La ville de Crimson Town est divisée en plusieurs catégories de gens ; ceux qui estiment ne pas être concernés par le malheur des habitants de Hope Village, ceux qui ne croient pas qu'un quelconque massacre ait été commis et ceux qui veulent connaître la vérité.
Ce matin, sur la grande place de la petite ville, les sabots de plusieurs chevaux préparés pour le voyage de leur maître grattent le sable, impatients de parcourir les terres sauvages en direction d'une nouvelle destination. Sur leur dos, ils portent les sacs de provisions et les effets personnels des cavaliers, qui pour certains armes et munitions "au cas où". Quelques soient les intentions de chacun, vous vous regroupez tous pour faire route ensemble. Vous savez que les chemins sont semés d'embûches, alors vous ne prendrez aucun risque...
Néanmoins pour les plus intrépides ou solitaires d'entre vous, la possibilité de suivre la troupe de loin est tout à fait possible.
☆ Pas d'ordre de passage ☆ Rp d'intrigue avec possibilité d'intervention du MJ ☆ Post court ou long, c'est selon votre inspiration et votre envie, seule votre participation compte
Dernière édition par Maître du Jeu le Dim 5 Fév - 12:45, édité 1 fois
La matinée était calme, ce jour, pour l'adjoint qui s'était donné la mission la plus importante depuis son arrivée à Crimson. Cela allait à l'encontre des exigences du Gouverneur, qui intimait au shérif de se concentrer sur les crimes commis en ville, non pas à des lieues d'ici. Mais Owen ne l'entendait pas de cette oreille, alors il avait proposé que James Hood reste sur l'affaire du mexicain, tandis que lui irait enquêter à Hope Village. C'était le meilleur moyen de contenter tout le monde, de ne pas trop froisser l'orgueil du politicien véreux. Le soldat traumatisé, qu'il peinait à cacher au fin fond de sa conscience, lui hurlait de ne pas entreprendre ce voyage qui s'étalerait sur au moins une semaine.
La perspective d'un danger trop important faisait déjà hérisser ses poils, le long de son échine. Mais d'apparence, ce n'était pas ça qu'on pouvait regarder. Poser son regard sur l'adjoint, c'était poser son regard sur un homme semblant sûr de lui, dont les traits parfois impassibles laissaient penser à quelqu'un imbu de lui-même. A un arrogant qui se riait de défier la mort, quand la vérité était vraisemblablement toute autre.
Sur son cheval fin prêt pour prendre la route, Owen fit trotter l'animal en cercle, jaugeant les habitants, leur intimant de prendre part à sa quête. C'est ça, la solidarité ? Vous allez juste vous cacher dans vos maisons, ou pire, faire comme si de rien n'était ? Sa voix grave tonnait dans l'air, emporté par le vent jusqu'au bout de la rue. Ses sourcils froncés et l'air sévère ne quittait pas son visage, tandis qu'il constatait être seul pour venir en aide à leur voisin par delà la montagne. Et que ferons-nous si toute cette histoire est bien plus qu'une rumeur, hm ? Que ferez-vous lorsque le même mal s'abattra sur nous ? Owen n'avait pas encore gagné le cœur des habitants. Il était l'ami du shérif venant prêter main forte, il n'était arrivé que depuis les fêtes de fin d'année et aucune réelle occasion ne s'était présentée pour tendre la main, ou prouver qu'il ne souffrait pas de la corruption qui pourrissait le cœur de Mr. Stanford.
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Sujet: Re: Hope Village Sam 4 Fév - 23:43
Le rassemblement sur la grande place s'était fait petit à petit. Déjà quelques jours avant, la rumeur du massacre d'Hope Village courait dans Crimson, Bodie et même Calico, c'trou à rats qui renfermait les pires crapules dont personne ne voulait chez soi. Jane regardait depuis la terrasse du saloon l'adjoint Cooper, qui sellait sa monture d'un air si sérieux ; beaucoup trop pour que la brune ne lui donne une quelconque importance.
Ferme ta gueule, Owen, si tu veux jouer le chevalier blanc c'est tout à ton honneur mais cherche pas à nous culpabiliser ! renchérit-elle alors que les paroles du rouquin venaient s'embourber dans l'esprit des pauvres citoyens, trop peu courageux pour affronter la route semée d'embûches, ou juste trop flemmard pour l'aventure. Pour Jane qui partageait pourtant l'avis de l'adjoint, il était improbable de laisser ses filles sans surveillance pendant plus d'six jours. Pas moyen que les hommes en fassent une bouchée en son absence, alors elle avait décidé juste d'rien faire, à part fumer sa clope le temps d'une prière pour que rien de tel n'arrive à Crimson Town. On t'fait confiance pour démêler cette histoire, l'adjoint ! rit Jane en rentrant au saloon, sa silhouette se perdant derrière les portes battantes en bois.
Quand comme elle, on avait décidé que notre fin n'était pas pour tout de suite, alors la vie paraissait moins terrifiante.
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Sujet: Re: Hope Village Dim 5 Fév - 13:05
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Quelque chose s’était produit. Et son Patron avait eu la bonne idée d’envoyer James dans une sorte de mission secrète. Ferdinand aimait avoir les yeux partout et concrètement, James était là pour ça. Obéir à ces ordres, sans broncher, s’assurer que rien de mauvais se passait. Mais le fait de s’éloigner de son employeur ne rassurait pas vraiment l’assassin. Il était garde du corps… Pas… un vulgaire crétin qu’on envoyait sur un événement mystérieux dont personne n'avait les réponses. Bon. James avait été raisonnable et avait accepté, à condition que ce vieux con se montre particulièrement prudent dans ces déplacements afin d’éviter le plus de problème possible. Il n’y avait plus qu’à espérer que rien ne se passe, tout simplement parce que James n’avait pas envie de finir avec la femme de Ferdinand au coin de la gueule. Non pas qu’elle faisait peur, loin de lui cette idée, mais elle avait l’air d’avoir un sacré caractère. Cela plaisait grandement à Lindley, c’était toujours plus amusant dans ce genre de moment.
Enfin, l’anglais avait préparé son fidèle destrier: Canasson, comme il l’appelait et ce foutu cheval avait l’air terriblement excité de partir en expédition. Il avait pris quelques provisions pour le voyage, afin d’être sûr de ne pas mourir de faim, ainsi que son équipement, ces armes, tout ça. En tant qu’Assassin on ne partait jamais sans ces armes: couteaux de lancé, son gantelet qui cachait sa lame secrète, son pistolet et surtout son Kukri. Une beauté, je vous le dis. Le voilà qu’il s’approcha tranquillement de la petite bande qui allait partir en expédition, James gardait sa tenue d’assassin, c’était sombre, discret et surtout, sa capuche cachait une partie de son visage. L’anglais observa le type qui se mettait à parler, à demander au peuple de l'accompagner. En une analyse du regard, James avait l’impression de voir un soldat. Où un ex-soldat, rien que par son allure, sa façon de parler, la façon dont il se tenait. Un léger soupir s’échappa de ces lèvres, alors qu’il ira tout simplement se positionner avec les autres, alors qu’il s’appuya sur le pommeau de sa selle, les bras croisé, observant les habitants qui, pour la plupart n’avait pas l’air d’être très excité par le fait de les accompagnés. “Mec, se sont des citoyens, pas des soldats. Ne leur en demande pas trop.”
Ce sera la seule chose que James dira, alors qu’il patientait gentiment. Bordel. L’attente était longue et terriblement ennuyante. Mais il n’avait pas trop le choix pour l’instant. Autant dire que dès que tout le monde avancerait, il suivra sans discuter.
Dernière édition par James K. Lindley le Ven 19 Mai - 15:16, édité 1 fois
Ferdinand Stanford
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Sujet: Re: Hope Village Dim 5 Fév - 18:38
Le Gouverneur se tenait près du bureau du shérif. Debout dans son costume trois pièces, l'allure toujours fière et la tête haute, sa canne aux arabesques stylisées était fermement tenue sous son aisselle. Il observait d'un œil attentif la foule qui s'était attroupée autour de l'adjoint, qui sermonnait ses citoyens de leur inaction. Encore un qui se prenait pour un chevalier blanc, à croire que la responsabilité de tous les malheurs de ce bas monde, pesait sur ses épaules. Heureusement pour Ferdinand, qui au grand jamais n'aurait voulu entamer ce périple ennuyeux et dangereux, il y avait Mr. Lindley. Un bon moyen parmi tant d'autre pour voir s'il était digne de confiance.
Voyons, Adjoint Cooper, il ne tient qu'aux hommes de loi de s'enquérir d'une telle tâche, rajouta-t-il dans un sourire carnassier, appuyant les propos de son homme de main. Mr. Lindley ici présent vous accompagnera pour me représenter, conclut Ferdinand en jaugeant la réaction de l'adjoint. Cela signifiait que tout fait, geste, information banale ou cruciale, seront soigneusement rapportés jusqu'au domaine Stanford.
Cette quête était inutile aux yeux de Ferdinand, mais il était néanmoins assez conscient pour ne pas croire à sa science infuse. Ainsi qu'aux conseils avisés d'Eugene, qui lui fit part de son propre avis à ce sujet, à savoir que même une petite chose devait être connue et gérer du Gouverneur. "Imaginez que vous vous trompiez, Mr. En envoyant votre ombre jusqu'à Hope Village vous auriez un coup d'avance si toutes ces rumeurs sont vraies. Montrez au peuple que vous êtes touché par ce malheur." De sages paroles que le Gouverneur suivit à la lettre en entreposant vivres et médicaments pour les malheureux du village attaqué. S'avançant vers James qui patientait sur son étalon, il dit ; N'oubliez pas, s'il y a bel et bien eu un massacre, distribuez les aliments et l'aide médicamenteuse au nom du Gouverneur de la Californie, Ferdinand Stanford. Quoiqu'il arrive, faites en sorte que cette mission ait été entreprise par moi, et personne d'autre.
Emilio Magón
El Cazador
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Sujet: Re: Hope Village Lun 6 Fév - 20:42
Nombreux étaient les bruits courant à Calico. D’habitude, ils laissaient de marbre le bandit mexicain. Tuyaux pour des casses, des cambriolages, supposés pactoles de bande dissimulés, rumeurs de caravanes remplies de dollars et joyaux… Et quelques sordides histoires de meurtres. Tout le laissait sans excitation aucune, alors qu’il dépensait lentement son pécule dans l’ivresse et l’ennui. Parfois, ses soirées étaient ponctuées par la venue d’une professionnelle dans ses appartements, et la morne routine de sa planque reprenait. Il n’avait pas fait grand-chose depuis son arrivée sur ces terres maudites et mal famées. Mais un bruit de couloir de plus en plus insistant avait retenu son attention récemment. Hope Village. Le nom était tristement ironique. Encore des gringos bénis oui-oui qui avaient cru bon de faire sortir de terre un prétendu eldorado dans l’État de Californie. Il se riait d’eux mais avait un peu d’empathie pour ces gens de peu et leur triste sort. Aucun ne ferait fortune. Ils étaient du gibier à la solde d’une machine expansionniste cruelle, et tous étaient aveuglés par leur soif d’aventure et de richesse, guidés par l’idée folle d’un nouveau départ. Ses victimes favorites depuis quelques mois. Il ne connaissait rien de cette bourgade isolée, et n’en avait entendu parler que récemment. Un bruit courait, emplissant les saloons et couvrant au fur et à mesure les autres rumeurs. L’endroit ne serait plus qu’un charnier à ciel ouvert. Déjà quelques rapaces s’agitaient. L’on disait aussi que les forces de l’ordre locales ne tarderaient pas à se déplacer d’elles-mêmes pour vérifier la véracité des faits, et que des bons samaritains allaient envoyer du secours à ces pauvres gens de Hope Village. Ce que Calico leur envoyait, ce n’était pas de l’espoir. C’était une nuée de vautours.
La chose s’était organisée rapidement. Emilio, qui se faisait appelé José ces derniers temps, avait rejoint volontiers un petit groupe de crapules. Ils n’étaient pas bien nombreux. Cinq, en comptant le chicanos. Des voleurs de poule, des bandits de grand chemin usés et autres perfides personnages. C’était les jumeaux O’Reary qui l’avaient rencardé sur le filon. Deux irlandais édentés, dont l’un était borgne. Ivrognes (évidemment), ils avaient Emilio à la bonne et buvaient souvent avec lui, racontant leurs supposés exploits en Amérique. Et lui feignait de rire et s’y intéresser, se laissant payer des bières jusqu’à l’aurore. Avec eux voyageaient un certains Bambino, un jeune italien au regard noir qui se faisait discret. Personne connaissait vraiment son vrai nom. Emilio l’aimait bien, il fermait sa gueule et écoutait. Un bon gamin. Mais certainement vicieux. Il avait une sale cicatrice à l’arcade gauche, et une corde avait marquée son cou de manière si abrupte qu’il en portait les séquelles. Une marque brune et une respiration difficile. Pauvre gosse. Le dernier était Victor, dit King Vic’, un vieux bandit usé par la route. Difficile de dire son âge, il avait le cheveux long d’un blanc scintillant. Corpulent et fort en gouaille, on l’appelait ainsi car il avait la main sur pas mal de trafiques à l’Est d’ici et se plaisait à jouer les rois de la pègre à Calico. C’était plus affectif que réaliste. King Vic’ faisait peur qu’aux amateurs et gens de passage, c’était un vieux avec une grande gueule. Il avait même pas de bande à proprement parler, mais payait grassement les gars qui bossaient avec lui. S’ennuyant visiblement, il avait décidé d’accompagner la joyeuse bande en sortie scolaire.
Ils avaient préparés leurs chevaux tôt le matin et s’étaient mis en route en silence, les paupières encore collées par le manque de sommeil. Les irlandais décuvaient en silence, régurgitant rots et vomi, secoués par leurs montures. Emilio ouvrait la marche, à l’affût. Le but de l’expédition n’était pas bien claire. Mais si charnier il y avait, il était possible que la bande à l’origine du massacre n’ait pas tout pris. Et il s’agissait alors d’une prise facile, il suffisait de se servir sur les morts et dans leurs maisons vides. Si survivants il y avait… on aviserait. Et si rien de tout ça n’était vrai, il suffisait de s’inventer un prétexte pour le voyage. Les vagabonds ne manquaient pas sur les routes de l’Ouest, et Emilio comme Victor avaient assez de bagou pour s’inventer une histoire en quelques secondes.
Alors que l’odieuse troupe avait voyagé tranquillement une bonne partie de la journée, Emilio leur fit faire halte au sommet d’une butte ratatinée, tout juste assez haute pour deviner ce qu’il y avait à l’horizon.
« Hope Village. Droit devant. Dans une heure, on y est, amigos. »
Quelques bâtiments se dessinaient au lointain, tandis que Bambino se léchait les babines.
« Il est temps de voir ce qu’il leur reste d’espoir, à ces bougres, et d’en cueillir le fruit mûr ! » s’écriait King Vic’, pas peu fier de sa réplique. Emilio hochait doucement la tête, dubitatif et peu certain d’avoir saisi la métaphore.
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Sujet: Re: Hope Village Mer 8 Fév - 10:58
Mais oui ils le feraient au nom du Gouverneur de Californie. On pouvait y aller, maintenant ou on attendait que les blessés meurent de vieillesse ? Agacé par toutes ces bonnes paroles, Faolan retenait avec difficulté un Lonan impatient de se mettre en route. Les nouvelles de village voisin étaient mauvaises et il y avait certainement beaucoup à faire. Il serait bien temps de philosopher plus tard.
Pour passer le temps, il repassa dans sa tête le matériel qu'il avait emmené. Des médicaments, de quoi réparer et recoudre, de quoi faire baisser la douleur, calmer le stress et endormir les plus hystériques. Il avait aussi pris son pistolet, même s'il devait avouer ne pas être bon tireur, et, surtout, son couteau qu'il maniait déjà avec beaucoup plus de dextérité.
Dans un des chariot, il avait fait mettre également de vieux draps propres pour faire les bandages, et des bassines pour chauffer l'eau. Ils n'auraient pas le temps de nettoyer les rares qui restaient. Ces dernières étaient aux bons soins de la forgeronne, une espèce de sauvageonne à peine sortie de l'adolescence.
Il regretta de ne pas avoir emmené de quoi grignoter en route mais cela aurait voulu dire discuter avec Judith. Et, sincèrement, il ne s'en était pas senti le courage. Il jeta un regard à la porte de l'hôpital. Allez ! Qu'on avance. Avant qu'elle ne sorte.
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Sujet: Re: Hope Village Mer 8 Fév - 11:06
Veiller sur les bassines ben tiens. J'suis pas ménagère, il a cru quoi le vieux doc, là. Même si je le fait quand même, déjà parce que j'ai pas de cheval alors si je veux récupérer de vieux métaux à côté, faut bien qu'on m'emmène et aussi que j'ai pas envie qu'il soit de mauvais poil si un jour j'ai besoin de lui. Bon, pas pour une brulure, je sais les gérer celles-là, j'ai fait celles de Pop's toute ma vie et on avait pas de Docteur je sais pas quoi à l'époque. De l'eau, du beurre, un pansement. Pas besoin de trucs sophistiqués pour nous autres.
J'sais pas ce que je vais voir là bas. Je suis un peu inquiète mais je me dis que ça peut pas être pire que l'épidémie. J'ai pas souvenir qu'ils soient venus d'ailleurs ! Mais bon le pasteur dit qu'il faut être indulgent et puis je sais même pas si Hope existait déjà à l'époque. J4veux bien être indulgente tout ce que tu veux si ça me fait des clients et des matières premières va. Mais ça cause. Owen veut sauver le monde. Il est mignon à sa manière. Parfois je le regarde et puis je détourne les yeux. Y a pas Thomas, évidemment. Il préfère les moutons j'suis sure. Et y a Jane. Je sais que si jamais les sauvages attaquent à nouveau, elle pourra me protéger. Jane, c'est ma bonne étoile.
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Sujet: Re: Hope Village Mer 8 Fév - 11:10
Il doit voir. On n'a pas eu besoin de le lui ordonner, il sait que tout massacre près de leur réserve leur enlèvera des terres, de la liberté, de la vie même. Les guerriers ne sont pas bienvenus et probablement même qu'ils se préparent à une expéditions punitives. Lui, il faut qu'il sache qui a vraiment tué ces blancs. Si ce sont des hommes de la terre comme les Miwoks ou les Tolowa. Si ce sont d'autres blancs qui ont décidé de cacher leurs traces. Si la Terre a décidé elle-même de s'en débarrasser ou si les esprits ont pris les choses en main. Il faut qu'il sache pour en avertir le Chef et qu'il puisse prendre sa décision.
Il est plus loin, dans les buissons. Il sait que la Ville va voir, elle aussi. Il n'a pas assez confiance en eux pour les rejoindre et puis à tous ls coups, ils prendront la route, cette bande de terre morte qui ne parle pas. Il a pris de l'avance, cherchant des traces, cherchant à comprendre. Il en saura plus en arrivant vers Hope. Espoir dans la langue des colons. Espoir déchiré, espoir perdu, espoir à terre. Peut-être les esprits n'ont-ils pas aimé ce nom.
« Louisa, descendez aux cuisines et rapportez également quelques douceurs. De la confiture, du miel… Des denrées qui sauraient faire renaître la joie dans les yeux d’un enfant mais qui ne pourront être abimées lors du voyage. » La jeune domestique avait hoché la tête alors que Victoria tendait les couvertures qu’elle portait à un homme déjà présent dans le charriot, organisant les différentes affaires du mieux qu’il le pouvait.
La rumeur était arrivée jusque Crimson, horrifiant la future mère de famille qui avait cru à celle-ci dès son évocation. Peut-être rien ne s’était produit, là-bas, mais son cœur lui soufflait que l’horreur approchait, que des jours sombres finiraient par les atteindre de plein fouet et que la solidarité était la seule arme qu’ils pouvaient employer dans de telles circonstances. Victoria avait imaginé des enfants, orphelins, transis de froid et affamé. Comment pouvait-on laisser faire les choses sans agir ? Avec Ferdinand, la conversation avait été menée lors d’un dîner et la jeune femme avait fait part de son besoin de venir en aide à ses pauvres gens, de cette volonté d’exister par des actions de bien commun. Approuvée par un Eugène qui tendait à prendre énormément son parti depuis plusieurs semaines, Ferdinand avait approuvé, affirmant qu’il se ferait également représenter là-bas par monsieur Lindley.
Ainsi, il s’occupait du Sherif et de ces soucis purement administratifs tandis que la jeune femme opérait un grand tri dans leurs denrées personnelles pour mieux pouvoir donner à ceux qui en avaient besoin. Ils possédaient tant, eux… Et ce froid glacial de l’hiver ne faisait que l’encourageait à se montrer clémente et bonne à l’égard de tous. Louisa reparut, une caisse lourde de pots sur les bras. On fit monter la cargaison dans le chariot et il fut fermé et se lança pour rejoindre le convoi de vivres que Crimson avait mis en place. « Nous pourrions faire davantage, j’en suis convaincue… » L’horreur de ce qui attendait peut-être les gens sur place avait été un argument suffisant pour refuser à Victoria le droit de se rendre auprès de ceux qui étaient démunis, surtout dans sa condition. Posant une main sur ce ventre qui s’arrondissait déjà, d’une manière qu’elle trouvait finalement prématurée, elle soupira longuement. La jeune Louisa posa une main sur son bras. « Vous faites déjà beaucoup, madame… Peut-être… Peut-être devrions-nous nous préparer pour le retour du convoi. » Victoria hocha la tête. Car oui, il restait beaucoup à faire. Sans demander de réelle autorisation à quiconque, la femme du gouverneur avait donc fait réquisitionner une vieille bâtisse en ruine, demeure dévastée par l’épidémie de dysenterie et abandonnée de tous. Si Victoria Stanford pouvait se battre pour quelque chose, alors ce serait peut être pour la création sommaire d’un orphelinat et d’un lieu d’accueil pour aider les survivants de Hope Village. Car si l’espoir les avait quitté, la terre rouge de Crimson saurait les accueillir.
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Sujet: Re: Hope Village Ven 10 Fév - 12:29
« Le fumier… » Sortant à la va-vite de l’hôpital, attrapant ses jupes entre ses doigts, elle remonta la rue principale en courant, se dirigeant vers l’entrée du village. Mais c’était trop tard. Le convoi était déjà loin, ligne sombre se détachant dans la neige blanche. Pestant en frappant du pied, elle reprit son souffle devant ce spectacle désolant. « Mais quelle mule ! » La mine agacée, les sourcils froncés, elle resta là, à détailler ces quelques braves qui s’apparentaient à des fourmis de son point de vue. Elle aurait pu en être. Elle aurait dû en être. Mais le docteur semblait avoir compris qu’à l’instant même où il aurait évoqué son départ, elle se serait fait ombre, le suivant sans réfléchir, simplement pour s’assurer qu’il n’en ferait pas trop. Crimson avait un médecin, ce médecin avait une Judith pour se faire plus butée que lui.
Peu vêtue pour le climat hivernal, elle enveloppa sa maigre taille de ses bras, rebroussant le chemin en traînant les pieds dans la poudreuse, grommelant encore et encore contre ce médecin qui n’écoutait pas ses propres conseils. Penserait-il seulement à manger, en son absence ? Pire encore : Avait-il prévu quelque chose pour son voyage ? De retour dans la grande demeure qu’il avait aménagé, sans même accorder un instant à ceux qui avaient pu la prévenir, elle se dirigea vers son royaume : la cuisine. Inspectant les placards, elle fut plus qu’insatisfaite de voir qu’il n’avait pas même pris de la viande séchée. Bordel, mais il voulait crever de faim ? Rejetant la faute sur une pauvre casserole, elle soupira. Pourtant, sa colère, aussi justifiée soit-elle, ne pouvait durer. Elle n’était pas seule. Quelques malades étaient toujours en convalescence et auraient des ventres à nourrir. S’affairant à un petit plat mijoté, elle se jura qu’au moment même où Faolán Riagal passerait le seuil de cette maison, elle le ferait ligoter à une chaise, devant une assiette, et le goinfrerait jusqu’à ce qu’il en soit malade.
Voici que la petite poignée d’habitants marchait vers l’horizon. Quelque soit les raisons de chacun qui les menaient à Hope Village, leur présence comptait. Trois nuits séparaient les voyageurs de leur destination, des heures qui filaient certainement à vive allure, en même temps que le vent froid hivernal qui vous gelaient le bout du nez. Pensez à vous sustenter, votre corps subissait là un moment éprouvant… Les montures étaient fatiguées, l’heure du dernier bivouac avait sonné. La lune surplombait le ciel étoilé comme dans un merveilleux tableau, un de ces chef d’oeuvre qui valait des millions sur une toile mais dont la véritable beauté s’admirait d’ici bas. C’était sous ce paysage que la troupe se préparait pour la nuit. Certains s’occupaient du feu, d’autre de sécuriser la zone, un tiers préparait le repas.
Il était peut-être temps de discuter du lendemain. Au petit matin, il resterait moins de deux heures de marche avant d’atteindre Hope Village ; depuis ces crêtes où la faune masquait les points creux de l’horizon, il était hélas impossible de distinguer quoique ce soit. Mettez-vous d'accord sur l'attitude à adopter, sur quoi faire en cas de mauvaise rencontre ?
Aux citoyens de Crimson Ceux qui désirent faire le tour du périmètre pour sécuriser la zone, faites un jet de chance pour découvrir si vous trouvez quoique ce soit. Déterminez entre vous qui fera le jet pour 1) Emilio et 2) Tahlako.
1) A @Emilio Magón et sa bande de malfrats Votre campement n’est pas très loin de ceux des villageois. Faites un jet de chance pour déterminer si vous êtes démasqué, ou non. ● Si Emilio réussit son jet de chance, il ne peut être démasqué, même si les citoyens réussissent leur jet.
2) A @Tahlako Votre campement n’est pas très loin de ceux des villageois. Faites un jet de chance pour déterminer si vous êtes démasqué, ou non. ● Si Tahlako réussit son jet de chance, il ne peut être démasqué, même si les citoyens réussissent leur jet.
A @James K. Lindley Il semblerait que le Gouverneur vous ait publiquement envoyé en mission. Ne vous méprenez pas, votre patron n'est pas apprécié de tous et vous le représentez durant cette expédition. Soyez sur vos gardes...
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Sujet: Re: Hope Village Sam 11 Fév - 22:27
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Ha~ Mais c’est que le Gouverneur était venu spécialement pour cette fameuse mission. Quelle bonté d’âme, Ferdy~. James esquissa un sourire en coin en voyant son Patron, écoutant attentivement ce qu’il lui disait, alors qu’il affichait un petit air supérieur sur son visage. “Pas d’inquiétude, Boss. Je m’occupe de tout. Vous… Vous n’aurez qu’à poser votre joli petit cul sur votre fauteuil et attendre sagement qu’on rentre à la maison. Je ne peux juste pas garantir qu’ils reviendront tous en un seul morceau en cas d'ennui.” Après tout, il était bien possible qu’ils tombent sur des ennuis sur le chemin. Toutes les possibilités étaient à prendre en considération et forcément, James n’allait pas mettre ce petit détail de côté.
Il était même hors de question pour lui de faire confiance aux personnes présentent lors de cette expédition. Tout simplement, parce qu’il avait parfaitement conscience que le Gouverneur n’était pas l’homme le plus apprécié du coin. Alors, bien entendu… James n’allait pas être le type le plus aimé non plus. Tout ça parce qu’il bossait pour Ferdinand. Il y avait parfois de quoi se poser des questions sur l’humanité en général. Dans tous les cas, l’anglais ne se fera pas prier, il commencera déjà à avancer, donnant un petit coup de talon dans le flanc de son cheval, parce qu’il n’avait pas vraiment la patience d’attendre plus longtemps. Et autant dire que Lindley avait plutôt l’habitude de partir en éclaireur. Tout du moins, pour un petit temps. James avait tout de même en tête de finir par s’arrêter pour attendre la petite troupe, soupirant face à l’ennui que c’était que de devoir attendre quelqu’un. Ce garçon avait beaucoup trop l’habitude de partir seul dans certaines missions, là… C’était quelque chose de différent. Et terriblement ennuyeux.
Mais il ne poussait pas son cheval pour autant, il savait qu’il y avait du chemin et cela faisait trop longtemps qu’ils marchaient, c’était peut-être même le bon moment pour faire une petite pause. Et c’était ce qui se passait. A la bonne heure ! Le ténébreux descendit de son cheval, tapotant le cou de Canasson, alors qu’il lui donnait quelques petits biscuits, après les avoir sortie d’une de ces sacoches sur sa selle. “Bon garçon. Tu mérites un peu de repos.” Ce n’était pas comme si ce foutu cheval ne savait pas quoi faire en cas d’urgence de toute façon. Ces deux-là se connaissaient par cœur et leur lien était particulier. James optera ensuite pour rejoindre les “chefs” de cette petite expédition, alors qu’il en profitait pour observer les autres faire ce qu’ils avaient à faire, alors qu’il rejoindrait le monsieur de la loi. Quel ennui. “Alors, les gars, pas trop froid aux couilles?” Seigneur, ce n’est sûrement pas comme ça qu’il arriverait à se faire apprécier. De toute façon, ce n’était pas du tout ce qu’il cherchait à faire. James était beaucoup trop concentré sur la mission, plutôt impatient, dans le fond, de voir ce qu’il y avait pu se passer dans cette ville. Si c’était un piège… Putain, il préférait ne pas y pensée. “Ne tournons pas autour du pot: Comment comptez-vous vous y prendre une fois arrivé sur place ?” L’anglais avait l’air d’agir tout à fait normalement, comme si aucun danger n’était dans les parages, mes ces sens étaient aux aguets, autant qu’on pouvait voir ces yeux regarder un peu partout, comme un gars prêt à bondir à la première attaque. Sûrement une habitude. Non, c’était le cas.
Dernière édition par James K. Lindley le Ven 19 Mai - 15:16, édité 1 fois
Emilio Magón
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Feuille de personnage Disponibilité RP: Non Dialogue: #669966 Age: 32 Métier: Businessman le jour, vil criminel tout le temps Pépites d'or: 0 Caractéristiques:
Sujet: Re: Hope Village Dim 12 Fév - 16:07
La nuit s’annonçant, décision avait été prise par les bandits de bivouaquer pour la nuit. Inutile d’être trop pressé, ils franchiraient les derniers miles les séparant du village le lendemain. Certains étaient excités, d’autres nerveux. L’idée de tomber sur une grosse bande de pillards les taraudait, c’était la pire chose qui pouvait arriver. Ils ne deviendraient alors que des victimes parmi d’autres, s’ils ne jouaient pas finement leur coup. Des représentants de la loi, ça pouvait se jouer, quoi que certains d’entre eux étaient peut-être recherchés ou connu dans tout l’État. Peu probable car on était loin d’avoir ici les plus grands gangsters de l’Ouest, mais pas impossible non plus. Les O’Reary étaient de petites frappes, voleurs et malhonnêtes mais pas de grands sanguinaires. King Vic’ avait sa petite réputation à l’Est de la région et magouillait pas mal, mais ne versait plus trop dans la violence depuis quelques années. Il préférait la contrebande et la corruption. Cette sortie était une seconde jeunesse pour lui. Il avait cependant été un braqueur impulsif et réputé dans sa folle jeunesse. L’embonpoint avait un peu entamé ses réflexes, mais il était loin d’être manchot. Bambino était plus mystérieux. Tout ce que savait Emilio, c’est qu’il trempait dans des trucs pas nets et était pas bavard. Quant à Emilio… Il y avait toujours un avis de recherche sur sa tête, ce que ses compagnons ignoraient. Son visage demeurait inconnu et il n’avait aucune idée de ce qui pouvait se dire à Crimson, Octavia ne lui donnant plus signe de vie. Il lui rendrait visite en temps voulu… Le manque de fiabilité de cette femme méritait un entretien courtois entre… associés ?
Un campement de fortune avait rapidement été mis en place au pieds d’une hauteur, leur dissimulant Hope Village et leur permettant de ne pas trop se faire voir non plus. On ne savait pas qui traînait dans les parages. Un tour de garde fut mis en place et un feu allumé, autour duquel chacun disposait son couchage. Après avoir dégusté une délicieuse conserve, Emilio tentait de glaner quelques heures de sommeil, calé au pieds d’un petit arbre rabougri. Le crépitement du feu le berçait, et lui qui était excellent limier et voyageur paranoïaque se surprit à somnoler rapidement. Il trouvait le sommeil rapidement.
Ensuite, ce fut le trou noir. Ce n’était d’ailleurs pas son genre, surtout quand il voyageait avec des gens dans lesquels il avait peu de confiance. Il n’avait aucune empathie ni confiance pour les autres membres de cette expédition, en dehors des jumeaux O’Reary qu’il estimait un minimum. Et cela ne signifiait pas qu’ils n’essaieraient pas de lui mettre à l’envers s’ils le pouvaient.
JET DE DES "CHANCE" - ECHEC [10/8]
Emilio et son groupe sont repérés.
JET DE DES "CHANCE" - ECHEC [15/8]
Emilio ne repère pas les personnes s’approchant du camp.
Soudain, au milieu de la nuit, ses yeux s’ouvraient subitement. Son instinct de limier avait repris le dessus. Quelque chose était là, quelque part, dans la nuit noire. Il en était sûr. Son cœur se mit à battre rapidement. Les yeux encore à demi-clos, il prit son arme en main, se laissant glisser sur le dos pour observer autour de lui. Rien. Plus rien. Étrange. Un des deux O’Reary était près du feu, montant la garde. Il semblait somnolent. Emilio ne dit rien, sombrant de nouveau dans un sommeil léger.
Assis sur un tronc d’arbres gisant au sol, qu’Owen avait rapproché du feu pour mieux se réchauffer, il regardait chaque membre de la troupe avec intérêt, en commençant par l’unique dame de l’expédition : Catherine Brown. Une charmante femme qu’il avait à peine approché au début de leur marche, il y a deux jours, quand ils quittèrent Crimson Town. Le côté taciturne de la demoiselle refroidit instantanément l’adjoint, elle avait cet air farouche qui semblait dissuader tout homme normalement constitué de venir la déranger. Il y avait aussi Mr. Riagal, un chic type qu’il avait pu rencontrer au réveillon chez les Stanford. Owen était content de sa présence, bien qu’elle n’étonna en réalité personne ; quelqu’un d’aussi avenant que lui allait forcément se joindre à la cavalerie. Mais néanmoins, il était le seul médecin de la ville, il ne devait pas se mettre inutilement en danger. Tenez Doc, lâcha Owen en lui lançant un morceau de viandes séchées. J'vous ai pas souvent vu manger depuis qu'on a quitté la ville. Mastiquant bruyamment sa propre nourriture, ses yeux se posaient alors sur l'homme de main du Gouverneur. Celui-ci n'avait même pas cherché à masquer la raison pour laquelle il envoyait son garde personnel. Aucune honte à chercher à obtenir les lauriers de cette expédition pour laquelle il était premièrement contre. Un vrai vautour, comme tous ces politiciens.
Où Mr. Stanford avait déniché ce gars, hm ? Owen avait l'habitude de ces hommes qui bossaient généralement en solo, qui étaient plus efficaces seuls. Lindley, dit-il sur un ton relativement neutre. Et si tu m'accompagnais pour une petite ronde, histoire de sécuriser le périmètre ? Owen se levait, remontant son jean avant d'allumer une cigarette. Il adorait fumer après avoir mangé. Grimpant sur sa monture, l'adjoint ajusta son fusil pour qu'il ne le gêne pas durant la trotte. La nuit était belle et silencieuse, bien que très froide. Il s'était emmitouflé sous une couche de vêtements et d'une grosse écharpe en fin de vie. Doc, vous v'lez vous joindre à nous ?
Lorsque tout le monde fut prêt, Owen jeta un coup d'œil à Catherine, qui resterait seule un petit moment. Avant de taper sur le flanc de l'étalon, il lui dit ; On n'sera pas long, Miss Brown. Il reste une arme sous ma couverture si vous en avez besoin. Puis les trois hommes se mirent en route, s'enfonçant dans la faune environnante. A priori personne ne devait se trouver dans les alentours, les chances étaient particulièrement minimes...
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Sujet: Re: Hope Village Jeu 16 Fév - 16:54
Ils avaient pris la route. La poussière se fondait dans l'or sanglant d'un crépuscule d'hiver, froid et coupant. Faolan en avait vu d'autres et il chevauchait tranquillement, chassant son impatience à arriver en réfléchissant encore et encore aux étapes à mettre en place en cas de massacre. Il lui faudrait embrigader la forgeronne pour s'occuper des femmes et des filles qui seraient malheureusement devenues les proies d'autres formes de violences.
Il aurait du partir seul à l'avant au lieu de se lambiner avec le groupe. Il n'avait jamais été du genre à travailler en équipe. C'était un loup, oui, sociable et qui aimait la compagnie de ses semblables mais, quand il s'agissait de travailler, il préférait de loin être seul.
James prit naturellement le lead. Il était l'envoyé du Gouverneur et, malgré sa grossiereté, il semblait savoir ce qu'il fallait faire. Néanmoins, il grillait la politesse à l'adjoint Owen qui pouvait le prendre mal. Aussi, le médecin se retint de répondre directement à la question et continua à desseller et brosser Lonan.
Owen, donc, ne tarda pas et commença directement en lui lançant de la viande séchée. Sans se faire prier, le médecin pris une bouchée de la lamelle dont il commença la lente mastication. Ces trucs ressemblaient plus à du cuir qu'un repas même s'ils avaient souvent sauvé des vies.
"Je ne mange pas beaucoup, mais merci." répondit-il calmement, se demandant vaguement pourquoi tout le monde s'inquiétait de ses repas. L'adjoint prouva alors son efficacité en reprenant les choses en main.
"Je vous propose de faire des cercles opposés, cela permettra de repérer plus vite un danger et de doubler la sécurité." Il attrapa son propre pistolet de service, mais surtout son couteau et parti à son tour pour vérifier les alentours.
Il n'était pas un excellent pisteur. Il cherchait les signes sur les humains, lui, pas dans la poussière. Mais les odeurs et les bruits d'un groupe lui arrivèrent dans le vent. Il se tapit, comme on le lui avait apprit à l'armée pour faire sa reconnaissance. Une fois le groupe a peu près reconnu, il se retira pour retrouver ses deux camarades.
"Il y a une troupe pas loin au sud. A première vue, des bandits, avec des accents hispaniques pour certains. J'en ai compté une demi-douzaine. Sans certitude. Avec des chevaux et des armes à feu. Ils ne semblent pas en alerte. Peut-être une coincidence..."
Le groupe de trois hommes s’étaient donc dispatchés le périmètre, chacun couvrant sa partie.
La ronde d’Owen se passa dans un silence presque religieux. La broussaille ne présentait aucun passage d’être humain, du moins ces derniers jours. C’était comme si la flore alentours était calme, comme la rivière poursuivait tranquillement son paisible chemin. Il regretta très vite d’avoir pris son cheval avec lui, par plusieurs fois il dut le laisser aux abords terreux ; entre les arbres et la myriade de branches, impossible d’y pénétrer avec sa monture. Si par moment il crut entendre quelques bruits suspects, l’adjoint se remémorait très vite que l’esprit était très créatif en situation inhabituel, dans un endroit pareil et de surcroit, en pleine nuit.
En rentrant au petit campement, il cherchait déjà du regard les deux autres hommes, qui n’étaient pas encore rentrés de leur escapade nocturne. Owen se retrouva seul avec Catherine et très vite, il s’approcha d’elle dans le but de faire connaissance. Il comptait bien rester à Crimson Town, alors s’ils étaient amenés à se voir souvent, autant briser la glace.
C’est courageux d’être venue avec nous, j’apprécie. Avant le départ j’ai sollicité pas mal de monde mais tous n’était pas prêt à prendre le risque. Il haussa les épaules, comme pour marquer son mécontentement. Owen avait tendance à oublier que tous n’étaient pas des soldats taillés pour réagit au quart de tour à une information. Si pour lui il était inconcevable de rester les bras croisés, pour d’autre cela était une possibilité parmi d’autre. Enchanté, Owen Cooper. Je préfère me présenter dans les formes. Il ôta son chapeau qui reposa ensuite à ses pieds, puis vint réchauffer quelques instants ses mains au-dessus du feu. On m’a dit que t’étais la forgeronne du coins, c’est bon à savoir. J’ai pas mal de petites choses qui auraient besoin d’un coup de neuf. Sa gourde qui était cachée dans une poche intérieur de sa veste en cuir s’éternisa sur le bout de ses lèvres. Whisky ? proposa-t-il simplement. Ca réchauffait toujours de boire un coup, et l’hiver était toujours là, à leur rappeler leur insignifiance face à la nature.
Ce fut ce moment que le Doc arriva, informant de sa découverte. Une information qui ne rassura pas particulièrement l’adjoint, qui observait Faolan comme s’il venait de voir un fantôme. Ok, renchérit Owen qui posa un regard sur Mr. Lindley revenu également. Toi, fit-il en dévisageant l’homme de main, j’te fais pas confiance mais malheureusement t’es là. C’est moche, mais la réputation de connard de ton boss déteint sur toi et j’attends d’voir quel type de mec t’es. Ajustant son jean, Owen continua sa tirade, non sans mâcher ses mots pour se faire bien comprendre. On va aller voir c’que le Doc a vu. Mais j’te préviens, j’en ai rien à foutre que tu sois là sous les ordres du Gouverneur. Ce mec c’est pas mon patron et j’lui dois rien. J’sais pas si t’as la gachette facile mais au-cas où, interdiction de tirer sauf absolue nécessaire. Son ton était comparable au grognement rauque d’un ours en pleine hibernation. Peut-être que James n’en aurait que faire de ses sages paroles, mais au moins, il aura fait sa part…
Allons-y.
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Sujet: Re: Hope Village Ven 17 Fév - 15:49
Others guys
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Hope Village
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❝ Who the fuck you think you are ? ❞
James n’avait clairement pas bronché quand il avait fallu faire une ronde, afin de s’assurer de la sécurité de leur campement et des personnes présentes. Bien entendu, l’Assassin était plutôt doué pour se montrer discret et se déplacer dans les ombres, alors, forcément, il n’hésitait pas une seule seconde, afin d’essayer de trouver quelque chose. Heureusement, il ne semblerait pas y avoir qui que ce soit dans les parages et l’anglais décidera de retourner auprès des autres, sortons de l’ombre des arbres et toute la végétation présente sans se poser plus de questions que ça. Le jeune homme bu un peu d’eau, avant que son regard finisse par se poser sur l’adjoint du Shérif, ce cher Owen Cooper, dès l’instant où il l’interpella. Instinctivement, il leva les yeux au ciel face à la façon dont ce cher monsieur osait lui parler. Putain, il n’avait qu’à tendre le bras pour enfoncer sa lame dans la gorge de ce petit enfoiré… Mais James se retiendra, haussant les épaules. “Mince alors. T’as pas de bol, mon gars.”
L’anglais écoutait sa tirade, sans trop s’en préoccuper, il avait même l’air de s’en foutre complètement. “Oh, un conseil, Cooper. Tu devrais te faire plus discret, j’entends tes pas à trois kilomètres.” Allez hop. Qu’il la ferme maintenant. Bon sang, mais quel idée d’avoir envoyé James dans ce genre de situation avec des types aussi con que cet Adjoint. Il y avait des jours où il se ferait un grand plaisir d’égorger le Gouverneur pour ce genre d’arnaque. Lindley roulait des yeux avant de disparaître à nouveau dans l’ombre des arbres, totalement discret dans sa façon de se déplacer, grimpant même dans un arbre quand il approcha du campement de bandit, pour avoir de la hauteur et ainsi pouvoir voir les personnes présentes.
Le jeune homme plissait les yeux, ce genre de choses ne sentait pas bon et il avait soudainement un mauvais préssentiment face à la situation. Déjà que cette histoire à Hope Village ne sentait pas vraiment bon, autant dire que là ça l’était encore moins. Un léger soupire s’échappa de ces lèvres, alors qu’il commençait à compter le nombre de bandits qu’il voyaient et leur position, avant de tourner la tête vers un buisson et voir un Cooper en contrebas. James le rejoindrait aussitôt, se laissant tomber discrètement à côté de lui et posant une main sur son épaule, avant de faire un signe de se taire. “Ce n’est que moi, sois tranquille.” Murmura-t-il. L’Assassin faisait quelques signes avec ses mains, montrant le nombre de gars présents et signalant leur position, pointant des directions différentes. Ouais, ces types risquaient de poser bien plus problèmes que ce que James voudrait. Et ce n’était pas franchement le moment de faire n’importe quoi.
Dernière édition par James K. Lindley le Ven 19 Mai - 15:17, édité 1 fois
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Sujet: Re: Hope Village Lun 20 Fév - 11:16
Ils étaient arrivés. Cathy sauta de la cariole, contente de se dégourdir les pattes. Tandis que ces messieurs montaient le camp, elle s'affaira à leur préparer un truc chaud, vite fait. Elle n'était pas aussi bonne cuisinière que Judith; fallait pas pousser, mais elle avait quand même une éducation suffisante pour se débrouiller avec les moyens du bord.
Et tandis que Linsey prouvait son manque d'éducation en oubliant qu'ils avaient une femme parmi eux, Cooper, lui, remontait le niveau en s'adressant à elle et recadrant l'envoyé du Gouverneur.
"Vous en faites pas, Adjoint. Je sais me débrouiller. Revenez avant que le diner brûle, c'est tout." Et en un seul morceau c'est mieux, aurait-elle rajouté si elle avait été seule et qu'il n'y avait pas dans le tas un médecin qui aurait pu mal prendre elle ne savait quoi encore. Le Doc', elle ne savait pas trop par quel bout le prendre. De toute façon elle ne voulait pas le prendre alors elle l'ignorait.
Le temps d'éplucher les carottes, les patates et de jeter la viande dans le bouillon, ils étaient revenus. Enlevant la terre et le jus de légume de son tablier, Catherine se leva à l'approche de l'adjoint dont elle serra la main avec sa poigne habituelle.
"Catherine Brown. Cathy. On est content que vous soyez là, adjoint Cooper. J'pensais pas que les hommes de Crimson étaient de telle poules mouillées. Je suis heureuse de pouvoir vous montrer qu'il en reste en métal plus solide que l'or de la mine. A croire que ça ramolli tout le monde." Elle jeta un regard en coin à Linsey qui se sentait plus depuis qu'il bossait pour les Standford. Autant la Dame était sympa, autant le Gouverneur...nan mais genre on aurait pu croire qu'il pensait posséder la Californie. Genre.
"J'suis à la forge tout le temps où je ne suis pas là à aider les gens. J'peux vous faire tout ce dont vous avez besoin je suis sure alors n'hésitez pas à passer. J'fais une ristourne s'il s'agit d'armes pour protéger la ville, c'est ma façon de participer. Mais ne le dites pas trop haut, j'veux pas qu'on vous taxe de favoritismes."
Elle lui sourit encore plus quand il lui proposa un whisky, comme si elle était un membre de la "bande". Ca faisait plaisir qu'on ne la prenne pas pour une petite chose fragile, pour une fois.
"C'est gentil. J'préfère avoir les idées claires mais une autre fois peut-être." ou peut-être pas. Cathy n'avait jamais gouté le whisky. Les femmes de Bodies buvaient du vin et ne ressemblaient à rien quand elles en buvaient trop. Jusqu'ici, la jeune femme s'était cantonnée au thé.
Elle vit le doc' arriver et l'adjoint s'assombrir. Les hommes chuchotaient dans le coin, ça ne sentait pas bon.
"Un souc..." ils étaient déjà partis, la laissant seule. Bah super. Heureusement qu'elle n'était pas du genre à avoir peur de son ombre !
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Sujet: Re: Hope Village Lun 20 Fév - 12:33
Il a fait son camp a petite distance de celui des blancs de la ville et l'autre, celui des blancs qui ne parlent pas la même langue. Son feu est bas et il ne fait qu'un avec les arbres dont il partage la couleur. La terre est son domaine. Il mange bien, de fruits et de baies et de viande séchée pimentée qui font son quotidien. Sa gourde est pleine, il connait toutes les sources du coin. Couché dans les herbes, il regarde les étoiles, interrogeant les esprits de l'air, son dos se fendant avec ceux de la Nature, tout en espérant ne pas réveiller les esprits souterrains qui risquent de l'emporter.
Le sommeil le prend ainsi, immobile dans les hautes herbes. Il ne verra pas passer les sentinelles. Il ne sera pas vu non plus. Le froid de l'aube le réveillant au moment opportun pour reprendre la route. Il évitera les blancs et les moins blancs qui le sont tout autant dans leur coeur. Car il veut savoir ce qu'il s'est passé pour de vrai. Savoir si des répercussions sont possibles sur les siens. Si le massacre vient d'une tribu native. Ou de blancs qui s'entretuent comme ils le font souvent, car déconnectés de la nature, ils ne sont plus capable d'en comprendre la sagesse et la sauvagerie fait partie de leurs moeurs.
Il espère presque que ce soient les blancs. Ou que tout aille bien. Ou qu'il s'agisse d'un piège des blancs de Hope contre ceux de Crimson. Peu lui importe tant qu'aucun Vrai Humain ne s'est laissé aveugler par la haine au point de tuer d'autres hommes comme le plus petit des bandits...
Sujet: Hope Village 
Sam 4 Fév - 21:21
