Hope Village

Sujet: Hope Village Sam 4 Fév - 21:21

Rappel du premier message :

30.01.66

La ville de Crimson Town est divisée en plusieurs catégories de gens ; ceux qui estiment ne pas être concernés par le malheur des habitants de Hope Village, ceux qui ne croient pas qu'un quelconque massacre ait été commis et ceux qui veulent connaître la vérité.

Ce matin, sur la grande place de la petite ville, les sabots de plusieurs chevaux préparés pour le voyage de leur maître grattent le sable, impatients de parcourir les terres sauvages en direction d'une nouvelle destination. Sur leur dos, ils portent les sacs de provisions et les effets personnels des cavaliers, qui pour certains armes et munitions "au cas où". Quelques soient les intentions de chacun, vous vous regroupez tous pour faire route ensemble. Vous savez que les chemins sont semés d'embûches, alors vous ne prendrez aucun risque...

Néanmoins pour les plus intrépides ou solitaires d'entre vous, la possibilité de suivre la troupe de loin est tout à fait possible.

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Sujet: Re: Hope Village Lun 20 Fév - 19:09

Celle faisait bien une semaine... Une semaine et demi que Magdalene était arrivée dans la régions. Elle avait erré ici et là, prenant connaissance de quelque lieux de passages, d'endroits isolés et de quelques communautés sans pour autant ce faire tout de suite connaître. Comme à son habitude, elle avait d'abords fait le choix de rester loin des localités, qu'elles sois natives ou « blanches ».

Cependant, il y a peu, un massacre avait eu lieu dans une localité appelée Hope Village. Ironique. À croire que les référence à l'espoir sont bien vite victime des affres de la Mort n'est ce pas Magdalene ? Voilà qui était fort amusant mais pour une fois ce n'était pas de sa main que la mort était venue. Par contre... Une chose était sur, des gens aller êtres attirés par ce massacre. Des hommes de lois, des citoyens... peut êtres des pillards à la petites semaines ?
Enfin... Mais, comment a elle eu vent de ce massacre, hm ? Et bien... Disons que depuis quelques jours la sinistre magdalene tourne autours d'une bande d'hispaniques... Des malfrats sûrement mais bon... Qui est elle pour juger ? Elle les observait, gardant toujours un à deux bons kilomètres de distance en pleine journée et la nuit venue, lorsqu'ils montait le bivouac, elle les observait d'un peu plus prêt durant une bonne heure (lorsque cela était possible sans ce faire repérer.) avant de repartir plus loin. Elle attendait le bon moment pour aller à leur rencontre ou... Simplement récupérer quelques information sur eux.

Ce qui intriguait surtout la belle était les événements qui allait venir. Un massacre, comme dit précédemment, ça attire toujours du monde. et... Dieu, elle avait pas idée à quel point elle avait raison !
Cigarette au bout des lèvres, le visage à peine éclairé par le feu rougeoyant de sa clope. Légèrement en surplomb, à une bonne centaine de mètres de camps de bandits, utilisant le linceul de la nuit comme couvert... La Cheyenne attendait.

Sujet: Re: Hope Village Mar 21 Fév - 23:07

30.01.66

Durant sa ronde, le Dr. Riagal avait trouvé le campement de plusieurs hommes dont les visages n’étaient pas familiers, mais n’inspiraient pas forcément la confiance. Après avoir averti Mr. Lindley et l’adjoint Cooper, les trois hommes avaient pris la peine de s’inquiéter de leur présence. Par sécurité, l’officier décida de ne pas aller à leur rencontre ; il faisait nuit, ils étaient minoritaires et une femme se trouvait dans leur rang tandis qu’en face, six hommes éventuellement armés pouvaient s’avérer dangereux. Ce n’était pas le moment de jouer au héros, et il ordonna simplement de rentrer en gardant un oeil sur le périmètre ; chacun leur tour, les hommes veilleraient sur la nuit de leur compagnon de voyage…

Après une nuit qui se passa sans difficulté majeure ou mauvaise surprise, la matinée froide pointa son nez, étalant la rosée matinale sur le paysage. Une vue à la beauté naturelle qui pouvait en émerveiller plus d’un, si l’on prenait la peine de s’y attarder. Un petit déjeuner rapide remit d’aplomb les voyageurs, puis la troupe se remit en route.

Aux alentours de dix heures du matin, Hope Village était là, à quelques mètres des citoyens. Ceux-ci s’étaient arrêtés un instant non pas pour observer par-dessus leur épaule s’ils étaient suivis ou pas par les inconnus de la veille, mais pour constater avec une grande désolation, que les rumeurs étaient vraies. Les survivants, laissés pour compte par la plupart des villes avoisinantes qui ne voulaient pas de problème, s’affairaient aux tâches primaires et basiques qui consistaient à remettre à neuf leur petite village. Dans un baraquement éloigné, les corps entassés des victimes y pourrissaient, attendant leur sépulcre. Beaucoup de femmes, presque toutes veuves, s’acharnaient à taire leur sanglot et trouvaient la force pour la reconstruction de leur maison.

Ici, le spectacle était désolant. Les bâtisses endommagées, brûlées, marquées par des centaines de coups de feu étaient les témoins silencieux d’un terrible massacre. Par endroit, le sang séché des époux, pères et fils morts au combat tâchaient encore les sols. Des preuves irréfutables que ces pauvres gens avaient vécu l'horreur, laissant veuve et orphelin s'accommoder de leur nouvelle vie.

Catherine Brown, James K. Lindley, Faolan Riagal, Owen Cooper : tous se retrouvent comme paralysés, durant une fraction de seconde, par ce funeste décor. Mais ils reprennent bien vite leur esprit ; les survivants avaient besoin de soutien, d’aide, d’une oreille à qui se confier…
C’était d’ailleurs un jeune homme dans la vingtaine qui s’approcha d’eux, les traits graves, pointant de son arme les nouveaux arrivants. Sa main tremblait, le traumatisme était encore frais, mais le dénommé Jimmy Allen se battrait cette fois jusqu’à la mort.

Qui êtes-vous ?! cria-t-il, les émotions allant de la crainte à la colère, perceptibles dans sa voix. L’insigne du shérif brillait sur sa poitrine, un fardeau qu’il avait accepté de prendre après la mort de leur propre shérif. Arrêtez d’avancer, déclinez votre identité !

Plus loin,
Emilio et sa bande étaient arrivés également, depuis un autre itinéraire. Personne ne les acceuillit, mais autant d’hommes sur leur cheval rendaient anxieux femmes et enfants qui cherchaient à les éviter. Si l’allure de ses bandits risquaient de compromettre leur mauvaise intention, peut-être qu’afficher un visage affable leur rendrait la tâche plus aisée ? Cependant une femme au regard téméraire s'approcha d'eux. Elle avait peur et tentait de ne pas le montrer.
Nous avons déjà tout perdu. Si vous êtes là pour nous piller, passez votre chemin, nous n'avons plus rien. Si vous voulez nous aider, il y a beaucoup de cadavres à enterrer...

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Sujet: Re: Hope Village Mer 22 Fév - 16:53

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Hope Village

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❝ Who the fuck you think you are ? ❞

La nuit avait été calme, sans aucun doute, mais il fallait bien avoué que James aurait bien voulu passer ces nerfs sur une bande de petits merdeux. Il aimait tué ? Oui et non. Cela dépendait surtout des personnes, mais ce moment où l’adrénaline était présent était quelque chose qu’il appréciait. Enfin, ils avaient fini par quitter leur petit campement pour arriver non loin de Hope Village et l’anglais observait l’endroit, constatant bien vite qu’il s’était réellement passer quelque chose dans cette petite ville. Bordel, il avait soudainement une sensation étrange qui lui prenait les tripes, comme un mauvais préssentiment et cela ne le quittait pas, même en avançant vers Hope Village, avant qu’ils ne finissent tous face à un gamin qui pointait son arme sur eux. Lindley haussait un sourcil, alors qu’il jetait un regard vers l’adjoint du Shérif. “Je ne savais pas que vous engagiez depuis le berceau.” Murmura-t-il après avoir remarqué l’étoile de Shérif sur les vêtements de ce jeune.

James notait cette crainte dans la voix de ce mioche, cette colère également, il avait dû assister à quelque chose d’horrible pour qu’il agisse de cette façon. Mais ces tremblements… Lindley pensait réellement que se serait l’un des premiers à mourir si les connards qui étaient derrière tout cela devait revenir. Le ténébreux avança de quelques mètres avec son cheval, ne quittant pas le gamin du regard. “Du calme, l’mioche. On est venu vous aider. Je suis James Lindley, je représente le Gouverneur Ferdinand Stanford. Nous avons de la nourriture et des médicaments.” L’anglais se disait qu’il allait devoir se montrer un peu moins dur avec ce gamin, il était complètement stressé mais semblait aussi plein de courage que pour venir faire face à des innconus qui auraient très bien pu être son ennemi. Un léger soupir s’échapait des lèvres du ténébreux, alors qu’il s’appuyait sur sa selle, observant le pseudo Shérif de la ville. “Baisse ton arme, nous ne te ferons aucun mal. Et si tu nous expliquais plutôt ce qu’il s’est passé et que tu nous indiques où sont les blessés.”

Autant dire que pouvoir leur donner de la nourriture et les médicaments étaient le plus important, qu’on soit le représentant du Gouverneur où non. Et s’il y avait encore des blessés, le doc’ saurait parfaitement ce qu’il fallait faire, même si James était tout aussi d’accord que pour donner un coup de main, même si son regard se posait plutôt, tout du moins pour l’instant, sur les impacte de balles dans les murs des bâtiments. Sans aucun doute… C’était un massacre.

Sujet: Re: Hope Village Jeu 23 Fév - 12:30

Un adolescent les accueillit avec un fusil et, déjà, Monsieur Lindley répondait en lieu et place de l'adjoint. Laissant les deux hommes gérer la "situation", si situation il y avait, le médecin s'avanca pour voir ce qu'il se passait.

Le désespoir était visible. Tout n'était que ruine. Un peu partout, des femmes s'affairaient avec leurs enfants à tenter de reconstruire ce qui pouvait l'être, pour la survie tout au plus. Il n'y avait pas de trace de cadavres cependant. Des mares de sang, oui, mais pas de corps. Ils devaient avoir été enterrés ou entassés dans un coin. Si c'était le second cas, il serait urgent de les mettre en terre. Autant pour le salut de leurs âmes que pour éviter la propagation d'épidémies.

Il s'avança encore, avisant une jeune femme qui semblait sur le point de s'effondrer. Il porta la main à son chapeau, l'ôta poliment.

"Bonjour Madame. Je suis le Docteur Riagal. Je suis venu pour soigner les blessés. Pourriez-vous, s'il vous plait, passer le mot que je me suis installé dans les ruines de Saloon ? Et si quelques unes d'entre vous veulent m'aider, ce ne serait pas de refus."

Se redressant, il reprit; plus fort, à l'attention de son groupe cette fois.

"J'installe l'hopital dans le saloon. Je vous laisse vous occuper du reste. Il y a là des gens qui ont besoin de moi urgemment." Il remarqua un jeune homme qui les avait suivi et avec lequel il avait sympathisé durant le trajet. "Allez William, aide moi, il me faut un chaudron, quelques draps, et mes affaires médicales." et, prenant Lonan et ses fontes pleines de remèdes avec lui, il se dirigea sans autre formalité vers le saloon.

Il ne lui fallut pas longtemps pour transformer le bar en lit d'examen, mettre plusieurs tables pour porter ceux qui étaient incapable de rester assit et disposer les chaises pour que les autres attendent. Les étagères, débarrassées d'alcool, portaient les ustenciles et rem_des dont il avait besoin. William surveillait le feu et laissait bouillir les draps qui servaient pour la charpie. Le bois ne manquait pas, (mal)heureusement...

Sujet: Re: Hope Village Jeu 23 Fév - 14:02

Dans les yeux de ce gamin, qui pointait le fusil droit sur eux, Owen se reconnaissait quelques années plus tôt. Il avait déposé ce même regard terrifié durant la guerre, se méfiant de quiconque s’approchant trop près de lui sans s’annoncer, ou par derrière, le faisant sursauter tandis qu’il trouvait refuge dans son esprit, loin des bombardements et des hurlements. C’était parce qu’il avait pris cette fraction de seconde pour se remettre de ses émotions profondément enfouie que Mr. Lindley en profiter pour le devancer, et mettre à profit la demande express du Gouverneur. L’adjoint grinça des dents, lançant un regard noir sur James pour montrer sa désapprobation. Mais nul besoin d’ouvrir les hostilités pour l’instant, ces bonnes gens avaient tout perdu, ils étaient là pour eux. Descendant de son cheval pour se mettre à la hauteur du jeune homme, il leva les mains et s’avança doucement.

Comme monsieur Lindley l’a si bien dit, on ne vous veut aucun mal. Ce que vous avez subi ici nous est parvenu jusqu’à Crimson. Nous avons avec nous un médecin, des vivres, des médicaments. Vous n’avez plus à traverser ça seuls. Le p’tit Jimmy Allen baissa alors son fusil, ses tremblements ne le quittant cependant pas. Il hocha simplement de la tête et fit quelques pas sur le côté pour laisser passer la troupe. Owen lui confia alors sa monture. On est de la même maison, pas vrai ? dit-il sur un ton amical et fraternel, tandis que sa propre insigne brillait à la lueur du jour. Il compatissait grandement à l’état du gamin. Je te fais confiance pour t’occuper de mon cheval. Quand c’est fait, rejoint-moi. Owen donna quelques tapes sur l’épaule de Jimmy et celui-ci alla accomplir sa mission.

En l’attendant, l’adjoint et les autres s’engouffrèrent à leur tour dans ce qui restait de Hope Village. Ils étaient à quelques mètres du saloon, où Faolan s’était installé, prenant les devants pour ce qui concernait les blessés. S’adressant à Cathy, James, et les plus valides des bonnes gens, Owen commença à mettre en place les premières structures. Miss Brown, avec ces dames, voulez-vous bien vous occuper d’emmener les vivres dans l’école ? Il pointa du doigt le bâtiment qui autrefois accueillait les enfants. On y stockera toute la nourriture avant de la distribuer équitablement. Entre temps, Jimmy Allen était revenu et aida Catherine à sa tâche. Pendant ce temps, Owen décida de faire un tour de Hope Village et constater les dégâts. Pas de prise de notes comme le faisait parfois son supérieur, il gardait tout de mémoire, au moins jusqu’à ce que celle-ci lui fasse défaut.

Ses bottes poussiéreuses foulant le sol, l’adjoint arpentait de baraques en baraques. Il dut plusieurs fois se présenter, lui et les autres qui l’avait accompagné. Qu’est-ce qu’ils venaient faire là ? Qui était ce Gouverneur dont Lindley avait parlé ? Les soins du Dr. Riagal seraient-ils payants ? Owen les rassura sur tous les points et les invita à se diriger à l’école pour manger, ou le saloon pour être pris en charge par le médecin. Ce qui était arrivé là, aurait pu arriver n’importe où. Même à Crimson Town. A cette idée, Owen eut un frisson, en se rendant compte que sa ville était à des jours d’ici, et qu’il ne pourrait rien faire en cas d’attaque. Il avait emmené avec lui le seul chirurgien, même la présence de James était bienfaitrice ; il savait se battre et user de son arme, c’était évident. Il espéra que rien ne touche Crimson jusqu’à leur retour…

En revenant très vite sur ses pas, Hope Village était petite, Owen croisa à nouveau Jimmy Allen. Ils prirent place dans l'école, l'adjoint l'avait invité à venir boire un peu dos et se sustenter.
Que s'est-il passé ? La question était brève, directe. Et la réponse tout autant.

C'est arrivé la nuit, commença-t-il en prenant place sur une chaise, ils étaient six. Moi et le shérif on a rien vu venir. Il venait à peine de me prendre comme adjoint car je suis un excellent tireur et qu'il se faisait vieux. A ces mots, il étouffa un sanglot. Je n'ai pas assuré et il me faisait confiance... Owen lança un regard compatissant au jeune homme, avant de croiser les yeux de Catherine qui de sa position, pouvait tout entendre. Ils n'ont pas cherché à discuter. Tout ce qu'ils voulaient, c'était piller et anéantir le village. Nos réserves, notre argent, les bijoux... la vie de quasiment tous les hommes. On était plus nombreux mais on n'avait pas leur artillerie. L'effet de surprise nous a été fatale. Un silence lourd, puis Owen hocha gravement de la tête.

Sujet: Re: Hope Village Jeu 23 Fév - 14:41

Catherine obéit à la demande polie de l'adjoint, appréciant qu'il ne la traite pas comme une gamine et qu'il lui parle comme une personne douée d'intelligence. Durant le trajet, elle avait porté plus que sa part avec les autres dames, puis elle avait assigné chacune à un poste pour comptabiliser et noter et tout. Elle qui savait écrire (même si pas très bien) avait attrapé une feuille pour tout inscrire proprement. Elle tenait sa plume comme un clou et avait de l'encre sur son tablier, c'était nul. Par contre, gérer l'urgence, c'était toute sa vie. Elle était orpheline elle aussi. Elle connaissait la sidération de ceux qui ont tout perdus.

"Tu pouvais pas assurer, imbécile. Tu crois que ça lui aurait fait plaisir que t'y passe aussi ? Nan. Il t'as prit comme adjoint maintenant c'est toi le responsable alors t'arrêtes de te morfondre et tu fais ce qu'il voulait que tu fasses. Tu gères."

La voix de Cathy n'était pas des plus tendre. Elle s'approcha de Jimmy.

"T'es plus un gamin maintenant. T'as fait ton baptême du feu. L'adjoint, il va t'aider. T'as pas tout dit sur les six. Ils étaient quoi ? Des bandits mexicains ? Des colons américains ? Des indiens ? Mélangé ? Ils avaient quoi comme arme ? Ils avaient combien de chevaux ? Ils sont repartis par où ? Ils avaient un accent ? Un chef ? Des signes distinctifs ?"

Elle ne posa pas de question sur l'état des femmes, ça ne regardait pas les hommes, sauf peut-être le docteur mais si ça avait été rapide...on pouvait espérer ? Ou pas. Ca faisait partie des choses que la jeune fille ne voulait pas imaginer.

"A part toi, il reste des hommes ? Combien ? Combien d'armes ? Et y en a du village qui sont repartis avec les bandits ? Allez Sheriff Allen, nous avons besoin de vous !"

Manipulation, règle 1, faire croire à l'autre qu'il est important, diriger son esprit via des questions et rafales et le fixer droit dans les yeux. Les iris clairs de la jeune fille fixèrent donc le regard noisette et perdu de l'adolescent. Oui, ils avaient le même âge mais il était de notoriété publique que les filles étaient plus matures que les hommes.

Sujet: Re: Hope Village Jeu 23 Fév - 15:12

Ils étaient lents. Ils avaient des chevaux mais lui, seul et à pied les suivait sans mal. Pire même, il aurait pu les dépasser sans grande difficulté. Les routes serpentaient, elles n'arrivaient pas à franchir les rochers et les buissons sur leur chemin.

Pourtant, Tahlako, bien que restant à distance raisonnable et ne s'approchant pas de la route, faisait attention à ne pas les précéder. Bien lui en prit. L'arrivée à la Ville se fit avec un comité d'accueil armé d'un fusil.

L'autre groupe aussi se faisait arrêter par une femme l'air mal aimable.

Contournant tout ce beau monde, l'indien profita du chaos ambiant pour se faufiler de l'autre côté du village. Si les ennemis étaient passés par là, ils avaient forcément laissé des traces. Les indiens de façon consciente en annonçant leur passage aux autres tribus. Les blancs inconsciemment en piétinant la terre qu'ils avaient eux-même dégagée, la rendant plus facile encore à lire.

Il s'approcha, hésitant un peu au moment de quitter l'herbe du bas côté. Il inspira fort. Posa son pied sur la cicatrice de la Terre. Il n'aimait pas les routes. Il avait l'impression de piétiner un cadavre. Allons. Il le fallait. Il s'abaissa, inspectant de ses yeux sombres les marques sur la terre battue. Il comptait six traces. Ferrées. Donc pas des natifs. Ou bien des natifs assez dégénérés pour utiliser des chevaux mutilés. Ces indiens là n'étaient plus des gens des tribus. Ils étaient devenu blancs à l'intérieur.

Il jeta un regard à la désolation à l'intérieur de la ville. Ca sentait la mort. Le cadavre. Les gens semblaient tristes. C'était la même ambiance dans les campements attaqués par les Miwok ou les camps que les blancs avaient détruits. Il soupira. Il devait faire vite, il risquait d'être repéré à découvert comme ça...

Sujet: Re: Hope Village Jeu 23 Fév - 18:16

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Quel merde. Clairement. James avait beau observé cette ville… Il n’y voyait que mort et désolation, même pas un peu d’espoir pour ces gens qui devaient survivre seuls, tout du moins pour un temps. L’Assassin avait remarqué qu’il y avait très peu d’hommes, beaucoup de femmes et d’enfants, mais les hommes… Ils étaient plus là. Sûrement tué… Et après on allait le prendre pour un parano… Le ténébreux se contenter d’écouter à moitié ce que disait l’adjoint, alors que lui, avait laisser son cheval pour s’accroupir au milieu de la route, observant le sol, les traces qu’ils pourraient laisser, ces traces de sang, constatant bien vite que c’était un véritable bordel, même dans les traces que le sol ne cachait plus. Forcément, avec toute l’agitation qu’il y avait eu, tout était mélangé.

Le jeune homme pivotait légèrement sur le côté pour regarder dans la direction dans laquelle le petit groupe était venu, de Crimson Town. Avant de regarder à nouveau vers sa droite pour observer la ville. Il avait un mauvais préssentiment, cette sensation étrange que quelque chose allait encore arriver. Il jura d’un dialecte londonien, avant de se relever pour suivre les autres, qui était déjà sûrement en train de discuter. Fort heureusement, il arrivait à temps et son regard se posait sur le gamin, nouvellement élu Shérif de la ville. Un léger soupir s’échappait des lèvres de James, qui mettait ces informations dans un coin de sa tête. Comment six gars pouvaient faire un massacre pareil. Dans tous les cas, ça puait. Tout simplement.

Son regard se posait sur cette fameuse Cathy, roulant du regard face au ton qu’elle avait devant le Shérif, il était déjà assez perturbé comme ça, ce n’était pas vraiment le moment d’en rajouter une couche. “Hey. Doucement avec le gamin. Je voudrais bien t’y voir après un massacre pareil.” Le ténébreux fronçait les sourcils, avant de se redresser, alors qu’il s’était appuyé contre le mur, jouant avec sa lame qui sortait et rentrait de son gantelet. “Où avez-vous mis vos morts ? J’ai besoin de les voir.” James fixait le gamin, avant de se masser la nuque. “Je trouverais tout seul. Contente toi de te poser un peu et de retrouver tes esprits.” Il avait été sympa, mais pas trop. Aussi vite arrivé, James était ressorti sans demander son reste, alors qu’il regardait autour de lui, pour repérer des traces qui allaient en direction d’un baraquement un peu à l’écart.

Il sifflait après son cheval, qui arrivait dès l’instant où il se trouvait face à la baraque, sentant clairement l’odeur des morts qui en émanait… Quel enfer. Le ténébreux attrapa un foulard pour le mettre autour de sa bouche et ouvrit la porte aussitôt, observant le nombre de personnes qui étaient décédées, sûrement dans d'atroces souffrances pour la plupart. James entrait pour littéralement observer les morts, les impactes de balles, leurs blessures. Il y en avait, ce n’était pas joli à voir. Il ressortirait en toussotant face à l’odeur beaucoup trop intense, même pour lui. “Bordel. Quel enfer.” Le jeune homme regardait vers la baraque, puis son cheval, soupirant lourdement. Les habitants étaient beaucoup trop occupés à se concentrer sur la construction de leurs maisons et surtout à tenter de faire face à ce genre de situation. L’Assassin s’approchait de son cheval pour y poser sa longue veste, son gantelet, retirant tout ce qui lui serait inutile en gardant uniquement son foulard, son pantalon et ses chaussures, bien entendu, avant d’aller attraper une pelle et commencer à creuser un premier trou, un peu à l’écart, ce qui ferait office de petit cimetière pour leur mort.

Ce n’était pas quelque chose qu’il aimait faire en générale, tout simplement parce qu’en temps normal, il retirait la vie des autres, plutôt que de leur construire une sépulture. Pour une fois qu’il faisait une bonne action, espérons qu’on ne lui en porterait pas rigueur, sinon il allait les laisser se démerder, ces crétins.

Sujet: Re: Hope Village Jeu 23 Fév - 19:33

Silencieuse, fièrement assise sur sa jument Shire (un grand cheval de trait), magdalène fini par sentir l'odeur de brûlé et de mort arriver à ses narines. Elle prit une grande inspiration en fermant les yeux... ça lui rappellerais presque le bon temps tiens. Bientôt, des colonnes de fumé vinrent à apparaître à l'horizon, confirmant les dirent d'un potentiel massacre. Le nouveau monde était fabuleux... Les gens du vieux continent affluaient sans cesse vers cette nouvelle terre afin de prendre part au festin, croyant vainement tomber sur un gisement d'or ou alors tout simplement pour faire fortune dans l'exploitation de bétail ou de mines. Tous... Tous appelé par leur avarice et leur ego, des promesses plein les yeux, des promesses plein le cœur des promesses plein la têtes... Et Magdalène le savait, des promesses, c'est bien là tout ce que le gigantesque charnier qu'était entrain de devenir les Amérique avait à offrir.

Alors qu'elle avançait calmement vers les ruines, la sinistre femme vit au loin, sur une route parallèle, un autre groupe de personnes... Pas la bande de mexicains à qui elle filait le trains depuis plusieurs jours... Nan, d'autres personnes. Qu'importe, magdalène, elle, elle venait simplement observer le charnier et peut être remonter la piste des fautif de ce carnage et récupérer leur butin. Elle n'avait aucunement l'envie de venir en aide au gens de cette ville, sauf s'il lui promette quelque-chose en retour. La Cheyenne fonctionnait comme ça, par un système de pacte et de promesse, rien n'était jamais gratuit, elle avait toujours derrière la tête une arrière pensé, même métaphysique, il devait toujours pour elle y avoir gratification dans ses action sur le court, le moyens ou le long terme. Néanmoins, prudente, La Cheyenne prit le partie de quitter la route du groupe qu'elle suivait, maintenant qu'elle était à destination. entrant alors dans la ville par une autre entrée.

L'air de rien, totalement détachée du spectacle de désolation s'offrant à elle, Magdalène regarda la misère de cette petite ville avec son regard froid et inexpressif. Le sang, la fumé, les impactes de balles... Cette nuit, la mort avait prit son due. Cet alors qu'enfin, certaines personnes vinrent à remarquer Magdalène dont le faciès calme qu'elle arborait pouvait en décontenancer plus d'un mais étrangement, pour l'instant du moins, personne ne sembla vouloir l'interpeler. Très vite, elle tomba sur l'empilement de corps, empilement duquel elle fit le tour à cheval, comprenant très vite que majoritairement des hommes avaient était péris cette nuit là.
Le regard de Magdalène toisa ensuite les alentours, visualisant de loin certaine personnes faisant visiblement partie du groupe vus plus tôt. La femme, toujours calmement vint à ce rouler une cigarette, à coter de la pile de cadavre, avant de la porter a ses lèvres et à l'allumer. Puis... elle descendit de sa jument, jument qu'elle attacha à un poteaux non loin de là.

Une fois cela fait, La Cheyenne chercha du regard quelqu'un a même de lui offrir quelque information sommaire sur ce qui c'était passé ici. Elle jeta alors son dévolue vers une jeune femme qui semblait être entrain de rassembler des pelles un peu plus loin. Calmement, la sinistre femme alla a sa rencontre.

« Bonjours ». Lui dit elle de sa voix monocorde. « J-je... B-bonjours... HUM ! Qu-qui êtes vous ? Vous venez nous aider ? Vous êtes avec les autres ? »

« Non. Je cherche à savoir ce qui s'est passé ici. Des choses à me dire ? »
« V-vous êtes chasseuse de prime ? »
« D'une certaine manière oui. »

Le regard de Magdalène était toujours aussi froid et, il faut le dire, impressionnait un peu la jeune femme à qui elle était entrain de parler.

« Hum ! J-je... Hmf... ça a était à la fois très rapide et... Interminable. Je crois qu'ils était 6 ou 7 peut êtres... Ils sont venu pour nous piller et ils ont tué la major partie des hommes du village... J'ai peur qu'il reviennent... »
«Ils étaient natif ? Blanc ? de couleur ? Comment était ils vêtue ? par où sont il partie ? Un détails particulier t'as sauté au yeux ? »
« J-je... Je sais pas je... Je sais plus... »

La Cheyene toisa alors plus intensément encore la jeune femme, aspirant une lourde taff sur sa cigarette, recrachant alors la fumée par son nez.

« écoute moi bien. Si ils ont tués les hommes, c'est qu'ils compte revenir. Tôt ou tard. Il on démunie votre ville de ses force défensives pour faire de vous leurs « putes » et pour avoir une zone d’approvisionnement à porté de mains. Donc je te conseille ma douce de me dire le plus d'information possible et, si tu n'en a pas... Au moins me dire qui ici serait à même de me répondre. Compris ? Le ton était froid, abrupte mais... étrangement magnétique aussi. La jeune demoiselle ravala sa salive, ce pinçant légèrement les lèvres. [color=#ff6666]

jet de charidme 18/15 echec.

Sujet: Re: Hope Village Ven 3 Mar - 15:59

Aucune des crapules du campement n’avait remarqué les allers-venues des gens de Crimson aux alentours. Emilio lui-même avait ronflé paisiblement toute la nuit, si l’on ne compte pas cet épisode de doute où il s’était senti épié. Au petit jour, ils remballaient leurs affaires, éteignaient le feu et se réveillaient péniblement. Chacun rassemblait son paquetage et effaçait les traces de son passage.

Une fois qu’ils furent tous prêts et à peu près réveillés, ils tinrent conseil auprès d’un café chaud et d’une clope, tout en observant le lever du soleil. La vue était magnifique. Tous semblaient s’être accoutumés à ce genre de spectacle. Emilio observait en silence, ça lui filait la gaule, ce genre de scènes grandioses, de bon matin. Ils étaient là, cinq raclures de premières, la clope au bec, les moustaches ébouriffées, faisant face à l’aube et à Hope Village. Si le soleil se levait sur un nouveau jour, il ne se coucherait certainement pas sur une note d’espoir pour les gens du coin.

King Vic’ frappait dans ses mains pour attirer l’attention. Il voulait faire un speech avant de descendre au village. Il était pas si terrible, Vic’, mais il avait de l’expérience mine de rien. Ainsi les quatre autres écoutèrent sans broncher et se tournaient vers lui.

« - Bon, les garçons. Prévoyons quelques bobards, au cas où ça se passe mal. On sait pas qui est passé par là et s’ils sont encore dans les parages. Et surtout si y a des survivants, et en quel nombre. Si c’est trop compliqué de braquer les pouilleux ou qu’ils ont déjà du renfort des autorités, on doit avoir une bonne raison de traîner dans le coin, car ils vont être tendu avec les récents événements. Et si je suis la copie conforme d’un dieu grec, quand je vois vos gueules hirsutes et vos accents à couper au couteau… J’ai du mal à me dire que vous êtes des missionnaires répandant le pardon et les Évangiles... »

Chacun songeait, perplexe. Un des O’Reary chiquait bruyamment du tabac. Bambino regardait en l’air, semblant totalement indifférent à la question.

« - Somos vagabundos. De passage. » proposait Emilio.
« - Oui, mais non, José ! » s’écriait Vic’, les yeux brillants, comme s’il attendait cette réponse depuis le début. « C’est l’excuse que donnerait n’importe quel rapineur, pillard de première ! Certes, ça peut être vrai, mais c’est trop suspect ! Tout le county a entendu parlé de rumeurs sur Hope Village, et cinq clochards vont se pointer regarder ce qui s’passe ? C’est forcément pour manger les miettes. »

Il avait pas tort. Bambino sortit alors de son silence :

« Cosa proponi, allora, ciccione? Sono stanco di sentirti mugugnare come un maiale che viene macellato. »

Tout le monde se regardait. Personne parlait un mot d’italien. On ne relevait pas.

« Bon, euh, merci Bambino. Pour une fois qu’tu causes, on va pas pleurer mon gamin… Non, non. Les gros mensonges c’est les pires. Écoutez moi les gars. Simple. On est l’aide de Calico. »

« On a rien à donner. » répondit laconiquement un O’Reary.

C’est vrai que des humanitaires sans vivres, médocs, mais pas mal de munitions… King Vic’ bafouillait avant de se reprendre.

« - Des éclaireurs. Mieux ! On vient nettoyer le coin des bandits à l’origine de ce truc. En plus, si vraiment ils sont dans le coin et qu’on peut enrôler du monde avec nous et vraiment leur faire la peau, à nous le butin ! »

Là, ça plaisait à Emilio. Ce dernier n’attendit pas que la discussion fut close pour frapper dans ses mains et siffler, sautant sur sa monture qui s’approcher.

« ¡Adelante, compañeros de fatigas! ¡El oro y la sangre nos esperan! Yiiiii-ha ! »

Tous l’imitaient, sifflant et faisant claquer leurs étriers, sauf King Vic’, qui mettait un peu plus de temps à monter en scelle.

« Ouais, ouais, tout pareil, l’chicano ! Yiiii-ha ! »

La troupe cosmopolite se mettait en route. Croisant de nombreuses traces de chevaux, ils déviaient leur itinéraire pour contourner Hope Village et arriver à l’opposé de l’entrée principale du bled.

Pas grand monde pour les attendre, par là où ils arrivaient. Tant mieux. Emilio dissimulait machinalement son visage avec son foulard alors qu’ils pénétraient dans la ville, pour se protéger de la poussière. Mais aussi de l’odeur putride qui se dégageait d’un charnier à sa droite. Des gamins s’apprêtaient à y mettre le feu. Il eut un haut le cœur. Les types qui étaient passés par là n’étaient pas des enfants de chœur. Cela faisait bien longtemps qu’El Cazador n’avait pas vu telles scènes de ses propres yeux. Des années. Et cela lui rappelait de nombreux souvenirs. À une époque, il semait la mort et la désolation comme elles avaient été distribuées à Hope Village. Il aurait pu être un de ses fossoyeurs.

Les quelques personnes qu’ils croisaient les fixaient de loin, anxieux. Emilio leur rendait leurs regards, sans un mot. La troupe avançait très lentement, et en silence. Leurs armes, nombreuses, émettaient un léger cliquetis sur leur passage. Soudain, une bonne femme sortit d’un groupe de personnes pour s’avancer à leur rencontre, leur barrant la route. Ils s’arrêtaient sans broncher, toujours silencieux. King Vic’ ouvrait la marche. Il la laissait parler, tandis que dans sa voix pourtant ferme, l’on pouvait déceler peur et désespoir. Emilio prit presque pitié d’eux. Il regardait autour des cinq bandits, et pour la première fois depuis longtemps, l’odeur de la mort le fit frissonner. Il fut tirer de ses songes par la voix grave du vieux briscard qui les menait :

« Bonjour, déjà, ma p’tite dame ! » Il lui offrit un sourire carnassier, tout en tirant un cigare de sa poche pour le caler entre ses lèvres sèches pour l’allumer. Tirant quelques bouffées de tabac, laissant la dame en suspend, il reprit. « Je m’appelle Victor, je suis un mercenaire. » La dame reculait d’un pas, pas franchement rassurée. Il lui sourit de nouveau. « Pas un pillard. Moi et mes gars, on arrive tout droit de Calico. Le shériff nous a payé pour venir jeter un coup d’œil ici et… faire le ménage. » Tout en tirant une nouvelle bouffée de tabac, il descendait de cheval en grognant. Les autres l’imitaient. Emilio guidait tranquillement sa jument pour passer en tête, aux côtés du vieux.

« Señora, nous sommes désolé pour… tout ça. » dit-il en désignant du regard les scènes macabres autour d’eux. « Nous sommes là pour nous assurer que cela ne se reproduise plus. Mais nous allons avoir besoin d’información… »

King Vic’ comptait pas se laisser piquer la vedette comme ça. Il continuait la phrase d’Emilio, le coupant sans vergogne, le cigare entre les dents :

« Combien de survivants êtes-vous ? Vous avez d’quoi vous défendre, hm ? »

Et Emilio complétait à son tour.

« Que s’est-il passé ? Il nous faut des descriptions, leur nombre, armement, par où ils sont arrivés, par où ils sont partis, qué camino tomaron ? »

Vic’ écrasait soudainement son cigare.

« J’crois qu’on va peut-être vite en besogne, mon bon José. On devrait p’tet parler de tout ça autour d’une table, si vous avez encore un endroit où recevoir. On a du café, pas beaucoup de vivres mais assez pour partager un déjeuner léger et de l’alcool pour noyer les peines. Discuter c’est bien, autour d’un verre ou le ventre plein, c’est mieux. Qu’en dites-vous, ma bonne dame ? »

Sujet: Re: Hope Village Sam 11 Mar - 16:36

30.01.66

Hope Village voit maintenant ces quelques personnes passer le seuil de sa modeste ville, déchue au milieu des cendres.

Docteur Riagal,
Vous vous êtes installé dans le saloon. Une idée excellente pour permettre à chaque citoyen de voir l'hôpital de fortune que vous y avez établi. Un par un, les victimes viennent faire la queue pour espérer voir leur blessure se soigner. Vous ne saurez pas tous les guérir, celles qui ont causé des dégâts psychologiques resteront hélas, à jamais ancrées. Des citoyens vous ont ramenés un homme, un des quelques derniers restants dans ce village où la mort règne en maître. Dès que vous le voyez, Dr. Riagal, vous savez que vous ne pourrez rien pour lui… mais votre bon coeur vous empêche de le laisser souffrir dans l’indifférence et vous faites votre possible pour alléger ses douleurs. Tandis que vous vous occupez de lui, il veut vous parler. Mais à peine eut-il commencer sa phrase, que son cœur cesse de battre. “Ils ont dit qu’ils allaient…” c’était tout ce que vous avez pu entendre, avant que ces yeux ne restent éternellement figés.

Catherine Brown,
Le shérif Allen est jeune et vite impressionné par le ton brusque, ferme mais compatissant que tu adoptes. Il acquiesce à ta pluie de questions et ne rechigne pas à y répondre, les yeux fixant un point invisible sur le sol, comme s'il revivait la scène en boucle dans son esprit. Six hommes, six chevaux, commence-t-il en croisant à peine ton regard. Dans un reniflement bruyant, sa voix tremblante relate ce que ces souvenirs lui permettent de se rappeler. Leur chef est américain. Il y avait un indien, un mexicain, un noir, et deux autres blancs. Autant de couleurs dans un seul même groupe... j'avais jamais vu ça... Cette déclaration est déjà un bon en avant, en terme d'information sur ces hors-la-loi sans pitié. Pas assez pour espérer savoir à qui ils ont eu affaire, néanmoins vous êtes sur la bonne voie. Je n'sais pas par où ils sont repartis, j'essayais de sauver mon mentor. A priori il ne manque personne... Ce n'était pas le kidnapping, leur but...

James K. Lindley,
Ta première réaction au milieu de cette scène de désolation, est la meilleure que tu aurais pu avoir. Tandis que tu t'armes de cette pelle et commences à creuser, les minutes s'écoulent et le trou s'agrandit. Tu en creuses plusieurs, peu importe si c'est pour leur donner la possibilité de demeurer dans leur dernière maison, ou si tu veux juste éviter une autre vague de maladie mortelle sur tout le territoire ; tu t'exécutes, et chaque coup de pelles que tu enfonces dans la terre est une bonne image en plus pour le Gouverneur. Car les citoyens te voient, et les moins abimés se sont même joints à toi. Puis en entrant dans la baraque, tu vois tout ce tas de corps, sans savoir par qui commencer. Tout naturellement, tu te mets à faire glisser le sac d'os inerte à tes pieds. Un homme dont la chemise était étrangement taché de sang, comparé aux autres. Curieux, ou soucieux du détail, tu ouvres le tissu et découvres gravé à même la chair les initiales "H.H."

Emilio Magon,
La jeune femme qui se tient devant vous est Doris. Elle a vu son père se faire exécuter sans plus de cérémonie, d'une balle entre les deux yeux. Elle est assaillie par vos questions, ainsi que ceux de votre compagnon de route. Elle est moyennement convaincue, mais par résignation face à la cruauté de la vie, accepte votre présentation de bons samaritains venus de Calico. A cela, Doris hausse les épaules et souffle, Tant que vous n'êtes pas de Crimson..., avant de se tourner pour vous mener vers les restes de l'ancienne école, où il y a des tables à disposition. Que voulait-elle dire par là ? Tentez de la mettre en confiance, Doris a vu et entendu des choses qui pourraient s'avérer utiles.
En arrivant à l'école, toi Emilio, tu tombes nez à nez avec l'adjoint de Crimson Town, le shérif de Hope Village et quelques citoyens. Tu ne le sais pas encore, mais l'adjoint Copper ne sait pas grande chose de ta tête mise à prix. Grâce à un manque cruel de communication, tu échappes à sa vigilance.
Doris s'en va ailleurs, tandis que l'adjoint te regarde toi et ton groupe d'un air curieux. Tu as le choix entre suivre Doris ou récolter les informations qu'Owen Copper a pu avoir jusque là.

Tahlako,
Ta présence dans ce village est encore un secret. Tu peux choisir de te montrer au grand jour, ou enquêter de ton côté. La plupart des citoyens du village sont agglutinés au centre, à échanger avec les deux groupes de personnes venus vraisemblablement les aider. C'est une aubaine pour toi, qui te balade donc entre les débris de bâtiments et ceux qui tiennent encore debout. Une bâtisse t'intrigue particulièrement car sur la porte est maladroitement dessiné, sans doute au couteau, un symbole que tu connais bien ; il représente l'esprit de l'aigle qui plane. A une différence près que ses yeux ont été peint à l'aide de sang, déjà noircie à présent. Tu as déjà entendu cette histoire. Il y a une quinzaine d'années, un amérindien ayant trahi sa propre tribu. Il les avait livré en pâture, comme des bêtes à l'abattoir, à un groupe de hors-la-loi. Son nom était Momuso. A l'extérieur, des bruits de pas foulant le sable s'annoncent. Fais un jet de dés CHANCE pour savoir si tu es découvert.

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Sujet: Re: Hope Village Sam 11 Mar - 17:11

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❝ Who the fuck you think you are ? ❞

James aurait très bien pu ne pas regarder de plus prêt ce cadavre qui avait des traces de sang, bien différent des autres. Mais ce n’était pas dans sa nature que d’ignorer un détail. Il se mettrait accroupie pour observer ce cadavre et écarter le tissu qui lui gâchait la vue sur le torse de cette personne. S’il n’y avait rien de bizarre dans la mort de cet individu, il y avait bien une chose qui attirait l’œil de James : cette gravure sur la peau, ces initiales H.H. C’était quoi ce bordel ? S’il avait déjà vu des choses horribles dans sa vie, qu’il ne semblait pas du tout impressionné par la vue d’un mort, Lindley n’arrivait pas à comprendre les raisons de cette gravure et encore moins sa signification. Cela voulait forcément dire quelque chose et son instinct lui disait que ça sentait aussi mauvais qu’une centaine de cadavres en décomposition. “Et bien, le type qui a fait ça voulait forcément laisser un message. Où alors, tu voulais juste laisser le nom de ton passage, petit enfoiré.” Murmurait-il plus à lui-même que pour qui que ce soit.

Le ténébreux soupirait lourdement, tandis qu'il réajustait le bout de tissu qu’il avait sur son nez. Autant dire qu’il préférait éviter d’attraper une merde au milieu de tous ces morts. Ce genre de choses pouvaient arriver très rapidement. James regardait rapidement autour de lui, avant d’attraper un couteau qu’il cachait à l’intérieur de sa botte. Il viendrait ensuite découper la chaire, pour récupérer cette peau à la gravure si mystérieuse, avant de refermer le tissu sur le corps de l’individu afin de cacher son méfait. C’était certain que cela ne plairait pas à ces habitants s’ils le voyaient.

James ressortait ensuite du baraquement, tapotant le morceau sur son pantalon pour l’essuyer avant d’aller le nettoyer un peu dans une flaque d’eau. Putain. Il avait clairement du mal à se dire que quelqu’un était capable de graver ce genre d’initial sur un corps humain. Et surtout, il se posait pas mal de question à ce propos. Cela ne sentait pas bon du tout et il savait qu’il allait devoir être plus prudent que ce qu’il aurait pu croire. Il cachera le morceau de peau dans sa petite sacoche, après l’avoir enfermé dans un bout de tissu, sur son cheval, tapotant Canasson doucement. “Hé, p’tit frère, il va falloir qu’on soit d’autant plus vigilent que d’habitude, ça sent l’embrouille cette histoire.” L’assassin regardait ensuite vers ces personnes qui étaient venues l’aider à creuser ces trous. Ils étaient courageux, on ne pouvait le nier. Il y avait sûrement des membres de leurs familles ou des personnes proches et ces personnes étaient là. James les rejoindrait à nouveau, après avoir sorti quelques corps du baraquement, et il en profitait tout de même pour voir s’il ne trouvait pas d’autres gravures à même la chaire. Autant dire, qu’il se donnait à fond, quitte à porter les corps tout seul pour aller les mettre un par un dans leur tombe.

James prenait même la responsabilité de porter certains corps, dès qu’il voyait dans le regard de certains habitants, qu’ils n'auraient pas le courage de le faire eux-mêmes. Leur donnant une petite tape sur l’épaule et leur offrant un sourire, plutôt amicale et désireuse de leur montrer son soutien.

Sujet: Re: Hope Village Sam 11 Mar - 20:17

Il avait laissé tomber son manteau sur une mère et deux enfants qui tremblaient, frigorifiés par le choc de l'attaque. Quelques valides, dirigés par William, entretenaient le feu dans le foyer du saloon. Des bouteilles avaient été sorties et circulaient, étant entendu que toute ivresse manifeste se verrait jetée dehors sans autre forme de procès.

Il avait ôté son gilet sans manche qui s'était échoué sur le bar, tâché de sang et de whisky renversé par les moins habiles parmi les aides. Petit à petit, les blessés quittaient la zone d'attente pour celle de convalescence pour les plus graves. On entrait, on sortait, le battant de bois faisant comme un coeur dans cette grande bâtisse qui semblait contenir toute la vie du village.

Il avait relevé ses manches. Ses mains souvent lavées étaient ridées par le bassinet d'eau à sa gauche souvent souillé de saletés et de substances corporelles variées. Quelqu'un changeait régulièrement le liquide, jetant celui sali à l'arrière de la bâtisse. Il ne s'en rendait pas compte. Les visages passaient. Jeunes, vieux, féminins, masculins, beaux, laids. Il les voyait à peine.

Il s'était remis en mode militaire. Il avait reprit les habitudes du camp. Il voyait les blessures, il contemplait des corps, il prenait des décisions. Il réfléchissait chances, stock, possibilités, futur. Il n'entendait plus les voix mais les poumons. Il n'écoutait plus les histoires mais les sifflements. Il ne pouvait pas se permettre de les considérer comme des gens.

Dans la foule, un homme. Un cadavre qui ne le savait pas encore. Le râle qui faisait buller sa salive ensanglantée et la pâleur de son regard fiévreux étaient assez pour que Faolan comprenne que c'était impossible. Le poumon avait été perforé et l'arme avait fait trop de dégâts pour donner au corps le temps de se réparer comme il le fallait. Il souffrait énormément. Le médecin soupira. Il n'allait pas perdre son temps à le sauver mais son devoir de chrétien lui dictait de l'aider à passer le pas. Il regretta l'absence d'un prêtre pour prendre les derniers voeux des mourrants. A l'armée il y en avait toujours un. Il eut une seconde de suprise avant de se rappeler des circonstances et les oublia immédiatement. Il ne pouvait pas se permettre d'être humain.

Il s'approcha de l'homme avec un peu de pavot, pour alléger ses souffrances.

"Non, ne dites rien, cela ne fera qu'aggraver votre état. Le Seigneur saura voir en vous..."

Mais le mourrant ne voulait pas rester en place. Il avait cette force qu'a souvent la volonté quand il ne reste qu'elle.

Ils ont dit qu'ils allaient... qu'ils allaient quoi ? Revenir ? Aller frapper une autre ville ? Violer les femmes ? Tuer le président ? Faolan ne le saurait jamais. Car comme prévu, l'effort avait été trop grand et la vie quitta la chair de ce qui avait été un compatriote. Le docteur se signa, murmurant un "Notre Père", prière commune à toutes les fois chrétiennes.

Se détournant, il se lava les mains et commença de nouveaux soins sur un autre blessé. Les paroles de l'inconnu résonnaient toutefois en lui. Il haussa la voix.

"Qui était cet homme qui vient de nous quitter ? Quelqu'un ici le connait-il ? Quel était son nom ?" C'était la première fois qu'il demandait ce genre de choses. "Est ce que quelqu'un était près de lui lors de l'attaque ? Il voulait passer un message. Aidez le dans la mort comme vous auriez voulu le faire dans la vie. Ils ont dit qu'il allaient quoi ?"

Sujet: Re: Hope Village Sam 11 Mar - 20:37

Lindley n'y connaissait rien. Il osait la reprendre en public, devant le gamin pour l'infantiliser en plus. Elle aurait été dans sa forge, elle lui aurait exprimer sa façon de penser à cet idiot qui croyait qu'en élevant les gosses dans du coton on pouvait les aider. C'était l'Ouest ici. Et le shériff Allen, comme elle, était un enfant du Pays. Ils n'étaient pas en sucre. Ils savaient surmonter les horreurs du quotidien. C'était pas en le berçant comme un nouveau-né qu'on allait l'aider. La vie c'était la vie, merde.

"Si t'avais pas des bottes de paille dans les yeux et des crottes de lapins à la place du cerveau, tu saurais qu'on m'y a vu. Mais bon, c'est pas ma faute si le whisky a brûlé tout ce qu'il pouvait y avoir d'intelligence en toi."

Lindley n'ayant de toute façon pas plus de suite dans les idées que de jugeote, il disparu assez vite, sans emmener le gosse, preuve qu'il ne pensait pas à lui mais bien à ramener sa science débile d'homme de l'Est qui se croit supérieur parce qu'il porte un chapeau.

Montrant qu'elle avait raison, le petit se reprit et se révéla une mine d'information. Pas peu fière d'elle-m^me mais n'aimant pas c qu'elle entendait, elle chercha le regard de l'adjoint Owen. Est ce que ça correspondait aux gens louchs qu'ils avaient vus près du camp ? Est ce que cette description lui disait quelque chose ? Une jeune femme bien comme il fallait ou même juste forgeronne ne savait que peu de chose, finalement, sur les hors la loi. Enfin, visiblement, elle, son boulot c'était Allen.

"C'est déjà beaucoup Shériff, beau travail ! Maintenant faut vous concentrer sur ici. Ils nous connaissent pas, on arrive de l'extérieur avec nos beaux principes et tout mais ils ont besoin d'un héros et c'est sur vous que ça retombe. Combien reste-t-il d'hommes valides ? Est ce que vous avez des armes et des munitions ? Ils peuvent revenir, faut nous préparer à vous défendre. L'adjoint Owen va vous conseiller mais c'est votre voix qu'ils ont besoin d'entendre. Faites le et je serai fière de vous."

Elle ne savait pas si ça marcherait sur lui mais elle avait lu assez de romans à l'eau de Rose (les seuls permis au pensionnat) pour avoir l'idée d'ôter son foulard et de le lui attacher autour du bras.

"Comme ça je serai avec vous, Shériff. L'esprit de Crimson se joint à Hope dans l'adversité."

Elle priait pour qu'Owen ne la juge pas sur ces conneries pour adolescents. C'était uniquement pour donner du courage au gosse !

Sujet: Re: Hope Village Sam 11 Mar - 20:49

Les blancs restent entre eux. Même dispersés, ils ne prennent pas le temps de ressentir la ville autour d'eux, d'écouter ce que peut leur dire la terre. Ils assourdissent l'air de leurs mots sans intérêt et piétinent des traces qui auraient pu être essentielles. Quittant rapidement le cicatrice de la terre, il parvint aux faubourgs sans se faire remarquer. Les colons ne voyaient rien que le coeur dans leurs villages. Ils ne pensaient pas que les mains et les pieds, ce qui sert à faire et à survivre, est toujours dans la périphérie du corps.

Ses pieds effleuraient à peine la poussière et il se fendait dans les ombres sans chercher à comprendre ce qu'il se disait dans la langue des étrangers. Ses soupçons s'intensifiaient mais la véritable surprise vint d'une porte. Marquée de l'Aigle mais détourné, transformant le rapace en charognard.

L'Histoire de cet homme était connue dans les tribus. Momuso. Celui qui avait échangé les siens pour un coeur en or, mort et froid dans la vie alors que les esprits de ceux qu'il avait sacrifié vivraient toujours dans les plaines et la mémoire des natifs.

Il s'était perdu dans ses réflexions comme un cerf se perd à renifler l'ennemi dans le vent et ne voit pas le chasseur le prendre à revers. Les bruits derrière lui le firent sursauter. Il fit un pas en arrière, bouscula un balais qui fit tomber tout une rangée de poteries sur une étagère qui explosèrent sur le sol avec fracas, recouvrant le pauvre homme de farine...

Qui le fit éternuer bruyamment.

Sujet: Re: Hope Village Sam 18 Mar - 14:01

Pauvre gamin amoché. Assis sur cette table en bois qui tanguait sous son poids, Owen regardait le jeune shérif avec un air désolé. Les bras croisés, ses yeux étaient rivés sur la bouche du p'tit bonhomme, qui cherchait dans les tréfonds de sa caboche les détails qui feraient la différence. Déjà, l'adjoint notait dans un coin de sa mémoire les types de criminels qui avaient foulé ces terres, la laissant pleine de sang. C'était un groupe fort diversifié en terme ethnique et cela était une information non négligeable ; elle sous-entendait une violence qui pouvait aller d'une exécution froide d'une balle dans la tête à un coup de scalp, des viols et pillages. La violence d'un peuple n'était pas la même que celle d'un autre. Ce mélange les faisait peut-être se sentir invincible ?

Il garda néanmoins silence et laissa Catherine prendre la parole. Elle avait ce tact brut qu'il possédait aussi et ça l'arrangeait, qu'elle se charge de tirer les vers du nez de Jimmy, histoire qu'il puisse souffler et réfléchir à la suite des opérations. Owen fut d'ailleurs amusé que Miss Brown le devança sur les bonnes questions ; elle était futée, d'une grande perspicacité. Si les femmes pouvaient enrôler le rôle d'adjoint, elle n'aurait fait qu'une bouchée de ces ennemis, c'était indéniable.

Owen se retint de rire lorsque le discours de Catherine se fit plus romancé. Il avait haussé un sourcil en la regardant en biais, l'air de demander à quoi elle jouait ? Mais sur ce jeune gars, ces belles paroles avaient l'air de fonctionner. Il était encore un gamin, avec sa part de naïveté, influençable. Ce n'était pas plus mal et la dure vie lui apprendrait à s'en sortir. D'ici là, l'adjoint Copper hocha la tête en se relevant péniblement. La dame a raison, fit-il, ta tâche maintenant va être de rassembler tes gens et leur expliquer la situation, nous présenter, et leur demander de rassembler tous leur vivre ici. Ils doivent aussi stocker dans un seul endroit les armes et les munitions pour faire un inventaire. Owen prit cependant un ton plus grave, étant donné la situation. Mais ce ne sera pas pour vous défendre ; s'ils reviennent, ils ne feront qu'une bouchée des survivants. Vous devez trouver refuge dans vos villes voisines. La route vers Crimson Town est trop loin mais avez bien des villages prêts à vous héberger. Il s'approcha du jeune et posa une main sur son épaule. Un geste fraternel qui n'effaçait pas la douleur mais faisait comprendre du soutien qu'il disposait. Hope Village a tiré sa révérence, pour l'instant. Vous pourrez toujours reconstruire plus tard. En attendant, les autorités et... il se racla la gorge, ça l'faisait chier de parler du politicien, le Gouverneur mettront tout en œuvre pour retrouver ces assassins.

Jimmy Allen avait hoché machinalement la tête. Il écoutait ses aînés et comptait bien suivre la voie qu'on lui offrait. Il était vrai que lui seul, avec une grande majorité de femme et un faible armement, n'allait rien pouvoir faire contre des tueurs expérimentés. Le jeune shérif se leva et marchait vers le centre de Hope, suivit d'Owen qui s'arrêta en voyant un groupe d'hommes sorti de nulle part. C'est quoi encore c'bordel ?

Sujet: Re: Hope Village Sam 18 Mar - 14:51

30.01.66

Docteur Riagal,
Tout comme votre prière a été entendu par le Seigneur, pour l'âme de cet homme, vos questions ne sont pas restées sans réponse. Une jeune enfant s'approche de vous, tirant sur votre vêtement, les yeux grands ouverts. Elle n'a pas plus de sept ans mais ses pupilles laissent deviner une maturité précoce, forcée par les évènements. Elle pointe alors quelqu'un du doigt, à l'extérieur du saloon. Une jeune femme à quelques mètres de là. C'est Doris, sa belle fille, vous dit-elle simplement. Ils étaient ensemble avec papy quand les méchants étaient là. Tenant sa peluche crasseuse dans ses bras, elle tourna vite les talons pour courir vers Doris, chez qui elle se fourra entre les jupons ; comme une cachette où elle se sentait en sécurité. Cette femme pourrait peut-être vous aiguiller, Dr. Riagal, à condition de quitter votre post quelques minutes ?

Catherine Brown,
Tu as certainement eu les bons mots, car le Shérif Allen s'exécute et compte parler à ses habitants. Toi et l'adjoint Owen le suivez de près, ne serait-ce que pour l'épauler. Le centre du village est vite rempli de survivants, mais également de nouvelles têtes peu commodes qui te lorgnent toi et tes amis de Crimson. Eux non plus ne semblent pas d'ici, mais tu as d'autres chats à fouetter. L'agitation commence à gagner les cœurs, car voilà que deux citoyens jettent en pâture un natif. Il pourrait être la parfaite victime qui prendrait en pleine face la revanche et la vengeance des hors-la-loi ayant tout mis en cendre. Comment calmer les tensions ? Peut-être que maintenant que les vivres sont centralisés, toi et quelques femmes pourraient dresser les tables et inviter tout le monde à manger un bout... à moins que tu aies une autre idée ?

James K. Lindley,
Toi qui n'as pas peur de te salir les mains, tu n'hésites pas à garder comme preuve (ou en souvenir ?) ce bout de chair en décomposition. Mais cela plaira certainement à ton patron, qui attend de toi que tu agisses comme un employé modèle. Si ton devoir est de propager la bonne parole du Gouverneur à travers cette mission, il désire aussi pouvoir se donner le titre de héro. Plus tu rassembleras des informations pour ton boss, sans les donner aux autres, plus il sera content de pouvoir agir seul et s'approprier les lauriers. A toi de voir si tu veux partager ta découverte ou non ! N'oublie pas d'aller à la pêche aux informations pour Mr. Stanford, il en est friand !
En attendant, après des heures à creuser, tu mérites un petite pause et te rend au centre du village pour te sustenter. Et tu arrives au bon moment, car voilà que tu vois débarquer des inconnus attirant les soupçons et un natif embarqué à l'abattoir par des habitants scandant sa mise à mort immédiate...

Emilio Magon,
Tu as toujours l'opportunité de voir Doris ou te confronter à l'adjoint Copper et des informations dont il dispose.

même objectif:

Tahlako,
Malgré tes précautions, tu t’es laissé distraire, et te voilà démasqué. La porte de la baraque en bois s’ouvre bruyamment, dans un fracas violent, laissant entrer la lumière du jour qui dévoile ta silhouette enfarinée au beau milieu de la pièce. La première chose que tu vois, c'est le canon d’une carabine s’approcher de toi, au milieu des cris et des hurlements de ton assaillant. Il s’agit d’un des derniers hommes survivants, sans doute le seul qui puisse encore se vanter de pouvoir marcher sur ses deux jambes et se servir d’une arme. En te voyant, son visage devient rouge de colère. Une haine viscérale le prend tandis qu’il t’empoigne. Il parle vite, postillonnant sur ton visage, mais tu ne comprends pas ce qu’il peut bien dire. Son poing s’abat plusieurs fois sur ton visage, ton arcade et ta lèvre se mettent à saigner. Une femme entre alors en trombe avant qu’il ne finisse par te tuer. EMMENE LE AU SHERIF ! lança-t-elle, prise de peur face à un natif, qui était peut-être celui qui les avait agressés ? Alors, t'attrapant par tes vêtements, l'homme qui venait de tout perdre te traine sur le sol jusqu'à la place de Hope Village... avant de te jeter au pied du Shérif Allen, qui te regarde sans réellement savoir quoi faire de toi.

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Sujet: Re: Hope Village Sam 18 Mar - 15:58

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James méritait bien une petite pause pour se désaltérer un peu, en plus d’aller voir ce que les autres ont pu récolter comme informations. Lui, pour l’instant, comptait garder sa petite découverte pour lui. Et alors qu’il avait pris le temps de remettre ces vêtements et ces armes en place, le voilà qui se dirigeait vers le centre de la ville. S’il s’attendait à ce que rien n’avait bougé à son “retour”, le jeune homme constatait qu’il se passait réellement quelque chose. Et il n’aimait pas du tout ça. Encore moins quand il entendait ces personnes demander la mise à mort d’un type plein de… farine ? Qu’est-ce que c’était que ce bordel ?

Putain, qu’il détestait ce genre de choses. Il crispait la mâchoire alors qu’il donnait un coup de talon à son cheval pour le faire avancer plus vite et se mettre entre le groupe et le natif, les regardants tous avec un regard de tueur. “Si j’en vois un d’entre vous, posez ces sales pattes sur cet homme. Je ne ferais qu’une seule bouchée de vos misérables vies.” L’anglais était tout particulièrement sérieux, s’il faisait tout pour montrer un autre visage, cette fois, c’était clairement différent. “N’avez-vous donc pas vu assez de sang sûr ce sol que pour réclamer la mort d’un natif sans avoir aucune preuve de sa culpabilité?! N’avez-vous donc aucune honte?!”

Le ténébreux descendit de son cheval, prendre la défense, si on peut le dire ainsi, n’était sûrement pas l’image que le Gouverneur désirait. Mais James restait humain, dans le fond, peu importe les actions qu’il avait commises par le passer. Il posait les yeux sur l’indien, constatant bien rapidement des traces de coups, alors qu’il tournait la tête vers les personnes qui l’avaient ramené jusque-là. Il était à deux doigts de leur trancher la gorge, rien que pour avoir agi aussi sauvagement que les assassins qui étaient passés par cette ville et qui avait commis un massacre. “Bordel. Vous ne valez pas mieux que ces sauvages qui ont tué la moitié de votre putain de ville.” L’homme blanc agissait comme un con, c’était bien connu. Mais s’ils continuaient tous de cette façon, cette guerre entre natif et homme blanc ne cessera pas.

Un lourd soupire s’échappa de ses lèvres, alors qu’il attrapait un mouchoir de sa poche pour la tendre à l’indien. “Qu’on appelle le Doc. Tout de suite.” Il avait autant le droit à des soins que les autres. Les questions passeront ensuite.

Sujet: Re: Hope Village Dim 26 Mar - 13:29

La petite fille a les grands yeux de ceux que le Seigneur a décidé d'éprouver afin de leur donner une destinée grande, tragique, ou les deux. Grave, Faolan baisse ses yeux clairs sur l'enfant et s'agenouille pour être à sa hauteur. Il l'écoute avec attention, cherchant à happer son regard dans le sien puis lui adresse un sourire doux et fier.

"Merci beaucoup, jeune fille. Tu es très courageuse et tes informations me sont plus qu'utiles. Tu es une véritable héroïne."

Il ne su pas si ses compliments firent mouche car l'enfant s'enfuit soudain pour se cacher dans les jupons de la belle-fille de papy. Le médecin regarda la personne qu'on lui avait désigné, en essayant de comprendre qui était cette femme pour l'enfant dans le Grand Arbre Généalogique des choses. Il devait être fatigué car il ne trouva pas. une tante par alliance, peut-être. Pas que cela soit important dans l'immédiat. Doris n'a pas l'air bien vaillante. Sa chair ne semble pas avoir souffert, le Seigneur en soit loué, mais son esprit a été touché, comme celui de tout chrétien ayant assisté à l'attaque, clairement. La salle regorge de blessés qui attendent leurs soins. Les plus graves ont déjà été traités ou sont au delà de tout soin. Ceux qui restent souffrent pourtant autant que n'importe qui. Devait-il les faire attendre ? Etre médecin, lui avait enseigné son maitre, c'était avant tout savoir prendre des décisions dans l'intérêt du plus grand nombre. Oublier la personne et se concentrer sur le véritable ennemi, la mort. Il se décida. Faisant signe qu'il revenait, il sortit de l'hôpital de fortune et rejoignit le témoin.

"Bonjour Doris. Je suis le Docteur Riagal, je viens de Crimson. On m'a dit que vous aviez peut-être entendu les bandits parler de leur plans. Pouvez-vous, s'il vous plait, me dire ce dont vous vous rappelez ? Même le plus petit détail peut-être crucial..." Il se retourna vers le Saloon. "Apportez un verre d'eau à ces deux femmes, je vous prie."

Sujet: Re: Hope Village Dim 26 Mar - 14:11

Il éternue une seconde fois et la porte s'ouvre avec fracas. Ouvrant grand des yeux de biches prise dans les phares d'une diligence, le tolowa n'arrive qu'à lever les mains en signe de paix. Il veut dire qu'il ne bougera pas, c'est ce que disent tous les blancs quand ils le rencontrent 'ne bouge pas, n'approche pas' comme si la distance les préservait de quoi que ce soit. Il ne juge pas. Clairement, quand on croise un blanc, il faut lever les mains et ne pas bouger. Peut-être que c'est pour ça, cette fois là; que le coup du bâton de feu ne part pas. Il ne sait pas s'il en est soulagé, il n'a pas le temps, il est saisi, trainé et jeté au sol. Les colons parlent trop vite et la colère les déforme trop pour qu'il puisse comprendre ce qu'ils disent. Il est comme sonné, hébété, au sol devant un adolescent qui a l'air mortellement sérieux.

Ses cheveux, grisés par la farine, font comme des plaques autour de son visage. Il a ce calme apparent de ceux de sa tribu, mais la peur est bien là. Il a déjà vu des colons en colère. Il sait que certains sont morts rapidement, d'autres au bout d'une corde, d'autres encore à la suite de coups donnés par un groupe d'hommes et de femmes fâchés. Les blancs n'entendent pas les paroles de la Mère, ils ne savent pas voir ce qui est faux, ils sont guidés par leurs émotions comme l'ours par la protection de son petit ou le loup par la faim. L'instinct des blancs c'est toujours la violence.

"Je pas bouger", tente-t-il de son meilleur anglais que la peur rend plus tremblant encore. "Je pas méchant. Pas menace. Tolowa." termine-t-il comme ci ça expliquait tout. Ils savaient, non, que les Tolowa ne faisaient pas de mal aux blancs ? Ils devaient savoir qu'il n'y avait qu'un seul indien dans les attaquants...non ? Et que ce n'était pas lui ? Pas un tolowa ? Malgré le mouchoir qu'un d'eux lui tendit et qu'il prit pour enlever le mélange de farine, de sable et de sang qui lui tombait dans les yeux, il n'espérait pas trop.

Sujet: Re: Hope Village