Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
AuteurMessage
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyMer 2 Aoû - 21:39

Rappel du premier message :




  • Type de RP: flashback
  • Date du RP : 12/05/1856

  • Participants :  @Victoria Stanford
  • Trigger warning :
  • Résumé : Jamie Anderson participe à un bal de San Francisco. Il y a été invité par son Général et y rencontre plusieurs personnalités de la Haute.

Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure

AuteurMessage
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyVen 24 Nov - 0:00




C’est bien parce que mon nom y figure que je ne ferai aucune scène à monsieur Davis. Ne venait-il pas de confesser comme il était prêt à se battre pour elle, pour mieux la conquérir et pour mieux la remporter ? Victoria n’était pas un trophée dans les yeux de l’officier, bien au contraire. Quand certains de ses prétendants posaient les yeux sur elle, la jeune jouvencelle pouvait y lire toutes leurs intentions. Celles d’obtenir une entreprise sans même se risquer à la façonner du fruit de leur labeur, celles de se savoir envié s’ils pouvaient la présenter à qui le voulait, car elle était jeune, belle et rafraîchissante. Et enfin, pour certains, elle parvenait à entrapercevoir leur volonté réelle de mieux la déposséder de sa vertu pour mieux en faire la mère de leur progéniture. Ces motivations là étaient peut-être celles qu’elle méprisait le plus, ne partageant pas la même vision qu’eux en cet instant. A dire vrai, le seul pour qui elle pouvait concevoir ce futur se tenait à ses côtés et ne faisait que la séduire davantage à chaque mot qu’il employait.

La jeune demoiselle avait beau être fort bien élevée, l’idée même qu’il puisse penser déranger la structure familiale qu’il voulait intégrer l’avait fait rire sans détour car il allait sans dire que, là où il pensait déjà s’inviter et être de trop, sa mère devait lui avoir déjà trouvé une place de laquelle il ne pourrait partir sans se montrer grossier. Je suis content de pouvoir être en mesure de vous faire rire de la sorte, miss Davis. Elle l’avait regardé, un instant, de ses yeux brillants de cette joie immense qu’elle avait à partager, à ses côtés, cette promenade et cette conversation. Plus votre famille abusera de ma présence et mieux je me porterai. Qu’il en soit ainsi. Et elle s’en réjouissait d’avance car elle peinait, elle aussi, à concevoir une unique journée sans sa présence à ses côtés. Evoquant la volonté sans faille de sa mère et sa capacité à pouvoir forcer les choses selon cette dernière, elle fut amusée de l’entendre constater qu’il n’en serait pas étonné. Une soirée et une visite de courtoisie, voilà donc ce qu’il suffisait à un homme pour mieux percevoir le tempérament de sa mère. Cependant, il précisa comme il espérait la voir jouer à nouveau et cela suffit à l’encourager à se replacer derrière le piano, à l’avenir. D’ailleurs, en véritable mélomane, elle s’enquit de connaître la position de l’homme à ses côtés sur le sujet.

Je doute que ma réponse soit celle que vous attendez, mais je sais jouer… de l’harmonica. C’était une réelle surprise, pour dire vrai. Haussant ses sourcils parfaitement dessinés, la jeune demoiselle le dévisagea avec un sourire qui appelait aux explications car, en aucun cas, elle n’aurait cru possible qu’un officier puisse pratiquer la musique. C’est mon père qui me l’a enseigné. Et l’explication aurait pu s’arrêter là car, déjà, elle était d’une beauté rare qui ne faisait que souligner le lien puissant qui existait entre un père et son fils. L’image de l’officier apprenant cet instrument à un jeune garçon aux boucles de la couleur des blés et aux yeux aussi clairs que l’eau de roche lui traversa l’esprit, enfant façonné par son imagination cherchant à créer l’avenir commun que ceci pouvait lui réserver. Et cette vision était parfaite. Dans mon village natal, on se rassemblait souvent entre voisins pour des soirées dansantes de ce type. Cela, elle pouvait aisément le visualiser bien qu’il ne s’agisse de quelque chose qu’elle n’ait jamais connu. La simplicité de ces événements avait quelque chose de rafraîchissant dans son esprit et elle se retint de mentionner qu’elle aurait volontiers pu se joindre à lui pour vivre ces moments. C'est inexistant dans tous ces bals somptueux, évidemment, l'harmonica est un instrument surtout utilisé chez la classe pauvre à moyenne. Mais j’aime beaucoup. Elle sourit un peu plus, son regard cherchant à capter le sien avant de répondre. « Vous avez, bien évidemment, conscience que je vais vous demander de me montrer l’étendue de vos talents, désormais… » Après tout, si elle devait lui jouer quelques pièces de Chopin, il pourrait bien lui rendre la pareille, n’est-ce pas ?

Ils marchèrent en silence durant plusieurs mètres, admirant la beauté de cette nature qui se réveillait encore, la mère de la jeune demoiselle sur leurs talons. Ils croisèrent un autre couple de promeneurs, Victoria saluant ceux-ci d’un hochement de tête qui ne pouvait qu’attirer l’attention sur ce chapeau serti de pivoines qu’elle portait avec élégance. Cette belle matinée vient tout juste de commencer, j’en suis conscient. Mais je suis aussi conscient que toute bonne chose a une fin. Elle fronça ses sourcils, ses expressions ne cherchant pas à se dissimuler face à Jamie Anderson. Leurs regards clairs se trouvèrent pour ne plus se quitter, Victoria semblant soudainement suspendue à ses lèvres. Aussi, je pense déjà à la prochaine fois où je viendrais toquer à votre porte. A son sourire, elle laissa le sien s’emporter, sa seconde main venant rejoindre la première, étreignant son bras, se rapprochant momentanément un peu plus de lui. « N’avez-vous pas honte de m’inquiéter de la sorte ? J’ai cru que vous cherchiez un moyen de couper court à notre promenade… » Elle plissa légèrement les yeux pour appuyer de reproche qui n’en était pas un, comme on toise un enfant qui vient de faire une bêtise. Que voudriez-vous faire ? Où voudriez-vous que je vous emmène ? Elle sourit, amorçant ses réflexions alors qu’il ajoutait comme il serait capable d’en faire plus encore en ce qui concerne ses présents. « La beauté de cette fleur réside dans la courte saison qui lui permet de se montrer… Je vous pardonnerai volontiers si vous ne pouvez me gâter avec de nombreux bouquets à l’avenir… » A nouveau, elle releva ses yeux bleus vers lui avant d’observer les alentours pour mieux réfléchir. « J’imagine que les situations trop conventionnelles ne seront pas pour vous plaire… Et il est encore trop tôt pour vous demander de m’emmener découvrir l’entièreté de ce monde… » Son sourire s’était étiré en coin et pourtant, elle rêvait de cette possibilité, curieuse Américaine cherchant à connaître de quoi les autres cultures pouvaient être faites. « Nous pourrions nous retrouver à l’une de ces bonnes adresses de la ville pour un thé ? Ce genre de lieu ne nécessiterait pas même la présence de mère à nos côté puisque tout San Francisco pourra nous observer… »


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyVen 8 Déc - 14:20

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Jamie avait conscience qu’en avouant jouer de ce type d’instrument, une représentation en toute intimité serait la bienvenue pour nourrir la curiosité de Miss Davis. Un rire lui échappa alors qu’il hochait de la tête pour approuver ses dires, jouer pour elle serait un plaisir partagé.
- Dès lors que je m’offrirai un harmonica, je vous promets d’accéder à votre demande. Mademoiselle le regardait, de ces yeux si brillants et si bleus, à la lumière du jour. Le lieutenant ne parvenait pas à s'en défaire, de ce regard guilleret. Rieur. Lumineux. Jamie Anderson inspira, se trouvant une fois de plus chanceux d'avoir su attirer l'attention de Victoria Davis sur lui. Mais pour clarifier les choses, je ne pense pas qu'on puisse réellement parler de "talents", disait le soldat dont le sourire était constant sur son visage. Je préfère vous dire que je suis un piètre joueur d'harmonica, comme cela, je ne perds rien à me ridiculiser et j'ai tout à gagner à vous époustoufler. Après cette suite de mots qui ne cachait en rien son désir de la séduire, Jamie avait gardé ses yeux plantés sur elle, sans jamais détourner un instant son attention. Il aimait voir la façon qu'elle avait de l'écouter quand il parlait, même si c'était pour dire une banalité. Mais une banalité destinée à les rapprocher toujours plus.

Le lieutenant n'avait pas pensé que ce qu'il avait dit ensuite soit mal interprété. Après réflexion mais surtout, après la peur bleue que lui adressa Victoria, il se rendit compte que parler "que toute bonne chose avait une fin" était particulièrement indélicat.
- J’ai cru que vous cherchiez un moyen de couper court à notre promenade… La réaction de Victoria était telle qu'il ne cacha pas son amusement, trahi par ses yeux plissés à force de sourire. Quelle idée de vouloir se dérober à une promenade en si charmante compagnie ! Jamie observa une fraction de seconde par-dessus son épaule puis reporta son attention sur la demoiselle à son bras. Après s'être doucement penché vers elle, sa voix murmura.
- Pardonnez mon langage, Miss Davis, mais quel sot serai je à vouloir mettre fin à cette matinée ? J'ai l'impression d'être dans un rêve et pourtant, votre main contre mon bras, je la sens parfaitement. Qu'elle fut inquiétée d'une pareille possibilité démontrait largement que Victoria n'était pas une femme qui se pensait trop bien pour autrui. Jamie en avait rencontré des femmes qui se qualifiaient de parfaites, qui prenaient tout homme pour acquis, car qui ne voudrait pas d'elles ? La seule chose qui me ferait disparaître de votre vie, est un seul mot de vous... Ainsi qu'une guerre, mais ces mots là, restèrent coincés dans sa gorge. Comme si les prononcer à voix haute les ferait exister et donc, réaliser.

- J’imagine que les situations trop conventionnelles ne seront pas pour vous plaire… Victoria n'avait pas oublié comme il s'était senti inconfortable lors du bal. C'était attentionné de penser à ces détails que d'autres auraient facilement oublié, mais pour elle, il participerait à autant de situations trop conventionnelles si cela signifiait pouvoir la voir, lui parler, danser avec elle. C'était ce qui était déjà prévu, en commun accord avec les sous-entendus très directs de Madame Davis. Et il est encore trop tôt pour vous demander de m’emmener découvrir l’entièreté de ce monde… Cela ne saurait tarder. Jamie se voyait déjà parcourir le monde avec Victoria à ses côtés, qui donnerait une saveur nouvelle à ces voyages. Seul ou avec ses frères d'arme, bien sûr il était agréable de marcher vers l'horizon. Mais avec celle qu'il désirait pour femme, il vivrait tout cela sous un angle nouveau. Nous pourrions nous retrouver à l’une de ces bonnes adresses de la ville pour un thé ? Ce genre de lieu ne nécessiterait pas même la présence de mère à nos côtés puisque tout San Francisco pourra nous observer… Jamie approuva de la tête, c'était une bonne idée. Il vint poser sa main libre contre celle de la jeune demoiselle. Il avait envie de lui dire à quel point se retrouver seul en sa compagnie se faisait forte, mais ce serait des paroles totalement inappropriées et pour sûr elle prendrait cela comme une insulte. Ravalant sa salive, fébrile à l'idée qu'un jour cela serait le cas, le soldat répondit.
- L'idée que tout San Francisco nous observe est effrayant, mais je saurai en faire abstraction. Il sentait sous sa main, ce gant fin qui enveloppait les doigts de Victoria. Jamie préféra rapidement la retirer, au lieu de s'interdire de penser à la douceur de sa peau. Je vais devoir demander conseil à notre chaperon attitré pour de bonnes adresses... sourit le lieutenant, je ne suis pas un expert en salons de thé. Elle devait s'en douter, qu'entre Jamie et Charlotte, plus d'un conseil avait déjà été soufflé vers une oreille attentive. Cette complicité naturelle qui s'était installée entre lui et la mère de famille était un plus inespéré pour le soldat ! Il n'allait pas prendre à la légère un atout pareil, qui connaissait Victoria Davis comme personne et qui ne voulait que son bien-être. Pour cela, ils étaient deux.

- Nous pourrions aussi profiter de la particularité de San Francisco d'être partiellement entourée d'eau, pour faire du canotage. Si le coeur vous en dit et que vous n'avez pas peur de mouiller votre robe !
Le soleil était au rendez-vous, à ce moment de l'année. Des guinguettes étaient organisées sous les rayons chauds, pour contrer les bals en intérieur, qui se déroulaient surtout en soirée. "En mai, fais ce qu'il te plait !"

(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyMer 20 Déc - 18:33




Dès lors que je m’offrirai un harmonica, je vous promets d’accéder à votre demande. Le sourire de la jeune demoiselle se fit triomphant, enchantée de l’entendre lui céder ce cadeau musical. Elle avait grande hâte, à dire vrai, de pouvoir être à l’écoute de l’instrument autant que de l’homme, peu habituée à ces sons particuliers, friande d’opéra et de musique de chambre plus que celle que l’on pouvait façonner au coin d’un feu de joie. Mais pour clarifier les choses, je ne pense pas qu’on puisse réellement parler de talents. Je préfère vous dire que je suis un piètre joueur d’harmonica, comme cela, je ne perds rien à me ridiculiser et j’ai tout à gagner à vous époustoufler. « Je ne veux rien entendre de cela. Je vous sais modeste, vous qui étiez si peu enclin de faire étalage de vos exploits au sein de l’armée… Alors je ne pourrais qu’être époustouflée, quoiqu’il advienne. » Il lui était bien difficile de contrôler son sourire qui se fit doucement provocateur, s’étirant davantage en un coin, l’asymétrie lui offrant cet air doucement mutin qui ne faisait qu’appeler à bien des bêtises.

Finalement, progressant dans leur promenade, il lui provoqua bien des craintes en évoquant la fin vite arrivée de cette matinée et elle ne tarda guère à lui exprimer les raisons de ses craintes, créant l’amusement du lieutenant. Lui aussi, eut un regard en arrière, comme pour s’assurer que leur chaperon était assez loin pour oser une nouvelle confidence. Quel sot serai-je à vouloir mettre fin à cette matinée ? J’ai l’impression d’être dans un rêve et pourtant, votre main contre mon bras, je la sens parfaitement. Machinalement, comme intimée par ses mots, elle resserra doucement sa prise, lui confirmant sa présence et la réalité de tout ceci. La seule chose qui me ferait disparaître de votre vie, est un seul mot de vous… Elle sourit avec douceur, ses grands yeux bleus dévorants les siens du regard. « Jamais je n’aurais ces mots, lieutenant Anderson. Parce que j’ai le sentiment que ma vie est destinée à se croiser avec la vôtre, désormais. » Inexplicable ressenti qui se trouvait pourtant bien présent, forçant la jeune demoiselle à rougir à nouveau devant cette tirade qui ne cachait plus même ses sentiments les plus profonds et les moins avouables. Son père aurait pu la traiter de bien des noms pour se montrer si légère dans ses propos… Fort heureusement, son absence était un cadeau précieux pour qu’elle puisse se livrer sans se soucier de cela.

Ensemble, alors, ils se mirent à réfléchir à la manière de provoquer leur prochaine rencontre, cherchant un terrain d’entente qui saurait leur offrir un cadre idéal pour mieux converser et échanger quelques regards tendres. Eliminant les bals, bien que devinant aisément que le lieutenant Anderson saurait faire l’effort de s’y rendre pour elle, elle évoqua la possibilité d’une rencontre dans un salon de thé, chose qui sembla le satisfaire. L'idée que tout San Francisco nous observe est effrayant, mais je saurai en faire abstraction. Elle rit doucement avant de surenchérir. « Vous affrontez donc des Indiens à mains nues, mais la Haute Société vous effraie… Peut-être pourrais-je briller à mon tour en chassant ceux qui chercheraient à vous causer du tort… ? Je ne compte pas vous abandonner dans ce panier de serpents, c’est une certitude. » Car si le monde de la guerre lui était inconnu, celui des mondanités l’avait vue naître et grandir pour devenir ce bourgeon si précieux qui ne demandait qu’à s’épanouir. Ses doigts s’agitaient sous les siens, comme désireux de les accompagner dans une danse qui aurait certainement finit par un effeuillage de dentelle pour mieux s’aventurer à la découverte de sa peau. Comme lisant dans son esprit, électrisés par cette pensée sensuelle, il retira sa main, les préservant tous deux d’un geste qui aurait pu être mal interprété ou bien même vu par quelques curieux. Je vais devoir demander conseil à notre chaperon attitré pour de bonnes adresses… Je ne suis pas un expert en salon de thé. « Pensez bien à ne lui donner nullement l’heure et le jour sans quoi, tout San Francisco se limitera à ma mère et ses amies. Elle n’aimerait que trop leur prouver votre éventuelle affection à mon égard… Les mères de jeunes demoiselles sont des fauves quand il s’agit de songer à marier leurs filles, ne l’oubliez jamais. » Pour autant, elle appréciait l’idée qu’il puisse si aisément trouver en sa mère une alliée dans leurs sorties. Si ses deux parents avaient été opposés à ce que disait son cœur, alors elle n’aurait été que bien malheureuse.

Nous pourrions aussi profiter de la particularité de San Francisco d'être partiellement entourée d'eau, pour faire du canotage. Si le cœur vous en dit et que vous n'avez pas peur de mouiller votre robe ! Elle haussa les sourcils, son éternel sourire en coin s’étirant à nouveau sur ses lippes charnues. « Je ne crains rien pour ma robe… Mais j’espère que votre uniforme ne craint pas davantage l’eau. Bon nombre de gentilshommes y ont mouillé leur chemise… » Les incidents étaient communs, surtout quand il s’agissait de chercher à plaire. « Mais voguer à vos côtés aura tout des prémisses d’un voyage d’aventure, et je rêve de cela. »


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyDim 7 Jan - 20:24

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



- Je ne veux rien entendre de cela
, avait dit Victoria Davis qui fit sourire son prétendant par l'acharnement qu'elle avait à ne voir que ses bons côtés. Cela faisait plaisir au lieutenant même s'il pensait qu'à ce rythme, à le croire parfait, elle risquait fort bien d'être dépassée ou choquée au moindre faux pas. C'était à la fois amusant et angoissant, mais à un niveau très minime. Ces pensées troublées s'effacèrent vite quand le diamant de la saison se mit à lui sourire, pour la première fois, de cette façon, de cet air qui appelait à la malice. Jamie sentit une chaleur le traverser en un instant, le forçant à inspirer pour pour se refroidir aussi vite que possible.
Victoria était charmante... L'attirance que le soldat éprouvait pour elle n'allait jamais qu'en augmentant et c'était encore plus vif dans son coeur lorsqu'elle lui confirma que jamais elle n'aurait pour projet de tourner le dos aux intentions pour l'instant tues, mais claires, du soldat. L'entendre affirmer cela ôtait des épaules de Jamie un poids lourd, lui qui se torturait l'esprit avec la liste certainement conséquente des autres prétendants. Bien que Victoria disait cela, qui d'elle ou son père aurait le dernier mot de tout ceci ? Jamie n'avait pas oublié sa discussion avec le père de la famille Davis.

- Vous affrontez donc des Indiens à mains nues, mais la Haute Société vous effraie… Peut-être pourrais-je briller à mon tour en chassant ceux qui chercheraient à vous causer du tort… ? Je ne compte pas vous abandonner dans ce panier de serpents, c’est une certitude.
Jamie s'était laissé aller au rire léger qui lui pris. Elle avait dit cela sur un tel ton, qui ne laissait pas place au doute !
- Vous avez raison, avait répondu le lieutenant qui ne désirait qu'une chose, porter à nouveau sa main contre celle de Miss Davis. Ce monde est votre monde, vous en connaissez bien mieux que moi ses forces et ses failles. Vous n'allez peut-être pas me croire, mademoiselle, mais pour avoir visité ces deux modes de vie je nous trouve parfois plus effrayants que ces Indiens. Il les avait vu, dans leur village organisé. Des femmes, des enfants, des personnes âgées traitées avec un respect inégalé. Jamie n'avait pas détaillé à Victoria l'histoire complète de son combat singulier contre un guerrier natif. Après l'avoir vaincu, le chef de la tribu l'avait invité à un festin avant son départ. Ils l'avaient traité avec respect dès lors que Jamie avait prouvé sa valeur de ses deux mains et à la force de ses muscles, de sa volonté. Après cette expérience, le soldat avait été forcé de ne pas les voir comme ses supérieurs les avaient toujours dépeint.

Parler du sujet de leur prochain rendez-vous était comme raviver les braises de ce feu qui jamais ne s'éteindra. Jamie était sur un petit nuage et à chaque instant où il se rendait compte être réellement en train de marcher avec cette magnifique jeune femme à son bras, il souriait dans le vide. Sa permission prenait des airs de conte de fée et au grand jamais Jamie n'aurait seulement pensé à ce que ce voyage obligatoire, qu'il n'avait pas désiré, prenne un tournant si unique. Après tout, il venait bien de rencontrer la femme de sa vie.
- Pensez bien à ne lui donner nullement l’heure et le jour sans quoi, tout San Francisco se limitera à ma mère et ses amies. Elle n’aimerait que trop leur prouver votre éventuelle affection à mon égard… Les mères de jeunes demoiselles sont des fauves quand il s’agit de songer à marier leurs filles, ne l’oubliez jamais. Le lieutenant releva un sourcil, imitant ce sourire qu'elle avait eu plus tôt.
- Mon éventuelle affection à votre égard, avez-vous dit ? Moi qui pensais n'avoir été qu'un livre ouvert depuis que mes yeux se sont posés sur vous... J'imaginais qu'au contraire, mon affection était visible même par un aveugle. Il était vrai, Jamie s'était trouvé comme un adolescent attaqué par de premiers émois, sans défense contre Victoria qui avait jailli dans sa vie en un claquement de doigt. Il était certain que cet effet, bien des hommes en avaient été victime.

L'idée d'un canotage avait su séduire mademoiselle Davis dont le sourire s'évertuait à illuminer son visage. - Si vous ne craignez rien pour votre robe, je ne peux que vous assurer que je ne crains rien pour ma chemise ! Jamie en avait déjà pratiqué et était, sans se vanter, très habile de ses bras en ce qui concernait la pagaie. Il avait déjà hâte de pouvoir l'emmener sur une promenade sur l'eau, là où il était facile de voler quelques moments d'intimité à l'abri des regards et des oreilles. Toujours en tout bien tout honneur.

Sur le sentier destiné à guider la marche des promeneurs, des bancs mis à disposition était placé, espacé de plusieurs mètres. - Voulez-vous vous asseoir un instant ou continuer d'avancer ? demandait le lieutenant, soucieux du bien-être de Victoria Davis et de sa volonté à ce qu'elle passe une agréable matinée.

(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyMer 10 Jan - 16:57




L’entendre rire était un loisir qu’elle était prête à mener pour le restant de ses jours. Chaque nouvel éclat émanent de sa gorge avec plaisir était une victoire pour celle qui n’avait d’envie que de voir ce sourire sur les lèvres de cet homme à tout jamais. Tout appelait à une proximité grandissante et, pourtant, la demoiselle connaissait les convenances et les attentes et prenait grand soin de ne faire qu’effleurer la ligne de la désapprobation et du déshonneur. Vous avez raison. Ce monde est votre monde, vous en connaissez bien mieux que moi ses forces et ses failles. Peut-être était-ce vrai, pourtant, la jeune demoiselle se sentait encore bien oisillon dans ce milieu où on lui garantissait presque quotidiennement un avenir digne des plus beaux oiseaux. Pour autant, tous s’accordaient à souligner une chose : Ses choix détermineront bien qui elle pourra devenir. Pour avoir visité ces deux modes de vie, je nous trouve parfois plus effrayants que ces Indiens. Elle avait haussé les sourcils, le regardant avec sérieux avant d’oser afficher sa propre ignorance face au jugement du lieutenant. « Comment pourrions-nous être plus effrayants que ces barbares sanguinaires ? » Car c’était bien là tout ce qu’elle connaissait d’eux, préservée de la vérité pour éviter la curiosité de naître pour cette civilisation qui pourrait la mettre en danger si elle s’en approchait. Il lui semblait fort peu concevable d’être pire qu’un Indien, elle qui était si fort éduquée et si bien élevée.

Les pas les menaient toujours un peu plus loin, à une cadence qu’elle appréciait et qu’elle ne peinait pas à suivre. C’était comme si elle était née pour marcher à ses côtés, guidée par ce bras autour duquel elle avait enroulé le sien pour mieux demeurer proche de Jamie. Ensemble, ils évoquaient déjà les prochaines rencontres qu’ils se voyaient partager. Lui aurait-il proposé de partir au bout du monde qu’elle aurait assurément accepté, envers et contre tout. Un thé et une promenade en canot semblaient être des projets fort bien raisonnables, finalement. Mon éventuelle affection à votre égard, avez-vous dit ? Elle sourit de façon mutine, à son tour, enchantée de constater que le choix de ses mots avait su faire mouche, tâchant de ne pas montrer cet air contenté qui transparaissait doucement sur ses traits délicats. J’imaginais qu’au contraire, mon affection était visible même par un aveugle. Malicieusement, elle croisa à nouveau son regard avec le sien. « Je préfère vous entendre me l’affirmer une nouvelle fois. A dire vrai, je crains ne jamais me lasser de vous entendre me dire comme vous m’offrez cette affection… Et je ne compte pas cesser de vous faire savoir la hauteur de celle que je vous porte… » Parce que ce n’était désormais plus un secret et qu’elle était libre de l’exprimer, lui qui l’avait compris auparavant. Le seul jeu, ici, consisterait à exprimer les choses sans que le reste du monde ne puisse deviner ce qui animait la jouvencelle et le lieutenant.

Si vous ne craignez rien pour votre robe, je ne peux que vous assurer que je ne crains rien pour ma chemise ! Et tant mieux. Si d’aventure, le tissu clair devait être mouillé, peut-être pourrait-elle espérer entrevoir les muscles saillant de l’homme par transparence. L’idée, déjà, la faisait rougir mais devait-elle vraiment en avoir honte ? L’anatomie masculine était un secret si bien gardé à ses yeux qu’elle serait le fruit de bon nombre de rêves faute d’avoir pu poser ses pupilles sur lui. Elle n’allait tout de même pas souhaiter qu’il plonge coûte que coûte, n’est-ce pas ? Cela aurait été vraiment inapproprié.

Finalement, la conversation se centra à nouveau sur leur déambulation et ce fut en haussant les sourcils qu’elle avisa les bancs, suite à la proposition de l’homme. Un calcul rapide se déroula dans sa tête. Le parc n’avait pas une longueur infinie et, bien qu’ils n’avançaient pas si vite, ils ne pourraient serpenter sur les chemins indéfiniment. Que dirait-on, si on les voyait emprunter le même chemin une seconde fois… Ou même une troisième ? La fin du sentier amorcerait nécessairement la fin de la promenade et Victoria n’avait nulle envie de devoir se contenter de cela. « Dois-je trouver une excuse convaincante pour que nous nous asseyons… Ou bien la seule perspective de passer davantage de temps avec vous est-elle suffisante pour justifier une pause ? » Les lippes s’étirèrent un peu plus encore et, finalement, leur marche s’orienta vers l’un des bancs. Charlotte avisa le mouvement du jeune couple et eut la prévenance de faire de même, un banc plus loin, afin de préserver la bulle qu’ils façonnaient depuis de longues minutes. Prenant garde à ne pas plisser sa toilette, Victoria observa le parc d’un air détaché, fausse excuse pour mieux ramener son regard en coin dans le seul but de mémoriser plus encore les traits du jeune homme à ses côtés. « Vous qui avez eu la chance de voyager… Appréciez-vous le calme de cette matinée ? Je n’ose qu’imaginer la teneur des paysages du reste du monde, incertaine quant à la réalité… »


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyMer 17 Jan - 20:02

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Le lieutenant ne pouvait que deviner tout ce que Victoria avait pu entendre sur les “sauvages”. Des êtres humains qui n’en étaient pas vraiment, plus apparentés à des démons qui s’enduisent du sang de leur victime après leur avoir arraché le haut de la tête. Ce n’était pas la seule vérité qui définissait ces personnes loin de la civilisation, mais elle restait tout de même réelle. Jamie était profondément soulagé que Victoria n’aurait jamais à voir cela de ses propres yeux, elle qui faisait partie d’une société qui ne mettrait jamais le pied dans ses endroits trop dangereux pour un civil. L’Ouest, le Nord, chaque contrée abritait ses propres tribus toutes différentes les unes que les autres. Leur croyance, bien qu’elle trouva des similitudes entre elles, différait chacune l’une de l’autre par la mention d’un grand esprit.
Comment pourraient-ils être plus effrayants que ces barbares sanguinaires ? C’était une réponse qui nécessitait d’être un de ces natifs, car pour y répondre il fallait avoir vécu parmi sa tribu depuis toujours. Toutefois, Jamie imaginait facilement que leur arme bien plus évoluée et mortelle faisait d’eux de redoutables ennemis à craindre, tout comme le mental très orgueilleux de l’américain qui consistait à se croire au-dessus de tout le monde, tout être vivant, humain ou animal.
Comment ne pas être effrayé par une telle Nation ?

La grande affection mutuelle qu’ils se portaient déjà l’un envers l’autre avaient été formulé, mettant fin à tous les doutes si ceux-ci avaient su persister jusqu’à présent. Victoria Davis ne finissait pas de le surprendre, elle parlait avec une telle franchise ! Le lieutenant en était heureux, ainsi elle ne permettait pas aux prochaines nuits de tourmenter l’esprit de Jamie avec des questions telles que “lui ai-je plu ? a-t-elle passé une bonne matinée en ma compagnie ? voudra-t-elle me revoir très vite, comme moi aussi j’en ai envie ?”. Il sourit, répondant avec le même désir de lui ôter tout tourment.
- Je m’engage à vous le répéter autant de fois que vous le souhaitez, mademoiselle Davis. Leur attirance était commune et Jamie ressentait déjà le besoin de le crier sur tous les toits, de dire au monde entier que cette femme là, avait touché son coeur d’une flèche et qu’il n’aurait jamais la force de la retirer. il en était sûr, Madame Davis devait voir l’attachement qui se créait petit à petit à mesure que leur pas foulait le sentier du parc. Elle avait du même, si elle était aussi perspicace que le disait sa merveilleuse fille, le remarquer au bal de la veille.
- Dois-je trouver une excuse convaincante pour que nous nous asseyons… Ou bien la seule perspective de passer davantage de temps avec vous est-elle suffisante pour justifier une pause ? En s’arrêtant devant le banc, l’invitant d’une main à s’asseoir en première, Jamie se mit à rire et répondit comme s’il murmurait un secret à son oreille.
- Pour excuse, nous n’aurons qu’à dénoncer cette même cheville “foulée” importune au bal d’hier soir. Il n’avait pas oublié l’idée de cette supercherie que Victoria avait su trouver pour lui accorder du temps sur la terrasse, en toute intimité. Même si la mère aimante qui les suivait comme leur ombre n’y avait pas cru, elle les avait laissé faire pour combler les desseins de l’avenir de sa fille.

Contemplative devant la beauté de ce parc, Victoria lui posa question qui trouva rapidement réponse. - Le  calme de cette matinée m’est très agréable, mademoiselle Davis. Ses yeux à lui n’étaient pas posés sur la verdure alentours, non, c’était sur le diamant qu’ils avaient jeté leur dévolu. - La beauté du reste du monde est bien réelle, beaucoup d’endroits m’ont laissé rêveur, mais aucun n’a jamais surpassé celle que j’ai devant les yeux. Il sourit tendrement, espérant que Victoria ne crut pas à des phrases toutes préparées car il n’en était rien. Ce qu’elle avait fait à son cœur lui donnait le sentiment de pouvoir voler, de déplacer des montagnes, de décrocher la lune. Autant de métaphores qui ne lui semblaient plus impossibles.
- Où voudriez-vous aller ? demanda-t-il sérieusement, quels endroits auriez-vous envie de visiter ? Je ferai toujours tout mon possible pour... il sourit un peu gêné, trouvant soudainement un grand intérêt à fixer ses bottes noirs d'officier, qui lui arrivaient sous les genoux. Il passa une main dans ses cheveux. - Pour que vous soyez une femme épanouie, Victoria.

(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyVen 19 Jan - 14:29




Je m’engage à vous le répéter autant de fois que vous le souhaitez, mademoiselle Davis. Chaque jour. Chaque heure. Chaque minute. Il n’y avait pas de limite au sentiment fort qui la traversa alors même qu’elle aspirait entendre Jamie Anderson lui rappeler la force de son affection aussi souvent que cela était possible. Comment cela avait-il pu arriver ? Comment avait-elle pu, en moins d’une journée, être charmée par cet homme au point de désirer vivre le reste de son existence à ses côtés. Pour toujours. C’était une telle évidence qu’elle en était soudainement bien déroutante pour celle qui, longtemps, avait cherché à se montrer aussi rationnelle que raisonnable dans le jeu de cour que s’étaient lancés bon nombre de gentilshommes la concernant. Jamie n’avait pas à jouer. Il était arrivé, s’était emparé de sa main et de son cœur par la même occasion.

Ce fut donc presque soulagée qu’elle prit place sur ce banc, amusée par l’allusion que fit Jamie concernant sa cheville faussement foulée qui avait su l’écarter définitivement de la piste de danse, la veille, pour mieux lui offrir sa présence et quelques discussions plus intimes, plus profondes. « Je peux, en effet, soutenir qu’elle se fait affreusement douloureuse… » Au point de la condamner, certainement, à plusieurs longues minutes, assise en sa simple compagnie, le regard curieux de sa mère demeurant sur eux autant que sur le reste du parc. C’était l’un des avantages à avoir Charlotte Davis pour mère : elle n’était pas de celles qui prenait soin de fixer son enfant jusqu’à provoquer un malaise naissant chez les divers jeunes gens qui pouvaient l’entourer.

Le calme de cette matinée m’est très agréable, mademoiselle Davis. Elle ne pouvait qu’approuver. Le paysage, nu de la foule qui le traversait habituellement, semblait plus empreint de quiétude et de douceur. Elle n’était, d’ordinaire, pas de celles qui s’aventuraient de façon si matinale hors de chez elle, et redécouvrait ce monde sous un autre jour, plus tendre, plus merveilleux. La beauté du reste du monde est bien réelle, beaucoup d’endroits m’ont laissé rêveur, mais aucun n’a jamais surpassé celle que j’ai devant les yeux. Haussant les sourcils, curieuse d’une telle réponse, elle reposa le regard sur lui pour mieux croiser le sien. Alors, elle comprit le sens de ses mots et ses joues se teintèrent de ce rose qui ne faisait que rappeler sa modestie bien véritable. Elle répondit naturellement à son sourire, sa main venant à nouveau trouver la sienne pour enrouler ses doigts dentelés autour des siens. « Vous me flattez, lieutenant… Et pourtant, je ne crois pas être capable de surpasser les paysages les plus époustouflants de ce monde. »

Où voudriez-vous aller ? Elle fut surprise par cette question, n’ayant finalement jamais réellement réfléchi à tout ceci. Il y avait tant à voir, tant de rêves créés par la lecture de romans de voyages et par les dires de ceux qui avaient pu se rendre là où ils le souhaitaient. Je ferai toujours mon possible pour… Pour que vous soyez une femme épanouie, Victoria. Il semblait gêné, probablement par la demi-confession qu’il venait de lui faire en projetant leur avenir commun plus loin qu’à ces quelques semaines qui se présentaient déjà à eux. Alors elle sourit plus largement, serrant un peu plus ses doigts contre les siens. « J’aimerais voir le monde entier… La palette de couleurs qui l’habite semble infinie et je n’aspire qu’à les découvrir toutes, les unes après les autres… Bon, si je pouvais déjà découvrir les Amériques toutes entières, cela serait déjà plus que raisonnable, non ? Et puis… L’Angleterre… La France… J’entends tant de choses de ceux qui traversent les mers que je n’en suis que plus curieuse de m’en aller visiter ces contrées qui semblent si éloignées. » Son enthousiasme la gagnait alors qu’elle se plaisait à rêver de ces pays qui semblaient si loin. Et puis, finalement, elle coula vers l’officier à ses côtés un regard aussi doux que tendre. « Mais, si je ne me trompe pas… Notre premier voyage pourrait nous conduire en Oregon, n’est-ce pas ? » Car sa famille vivait là-bas, après tout, si elle avait su bien l’écouter. Ne devrait-elle pas les rencontrer ? Au moins cette sœur qu’il avait su protéger…


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptySam 20 Jan - 15:52

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Sa confession avait été accueillie par Victoria Davis avec un de ces magnifiques sourires qu’il lui connaissait. Jamie fut électrisé par la main de la demoiselle entourant ses doigts, lui-même resserrant l’étreinte. S’il n’avait vu aucun encouragement de la part de miss Davis, jamais le lieutenant ne se serait autorisé un tel geste, qui avait sa signification très claire après la déclaration à demi mot qu’il avait faite.
- Vous me flattez, lieutenant... Ce n’était pas pour la flatter qu’il la complimenta, cela était simplement important pour lui qu’elle sache comme elle avait su le troubler de la bonne manière. Et pourtant, je ne crois pas être capable de surpasser les paysages les plus époustouflants de ce monde. C’était deux choses dissemblables que de comparer la beauté d’un paysage à celle de Victoria Davis. Elle était une femme bien vivante et capable d’amour, de tendresse, de présence quand un paysage s’offrait certes à vous mais ne pouvait rien de plus qu’éblouir vos yeux un matin d’hiver ou venir réchauffer votre coeur d’un souvenir associé à un lieu précis.

Leur discussion portant sur les voyages fit son chemin, Victoria déclarant que c’était le monde entier qu’elle aimerait voir.
- Rien que ça, mademoiselle Davis ? avait répondu avec amusement Jamie, qui s’était attendu à une réponse unique de la part de celle qu’il courtisait. - Bon, si je pouvais déjà découvrir les Amériques toutes entières, cela serait déjà plus que raisonnable non ? Elle ne croyait pas si bien dire. Si elle choisissait de l’épouser, elle constaterait l’espérait-il avec émerveillement, qu’en temps de paix il n’était pas homme à laisser sa femme des mois à l’attendre qu’il rentre de ses missions. Ces missions n’étaient pour la majorité pas de dangereuses occupations mais plutôt des formalités de prestations, d’opérations administratives, de programmations offensives ou défensives. Rien qui n’exigeait en somme, l’écart de deux jeunes mariés qui n’avaient que la hâte de se retrouver.

- En tant que femme de lieutenant, osa-t-il répondre avec une pointe de fierté, les Amériques n’auront aucun secret pour vous. Peut-être même qu’à force de voyage, vous ne souhaiteriez plus mettre un seul pied dans une diligence ou un train ! Jamie rit avec un nouvel enthousiasme débordant, en raison du bonheur et de l’amour naissant qui le galvanisait depuis leur rencontre. Etait-ce inapproprié ou non de vendre les avantages qu’offraient un époux militaire ? ou de parler indirectement d’un mariage alors même qu’il n’avait pas encore fait sa demande ? Il l’ignorait mais ne pouvait pas, non plus, empêcher la ferveur de ses mots s’épanouir dans cette merveilleuse matinée.

- Mais si je ne me trompe pas… Notre premier voyage pourrait nous conduire en Oregon, n’est-ce pas ? Les yeux de Jamie s’illuminèrent comme ceux de Victoria un peu plus tôt, autant par l’éventualité de revoir ses proches, sa Olivia adorée, que le fait que Victoria se soit rappelée de l’Oregon. Elle l’avait véritablement écouté avec le coeur et cela, n’avait pas de prix. Depuis combien d'années il n'avait plus revu sa famille ? Déjà bien trop longtemps ! Et quelle fierté de revenir au bercail avec une femme comme Victoria ! Elle était tout ce que ses parents souhaitaient pour lui. Même si elle n'avait été qu'une roturière, même si elle n'avait aucun sou ni aucun rang, cela n'avait pas la moindre importance aux yeux des Anderson. Seul comptait, l'amour, la force des sentiments. Emu en repensant à sa famille, il répondit la gorge nouée par l'émotion.
- Ce serait un véritable honneur de vous présenter à ma famille, se réjouit Jamie. - Ce sont des gens avec le cœur sur la main. Ma mère... Il eut un moment le regard perdu, elle va vous adorer. Ah ! Et Olivia ! Depuis toujours, elle se demande à quoi peut bien ressembler la femme qui aura su... Jamie se reprit, il s'était un peu emporté. D'un sourire il inspira et laissa son regard fondre sur le parc. - Ce que je m'efforce à vouloir dire, c'est qu'ils en seront heureux. Et moi aussi. A son tour il resserra ses doigts, sur la main de la jeune mademoiselle Davis.


(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyLun 22 Jan - 14:47




Rien que ça, mademoiselle Davis ? Si elle devait être honnête, Victoria lui aurait répondu que ce tour du monde pourrait s’établir sur leur vie toute entière car son souhait était bien de ne jamais s’éloigner de lui et découvrir mille merveilles jusqu’à ce que la mort vienne les prendre. Il n’y avait nulle limite dans son souhait de vivre une existence rêveuse à ses côtés, bien qu’il lui était toujours autant difficile d’expliquer ce foudroiement qui avait frappé son cœur au même instant que celui du lieutenant, les poussant l’un et l’autre à battre de concert.

En tant que femme de lieutenant, les Amériques n’auront aucun secret pour vous. Peut-être même qu’à force de voyage, vous ne souhaiteriez plus mettre un seul pied dans une diligence ou une train. « Je ne suis restée ici que bien trop longtemps… Jamais il ne m’a été permis de quitter San Francisco alors il faudrait plus que cela pour me passer l’envie de courir les paysages de ce vaste monde… Mais visiblement, il faudra d’abord que j’épouse un lieutenant… Peut-être saurez-vous m’en présenter quelques-uns ? » Quelle mouche la piquait, elle qui devenait soudainement si audacieuse et désireuse de le provoquer doucement pour mieux l’entendre lui dire des choses bien légères pour son cœur ? Car, évidemment, il pourrait lui présenter tous les lieutenant de l’armée, nul ne saurait l’égaler car déjà, il n’y avait plus que lui. Se mordant la lèvre inférieure, le sourire étiré en coin, elle se retint de pouffer face à sa propre pique amusée.

Puis, reprenant son sérieux, elle tâcha de lui rappeler qu’il comptait plus que de raison pour elle, de lui prouver qu’elle n’était pas sourde à ses dires, abordant sa région natale, cherchant à lire en lui cette réaction qu’il pouvait avoir alors qu’elle mentionnait sa volonté de se glisser parmi les siens. La lueur qui fut bien perceptible dans ses prunelles réchauffa le cœur de Victoria. Était-ce une forme de reconnaissance ? Ou bien l’amour profond, soudainement exposé face à cette jeune demoiselle qui, derrière ses manières soignées et vertueuses, pouvait se montrer bien cavalière et d’une franchise assurée ? Ce serait un véritable honneur de vous présenter à ma famille. En réponse, Victoria laissa son sourire s’élargir, heureuse d’entendre qu’elle n’était pas une honte qu’il envisagerait de dissimuler à ceux qui lui étaient le plus proche. Quant à elle, elle n’aspirait qu’à découvrir ceux qui avaient forgé cet homme à l’honneur qui semblait dès lors intangible. Ce sont des gens avec le cœur sur la main. Ma mère… Elle va vous adorer. Ah ! Et Olivia ! Depuis toujours, elle se demande à quoi peut bien ressembler la femme qui aura su… Il s’interrompit, cherchant à se reprendre face à son enthousiasme naissant qui ne fit que tirer un léger rire franc à Victoria, doucement amusée de le découvrir sous ce jour nouveau. Comme il était beau, ainsi, quand le naturel le rattrapait brusquement.

Ce que je m’efforce à vouloir vous dire, c’est qu’ils en seront heureux. Et moi aussi. Elle sentit les doigts de Jamie renforcer leur prise sur les siens et, machinalement, elle vint poser son autre main sur celle-ci pour lui prouver son engagement certain. « J’ai le sentiment de les aimer, déjà, également… Vous en parlez avec tant de joie que je n’imagine pas une vie sans les découvrir… Et puis, n’est-ce pas aux sœurs de révéler aux jeunes filles les secrets de leur frère ? Je souhaite bien devenir la meilleure amie de votre sœur, afin de vous rendre la vie impossible… » A nouveau, l’air mutin maquilla ses traits, petit diablotin se cachant sous les traits d’ange de la jeune femme. Puis, elle se laissa aller à un nouveau rire léger, se penchant délicatement vers lui pour mieux poursuivre. « En revanche, si votre mère est trop gentille, j’ai bien peur que la mienne n’en prenne ombrage… Et Dieu sait ce qu’elle serait capable de faire… » Charlotte entendait-elle les propos de sa fille ? Peut-être… En tous cas, elle fit mine de rien, détournant le regard des deux jeunes gens pour admirer, à son tour, le paysage et ses passants. Victoria releva ses pupilles vers l’homme à ses côtés. « Je n’aspire qu’à tout découvrir de vous, lieutenant Anderson… Et pour cela, sachez que je n’ai rien à dissimuler… Jamais je n’ai autant souhaité être moi-même qu’en votre compagnie et pour cela, peut-être… Peut-être pourriez-vous m’appeler Victoria, au moins quand il nous sera accordé un peu d’intimité… ? » Si Jonathan Davis apprenait que sa fille se laissait aller à des choses aussi légères, il interviendrait sur le champ pour mettre un terme à tout ceci… Ou forcer l’homme à épouser la demoiselle dans les dix jours suivants. Tout allait si vite mais, quand on aime, la réalité pouvait se déformer au point de faire naître, en Victoria, le sentiment de connaître Jamie depuis bien plus de temps qu’une simple journée.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyMer 31 Jan - 19:02

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Miss Davis n’avait rien vu d’autres que les jolies fleurs de San Francisco, à cette révélation Jamie fit des yeux ronds. Il ne comprenait pas toujours les manières de la haute société. Eux qui avaient des fortunes pour réaliser tous leurs rêves, mettaient toute leur énergie dans l’éducation et la barre de perfection que les enfants de ces riches familles devaient atteindre. L’éducation était importante mais aux yeux du soldat, loin d’être la chose la plus importante dans la vie.
- Mais visiblement il faudra d’abord que j’épouse un lieutenant… Peut-être saurez-vous m’en présenter quelques-uns ?
Les mots de Victoria le surprirent tellement qu’il resta bouche bée avant de rire franchement. Il aimait tant cette personnalité qui se dévoilait à lui, doucement, comme les pétales d’une fleur se déployant à l’arrivée des rayons du soleil. Jamie décida de jouer le jeu, entrainé par les sourires que la jeune demoiselle lui offrait si naturellement. Tout chez elle respirait la sincérité, la gentillesse, la tendresse. Comment pouvait-il résister ?
- Oh, mademoiselle Davis… Je pourrais bien vous en présenter des dizaines, oui. Mais je n’ai pas la moindre intention de faire pareille chose. Son sourire s’élargit alors qu’il la regardait, si belle et si pure, à la lumière du jour. Connaissez-vous une seule personne qui donnerait un diamant au lieu d’en prendre soin elle-même ? Car évidemment, lui n’était pas aussi fou. Non, Jamie désirait plus que tout en prendre soin lui-même.

Un tel coup de foudre n’était possible que par la grâce de Dieu. C’était ce que pensait le lieutenant dont le regard ne quittait pas ce visage angélique et rayonnant. - J’ai le sentiment de les aimer déjà, également… Vous en parlez avec tant de joie que je n’imagine pas une vie sans les découvrir… C’était même impossible ! Aussitôt une femme apparaissait dans sa vie, que sa famille s’en mêlait. Ces “intrusions”, il ne les voyait pas d’un mauvais oeil. Ses parents attendaient avec impatience qu’il puisse vivre un amour qui le rende heureux, qu’il puisse découvrir la paternité ardemment désirée.
- Croyez-moi, vous seriez presque obligée de les rencontrer ! riait chaleureusement Jamie, ma mère est plus douée que n’importe quel traqueur. Elle nous retrouverait au bout du monde juste pour découvrir la femme qui a su comprendre son fils. Il faillit dire “pour découvrir la femme qui a su surplomber la place de sa mère”, mais cela était-il vraiment possible, chaque mère étant unique et précieuse ?
- Et puis, n’est-ce pas aux jeunes soeurs de révéler aux jeunes filles les secrets de leur frère ? Je souhaite bien devenir la meilleure amie de votre soeur, afin de vous rendre la vie impossible. Ce sourire comblé ne le lâchait plus, Jamie était perdu dans ces hypothétiques nuages sur lesquels il marchait depuis leur rencontre, bienheureux flottant au gré d’un vent idéal le menant vers un paradis sur Terre. Un paradis du nom de Victoria Davis.
- Maintenant que vous m’avez confié cela, je n’oserais vous laisser seules toutes les deux ! s’amusa-t-il à dire sur le ton de l’humour, car en vérité c’était tout ce qu’il espérait. Etre en Oregon, là où il avait fait ses premiers pas. Observer Victoria et Olivia converser, rire, au loin lors d’une promenade dans les alentours fleuris. Sa petite soeur pourrait alors bien raconter tout ce qu’elle désirait ! Jamie souhaitait que Victoria sache tout de lui. Il avait beau y penser, il ne voyait pas quel secret pouvait bien ressortir de son passé. - Ma mère est une femme qui saura se tenir en compagnie de l’aristocratie, mais il est vrai qu’elle n’a pas la langue dans sa poche, je vous l’accorde ! Cela leur fait un point commun non négligeable, vous confirmez ?

C’était si agréable de discuter. Le temps passait et le lieutenant aurait tant aimé appuyer sur pause, rendant ainsi le moment éternel.

- Jamais je n’ai autant souhaité être moi-même qu’en votre compagnie et pour cela, peut-être… Peut-être pourriez-vous m’appeler Victoria, au moins quand il nous sera accordé un peu d’intimité… ?
Stupéfait, Jamie l’était, tant et si bien qu’il s’interrogeait sur la réalité de ses paroles. Avait-il tout imaginé, son ouïe lui jouait des tours ? Mais rien de tout cela, non, mademoiselle Davis malgré ses joues roses était sérieuse. - Je… Jamie se força à ne pas avoir l’air coupable, de peur que leur chaperon ne décèle une infraction. Il toussota pour se donner contenance, ajusta sa position. J’en serai honoré, Victoria. Cela me brûlait les lèvres de pouvoir vous appeler par votre prénom. C’était ce que lui dictait les élans de son coeur, qu’il ne pouvait ignorer. Jamie voulait se déclarer dès à présent, ouvertement, sans passer par des chemins sous-entendus. Il était trop tôt pour que sa flamme jaillisse maintenant, mais Jamie le savait, il ne tiendrait pas jusqu’à la fin d’un second rendez-vous.
- Il va de soi que je serai, pour vous aussi, Jamie dans l'intimité. Il se leva et approcha sa main de la sienne. Reprenons notre promenade, proposa-t-il avec sourire, il n'y a qu'en marchant côte à côte que je peux vous sentir à mon bras.


(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyDim 11 Fév - 0:13




Comme elle avait plaisir à le provoquer de ces petites phrases piquantes qu’elle ne s’était autorisé avec personne d’autre que sa mère, jusqu’à présent. Ceux qui pensaient pouvoir avoir obtenu tel traitement lors de leur cour n’avait su percevoir le sarcasme véritable qui trônait dans ses mots. Avec Jamie Anderson, elle n’avait pas à faire semblant et savait pertinemment qu’il saurait lire entre les lignes de cet amusement qu’elle façonnait doucement à ses dépens. Il sembla s’indigner légèrement avant de laisser échapper un nouveau rire, douce victoire pour celle qui en portait le prénom. Oh, mademoiselle Davis… Grand Dieu, quand il l’interpellait de la sorte, son cœur faisait de multiples bonds inarrêtables… Je pourrais bien vous en présenter des dizaines, oui. Mais je n’ai pas la moindre intention de faire pareille chose. Elle espérait bien une telle réponse. A dire vrai, elle n’en aurait toléré aucune autre, elle qui était déjà si naïvement amourachée de l’homme à ses côtés. « Alors mon choix risque d’être doucement aiguillé… » Elle ne pouvait en dire plus, lui qui avait déjà si légèrement parlé de Noces. Mais son regard clair appuyé signifiait largement qu’il pouvait lui demander sa main, elle ne pourrait lui résister.

La conversation fit son chemin et Victoria traça celui qui les mènerait tous deux jusqu’en Oregon. Jamie semble si enthousiaste à l’idée de présenter les siens à la jeune demoiselle qu’elle peinait à penser qu’elle ne faisait guère déjà partie de cette famille si joviale et merveilleuse en ses mots. Croyez-moi, vous seriez presque obligée de les rencontrer ! Il riait, leur discussion se faisant plus libre, plus intime car déjà, ils partageaient tant de choses sur les membres d’une famille qui s’unirait à travers eux. Deux mères véritables charmantes malgré leur aura protecteur… Victoria espérait les voir s’entendre plutôt que de se déchirer, fort peu envieuse de se retrouver au milieu d’un conflit entre ces deux ours prêts à défendre mutuellement leur progéniture qui aurait soudainement l’apparence d’un pot de miel alléchant… Ils évoquèrent également la jeune sœur du lieutenant, déjà mentionnée la veille en ce récit qui avait poussé l’homme à une vocation d’honneur et de devoirs.

Ma mère est une femme qui saura se tenir en compagnie de l’aristocratie, mais il est vrai qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche. Le clivage social pourrait être un problème que, déjà, Victoria balayait sans souci sous le tapis. Elle ne choisissait pas avec son cœur pour s’élever socialement bien qu’à travers Jamie, son rôle pourrait grandir autrement. Peut-être pourrait-elle aider Olivia dans un futur proche, à trouver bon parti à son tour ? Elle hocha la tête face à ce point commun évident entre les deux matriarches, s’interrogeant sur ce qu’une discussion des plus franches pourrait donner entre elles. Un carnage, probablement, pour le reste du monde…

Et puis, le temps s’arrêta doucement, Victoria offrant un peu plus son cœur à son voisin, tournant son regard vers lui alors qu’elle lui donnait l’autorisation de chanter son prénom plutôt que son nom quand l’occasion leur serait donnée d’être seuls. Je… Il était à nouveau surpris, elle pouvait le voir, souriant avec douceur face à ces manières qu’il tentait tant bien que mal de conserver. J’en serai honoré, Victoria. Elle frissonna de plaisir tandis qu’il se pliait déjà à cet exercice, le son délicat de son prénom dans cette bouche résonnant comme la plus belle chose qui lui était donnée d’entendre. Cela me brûlait les lèvres de pouvoir vous appeler par votre prénom. Elle rit doucement, à son tour, essayant de ne pas rougir davantage, la chaleur irradiant son corps se reflétant sur ses pommettes. Il va de soi que je serai, pour vous aussi, Jamie dans l’intimité. Et elle sourit avec cette allégresse qui définissait cette matinée folle. Hier encore, regagnant ses draps, elle avait cru vvre un songe, celui-ci s’éternisant durant la nuit, lui offrant un sommeil doux et tendre. Aujourd’hui, la réalité s’accordait avec ses pensées les plus secrètes. Prenant sa main, elle hocha la tête alors qu’il l’encourageait à reprendre la promenade. Il n’y a qu’en marchant côte à côte que je peux vous sentir à mon bras. « Prenez garde, Jamie… Je pourrais m’y agripper et ne plus jamais le relâcher… C’est ce que ma mère m’encouragerait à faire, en tous cas… » D’un coup d’œil, elle s’assura que sa mère avait compris que la marche reprenait, plusieurs pas en arrière, avant de reporter toute son attention sur lui. « Père sera moins aisé à convaincre, je le crains… J’espère qu’il n’aura nullement été impoli à votre égard durant les quelques minutes en votre seule compagnie… » Qu’avait-il pu bien dire à ce pauvre lieutenant ? Au moins, il ne s’était pas enfui pendant qu’elle se préparait… Était-ce bon signe ?


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyJeu 29 Fév - 10:31

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Le temps s'arrêtait, en compagnie de Victoria Davis. C'était une impression qu'il lui avait déjà pris la veille au soir, un sentiment étrange que les secondes s'éternisaient mais en même temps qu'elles filaient à la vitesse de la lumière. C'était d'une contradiction absurde mais cela témoignait avec certitude qu'elle était celle qu'il avait toujours cherchée. N'était-ce pas ainsi que cela fonctionnait ? Le coup de foudre, était-ce cela ? "Alors mon choix risque d'être doucement aiguillé" ces successions de mots formaient une phrase qui ne laissait place à aucun doute. Alors qu’ils reprenaient leur promenade après une brève halte sur, cela lui brûlait les lèvres de demander si elle aussi, avait senti que le poids du temps était différent lorsqu'ils étaient à deux ?
- Prenez garde Jamie… Je pourrais m’y agripper et ne plus jamais le relâcher… C’est ce que ma mère m’encouragerait à faire, en tout cas…

Le lieutenant se permit de rire, il n’imaginait pas une seconde monsieur Davis donner un tel conseil mais de la part de la mère de famille, plus rien ne l’étonnerait après ce qu’il avait pu voir et entendre de Charlotte. Il voyait la matriarche comme une alliée, une amie qui certes voulait du bien à sa fille, mais Jamie se sentait en confiance avec elle. Des amis à lui avaient comme belles-mères, des femmes infectes qui cherchaient à s’immiscer dans leur vie de couple, à contrôler leur fille maintenant épouse, à manipuler dans un but personnel.
Avec madame Davis, il ne ressentait aucunement de mal-être… parfois un peu d’embarras mais cela était dû à la franchise hilarante de celle-ci !
- On ne peut reprocher à votre mère sa forte personnalité, malheureusement notre société est faite de telle manière que la plupart n’ont que cela pour s’affirmer.
Jamie trouva triste cette fatalité. Il ne le dit pas ouvertement car le moment ne s’y prêtait pas de son point de vue, mais à devenir son épouse, Victoria n’aurait pas cette muselière invisible qu’il avait pu constater chez beaucoup de dames dans la Haute Société. Elle ne serait pas enfermée dans une cage dorée, Jamie voulait une femme épanouie qui n’aurait pas peur de donner son avis et ses conseils.
- Père sera moins aisé à convaincre, je le crains… Le lieutenant en était conscient. Lui-même, si un jour il avait la chance immense d’avoir une fille à élever et protéger, ferait son possible pour son avenir. J’espère qu’il n’aura pas été impoli à votre égard durant les quelques minutes en votre seule compagnie… Il voyait l’inquiétude de Victoria dans son regard, l’entendait dans le timbre de sa voix. Il décida de la rassurer sans plus attendre, lui adressant un sourire doux comme on lui connaissait.
- Monsieur Davis, en ces quelques minutes d’entretien, a simplement montré comme il tenait à vous comme à la prunelle de ses yeux. Il souhaite le meilleur pour son unique fille et je respecte infiniment cela, Victoria.
Jamie resserra son étreinte à son bras, appréciant le vent qui s’engouffrait entre ses cheveux.
- Il m’a dit… que vous étiez une jeune femme rêveuse, reprit-il en tournant son regard vers le diamant. Il n'avait rien contre de beaux rêves dans sa vie régit par la dure réalité et la violence. D’être clair dans mes intentions, c’est pourquoi et avec tout le respect que je lui dois, je tiens à vous dire que je vous ferai la cour aussi longtemps qu’il faudra à votre père d’être rassuré sur le fait que je ne joue pas. Jamie baissa d’un ton, leur chaperon étant toujours à leur trousse. - Ma démarche est on ne peut plus sérieuse, la plus sérieuse que j’ai pu entreprendre dans ma vie.
Il guida leur pas vers un sentier tournant vers la gauche, où les arbres étaient plus denses. Les fleurs sur le parterre resplendissait cette route battue pour permettre aux promeneurs de s'aventurer sans s'embourber.
- Monsieur Davis m'a par ailleurs invité à rejoindre quelques cercles le temps d'une soirée, afin de converser sur les sujets qu'il semble apprécier : la politique, les finances, l'armée. J'imagine que par ce biais, il cherche à savoir si nous avons les mêmes valeurs, rit doucement Jamie. Bien sûr j'ai accepté, comme je vous l'ai dit, je n'arrêterai pas tant qu'il ne m'accordera pas votre main.
Ses paroles s'étaient déversées de sa bouche avec une telle aisance et un tel naturel qu'il devint rouge, comme les délicieuses tomates du jardin de ses parents en Oregon.


(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyDim 10 Mar - 19:22




On ne peut reprocher à votre mère sa forte personnalité. Malheureusement notre société est faite de telle manière que la plupart n’ont que cela pour s’affirmer. « Je crains que cela ne soit plus vrai, encore, lorsque l’on naît femme… » Une vérité fataliste qui rejoignait finalement leur conversation de la veille durant laquelle elle avait su exprimer son regret d’avoir déçu son père par sa simple naissance en tant que fille et non garçon. Pour autant, un doux sourire éclaira son visage alors que ses mots se firent murmures qu’il devait être le seul à entendre. « Ne lui dites jamais… Mais ma mère est certainement le plus beau modèle qu’il m’est été donné d’avoir. Au-delà de l’amour inconditionnel que nous nous portons mutuellement, elle est inspirante et j’aimerais avoir cette force de caractère, à l’avenir. Pour l’heure, je suis bien pâle à ses côtés dès lors qu’il s’agit d’éloquence… » Victoria était belle et très longtemps, cette simple beauté avait suffit à lui garantir son avenir. Elle n’était pas sotte, bien au contraire, parvenant à comprendre même les engrenages de ce monde d’homme et à l’observer pour mieux tenter de percevoir la bonne place à prendre dans celui-ci. Pour autant, elle était de celles qui souriaient et qui accordaient trop aisément raison aux autres, s’effaçant encore par choix car ne sachant comment son intelligence saurait être perçue dans un milieu si fermé que le sien. Une bride qu’elle s’était mise, seule, espérant qu’un jour, quelqu’un la soutiendrait quand il s’agirait de l’enlever pour devenir aussi investie que sa mère dans les combats à mener.

Evidemment, entre hommes et femmes, un monde se trouvait là et la compréhension des uns n’était pas toujours permises aux autres. Son père en était un bel exemple, trop souvent agacé de voir sa femme s’avancer sur des sujets qu’il jugeait comme trop complexes pour elle, plus certainement dérangé à l’idée d’entrevoir la raison dans les propos de son épouse. Fort heureusement, l’amour existait entre eux depuis toujours sans quoi, il était évident que ces deux là auraient eu un mode de vie bien plus distant. Et si les mariages étaient une histoire de femme, Jonathan Davis comptait bien sur l’union de sa fille pour assurer l’avenir de son nom et de son travail aussi, naturellement, elle s’inquiéta de ce que son père avait put murmurer à l’oreille du lieutenant qui se tenait là. Lui accorderait-il seulement le droit de tenter sa chance ?

Monsieur Davis, en ces quelques minutes d’entretien, a simplement montré comme il tenait à vous comme à la prunelle de ses yeux. Il souhaite le meilleur pour son unique file et je respecte infiniment cela, Victoria. Qu’il ne cesse jamais de s’entretenir avec elle en employant son prénom. Chaque fois qu’il le faisait, mille papillons semblaient s’envoler dans son estomac. Passant pourtant outre ce sentiment, elle fut étonnée de cette analyse, elle qui pensait que son père, trop souvent, la voyait comme une manière de parvenir à ses fins. Evidemment, il y avait de l’amour et de la tendresse dans les regards de son géniteur, Victoria n’était pas malmenée d’une quelconque manière et parfois, même, se comprenaient-ils plus facilement que ça ne pouvait être le cas avec sa mère. Mais chaque relation était différente dans son ressenti et la jeune demoiselle était touchée de constater que son père défendait son bonheur.

Il m’a dit… Que vous étiez une jeune femme rêveuse. Le sourire de la concernée s’étira un peu plus, son doux regard se portant à nouveau sur son voisin de marche. Ses rêves étaient infinis, oui, mais depuis cette nuit, Jamie Anderson risquait de les habiter plus que de raison. D’être clair dans mes intentions, c’est pourquoi avec tout le respect que je lui dois, je tiens à vous dire que je vous ferai la cour aussi longtemps qu’il faudra à votre père d’être rassuré sur le fait que je ne joue pas. Ses lèvres s’entrouvrirent alors qu’elle mesurait comme il était prêt à s’investir, à la mériter de tous les points de vue. Et comme elle l’aimait alors plus encore pour cela… Et pourtant, il lui sembla possible pour son père de faire en sorte que cette cour dure éternellement. Donnerait-il seulement un jour sa bénédiction pour encourager Jamie à poser cette grande question qui changerait leur vie ? Elle prierait pour ce souhait, chaque jour dès à présent. « Jamie… » Ma démarche est on ne peut plus sérieuse, la plus sérieuse que j’ai pu entreprendre dans ma vie. Elle s’empourpra immédiatement, baissant ses yeux clairs, ne sachant si elle pouvait le fixer plus encore après de tels mots. Son cœur battait plus fort et, dans un léger rire, elle formula à voix haute une pensée fugace. « Voilà bien une idée qui me donne le vertige tant elle sonne merveilleusement à mes oreilles. » Machinalement, elle resserra sa prise sur son bras, s’assurant ainsi de ne pas tomber pour de bon.

Ils tournèrent sur un sentier davantage fourni en végétation, offrant à leur environnement un cocon nouveau, presque mystique, décoré par des fleurs qui semblaient avoir choisi d’éclore sur cette voie de manière la plus naturelle qui soit. Monsieur Davis m’a par ailleurs invité à rejoindre quelques cercles le temps d’une soirée, afin de converser sur les sujets qu’il semble apprécier. J’imagine que pas ce biais, il cherche à savoir si nous avons les mêmes valeurs. Ne cherchait-il pas plutôt à voir si Jamie, d’une certaine manière, serait prêt à renoncer à sa vie pour mieux en adopter une qui ressemblerait davantage à celle de Jonathan Davis ? Victoria fronça légèrement ses sourcils délicats, ne sachant à quoi s’attendre. D’ordinaire, les hommes que son père lui présentait appartenaient déjà à ces mêmes sphères et étaient largement encensés par son géniteur. Jamie était survenu dans l’existence des Davis de façon impromptue et si l’homme de la maison était disposé à voir sa fille épouser quelqu’un par amour, il aspirait, lui, à trouver également un gendre qui saurait garantir ses intérêts. Bien sûr, j’ai accepté, comme je vous l’ai dit, je n’arrêterai pas tant qu’il ne m’accordera pas votre main. » Elle s’arrêta de marcher, l’observant avec un œil rond tandis qu’il rougissait, comme réalisant l’avancée de ses mots. « Vous sauteriez donc dans ce panier de vipères pour… » Elle tourna la tête, sa mère les observant, la mine soudainement soucieuse, prête à les rejoindre à grandes enjambées. Victoria lui adressa un sourire rassurant avant de reprendre la route. Elle resta silencieuse de longues secondes avant de reprendre. « Je crois bien que c’est la première fois que quelqu’un se montre si honnête dans ses intentions à mon égard… Et en si peu de temps. » La force de ces sentiments qui faisaient battre son cœur était on ne peut plus partagée et Victoria éprouva alors le soudain désir de tout découvrir de Jamie, intellectuellement et physiquement. Quel était son livre préféré ? Quelle couleur portait-il quand il n’était pas en uniforme ? Quel goût ses lèvres si douces pouvaient-elles avoir… ? Elle rougit à son tour, toussotant légèrement pour mieux garder contenance. « Je n’ai nul doute quant à la finalité de ceci… Si m’épouser est votre souhait, sachez que je partage cette volonté depuis l’instant où vos yeux se sont portés sur moi, au milieu de cette foule dansante. Je ne saurai l’expliquer, peut-être est-ce là le souhait de Dieu et si tel est le cas… Même mon père finira par le comprendre, j’en suis assurée. Plus encore si vous lui montrer de l’intérêt, pour lui et ses ambitions. Et le jour où il vous offrira sa bénédiction… Vous n’aurez plus qu’à courir me l’annoncer et je supplierai ma mère pour que le mariage soit avancé au plus tôt possible… » Pourquoi rêvait-elle de tout ceci ? Parce que les rêves étaient une douce manière de continuer à croire en la réalité, plus difficile, plus tordue et avec une autre voie qui lui était propre.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyLun 8 Avr - 12:24

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Que seraient les hommes sans les femmes, c'était la question que son père lui avait posé quand il avait quinze ans. Père et fils étaient en ville pour vendre les fruits et les légumes du potager et ce jour-là, Jamie avait assisté à une scène en pleine rue d'un époux maltraitant son épouse. Il avait vu son père s'interposer et recevoir un coup avant de le rendre, mettant au défi cet individu qui avait choisi la facilité de s'en prendre à plus faible que ce soit. Quand ils eurent repris leur route, David le questionna alors. Jamie, que seraient les hommes sans les femmes ? et il n'avait pas tout de suite su quoi répondre. C'était la période où, homme en devenir, il était attiré par elles pour des raisons superficielles comme leur beauté et le plaisir qu'elles pourraient lui offrir dont seules elles avaient le secret. Son père n'avait jamais levé la main sur Mary, et lors de disputes naturelles entre couple où il élevait la voix, David s'excusa peu de temps après avec de forts regrets. C'était l'image que Jamie Anderson avait d'un couple sain et que plu tard, il reproduirait coûte que coûte. Nous ne sommes qu'une moitié de personne sans une femme et quand tu rencontreras la tienne et que tu feras vœux de la chérir, n'oublie pas que cette promesse est plus que de simples mots. Le lieutenant avait partagé un doux sourire à Victoria Davis, voyant en elle cette femme dont son père parlait. Il la leur présenterait à tous et pour sûr, sa famille allait espérer qu'ils restent vivre avec eux en Oregon.
- Vous avez toute votre vie pour égaler, puis surpasser votre mère. Elle n'en sera que plus fière, les parents veulent voir leur enfant faire mieux qu'eux. Ce serait une preuve pour eux, et aussi un réconfort, de savoir qu'ils n'ont pas répété en vain les mêmes conseils durant des années, avait ri Jamie.

Leur promenade allait bon train, au rythme de la discussion s'épanouissant entre les deux jeunes gens qui se plaisaient à faire connaissance et pour autant, Jamie avait cette impression de la connaître déjà. Comme si elle l'avait attendu tout ce temps, lui et pas un autre. Il aimait à croire que Dieu se mêlait avec joie pour que deux âmes faites l'une pour l'autre se rencontrent au bout d'un chemin fleurissant. Le leur l'était, au sens littéral, dans ce parc entretenu et coloré de San Francisco.
- Voilà bien une idée qui me donne le vertige tant elle sonne merveilleusement à mes oreilles. Il n'y avait plus aucun doute sur l'attirance mutuel de Jamie et Victoria. S'il avait encore craint s'imaginer ce coup de foudre, tous ses doutes furent anéantis dès cette réplique dite le phare aux joues et leur prise resserrée l'un contre l'autre. Jamie inspirait de quiétude, il sentait que les tournures de sa vie personnelle prenaient enfin un sens qu'il n'envisageait presque plus. Ses déploiements nombreux l'avaient empêché de se poser pour réellement rencontrer quelqu'un. Ce séjour était providentiel et il crut bon de penser que tout avait été fait pour qu'il entre dans ce bal et découvre la demoiselle la plus unique qu'il lui avait été donné de voir.
- Vous sauteriez donc dans ce panier de vipères pour… La jeune Davis s'était arrêtée, cela semblait la surprendre de savoir que ces serpents dont elle parlait ne faisait pas peur au lieutenant. Mais il avait bien sauté sur des hors d'adversaires, alors de simples vipères étaient un jeu d'enfant. Surtout lorsque le jeu en valait la chandelle.
- Plutôt deux fois qu'une, rajouta Jamie.
- Je crois bien que c’est la première fois que quelqu’un se montre si honnête dans ses intentions à mon égard… Et en si peu de temps. Le lieutenant porta ces paroles à réflexion. Il savait que les femmes parlaient avec beaucoup de sous-entendus, de codes auxquels il n'était guère familier. Tout à coup, Jamie se demanda si elle pensait qu'il avait agi de la sorte avec d'autres femmes ? Son coeur bondit alors que ses yeux se posaient sur Victoria. qu'elle pense pareille chose était sûrement légitime mais pour lui, qui se connaissait si bien, qui savait sa valeur, c'était un supplice auquel il mit fin sans attendre.
- Le temps est relatif, car d'une certaine façon je vous ai attendu longtemps, expliqua le soldat. Je tiens à vous préciser que nulle... autre dame n'a su se faire une place si rapidement dans mon coeur et dans mes pensées. Nulle autre, excepté vous. D'où la hâte de ma démarche à votre égard...
Cela était dit, cela était clarifié, il en valait de sa bonne conscience.
- Je n’ai nul doute quant à la finalité de ceci… Si m’épouser est votre souhait, sachez que je partage cette volonté depuis l’instant où vos yeux se sont portés sur moi, au milieu de cette foule dansante. Je ne saurai l’expliquer, peut-être est-ce là le souhait de Dieu et si tel est le cas… Victoria Davis incluait Dieu comme lui le faisait, elle lui laissait une place dans sa vie de la même manière que Jamie le faisait. Ils étaient identiques, compatibles, c'était cela que le lieutenant ressentait en admirant la beauté qu'était cette femme. Même mon père finira par le comprendre, j’en suis assurée. Plus encore si vous lui montrer de l’intérêt, pour lui et ses ambitions. Et le jour où il vous offrira sa bénédiction… Vous n’aurez plus qu’à courir me l’annoncer et je supplierai ma mère pour que le mariage soit avancé au plus tôt possible…
Jamie eut un rire retenu, avisant d'un regard par-dessus son épaule, l'ombre de leur chaperon. Il était tout simplement heureux de tout ce qu'elle venait de lui confier et son regard ne cessaient de regarder, encore et encore, Victoria. Il désirait la voir au matin les cheveux défaits, au soir priante au pied de leur lit, surprise alors qu'il la surprend.
Là, les yeux de Jamie trahissaient ce que ses lèvres retenaient.
- Vous avez tout dit, mieux que je n'aurai pu le faire. Dès notre retour, je rappellerai à votre père sa proposition afin de convenir d'une date pour l'accompagner à l'une de ses soirées. Si vous avez des conseils, Victoria, je suis tout ouïe, souriait le lieutenant qui n'hésiterait pas à mettre toutes les chances de son côté. A l'exception de Madame Davis, leur fille unique savait mieux que quiconque comment plaire à son père.

Le bout du parc se dessinait à l'horizon et Jamie, sans s'en apercevoir, ralentissait sa cadence pour faire durer le moment présent.
- A quoi ressemble les mariages, chez vous ? Par chez vous il songeait à l'aristocratie. Par chez moi, c'est très rustique et chaleureux, mais je suppose que votre mère a déjà tout organisé il y a longtemps. Un rire lui avait échappé comme un souffle, il était vrai pour une famille comme les Davis, un mariage devrait ressembler à ces bals et toutes ces mondanités qui le mettaient mal à l'aise. Mais après tout, n'avait-il pas promis de braver ces paniers de vipères, pour elle ?

(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyLun 15 Avr - 0:01




Egaler sa mère… Voilà bien une ambition certaine dans le cœur de la jeune jouvencelle bien qu’elle doutait être capable d’une telle chose tant il lui semblait que Charlotte Davis était inatteignable dans son genre. Alors la surpasser… Victoria serait à la fin de son existence qu’elle n’aurait su accomplir tel exploit. Les parents veulent voir leur enfant faire mieux qu’eux. Si seulement son père pouvait entendre ces mots et leur accorder raison, elle saurait qu’elle avait alors une valeur profonde à ses yeux et entreverrait la possibilité de l’égaler, malgré son sexe faible. « Ma mère a su me répéter mille fois de ne jamais me déclarer trop vite quand il s’agit de sentiments et voyez comme j’ai su appliquer ses conseils… » Mutine enfant qui se réjouissait de cette désobéissance certaine et qui était prête à affronter le courroux de sa matriarche pour une cause qu’elle défendait avec ferveur.

Seulement, l’instant tendait à son terme, le parc ne permettant nullement une promenade plus longue encore et une tentative de demi-tour serait aisément interprétée comme un intérêt réciproque qui n’était nullement bon dans l’avenir de Victoria. Si un homme se déclarait trop vite, les autres soupirants finiraient par se détourner de cette perle brillante pour accorder quelques attentions aux autres et si Jamie venait à ne pas aller au bout de ses démarches, pour une raison ou une autre, alors elle était tout bonnement destinée à la ruine. Seulement, dans quel monde l’homme a ses côtés aurait-il pu se jouer d’elle ? Il transpirait la sincérité et elle ne pouvait que lui rendre la pareille. Ses sourires, ces fards qui venaient chatouiller ses joues… Victoria savait, intimement, que le lieutenant Anderson était voué à faire partie de son avenir, à l’auréoler du bonheur de devenir mère et à défendre son honneur et sa vie quoiqu’il en coûte. C’était écrit dans les voies de la Destinée.

Plutôt deux fois qu’une. Il était prêt à l’Enfer pour elle, à se damner pour son sourire et elle l’entendait à travers ses mots. Doucement déstabilisée par tant de franchise, elle ne pouvait que se réjouir d’être l’objet de son intérêt, lui qui avait dû rencontre bien des femmes avant elle et envisager une telle union avec d’autres qu’elle… N’était-ce pas probable ? Et justement, comme connecté à ses pensées, il lui offrit quelques éléments de réponse, affirmant que nulle autre avait su prendre une telle place en son cœur. Pas avec tant de hâte, du moins.Je vous ai attendu longtemps. Elle lui offrit ce sourire tendre qui serait désormais celui qu’elle lui réserverait, touchée par ses mots. « Et je vous ai attendu, moi aussi, ne faisant que me préparer à être parfaite à vos yeux de toutes les manières qui puissent être. » Car Victoria était née pour se montrer dévouée à celui qui serait son époux, élevée dans la volonté de faire d’elle une jeune femme qui prendrait soin de l’homme que Dieu lui accorderait pour mari, dédiée toute entière à sa volonté.

Parler de Noces était chose peu commune pour celle qui n’avait jamais été engagée dans tout ceci. Cela restait un rêve, un accomplissement pour la jeune femme qui espérait une situation enviable et un époux attendri. Qu’elle puisse le faire si librement avec Jamie ne faisait que l’encourager plus encore dans le fantasme de cette folle journée qui finirait bien par arriver. Jamie, lui, cherchait des conseils pour mieux plaire à son père et la réponse de la jeune femme fut une évidence. « Soyez-vous-même… » Un sourire doucement mystérieux se dessina sur ses lippes roses alors qu’elle étayait son propos. « Père évolue dans des cercles où les faux semblants sont de mise et où les manipulations sont monnaie courante… Montrez-lui que vous n’êtes pas fait de ce bois et qu’il peut vous accorder une confiance profonde, cela devrait déjà bâtir des fondations solides dans votre relation. »

Le pas ralentit et Victoria n’eut guère de difficultés à deviner les raisons d’une telle chose, souhaitant, elle aussi retarder la fin de cette parenthèse dans son existence aussi douce qu’agréable. A quoi ressemblent les mariages, chez vous ? Elle releva ses yeux bleus vers lui, l’observant par-dessous la visière de son chapeau fleuri. Par chez moi, c'est très rustique et chaleureux, mais je suppose que votre mère a déjà tout organisé il y a longtemps. Elle pouffa pour mieux accompagner son rire, finissant par grimacer légèrement. « Je n’irais pas jusqu’à dire que ma robe est déjà prête, mais effectivement, ma mère a don de faire de la célébration la plus banale un événement incontournable pour l’ensemble de la ville… Mais je suis certaine qu’elle serait prête à quelques compromis pour mieux vous faire plaisir… » « Votre père a davantage tendance aux compromis que je ne serais capable d’en faire véritablement, ma fille. » Victoria sursauta légèrement, surprise de cette intervention bien intrusive de sa mère qui n’avait pas ralenti le pas, elle. « Mais si ce cher lieutenant Anderson est sûr de ses arguments, je suis prête à les entendre… Quand les choses nécessiteront volontiers d’être discutées… Vous traînez le pas, jeunes gens, alors que vos mots semblent eux prendre une avance que je ne me risquerais pas de voir comme déraisonnée, mais que je me dois de rappeler à l’ordre… » Victoria croisa le regard de Jamie se retenant de lever les yeux au ciel avec une insolence que sa mère ne pouvait lui connaître. « Nous allons devoir rentrer… Je ne m’inquiète pas de savoir s’il est déjà prévu pour vous de vous retrouver dans les jours qui viennent ? »


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Jamie Anderson
Colonel
Jamie Anderson
Date d'inscription : 27/07/2023
Messages : 358

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Non
Dialogue: #ffcc99
Age: 37
Métier: Militaire
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Colonel
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyDim 21 Avr - 23:32

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Le rythme de leurs pas devenu moins soutenu par l'envie commune de rester ensemble plus longtemps, Jamie écouta le précieux diamant répondre avec humour à sa question. - Je n’irais pas jusqu’à dire que ma robe est déjà prête, mais effectivement, ma mère a don de faire de la célébration la plus banale un événement incontournable pour l’ensemble de la ville… Il sourit, pour une fois, le lieutenant ne briderait pas la matriarche de la famille Davis dans son envie de faire bien et parfait. Un mariage étant loin d'être un évènement banal, surtout si la mariée était une certaine Victoria Davis. Mais je suis certaine qu’elle serait prête à quelques compromis pour mieux vous faire plaisir… A son tour Jamie pouffa, en aucun cas il n'avait lancé ce sujet de conversation pour calmer les ardeurs d'une mère fière de sa fille.
- Oh non, non, votre mère aura bel et bien les pleins pouvoirs sur un jour béni comme celui-ci ! Tant qu'elle ait l'accord de son unique fille, car il ne fallait pas oublier la personne la plus importante. Je suis conscient que pour une femme, un mariage doit cocher certaine case. Pour un homme, vous savez... Jamie sourit tendrement, croisant le regard de celle qu'il courtisait. Tant que la mariée arrive, c'est le principal. Il n'était pas homme compliqué à contenter, loin de là ! Jamie Anderson avait toujours su apprécié la petitesse, l'humilité, le naturel. Il voyait de tout ça en Victoria, au-delà de ses robes somptueuses et ses chapeaux fleuris...
Mais leur discussion ne put aller bien loin, la voix de Charlotte Davis avait fait quasiment sursauter le lieutenant qui l'avait oubliée.
- Votre père a davantage tendance aux compromis que je ne serais capable d’en faire véritablement, ma fille. Le voilà, il s'en voulait. C'était par sa faute que leur chaperon avait entendu une partie de leur conversation, qui avait tout d'inconvenant, il en était conscient. Jamie se sentit honteux et terriblement mal à l'aise d'avoir si vite, peut-être, baissé dans une estime qu'il aurait dû garder à la hauteur. Il s'apprêtait déjà à se confondre en excuse, mais la mère ne laissa à aucun des deux jeunes gens l'opportunité de parler. - Mais si ce cher lieutenant Anderson est sûr de ses arguments, je suis prête à les entendre… Quand les choses nécessiteront volontiers d’être discutées… Elle n'avait pas tort, Jamie s'était emballé. Même s'il était sûr dans son coeur concernant ses plans d'une union avec Victoria, il n'avait pas le droit de la mettre en si mauvaise posture. - Vous traînez le pas, jeunes gens, alors que vos mots semblent eux prendre une avance que je ne me risquerais pas de voir comme déraisonnée, mais que je me dois de rappeler à l’ordre…

Le soldat retenait une grimace désolée, Charlotte Davis était plus impressionnante que son Général !

Les jours suivants accompagnaient Jamie de doux rêves et d'une impatience sans pareille. Sa prochaine rencontre avec Victoria Davis était prévue pour cet après-midi, à la baie de San Francisco. Plus de quatre-vingt pourcent des marais qui l'entouraient seraient détruits par le développement mais pour l'instant, tout était intact, la ruée vers l'or n'avait pas encore totalement remplacé la nature par le béton.
Un officier était présent avec lui, à disposition. Le jeune soldat était bien content d'avoir été désigné pour quitter les murs d'un Q.G temporaire ! Ici sur les quais, la vue de l'eau et des quelques bateaux amarrés offraient un exotisme rarement apprécié dans le quotidien de l'armée. Alors pour sûr, être ici était une réelle bouffée d'air frais !
- Du canotage, lieutenant ? questionnait l'officier, trouvant ce choix curieux pour courtiser une dame.
- Oui. Pourquoi cet étonnement ? renchérit Jamie, qui était debout non loin des quais. Il avait les yeux fixés sur le sentier d'où la diligence des Davis devait arriver.
- C'est que moi, je préfèrerai inviter la fille dans une soirée dansante, mon lieutenant.
Jamie eut un rire amusé en s'imaginant proposer une telle chose à Victoria.
- J'aimerai bien voir la tête que ferait ses parents si j'invitai leur fille à ce genre de soirées, officier Quinn...
Le jeune soldat ne comprenait pas le monde de la haute société aussi tout cela lui échappait un peu, beaucoup. En voyant la voiture des Davis arriver, il demanda à son subordonné d'aller préparer le canoë pour la balade. Le petit bateau comprenait entre autre un panier de victuailles et une couverture pour le cas où Victoria aurait trop froid si le vent s'invitait.

(C) LAURA


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/f1-fiches-de-presentation https://crimsontown.forumactif.com/f16-carnets-d-aventure
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 EmptyDim 12 Mai - 23:11



Votre mère aura bel et bien les pleins pouvoirs sur un jour béni comme celui-ci. Quel fou ! Il ne mesurait pas l’étendue de ses propos, c’était certain, car laisser à Charlotte Davis le pouvoir de diriger un événement tel que leurs Noces revenait à lui donner le contrôle d’un pan de leur existence. Sans compter que la mère du lieutenant aurait bien des choses à dire, elle aussi, concernant ses attentes, n’est-ce pas ? Il risquerait de devenir difficile de lui laisser une place avec une telle offre faite à celle qui avait mis au monde la jeune Victoria Davis. Pour un homme, vous savez, tant que la mariée arrive, c’est le principal. Elle releva ses grands yeux bleus vers lui, lui adressant un sourire entendu. « Alors je ne serais pas en retard… » Car elle ne voulait pas le tourmenter, car elle voulait alléger cette peur qu’il puisse éprouver de ne pas la voir remonter cette allée. Elle le ferait seul, si son père s’y refusait, mais elle le ferait. Charlotte les avait rattrapés et les deux jeunes gens durent, à contre cœur, se rendre compte à l’évidence : cette promenade touchait à sa fin et le temps passé ensemble était désormais compté. Ensemble, ils avaient rejoint le fiacre qui raccompagna mère et fille jusqu’à leur perron, Victoria offrant un dernier regard empli de cet amour naissant à Jamie avant de devoir le quitter, à regret.

Il ne quitta pas une fois ses pensées. Qu’elle fût en train de dérouler quelques mélodies sur le clavier du piano familial ou présente à quelques mondanité, Jamie était toujours là, quelque part dans son esprit, son sourire hantant ses nuits jusqu’à la pousser à des rêves pour le moins blâmables s’ils venaient à être révélés. Que Dieu lui pardonne, elle n’était qu’une jeune demoiselle dont les émois naissants ne cessaient plus de se manifester et ce fut donc avec une satisfaction non dissimulée qu’elle reçut une invitation à une promenade en canot sur les eaux de San Francisco. Evidemment, elle avait su tenir la promesse faite à son père, faisant mine de converser avec enthousiasme avec d’autres partis qui s’avéreraient certainement plus intéressants pour son géniteur en termes d’affaires, mais qui n’avaient nul intérêt sentimental à ses yeux. Son cœur, déjà, était engagé dans un mariage qu’ils avaient évoqué et Victoria était une jeune femme aux principes fort établis. Si elle s’engageait dans un mariage, rien ne saurait l’en détourner…

Charlotte aida sa protégée et fille à se préparer, lui prêtant certains bijoux familiaux plus beaux que ceux davantage simplistes que possédaient la jeune femme en devenir. Ses longs cheveux châtains furent remontés en un chignon aux entrelacs élaborés, sans qu’aucun ornement ne vienne gâcher la coiffure. Evidemment, elle ne pouvait se permettre de sortir sans couvre-chef et on choisit un chapeau bleu pâle, assorti à sa toilette du moment. La robe était simple mais avait l’avantage d’être aussi confortable que pratique, pour une activité aussi cavalière que l’Art de monter dans un canot sans prendre le risque de tomber à l’eau. Charlotte avait bien tenté de faire entendre à Victoria qu’elle ne pouvait s’y rendre seule avant de comprendre que jamais ils ne le seraient, seuls, et que le monde entier aurait bien vue sur ce qu’il se passerait sur ce canot aussi, ce fut dans la solitude que la jeune fille s’engouffra dans la diligence familiale. Ajustant ses gants à ses doigts longilignes, elle sentit son cœur battre un peu plus fort alors que la perspective de retrouver Jamie Anderson se faisait plus proche encore.

La route lui sembla interminable et, pourtant, quand le cochet finit par inviter les chevaux à ralentir, il semblait à Victoria ne plus être prête à retrouver l’homme pour qui son cœur s’emballait de plus belle. Était-elle assez apprêtée ? Trop ? Et sans la présence d’un chaperon officiel… Grand Dieu, que quelqu’un la retienne de commettre l’irréparable, elle qui ne jurait plus que par ce désir profond de ressentir la chaleur des mains de Jamie contre la sienne, de laisser ses lèvres aller à la rencontre de celles de l’hommes, souriantes, si douces… Elle secoua légèrement la tête, reprenant contenance, chassant ces pensées parasites qui revinrent pourtant, dès lors qu’on ouvrit la porte de la diligence pour mieux la laisser se placer sur son seuil. Relevant son regard azuré vers celui qui avait lancé cette invitation, les lippes charnues et rosées de la jeune demoiselle s’étirèrent sans qu’elle ne puisse même les en empêcher. « Lieutenant Anderson… » Point de Jamie, pour l’heure. Le cochet n’aurait que trop envie de signifier au reste de la maisonnée que la demoiselle avait su se montrer familière et il ne fallut qu’un regard doucement détaché à Victoria pour comprendre que l’officier n’était pas venu seul, non plus. La simplicité des nominations de la veille reviendrait, dès lors qu’ils se seraient éloignés sur les eaux de la baie. Invitée à descendre, la jeune femme se saisit de la main qui était tendue à elle, prenant garde à soulever le bas de sa robe pour ne pas craindre la chute. « Quelques jours ont semblé devenir une éternité, tant j’espérais vous revoir. » Elle inclina son minois délicat avec politesse, son regard ne se détournant pourtant pas du sien, laissant le fantasme de ses rêves se reconstruire peu à peu dans cette réalité en imprimant un peu plus les traits de son visage.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse
Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Crimson Town  ::  :: Ailleurs-
Sauter vers: