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 Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse

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MessageSujet: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMer 2 Aoû - 21:39

Rappel du premier message :




  • Type de RP: flashback
  • Date du RP : 12/05/1856

  • Participants :  @Victoria Stanford
  • Trigger warning :
  • Résumé : Jamie Anderson participe à un bal de San Francisco. Il y a été invité par son Général et y rencontre plusieurs personnalités de la Haute.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyVen 15 Sep - 0:44




S’il était si évident de lui ôter du poids de ses épaules, alors Victoria était prête à le faire des centaines de fois. Le délicat sourire qu’elle portait sur ses lèvres s’illumina de cette franchise et de cette sincérité qui s’annonçait, qu’elle espérait. Quelques convenances manquées ne viendraient en rien ruiner l’avis déjà fort élogieux qu’elle s’était fait de l’homme qui se tenait à ses côtés, attirant son regard plus que de raison, l’empêchant de se jouer de ces charmes et la poussant à quelque chose de bien plus naturel dans son attitude. Il n’y aurait nul faux semblant. Il n’y aurait que son cœur, posé aux pieds de ce lieutenant qui serait bien libre de l’écraser de ses bottes cirées.

La conversation n’était pas que futile et simple comme elle pouvait l’être, d’ordinaire, dans ce genre d’événement. Il y avait un échange plus profond et plus solennel, les deux âmes cherchant à se découvrir plus vite encore qu’elles n’en étaient réellement capables. Le magnétisme qui s’accompagnait de l’alchimie naissante encourageait les confidences et ce fut tout naturellement que Victoria avait orienté ses mots vers l’éventuelle vocation militaire de cet homme. Son verre délicatement maintenu dans une main, elle l’écouta lui conter l’histoire de ce petit garçon aux mèches blondes qu’elle n’imaginait que trop bien. Il avait ce même sourire, ces mêmes mèches aux couleurs des blés : Il portait sur ses traits une innocence certaine qui le rendait plus charmant encore. Alors elle l’écouta tandis qu’il l’emmenait dans ce passé lointain, telle une promenade dans sa propre histoire.

Olivia, ma petite sœur. Quelle chance avait pu avoir cette autre jeune fille, choyée et protégée par ce frère aimant. C’était bien le seul regret de Victoria, de n’avoir connu des adelphes avec qui partager, avec qui jouer. La solitude l’avait drapée et elle avait le sentiment que seules des noces sauraient lui permettre de combler ce vide, par la famille qu’elle sera capable de créer à son tour. Oregon city subissait des disparitions d’enfant. Elle avait froncé les sourcils face à cette ignominie énoncée. Comment pouvait-on s’ne prendre à un être si pur et si délicat qu’un enfant ? C’était incompréhensible… Alors il lui narra cette histoire, comment sa propre sœur avait bien failli être une énième victime de ces rapts. Les lèvres entrouvertes, elle avait écarquillé ses yeux clairs, la peur se lisant dans ses prunelles d’azur. J’ai saisi le fusil de mon père. Elle ferma les paupières, n’imaginant que trop bien la suite. « Mon Dieu… » Il avait fait preuve d’un courage incomparable pour un enfant d’un tel âge, défendant la vie de sa sœur en ne craignant pas en emporter une autre. Pour certains, cela s’apparentait à un meurtre. Pour d’autres, ce n’était qu’une justice méritée. Victoria ne savait guère vers quel camp pencher mais sa compassion fut telle que, fasse à son léger sourire, elle vint machinalement poser ses doigts délicats sur le bras de l’officier. « Je vois… Votre désir de protéger votre famille s’est donc élargi à notre Nation toute entière… Et j’en suis presque reconnaissante car j’ai le sentiment, à vos côtés, que je ne risque rien… »

A vous, miss Davis, de me partager une chose personnelle, si tel est votre désir. Doucement désarçonnée par son propos, elle cilla, avant de pouffer doucement. « Voilà typiquement le genre de chose que vous ne pouvez décemment pas demander à une demoiselle, lieutenant Anderson… Mais puisque je vous ai demandé une franchise certaine, il serait bien malvenu de ma part de ne pas vous rendre la pareille. » Elle détourna légèrement le regard, sa mine se faisant plus pensive. « Je n’ai nulle histoire aussi intéressante que la vôtre à vous partager, je le crains… On ne devient pas une jeune demoiselle aux mille manières par vocation mais assurément par obligation… » Surtout lorsqu’elle n’avait nul frère pour assouvir les ambitions familiales de son géniteur. « Je peux vous partager l’envie que j’éprouve à l’égard de votre jeune sœur… Toute ma vie, j’ai souhaité avoir quelqu’un de votre envergure pour me protéger, un frère pour mieux veiller sur moi. Votre histoire ne fait que me confirmer que je n’aurai que bien peu vécu, dans d’autres circonstances. Seulement, je sais comme cette absence est plus lourde encore à porter pour ma mère aussi, j’ai renoncé à l’évoquer en d’autres lieux par crainte de la voir se voiler de mélancolie. C’est également pour cela qu’elle a tant peur pour mon avenir. Elle aimerait pouvoir considérer son gendre comme un fils, elle-aussi. » Victoria avait porté hâtivement son regard sur sa mère, présente sur la terrasse également, à plusieurs mètres du couple qui échangeait dans la pénombre. Elle aurait aimé pouvoir voir son fardeau s’alléger également, mais n’avait pu que voir cette femme souffrir de sa propre incapacité à mettre au monde un second enfant. Aurait-elle cette peine, elle aussi, à l’avenir ? Elle prierait le Seigneur pour que la fécondité lui soit accordée. « J’ai bien peur que c’est commun, pour les demoiselles dans une situation telle que la mienne, de se surprendre à penser qu’elles auraient aimé être nées garçon. Tout aurait alors été si simple… » Elle eut un sourire doucement triste, à demi peinée par cette vérité, et pourtant si heureuse de son statut qui lui permettait de rêver à un avenir aux côtés d’un homme aussi brave et séduisant que lui.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMer 20 Sep - 10:00

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



− Votre désir de protéger votre famille s’est donc élargi à notre Nation toute entière…
Mademoiselle Davis avait compris, sans même qu'il ne lui explique. Jamie n'était en vérité pas étonné qu'elle soit si éclairée par ce qui lui avait traversé l'esprit, lorsque son choix s'était imposé à son coeur. Elle avait cette même empathie, cette même sensibilité envers son prochain et le montrait d'une autre manière. Il voulait savoir de quelle façon Miss Davis tendait la main vers son prochain, nul doute avec beaucoup de gentillesse et de bienveillance. Et j’en suis presque reconnaissante car j’ai le sentiment, à vos côtés, que je ne risque rien… Alors qu'elle prononça ses mots, le lieutenant ne put que ravaler sa salive, feignant boire une gorgée au même moment pour masquer à quel point il avait été touché. Son cœur se faisait bien sentir, son pouls lui donnait le tournis. Heureusement qu'il avait commis sa prochaine erreur car elle pouffa d'un rire léger et sut calmer l'état dérouté de l'officier. Jamie préférait nettement faire une énième bêtise pardonnable que montrer, un peu trop tôt, à quel point il s'éprenait déjà de Victoria.

− Pardonnez moi, Miss Davis ! s'empressa de dire Jamie pour rectifier ce malentendu, car il n'avait pas voulu chercher à être indiscret. S'il vous plaît, ne répondez pas, j'aurai dû réfléchir à deux fois. Ne pas être accoutumé à tout cela, dit-il en observant l'intérieur de la salle de bal, n'est en rien une excuse et je ne me cacherais pas derrière elle. Contre toute attente, Victoria s'ouvrit aussi sur un sujet qui lui tenait à cœur. On ne pouvait pas imaginer à quel point ces jeunes femmes, sur qui pesaient de lourdes responsabilités, pouvaient se sentir seules. Il était vrai qu'avoir un grand frère pour couvrir vos arrières, vous épauler, vous faire rire lorsque vous pleurez... était un bonheur, un soutien immense. Jamie prenait son rôle d'ainé très au sérieux et il l'avait montré très jeune. Avec les années, son ombre n'était jamais bien loin d'Olivia. Elle avait pu vivre un mariage d'amour, Jamie prenant la défense du jeune homme dont elle s'était éprise, auprès des parents. Mais tous ces avantages que Victoria n'avait pu vivre, le lieutenant se garda bien de les énoncer.

− C’est également pour cela qu’elle a tant peur pour mon avenir. Elle aimerait pouvoir considérer son gendre comme un fils, elle-aussi.
Miss Davis, je... Son regard croisa celui de la demoiselle, dont une certaine mélancolie se lisait dans le timbre de sa voix, se voyait sur ses traits. Jamie faillit très naturellement, avancer sa main vers Victoria, pour caresser cette joue qu'il devina douce. Heureusement son élan fut stoppée par la raison et il pria que leur chaperon n'ait pas remarqué ce geste, normalement imperceptible depuis la position de Madame Davis.
Miss Davis, très humblement, laissez-moi vous rassurer sur une chose. Il n'y a aucune raison d'avoir peur pour votre avenir. Vous êtes une femme... en tout point incroyable et je ne saurai garder le silence très longtemps, qui répond à tout ce que demande la Société. Quel terrible compliment, si informel, si impersonnel. Mais Jamie Anderson ne pouvait pas encore ouvertement parler, il avait déjà trop failli au cours de la soirée.

− J’ai bien peur que c’est commun, pour les demoiselles dans une situation telle que la mienne, de se surprendre à penser qu’elles auraient aimé être nées garçon. Tout aurait alors été si simple… Le lieutenant sourit, tout en terminant son verre vide qu'il garda en main le temps qu'un serveur ne passe par là. Quelle drôle de pensée que de croire qu'il était plus simple d'être un homme !− J'ai sous ma garde beaucoup de jeunes hommes, tout droit sortis de leur maison enfoncée dans les campagnes les plus reculées. Il leur faut des années avant de devenir les hommes fiers et forts que vous voyiez défiler dans leur uniforme. Des hommes capables de défendre leur pays, de se dire qu'ils ne rentreront pour la plupart jamais à la maison. Pour les pères, la souffrance de savoir leur enfant grandir sans eux. Pour les époux, savoir leur femme s'endormir dans un lit froid...
Jamie se tut, regardant ses bottes cirées pour l'occasion. Il était dur pour un homme de porter le poids de ses responsabilités, celle de subvenir aux besoins de sa famille étant la plus stressante.
− Je pense que le Seigneur a pensé à contrebalancer les pour et les contre, dit l'officier en se mettant à rire. Un plateau s'approcha d'eux et il y déposa son verre, refusant d'en prendre un second. Il voulait garder ses idées claires et se considérait en service malgré les festivités. Jamie Anderson ne buvait qu'occasionnellement.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptySam 23 Sep - 0:56




Pardonnez-moi, miss Davis ! Aurait-il fait chose bien plus grave qu’osait l’audace dans ses mots et ses interrogations qu’elle lui aurait tout autant offert son pardon. La détresse de l’homme, face à elle, dès lors qu’elle venait souligner ses impairs, était touchante, voire même merveilleusement charmante. S’il vous plaît, ne répondez pas. Oh que si, elle comptait bien répondre et assouvir la curiosité qui était la sienne parce qu’elle n’avait pas le sentiment de devoir être honteuse et gênée de se livrer quand il s’agissait de lui. Mieux encore, elle n’en avait pas la crainte, se sachant entendue et écoutée par une oreille bienveillante qui saurait la comprendre. Pourquoi tout semblait si soudainement simple et naturel, en matière de cour ? Etaient-ils deux âmes qui se poursuivaient à travers le temps, n’aspirant qu’à se retrouver dès que cela leur était possible ? Elle avait l’étrange sentiment de le connaître depuis toujours ou presque alors qu’elle ne faisait que le découvrir…

Elle le pardonnait et prit même le temps de lui offrir réponse à son souhait de la voir se livrer et d’entendre prononcées à voix haute ses plus mystérieuses pensées. Alors elle confessa le péché qui était le sien, celui de l’envie. Celui d’aspirer à une vie toute autre, jusqu’à envisager un autre genre pour sa personne. Evoquant sa propre tristesse, elle fit étalage de celle de sa mère, profondément marquée par son incapacité à faire naître un héritier mâle dans cette famille. Souffrirait-elle un jour de la même peine ? Elle priait chaque jour que Dieu faisait pour ne jamais avoir à connaître cette souffrance. Miss Davis, je… Les prunelles d’azur vinrent plonger dans celles de l’homme à ses côtés, n’hésitant plus alors que lui cherchait les mots justes, peut-être soudainement perturbé par ce regard dans lequel régnait une mélancolie certaine. Il esquissa un léger mouvement, se reprenant tout aussi, vite, ne laissant pas à la jouvencelle l’occasion de comprendre s’il souhaitait prendre sa main, étreindre son bras ou… Venir effleurer sa joue d’une caresse aussi désirée qu’impossible.

Il n’y a aucune raison d’avoir peur pour votre avenir. Vous êtes une femme… Qui répond à tout ce que demande la Société. Il avait hésité et elle devinait aisément qu’il avait eu besoin de chercher les mots justes, ceux qui ne seraient pas mal interprétés. Ceux qui ne viendraient pas afficher plus directement les sentiments qu’il rencontrait à son égard. Le palpitant s’emballa dans sa poitrine, Victoria, humectant ses lèvres alors qu’elle s’efforçait de sourire avec politesse. Ainsi avait-elle été élevée : pour devenir l’image parfaite de ce que la Société attendait d’elle. Elle excellait et c’était bien par cette perfection qu’elle brillait dans les assemblées, les hommes se faisant toujours plus nombreux à son bras. Aucun vice ne semblait l’habitait et tous ne voyaient que les vertus étalées sous leurs yeux.

Finalement, osant se confier, elle précisa comme elle aurait aimé être née garçon. Tout aurait été si simple. Son père ne l’aurait pas rabaissée, la délaissant et la plantant dans le décor plutôt que de la former à une tâche qu’elle était certaine de pouvoir entreprendre. Sa mère l’aurait certainement choyée d’une autre manière, plus distante, mais son regard aurait brillé de cet éclat de fierté dont les mères sont les spécialistes. Elle aurait pu agir avec bien plus de libertés et aurait pu trouver épouse non pas uniquement par souci de convenance et d’économies, mais bien par volonté de sentir son cœur s’enflammer. Sur ce dernier point, au moins, elle se savait épaulée par sa génitrice qui défendait auprès de Jonathan Davis leur union propre et l’amour qui en avait été le fruit.

Le lieutenant, doucement, avait étiré ses lèvres, portant son verre à ses lèvres, bien vite imité par la jeune demoiselle qui, le constatait-elle, n’avait pas une descente si rapide que la sienne. Était-ce une certaine manière pour lui de masquer sa gêne et son anxiété ? Puis, il lui parla à nouveau, venant mentionner les hommes sous sa responsabilité autant que sous ses ordres. Il leur faut des années pour devenir des hommes fiers et forts que vous voyiez défiler dans leur uniforme. Haussant ses sourcils parfaitement dessinés, elle eut un sourire doucement amusé, se persuadant intimement que, dans son cas précis, le lieutenant Anderson devait être naturellement fait pour ces étoffes et ces galons. La vie de soldats n’avait rien d’enviable et il vint le lui rappeler. Des enfants. Des pères. Des frères. Pour les époux, savoir leur femme s’endormir dans un lit froid… A cela, elle n’avait que très peu pensé. La carrière d’un militaire se faisait parmi les hommes et une femme n’avait finalement que bien peu de place dans tout ceci. Baissant un instant le regard, elle s’imagina, un court instant, à attendre son retour, guettant chaque jour à la fenêtre sa venue. Heureusement que son verre n’était pas vide, profitant du contenu pétillant de celui-ci pour l’aider à mieux oublier cette triste vision.

Je pense que le Seigneur a pensé à contrebalancer les pour et les contre. « Eh bien, je crois pouvoir dire aisément qu’il a su me placer là où je le devais… J’aurais fait un bien piètre soldat, c’est une certitude… Les chevaux m’effraient, le cri des fusils ne m’est que tolérable… Non, réellement, je devrais finalement remercier le Seigneur d’avoir eu tant pitié de ma personne… » Elle esquissa un sourire amusé, croisant à nouveau son regard, le sien pétillant d’une certaine fraîcheur délicate. Elle le laissa reposer son verre, profitant de sa main désormais libre pour tendre la sienne, ses doigts gantés se refermant sur les siens avec douceur. « Je réalise comme votre carrière est un choix de vie à part entière… » Ce qu’elle voulait savoir était difficile à lui demander, lui qui ne vivait que pour tout ceci. Prenant une grande inspiration, son regard venant plonger à nouveau dans le bleu de ses yeux, elle passa sa langue sur ses lèvres avant de se lancer. « Et… Quelle serait la raison qui pourrait vous pousser à renoncer à cette vie ? Si épouse et enfants ne peuvent retenir ces défenseurs de notre Nation… Pour quoi cesseriez-vous de le faire ? »


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyLun 25 Sep - 12:27

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Il était si facile de discuter avec Miss Davis. La conversation se faisait naturellement, avec une aisance indescriptible. Jamie était très mal à l'aise en public et en règle général, lorsqu'il devait prendre la parole. Que cela soit devant tout un régiment ou une femme, c'était identique... Si pas pire. Une femme était bien plus impressionnante, pour lui. Son regard pouvait être plus douloureux qu'une balle, ses cris plus saisissants qu'un fusil hurlant sur un champs de bataille. Mais Victoria Davis, bien que demoiselle faisant partie de la Société, n'affichait pas la superficialité que Jamie connaissait de ce milieu. Peut-être que c'était la raison pour laquelle c'était si facile, avec elle ? Qu'il se sentit écouté et compris.

− Le Seigneur ne commet pas d'erreur, Mademoiselle Davis, vous êtes exactement là où Il veut que vous soyez. Le Lieutenant faisait explicitement référence à l'instant présent, d'eux deux sur ce balcon. Il était bien content qu'elle soit femme et lui homme, car cela signifiait qu'un avenir était possible.

La main de Victoria se posa sur la sienne et Jamie se paralysa un instant, son coeur bondissant sous l'uniforme. Rien sur son visage ne laissa transparaitre son état. Fort heureusement qu'il sache se contenir ! Auquel cas, l'officier aurait réagi et attirer l'œil inquisiteur du chaperon. Son regard coula vers ce gant, qu'il aimerait tant voir disparaître afin de sentir la chaleur de sa paume contre la sienne. Il lui sembla étrange, à Jamie Anderson, de voir ce contact s'être créé en dehors d'une danse où il était d'usage de se tenir la main. Ses doigts resserraient le toucher. − Je réalise comme votre carrière est un choix de vie à part entière… La douceur de chaque parole qu'elle prononçait était pour Jamie une raison de plus de prier pour que le temps s'arrête. Il tombait sous le charme et à la toute vérité, il en était tombé dès l'instant où il l'avait vue. Jamie Anderson se savait déjà perdu et démuni face à Miss Davis. Déjà, une infinité d'interrogations lui assaillaient l'esprit, dont la première : "serait-elle épouse à accepter ses absences ou lui demanderait-elle de quitter l'armée ?" Que pourrait-il faire face à une telle demande, un tel sacrifice ? Jamie n'en avait aucune idée. La situation ne s'étant pas présentée auparavant, il était vrai qu'il n'y avait simplement jamais pensé.

Puis, comme s'ils avaient été connectés par un lien invisible mais puissant, elle posa cette question formulée différemment. Jamie Anderson, qui ne décrochait pas son regard des yeux de mademoiselle Davis, prit son temps de réflexion. Il avait peur que sa réponse ne la fasse fuir à tout jamais, mais il lui avait promis honnêteté. Franchise. Vérité. Impossible d'en faire abstraction dans le seul but qu'elle ne se désintéresse pas de lui.
− Je ne me vois pas quitter l'armée, Miss Davis. Le silence s'imposa face à sa déclaration, mais avant qu'elle n'en tire des conclusions hâtives, il resserra un peu plus l'étreinte contre sa main pour l'inviter à rester. Mais pour ma famille, je suis prêt à demander un transfert vers un service administratif qui ne demanderait aucun déploiement. C'était vrai, il le ferait. Bien sûr, ce n'était pas ce à quoi il aspirait, mais fonder sa famille et être présent était tout aussi important et le rendrait heureux.

− Pour vous, je le ferais.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMar 26 Sep - 15:47




Le Seigneur ne commet pas d’erreur, mademoiselle Davis, vous êtes exactement là où il veut que vous soyez. A ses côtés, sur cette terrasse, à plonger innocemment ses yeux clairs dans les siens. Elle n’aurait souhaité être ailleurs, présentement, et ne put que sourire de plus belle face à cette idée que le Seigneur en personne avait placé ces deux protagonistes de cette façon pour mieux forcer leur destin. Car, à cette heure, nulle autre destinée que celle aux côtés de cet homme ne semblait plus envisageable. Pour lui, elle aurait abandonné toute vertu. Pour lui, elle aurait vendu jusqu’à son âme.

Désireuse de connaître sa position quant à sa carrière, elle se devait de l’interroger sur une possible reconversion, sur une potentielle fin anticipée de ses services au sein de l’armée. Ne venait-il pas de lui décrire, lui-même, un avenir peu radieux pour ces hommes qui servaient leur pays ? Comment pouvait-il alors concevoir un mariage et une famille quand il savait consciemment qu’il ne pourrait être présent auprès de tout cela ? Cela semblait si contradictoire. Peut-être s’était-elle fourvoyée ? Peut-être n’était-ce pas là ce qu’il recherchait ? Alors pourquoi ces mots et cette attention à son égard ? Elle sentit les doigts de l’homme se resserrer sur les siens alors que ses grands yeux bleus guettaient les siens dans la pénombre. Je ne me vois pas quitter l’armée, miss Davis. Le silence accueillit cette déclaration, emplie d’honnêteté mais venant également réveiller des doutes qui n’avaient, jusqu’alors, jamais sur trouver leur place entre eux. Tout allait si vite que cet arrêt brutal était d’une violence incomparable dans le déroulé des projets que les astres semblaient leur destiner.

Doucement, elle soupira, cherchant les mots, essayant de réfléchir à des compromis. La voix de son père se mêla à tout ceci, lui rappelant comme il aspirait trouver un homme qui saurait suivre la voie de l’entreprenariat. Un homme pour hériter de ce que j’ai su construire. Car elle n’aurait rien, elle, faible femme inutile. Un officier n’aurait jamais rien d’un entrepreneur aussi, si elle laissait cette voix s’éterniser dans son esprit, elle ne pouvait que comprendre comme les choses étaient vouées à l’échec dans ce futur idyllique qu’elle se prenait à rêver depuis maintenant plus d’une heure. Et pourtant, comment expliquer cette alchimie ? Comment rester rationnel devant la légèreté de tout ceci et face aux bonds que son cœur réalisait dans sa poitrine ? Rien n’avait de sens. Et elle refusait de se laisser mener par des voix qui n’étaient pas les siennes.

Les doigts de Jamie se firent à nouveau sentir sur sa main avant qu’il ne rompe ce silence à nouveau. Pour ma famille, je suis prêt à demander un transfert. Elle fronça les sourcils face à son explication, face à ce compromis qui sonnait davantage comme une condamnation qu’il s’infligeait. Elle pouvait entendre, dans sa voix, que cela n’était nullement son envie mais qu’il voyait comme les choses pourraient être complexes si l’éloignement perdurait. Pour vous, je le ferais. N’aurait-elle pas été si forte en cet instant qu’elle aurait probablement laissé son cœur la porter jusque dans ses bras. Devait-il être plus explicite, encore ? A ses mots, elle sut comme ses émois étaient réciproques désormais, comme ils ressentaient cette attirance commune, ce besoin d’être ensemble, tout simplement. Qu’importaient les obstacles sur leur route, ils les réduiraient à néant à force de simplicité, comme maintenant, comme lorsqu’il se disait prêt à renoncer à sa carrière pour céder aux élans de son cœur.

Elle lui avait souri, inclinant légèrement la tête en le contemplant par-dessous ses cils, s’humectant les lèvres avant de prendre une profonde inspiration. « Je suis plus que flattée de vous l’entendre dire mais… » Il fallait trouver les mots justes, les mots suffisants pour s’exprimer à son tour. « Comment pourrais-je seulement me regarder dans un miroir si je me sais coupable de votre malheur ? » Son sourire s’était doucement élargi, ses doigts caressant les siens à travers le satin. « Je ne pourrais jamais me pardonner de priver notre Nation d’un homme aussi brave et honorable que vous. Et grâce aux histoires que vous avez sues me narrer plus tôt, je sais que vous n’êtes pas un homme destiné à demeurer en retrait. Vous êtes un soldat, un vrai. Non un bureaucrate, n’en déplaisent aux efforts que vous sembliez prêt à réaliser pour un futur commun. » Baissant un instant le regard, elle prit le temps de peser le poids de ses propres mots avant de continuer. « D’autres solutions existent, j’en suis persuadée. Moi-même, j’ai toujours rêvé de voyages et d’aventures… Peut-être m’accorderais-je davantage à une vie plus simple, plus bohème… Les mondanités ne me manqueront pas, c’est une certitude. Vous n’êtes pas le seul capable de renoncer à ce qu’il connaît. Pour vous, je le ferais, également. » Le suivre, tant bien que mal, à travers le pays, toujours en retrait pour s’éviter les horreurs des conflits. Mais elle serait là, dans son sillage, jusqu’au jour où il serait las de tout ceci. Jusqu’au jour où il pourrait leur bâtir une maison dans laquelle ils vivraient, simplement. Avec lui, elle pouvait renoncer à toutes les richesses et à tous les principes de vie qu’elle connaissait, consolée par l’idée de vivre à ses côtés.

Non loin d’eux, Charlotte se fit rejoindre par son époux, le regard se posant à son tour sur le jeune couple en pleine discussion d’un avenir qu’ils idéalisaient. Seulement, si la mère voyait cette évidence d’un regard aimant, le père de Victoria se devait d’être stratège dans ses affaires et ce fut tout naturellement qu’il se dirigea vers eux. « Victoria, il se fait tard, votre mère aimerait rentrer. Je me vois contraint de vous demander de la raccompagner. Je suis certain que le lieutenant a aussi quelques obligations envers son supérieur. » Une façon détournée pour lui d’encourager les deux jeunes gens à se séparer afin de ne pas être source de bien des ragots. La jouvencelle avait glissé sa main hors de celle du lieutenant suffisamment rapidement pour que personne ne puisse percevoir ce geste. Elle hocha la tête, reposant son regard sur l’homme qui risquait fortement d’habiter ses nuits à venir. « Lieutenant Anderson, ce fut un honneur et un privilège de vous rencontrer. J’espère vous revoir bien assez tôt et je me languis déjà de ces retrouvailles à venir. » Il avait toute son attention. Il avait ses faveurs, ouvertement, n’en déplaise à Jonathan Davis qui, intérieurement, remettait en cause bien des choses que Victoria ignorait, tout simplement.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyDim 1 Oct - 18:48

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Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



Le lieutenant avait répondu honnêtement. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi les sourcils de Victoria semblaient se courber d'incompréhension, ni pourquoi dans son regard la satisfaction ne se lisait-elle pas ? Dans son affirmation, quelque chose l'avait-il trahi sans qu'il ne s'en rende compte ? Car même si tel c'était le cas, cela ne remettrait en rien sa parole en cause. Cela ne changeait pas la véracité de ses propos, de lui voulant une famille. Evidemment, faire une brillante carrière avec de vrais exploits était un avenir plaisant à s'imaginer. Mais si cela signifiait une retraite en solitaire car aucune épouse et aucun enfant ne lui donnant de petits enfants, qui gambaderaient autour de lui alors qu'il conterait ses plus belles histoires ? A quoi aurait servi cette belle et longue vie, si Dieu le voulait ainsi ?

- Comment pourrais-je seulement me regarder dans un miroir si je me sais coupable de votre malheur ?

Jamie resta bouche bée. Il avait voulu répondre qu'une vie aux côtés d'une femme comme elle n'avait rien d'un malheur, et si c'était le cas, alors il voulait être le plus malheureux du monde. Mais mademoiselle Davis reprit très vite, de cette douce voix ne cessant de le charmer. "Vous êtes un soldat, un vrai." disait-elle avec cette conviction qui finit par le faire sourire, lui aussi. Elle le voyait comme il était. Victoria avait cette force et cette humilité en elle, de ne pas ôter à un homme ce qui le faisait se sentir comme tel. S'il était définitivement tombé amoureux de Victoria Davis, ce fut en cet instant. Jamie la regardait avec une intensité qui aurait pu la mettre mal à l'aise si elle n'avait pas ressenti, elle aussi, ce fil qui les liait. Cette facilité et cette connexion, entre eux.

Pour vous, je le ferais, également.

Son cœur battait la chamade et son col autour du cou, l'empêchait de respirer. Il avait si chaud, tout à coup, un effet intrinsèquement lié aux mots de sa cavalière. Il n'en revenait pas et restait là à la regarder comme il n'avait jamais regardé aucune femme, car personne avant elle n'avait pu prétendre à porter son nom. Parce qu'il ne voulait pas la mettre mal à l'aise, Jamie se força à reprendre ses esprits. Son large sourire d'homme bienheureux était très explicite et il avait du mal à contenir sa joie face à la réciprocité, clairement énoncée, de Victoria à son égard. Elle avait été un véritable coup de foudre et cette fois, le lieutenant n'allait pas mettre en second plan ses propres intérêts. Mais cette soirée qui avait si bien su divertir les deux jeunes gens trouva une fin brutale avec l'arrivée de Monsieur Davis, qui supposa que l'officier avait fort à faire auprès de son supérieur. Il n'avait pas tout à fait tort mais Jamie comprit le sous-entendu. Il n'avait que trop monopolisé la jeune étoile. Avant qu'elle ne parte, il n'eut le temps que de lui adresser quelques mots, rapides et forts décevants en comparaison à tout ce qu'il aurait aimé encore lui dire.  - Lieutenant Anderson, ce fut un honneur et un privilège de vous rencontrer. J’espère vous revoir bien assez tôt et je me languis déjà de ces retrouvailles à venir. L'audace de Victoria surprit le soldat qui décida d'en faire de même, malgré la présence du père. - Miss Davis, l'honneur et le privilège ont été pour moi. Nous nous reverrons, rajouta Jamie sans tenir sa langue, peu sûr qu'une telle promesse puisse être soufflée. Il se tourna ensuite vers les parents, s'inclinant respectueusement. Monsieur et Madame Davis.

La petite famille s'éloigna, Jamie les suivant des yeux jusqu'à ce que la foule à l'intérieur de la salle ne les arrache à sa vue. Il resta un moment debout, à regarder dans cette direction, les pensées tournées vers Victoria Davis. Elle était apparue comme un ange, dans sa vie. Sa vie qui lui sembla déjà beaucoup plus belle, alors que rien n'avait changé, à part cette rencontre. Ce soir là, l'amour lui tomba sur la tête, lui donnant le courage nécessaire pour se retrouver le lendemain dans la matinée devant la porte des Davis.
Madame Davis avait veillé à ce qu'il les retrouve facilement dans San Francisco et il lui en serait toujours reconnaissant, de l'avoir épaulé jusqu'au dernier moment.

La lumière du jour mettait en scène cet homme, dans un nouvel uniforme aux couleurs de la Nation saillant et sans pli. Il paraissait faire les cent pas devant une porte close, un énorme bouquet de pivoines dans les mains. Si énorme qu'il dut le tenir à deux mains et que de face, il était impossible de voir son visage, juste ses bottes et une partie de ses jambes.
- Je savais que c'était trop grand, j'aurai dû écouter le vendeur et faire dans la demi-mesure... Il soupira, gêné, embarrassé. L'euphorie d'hier soir lui avait peut-être donné des ailes mais à présent qu'il était à destination devant cette grande maison, Jamie se sentit tout petit. Mais la nuit avait été longue et c'était à peine s'il avait pu fermer l'œil. Il avait décidé d'accourir pour inviter Victoria à une promenade, avant que quiconque ne le devance. Impossible de la sortir de son esprit, elle y prenait désormais toute la place, comme dans son cœur.

Finalement, il toqua plusieurs fois. Jamie était en train de prier pour que rien de ce qu'elle avait pu ressentir hier pour lui n'était un rêve passager, un moment éphémère. Car lui était encore plus sûr et déterminé que la veille.
Un majordome ouvrit la porte et il lui avait fallu se battre avec le bouquet pour pouvoir se montrer et se présenter.
- Bonjour, je suis le Lieutenant Anderson. Veuillez m'annoncer aux Davis s'il vous plait, je... Le regard du majordome était drôlement intimidant. C'était la première fois que Jamie faisait cela et comme au bal, il craignait enchaîner les erreurs. J'aimerais l'inviter à une promenade... euh, dans le parc. Il fait beau aujourd'hui et...
- Veuillez entrer.

Jamie entra, content qu'il n'y avait eu aucun témoin pour son piètre discours. Il fallait qu'il se ressaisisse avant de la revoir et tout de suite !

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMer 4 Oct - 16:15




Nous nous reverrons. Les mots avaient su l’accompagner jusqu’à la diligence qui raccompagna la mère et sa fille en la demeure des Davis, une maison coquette et suffisamment spacieuse pour faire étalage de la réussite de Jonathan dans les affaires, bien que minimaliste en comparaison d’autres lieux. Evidemment, comme si cela était prévisible, Victoria s’était plaint d’un départ qu’elle avait jugé précipité, elle qui n’appréciait que bien trop la présence du lieutenant à ses côtés. Pour autant, sa mère avait su prendre le parti de l’homme de la maison, soulignant comme il aurait été inapproprié pour elle de passer davantage de temps en la compagnie de cet homme. Charlotte ne désirait pas que l’on croie Victoria riche de mœurs légères, elle qui était tant vertueuse. Pourtant, la mère lisait dans le regard de sa fille comme chaque souvenir, chaque mot partagé la hantait déjà, faisant briller l’éclat de ses prunelles d’une lueur tendre et brûlante. Jamais aucun autre homme n’avait su allumer de telles lumières dans les yeux clairs de sa progéniture aussi, elle espéra que ce cher lieutenant ne serait pas plus patient que sa fille. Livrant moultes confidences à Moïra, sa femme de chambre, elles discutèrent ensemble pendant tout l’instant menant au lit, la jeune demoiselle s’épanchant encore et encore en compliments sur Jamie Anderson. Et finalement, ce fut l’esprit fort de nombreux et doux rêves qu’elle trouva le sommeil.

La matinée était à peine entamée quand des coups furent frappés contre le battant de la porte des Davis. Le petit-déjeuner avait été pris en famille, les mots s’échangeant autour de la soirée de la veille, Jonathan interrogeant sa fille sur son intérêt pour monsieur Todd, un homme qu’il voyait déjà comme associé. Cependant, bien que demeurant polie à l’égard de ce pauvre gentleman, ses mots revinrent rapidement sur son principal sujet d’intérêt ayant su émerger de cette soirée mondaine. « Avez-vous eu l’occasion d’échanger quelques mots avec le lieutenant Anderson, père ? » Le cœur gonflé d’espoir, elle s’était pourtant contenté de lui adresser un regard qui était, certes, intéressé, mais se voulait aussi simple que l’était sa question. « Nullement… Quand auriez-vous souhaité qu’il le fasse… Il a passé la soirée aux côtés de son supérieur ou bien à votre bras, ma fille, ce qui était déjà assez indécent. Je vous rappelle que de nombreux regards se posent sur vous et j’ai bien cru que monsieur Todd, justement, ne me fasse une scène étant donné que je lui ai déjà fait comprendre qu’il était tout à fait légitime dans la conquête de votre cœur. » Victoria soupira doucement, cherchant le support de sa mère dans un échange de regard. « J’ai bien peur, Jonathan, que vous allez devoir recontacter ce cher monsieur pour lui expliquer qu’en matière de conquête, certains sont plus déterminés que d’autres… Et que votre fille est seule maître de ses émois. » Victoria avait souri, plongeant ses lèvres dans une tasse de thé encore chaude pour masquer son contentement. Jonathan avait soupiré longuement, reposant le journal qu’il feuilletait à ses côtés. « Ce n’est pas en une soirée que l’on peut se conforter dans de telles choses. Ce lieutenant est peut-être déjà en route pour d’autres contrées à l’heure où nous parlons. Un homme d’armée n’est en rien un homme d’affaires en devenir. Toutes deux savaient pourtant que ce sont là mes seules attentes, en matière de gendre. » Un silence éloquent se fit entendre, Victoria s’en retournant à ses toast beurrés dans un soupir. Elle ne pouvait voir les échanges de regards entre ses parents, l’air sévère de sa mère, celui désabusé de son père. Victoria était centrée sur sa propre désillusion : celle d’avoir cru qu’aimer pouvait être si simple et justifier bien des choses.

Vêtue d’une robe aux couleurs du ciel, elle s’était installée devant le clavier du piano à queue qui trônait dans le salon principal des Davis, ses longs cheveux ondulant dans son dos. De forme rectangulaire, la double porte qui donnait sur le couloir débouchait sur un ensemble de sofas et de fauteuils dans lesquels les parents de la jeune demoiselle échangeaient actuellement à voix basse, le sujet des fiançailles de leur fille devenant soudainement houleux. Puis, plus loin, dans l’autre partie de la pièce, se trouvait Victoria qui martelait les touches avec la volonté de faire entendre à ses parents les émois de son cœur dans de nombreuses mélodies. Son dos était tourné à cette entrée aussi, elle ne vit pas le manège qui prit place derrière elle alors qu’elle entamait une étude du grand Chopin.

Le Majordome avait fait entrer Jamie, le faisant momentanément patienter dans l’antichambre, le temps d’avertir ses maîtres de la visite du lieutenant. Sa voix ne portait pas suffisamment, cependant, pour que Victoria ne puisse l’entendre au moment même où il annonçait le lieutenant Anderson à leur porte. Jonathan s’était redressé, portant son attention sur sa fille qui, scolairement, récitait ses gammes sans prêter attention à ce qui se tramait dans son dos. Charlotte posa une main sur son bras, l’interrompant dans son désir certain d’interrompre la jeune fille. Il haussa les sourcils, curieux de savoir pour quelles raisons ils ne devaient pas faire cesser Victoria de jouer, quand Charlotte demanda au majordome de faire entrer le lieutenant. Une nouvelle manœuvre de sa part que son mari accueillit en plissant le regard. Tous deux purent alors observer leur invité se présenter, chargé d’un immense bouquet de pivoines qui eut pour réaction de faire écarquiller les yeux de monsieur Davis et de faire pouffer derrière sa main Charlotte. Si ces deux-là avaient dû parier sur le destin de leur fille, on aurait pu reconnaître la mise de chacun à cet instant précis. L’ordre aurait pu être donné de décharger assez hâtivement le jeune homme mais le majordome regardait la scène, cherchant à comprendre tandis que tous les regards se tournaient vers celle qui délivrait encore quelques accords sur le piano. Puis, levant les doigts des touches dans un soupirs, elle sursauta quand on toussota derrière elle. « Le lieutenant Anderson. » Machinalement, elle écarquilla les yeux, se retournant de façon abrupte et se levant sans prendre garde à sa prise d’appui, ses doigts écrasant les touches blanches et noirs dans un cluster dissonant. De quoi arracher un nouveau rire à sa mère.

La jeune fille cilla, observant la scène, autant ses parents que l’homme qui se trouvait fort bien dissimulé derrière ce nuage de fleurs roses. « Monsieur, bonjour… Peut-être apprécierez-vous que l’on vous débarrasse de cet imposant bouquet ? » Le Majordome se tint à la disposition du lieutenant pour mieux réaliser cette tâche alors que Victoria, doucement, s’approchait de cet autre espace sans trop y croire. Il était là. Il était bien là. Nous nous reverrons. Qui aurait pu croire que cela irait si vite ? Tout sourire, le regard ne quittant plus l’homme qui s’était présenté dans le salon de ses parents, elle entendit à peine sa mère prendre la parole. « Lieutenant, c’est un véritable plaisir de vous voir, d’autant plus que vous n’êtes pas venu les mains vides… Nous n’aurons jamais de vase suffisamment grand pour honorer convenablement un tel présent… Il va nous falloir envisager de le diviser. » Et ce n’était pas un mal, finalement, puisque les fleurs pourraient être placées dans bon nombre de pièces de la maison et rappeler en permanence à la jeune fille la douce présence de son favori. Timidement, elle exécuta une révérence à cet invité avant de mieux regarder son présent. « Des pivoines… Ce sont mes fleurs préférées… » Une coïncidence si suspecte que même Jonathan adressa un regard de travers à sa femme qui eut pour toute réponse un sourire conquis.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyJeu 5 Oct - 12:04

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Non sans mal, le lieutenant était entré dans la demeure et fut guidé jusqu'au salon, où un bel air de piano se jouait. Il n'arrêta pas de déplacer de gauche à droite ce gigantesque bouquet de pivoines, afin de saluer les parents. Leur visage reflétait ce qu'ils pensaient à le voir empêtré sous ces centaines de fleurs destinés à leur fille, la palme revenant à Madame Davis qui ne cacha pas son sourire. Jamie ne put que lui renvoyer un sourire embarrassé, il avait peut-être un peu trop mis au mot les conseils de la mère, la veille. Puis entre les tiges et les pétales, Jamie cherchait à entrevoir celle qui l'avait conquis en une soirée. Il s'étonna qu'on n'ordonne pas de le débarrasser du bouquet mais ne fit pas de commentaire, il y avait toujours une raison à tout, chez les aristocrates. Même s'il ne les comprenait que rarement.
Enfin, il trouva un angle de vue dégagé et découvrit Miss Davis qui s'épanouissait au-dessus du clavier. Il sourit de plus belle et espérait que son présent lui ferait plaisir. Jamie était de ceux qui ne pensaient pas que le ridicule pouvait tuer, alors c'était fièrement qu'il brandissait le bouquet à la vue de Victoria. Les fausses notes dues à la surprise l'amusèrent, Jamie voyait cette réaction comme un bon signe, bien qu'il ne comprit pas pourquoi elle s'en étonna. Il lui avait bien dit, qu'ils se reverraient.
- Monsieur, bonjour… Peut-être apprécierez-vous que l’on vous débarrasse de cet imposant bouquet ? Le soldat hochait de la tête, son regard toujours posé sur l'étoile qui scintillait au milieu du salon.
- Lieutenant, c’est un véritable plaisir de vous voir, d’autant plus que vous n’êtes pas venu les mains vides… Nous n’aurons jamais de vase suffisamment grand pour honorer convenablement un tel présent… Il va nous falloir envisager de le diviser. Jamie eut un petit rire, content que Madame Davis ne fasse pas l'étalage de tout ceci, digne comme elle était.

- Merci Madame Davis, Monsieur Davis. Le plaisir est partagé, et... Il s'adressa maintenant à Victoria qui fit la révérence, j'espérais bien qu'elles vous plaisent, Miss Davis. J'ai voulu qu'elles soient représentatives de la joie que j'ai à vous revoir. A son tour, il s'inclina respectueusement face à elle avant de relever les yeux sur la jeune femme. Son visage était encore plus beau que dans son souvenir, plus lumineux. Jamie sentait son palpitant s'accélérer, démunis face à Victoria, toute ravissante dans sa robe. Les mots se perdaient dans sa gorge, lui qui les avaient répété sur le chemin de l'aller. Il aurait aimé faire le trajet à pied, cela l'aurait aidé à se détendre un petit peu avant de se jeter à l'eau. Mais il n'était pas question de faire marcher Miss Davis et leur chaperon jusqu'au parc de San Francisco, aussi il avait disposé d'une diligence qui patientait devant la maison.

En voyant bien qu'elle partageait la même joie de le revoir, l'officier eut le courage de prononcer ces quelques mots. Il fit mine tout d'abord de toussoter, pour capter l'attention de tout le monde si ce n'était pas déjà fait.
- Monsieur et Madame Davis, je souhaiterais solliciter votre aimable autorisation pour inviter Miss Davis à une promenade dans le parc, en ce jour ensoleillé. Je tiens à vous assurer que je traiterai votre fille avec le plus grand respect et la plus grande courtoisie, conformément aux valeurs de la société et aux miennes.
Sa demande resta en suspend alors que lui avait cessé de respirer. Optimiste comme il l'était, il n'avait pas songé une seconde à ce que sa requête soit refusée. Les encouragements discrets de Madame Davis lui faisaient croire qu'il n'avait pas à s'inquiéter de cela, mais à présent qu'il venait de poser cette question, l'air refusait tout simplement de pénétrer ses poumons. Son cœur battait, ses tempes palpitaient, l'inconfort de l'échec le gagnait mais rien ne se vit dans son attitude. Le lieutenant restait droit dans son uniforme décoré, ses jambes ne tremblant pas dans ce pantalon parfaitement ajusté et ses bottes de cuir cirées (tenue ici). S'entrainer à défier la mort lui avait autant servi à la guerre que maintenant, dans ce salon. La seule différence était que Jamie ne ferait que porter les armes et non les prendre, son rang d'officier lui rendant cela légal.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyLun 16 Oct - 15:13




J’espérais bien qu’elles vous plaisent, miss Davis. Comment aurait-il pu en être autrement ? Victoria n’avait d’yeux que pour lui et cette montagne de fleurs que le majordome ne tarda pas à récupérer. Il avait bien pris note des indications de la maîtresse de maison et tâcherait de répartir les fleurs dans divers bouquets qui fleuriraient l’ensemble de la maisonnée. Cependant, avant qu’il ne s’échappe avec le précieux présent, Victoria l’avait retenu un instant, s’emparant de l’une des fleurs qu’elle garda précieusement entre ses doigts, la portant à ses narines pour mieux en humer le délicat parfum. J’ai voulu qu’elles soient représentatives de la joie que j’ai à vous revoir. Comment pouvait-elle seulement lui rendre la pareille, autrement que dans ce large sourire et dans ce regard brillant d’une émotion certaine. Elle ne pouvait répondre ce que son cœur lui dictait frivolement de dire sans craindre d’être reprise par ses deux parents mais, à cet instant, elle eut envie de lui dire comme son cœur battait fort et vite, comme son corps semblait embrasser une chaleur nouvelle qui pouvait faire fondre bien des hivers… Elle était d’ores et déjà charmée par celui qui, vêtu de bleu, portait les couleurs de la Nation. Elle aurait aimé pouvoir briser la distance qui demeurait entre eux pour saisir à nouveau cette main, sans prendre la peine de poser un gant sur la sienne. Comme la veille, son corps tout entier appelait le sien dans une attraction déroutante et bien trop forte.

Finalement, le lieutenant toussota légèrement, lui permettant de se raccrocher à cette réalité dans laquelle ses parents étaient bien présents. Monsieur et Madame Davis, je souhaiterais solliciter votre aimable autorisation pour inviter Miss Davis à une promenade dans le parc, en ce jour ensoleillé. Elle ne put retenir l’élargissement de son sourire alors que son regard vint croiser celui de sa mère qui semblait bien heureuse de lire le bonheur dans ce regard clair qui appartenait à sa fille. Je tiens à vous assurer que je traiterai votre fille avec le plus grand respect et la plus grande courtoisie, conformément aux valeurs de la société et aux miennes. Victoria prit une profonde inspiration, ses yeux se tournant à nouveau vers lui, définitivement conquise par ces manières qui avaient été acquises et qui étaient bonnes. Il n’y avait là nulle fausse note et nulle raison d’exprimer un refus. Aussi, devant le silence doucement pesant qui accueillit cette demande, elle finit par tourner le regard vers son père et décisionnaire. Ce dernier observait longuement le soldat, comme cherchant une raison de ne pas lui accorder cette demande sans y parvenir, comme s’il souhaitait exprimer des choses sans trouver les mots justes, ne souhaitant blesser personne.

« Papa… ? » Victoria, comme Jamie ou Charlotte, était suspendue aux lèvres de son géniteurs qui posa ses yeux bleus sur elle. « En as-tu envie ? » Elle sourit davantage, comme si ses lèvres pouvaient s’étirer sans aucune limite. Tournant à nouveau son doux visage vers l’homme venu lui faire la cour, elle soupira doucement. « Cela me plairait, oui. » Jonathan sembla doucement contrarié mais ne l’exprima pas, se contentant de tourner le regard vers son épouse. « Charlotte ? » « Il m’est impensable de laisser notre fille sans chaperon et un bol d’air frais me sera plus que bénéfique. » L’homme de la maison sembla accuser le coup de ces échanges, prenant une grande inspiration en hochant la tête. « Bien. Je vous autorise donc cette promenade en compagnie des femmes de cette maison, lieutenant. » Elle eut bien du mal à ne pas hurler de joie en sautillant sur place, se mordant inlassablement la lèvre inférieure pour tenter de conserver la face, ses doigts venant jouer avec la tige de la fleur qui trônait dans ses mains. « Merci, papa. Merci beaucoup. »

Charlotte se leva, gratifiant le lieutenant d’un regard entendu avant d’encourager Victoria à la suivre, rappelant à tous qu’elles avaient à faire pour mieux se préparer à sortir. Hâtivement, la jeune demoiselle avait grimpé l’escalier, faisant part de sa joie et de son émoi à sa mère qui tenta, tant bien que mal de la tempérer. Son enthousiasme fut contagieux, Moïra, sa femme de chambre, se laissant emporter par lui aussi, à son tour. Il fallut une vingtaine de minutes pour que Victoria puisse revêtir une robe plus appropriée à cette promenade, que la jeune femme de chambre à ses côtés travaille ses boucles noisette pour les remonter en un chignon travaillé qui pouvait accueillir un chapeau sur lequel on ajouta la pivoine qu’elle avait choisie dans le bouquet.

Pendant ce temps, dans le salon, Jonathan avait reposé son journal et fait venir du café. Invitant le lieutenant à prendre place dans un fauteuil. « Eh bien, lieutenant Anderson, permettez-moi de souligner comme, en bien peu de temps, vous avez su prendre une grande place dans bien des discussions en cette maison. » Forcément, il regarda avec une certaine intensité, cherchant à mesurer le poids des mots sur l’homme qui se trouvait face à lui. « Victoria est une jeune fille rêveuse, aussi, je ne peux que vous encourager à être clair dans vos intentions. » Fallait-il qu’il mentionne les siennes, lui ? Peut-être. « On m’a dit que vous vous étiez brillamment illustré au service de notre Nation par le passé ? » Il était intéressé, réellement. Il voulait savoir à qui il avait à faire et ce que cet homme aurait à lui apporter, en termes d’héritier potentiel. En quoi un militaire pourrait-il devenir un entrepreneur ? Il avait beau désirer le bonheur de son unique enfant, il ne pouvait s’empêcher de chercher également sa propre satisfaction dans ce mariage à venir. « Je crois qu’il est inutile pour moi de souligner comme notre fille est un véritable diamant qui fait bien des convoitises… Tout comme vous imaginez certainement que je ne saurais la laisser épouser n’importe qui… » Il n’y avait nulle menace ou avertissement en ces mots, simplement des faits. Jonathan avait encore mot à dire et il voulait que les choses soient claires pour tous les partis. Si ce lieutenant souhaitait se plaire à jouer avec le cœur de sa fille, il saurait le traiter comme il le méritait. Si les choses devaient être plus sérieuses… « Êtes-vous en ville pour un certain temps ? Je pourrais vous introduire, ainsi que le colonel, dans certains cercles. Politique, finances et armée, voilà trois sphères qui peuvent aisément entrer en collision pour trouver des sujets communs à défendre. Et puis cela nous permettra également de discuter, en gentilshommes. » C’était un service qu’il était prêt à lui rendre. A côté de cela, il ne doutait pas que sa femme finirait par demander au lieutenant de se joindre à la table familiale le temps d’un premier dîner… Si elle ne donnait pas même une soirée pour l’occasion.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyLun 16 Oct - 21:21

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Son souffle s'était coupé pendant que Jamie attendait la réponse de Monsieur Davis. Elle n'avait pas été directe mais cela, le lieutenant n'aurait pas su lui en vouloir ! Quel père laisserait sa fille s'en aller avec un parfait inconnu, sans marquer une once d'hésitation ? Durant ces secondes en trop, le soldat avait vu une bonne partie de ses espoirs filer à l'anglaise et une vie idéalisée auprès de Victoria partir en lambeaux. Bien que ces peurs loin d'être irrationnelles le prenaient d'assaut, Jamie Anderson resta droit devant le regard du père. Monsieur Davis n'avait pas une attitude hautaine vis à vis de lui mais on pouvait sentir de l'inquiétude. Jamie s'imaginait parfaitement qu'un papa créait sur mesure un gendre parfait qui épouserait sa fille, que son idée était si précise qu'il pouvait avoir du mal à se détacher de la réalité plus fade et moins impressionnante lorsqu'elle se matérialisait enfin. Mais les rêves prenaient rarement vie dans la réalité... à l'exception de Victoria Davis qui était apparue dans la vie de Jamie Anderson.
- Bien. Je vous autorise donc cette promenade en compagnie des femmes de cette maison, lieutenant. Le lieutenant muni de son sourire se contenta de remercier en hochant de la tête, contenant ainsi sa profonde joie derrière cette simple démonstration. Miss Davis avait eu plus de mal à cette retenue qui se devinait dans ses pas pressés, l'éclat de son regard et un sourire à lui faire perdre tous ses moyens. Il l'avait regardé s'éloigner en s'imaginant déjà la belle promenade qui les attendait et les conversations, banales à enrichissantes, de la journée. A dire vrai, Victoria garderait le silence durant dès heures qu'il ne s'ennuierait pas même de simplement l'observer bouquiner, par exemple.

Le lieutenant prenait place dans le fauteuil proposé par son hôte. Les enjeux allaient réellement commencer maintenant que les deux hommes étaient seuls et qu'ils pouvaient parler librement. Dans son village, les évènements se seraient déroulés autrement mais ici dans la haute sphère de San Francisco le jeu était autre et Jamie en était conscient. Les mariages nés d'amour n'étaient pas nombreux et il prierait le bon Dieu chaque jour pour que lui et Victoria en soient gratifiés, car son cœur était déjà plein des sentiments naissants, pour la jeune femme.
- Eh bien, lieutenant Anderson, permettez-moi de souligner comme, en bien peu de temps, vous avez su prendre une grande place dans bien des discussions en cette maison. Le soldat voulut se confondre en excuse mais il hésite, ce n'était peut-être pas la marche à suivre. Cette remarque était-elle un piège ou simplement dite sur un ton anodin pour lancer la conversation ? Jamie ne connaissait pas encore Monsieur Davis et il ignorait si le test avait déjà commencé, ou même si test tout court il y avait.
- Monsieur Davis, si des désagréments sont survenus de mon fait, sachez qu'ils n'étaient nullement délibérés et que je m'en excuse. Ce que Jamie retenait de cela, c'était que son nom avait été plusieurs fois prononcé par ces lèvres qui avaient hanté sa nuit.
- Victoria est une jeune fille rêveuse, aussi, je ne peux que vous encourager à être clair dans vos intentions. Ses intentions étaient aussi intactes que la veille, si pas plus déterminés et sûrs. Il le savait depuis hier soir, que Victoria Davis sera sa femme avant la fin de l'année, voire avant l'été qui arrivait à grands pas.
- Oui Monsieur, j'accorde de l'importance à ma carrière militaire. Les histoires que vous avez pu entendre hier à mon sujet sont véridiques, mais je suspecte mon Général d'en avoir embelli une grande partie, sourit le soldat qui buvait le café servi. Il ne s'étala pourtant pas sur le sujet car il savait que son travail pouvait être un frein aux yeux du père de famille. Qui disait soldat, disait absence. Quel père voudrait d'une vie de solitude pour sa fille. Le plus important à retenir, Monsieur Davis, c'est que je suis un homme de parole et d'action. Peu importe mes ambitions, elles passeront toujours après votre fille. Parce qu'elle m'accompagnera là où j'irai. Sa vie ne ressemblera pas à celle d'autres dames de la Société, mais était-ce véritablement un mal ? - Je crois qu’il est inutile pour moi de souligner comme notre fille est un véritable diamant qui fait bien des convoitises… Tout comme vous imaginez certainement que je ne saurais la laisser épouser n’importe qui…
Jamie opina de la tête. Oui, il imaginait très bien. Il apprécia de voir que Monsieur Davis n'usait pas de détournements dans ses dires, c'était plus agréable de discuter comme ça. Le lieutenant répondit à cette franchise de la même façon.
- Mes intentions envers Miss Davis sont sincères et honorables. J'ai toujours su ce que je voulais, j'ai travaillé dur pour atteindre mes objectifs et je les ai chéris une fois obtenu. Jamie ne s'était pas préparé pour l'interrogatoire. Il savait que le père le passerait au peigne fin mais il voulut rester naturel, quitte à devoir se reprendre ou marquer un temps de réflexion dans ses réponses. C'était de toute évidence impossible de convaincre un papa dès le premier jour.

- Êtes-vous en ville pour un certain temps ? Je pourrais vous introduire, ainsi que le colonel, dans certains cercles. Politique, finances et armée, voilà trois sphères qui peuvent aisément entrer en collision pour trouver des sujets communs à défendre. Et puis cela nous permettra également de discuter, en gentilshommes.
Le lieutenant sourit à la proposition, enchanté par celle-ci. Monsieur Davis lui accordait sa faveur et c'était un bon début ! Les finances ne l'intéressaient pas mais il comprenait que l'entrepreneur qu'était cet homme en face de lui y tenait.
- Je resterai en ville tant que Mon Général le souhaite, Monsieur. J'ai cru comprendre que nous sommes là au moins pour quelques semaines. D'autres possibilités entraient en jeu mais Jamie ne souhaitait pas s'attirer une mauvaise étoile qui l'obligerait à quitter San Francisco trop tôt. Je serai honoré de pouvoir vous suivre afin de me familiariser avec votre entourage, Monsieur.
Leur conversation était bénéfique et il était ravi de ce moment privilégié avec le père de famille, bien que son regard coulant vers la porte par laquelle étaient sorties les deux femmes, trahissait sa hâte de revoir Victoria. J'ai également informé mes supérieurs de mes entreprises personnelles envers votre famille et... votre fille, aussi considérez moi à votre disposition tant que je serai présent en ville.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMar 17 Oct - 12:54




Jonathan Davis n’était pas un mauvais bougre. Le cinquantenaire aux mèches brunes, grisonnantes à certains endroits, ne quittait pas de ses yeux clairs le jeune lieutenant qui se trouvait face à lui. Un instant, il fut tenté de comprendre comment sa fille put être si aisément charmée par cet homme qui n’était ni vilain, ni quelconque. L’uniforme venait embellir sa stature naturelle qui, si elle était doucement intimidée entre ces murs, demeurait naturellement éclatante. Le chef d’entreprise était tout autant capable de percevoir que ce jeune homme n’avait alors rien eu par son lignage et que ses éloges étaient le fruit d’un travail durement accompli. Cela ne faisait que lui rappeler sa propre histoire, lui qui avait su grossir l’entreprise de son propre père pour mieux asseoir un début d’empire. Alors pourquoi son trône était-il si peu stable, récemment ?

Le plus important à retenir, monsieur Davis, c’est que je suis une homme de parole et d’action. Peu importe mes ambitions, elles passeront toujours après votre fille. « Voilà donc que vous êtes déjà meilleur à son égard que je ne l’ai jamais été… » Il eut un demi sourire. Il n’avait pas été le meilleur des pères. Il l’aurait probablement été si un fils avait su naître sous son toit. Oh, il l’avait remarquée, cette douce princesse aux grands yeux bleus qui le regardaient avec cette volonté inlassable de le rendre toujours plus fier. L’ingénue avait même essayé de lui faire entendre qu’elle n’était pas moins sotte qu’un homme et que l’avenir de son entreprise trouverait peut-être son chemin avec elle à sa tête, arguant que la Reine Victoria était plus que qualifiée pour gouverner un pays. Evidemment, l’homme avait ri face à cette pensée, face à ces arguments féministes qui auraient obtenu le même résultat dans des salons de gentlemen. Il regrettait ne pas être capable de lui accorder ce droit et pourtant, il se félicitait d’avoir su, avec son épouse, élever une jeune demoiselle aux vertus si nombreuses et aux talents toujours plus grands. Un époux qui ferait d’elle sa priorité, voilà bien ce que cette petite méritait et entendre l’homme faire valoir des ambitions moindres face à l’importance accordée à sa précieuse fille était une chose qui méritait son attention. Pour autant, il n’était pas prêt à baisser sa garde en une unique discussion.

Mes intentions envers miss Davis sont sincères et honorables. « J’entends, monsieur, vos bonnes paroles et j’en suis flatté. Seulement, permettez-nous, sa mère et moi, de conserver une certaine retenue face à ces dernières. Nul ne souhaite voir quelques regrets se profiler à cause d’un empressement certain… Même si je connais suffisamment Charlotte pour entrevoir que cette idée de promenade si hâtivement organisée n’est peut-être pas que la vôtre… Voyez comme les femmes peuvent encore nous surprendre, après plus de vingt-cinq ans de mariage. » C’était, encore une fois, son rôle de tempérer les envies et les mots de ce jeune homme qui avait été transpercé par un sort que sa fille avait su lui jeter. Cependant, il ne saurait tolérer le voir la délaisser au fil du temps, c’est pourquoi cette cour qu’il avait décidé de lui faire avait une durée de vie minimale qu’il venait intérieurement de créer. Il ne saurait accorder la main de Victoria sans être assuré de comprendre que son futur serait radieux… Et espérait que son propre avenir saurait trouver en son gendre un peu d’espoir.

J’ai cru comprendre que nous sommes là au moins pour quelques semaines. Quelques semaines seraient bien peu pour le convaincre amplement, d’autant plus que cela ne faisait que signifier que l’homme finirait bien par partir, à nouveau. Une ombre à un tableau bien trop parfait jusqu’alors et si celle-ci ne le gâchait pas, elle s’étendait malgré tout sur une grande partie de celui-ci. Pour autant, Jonathan put constater que l’officier ne refusait nullement de faire sa connaissance en acceptant d’être introduit dans d’autres cercles, moins militaires. Peut-être saurait-il le convaincre d’abandonner l’armée pour se tourner vers les affaires ? Mais alors, qu’en serait-il de son honneur ? J’ai également informé mes supérieurs de mes entreprises personnelles envers votre famille et… Votre fille, aussi considérez moi à votre disposition tant que je serai présent en ville. L’homme écarquilla doucement les yeux. Il n’avait rencontré Victoria que la veille au soir et déjà, il avait fait part à la terre entière de son désir de la courtiser. Il n’osait imaginer le genre de conversation que de tels hommes aient pu avoir vis-à-vis de la princesse de cette maison, mais il ne pouvait que se montrer stupéfait de constater que le temps prenait une toute autre dimension en matière de cour quand il s’agissait de ce jeune homme. « Je vois… Votre Général avait raison sur une chose, vous êtes bel et bien un homme d’action, lieutenant. » C’était indéniable et c’était un fait plus qu’un véritable compliment. De cela, encore, Jonathan Davis ne savait que trop peu quoi en penser.

Ce fut sur ces mots que les deux femmes de la maison parurent à nouveau, entraînant nécessairement les hommes à se mettre à nouveau sur leurs pieds. « Nous sommes prêtes. » Victoria se tenait là, à ses côtés, souriant doucement aux deux hommes qui se tenaient face à elle. Elle portait désormais un manteau léger d’un bleu clair qui couvrait une robe blanche. Ses mains avaient été gantées de dentelle qui pouvait, à certains endroits, laisser sa peau trouver davantage de contact avec ce qu’elle pouvait étreindre. Ses cheveux avaient été coiffés de façon plus simple que la veille, regroupés sur l’un des côtés de son visage et auréolés d’un chapeau harmonisant l’ensemble sur lequel trônait quelques pivoines roses. Elle n’avait plus qu’une hâte : Sortir de ce salon et courir les allées de ce parc au bras de l’homme auquel elle s’accordait si bien.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMar 17 Oct - 20:16

...

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Cela lui tenait à cœur d'apprendre à connaître Jonathan Davis. Pas uniquement parce qu'il était le père de ce diamant qu'il courtisait. Au-delà, Jamie connaissait l'importance d'avoir des amis dans tous les milieux et de se faire des contacts. Sa nature profonde lui rendait la chose aisée, c'était un plaisir de pouvoir étoffer ses relations. Un conseil que son Général lui avait expliqué et même mis en œuvre, car grâce à lui, Jamie pouvait faire appel à de nombreuses personnalités.
- Voilà donc que vous êtes déjà meilleur à son égard que je ne l’ai jamais été… Sans les barrières qui l'empêchaient d'être encore familier avec Monsieur Davis, le lieutenant lui aurait fait part de son avis inverse concernant la question. Jonathan travaillait dur pour sa famille et c'était tout autant une forme d'attention et d'affection. Tout le monde ne pouvait pas se permettre de profiter de ses proches sans lever le petit doigt pour gagner l'argent qui les mettrait à l'abri. Cette remarque rappela à Jamie sa conversation de la veille, de Victoria qui affirmait que la vie serait plus simple si elle était née garçon. Peut-être qu'elle serait plus simple pour Jonathan, mais pas pour Jamie, qui n'aurait alors jamais pu poser son regard sur elle.
- J’entends, monsieur, vos bonnes paroles et j’en suis flatté. Seulement, permettez-nous, sa mère et moi, de conserver une certaine retenue face à ces dernières. Il hocha la tête, compréhensif face à ses paroles. Bien sûr il ne s'était pas attendu à être acceuilli les bras ouverts sans aucune retenue de la part des parents inquiets de l'avenir de leur fille. Et pourtant, il n'y avait encore rien entre eux que Jamie savait déjà que Victoria serait aimée et chérie. Ca oui, Dieu lui-même s'en était mêlé en touchant son cœur pas plus tard qu'hier, lorsque ses yeux avaient croisé ceux de Victoria Davis. Lui qui n'était pas venu chercher femme s'était vu tombé sur la tête, ce coup de foudre instantané.
- Nul ne souhaite voir quelques regrets se profiler à cause d’un empressement certain… Même si je connais suffisamment Charlotte pour entrevoir que cette idée de promenade si hâtivement organisée n’est peut-être pas que la vôtre… Voyez comme les femmes peuvent encore nous surprendre, après plus de vingt-cinq ans de mariage. Le soldat se permit un sourire certain.

- Comme vous le dites, Monsieur ! Ma propre mère a été une source de paix et d'inspiration au sein de ma famille. Si un homme a un rôle certain sous son toit, je n'ai jamais négligé l'importance d'une femme et de ce qu'elle apporte au sein d'un foyer. Mais il s'était déjà étalé et empressé, parlant de famille et de foyer. Dans son esprit tout semblait si clair, si limpide. Lui, savait déjà... Mal à l'aise, il se confondit en excuse. - Pardonnez-moi, l'anticipation et les plans à long terme sont une déformation professionnelle, dit-il pour tenter de se rattraper. Mais si Monsieur Davis était allé si loin de ses propres mains, c'était qu'il n'était pas dupe, aussi Jamie ne s'enfonça pas davantage et couvrit son silence en buvant dans sa tasse de café. Le lieutenant pouvait comprendre que la rapidité de son entreprise était surprenante et soulevait des questions. En tant que soldat, Jamie avait l'habitude de suivre les ordres. Après autant d'années à l'armée, il avait appris à se connaître et à dissocier ses bonnes idées des mauvaises, les plans prometteurs des chaotiques, les véritables émotions des passions passagères. C'était pour cela qu'il était aussi sûr de lui dans sa démarche.

- Nous sommes prêtes.

Jamie n'eut pas le temps de répondre à la dernière constatation du maître de maison. Les deux femmes Davis venaient de faire leur entrée et il s'était levé, presque subitement, son regard cherchant déjà les traits si doux du diamant de la saison. Il se sentit déglutir en découvrant à quel point elle s'était apprêtée pour lui, comme il l'avait fait pour elle. Sa beauté le saisit encore plus et ce fier soldat que le champs de bataille n'avait pas réduit au silence, se sentit défaillir et muet face à la femme qui avait conquis tout son être.
- Miss Davis vous êtes... ravissante... Son sourire s'éternisa sur son visage. Il ressemblait à un bienheureux sur un tableau que rien ne pouvait ternir. En se tournant vers Monsieur Davis, il lui assura de ramener ses deux femmes en temps et en heure et le salua respectueusement. Puis il avança vers Charlotte et Victoria, qu'il ne pouvait s'empêcher de contempler du coin de l'œil car tout à coup intimidé. Mesdames, après vous. Une diligence nous attend pour nous déposer à l'entrée du parc. Le majordome de la famille Davis emboita le pas jusqu'à la sortie. L'air frais de la matinée s'achevant laisserait bientôt place à de plus chauds rayons qui promettaient d'égayer cette journée. Au moment de monter dans la voiture, Jamie tendit la main à Madame Davis, pour qu'elle puisse s'y appuyer et s'installer sans mal. Il fit de même avec Victoria, appréciant pouvoir enfin passer une partie de la journée en sa compagnie. Leur chaperon s'était déjà montré fiable et discret, tout était de leur côté pour qu'ils puissent faire plus ample connaissance sans se sentir trop épier.
A son tour, le lieutenant monta à bord, prenant place sur le siège en face des deux femmes. Les sabots des chevaux entamèrent leur claquement rythmé...

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMer 18 Oct - 11:18




Miss Davis, vous êtes… Ravissante. Un fard rose vint teinter ses joues délicates et pâles alors qu’elle tâchait de dissimuler un sourire conquis en baissant gracieusement son regard, le temps d’une poignée de secondes. Quand elle releva ses prunelles azurées vers lui, elle put constater que son sourire était toujours là, posé sur ses lèvres et comme mystérieusement enchanté de la voir à nouveau. « Merci, lieutenant. Je ne souhaitais guère être moins que cela si je me dois d’être à votre bras. » Recevoir un compliment est un Art et si la modestie était bien souvent mal vue, Victoria avait été à bonne école en appliquant le meilleur conseil que sa mère avait su lui offrir : accepter un compliment en renvoyant un autre compliment moins évident. D’ailleurs, face aux mots de sa fille, Charlotte avait souri avec une fierté sans égale, le regard brillant posé sur cette jeune fille. Elle était prête, à n’en plus douter, à affronter le Monde et la vie tout entiers.

Jamie Anderson s’était retourné vers son père, lui assurant à nouveau faire preuve de discernement en ramenant les deux femmes dans un délai raisonnable, chose que Jonathan acquiesça d’un hochement de tête. Il avait fort à faire, lui qui était à la tête de son entreprise. Cette matinée de calme était, finalement, un bon prétexte pour se rendre dans ses locaux pour mieux comprendre le manque soudain de croissance dans ses finances. Si ce n’était rien de bien inquiétant pour le moment, il ne pouvait s’empêcher de penser que l’avenir pouvait se montrer plus cruel avec lui et sa famille. Ce n’était qu’une passade, forcément et, pour l’heure, inquiéter son épouse avec cela n’était pas une possibilité.

Mesdames, après vous. Une diligence nous attend pour nous déposer à l’entrée du parc. Elle avait souri avec tendresse, suivant le petit groupe vers l’entrée de la demeure, son cœur s’emballant soudainement à l’idée même de passer la matinée à converser avec lui, librement, tout en marchant dans un lieu aussi enchanteur que pouvait l’être un parc à la mi-printemps. Quittant les murs de la demeure des Davis, Victoria prit une grande inspiration, laissant ses poumons s’ouvrir face à la fraîcheur de cette matinée. Il n’y aurait que peu de monde, dans le parc. Quelques promeneurs matinaux, quelques coursiers désireux de raccourcir leur parcours… Mais la tranquillité serait là, plus qu’elle ne l’avait été au milieu d’une salle de bal, la veille, quand bien même ils avaient su s’extraire à la cacophonie pour mieux échanger quelques mots plus intimes.

La diligence était là et on leur en ouvrit la porte, le gentleman qu’était Jamie aidant Charlotte à se glisser dans l’habitacle avant de tendre une nouvelle main vers elle. Avec douceur, Victoria glissa ses doigts finement gantés entre ceux du lieutenant, appréciant ressentir cette légère étreinte qu’il exerçait sur elle. De sa main libre, elle s’était saisie de son jupon pour mieux le soulever, s’épargnant ainsi la possibilité de se prendre les pieds dans le tissu et de chuter, se hissant prudemment dans le véhicule, elle prit place aux côtés de sa mère qui, machinalement, avait laissé sa main se glisser dans la sienne, comme pour lui réaffirmer sa présence à ses côtés. Lui adressant un rapide regard, elle la gratifia d’un sourire alors que le lieutenant s’installait face à elle. La porte se referma et voilà que tous trois furent plongés dans une proximité étrange et nouvelle.

Victoria ne parvenait nullement à s’arrêter de sourire, ses yeux clairs venant croiser le regard de Jamie à bien des occasions alors qu’elle ignorait qu’elle serait la meilleure manière pour elle d’engager la conversation. Devaient-ils la reprendre là où, la veille, elle s’était arrêtée ? Ou bien préférer aborder bien d’autres sujets qui ne seraient pas aussi privés ? « Eh bien… Voilà que le silence devient plus qu’éloquent. » Victoria haussa les sourcils, levant le regard vers sa mère qui semblait trouver son amusement dans cet échange dans lequel nul mot ne parvenait à trouver écho. « Avez-vous su trouver amusement durant la fin de votre soirée, hier, lieutenant ? » Faute de mieux, voilà que Charlotte tentait de prendre les devants, inspirant volontiers la jeune demoiselle dans la poursuite de ses idées. « J’espère que votre supérieur ne vous aura aucunement reproché le temps passé sur cette terrasse en ma compagnie, lui qui semblait si enthousiaste à l’idée de raconter vos exploits. » Jamie Anderson était, finalement, l’objet de bien des conversations dès lors que les Sauvages étaient nommés dans une conversation. Cette histoire avait forcément permis à la jeune demoiselle de visualiser bien des images de l’homme, héroïque, défaisant en combat singulier cette montagne barbare et armée jusqu’aux dents. N’avait-il pas craint pour sa vie ? « J’ai bien peur que San Francisco ne vous permette que très peu de vous illustrer de la sorte… Même si votre nom doit déjà circuler dans de nombreux salons… Je n’ai nul doute de vous voir à d’autres événements mondains dans les prochaines semaines. » « Car évidemment, Victoria sera bien présente à ceux-ci. » Défendre son bout de gras était la spécialité de Charlotte et cette dernière voulait bien montrer que partout où il irait, la belle serait quelque part dans le décor. Il n’aurait plus qu’à la trouver.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMer 25 Oct - 21:51

...

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La porte de la diligence se referma sur Jamie qui s'installait à son tour. Comme mademoiselle Davis, son sourire était toujours là, ne quittant pas ses lèvres. Entre le bal et la maison des Davis, l'ambiance n'était pas comparable à ce qui régnait dans l'habitacle étroit de la voiture. Mais le lieutenant ne pouvait pas montrer de faille, pas quand Charlotte posait un regard très observateur sur lui. Est-ce qu'elle entendrait les battements fous de son coeur ? Est-ce qu'elle devinerait les pensées purement romantiques qu'il vouait pour sa fille unique ? Est-ce qu'elle verrait cette petite ride d'anxiété se former sur son front... La diligence mise en marche, Madame Davis en profita pour ouvrir les cordialités.

- Avez-vous su trouver amusement durant la fin de votre soirée, hier, lieutenant ? Jamie ne savait pas si la question était un piège finement tourné en une simple et innocente interrogation, mais au vu des conseils que Victoria avait pu donner concernant sa chère maman, le soldat se dit qu'il devait s'attendre à tout !
- La fin de soirée a été divertissante, Madame. Il tourna ses yeux vers Victoria, ses joues et son être se réchauffant face à ce regard qui lui faisait perdre tous ses moyens. Le visage qui encadrait ce bleu océan aurait tôt fait de le figer sur place, comme l'impitoyable coup du sort dont il était victime. Celui de l'amour et sa flèche pointue transperçant le coeur de n'importe quel homme, même de celui qui se vanterait d'avoir à la place une pierre dure et froide.
- Cependant, il me faut avouer qu'elle a été bien fade en comparaison de ses débuts. Dès lors que la famille Davis avait quitté le lieu de réception, Jamie s'était contenté de se tenir droit dans l'ombre de son Général. Il avait poliment souri, soutenu des conversations pour faire la fierté de son supérieur, dansé avec quelques dames pour leur distraction. Autant d'heures écoulées où si en apparence il paraissait présent, son esprit était dans les nuages.

- J’espère que votre supérieur ne vous aura aucunement reproché le temps passé sur cette terrasse en ma compagnie, lui qui semblait si enthousiaste à l’idée de raconter vos exploits. Le lieutenant avait souri à cela, touché et peu surpris que miss Davis prenne en compte les facteurs qui auraient pu incommoder son entourage. Elle pensait aux autres comme lui-même le faisait, c'était naturel. Il le sentait, dans son cœur, elle ne jouait aucun rôle. Victoria était l'incarnation même de tout ce que lui pouvait attendre d'une femme. Cette course à la montre imposée par la haute société était stressante, car Jamie se doutait mais surtout, savait ne pas être le seul sous le charme de Victoria Davis. C'était la première fois que son statut de militaire était, si on pouvait le dire ainsi, un obstacle dans sa vie. Jamais sa carrière n'avait été un frein à quoique ce soit, au contraire Jamie s'était vu propulsé grâce à elle, grâce aux opportunités où il avait pu briller. Mais aujourd'hui dans cette bataille pour le cœur du Diamant, ses galons pesaient lourds... Très lourds. Les tensions politiques entre les partis se sentaient et à tout moment, elles pouvaient exploser dans le pays, divisant les citoyens. C'était actuellement la crainte la plus grande, parce qu'elle l'obligerait à partir.

- Mon Général fait parti de ces supérieurs qui prennent soin de leurs hommes, Mademoiselle. Il a été satisfait de me voir en si bonne compagnie. Jamie ne pouvait pas dire à Victoria ce qui avait été évoqué entre homme, avec Monsieur Davis. Pour cette journée, le lieutenant avait dû demander une permission et pour cela, il avait dû s'expliquer sur ses intentions auprès du Général Montgomery.
- J’ai bien peur que San Francisco ne vous permette que très peu de vous illustrer de la sorte… Lorsqu'ils seraient plus proches, mais surtout seuls, il lui tenait à coeur d'expliquer que tous les exploits dont on le glorifiait sans cesse, Jamie ne les avait pas cherché. Il n'avait pas, comme certains qu'il connaissait au sein de l'armée, expressément accompli une chose pour la gloriole. - Même si votre nom doit déjà circuler dans de nombreux salons… Je n’ai nul doute de vous voir à d’autres événements mondains dans les prochaines semaines. Les évènements mondains n'étaient pas son fort. - Car évidemment, Victoria sera bien présente à ceux-ci. Mais pour la revoir, il pouvait surpasser tout cela. Jamie n'allait pas embarrasser les deux femmes en avouant, même si c'était évident, que la majorité de sa présence à San Francisco était désormais entièrement dédiée à courtiser Victoria Davis... Car il en était tombé amoureux, hier soir.
- Hier soir, j'ai pris goût à prendre mes marques dans la société. Je suis un homme de terrain et d'action, Madame Davis, bien sûr je serai présent sur tous les fronts. Le lieutenant sourit, très amusé par ses références maladroites. Bien qu'il voulait passer le plus de temps possible avec Victoria, il ne pouvait égoïstement s'accaparer la bonne compagnie de mademoiselle Davis. Il serait aussi fort regrettable qu'à le voir partout autour d'elle, la demoiselle s'imagine être épiée par un fou sans aucune tenue ni retenue, ce qui serait un bien piètre avis le concernant.

Le martèlement des sabots ralentissait. Le lieutenant observa un court instant par la fenêtre, voyant se dessiner au bout de la rue l'entrée d'un parc verdoyant. Quelques passages discrets s'annonçaient mais il n'était en rien bondé comme il le craignait, cela était certainement réservé à l'après-midi. Jamie Anderson sortit le premier de la voiture, accusant le vent frais qui s'engouffra dans son cou. Il tendait la main vers Madame Davis et sa fille.
- Mesdames, nous sommes arrivés.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyJeu 26 Oct - 23:32




La fin de soirée a été divertissante, Madame. Curieuse, Victoria lui adressa un regard empli de ces questions qu’elle ne pouvait poser à voix haute. De quelle manière eût-elle été divertissante ? Une autre demoiselle avait-elle su le convaincre de rejoindre la piste de danse pour plus d’une fois ? Victoria était assez réfléchie pour comprendre que, quand bien même cela puisse être le cas, c’était à sa porte que le lieutenant avait frappée, en cette matinée, les bras chargées de pivoines. A nouveau, leurs regards se croisèrent et la jeune demoiselle laissa le sourire qui planait sur ses lèvres s’étirer plus encore, conquise en tous points par ces regards volés dont il lui semblait qu’elle ne puisse jamais se lasser. Cependant, il me faut avouer qu’elle a été bien fade en comparaison de ses débuts. Victoria se mordit machinalement la lèvre inférieure, prenant conscience de cette attraction puissante qui se trouvait là, entre eux. Sa mère n’aurait pas été présente, Dieu seul sait ce qui aurait pu se passer, dans un tel lieu clos où la proximité était de mise. Pour la première fois depuis qu’elle avait accepté qu’on la courtise, Victoria découvrait ce qu’était le désir et l’envie. Elle se confrontait aux premiers émois de son être, souhaitant avec ardeur la proximité avec cet homme. « Les soirées trouvent toujours leur apogée dans leurs débuts. » Tout comme l’étincelle qui avait embrasé le cœur de Victoria, dès lors qu’il s’était avancé vers eux, se risquant à être plus grossier que de coutume par ses manières encore timides.

Abordant ce général qu’elle n’avait fait qu’apercevoir pour sa part, elle s’inquiéta d’avoir pu causer quelques ennuis au lieutenant à ses côtés qui ne tarda pas à la rassurer quant au tempérament de l’homme qui avait un pouvoir décisionnaire sur lui. S’il prenait si bien soin de Jamie Anderson, peut-être alors consentirait-il à ne pas le mener dans des contrées trop dangereuses, où elle pourrait le suivre en toute prudence. Il a été satisfait de me voir en si bonne compagnie. « Il me plairait pouvoir le rencontrer, pour qu’il puisse réaliser que cette idée qu’il a de moi soit conforme à ses attentes. Et puis, j’entends dans vos mots l’estime que vous lui portez, ce qui en fait nécessairement une personne d’intérêt. » Car s’il jugeait sa compagnie bonne sans jamais lui avoir adressé un mot, peut-être saurait-elle le convaincre du bien fondé de tout ceci et du fait que son cœur ne s’était pas fourvoyé. Peut-être pourrait-il encourager ces deux âmes à se lier et même parler au père de la demoiselle…

Venant appuyer sur la tranquillité de la ville, elle souligna comme la principale activité des gens les mieux placés ici était ces soirées mondaines, sa mère appuyant sur sa propre présence dans bien des événements. Il sembla un instant doucement gêné mais ne tarda pas à préciser comme il aspirait à poursuivre cette expérience dans bien des bals. Je suis un homme de terrain et d’action. Elle avait souri, baissant légèrement le menton, se rappelant l’avoir qualifié de tel, elle-même, la veille. Si ses batailles se résumaient désormais à lutter contre une armée de mères désireuses de marier leur fille telle que pouvait l’être Charlotte Davis, Victoria eut quelques réserves quant à sa victoire… Peut-être aurait-il alors besoin de son infaillible soutien. « Oh, je ne m’inquiète en aucun cas, lieutenant Anderson. En aucun cas… » Charlotte était une femme de ce monde et pouvait lire dans ces regards échangés la réciprocité de sentiments si forts qu’elle douta un instant être capable d’assurer son rôle de chaperon.

La cadence de la diligence ralentit pour mieux se stopper. La porte s’ouvrit alors sur la rue, ou plutôt sur l’entrée du grand parc arboré de San Francisco. Saisissant la main qu’il lui tendait, elle vint, à nouveau, étreindre ses doigts à l’aide des siens pour mieux s’extirper de cette véritable boîte sur roues. A nouveau, elle lui adressa un regard profond, par-dessous les cils, le remerciant de ce geste. Elle le lâcha, l’envie irrépressible de lui tenir à nouveau la main se faisant sentir. Charlotte suivit le mouvement, également aidé par le lieutenant, le remerciant tout en le gratifiant d’un sourire. Puis, regardant les deux jeunes gens, elle releva son menton délicat pour mieux exprimer ses souhaits. « Bien. Vous pouvez marcher sur les sentiers, je me tiendrai à une quinzaine de mètres derrière vous. Il me semble inutile de vous rappeler ce qui est autorisé ou non… Victoria ? » Cette dernière hocha la tête sagement. Elle ne désirait pas décevoir ses parents en les couvrant d’un scandale indésirable et indésiré. Relevant son regard vers Jamie, son visage à demi dissimulé par son couvre-chef, elle sourit de plus belle quand elle se saisit de ce bras qu’il lui tendit. Et voilà que, sagement, il les guida à travers le parc. Comme évoqué, Charlotte attendit plusieurs secondes, laissant l’intimité de la conversation se créer bien qu’elle ne pouvait s’empêcher de tendre l’oreille pour mieux tenter de capter ce qu’ils se diraient.

Laissant un instant le silence prendre place, Victoria finit par le briser, tournant son visage vers lui, lui offrant volontiers ses prunelles topaze. « Je dois vous confesser ma surprise… » Ses doigts gantés s’étaient doucement resserrés sur l’étoffe bleue de l’uniforme de l’officier alors qu’elle retenait un sourire amusé sur ses lippes roses. « Certes, vous m’avez assurée de retrouvailles quand nous nous sommes quittés, hier mais… Je ne m’attendais pas à ce qu’elles se fassent de façon si hâtive. Vous avez dû mesurer ma surprise dans notre salon, j’imagine… » Quelle tête avait-elle seulement fait, face à ce visage inattendu ? « Enfin, c’est ridicule, finalement… J’avais simplement omis que vous étiez un homme… D’action. » L’amusement se lisait bien sur ses traits. En aucun cas, elle ne se faisait moqueuse, bien au contraire, désireuse de réinstaurer la complicité qu’ils avaient su se découvrir, a veille.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyJeu 9 Nov - 19:45

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L'entrée du parc était juste là, à quelques pas. Tous les trois se tenaient hors de la diligence, Jamie ayant humblement profité de ce bref moment de proximité lorsque mademoiselle Davis lui prit la main. Un contact si banal, si chaste, qui pourtant l'avait électrisé et redonné un aplomb certain. Jamie se tenait droit, très heureux de cette journée en perspective mais encore trop réservé pour afficher le contentement et la joie qui faisaient battre son coeur. En harmonie avec celui de Victoria, l'espérait-il.

Dans l'armée, quelque soit le grade occupé par un soldat, il se comportait toujours digne de celui-ci. Cela ne faisait pas exception pour Jamie qui même s'il était en permission, se comportait toujours comme son rang de lieutenant l'exigeait. Il n'y avait nul supérieur pour épier ses faits et gestes, pourtant c'était une certitude que tout ce qu'il dirait et ferait ne sera sujet à aucune rumeur. L'avertissement sommaire de Madame Davis était un simple rappel des convenances, quand bien même elle n'aurait rien dit, Jamie n'allait jamais risquer de mettre en péril la réputation de leur fille et leur famille. Il suffisait d'observer les yeux clairs de Miss Davis pour s'assurer d'une parfaite et irréprochable attitude. Ainsi, avec la bénédiction de leur chaperon, Jamie et Victoria s'élançaient gracieusement dans le parc. La sensation qu'il éprouvait alors à simplement faire ses pas avec elle, au milieu du monde extérieur, était exaltante. D'autres femmes s'étaient tenues à son bras de la sorte, mais aucune ne lui donné la sensation d'invincibilité. Il se sentait fort, il se sentait un véritable homme, à ses côtés. Quand elle posait sur lui ses magnifiques yeux bleus, les émotions de Jamie étaient décuplées. Il se sentait vivant.

- Je dois vous confesser ma surprise… Il se tourna vers elle lorsque le timbre de sa voix brisa le silence. Lui n'avait pas osé ouvrir la conversation, non pas parce qu'il ignorait quel sujet de conversation entretenir, mais parce qu'il se battait contre la propre frénésie de son palpitant qui lui coupait le souffle. Certes, vous m’avez assurée de retrouvailles quand nous nous sommes quittés, hier mais… Je ne m’attendais pas à ce qu’elles se fassent de façon si hâtive. Vous avez dû mesurer ma surprise dans notre salon, j’imagine… Jamie se permit de sourire également. Il avait entrevue la surprise sur le visage de Victoria, mais surtout, il avait vu que c'en était une bonne, de surprise. Mais parce qu'elle souligna que sa venue avait été rapide, le lieutenant rougit légèrement, gêné que sa hâte fut si facilement démasquée. Enfin, c’est ridicule, finalement… J’avais simplement omis que vous étiez un homme… D’action. Jamie hocha de la tête, admettant qu'elle avait vu juste. S'il devait s'expliquer plus en détail, il dirait que ça allait au-delà de l'action. C'était tout son être qui l'avait travaillé, toute la nuit durant, à ne pas perdre une seule seconde. Car personne ne pouvait dire avec certitude de quoi demain serait fait.

- Ma hâte trouve tout son sens dans mon cœur, Miss Davis. Le lieutenant avait parlé tout naturellement, saisissant l'occasion d'être seul à seul avec le diamant de la saison, pour s'ouvrir avec toute l'honnêteté et la petitesse dont il pouvait faire preuve. A votre départ hier soir, je n'ai pas pu vous ôter de mon esprit, encore moins après être rentré à l'hôtel. Jamie avait lentement ravalé sa salive, l'air lui manquant. Il trouvait son courage dans cet avenir heureux qu'il voyait très clairement se dessiner pour eux deux. J'ai aussi gauchement pensé que je ne devais pas tarder à m'annoncer, si je ne souhaitais pas être trop rapidement oublié. Son sourire se dessina plus largement. C'était une crainte qui lui avait traversé l'esprit mais n'avait pas été la seule raison de sa précipitation. A cet instant ils contournaient de splendides haies fleuries qui débouchaient sur un espace ouvert. Et puis, il y a mon travail, rajouta le lieutenant en se remémorant sa conversation avec Monsieur Davis. Plus qu'avant, je crains davantage un appel que je serai obligé d'honorer... Car il y a vous, maintenant.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMar 14 Nov - 0:38




Elle jubilait, elle qui avait su être charmée tant par cet uniforme que par le visage de celui qui le portait. Là, dans ce parc, une forme d’intimité leur était permise, autorisée, permettant à Victoria de s’imaginer plus encore un futur brillant à ses côtés. Charmeuse autant que mutine, elle lui avait formulé cette surprise qu’elle avait pu ressentir de le voir ainsi arrivé, chargé de plus de fleurs qu’elle n’en avait jamais vues dans sa vie. Ses doigts refermés sur son bras, elle avançait le long de l’allée principale, menée par celui qui avait simplement posé son regard sur elle, scellant presque dès lors leur futur commun.

Il avait hoché la tête, un sourire étendu sur ses lèvres, alors qu’elle exprimait cette impatience notable dont il avait fait part. Ma hâte trouve tout son sens dans mon cœur, miss Davis. Le sien, à ces mots, ne tarda pas à battre avec plus d’allégresse encore, le regard d’azur se faisant brillant alors qu’elle lui souriait, penchant doucement la tête sur le côté pour mieux le laisser l’admirer tandis qu’il lui offrait ces compliments et ces douces paroles qu’elle n’aurait pu que rêver de manière insensée. A votre départ, hier soir, je n’ai pas pu vous ôter de mon esprit, encore moins après être rentré à l’hôtel. Elle avait rougi doucement, s’interrogeant sur les pensées que l’homme avait bien pu avoir à son égard, dans l’intimité de sa chambre. Etaient-elles pures et chastes… Ou bien passionnées et marquées par le désir qui électrisait chacun de leur contact, quand bien même les étoffes de vêtements demeuraient encore à leur place ? Elle préféra le laisser poursuivre plutôt que de l’interrompre, ayant pourtant des choses à dire, à ce sujet.

J’ai aussi gauchement pensé que je ne devais pas tarder à m’annoncer, si je ne souhaitais pas être trop rapidement oublié. Et il avait souri, forçant Victoria à agir de même, étonnée qu’il puisse penser qu’elle ne fasse de lui sa priorité, désormais. Pire encore : Comment pouvait-il seulement se figurer qu’elle puisse si facilement l’oublier ? A présent, il lui semblait que jamais elle ne puisse se défaire de ce sourire et de ce regard si rapidement conquis qui se posait sur elle. Elle était un miroir parfait de ce qu’il lui montrait, désireuse, elle aussi, de lui faire part de tout cela. La jeune demoiselle ne regardait plus réellement ce parc qu’elle connaissait par cœur, son attention toute entière étant tournée vers l’homme qui se tenait fièrement à ses côtés.

Et puis, il y a mon travail. A ces mots, une ombre inquiète passa dans le regard de Victoria. Allait-on, déjà, lui arracher ce bonheur promis par cette alchimie naturelle qui existait entre eux ? Plus qu’avant, je crains davantage un appel que je serai obligé d’honorer… Car il y a vous, maintenant. Elle baissa momentanément le regard, cette seule ombre à ce tableau idyllique qu’ils avaient tous deux peint de concert prenant soudainement une place plus inquiétante, conditionnant plus qu’elle ne pouvait vraiment l’accepter son avenir. Alors, elle se devait de croire… « Si le Seigneur est clément, il saura nous offrir sa bénédiction avant que cela n’arrive… » Car le mariage était un sacrement qu’ils ne pourraient que recevoir en l’Eglise et que le Tout-Puissant était omniscient, capable de tout savoir. Les sentiments partagés n’avaient nul secret pour lui aussi, elle ne doutait pas qu’Il saurait leur montrer la voie et qu’Il bénirait leur union éventuelle.

« Mère détesterait que je vous le dise, mais… » Elle jeta un regard vif au dessus de son épaule pour s’assurer de la distance raisonnable entre la matriarche et le jeune couple avant de poursuivre : « … Vous avez occupé bon nombre de mes pensées également, après notre rencontre… Ma femme de chambre serait probablement capable de vous reconnaître sans jamais vous avoir vu… » Elle n’avait pas été avare d’éloges, son palpitant guidant chacune de ses phrases qui décrivait le lieutenant. Sa manière de se comporter, son charme… Tout avait été évoqué en la compagnie de Moïra qui n’avait jamais encore vu sa jeune maîtresse empreinte d’un tel enthousiasme. « Jamais je ne pourrais vous oublier, lieutenant Anderson. Ni demain, ni dans dix années… J’ignore ce que c’est mais… Hier quand nos regards se sont croisés, j’ai bien cru me consumer de l’intérieur… » Cela non plus, Charlotte n’apprécierait probablement pas l’entendre être dit. Non pas que la mère de Victoria puisse trouver ces propos révoltants et témoignant d’un désir certain mais l’épouse de Jonathan n’avait que trop bien appris à sa fille qu’il fallait, parfois, laisser aux hommes l’occasion de se battre pour mériter ces sentiments trop vite confessés. Seulement, voilà : Pourquoi les taire quand l’évidence même se façonnait entre eux ? Elle ne voulait pas jouer avec l’intérêt de Jamie Anderson, pas plus qu’elle ne souhaitait se montrer indifférente à ses propos. Elle désirait embraser l’étincelle qui existait quand ils se trouvaient ensemble. « Je déteste désormais l’idée que Père puisse m’imposer de côtoyer de cette même manière d’autres gentilshommes car je sais d’ores et déjà que jamais mon intérêt pour eux ne saura égaler celui que j’ai pour vous. » Ses doigts gantés s’étaient doucement resserrés sur lui, comme pour l’assurer de sa volonté de rester là, rien que pour lui, dévouée à sa personne.

Soupirant doucement, elle finit par observer doucement les alentours, ses prunelles claires guettant les quelques promeneurs de cette matinée qui, parfois, posaient un regard curieux sur le couple et leur chaperon. « J’aurais appris votre visite auparavant, j’aurais choisi une autre pièce de piano… Je n’apprécie pas vraiment me donner en public mais Mère pense qu’il est important de faire valoir ses atouts… »


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyMar 14 Nov - 12:53

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Le monde était plus beau, avec Victoria Davis marchant à sa droite. Il la sentit qui mettait une légère partie de son poids contre son bras. Leur marche avait fini par adopter un même rythme, Jamie faisant de plus petits pas car il était plus grand de taille que la demoiselle. S'il devait marcher normalement, il serait déjà à la moitié du parc ! Mais alors, ce ne serait alors plus une promenade ! - Si le Seigneur est clément, il saura nous offrir sa bénédiction avant que cela n’arrive… Le lieutenant se permit de sourire à cette réponse. Il aimait entendre mademoiselle Davis inclure Dieu dans leur conversation, c'était pour lui un signe de vertu, de sagesse. Il voulait d'une femme qui craignait la justice divine autant qu'elle aimait et priait pour la Miséricorde. Ce que Victoria avait répondu sous entendait déjà un mariage, alors il pensa avec amusement qu'elle lui avait dit son oui, avant même sa demande.

- Mère détesterait que je vous le dise, mais…
Il fit des yeux ronds quand elle se tourna discrètement pour vérifier qu'ils étaient assez loin. Jamie lui dévia son regard de droite à gauche pour s'assurer que personne ne les observait. … Vous avez occupé bon nombre de mes pensées également, après notre rencontre… Ma femme de chambre serait probablement capable de vous reconnaître sans jamais vous avoir vu… Le lieutenant manqua d'avaler de travers. C'était certain, il était devenu aussi rouge qu'une tomate fraîchement cueillie. A quelles pensées faisaient-elle référence ? Avaient-elles la même saveur que celles qui avaient bercé sa nuit ? Il ouvrit la bouche pour parler, avant de la refermer parce qu'il faillit prendre le chemin d'un terrain glissant. Il lui était de plus en plus difficile de contenir tous les sentiments qui le rendaient fébrile à Victoria.
- Je ne me suis pas vanté de notre rencontre, dit-il sur le ton de l'humour. J'aurai été sot de risquer de tripler vos prétendants, avec mes éloges ! Jamie riait, il était si facile de passer du bon temps en la compagnie de la jeune Davis.

- Jamais je ne pourrais vous oublier, lieutenant Anderson. Ni demain, ni dans dix années… J’ignore ce que c’est mais… Hier quand nos regards se sont croisés, j’ai bien cru me consumer de l’intérieur… Elle allait finir par le consumer lui aussi, à s'exprimer de la sorte. Jamie se sentit déglutir et son cœur devenait chaud, toujours plus brûlant. Sa main libre était venue se poser momentanément sur celle de Victoria, qui lui tenait le bras. Ce contact était la seule chose qu'il pouvait se permettre, à regret, car ce visage était un appel à la caresse délicate de sa joue. Peut-être parce qu'il était plus âgé, ou qu'il avait plus voyager, mais ceci étant dit lui savait quelle magie avait opéré la veille quand leurs regards se croisèrent. Ses lèvres brûlaient d'envie de prononcer ces quelques mots, mais il était trop tôt pour lui de présenter l'évidence. La présence de leur chaperon rendait, aussi, le moment moins intime que ce qu'il aurait voulu. Parviendrait-il à trouver la faille qui lui permettrait d'être seul, un bref instant, pour épancher ses émois ?

- J'aime à penser que dans dix ans, miss Davis, j'aurai eu l'occasion de vous voir chaque jour durant. Il ravala sa salive, se risquant à poser sur Victoria des yeux brillants du sentiment le plus fort qu'il ressentait à son égard. En fait, elle n'avait qu'à le regarder vraiment, pour savoir. La distance était plus qu'il n'en fallait, entre eux et leur chaperon, mais Jamie avait néanmoins baissé la voix. Sa main, qui était restée tout ce temps contre la sienne, se détacha lentement pour mettre fin à ce contact. - Je déteste désormais l’idée que Père puisse m’imposer de côtoyer de cette même manière d’autres gentilshommes car je sais d’ores et déjà que jamais mon intérêt pour eux ne saura égaler celui que j’ai pour vous. Il inspira doucement sans que son sourire n'en pâtisse. S'il l'avait pu, ses doigts auraient redessiné la ligne de sa mâchoire en guise de caresse. Mais le regard de Charlotte Davis se sentait jusqu'ici, pesant mais pas oppressant. Elle ne tenait que parfaitement son rôle.
- J'attendrais que votre père Monsieur Davis vous présente sa liste de prétendants, si cela peut le rassurer dans le fait de la bonne prise en charge du futur de son unique fille. Encore, son sourire s'élargit, car Victoria n'hésitait jamais à rappeler entre deux mots tout l'intérêt qu'elle lui portait. Il en était définitivement épris.

La conversation dévia vers un autre sujet, mademoiselle Davis admettant ne pas apprécier de se donner en public. Elle avait tort car tout en elle respirait la grâce. Mais il la comprenait, lui aussi, on lui demandait parfois d'être source de divertissement. - Je donne certainement raison à votre mère en disant cela, mais j'ai personnellement fort apprécié vous entendre jouer. Vous aviez l'air dans votre monde et si personne ne vous avait interrompu, vous auriez pu continuer encore longtemps. Pour sa part, il aurait pu l'écouter aussi encore longtemps...
Jamie observa cette pivoine, qu'elle avait avec attention, décoré son chapeau. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'elle eut la délicatesse de ne pas se moquer du bouquet avec lequel il avait osé se présenter.
- Mais si cela ne vous plaît pas de jouer en public, je ne vous demanderais pas de m'offrir une nouvelle fois ce cadeau. Je ne voudrais pas abuser de l'hospitalité de votre famille. Cette politesse ne signifiait pas que le soldat ne reviendrait pas à la charge, car cela était déjà prévu, dans son programme. Mais il ne pouvait s'imposer toute une journée et peut-être qu'il valait mieux de diviser ces bons moments sur le long terme.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyDim 19 Nov - 23:06




Confesser à un homme que ses pensées les plus profondes le concernait était, bien évidemment, proscrit dans la bonne société. Mais pourquoi s’en abstenir ? Pourquoi cultiver le secret et les non-dits quand elle mourrait d’envie de lui souligner comme elle s’était imaginé danser mille valses à ses côtés, comme elle avait su construire une demeure modeste mais confortable dans laquelle ils sauraient, de temps à autres, s’arrêter pour mieux se reposer de ces voyages qu’ils effectueraient par le rang qu’occuperait Jamie. Et entre les murs de ce palais forgé de bonheur, le cri des enfants auréolait cette vision d’une joie merveilleuse, douce utopie qui avait bercé sa soirée et sa nuit. Il ne l’avait pas quittée, en réalité, la stimulant dans son esprit davantage que la gratifiant de sa présence physique. Jamie sembla troublé alors même qu’elle évoquait tout ceci, ouvrant la bouche pour mieux la refermer, forçant alors la jeune demoiselle à pincer les lèvres pour s’éviter un éclat de rire doucement moqueur.

Je ne me suis pas vanté de notre rencontre. J’aurai été sot de risquer de tripler vos prétendants, avec mes éloges ! Elle avait su joindre son rire au sien, imaginant assez aisément ces autres soldats qui, alors, auraient entamé la route dans la conquête de son cœur ou de sa main. Pour autant, elle le savait, ce n’était pas que l’uniforme et les galons qui avaient su séduire la jeune Davis, mais bien l’homme qui les portait et ce regard qui avait su pénétrer son âme. Elle espérait, tout de même, qu’il finirait par parler d’elle et qu’il saurait la présenter à ses frères d’arme, non pas dans le but de remplir ses carnets de bal, mais pour mieux côtoyer en amont ceux qui risquaient de croiser sa route dans un futur qu’elle voyait très proche, qui serait certainement plus lointain par le souhait de nombreux gens, son père en tête de la liste.

A cœur ouvert, elle livra le flot de pensées qui se déroulait sous son crâne, lui offrant la garantie de souvenirs bien ancrés dans son esprit. Osant mentionner ce sentiment puissant et fort étrange qu’elle n’avait alors jamais ressenti, elle baissa le regard vers cette main qui vint envelopper la sienne, malheureusement gantée de cette dentelle qui ne laissait que supposer la chaleur de son épiderme. Relevant les yeux, elle lut dans les siens tout ce qu’il ne pouvait lui dire, comme un écho tendre à ses propres pensées. Ses lèvres s’étaient entrouvertes, comme voulant suggérer bien des choses mais la jouvencelle se cantonna au silence, prenant une profonde inspiration avant de lui sourire avec plus de douceur encore. J’aime à penser que dans dix ans, miss Davis, j’aurai eu l’occasion de vous voir chaque jour durant. Alors, lui aussi désirait cette vie commune, cet avenir fou et partagé. Ses joues se fardèrent de rose alors qu’il lui offrait un regard plus profond encore. Il lui semblait qu’il déposait son cœur entre ses mains et qu’elle était libre de le chérir ou de le briser. Machinalement, elle resserra plus encore ses doigts sur l’étoffe de son uniforme, prenant une grande inspiration. « Je prierai, pour que cette pensée puisse devenir réalité… » Parce qu’elle ne pouvait faire grand-chose d’autre, elle qui ne décidait pas réellement de tout ceci, elle qui ne pouvait que laisser son cœur s’ouvrir ou se fermer.

Evoquant d’ailleurs le pouvoir décisionnaire de son père et ce que cette cour menée de front par plusieurs gentilshommes signifiait, elle l’écouta tandis qu’il lui affirmait être capable d’attendre que Jonathan Davis désigne, auprès de sa fille, ses favoris dans cette quête pour sa main. Le serait-elle, elle, assez patiente pour se laisser à ces jeux qu’elle ne désirait pas réellement mais qui concernaient son avenir ? Elle grimaça sans même tenter de s’en retenir. « Si c’est pour me présenter des hommes de l’acabit de monsieur Todd, je préfère qu’il s’abstienne de tant de peine… Et finalement, tant que votre nom figure sur cette liste… Quelle importance, alors ? » Mais y serait-il, ce nom ? Elle le voulait, ardemment. Il le fallait car, soudainement, elle eut le sentiment de ne plus être capable de pardonner à son père une décision aussi mauvaise pour ce qui était de son futur.

Mieux valait s’arrêter là quant à ce sujet car il semblait à Victoria se mêler de sujets qui la dépassaient plus qu’elle ne pouvait le concevoir. Elle avait été très honnête avec son père et continuerait à l’être aussi, elle espérait qu’il en fasse de même. Revenant sur l’arrivée impromptue du lieutenant et le piano qu’elle occupait à ce moment-là, elle choisit de se livrer sur un autre sujet. Ce n’était pas une fausse modestie que de choisir de garder ce talent pour elle mais une véritable peur de décevoir l’audience riche de critiques qui n’attendait finalement que de la voir tomber de ce piédestal sur lequel ils l’avaient tous placée. J’ai personnellement fort apprécié vous entendre jouer. Elle rougit, à nouveau, charmée par ce compliment si bien formulé. Il ne relevait pas son talent mais soulignait comme il lui était agréable de la voir pratiquer et c’était certainement la plus belle manière de l’encourager à reprendre place derrière le clavier noir et blanc. Vous aviez l’air dans votre monde. Elle sourit un peu plus, observant le charme que le parc donnait à cette promenade matinale. « C’est cela, en réalité… Quand je joue… J’aime penser que quelqu’un pourrait comprendre ce langage qui est façonné par mes doigts sur le clavier. Les émotions s’enchaînent et deviennent alors plus claires… » Ce passe-temps musical nourrissait son esprit et ses rêveries, comme c’était le cas pour bien des adeptes. Mais si cela ne vous plaît pas de jouer en public, je ne vous demanderais pas de m’offrir une nouvelle fois ce cadeau. Je ne voudrais pas abuser de l’hospitalité de votre famille. Elle le regarda un instant avec des yeux rond avant de rire sans la moindre retenue, tentant tant bien que mal, de sa main libre, de couvrir sa bouche pour mieux ravaler cette hilarité qui pouvait sembler mal placée.

Reprenant son souffle, calmant son être tout entier, elle finit par retrouver suffisamment de quiétude pour mieux prononcer sa réponse. « Veuillez me pardonner, je ne me moquais en aucun cas de vous, mais… N’est-ce pas plutôt ma famille qui va finir par abuser de votre présence ? » Car elle connaissait sa mère et ses ruses. Le pauvre homme était déjà fichu et mieux valait pour lui qu’il puisse en avoir conscience sans quoi, la mère de la jeune fille risquait de le prendre au dépourvu à bien des égards. « Un mot de vous et elle m’attachera à ce tabouret de velours pour que je vous joue l’une de mes pièces favorites. Or, je vous assure être en mesure de le faire sans la moindre contrainte, si l’occasion venait à se présenter. » Elle sourit avec chaleur, ses sourcils finissant par se hausser au-dessus de ses yeux alors que vint une nouvelle interrogation. « La musique vous est donc agréable ? Jouez-vous d’un instrument ? » C’était une chose plus rare, chez un homme, surtout quand celui-ci avait une longue carrière comme il semblait en être pourvu mais peut-être saura-t-il la surprendre, par la musique ou par d’autres hobbies ?


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse - Page 2 EmptyLun 20 Nov - 11:08

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La grimace de Victoria lui avait arraché un petit rire, pour avoir croisé le monsieur Todd en question, il comprit la réaction de la demoiselle. Jamie n'était pas en position de juger mais dans son esprit c'était un fait qu'une personne comme elle ne pouvait pas être destinée à quelqu'un comme monsieur Todd. Cela, son père saura aisément le comprendre en temps voulu. Monsieur Davis ne désirait rien d'autre que le bonheur de sa fille et pour cette raison, le lieutenant savait que le père de famille prendrait la bonne décision pour son unique enfant, qu'il s'agisse de lui... ou d'un autre.

- Si c’est pour me présenter des hommes de l’acabit de monsieur Todd, je préfère qu’il s’abstienne de tant de peine… Et finalement, tant que votre nom figure sur cette liste… Quelle importance, alors ? Le soldat approuva d'un signe de tête les derniers mots de la jeune femme à son bras. Elle avait raison, tant que son nom figurait, il n'avait pas à se plaindre de la situation. Il était normal de ne pas être le seul prétendant à s'intéresser à un précieux diamant comme Victoria Davis et avant d'être mariée, elle se devait de vivre ces expériences. Celles où on la courtisait, où les hommes se pliaient en quatre pour trouver grâce à ses yeux. Jamie n'avait pas pensé un seul instant que tout cela puisse être facile. C'est bien parce que mon nom y figure que je ne ferai aucune scène à Monsieur Davis ! dit-il sur le ton de l'humour, avant que la conversation ne se porte sur un sujet plus léger.

- C’est cela, en réalité… Quand je joue… J’aime penser que quelqu’un pourrait comprendre ce langage qui est façonné par mes doigts sur le clavier. Les émotions s’enchaînent et deviennent alors plus claires… Il était incapable de dire s'il comprenait le langage d'un artiste sur son instrument, mais tout ce qu'il savait, c'était que la musique pouvait lui toucher son cœur, pouvait le rendre triste, le faire frissonner. Jamie n'avait pas l'oreille absolue mais n'était pas dépourvu pour autant d'une oreille un minimum musicale. Il savait apprécier les bonnes choses et cet art mélodieux en faisait parti. Quand il lui affirma qu'il ne souhaitait pas abuser de l'hospitalité des Davis, Jamie ne s'attendit pas à ce que Victoria rit d'une telle façon. C'étai un son aussi mélodieux qu'une note de piano, qui resterait gravé dans sa mémoire, c'était certain !
- Veuillez me pardonner, je ne me moquais en aucun cas de vous, mais… N’est-ce pas plutôt ma famille qui va finir par abuser de votre présence ? Il sourit aussi, même s'il n'avait pas compris ce qui avait déclenché cette hilarité. - Ne vous excusez pas, je suis content de pouvoir être en mesure de vous faire rire de la sorte, miss Davis, disait Jamie, lui-même entre deux rires peu contenus. Parfois ses frères d'arme lui reprochaient d'être trop sérieux au fil du temps qui passait, mais c'était son statut vis à vis d'eux qui jouait et certainement la guerre qui n'avait que trop duré. Il était difficile d'aisément se laisser aller le soir d'un campement sans enjeu lorsque la veille, on n'avait vu des horreurs. Pour être honnête avec vous, mademoiselle, plus votre famille abusera de ma présence et mieux je me porterai. Qu'il en soit ainsi.
- Un mot de vous et elle m’attachera à ce tabouret de velours pour que je vous joue l’une de mes pièces favorites. Or, je vous assure être en mesure de le faire sans la moindre contrainte, si l’occasion venait à se présenter.
- Cela ne m'étonnerait guère de votre madame votre Mère ! répondait Jamie, je me languis déjà que cette occasion se présente. Le lieutenant avait appris que les femmes de la haute société avait beaucoup de poids qui pesait sur leur épaule. Elles devaient exceller dans de nombreux domaines avant d'entrer dans le monde et être prêtes pour leur premier pas sur le marché du mariage. C'était une façon de faire qu'il avait en horreur, Jamie trouvait cela très dur. Il était vrai que les hommes aussi devaient satisfaire plusieurs points pour être bien vus des femmes mais surtout de la gente féminine, mais il lui sembla que c'était dérisoire à côté. Sans l'armée pour lui donner cette fière allure aujourd'hui, il se demanda aussi si Victoria l'aurait remarqué. La perfection était un conditionnement exigé par la société, après tout.
- La musique vous est donc agréable ? Jouez-vous d’un instrument ? Le soldat fit à son tour une légère grimace.
- Je doute que ma réponse soit celle que vous attendez, mais je sais jouer... de l'harmonica. Il posa sur Victoria un regard tendre avant de lui expliquer. C'est mon père qui me l'a enseigné. Dans mon village natal, on se rassemblait souvent entre voisins pour des soirées dansantes de ce type. C'est inexistant dans tous ces bals somptueux, évidemment, l'harmonica est un instrument surtout utilisé chez la classe pauvre à moyenne. Mais j'aime beaucoup. Cela faisait un moment qu'il n'y avait plus touché et il n'avait même pas de quoi faire, tant cette activité était devenue secondaire voire inexistante dans sa nouvelle vie. De plus, il n'y avait aucune occasion où il se voyait faire profiter Victoria d'un tel spectacle. Peut-être une fois mariés, chez eux, dans leur intimité qu'ils façonneraient à leur image et où personne n'aurait un droit de regard.

Des oiseaux chantaient, posés sur les branches d'arbres environnants. Jamie en oubliait la présence de Charlotte Davis à leur suite, il était plus détendu et profitait du moment présent qui passerait trop vite à coup sûr. Un couple arrivait sur le sentier en sens inverse, adressant une salutation à laquelle Jamie répondit volontiers d'un signe de tête avant qu'ils ne continuent leur promenade.
- Cette belle matinée vient tout juste de commencer, j'en suis conscient. Mais je suis aussi conscient que toute bonne chose a une fin. Ses yeux bleus se plantaient dans ceux de Victoria. Il aimait énormément la contempler, elle avait une façon bien personnelle de le regarder et Jamie se sentait valoriser. Aussi, je pense déjà à la prochaine fois où je viendrais toquer à votre porte. Il sourit doucement, nullement gêné d'avouer son empressement. Que voudriez-vous faire ? Où voudriez-vous que je vous emmène ? Des détails qui importaient peu à Jamie, parce qu'il n'avait envie que d'une chose, passer du temps en la compagnie de Victoria Davis.
- Dans tous les cas, vous aurez droit à encore plus de pivoines.

(C) LAURA


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