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 Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse

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Jamie Anderson
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MessageSujet: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyMer 2 Aoû - 21:39




  • Type de RP: flashback
  • Date du RP : 12/05/1856

  • Participants :  @Victoria Stanford
  • Trigger warning :
  • Résumé : Jamie Anderson participe à un bal de San Francisco. Il y a été invité par son Général et y rencontre plusieurs personnalités de la Haute.

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Jamie Anderson
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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyMer 2 Aoû - 23:05

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse


C'était une soirée d'effervescence qui s'annonçait, du moins pour la plupart des invités au bal tenu au centre de San Francisco. Tout apprêté pour ce premier évènement qui ne faisait ni parti des attributions du Lieutenant Anderson, ni de ses habitudes, il fit ses premiers et audacieux pas dans la grande salle de bal somptueusement décorée. Celle-ci s'épanouissait sous les lumières scintillantes disposés un peu partout sur les façades, tandis que les murs en lambris de bois poli reflétaient l'opulence et le raffinement de la haute société. Les invités, vêtus de leurs plus belles toilettes, s'avançaient avec grâce et élégance, des parures étincelantes ornant leurs cous et leurs poignets. Une vision qui fit sourire Jamie qui se tenait fièrement dans son uniforme aux dizaines de distinction ornant sa poitrine. Elles attiraient les regard les plus curieux et imposaient un certain respect, le même qu'il vouait à son Général marchant devant lui. C'était grâce à son supérieur que Jamie avait été admis dans ce cercle élitiste, une opportunité rare qui suscitait à la fois excitation et nervosité en lui. Il n'était pas à l'aise mais cela ne pouvait en rien se lire dans son attitude, ni sur son visage à la fois impassible et souriant.

Tandis que la salle résonnait des mélodies de l'orchestre, le Général Montgomery scrutait la foule, à la recherche de visages familiers parmi les dignitaires présents ce soir-là. À ses côtés se tenait le lieutenant, à la fois confiant et impressionné. Permettez-moi de vous présenter le lieutenant Jamie Anderson, un officier de valeur qui a déjà servi la Nation avec bravoure. Les aristocrates s'inclinèrent légèrement en signe de respect, honorant ainsi l'invitation du général à faire connaissance avec son protégé. Les regards curieux se posaient sur le jeune officier, tandis que certains murmures approbateurs soulignaient sa présence inattendue dans cet environnement privilégié.
Petit à petit, le novice autrefois fermier dans un paisible patelin de l'Oregon, se détendait. Lieutenant Anderson, nous vous exprimons notre gratitude pour les services rendus. Ce dernier, tout en étant conscient de l'importance de cet instant, demeura humble et reconnaissant devant l'attention qu'on lui portait. C'est un honneur, répondait Jamie qui n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait rajouter de plus. Il n'était pas serein et la prise de parole n'était pas son fort, pour ainsi dire une phobie qu'il espérait garder secrète.
On évoquait les dernières nouvelles de la région, les projets de conquêtes et d'entreprises, ainsi que les noms prestigieux présents ce soir. Le lieutenant Anderson, habitué aux rangs disciplinés de l'armée, se sentait comme un étranger dans ce monde de conventions sociales et de jeux subtils. Au fil des minutes, puis de l'heure, il restait en retrait et ne fit qu'écouter. Quelques sourires ici et là à ceux qui lui disaient quelques mots, et puis plus rien. L'étrange sentiment d'être un animal de cirque le prit, et Jamie se sentit soudainement étouffer, mais resta pourtant droit. Il s'efforçait de faire preuve d'une courtoisie exquise envers chacun, prenant part aux discussions avec respect et considération.

Déjà, des couples tournoyaient sur le parquet brillant, évoquant la beauté des robes chatoyantes et colorées de ses dames et des costumes impeccables de ses messieurs.

Et au milieu de ce qui semblait être un tourbillon sans fin, son regard errant fut captivé par une jeune femme de l'autre côté de la salle. Elle avait l'air de tout faire pour ne pas prendre trop de place, et pourtant une fois qu'on l'apercevait, elle lui prit tout son champs de vision avec ses manières délicates. Hésitant au début, Jamie resta à sa place, l'observant en s'étonnant de ne voir personne l'inviter pour une danse. Il avait trépigner de longues minutes avant de se jeter à l'eau. Excusez-moi, dit-il en quittant le cercle de discussions. Lorsque le corps armé comprit ses intentions, ils l'encouragèrent à ne pas laisser une demoiselle sans cavalier. En marchant vers ceux qu'il devina être les parents de la jeune femme qui entrait certainement dans le monde, Jamie se frayait un passage discret entre les invités. Arrivé devant les trois convives dont il ne savait rien, il se présenta de lui-même pour la première fois de la soirée.

Monsieur, permettez-moi de me présenter, je suis le Lieutenant Jamie Anderson. Je vous serai reconnaissant de m'accorder un instant de votre temps. Il déglutit et reprit avant de perdre toute la confiance qu'il avait réussi à amasser par il ne savait quel miracle. J'ai l'honneur de servir notre nation et j'ai été invité à ce bal par le Général Montgomery. En observant votre fille sans cavalier, j'ai pensé qu'il serait un grand honneur pour moi de me proposer en tant que tel, si cela vous agrée. Jamie évitait jusqu'à présent tout contact visuel avec la jeune inconnue. Il n'osa pas poser ses yeux clairs sur ces cils battants et devait se faire violence pour ne pas rebrousser chemin sous la pression. Il attendit une réponse, qu'il respecterait pleinement quelque soit la décision.

Le temps sembla alors devenir éternité.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyMar 8 Aoû - 23:47




Les bals s’enchaînaient alors que les célébrations mondaines battaient leur plein, pour le plus grand plaisir de la jeune demoiselle qu’était Victoria Davis. Son sourire radieux et étincelant illuminait véritablement ces soirées dans lesquelles elle gagnait toutes les attentions. La beauté de l’unique fille de Jonathan Davis faisait parler d’elle avant même qu’elle ne soit en âge de fouler les parquets les plus prisés de San Francisco. En effet, les amis de l’homme ayant pu se trouver invités à quelques fastes donnés en la demeure familiale n’avaient eu de cesse de souligner la beauté de ce minois angélique aux manières déjà fort notable et à la grâce qu’elle avait naturelle. Il n’avait su en parler à son épouse mais, s’il l’avait souhaité, le père de la douce enfant aurait pu offrir sa main à bon nombre de partis prisés avant même que ne viennent ses dix-sept ans. Seulement, Jonathan était homme de parole et il avait su promettre à sa tendre moitié que leur fille aurait voix au chapitre quand viendrait l’heure pour elle de s’engager. Et c’était d’ailleurs pour cela que, malgré ses presque dix-neuf ans, la jeune demoiselle demeurait sans le moindre anneau à son doigt. Les prétendants ne manquaient pas de se montrer à sa porte, lui faisant la cour avec ferveur et désir de la voir céder à leurs avances. Mais, si belle était-elle, les hommes pouvaient parfois se montrer fort ennuyeux à ne juger une femme que par sa beauté, omettant qu’elle puisse être dotée de pensées. Et Victoria ne manquait pas d’avis et de culture, s’étant tout autant promis d’être à demi le fils que son père n’aurait jamais.

Une écervelée aurait certainement accepté la proposition du premier homme, un tant soit peu béni par les anges, et au portefeuille bien garni. La brunette, elle, faisait jouer la concurrence, ne manquait pas de forcer ceux qui souhaitaient l’épouser à prouver leur valeur de bien des manières, jugeant tout autant leur capacité à subvenir à ses besoins qu’ils ne le faisaient avec elle en supposant une descendance charmante et des nuits de plaisir à caresser sa peau vierge. Victoria n’était pas idiote et savait mener sa barque, aiguillée par sa mère quand venait le bon moment ou bien épargnée par son père quand un prétendant ne la méritait pas. Et puis, le jeu allant probablement trop loin, certains s’étaient alors détournés d’elle, sans que ni elle ni sa mère ne trouve la moindre explication à cela. Son père s’en était inquiété, évidemment, rassuré finalement par le renouvellement des prétendants auprès de son précieux joyau.

Ce soir-là, il n’avait en tête que de présenter sa jeune enfant aux hommes les mieux gradés, assurant dès lors une rente militaire à sa fille et un futur certainement auréolé de bonheur. Pour autant, depuis quelques semaines, Jonathan Davis se montrait plus dur quand venait l’heure d’évoquer l’argent, Victoria peinant à comprendre les raisons d’un tel revirement, d’attentes soudainement plus élevées… Des mois plus tard, elle découvrirait alors que les finances de son père rencontraient les premiers obstacles et qu’il avait fait le choix de ne pas lui en dire mot.

Agitant un éventail devant son visage d’ange, faisant virevolter une boucle brune qui n’avait été rattachée à son chignon, elle guettait la large salle dans laquelle certains couples s’animaient déjà, dansant avec allégresse. Dans sa robe immaculée, étendard à son innocence, elle rayonnait plus que de raisons, attirant forcément l’œil de loups plus ou moins affamés. Les parents de la jeune femme conversaient à ses côtés, à voix basse, ne permettant pas à la jeune demoiselle qui souriait par défaut de comprendre la teneur de leur propos. Saluant adroitement le fils d’un riche fabriquant d’armes, elle prit le temps d’échanger avec lui quelques banalités d’usage avant de le remercier poliment quand il proposa de l’emmener danser, Victoria lui promettant d’honorer sa demande plus tard dans la soirée, invoquant quelques besoins de demeurer près de ses parents pour le moment. Passerait-il l’information aux autres ? Elle l’espérait. Elle était lasse des mêmes visages et espérait fortement croiser un nouveau regard qui saurait retenir son attention.

Ce fut à ce moment précis que se présenta un homme à l’uniforme impeccable, poussant la demoiselle à battre des cils plus que de rigueur devant les diverses médailles qu’il portait sur son torse. S’il était conventionnel d’être introduit à d’autres membres de cette bonne société par un tiers, il avait su prendre parti de faire cela de son propre chef, s’adressant alors au père de la jeune demoiselle. Lieutenant Jamie Anderson. Dévisageant l’homme qui se tenait devant elle, Victoria avait laissé ses lèvres s’entrouvrir, appréciant la beauté de ses traits et cet aura protecteur et honorable qu’il dégageait naturellement. Peut-être son rang et son uniforme aidaient à cela ? En observant votre fille sans cavalier, j'ai pensé qu'il serait un grand honneur pour moi de me proposer en tant que tel, si cela vous agrée. Le sourire de la principale concernée s’était alors étiré en une mine réjouie, les prunelles azurées se faisant brillantes sous tant d’attention. Charlotte perçut cela en sa fille car, avant même que Jonathan ne puisse accorder ou non les choses, elle prit la décision. « Peut-être vaut-il mieux vous tourner vers la principale intéressée ? » Ce qu’elle fit par extension, attirant l’attention sur la blanche biche qui la remercia du regard pour mieux planter ses yeux dans le regard du lieutenant. « Je serai honorée également, d’accepter cette danse. » Et sans attendre l’autorisation paternelle qu’elle ne pouvait qu’obtenir, elle avait tendu sa main gantée vers l’homme face à elle pour qu’il puisse accomplir sa volonté.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyMer 9 Aoû - 16:11

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Les tourbillons d'une Valse



Le temps dura une éternité, mais toute torture avait une fin, excepté les tourments éternels des enfers. Cependant, cette jeune femme à la peau si claire et aux traits si purs, ressemblait plus à un ange... Si bien qu'elle mit fin à l'attente insoutenable de Jamie en acceptant l'invitation. Le soldat avait été surpris de voir l'aisance avec laquelle la mère supposée dirigea son attention vers sa progéniture. A ce moment, Jamie ne put échapper au regard pénétrant de celle qu'on lui présenta comme Miss Victoria Davis. Il dut soutenir ces deux billes bleutées sans faire l'affront de masquer son sourire, détail qui soutenait l'évidence de son intérêt.

Son gant se tendit vers lui et du bout des doigts, le lieutenant saisit sa main dans la sienne. D'une poigne délicate, il la guida vers le parquet de danse, le visage imperturbable tandis que tous ses sens étaient en éveil, que son cœur battait avec une certaine impatience. À l'instant où la première note d'une valse s'éleva dans l'air, Jamie s'inclina légèrement avec une élégance qui ne laissa aucun doute sur ses intentions. Face à face, leurs yeux se rencontrant dans cette nouvelle proximité, il déglutit et nota sa gorge sèche. Il plaça une main sur la hanche de la demoiselle, alors que l'autre s'était refermée sur ses doigts. Ses pas commencèrent avec hésitation, Miss Davis glissant avec légèreté sur le sol. Le lieutenant ajusta son rythme pour s'harmoniser avec le sien, sans n'accorder plus aucune attention sur ceux qui l'entourait. Petit à petit, les doutes s'évanouirent, cédant la place à une danse fluide et captivante. Il la guida avec confiance, la faisant tournoyer dans un mouvement grâcieux lorsque les notes le permirent.
Son regard chercha le sien à chaque tour, leurs visages se rapprochant puis s'éloignant au gré des rotations. Il voulut lui parler, mais ne put que se taire, impressionné par la jeune femme et l'aura qu'elle dégageait. Le lieutenant n'était pas le danseur le plus habile, mais avec Victoria Davis comme partenaire, il se sentit meilleur que toutes les fois où la musique avait entrainé son corps. Ses semelles s'imposaient sur le bois poli, faisant tournoyer le drapé de la robe blanche.

Craignant que cela ne soit la seule danse qu'on lui accorde, le soldat prit son courage à deux mains. Tout en maintenant la cadence, il prit la parole d'une voix empreinte de chaleur. Mademoiselle Davis, permettez-moi de dire que vous êtes la plus éblouissante des fleurs de ce bal, ce soir. Un compliment murmuré en tout humilité et en toute vérité. Ils tournoyèrent, leurs doigts se frôlant légèrement lorsqu'ils se retrouvèrent face à face. Jamie poursuivit, son regard cobalt plongeant dans les prunelles de Victoria. Je dois avouer que cette soirée aurait été bien fade sans l'éclat de votre présence. Êtes-vous venue de loin pour assister à ce bal ?
Il n'avait aucune idée s'il était bien vu ou non, de converser avec sa cavalière, mais le lieutenant qui n'était pas né parmi les privilégiés avait déjà franchi la limite.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyJeu 17 Aoû - 23:52




Jonathan Davis n’eut, en réalité, aucune chance face aux deux femmes de sa vie qui imposaient de concert leur volonté. L’homme avait ses secrets et ceux-ci le poussaient à chercher l’excellence dans un mariage pour son unique fille, prêt à sélectionner son gendre avec plus d’attention encore qu’auparavant. Désormais, son implication dans son entreprise ne suffirait plus : Il lui faudrait un portefeuille suffisant et une capacité à faire fi d’une partie de la dot normalement excellente de Victoria. Les finances s’effondraient sans qu’il ne puisse l’expliquer mais, cela, ni son épouse ni sa fille ne pouvaient le savoir aussi, quand la mère se fit entremetteuse en lui coupant l’herbe sous le pied, il ne pouvait que comprendre sa volonté de voir l’enfant au doux visage s’amuser dans des futilités qui étaient réservées à son beau sexe.

L’homme avait toisé le lieutenant qui s’était présenté à lui de façon fort cavalière, toutes ses attentions se posant sur la jolie demoiselle qui se tenait légèrement en retrait. Il n’était pas le premier à faire fi des convenances pour mieux obtenir les faveurs de la jeune Victoria et de cela, monsieur Davis ne s’en offusqua point. Quand on possède un trésor tel que le sien, on peut aisément comprendre la convoitise qu’il inspire… « Lieutenant Anderson, je suis Jonathan Davis. Vous avez pu échanger avec mon épouse, Charlotte et… Ma fille, Victoria. » L’attention retombant sur elle, la demoiselle avait exécuté une légère révérence. Il n’y eut guère plus d’échange car, déjà, la jeune demoiselle glissait sa main gantée dans celle de l’officier, un sourire triomphant sur les lèvres alors qu’elle adressait à sa mère un regard entendu. Jonathan, lui, avait longuement soupiré, espérant que l’homme soit au-delà des hauteurs qu’il lui prêtait… Ou bien que sa fille ne se laisserait guère charmer.

Et pourtant, d’un regard, Victoria était déjà conquise. L’uniforme qu’il portait soulignait une stature des plus fortes. L’homme aurait un bel avenir, elle était prête à le parier dès à présent. Des mèches blondes, mi-longues, encadraient un visage apaisant, donnant envie de lui offrir toute la confiance de ce monde. Prenant place pour une valse, la fine silhouette de la jeune demoiselle sembla bien fluette face à cette stature imposante et pourtant, si bien des choses les différenciait, la musique les emporta en quelques pas. Victoria se savait bonne danseuse. Des talents, elle en était garnie, bon nombre de fées s’étant penchées sur son berceau, faisant d’elle une perle rare que tous se disputaient. Il allait sans dire qu’on lui souhaitait des fiançailles rapides bien que l’on murmurait également que son père n’était pas homme aisément convaincu par les prétendants. Il cherchait une autre perle, celle qui serait à la hauteur de sa précieuse enfant. Il cherchait un homme qui ne semblait pas exister.

La main gantée sur son bras frôlait l’épaulette dorée de son uniforme tandis que son autre main était maintenue dans la sienne, caresse chaude qu’elle ne souhaitait pas voir se desserrer. Pour la première fois, Victoria avait envie d’en apprendre davantage sur l’homme face à elle, pour l’heure trop concentrée sur ses pas pour s’éviter la moindre honte en lui marchant sur les pieds. La grâce la définissait, auréolée à chaque tour qu’il lui faisait faire et qui semblait d’une facilité déconcertante la concernant.

Et puis, certainement plus à l’aise et engagé dans les voltes et les pas, l’homme face à elle osa enfin prendre la parole, rompant un silence qui se voulait studieux. Mademoiselle Davis, permettez-moi de dire que vous êtes la plus éblouissante des fleurs de ce bal, ce soir. Elle rougit doucement, baissant le regard avec la modestie nécessaire pour accueillir ce genre de dires. Que pouvait-elle bien répondre à cela sans sembler bien grossière ? Relevant finalement le regard pour mieux se replonger dans la danse, il reprit de plus belle. Je dois avouer que cette soirée aurait été bien fade sans l’éclat de votre présence. Êtes-vous venue de loin pour assister à ce bal ? Elle sourit un peu plus, laissant le ton délicat de sa voix se faire entendre dans la confidence qu’offrait ce moment volé. « Je suis certaine que d’autres jeunes demoiselles auraient su faire briller ce même éclat, lieutenant. Mais je vous remercie pour ces mots qui me touchent plus que de raison… Je ne viens nullement de loin, ma famille vivant ici, à San Francisco. » Ainsi, il saurait où la retrouver. Les pas de la valse la firent à nouveau tournoyer et ce ne fut que lorsque sa prise se fit à nouveau solidement sur lui qu’elle le questionna à son tour. « Ainsi, vous avez été invité à ce bal par le général Montgomery en personne ? Quelle action avez-vous pu réaliser pour obtenir cette faveur ? » Elle était naturellement curieuse mais plus encore quand il s’agissait de rencontrer un homme auréolé de gloire et de lauriers. Elle ne se l’avoua pas vraiment mais cette valse était peut être la plus agréable qu’elle eut à danser depuis son entrée dans le Monde.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyVen 18 Aoû - 19:40

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Le paradis ressemblait, à coup sûr, à cette salle de bal éblouissante. Il y avait cet orchestre doué qui n'en finissait pas de rendre rêveur les invités les plus réceptifs. Au milieu de tout ça, dans son paradis à lui, il n'y avait que lui et Victoria qui dansaient sans jamais mettre fin à ce contact visuel tendre et doux. Dans sa main, la chaleur de sa paume malgré le gant était apaisante, comme si elle pouvait sentir sa nervosité et lui offrait un soutien silencieux. Son esprit était partagé entre la concentration nécessaire pour guider la danse et la contemplation de la grâce et de la beauté de sa partenaire. Quel idiot pouvait à ce point tomber sous le charme d'une femme ? Lui, sans nul doute, qui avait du mal à détacher son regard de ses yeux azurs ou de ne pas apprécier cette proximité offerte par la danse. Lorsque Jamie la complimenta, Victoria offrit une moue qui le fit à son tour sourire. Mais il se savait observé par une bonne poignée de personnes, alors le soldat se contrôla, gardant le plus possible un visage serein. Pour réponse, il inclina légèrement la tête. Son regard était empreint de respect envers la jeune femme qu'il avait complimentée.
˗­̶ Mademoiselle, je ne doute pas que d'autres demoiselles possèdent leur propre éclat, mais permettez-moi d'insister sur le fait que, ce soir, vous êtes celle qui a attiré mon attention. Votre grâce et votre charme sont incomparables, et il est rare de rencontrer quelqu'un dont la présence éclaire une pièce tout entière, répondait-il d'une voix assurée après un court moment de réflexion. Jamie laissa ses mots flotter dans l'air, conscient qu'il pouvait paraître trop enthousiaste. Mais ses élans devenaient incontrôlables auprès de Victoria et il peinait à contenir ce qu'elle provoquait en lui. Derrière sa carrure, il était un romantique, un pensif, un contemplatif, un rêveur niais qui croyait à l'amour véritable et à l'âme soeur, au coup de foudre et l'harmonie des cœurs. Un aspect de lui que Jamie ne montrait jamais, bien entendu, ce n'était pas auprès de ses frères d'arme que ces sujets se mettaient à table.
˗­̶ Je ne viens nullement de loin, ma famille vivant ici, à San Francisco. Cette information avait été si légèrement soufflée qu'il crut un instant à une invitation tacite de la retrouver plus tard, si tout se passait bien ce soir. Jamie avait déglutit et hoché fébrilement de la tête, peu sûr de tout ce qu'il faisait et disait. Il ressentait de si nouvelles sensations que sa confiance en lui faisait les montagnes russes à chaque fois que sa partenaire de danse le regardait trop intensément, ou que ses propres pupilles contemplaient cette peau soignée, ces lèvres dessinées avec délicatesse. ˗­̶ Ainsi, vous avez été invité à ce bal par le général Montgomery en personne ? Victoria avait donc été attentive à sa présentation maladroite mais assurée, cette constatation le ravit. La question le gênait simplement parce qu'il ne voulait pas se limiter à afficher son statut de militaire, bien que Jamie savait que les apparences avaient leur importance dans ce beau monde. ˗­̶ Quelle action avez-vous pu réaliser pour obtenir cette faveur ? A cette question, par simple humour, le lieutenant se permit de faire mine de réfléchir. Comme s'il s'agissait d'une réponse qu'on oublie facilement, alors que c'était un des évènements qui avait le plus bouleversé sa vie. Pas la promotion, non, mais ce qui l'avait causé.

˗­̶ Je ne devrais pas vous le dire, mais allons y. Mon Général est de toute manière en train de raconter cette histoire à tout le monde ici présent, sourit Jamie qui jeta un regard en direction de son supérieur, très occupé à gesticuler des mains pour imager on ne savait quoi. ˗­̶ Nous menions des opérations d'expédition sur une partie du territoire, principalement pour apaiser les tensions avec les natifs. Ses yeux s'imbriquaient dans ceux de Victoria, deux billes claires et limpides.

˗­̶ Les Walla Wallas étaient une tribu en désaccord sur les droits territoriaux, les chasses et les échanges commerciaux. Jamie inspira, le regard soudain lointain. Il se rappela cette sorte de hutte dans laquelle on l'avait enfermé dès jours. ˗­̶ Il y a eu une montée de violence extrême entre eux et les colons qui vivaient autour, avec mon régiment on a dû intervenir. Inutile de décrire les horreurs qu'il y avait vu, elle ne pourrait se les imaginer, elle qui paraissait si pure. ˗­̶ J'ai été capturé par cette tribu, pendant plusieurs jours. Je leur ai proposé un traité qui reconnaissait officiellement leur droit territorial, tout en cédant la majeure partie des terres de l'Oregon aux colons américains. Pour éviter de faire couler le sang dans les deux camps, mais surtout dans le nôtre, j'ai proposé au chef des Walla Wallas de défier son meilleur guerrier en combat singulier... Il a accepté et j'ai remporté le duel de façon loyale.

Le soldat secoua lentement la tête d'un air désolé. ˗­̶ Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mademoiselle, s'exprima-t-il avec une légère inclinaison de la tête. ˗­̶ Je crains de monopoliser la conversation alors que j'ai tenté de résumer au mieux. Mais il était si compliqué de résumer en quelques lignes, ces semaines entières de bataille, de souffrance, de pertes humaines. Des frères de longue date avaient péri sous la pointe de flèche empoisonnée et Jamie se sentait déjà, parfois, assez coupable d'être en vie. Sa voix s'était atténuée tandis qu'il réalisait que ses récits pourraient être lourds pour une atmosphère de bal. ˗­̶ J'espère que vous pardonnerez mon audace, mais je suis avide de mieux vous connaître. Quels sont vos centres d'intérêt, mademoiselle Davis ?

Entre ces murs ornés de dorure, le lieutenant espéra que jamais cette valse ne prenne fin.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptySam 19 Aoû - 15:15




Cadençant ses pas avec talent, elle conversait aisément avec l’officier qui soutenait son dos d’une main posée contre celui-ci. Droite, elle avait une prestance enviable de bon nombre de demoiselles et était un exemple même pour les autres représentantes du beau sexe, qu’importe son âge encore bien jeune. Personne ne doutait de la convoitise qu’elle représentait et les paris se murmuraient sur des fiançailles à venir, le temps semblant compté pour tous ceux qui souhaitaient s’y risquer. Et ce soir, les murmures iraient bon train après que le lieutenant Anderson eut posé son attention sur elle, tant au sein des autres hommes en uniforme, que parmi les bourgeois qui observaient déjà d’un œil mauvais le couple évoluer sur la piste.

D’une modestie sincère, cherchant à louer les autres représentantes de son genre, elle sourit quand il la reprit, lui affirmant comme son attention avait su se poser sur elle. Sentait-il son cœur battre dans son dos, malgré les étoffes ? Votre grâce et votre charme sont incomparables, et il est rare de rencontrer quelqu'un dont la présence éclaire une pièce tout entière. Un fard rosé vint colorer ses joues, le compliment l’empourprant plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Elle était familière à la flatterie que la cour des gentilshommes imposait mais ces mots ne lui semblèrent nullement creux. Poursuivant simplement la danse, elle n’offrit réponse à ses questions qu’après quelques nouveaux pas, avant de formuler, à son tour, quelques interrogations, son regard coulant vers lui par-dessous ses longs cils.

Il était rare que les officiers soient présents en ville, surtout par les temps qui courent. Aussi, la présence du lieutenant et la mention de son invitation avaient su faire mouche dans l’esprit de la jeune demoiselle qui se doutait aisément qu’il avait dû agir avec honneur pour achever sa course ici. Je ne devrais pas vous le dire, mais allons-y. Mon Général est de toute manière en train de raconter cette histoire à tout le monde ici présent. Elle haussa les sourcils, le regard de l’homme qui entraînait ses mouvements déviant alors vers l’homme en question. « Peut-être aurais-je dû être patiente pour l’entendre vanter vos mérites lui-même… ? » Mais si Victoria était une jeune femme aux nombreuses vertus, la patience n’en faisait nullement partie, aussi, elle se réjouit quand il entama son récit, le regard brillant plaqué dans le sien alors qu’elle buvait chacune de ses paroles.

Il évoqua les tensions courant sur le territoire et les Natifs. Elle n’avait jamais vu un de ces hommes que l’on disait à la peau sombre, mais pas comme les noirs et les métisses. Non, leur peau était plus rouge, colorée par des peintures, disait-on, et leur regard pouvait vous destiner à l’enfer. Evoquant le nom d’une tribu, il fit part des désaccords existants entre les deux peuples. Ce n’était pas des conversations que l’on avait dans des salons de demoiselle, pour sûr, et nul autre gentleman n’avait autant de choses à raconter à celle qui était d’une curiosité sans pareille. Son père aurait certainement fait de son mieux pour couper court à cette conversation, la jugeant peu audible pour une demoiselle de sa carrure mais là, au milieu des danseurs chevronnés, il n’y avait personne pour interrompre le lieutenant et ses descriptions parfois fort détaillées.

Il évoqua une montée de violence et l’intervention de son régiment avant de mentionner sa captivité, forçant Victoria à ouvrir ses lèvres en un o parfait qu’elle ne pouvait couvrir de ses doigts, la peur se lisant dans son regard. Elle avait beau savoir qu’il s’en était sorti, puisqu’il se tenait là, devant elle, l’idée qu’il puisse avoir manqué de périr au service de cette nation était chose absolument honorable et elle ne manquerait pas de le souligner auprès de son géniteur quand ce dernier lui demanderait comment sa soirée s’était passée. Et finalement, il avait fait le choix du combat singulier, forçant même la jeune demoiselle à invoquer… « Par tous les Saints… » Un autre lui aurait conté cette histoire, elle n’aurait pu s’empêcher de penser que le personnage principal de cette dernière avait probablement péri. Ne disait-on pas des Indiens qu’ils étaient des guerriers nés ?

Contre toute attente, il s’excusa. Non pas d’évoquer des choses aussi sanglantes en sa compagnie mais bien de monopoliser le récit. « Vous ne monopolisez rien du tout, monsieur… J’ai été celle qui vous a interrogé et j’ai désormais mille autres questions qui me viennent en tête. » Mais bon nombre d’entre elles n’étaient nullement appropriées. Des histoires comme celle-ci, il pourrait lui en dire jusqu’à l’aube tant elle était impressionnée. J’espère que vous me pardonnerez mon audace, mais je suis avide de mieux vous connaître. Un sourire étira ses lèvres alors qu’elle aurait aimé pouvoir lui souligner la réciprocité de ses mots. Pour autant, quand il l’interrogea sur ses centres d’intérêt, elle baissa légèrement son minois. « J’ai bien peur qu’ils ne soient d’un ennui avéré à vos yeux, lieutenant… » Ce n’était pas un mensonge. Victoria appréciait les choses que les demoiselles de son âge avaient en affection. « Mon passe-temps favori consiste à lire bon nombre de romans fantasques. Faute d’aventures à conter, j’aime lire celles des autres… Sinon, j’apprécie le calme et la concentration que nécessite la broderie, j’aime me promener longuement et j’apprécie toute bonne compagnie. J’ai également appris à jouer du piano et j’aime exprimer les choses en effleurant les touches noires et blanches. Ah, et je suis une bien piètre cavalière. » C’était bon de le souligner, chose qu’elle fit en un sourire amusé.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyDim 20 Aoû - 12:48

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
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Rien n'aurait pu le préparer à entendre cette charmante jeune femme jurer, et pourtant c'était ce qu'elle fit, alors qu'il lui contait ses expériences passées sur le terrain. Jamie avait souri, ces histoires lui auraient au moins permis d'entrevoir cette partie cachée de la personnalité de mademoiselle Davis. Il fut surpris de la voir suspendue à ses lèvres pendant qu'il racontait avec ferveur, revivant certain moment plus que d'autre. La curiosité que laissait deviner Victoria amusait grandement le soldat, qui s'il le voulait, pouvait aisément satisfaire cet intérêt déplacé pour une dame. Mais le lieutenant venait du fin fond de l'Oregon, alors une dame pouvait cracher et jurer si elle le voulait !

˗ Vous ne monopolisez rien du tout, monsieur… J’ai été celle qui vous a interrogé et j’ai désormais mille autres questions qui me viennent en tête.

Victoria tournoya dans sa robe, les pans du tissu flottant dans le même mouvement, laissant entrevoir des chevilles qu'il aperçut une demi seconde avant que sa cavalière ne revienne vers lui. ˗ Peu importe votre question, je répondrais toujours avec franchise. Il parlait autant des questions qui brûlaient les lèvres de sa partenaire de danse, que des questions sur sa personne, qu'il aimerait l'entendre formuler. Cela suggèrerait un intérêt de Miss Davis à son égard, il pourrait alors se dire qu'il n'était juste en train de l'importuner. Mais que véritablement, elle s'intéressait à lui.

La question du soldat sur les activités de Victoria visait à détourner un peu le sujet vers quelque chose de plus acceptable en la circonstance, mais aussi pour apprendre tout d'elle. Autour d'eux, Jamie ne voyait plus les invités, ni les danseurs qui les accompagnaient. Il ressentait un renouveau en lui, aussi clairement qu'à chaque fois qu'il fut décoré de la fierté de sa Nation, et bien plus encore. Les phrases de son père prenaient alors tout leur sens, notamment lorsqu'il lui avait dit qu'il n'y avait qu'une seule femme en ce bas monde pour donner à un homme, la meilleure version de lui-même. Jamie, encore enfant, avait demandé comment il avait su pour maman ? Le regard du père s'était posé alors sur sa femme, qui étendait le linge avec Olivia qui l'aidait malgré sa petite taille. "Tu le sais l'instant où tu la rencontres." Ce n'était pas assez précis. Jamie était confus. Il aurait aimé que son père soit explicite, mais visiblement il n'y avait pas de mots pour décrire une telle sensation...

˗ Je ne sens nul ennui dans tout ce que vous me décrivez, Mademoiselle Davis. Au contraire, les femmes complètent les lacunes des hommes. Je ne peux pas me vanter de savoir faire ce que vous faites, tout comme une femme n'a pas à porter les armes jusqu'à un champs de bataille. Nous avons chacun notre place, et si un jour je prends femme, à ces mots sa main se resserra doucement contre la sienne, spasme incontrôlé causé par ses pensées, j'espère de tout coeur qu'en rentrant, elle ait gardé un foyer doux et chaleureux pour moi.

Le sourire de Victoria s'était glissé sur son visage à la beauté si naturelle, alors qu'elle avoua être piètre cavalière. Il n'imaginait pas une seule seconde qu'elle soit dépourvu de cette capacité, qui ne devait que s'apprendre pour être maîtrisée. ˗ Et je lui apprendrai à monter à cheval. Promesse de soldat. Ses yeux rieurs croisèrent encore ce regard hypnotique. Il avait ouvertement fait le lien entre ce qu'il venait d'expliquer au sujet d'une possible épouse et l'anecdote de Victoria. Cela lui avait échappé, mais ce n'était pas inconscient, il avait envie qu'elle comprenne que ses intentions ne s'arrêteraient nullement à une valse.

L'orchestre finissait de jouer les dernières notes. Jamie avait suivi le rythme, jusqu'à complètement s'arrêter. Alors que les autres saluaient déjà leur partenaire pour les remercier de cette danse, lui resta ainsi, toujours à tenir Victoria contre lui. Sa main dans le dos de la jeune femme ne baissait pas tout de suite la légère pression exercée contre son corset, ni l'autre main tenant les doigts gantés de la demoiselle dans son étreinte. Le lieutenant resta interdit, fixant cette infime seconde sa cavalière. Il sentait ses fourmillements qui le taquinaient, alors que son corps entier avait de la peine à s'écarter. Puis Jamie se força à reprendre ses esprits et s'inclina, saluant la danse offerte. Il ne s'éloigna cependant pas.

˗ Miss Davis... Il déglutit. Si vous le permettez, j'aimerai à nouveau vous inviter pour la prochaine danse. Il se râcla la gorge, gêné. Ainsi que celle d'après...

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyDim 20 Aoû - 23:20




Peu importe votre question, je répondrais toujours avec franchise. Elle lui avait souri, pour réponse. La franchise était une qualité rare et parfois sous-estimée. Victoria avait peur des non-dits, des secrets. Ses parents semblaient se livrer inlassablement les leurs, empêchant ainsi une quelconque méfiance de l’un envers l’autre. Intimement, elle le savait : son époux ne pourrait être autrement qu’un homme attentionné qui n’aurait rien à lui cacher.

Se laissant guider dans ses pas, elle eut, à son tour, à révéler quelques pans de ses activités favorites, l’homme marquant dès lors son intérêt pour elle dans ce genre de conversation ennuyeuse. Car aucun homme n’espérait réellement qu’une femme lui fasse étalage de chose si futile si ce n’était pour évaluer ses qualités, noyant ainsi bon nombre de ses défauts. Car des défauts, Victoria en avait, comme tout être humain, savamment dissimulés sous cette beauté innocente qui la rendait radieuse et un cœur des plus généreux. Jusqu’à présent, elle n’avait su éconduire, seule, un prétendant, remettant cela dans les mains de son géniteur, peu désireuse de blesser quiconque dans son ego pour des raisons qu’elle ne comprenait que peu, qu’elle aspirait à apprendre.

Je ne sens nul ennui dans tout ce que vous me décrivez, Mademoiselle Davis. Il aurait pu la qualifier de terriblement quelconque, en réalité, les autres demoiselles foulant le plancher de cette salle de bal ayant, au moins, autant de cordes qu’elle à leur arc. Evoquant la place de chacun en ce monde, il lui tira un léger rire, son cristallin aux oreilles de qui voulait l’entendre, quand il évoqua des femmes sur le champ de bataille. Nulle guère n’aurait été gagnée… Ou alors, peut-être auraient-elles duré moins longtemps ? La question méritait d’être poser car là où les hommes trouvaient matière à conflit, les femmes préféraient échanger dans un boudoir. Puis, le lieutenant évoqua l’épouse qu’il pourrait prendre, un jour, affirmant la place de cette dernière comme maîtresse de maison. C’était le rôle pour lequel on l’avait toujours préparée. Victoria savait être aimable avec les domestiques, avait un bon goût naturel qui s’était aiguisé avec le temps et s’alignant sur les divers courants de mode… Chaque jour, elle s’évertuait à devenir meilleure, étant incapable de souhaiter du mal à quiconque et c’était cela que chérissait ses parents. Elle était une âme pure et délicate que ce monde pouvait dévorer en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire.

Et je lui apprendrai à monter à cheval. Promesse de soldat. Son regard clair se posa à nouveau dans le sien alors qu’il exprimait clairement ses intentions. Il ne s’agissait pas que d’une présentation bancale dans la volonté d’occuper la jeune fille. Il souhaitait la courtiser et avait, pour ligne de mire, une éventuelle liaison maritale. Elle n’était pas sotte et sut comprendre entre les lignes sa volonté, appuyée par ce regard auquel elle répondit par un sourire qui s’élargissait. Il était parfait. Un homme beau, à l’âge raisonnable, déjà couronné par les honneurs du champ de bataille. Son père ne pourrait refuser une telle alliance. Son père devrait être en mesure de le considérer comme gendre raisonnable bien qu’elle craint, dès lors, que ses engagements pour l’armée puissent constituer un frein dans le grand esprit entrepreneurial de Jonathan Davis qui cherchait un gendre, mais aussi un héritier pour ses affaires. « Votre future épouse aura plus que de la chance d’avoir un mari si attentionné… » Oui, elle serait chanceuse s’il considérait cette place pour elle.

Finalement, la musique prit fin et la convention souhaitait que l’on se sépare pour mieux se féliciter mutuellement avant de rejoindre le cavalier suivant. Seulement, autant que le lieutenant Anderson, la jeune demoiselle Davis resta là, une main glissée dans la sienne, l’autre posée sur son bras, les lèvres doucement entrouvertes. Elle n’avait nulle volonté de voir l’instant prendre fin tant elle avait le sentiment d’avoir si peu échangé avec lui. Mais ainsi étaient les règles. Si elle s’y dérogeait, que penserait-on d’elle, alors que les regards, déjà, devaient se poser sur elle, telle une ombre démoniaque prête à entacher sa réputation. Cillant un instant, elle ne revint à elle que lorsque le mouvement reprit de plus belle autour d’eux, les couples se défaisant les uns après les autres pour mieux se recomposer autrement. Souriant avec gêne, elle relâcha légèrement son étreinte, le saluant de façon doucement gauche avant de se redresser, le regardant par-dessous les cils.

Alors, il lui demanda l’impensable. Si vous le permettez, j'aimerai à nouveau vous inviter pour la prochaine danse. Elle sourit, rougissant légèrement. Avait-il seulement la moindre idée de ce que cela pourrait signifier si elle acceptait ? Ainsi que celle d’après… Doux Jesus, cet homme avait-il perdu la tête ou bien… N’avait-il seulement pas pleinement conscience du langage de la danse lors de telles soirées ? « Dois-je m’inquiéter de vous voir, dès demain matin, sur le perron de notre maison avec une paire de gants blancs ? » C’était une boutade amusée. Il ne pourrait que comprendre ce que cet accessoire vestimentaire signifiait quand il s’agissait de mariage, n’est-ce pas ? Se rapprochant doucement de lui pour éviter d’être entendue, elle poursuivit. « Croyez-moi, je préférerais mille fois votre compagnie à celle de monsieur Todd mais, voyez-vous, il a pris soin de noter ses intentions dans mon carnet de bal et je ne suis nullement de celles qui ne respectent pas leurs engagements… Peut-être pourrions-nous envisager une autre danse également ? » Portant le petit carnet qu’elle avait accroché à son poignet à son attention, elle lui suggéra donc naturellement de noter son nom. Fort heureusement, ils n’auraient pas à être séparés plus de deux danses avant de se retrouver, de ce qu’elle voyait. Son père avait accepté des danses pour elle plus que de raison et elle en était forcément désolée mais, quand bien même elle eut été libre, elle n’aurait pu envisager une soirée entière avec lui sans craindre le blâme social. « Une autre danse, lieutenant Anderson. C’est tout ce que la bonne société nous autorisera à danser… Après quoi, si vous le souhaitez, je peux prétendre m’être foulé la cheville pour que nous puissions converser loin du parquet. » En priant pour que sa mère se souvienne que cela ne signifiait en rien qu’elle était souffrante. Son sourire, lui, s'était fait doucement plus audacieux.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyMar 22 Aoû - 10:40

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A sa requête, l'air stupéfait de Victoria n'échappa pas au lieutenant. Au cours de la soirée et parce que c'était son premier bal, Jamie était conscient qu'il allait fauter, si cela n'était pas déjà fait. Les codes lui échappaient et il faisait de son mieux pour ne pas outrepasser des droits, des conventions, des obligations... des interdits. Le soldat ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, lorsqu'il avait su qu'il participerait aux festivités, l'anxiété l'avait tant dévoré que ses rapides leçons étaient entrées d'une oreille pour ressortir aussitôt de l'autre... Néanmoins l'allusion des gants blancs ne lui étaient pas inconnue et il se permit un sourire embarrassé. Victoria l'avait déjà cerné, mais n'avait-il pas été trop évident, trop direct dans ses intentions ? Son Général aurait été fort déçu de sa prestation. Un militaire ne devait pas dévoiler sa tactique aussi vite, c'était sûrement une faute professionnelle qu'il tenterait de rattraper au mieux.

˗ Croyez-moi, je préférerais mille fois votre compagnie à celle de monsieur Todd Elle aussi, cherchait à être claire avec Jamie. Il lui en était reconnaissant pour cela, car Victoria aurait très bien pu se passer de se justifier. D'ailleurs il en était gêné, qu'elle le fasse, mais extrêmement ravi de constater qu'elle semblait intéressée et non rebutée par sa présence. ˗ Peut-être pourrions-nous envisager une autre danse également ? Les yeux bleus du lieutenant s'illuminaient.
˗ J'en serai très honoré, Mademoiselle, s'empressa-t-il de répondre avant qu'elle ne change d'avis ou que le monde s'écroule tout à coup. ˗ Je suis de même, très admiratif de constater que vous fassiez partie de ces femmes qui mettent un point d'honneur à respecter leur parole. C'est pour moi, une précieuse qualité. A nouveau, le lieutenant s'inclina, les yeux perdus dans le regard de Victoria qui ne cessait de laisser ce sourire courir sur ses lèvres. Une vision qui hanterait probablement ses nuits à venir.

Alors qu'elle lui tendait ce carnet rattaché au poignet, il ne fut pas étonné de voir bon nombre de noms inscrits. Tous des hommes qui avaient su voir en elle une épouse idéale. Jamie n'était pas prétentieux et ne se pensait pas meilleur que les autres, c'était une certitude. Découvrir tous ces potentiels prétendants lui donna le tournis et il se demandait alors s'il était prêt à gagner cette bataille ? Parce que c'était cela, ce monde : un champs de bataille non pas pour défendre un pays, mais conquérir le cœur d'une femme... Et ça semblait bien plus ardu. Mais il était un officier qui n'avait jusqu'alors pas reculer devant les obstacles. Son nom, il l'inscrivit à la suite, confiant. Jamie n'allait pas se vendre, de toute façon il ne savait pas comment faire cela. Il désirait se montrer tel qu'il était, car il n'y avait qu'ainsi que Victoria pourrait entrevoir l'homme simple et naturel, derrière l'uniforme.

˗ Une autre danse, lieutenant Anderson. C’est tout ce que la bonne société nous autorisera à danser…
˗ La bonne société est bien cruelle.
Le couple de danseurs tardait sur la piste et déjà, les nouveaux duos arrivaient pour se positionner. Un homme s'approcha d'eux, Jamie devina qu'il s'agissait de Monsieur Todd. Aux dernières paroles de Miss Davis, il offrit un regard amusé quant à la ruse d'une cheville foulée, petit sourire incrusté sur le visage. En cédant sa place, le lieutenant s'éloigna. Il ne comptait pas inviter une autre femme à danser, parce qu'en venant à ce bal, il n'avait pas songé une seule seconde à fouler la piste.

Jamie rejoignait son Général qui lui faisait de grands signes. Il était aux côtés de nouvelles têtes à présenter. Le voici ! le Lieutenant Anderson dont je vous parlais, qui a gravi les échelons à une incroyable vitesse. Il est le plus jeune lieutenant gradé et décoré. Lieutenant, je vous présente Mr. et Mrs. Livingston, nos mécènes. Le Général insista sur le dernier mot. La Dame qui s'éventait à l'aide d'un éventail le plus chic et brillant qu'il lui ait été donné de voir, l'observait d'une manière intrusive qui le rendit mal à l'aise. Il fallait cependant garder la face et faire bonne figure. Jamie savait que les soldats étaient rares dans ces soirées et quand ils y étaient, la curiosité des bonnes gens de la haute société était à son paroxysme.
Je serais ravie de pouvoir me vanter de danser avec votre lieutenant, Mr. le Général Montgomery... Celui-ci jeta un regard à sa pupille. Jamie comprit qu'il n'aurait pas vraiment le choix que de jouer à cet impitoyable jeu. Voilà pourquoi il avait insisté sur le fait qu'ils étaient les mécènes de son armée. Les Livingston étaient une riche et influente famille qui soutenaient financièrement ou matériellement des causes qui leur tenaient à cœur, y compris des projets militaires. Que ce soit sous forme de financement, d'équipement ou d'autres types de ressources, ils étaient fidèles à leur Nation.

Madame, dit Jamie en tendant sa main. Mrs. Livingston, qui était une femme charmante à n'en pas douter, gloussa légèrement avant de le suivre sur la piste. Elle se colla à lui bien plus que ce que les convenances demandaient, fixant son corps de bas en haut. La musique reprit, et les premiers pas aussi. Mrs. Livingston n'attendit pas longtemps avant d'entrer dans le vif du sujet. Dites moi lieutenant Anderson, sa voix était suave et son air une innocence feinte, que pensez-vous des opportunités qui se présentent parfois dans la vie ?
Je suppose que les opportunités sont des chemins que nous pouvons choisir de suivre. répondit l'officier avec un sourire poli. Elle glissa sa main gantée le long du revers de son uniforme, jouant délibérément avec les boutons de sa veste, avant de répondre d'une manière qui laissait peu de place à l'ambiguïté. Certains chemins peuvent être particulièrement tentants, vous ne trouvez pas ? Surtout quand ils mènent à des expériences inoubliables.
Les expériences inoubliables sont souvent celles qui laissent une empreinte profonde dans nos mémoires. Jamie ne savait pas combien de temps il tiendrait bon dans cette situation. On ne l'avait pas prévenu que pareille circonstance pouvait arriver et maintenant qu'il était embourbé dedans, avec visiblement l'approbation de son Général auquel il se devait d'obéir, les échappatoires s'amenuisaient. Madame Linvingston s'approcha encore un peu plus, de sorte que leur proximité était troublante. Son sourire devint plus audacieux alors qu'elle lui murmurait à l'oreille. Et ne pensez-vous pas qu'une expérience de cette nature mériterait une récompense adéquate ?

Les sous-entendus remplirent décidément l'air comme des bulles de champagne...



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Dernière édition par Jamie Anderson le Mar 29 Aoû - 18:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyJeu 24 Aoû - 10:50




Il n’y avait pas de mots enjoliveurs dans les propos qu’ils s’échangeaient, l’alchimie se créant naturellement et forçant les deux protagonistes à se montrer d’une honnêteté sans pareille. Son père l’eut entendue, Victoria aurait été sagement reprise alors qu’elle affichait clairement sa préférence pour l’officier qui se tenait face à elle, ou bien se serait offusqué de la demande de celui-ci, en tous points explicite. Fort heureusement pour elle, ses parents étaient doucement plus éloignés et ne pouvaient mesurer la teneur des mots échangés. Charlotte Davis, pourtant, portait son regard clair vers les deux jeune gens, espérant capter un geste, une attention toute particulière qui la mettrait sur une voie ou une autre concernant l’avenir qu’elle pourrait réserver à sa fille.

J’en serai très honoré, Mademoiselle. Je suis de même très admiratif de constater que vous fassiez partie de ces femmes qui mettent un point d’honneur à respecter leur parole. Elle sourit un peu plus à ses mots. « L’honneur n’est guère une vertu réservée à la gente masculine. Je n’ai qu’une parole et j’ai à cœur de tenir mes promesses. » C’était vrai. Ce que Victoria Davis disait, elle se donnait toutes les peines du monde pour l’accomplir, que cela soit une chose bien sotte et superficielle ou plus charitable. Son cœur était naturellement loyal et pur, la générosité étant la qualité la plus notable de la jeune demoiselle qui n’hésitait jamais à faire don de quelques affaires à des œuvres de charité. Peut-être, un jour, aurait-elle assez de poids dans cette société pour créer la sienne ?

Lui tendant son carnet de bal, elle fut plus qu’enchantée de constater qu’il apposa son nom dans un temps raisonnable qui lui sembla pourtant être une éternité. Il y aurait monsieur Todd puis un certain monsieur Wilson avant qu’elle ne puisse revenir dans les bras du lieutenant qu’elle observait d’un regard tantôt brillant de malice, tantôt envieux. La bonne société est bien cruelle. Elle se retint de pouffer, son sourire se crispant légèrement sous ce rire contenu avant qu’elle ne puisse souffler à son tour. « Je vous prie de ne pas le répéter mais… Je n’apprécie pas toujours non plus cette bonne société. » Surtout quand cette dernière essayait tant bien que mal de lui faire du tort, simplement par souci de voir une autre prendre la place enviable et enviée qui était la sienne.

Finalement, ils n’eurent guère le temps d’en dire plus que monsieur Todd se rappela à son bon souvenir et la jeune demoiselle lui adressa un sourire poli, un dernier regard coulant vers l’homme qu’elle laissait, à regret. Monsieur Todd était un homme d’affaire respectable qui avait vocation d’étendre ses activités. Ami de son père, âgé d’une petite cinquantaine d’années, il n’était pas fondamentalement mauvais mais n’était en rien l’homme que Victoria fantasmait d’épouser, son veuvage étant la raison de sa remise sur le marché marital, sa défunte épouse n’ayant su le contenter de l’héritier tant espéré. Il n’était ni beau, ni laid, son physique se trouvant d’une banalité presque inintéressante. Quant à ses centres d’intérêt, ils n’étaient que peu diversifiés et bien loin de ceux de la jeune demoiselle qui se contentait de sourire poliment en ajustant ses pas. « Mademoiselle Davis, puis-je souligner votre beauté, ce soir ? Etant un vieil ami de votre père vous côtoyant depuis toujours, je me dois de mettre en avant comme de fille, j’ai su vous voir devenir une jeune femme charmante, belle et vertueuse. » Un nouveau sourire se plaça sur ses lèvres alors que la danse imposait un moment de répit, Victoria lâchant doucement l’homme pour mieux effectuer un tour sur elle-même. Sue Dieu lui vienne en aide, vraiment.

Elle ne pouvait se résoudre à se montrer impolie, cela ne lui aurait guère ressemblé. Cependant, elle ne savait que trop bien que, comme beaucoup d’autres, monsieur Todd avait volonté de lui faire la cour. Et lui non plus ne s’en cacha guère. « J’avais l’intention de me présenter à votre domicile, demain, pour vous proposer une promenade en ma compagnie. » Elle cilla, ouvrant la bouche un moment, demeurant béate devant cette information. « Votre père m’y a encouragé. » Cette révélation là était plus étonnante, encore. « Vraiment… ? » A nouveau, ils furent contraints de se lâcher momentanément, la jeune Victoria cherchant son père du regard pour tenter de lire sur ses traits ses intentions. « Il pense, en effet, que telle promenade saura me permettre de vous exprimer mes sentiments naissants à votre égard… Ainsi que mes attentes concernant la remplaçante de ma défunte épouse, paix à son âme. » Qu’il en parle de la sorte était terriblement gênant. Dans l’esprit de Victoria, monsieur Todd ne tarda pas à se transformer en monsieur Toad. Elle souriait, aimablement, tâchait de se montrer polie mais ses pensées n’étaient pas à cette conversation, tout comme son regard se posa sur le lieutenant Anderson et sa cavalière du moment. « J'ai bien peur que demain ne soit pas une possibilité... J'ai déjà d'autres engagements... » Ou bien elle allait devoir s'en inventer très rapidement...

Elle n’était pas la seule à partager cette vision. Charlotte Davis ne connaissait trop bien les Livingston et l’épouse de monsieur Livingstone ne cachait nullement les vices qui étaient les siens. L’un comme l’autre était cocu et leur mariage semblait vivre de la sorte. La mère de Victoria aurait certainement laissé les choses se faire en commérant si elle ne s’était pas rendue compte de l’intérêt de l’homme pour sa fille quand il avait déposé sa marque dans son carnet de bal. Une mère aussi protectrice qu’elle était prête à bien des choses pour voir le bonheur de sa fille aussi, elle se jura intérieurement que la prochaine danse avec cet intriguant Lieutenant serait pour elle, à moins qu’elle ne soit d’ores et déjà réservée à Victoria.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptySam 26 Aoû - 8:52

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Eclats de Soie & d'Épaulettes
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Sans jamais paraître insultant envers Madame Livingston ou impoli, bien que ce fut à elle de se sentir dans ces états, Jamie arriva à terme de cette danse. Il inclina respectueusement la tête alors que la dame s'éloigna, lui lançant toujours ses regards provocateurs qui firent détourner le sien. Le lieutenant cherchait Miss Davis du regard. Il savait que cette prochaine danse ne lui était pas réservée, mais désirait simplement la croiser dans son champs de vision. Alors qu'il balayait la grande salle de son œil, il fit mine de ne pas voir toutes ses dames en quête de cavaliers qui insistaient dans sa direction. Tout cela ne lui semblait pas équitable ! Il y avait plus de femmes à marier que d'hommes ? Celles-ci paraissaient grouiller dans la pièce. Mais alors que ces questions lui parvenaient à l'esprit, son intérêt fut retenu par Madame Davis. Et pourquoi ne pas danser avec la mère de celle qui avait su retenir toute l'attention de l'officier ? Le lieutenant marcha vers sa prochaine cavalière, en face de qui il se tint debout. Il s'inclina, décidément cela était d'usage pour beaucoup, et tendit la main vers la dame. Accepteriez vous de m'offrir la prochaine danse, Madame Davis ?

Le couple de danseurs arriva sur le parquet de danse. Ils se tenaient à plusieurs mètres de Victoria, à qui le soldat chercha à croiser le regard. Les jeux de regards... La bonne société ne pouvait pas empêcher cela. Si elle contraignait les jeunes gens à se conformer à d'innombrables règles, parfois très loufoques, elle n'avait pas le pouvoir de faire obstacle à Jamie qui posait ses yeux sur la jeune femme en espérant qu'elle le remarque.

La musique s'éleva et les premiers pas de danse du lieutenant s'enchaînèrent. Il guida sa partenaire au mieux, droit, fier. Quelque chose lui disait que c'était elle qui avait beaucoup son mot à dire ? Jamie se devait de toute façon, faire une bonne impression tant envers le père que la mère. Des gens qu'il sentait bon et intègre, une famille dans laquelle il se sentirait bien. Lieutenant, combien de temps resterez vous en ville ?
Jamie se saisit de la question, il avait été si concentré à ne pas fauter. Pauvre homme naïf des sous-entendus que l'aristocratie maniait avec perfection, lui qui disait simplement ce qu'il pensait, sans détour. J'accompagne Mon Général dans ses affaires, Madame, j'y resterais le temps qu'il faut. Dans les tourbillons de la valse, ils s'étaient rapprochés de Victoria. Encore, il la regardait. Ses yeux parlaient pour lui et Charlotte Davis qui était une femme expérimentée saurait peut-être y lire cette passion, cet amour naissant. Mais j'ai dernièrement des intérêts personnels qui se sont ajoutés, sourit Jamie.

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Dernière édition par Jamie Anderson le Mar 29 Aoû - 18:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyDim 27 Aoû - 21:19




La danse virevoltante prit fin et monsieur Todd se lança dans un baisemain extravagant qui embarrassa plus que de raison la jeune Victoria. Ramenée jusqu’à son père par son cavalier du moment, celui-ci les gratifia d’un sourire, entamant une conversation autour de la jeune demoiselle qui ne pouvait qu’afficher un sourire en demi-teinte. Où donc était passée sa mère ? Cherchant du regard l’autre Davis, elle haussa ses sourcils quand elle constata qu’elle se faisait enlever, à son tour, par le lieutenant qui avait su tant la charmer par sa simple prestance. Devait-elle s’en inquiéter ? Ou bien, connaissant sa mère, cette dernière œuvrait déjà à veiller sur les intérêts de sa précieuse enfant ?

Se présenta alors Charles Matters, un jeune homme de cinq ans son aîné qui n’en était pas à sa première valse à ses côtés. Souriant un peu plus qu’en compagnie de monsieur Todd, ils échangèrent davantage de banalités sur la soirée et Victoria fut heureuse de retrouver la compagnie d’un homme qui était plus un ami qu’un prétendant sérieux. Ils se connaissaient depuis de nombreuses années et s’il avait effectivement formulé son souhait premier de la courtiser, la dot offerte par Jonathan Davis ne convenait guère aux ambitions du jeune homme qui cherchait, par son mariage, à s’enrichir. Ne tenant pas rigueur de cela à celle qui avait su capter son intérêt car partageant son point de vue sur divers sujets, il prenait soin de lui réclamer régulièrement une danse, pour entretenir cette amitié.

De l’autre côté du parquet, Charlotte Davis souriait avec triomphe alors que le lieutenant avait su accrocher son attention sur elle. Accepteriez-vous de m’offrir la prochaine danse, Madame Davis. « Lieutenant, je n’espérais, à dire vrai, que cela. » Cette phrase pouvait être perçue différemment, dans un tout autre contexte mais, quand on savait quelle mère était Charlotte Davis, on ne pouvait lui prêter de mauvaises intentions. La musique entraînant les couples, la matriarche se laissa guider par le jeune homme qu’elle détailla un peu plus. Rien en lui ne respirait le vice et la malice. Au contraire. Elle ne captait qu’un sens de l’honneur certain et une modestie à toute épreuve. Et comme elle n’était pas femme à tourner autour du pot, elle n’hésita pas à l’interroger sur la durée de son séjour à San Francisco. J’accompagne Mon Général dans ses affaires, madame, j’y resterais le temps qu’il faut. Elle avait plissé les yeux, captant là son sens du devoir et son sérieux dans ses fonctions. Pourtant, à nouveau, elle capta un regard qu’elle devina aisément posé sur sa fille qui tournoyait, non loin de là, bien mieux accompagnée que précédemment…

Mais j’ai dernièrement des intérêts personnels qui se sont ajoutés. La mère ne sut retenir un sourire de contentement, poursuivant de placer ses pas de la meilleure des manières. « Voilà qui est intéressant... Je suis certaine que cette nouvelle saura ravir Victoria… » Une mère assurément dévouée à sa fille, en effet. Elle avait fixement posé son regard dans celui du jeune homme face à elle, avant de poursuivre. « Et d’où venez-vous ? Vous imaginez bien que j’ai pu entendre le Général narrer vos exploits qui, je dois l’admettre, sont louables en tous points. A la manière dont ma fille vous regarde, je constate que vous avez su lui faire part de vos mérites… » Elle sourit un peu plus avant de poursuivre. « Son père a bon espoir de la savoir fiancée d’ici la fin de l’année… Vous avez dû constater comme bon nombre de gentilshommes gravitent autour d’elle… Mais voyez-vous, aucun d’entre eux n’a su la séduire véritablement… Sans parler qu’ils ne sont pas fichus de lui offrir un bouquet de pivoines, qui sont pourtant ses fleurs préférées… » Elle savait ce qu’elle faisait et n’avait nulle crainte à le faire. Elle pouvait paraître à forcer le destin mais, en réalité, elle considérait ne donner que les bonnes clés à celui qui semblait être le candidat idéal pour séduire son unique enfant. « Si votre temps en notre compagnie est limité… Il serait dommage de tarder à la réalisation de vos intérêts personnels, n’est-ce pas ? » La valse prendrait bientôt fin et Charlotte savait que la suivante serait pour sa fille, nul autre gentilhomme n’ayant croisé sa route. « J’ignore quelle excuse Victoria saura inventer pour échapper à la piste de danse… Mais au besoin… Il se pourrait qu’au moment où ma fille demande à sortir, j’éprouve moi-même la nécessité de prendre l’air sur la terrasse… Au cas où un chaperon serait désiré… » Plus machiavéliques que ces femmes, il n’y avait pas en ces terres… A moins que cela ne fasse d’elles de nobles stratèges, jouant des armes qui étaient les leurs ?


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyMar 29 Aoû - 16:52

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Toutes les mères de jeunes demoiselles entrant dans le monde étaient-elles ainsi ? A l'affût de toute occasion pour assurer l'avenir de leur enfant ? C'était une question à laquelle Jamie ne pouvait pas répondre mais il trouva fort amusant la façon que Charlotte Davis avait de s'immiscer. Il tenait d'ailleurs fort à parier que la matriarche de la famille Davis avait saisi l'intérêt du lieutenant pour son unique fille, car elle parla très vite de Victoria. Jamie Anderson n'avait pas cherché à masquer son attention rivée sur la jeune Davis, il était aisé pour autrui de constater qu'il avait bel et bien, le cœur épris...

−Je suis originaire de l'Oregon, Madame. Ce n'est qu'à dix-huit ans que je me suis engagé, donc vous pouvez l'imaginer, je n'ai pas toujours eu cette prestance qu'on me félicite aujourd'hui, expliquait Jamie pour être totalement honnête avec la mère Davis. Il voulait qu'elle sache dès la première seconde qu'il avait connu la boue, la poussière, parfois la faim. Qu'avant d'être celui qu'il était présentement, c'était un homme simple parmi tant d'autre, et dans son esprit cela n'avait pas réellement changé.

Leur pas de danse continuait de rythmer la valse. Madame Davis savait manier cet art autant que sa fille.

La conversation se poursuivit et Charlotte n'en finissait pas de glisser des sous-entendus, par-ci, par-là. Son attitude de mère lionne aux aguets fit énormément sourire le lieutenant qui ne cacha pas son amusement. Son père a bon espoir de la savoir fiancée d’ici la fin de l’année… Première balle envoyée dans son camps, à laquelle Jamie se contenta de hocher la tête. Ne connaissant pas les codes de la haute société, il ne voulait pas prendre le risque de dire quoique ce soit mais se montrait toujours intéressé par ce qu'elle disait. Parce que c'était tout simplement le cas. Vous avez dû constater comme bon nombre de gentilshommes gravitent autour d’elle… C'était une réalité effrayante qu'il avait déjà remarqué. Plus il y avait de prétendants, plus il fallait se vendre. Mais voyez-vous, aucun d’entre eux n’a su la séduire véritablement… Sans parler qu’ils ne sont pas fichus de lui offrir un bouquet de pivoines, qui sont pourtant ses fleurs préférées… Voilà une information fort utile qui n'échappa pas à l'officier. Il était certain que Victoria était le genre de femme à se satisfaire même d'une seule fleur cueillie, mais maintenant qu'il savait cela, autant en profiter.

−Des pivoines, dites-vous... Madame Davis tournoya et revint vers lui, cet air complice sur le visage qui marquait son approbation. Du moins, c'était ce qu'il pensait. Merci, Madame Davis. Il n'avait pas idée de ce à quoi ressemblait une pivoine, mais les fleuristes se feront une joie de confectionner un magnifique bouquet. Au moins à la hauteur des premiers sentiments qui effleuraient le lieutenant lorsqu'il posait son regard sur la jeune femme. Si votre temps en notre compagnie est limité… Il serait dommage de tarder à la réalisation de vos intérêts personnels, n’est-ce pas ? Cette mère n'arrêterait que lorsqu'elle aura atteint son but, c'était certain !

−En réalité, Madame, mes intérêts personnels sont déjà tout planifiés. Une habitude militaire que je mets à profit dans n'importe quelle situation, sourit Jamie. Permettez-moi donc de vous informer qu'à une heure raisonnable demain, j'aimerai me présenter chez vous et inviter Mademoiselle Davis à une promenade dans le parc. C'était bien comme cela qu'il devait le faire ? Prévenir les parents de ses intentions ? Il ne se voyait pas débarquer à l'improviste, et puis un soldat devait toujours s'annoncer. On ne perdait pas les habitudes ancrées. La suite des paroles de Charlotte faillirent lui arracher un rire bien peu convenant, qu'il retint cependant. Il me semble qu'il va s'agir d'une sombre histoire de cheville, Madame...

La danse s'acheva sur une bonne note entre les deux cavaliers. −Madame, ce fut un plaisir. Le lieutenant s'inclina respectueusement, plus confiant après cette discussion informelle avec la mère. Elle repartit, toujours cet air sur ses traits, que Jamie ne saurait réellement décrire avec les mots justes. Plusieurs mères qui tentaient chacune de caser leur fille lançaient des regards à Madame Davis, certains envieux et d'autres désabusés par autant d'audace. Mais Jamie cherchait déjà Victoria du regard. Il n'avait qu'une hâte, c'était de la retrouver à nouveau. Il paraissait certainement bien niais à jeter son dévolu aussi vite sur une seule demoiselle, mais il était comme ça... à se donner entièrement pour une unique personne. Il la vit enfin et se frayait un chemin jusqu'à elle, parmi les couples qui se recomposaient. L'ambiance était à la fête, ce soir ! La piste toujours convoitée, les conversations par centaines qui se trouvaient recouverts par l'orchestre.

−Miss Davis, dit-il. Elle lui tendit la main et comme il avait vu plusieurs gentleman le faire, il y déposa un premier baise-main. Un premier contact de ses lèvres contre ce gant délicat, qui le fit frémir et légèrement rougir à la fois.

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyMer 30 Aoû - 22:13




La mère opinait du chef face aux réponses de l’officier, allant parfois même jusqu’à étirer son sourire, visiblement satisfaite de ce qu’on lui donnait à entendre. L’Oregon n’était pas terre la plus distinguée et, pourtant, elle avait face à elle un homme qui ne se contentait pas d’essayer de faire des efforts mais qui parvenait à se fondre dans la masse avec une aisance remarquable. Des impairs, il en commettrait certainement mais elle ne doutait pas que ceux-ci soient trop peu grave pour faire ombrage à sa propre fille. Mieux encore, elle se jura intérieurement faire de son mieux pour qu’il n’ait pas à subir la pression de la bonne société et tâcherait de lui enseigner ce qu’elle en savait.

Permettes-moi donc de vous informer qu’à une heure raisonnable demain, j’aimerai me présenter chez vous et inviter mademoiselle Davis à une promenade dans le parc. Au sourire qu’elle afficha, il n’y avait nul doute quant au contentement de Charlotte Davis à cet instant. Aurait-elle souhaité qu’il en soit autrement ? Certainement pas. A dire vrai, il ne l’aurait pas évoqué lui-même, elle aurait finir par l’encourager à le faire. « Je vous le permets, lieutenant Anderson. Je tâcherai de prévenir monsieur Davis de vos intentions bien que j’imagine qu’il sera plus approprié que vous trouviez un court instant pour le faire de vous-même… J’ignore quels sont ses plans mais mon mari n’en demeure pas moins celui qui est le plus à même de décider de l’avenir de notre Victoria. » Pour son plus grand malheur, peut-être…

A l’évocation de la cheville, Charlotte avait donc hoché la tête, connaissant suffisamment le stratagème pour mieux l’anticiper. La musique prit fin et la mère salua son cavalier qui la gratifia de son plaisir. « Assurément partagé, lieutenant. Je vous laisse en proie de toutes ces demoiselles qui n’ont qu’espoir de vous voir se saisir de leur main. » Elle avait réalisé un léger mouvement du menton pour mieux désigner les demoiselles, toutes de blanc vêtues, qui agitaient leur éventail en gloussant, non loin de là. Elle ne s’inquiétait plus, désormais, voyant quelque chose naître dans le regard de l’homme autant que dans les gestes de sa précieuse fille. Elle toisa quelques mégères qui lui adressaient un regard sombre, s’en retournant vers son époux pour mieux lui murmurer quelques mots à l’oreille.

De son côté, Victoria salua Charles avec plaisir, ce dernier venant la remercier pour cette danse, profitant de la situation pour mieux la complimenter sur sa toilette. Puis, il avisa la venue du lieutenant et avait souri, prenant congé de la jeune demoiselle qui s’en retourna pour mieux reposer son regard contre celui de l’officier. Ses lèvres s’entrouvrirent mais, rapidement, elles s’étirèrent en un sourire enchanté. Miss Davis. « Mon Lieutenant. » Le disait-elle par politesse ou par simple volonté de se l’approprier ? Nul ne le saurait mais elle ne laissa à personne l’opportunité de se poser la question, tendant sa main gracile pour qu’il puise s’en saisir, venant effleurer le satin de ses gants du bout de ses lèvres, tirant un léger frisson à la demoiselle qui s’en retourna à ses bras pour mieux attendre le début de cette nouvelle valse. « J’ose espérer que ma mère ne vous aura nullement importunée… Je sais comme elle peut, parfois, se montrer d’une détermination sans faille quand il s’agit de gentilhomme… » Et elle savait tout autant que sa mère agissait de la sorte par souhait de la voir éprise de l’un d’eux et qu’il ne puisse faire autrement que prendre la direction menant à son cœur.


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyDim 3 Sep - 19:47

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− Je vous le permets, lieutenant Anderson. Je tâcherai de prévenir monsieur Davis de vos intentions bien que j’imagine qu’il sera plus approprié que vous trouviez un court instant pour le faire de vous-même… J’ignore quels sont ses plans mais mon mari n’en demeure pas moins celui qui est le plus à même de décider de l’avenir de notre Victoria.

L'avenir de leur Victoria était entre les mains de Monsieur Davis. Un gentilhomme à n'en pas douter, cela se décelait facilement lorsqu'on le regardait. Comment montrer à un père qu'on était digne de prendre soin de ce qui leur était le plus précieux ? − Je n'y manquerais pas, Madame. Jamie se connaissait, il savait que la femme qu'il aimerait un jour n'aurait rien à craindre. Elle serait bien traitée, entendue, considérée, follement aimé, toujours désirée. Bien sûr, Jamie Anderson était un adulte qui croyait à l'amour véritable mais il avait aussi les pieds sur terre. Les hauts et les bas d'un couple, il y avait assisté auprès de ses propres parents. Des disputes qui étaient naturelles et communes à tous. Petit, il pensait naïvement que les amoureux ne se disputaient jamais. Bien des leçons lui apprendront le contraire et que l'amour se travaillait chaque jour. C'était ce à quoi l'officier pensa en rejoignant Victoria Davis.

− Mon Lieutenant.

Un frisson le parcourut de tout son long. L'utilisation du déterminant possessif y était pour beaucoup. Jamie croisa le regard azur de la demoiselle, beaucoup moins gêné qu'à leur première danse. Il se plaça et accueillit sa cavalière pour une seconde chance de pouvoir converser avec elle, de revoir de si près ses lèvres se dessiner en un parfait sourire, de contempler le bleu de ses yeux.

− Votre mère est une femme qui ne marche pas par quatre chemins, Mademoiselle, répondait le lieutenant. Sa détermination n'est pas une surprise, lorsqu'on sait quelle fille est la sienne. Il lui décrocha un petit sourire, sans détourner le regard. Jamie désirait la voir rougir, si tel était le cas. Il voulait voir quels effets ses compliments avaient sur Miss Davis. Je me languissais de pouvoir vous rejoindre sur la piste, continuait-il, peinant à garder le silence quand son corps entier voulait faire part de tous les émois qui le prenaient. La jeune femme devait entendre cela à longueur de temps, il était navré pour elle. Mais que pouvait-il y faire ? Ne rien dire serait une insulte à ses sentiments naissants. De plus, Jamie lui faisait confiance pour faire la part des choses entre ce que lui disait et les autres. Après cette dernière danse, accepteriez-vous toujours de me suivre sur le balcon pour un peu d'air frais et de conversation à l'abri de ces murs étouffants ? C'était peut-être trop direct, mais il était trop tard pour faire machine arrière. Leur pas synchronisé caressait le parquet ciré, de leur mouvement fluide et travaillé. La musique était envoûtante ce soir, emportant toutes les hésitations de l'officier loin d'ici. − J'ai cru comprendre par Madame votre Mère, qu'elle devait aussi prendre un temps de repos après cette danse. Jamie leva le bras, Victoria tournoyant sous sa coupe. Sa robe flottait autour d'elle et lui donna l'air d'une magnifique fleur s'épanouissant sous un soleil généreux. Elle revint à son cavalier, qui la reprit dans ses bras.

La valse prit fin trop rapidement. Ce n'était pas un mensonge, lorsqu'on disait que les bonnes choses finissaient plus vite. Il lui avait paru qu'une minute s'était écoulée entre le moment où sa main se rangea contre la taille de Miss Davis et celle où il dût la retirer pour mieux la saluer. Pourtant cette fois-ci, ils ne se quittaient pas. Jamie dût se forcer à ne pas trop sourire lorsque sa cavalière prétexta des douleurs à la cheville. Il joua le jeu, proposant son bras pour qu'elle s'y maintienne. Ils sortirent sur le balcon, où quelques chaperons dans l'ombre surveillait la bienséance des duos présents. Le leur était là également, Madame Davis était non loin à leur jeter des coups d'œil. Sous le clair de lune de San Francisco, sans le bruit constant à l'intérieur du bal et sans les lumières imposées par les centaines de chandeliers, Jamie redécouvrit sa partenaire. L'ambiance était tout de suite plus intime. Il sentit ses joues s'empourprer.

− A présent que vous avez accepté de m'accorder des minutes en plus en votre compagnie, reprit Jamie qui était un peu intimidé, je me trouve bien sot à rester bouche bée face à vous...

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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyLun 4 Sep - 0:30




Votre mère est une femme qui ne marche pas par quatre chemins, Mademoiselle, sa détermination n'est pas une surprise, lorsqu'on sait quelle fille est la sienne. Naturellement, le rouge s’était emparé de ses joues pâles, incapable qu’elle était d’endosser sans réaction un tel compliment. Quant à ce sourire, il aurait pu faire tomber les étoiles pour mieux les lui offrir. Ce fut elle qui détourna ses yeux bleus, soudainement intimidée, avant de se laisser aller à un léger rire. « Je vous laisse imaginer la hauteur de cette détermination si je n’avais pas eu tant de fées penchées sur mon berceau… » Avec une mère telle que la sienne, Victoria savait ses arrières assurés. N’aurait-elle pas été d’une grande beauté ou de talents forts appréciables qu’elle était persuadée que Charlotte se serait battue plus encore pour que sa douce fille trouve chaussure à son pied parmi les plus belles pointures. S’il valait mieux ne jamais se frotter à une mère désireuse de marier sa fille, il était recommandé à tous de ne pas froisser Charlotte Davis…

Je me languissais de pouvoir vous rejoindre sur la piste. A nouveau, elle sourit, un fard rosé se posant naturellement sur ses joues délicates. Il ne cherchait nullement à faire des détours, affirmant sa préférence sans honte aucune et si elle y était habituée, ces mots là étaient bien plus précieux que tous les autres. Alors, relevant le regard sous ses longs cils, elle osa se laisser aller à cette franchise toute trouvée. « Je n’ai pensé qu’à ce moment précis lors de mes deux dernières danses… J’ose espérer ne pas avoir donné l’impression à mes cavaliers d’être trop distraite. » Même si monsieur Toad avait su la reconnecter au moment présent par quelques mots de trop. Là, dans les bras du lieutenant Anderson, elle se laissait aller et conduire sans craindre la moindre fausse note, comme si sa place avait toujours été ici.

Accepteriez-vous toujours de me suivre sur le balcon pour un peu d’air frais et de conversation à l’abri de ces murs étouffants ? Elle hocha la tête, son sourire s’étirant. « Je l’accepte toujours et je soulignerai même que j’étais prête à feindre ressentir quelques bouffées de chaleur pour mieux vous rappeler à cette proposition… » Telle mère, telle fille… Même si Victoria plaisantait davantage qu’elle n’était sérieuse, ne cherchant qu’à voir dans le regard de l’officier la même lueur d’intérêt qui brillait dans ses yeux clairs. Evoquant d’ailleurs Charlotte et son rôle de chaperon, elle conclut cette discussion par un nouveau hochement de tête convaincu. Sa mère veillerait toujours à ce que son honneur ne soit nullement mis à mal.

La musique, doucement, s’arrêta. Si elle aurait pu demeurer dans ses bras pendant de longues heures à valser ainsi, Victoria dû faire face à quelques prétendants qui semblaient désireux de lui quémander une danse, à leur tour. Jouant de légères grimaces qui n’entachaient en rien sa beauté, elle souligna comme sa cheville droite pouvait être douloureuse et qu’elle craignait s’effondrer sur le parquet. Avant même que quiconque ne lui propose un bol d’air, sa main s’était refermée sur le bras de Jamie Anderson avec une conviction qui ne laissait que peu de place à d’autres de tenter de s’immiscer entre la jeune demoiselle et son cavalier. Alors, de concert, ils prirent le chemin les menant jusqu’au large balcon de la propriété des Livingstone et la tiédeur des nuits de ce mois de mai vint doucement revigorer la jeune femme en devenir. Soupirant doucement, elle se laissa mener, avisant la présence de sa mère dans la pénombre. Le silence fut soudainement bien plus éloquent que le brouhaha qu’ils venaient de quitter, la grande salle s’animant d’un nouvel air entraînent un quadrille dansant. Pour autant, l’esprit de la jeune fille demeurait avec cet homme qu’elle venait de rencontrer et qui faisait battre bien étrangement son cœur.

Je me trouve bien sot à rester bouche bée face à vous… Elle rit doucement, relevant ses grands yeux vers lui. « Ôtez-moi d’un doute, lieutenant… Mais vous n’êtes nullement familier à ce genre de mondanités, n’est-ce pas ? » C’était une évidence que beaucoup pouvaient deviner, à dire vrai, car si l’uniforme cachait certains manquements, celles qui avaient regardé de plus près auront pu constater comme il semblait bien rigide et peu à l’aise. « Pourquoi ne me parleriez-vous pas de l’armée ? J’aime à penser que si cette vie de soldat est fort différente de celle d’une jeune femme tenue aux convenances, de nombreux points communs subsistent… N’êtes-vous pas d’accord ? » Se penchant doucement vers lui, elle reprit à voix plus basse. « Et ma mère est, à n’en pas douter, digne des plus terribles Généraux. »


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyLun 4 Sep - 10:23

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Si orgueil même infime il y avait en cet homme, à l’instant où Victoria eut été franche concernant son désir de le retrouver, il se gonfla indéniablement. Le lieutenant se mit à sourire devant le compliment qu’elle lui avait retourné, marquant qu’elle aussi, n’avait pensé qu’à le rejoindre. − Je suis alors reconnaissant auprès du bon Dieu de ne pas faire parti de ceux qui vont ont lassée, avait renchéri Jamie à tout cela. Une part d’égoïsme ne pouvait faire de mal pour un homme qui avait versé son propre sang pour son pays. Il avait le droit à un bonheur bien mérité et c’était dans le regard doux de la demoiselle qu’il voyait un bel avenir à ses côtés. Il s'était déjà tant battu, mais s'il fallait recommencer pour le cœur d'une femme, il ne capitulerait pas. La seule chose qui lui ferait baisser les armes était Victoria elle-même, qui n'aurait alors à dire qu'un seul mot.

− Je l’accepte toujours et je soulignerai même que j’étais prête à feindre ressentir quelques bouffées de chaleur pour mieux vous rappeler à cette proposition… Jamie avait ri franchement, se reprenant très vite pourtant car quelques regards s'étaient dirigés vers le jeune couple de danseurs. Des regards indiscrets qui n'avaient pas manqué le lieutenant Anderson s'éclipser avec Miss Davis sous le chaperonnage de la mère de la jeune femme. On pouvait voir autant de demoiselles faire une moue boudeuse que de gentlemen marmonner entre leur dent. Les uns et les autres voyaient les deux étoiles de la soirée se rencontrer, pour ne plus se lâcher.
− Ôtez-moi d’un doute, lieutenant… Mais vous n’êtes nullement familier à ce genre de mondanités, n’est-ce pas ? Il fit une petite grimace avant de faire mine de lever les mains, pris sur le fait. − Je plaide coupable, Miss Davis. Je ne suis pas très à l'aise et j'avais peur que cela se remarque trop. Il sourit. Mais votre remarque laisse deviner que toute la salle a dû s'en apercevoir... alors je n'ai qu'à arrêter de faire semblant ? Son amusement se voyait dans son regard rieur, sa bouche s'étirant toujours plus, sa gestuelle de plus en plus décontractée. S'être isolé des festivités avec Miss Davis le rendait moins nerveux.

Un serveur fit le tour du balcon pour approvisionner les invités. Jamie prit deux verres du plateau et en tendit une à sa cavalière.

− Pourquoi ne me parleriez-vous pas de l’armée ? Le lieutenant comprenait l'attrait que cette vie de soldat pouvait avoir sur une jeune femme n'ayant rien connu d'autre que sa grande maison, ces splendides salles de bal, ces soirées mondaines où tout coulait à flot. Il ne souhaitait pas ternir l'ambiance actuelle, ni être malhonnête. Mais comment lui dire que sa présence ce soir était exceptionnelle ? Qu'il se sentait coupable d'être ici à profiter, à faire une merveilleuse rencontre, pendant que beaucoup de ses frères étaient déjà sur le terrain. Le privilège de son nouveau grade et de sa relation amicale avec le Général lui octroyait des faveurs, mais Jamie ne demandait jamais rien, elles s'imposaient seules et il ne pouvait rien refuser quand sa hiérarchie exigeait sous couvert de cadeau. J’aime à penser que si cette vie de soldat est fort différente de celle d’une jeune femme tenue aux convenances, de nombreux points communs subsistent… N’êtes-vous pas d’accord ? Le lieutenant hocha de la tête pour affirmer son approbation avec ces dires. − Nous subissons tous les deux, d'une certaine manière, les contraintes sociales liées à nos rangs. Je suis à disposition de la Nation et elle fait de moi ce qu'elle veut, j'ai prêté serment. Elle peut m'envoyer à l'autre bout des Etats-Unis dès demain si elle le souhaite. Ce qui serait malvenu compte tenu de ce que Jamie avait prévu. Quant à vous Miss Davis, vous avez les mêmes devoirs envers votre famille. Voire même la Haute Société si on désire aller plus loin...

Il secoua légèrement le visage avant de s'excuser. Pardonnez-moi, ce n'était sans doute pas la réponse que vous attendiez.

(C) LAURA


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyLun 4 Sep - 14:05




Comment pouvait-il seulement songer qu’il puisse la lasser ? Elle était captivée par l’officier, incapable de se soustraire aux pensées qui le ramenaient inlassablement à lui depuis une petite heure, depuis qu’il avait eu l’audace de se placer sur sa route pour mieux lui tenir compagnie sur une voie qui paraissait désormais incapable de se dédoubler. Ce sentiment, cette projection d’elle-même dans un futur heureux, elle n’avait eu l’occasion de le découvrir auparavant, avec nul autre des ces hommes qui s’accordaient à vouloir se présenter en époux convenable. Le lieutenant Anderson, lui, dépassait tout ce qu’elle aurait pu espérer et elle ressentait cette bonté et cette générosité en lui, s’accordant si facilement avec la sienne. Ils étaient les deux pièces d’un puzzle partageant les mêmes couleurs, les mêmes motifs.

Le suivant à l’extérieur, la nuit comme cocon et ses étoiles pour mieux les admirer, elle releva la possibilité qu’il ne puisse être familier avec ces fastes et ces soirées, chose qu’il ne chercha aucunement à nier. Victoria n’en avait souri que davantage, admirant sa franchise, félicitant silencieusement sa tentative d’avoir voulu donner le change pour ne pas être trop différent du reste des présents. Se fondre dans la masse était un exercice difficile, surtout lorsqu’il s’agissait d’un terrain inconnu. « Ne dites pas cela, vous vous en sortez très bien et je doute que beaucoup de monde n’ait réussi à démasquer votre imposture… Si madame Livingston ne vous a guère chassé de sa demeure, c’est certainement qu’elle a pensé que vous méritiez d’y avoir votre place. » Elle lui adressa un sourire délicat avant de continuer. « Mais vous pouvez cesser de faire semblant en ma simple compagnie. Je préfère savoir être en train de vous parler sans faux-semblants plutôt que de vous admirer en train de tenter d’être un aristocrate zélé… L’uniforme que vous portez suffit à dissimuler votre éventuelle maladresse. » Et c’était vrai. Elle devinait aisément que, comme elle, de nombreuses demoiselles s’étaient attardées sur ses galons plutôt que sur ses manières. Pour autant, Victoria ne souhaitait que le voir se libérer d’un fardeau trop lourd et saurait lui pardonner tous les impairs qu’il commettrait.

Finalement, alors que les sujets de conversation semblaient se faire rare, elle tenta de l’encourager à parler de ce qu’il connaissait le mieux. Comparant la vie d’un soldat à la sienne, maigrement, elle releva son regard sur lui, toute attentive à ses mots. Et en effet, il approuva, venant préciser comme tous deux subissaient les attentes qui allaient de paire à leur position dans la société. Je suis à disposition de la Nation et elle fait de moi ce qu’elle veut. Ses lèvres s’entrouvrirent face à cette réalité qu’elle n’avait que trop peu voulu voir depuis le début de leurs échanges. Cela ne serait que trop dur de l’imaginer être déjà arraché à elle car le pays attendait de lui qu’il accomplisse son devoir. Était-ce cela, épouser un homme portant fièrement l’uniforme ? Sans compter sur le fait qu’il ne puisse revenir de ces déplacements… Pourquoi son cœur se serrait-il déjà alors qu’ils venaient à peine de se rencontrer ?

Vous avez les mêmes devoirs envers votre famille. Il était vrai. Quand bien même on lui suggérait être décisionnaire, elle n’avait nullement le choix. Si son père imposait une union maritale avec quelqu’un, elle devrait s’y plier sans détour car il était celui qui avait le droit d’exiger quelque chose d’elle. Soupirant doucement face à cette pensée, il sembla se reprendre. Pardonnez-moi, ce n'était sans doute pas la réponse que vous attendiez. Elle haussa les sourcils pour mieux le dévisager à nouveau. « Je n’attendais, pour réponse, que votre honnêteté. Je suis donc ravie d’avoir pu l’entendre et je constate avec tristesse comme votre vie ou la mienne sont toutes deux bien peu enviables… » Elle laissa passer un silence, profitant de celui-ci pour mieux boire une gorgée de ce verre qu’il avait su lui offrir, avant de reprendre, continuant sur sa lancée pour mieux espérer en apprendre davantage sur lui. « Avez-vous toujours eu pour souhait d’intégrer l’armée ? » Car lui avait peut être eu le choix. Elle, non. L’absence d’héritier mâle et la prospérité familiale l’avaient désignée comme unique possibilité pour son père de graver son nom dans l’avenir… Ce poids avait toujours pesé sur ses épaules et cela, peut-être ne pourrait-il pas le comprendre…


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MessageSujet: Re: Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse   Eclats de Soie et d'Épaulettes : Les tourbillons d'une Valse EmptyJeu 7 Sep - 20:54

...

Eclats de Soie & d'Épaulettes
Les tourbillons d'une Valse



− Ne dites pas cela, vous vous en sortez très bien et je doute que beaucoup de monde n’ait réussi à démasquer votre imposture… Miss Davis avait été charmante, avec ce compliment. Jamie lui en était reconnaissant de dire cela dans le but, il s'en doutait, de le rassurer. Elle n'avait nul besoin d'en arriver là, car c'était à lui de la séduire, après tout. Mais cela ne faisait que prouver les valeurs qui habitaient la demoiselle. − Si madame Livingston ne vous a guère chassé de sa demeure, c’est certainement qu’elle a pensé que vous méritiez d’y avoir votre place. A cette remarque, Jamie faillit déglutir de travers et risquer une quinte de toux dévalorisante à souhait. Heureusement pour le lieutenant, il se rattrapa en se râclant vivement la gorge et affichant un sourire à la place d'un avis bien tranché sur Madame Livingston. Inutile de raconter l'effroyable expérience d'une danse avec la maîtresse de la maison, ce n'était pas dans ses habitudes de dire du mal d'autrui et nourrir les ragots. − Mais vous pouvez cesser de faire semblant en ma simple compagnie. Je préfère savoir être en train de vous parler sans faux-semblants plutôt que de vous admirer en train de tenter d’être un aristocrate zélé… L’uniforme que vous portez suffit à dissimuler votre éventuelle maladresse.

Le lieutenant Anderson inclina doucement la tête.
− Je vous remercie de prendre en considération mes états d'âme, Miss Davis. Je vous suis reconnaissant de m'ôter ce poids des épaules. En toute franchise, Jamie n'aurait pas pu être quelqu'un d'autre très longtemps avec Victoria. Elle lui donnait envie de montrer le meilleur de sa personne, et cela importait peu qu'il se ridiculise, si cela pouvait la faire sourire.

Et c'était ce que fit Jamie, il resta fidèle à lui-même et répondit avec honnêteté aux interrogations de mademoiselle Davis. Elle rajouta comme quoi leur vie n'était pas si enviable que cela et il ne peut s'empêcher d'approuver, car c'était une réalité. Certes leur position octroyait une vie d'abondance et d'aisance, mais il n'y avait pas cette liberté de penser, d'agir. S'ils avaient été en Oregon, à proximité de son village natal, Jamie n'aurait pas mis de gant à lui faire la cour. Il lui aurait dit d'emblée, à quel point il était attiré par tout ce qu'elle dégageait de bonté, de beauté.

Quelques gorgées de verre plus tard, il opina à sa question avec ferveur, avant de prendre la parole pour exprimer à quel point il avait tout fait pour que son destin soit scellé à l'armée.

J'étais un petit garçon quand j'ai pris la décision de rejoindre les rangs, racontait Jamie. A chaque fois qu'il parlait de cette époque, c'était comme s'il revivait chaque instant, tant cela l'avait marqué. C'était un jour comme un autre, dans la maison familial. Mes parents étaient absents et j'avais la charge d'Olivia, ma petite soeur. Depuis déjà quelques mois, Oregon City subissait les disparitions d'enfant, sans que les autorités ne puissent aboutir à une explication. Beaucoup de petites filles se volatilisaient. Et il suffisait d'une seconde d'inattention, la plupart du temps.
Ce jour-là, un homme est arrivé chez nous, avec deux énormes chiens. Dans mon souvenir, ils sont toujours aussi effrayants... Il déglutit, et un instant se demandait s'il était approprié d'en parler. Il avait visiblement le chic pour ternir l'ambiance d'une fête, mais Victoria avait demandé honnêteté. Jamie ne pouvait décemment pas simplement répondre que oui, l'armée l'avait toujours attiré comme ça, sans raison ?
Nous nous sommes cachés, mais il est entré, embarquant ma soeur avec lui. Elle criait et  tendait les bras dans ma directions, hurlant mon nom alors qu'elle s'éloignait. Je savais que c'était la dernière fois que je la voyais si je restais paralysé. Alors j'ai saisi le fusil de mon père, et j'ai couru jusqu'à bonne distance, afin d'être sûr de réussir à le toucher en un seul tir. un silence s'imposa, durant lequel Jamie n'osa pas regarder les yeux de Victoria qu'il sentait posé sur lui. Bien que pour la bonne cause, il avait tué un homme de dos et de sang froid. Mon père est arrivé à ce moment, mais je ne saurais dire exactement ce qui s'est passé ensuite, j'étais dans un état second. C'est ce jour que j'ai pris la plus grande décision de ma vie, mise à exécution dès ma majorité.

Le lieutenant lui offrit un tendre sourire. Tout allait bien à présent, Olivia était saine et sauve, heureuse dans sa maison. Ses parents vivaient toujours dans leur maison. Ils s'envoyaient régulièrement des lettres, pour ne jamais perdre le lien fort qui unissait leur famille. Miss Davis n'avait aucune raison de s'en faire pour ce petit homme qui jadis, avait commis l'impensable, car cela l'avait mené à se tenir devant elle ce soir.
A vous Miss Davis, de me partager une chose personnelle, si tel est votre désir.

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