Je t'envoie cette dernière correspondance dans cet ultime élan qu'est de te souhaiter bon courage, bonne continuation, mais surtout aurevoir.
Je ne sais pas si nos chemins se recroiseront un jour, outre celui de la mort, mais j'en doute. Ainsi, je voulais te partager une toute dernière fois ma prière de dieu, qui, je l'espère, t'apportera fortune où que tu sois, que ce soit le ciel ou ce bas monde. J'espère que tu me pardonneras, pour ce choix qui bouleversera ma vie à jamais. Si tu me vois de là-haut, tu comprendras, j'en suis certaine.
Puis, si un jour, par miracle, tu es toujours là, sache qu'il ne te sera plus possible de me contacter, car mon adresse ne sera plus la même et que, hélas, je n'y ai plus droit. J'ai dû me cacher pour t'envoyer celle-ci.
Bref, souhaite moi bonne chance.
Cordialement,
23 juin 1864
Margaret