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 Christmas Eve

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Victoria Stanford
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Christmas Eve   Christmas Eve EmptySam 17 Déc - 0:37


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  • Type de RP: RP commun
  • Date du RP : 24/12/1865
  • Participants : /
  • Trigger warning : Joie, bonheur et partage
  • Résumé : Victoria Stanford a souhaité inviter l'ensemble de Crimson Town à célébrer Noël.


Petites règles :
  • Pas d'ordre de passage.
  • Possibilité de poster plusieurs fois avant intervention des Stanford.
  • Merci de privilégier les posts courts (inf. à 500 mots) pour la fluidité.
  • Amusez-vous, ce RP est feel good, il durera jusqu'à mi janvier.





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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptySam 17 Déc - 0:40


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Parfait. Il fallait que tout le soit, à son image, à l’image de ce qu’ils renvoyaient à ces gens qu’ils apprenaient à côtoyer jour après jour. Les Stanford avaient un certain prestige à tenir, qu’importait la classe inférieure de ceux qui fouleraient prochainement le parquet de leur gigantesque demeure. Les consignes étaient à nouveau énoncées par la maîtresse de maison à l’attention des différents valets, le Majordome l’aidant dans cette supervision. Echangeant un sourire avec Jenson, hochant la tête pour lui faire part de sa satisfaction, elle se retira dans ses appartements pour mieux se préparer.

Le réveillon de Noël avait quelque chose précieux dans le cœur de la jeune femme. Voilà maintenant huit années qu’elle organisait les festivités en leur demeure, permettant également au personnel de passer un instant plus proche de leurs maîtres. Il était dans la tradition pour les Stanford d’offrir des présents à ces gens qui travaillaient pour eux. Cette année, déracinée et éloignée de sa propre famille pour les célébrations de fin d’année, elle avait décidé de voir les choses en plus grand. Avait-elle besoin de l’accord de son époux pour cela ? Non, certainement pas. Ferdinand avait accueilli son idée avec plus de recul et de réflexion mais devant la détermination dont elle su faire preuve pour porter ce projet, il avait bien fini par céder. Ainsi, Victoria avait convié le personnel, mais aussi l’ensemble des habitants de Crimson Town à cet événement, une manière pour elle de leur prouver que leur porte était belle et bien ouverte à leurs âmes. Elle souhaitait se montrer accessible et à la hauteur de ces citoyens.

Revêtant sa toilette pour l’occasion, riche étoffe couvrant son corps avec grâce, le velours vert épais venant la préserver du froid, orné de fourrure d’hermine en guise de col. Louisa l’aida à relever ses longs cheveux châtains en un chignon travaillé, orné de perles rappelant les flocons de neige. A son cou, un collier orné d’une émeraude de taille imposante trônait, venant parfaire cette tenue. Tout serait parait, à l’instant même où les premiers invités sauraient se montrer. Le grand sapin présent dans le hall d’entrée marquerait les esprits dès les premières secondes, un nombre important de paquets se trouvant à ses pieds. Victoria avait insisté : l’ensemble des invités devait être traité comme des Rois, aussi, elle avait fait faire une trentaine de paquets. Le personnel, ce soir, ne servirait pas, Jenson ayant, seul, insisté pour veiller sur le bon déroulé des événements. Les nouveaux hommes de main de Ferdinand veilleraient également à ce qu’aucun larcin ne soit commis. Beaucoup d’objets avaient été déplacés du salon et du hall afin d’éviter des vols indésirés. Un large buffet de mets fumant saurait sustenter les convives, allant de quelques bouchées délicates à la traditionnelle dinde de Noël d’ores et déjà découpée. N’ayant pas prévu un dîner servi, tous devront manger debout et profiter du buffet comme bon leur semblait.

Rejoignant le grand hall, laissant Louisa faire son entrée dans le salon pour rejoindre les autre cuisiniers et valets, elle se présenta en haut des marches du grand escalier, avisant Ferdinand en bas, lui adressant un large sourire, laissant sa robe habiller les marches à chaque pas qu’elle faisait pour descendre. Prenant sa main, elle lui adressa un sourire amusé. « Jenson vous aura prévenu, je l’espère… Vous n’aurez votre cadeau que si vous vous montrez aimable et ce, qu’importe les circonstances… Ai-je votre promesse ? » Le Majordome, lui, ouvrait déjà les portes alors que la jeune femme laissait ses lèvres venir effleurer la joue de son mari. Et son cadeau, le savait-elle, le comblerait d’une joie immense.


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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptySam 17 Déc - 12:18

Colby Lake, forum RPG

Christmas Eve


Le vieil homme descendait de son âne dans l'écurie de cette imposante demeure. A ses côtés était venu son apprenti,  un commis de cuisine allemand, immigré depuis peu qui s'appelait Karl. La rencontre entre entre Clarence et Karl s'était fait de la manière suivante. Alors que Clarence se réveillait d'une nuit torride avec Madame Campbell, la femme d'un riche investisseur de l'immobilier de passage en ville, dans une des chambres du saloon, qu'il entendit des hommes de main monter les escaliers en fureur. Ils avaient hurlé des genre de choses "ELLE EST PARTIE AVEC LE VIEUX OUI CELUI QUI A QUARANTE ANS DE PLUS QU'ELLE", et c'est à cet instant que Clarence fit ce qu'il savait faire de mieux : fuir.

En effet, il n'avait même pas d'armes sur lui cet après-midi-là, simplement un bout de bois qu'il avait utilisé pour la séduire en lui expliquant qu'il pouvait tirer avec. A peine avait-il commencé à la faire rire en imitant des bruits de différents oiseaux en visant avec son bout de bois qu'elle s'était jetée dans ses bras. Clarence dut prendre congé par la fenêtre, laissant la jeune femme amoureuse éplorée dans le lit.

- Vous reverrais-je un jour, Clarence ?
- On peut se faire ça ce soir ma p'tite dame.

Mais à quel étape de l'histoire Karl apparaît-il ? Précisément à la chute de celle-ci. Lorsque le vieil homme eut chuté dans une benne à déchets que Karl termina de vider un sac dedans.

- ENTSCHULDIGUNG ! Pas vu vous monsieur !
- Non c'est bon je suis bien là, vous pouvez dire aux hommes de main que j'ai fui ?
- WAS ? faisait l'allemand en tentant de le sortir de là, ce à quoi l'homme s'opposait fermement.
- CACHÉ.

Les hommes de mains finirent par arriver et Karl pointa une direction aléatoire du doigt, ce qui sauva la vie du vieil homme. Il en profita pour ensuite faire une sieste, dérangée par l'amoureuse qui le retrouva bien vite pour se joindre à lui et passer au round 11 dans les tripes de porc et les restes de ragout. La jeune femme quitta la ville avec son mari, très loin ensuite.

Ainsi, pour le remercier, Clarence demanda à Karl de l'accompagner à cette majestueuse fête, ainsi, Karl ne serait pas seul. Le grand allemand, la trentaine, aux yeux bleus portait bien son costume, à la dernière mode allemande. En entrant, le vieil homme retira son chapeau, exhibant ainsi son crane dégarni. Il avait un gilet à carreaux et une veste bleue, très ancienne qu'il avait pris la peine de nettoyer pour l'occasion.

Tout le monde le reconnut très vite et le salua avec joie et respect. Il était rare de le voir bien habillé et il eut beaucoup de compliment, déjà de nombreuses femmes lui échangeaient des regards intéressés auquel il répondit de son plus beau sourire jauni par la pipe et le whisky. Déjà elles se voulaient coquines :

- Qui est ce beau jeune homme qui vous accompagne très cher ?
- Ach heu Clarence ! Mein sehr lieber Freund ! répondait l'allemand, à son ami qui rougissait à ce compliment.


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Ferdinand Stanford
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptySam 17 Déc - 12:24



Elles étaient bien loin, ces parfaites réceptions à San Francisco, qui vendaient du rêve. Lorsque Ferdinand eut vent des intentions de sa femme, pour le réveillon de Noël, il resta sceptique jusqu’au jour J où l’évidence se heurta à ses doutes ; Victoria avait fait un travail incroyable, dans tout le domaine. Les flammes des bougies qui dansaient à l’avant de la demeure éclairaient l’allée menant vers le hall, à l’intérieur. Le sapin qui y trônait avait été décoré avec goût ; attirant directement l’oeil de quiconque passait par là. Le Gouverneur s’était plu à se pavaner dans les couloirs, admirant le fruit du travail de son épouse. Il n’avait pas activement mis la main à la pâte, se contentant simplement de sortir les dollars lorsqu’il manquait telle ou telle chose. Là s’arrêtait son implication ; Ferdinand s’était enfermé la plupart du temps des préparatifs dans son bureau, préférant avancer sur son plus gros projet, qui avait pris du retard avec sa convalescence.

Apprêté des pieds à la tête, le politicien se trouvait au rez-de-chaussée à inspecter les derniers détails qui faisaient défaut ; mais rien ne lui sauta aux yeux. Lui et son épouse avaient pris soin de déplacer les objets précieux du hall, afin d’éviter qu’ils soient malencontreusement volés ou brisés. Ferdinand n’était déjà très à l’aise à l’idée que des paysans incultes ne viennent fouler sa propriété, alors tout ce qui avait trop de valeur serait mis de côté.

Depuis la fenêtre, il jeta un regard vers l’extérieur recouvert d’un manteau blanc, en attendant que Victoria ne descende. Chaque homme de main était à sa place, concentré, à l’affût malgré le froid qui gelait leur membre. Le Gouverneur en avait posté sur trente mètres autour du domaine, rien n’allait entrer ou sortir sans qu’il ne soit au courant. Les invités qui verraient cette garde en arrivant ne pouvaient que se sentir en confiance pour le reste de la soirée… Quoique Ferdinand espérait encore que le voleur du rodéo ne vienne tenter encore sa chance. Il lui réservait une sacrée surprise.

Les talons de sa femme sur l’escalier attiraient son attention ; le Gouverneur se tourna et apprécia la vue élégante de Mrs. Stanford qui s’approchait de lui, splendide dans cette robe. Les yeux de Ferdinand ne se détachèrent de sa silhouette uniquement pour croiser ses prunelles bleues, après qu’elle eut déposé un baiser sur sa joue. Vous avez ma parole, Victoria, soyez rassurée. Aucune raison de douter de sa sincérité, Ferdinand voulait que tout se passe bien. Il ne garantissait cependant pas de rester “aimable” si l’homme recherché venait à se montrer dans sa propre maison et de toute façon, n’avait pas parlé de cet aspect de la soirée à son épouse. Sachez que vous êtes de toute beauté. Tous n’auront d’yeux que pour ma magnifique femme. Il attrapa la main de Victoria et y déposa chastement ses lèvres. Le majordome ouvrit alors la porte, dévoilant le visage des premiers invités, qui étaient déjà arrivés. Pile à l'heure. J'aime cela, articulait le maître des lieux après un regard furtif sur sa montre à gousset. Allons les accueillir comme il se doit. Malgré leur infortune, montrons leur l’exemple.

Christmas Eve Br2l


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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptySam 17 Déc - 14:23



La question s’était longtemps posée, pour Ricardo, de savoir s’il viendrait ou pas. Si cela n’avait tenu qu’à lui, l’acrobate aurait préféré faire la fête au sein du cirque, là où les membres du Little Caravan n’essuieraient aucune insulte, aucun sous entendu déplacé. Puis, ce sont ses parents qui avaient eu le dernier mot ; eux, voulaient connaître cet autre monde dont ils ne savaient rien. Ils désiraient voir à quoi ressemblait une maison de riche famille, de quelle sorte d’abondance ils bénéficiaient ? Bref, la curiosité de gens du voyage, qui pourtant n’échangerait jamais leur place contre une prison en or où la liberté n’était qu’une lointaine utopie.

Mamá, papá ! ¿Estás preparado? Après leur avoir demandé s’ils étaient enfin prêts, Ric attendait quelques instants une réponse, la voix forte de sa mère allait bientôt être portée par les vents. Elle était une femme qu’on voyait et entendait à des kilomètres, un bout d’amour maternel et de tendresse gros comme le soleil. Dans ses bras, Ricardo se sentait en sécurité, bien plus que dans ceux de son père. Siiiiiiiiiii Ricardooo podemos ir allí ! L’enfant bien aimé sourit, assis au devant de la roulotte de ses parents. Ils allaient se rendre avec leur maison sur roue jusqu’au domaine des Stanford, car il était impossible pour ses parents de chevaucher. Octavia était à ses côtés, elle avait accepté de faire le trajet avec lui. Elle aurait pu le faire avec un autre membre du cirque, car beaucoup de la troupe se rendaient à la réception, mais la contorsionniste avait décidé d’être auprès Moreno. Ce qui le rendit particulièrement heureux et jovial. YIHA ! fit Ric en claquant les lanières sur les chevaux.

Arrivés à bon port, toute la famille et Octavia se dirigeaient vers l’entrée, après avoir laissé les bêtes à l’écurie. Tout était gigantesque, ici, et Ricardo se rappela sa conversation avec Mrs. Stanford. Il ne savait alors pas à quel point il avait eu raison. En entrant dans la demeure, pas mal de monde étaient déjà présents. Ric présenta à ses parents le couple Stanford et traduisit quelques mots, mama et papa n’étant pas parfaitement bilingues.

¡Mira toda esta comida! s’enjaillait-il en courant vers les p’tits fours, emportant la petite main d’Octavia avec lui. On a toute la soirée pour absolument tout goûter, souligna Ric. Je veux pas sortir d’ici sans avoir apprécié chaque saveur ok ? C’est parti ! Il prit la première bouchée, d’une looooongue liste…




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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptySam 17 Déc - 18:37

Dix jours pour se préparer à une soirée mondaine était clairement bien trop court aux yeux d'Anastasia. Dix jours où elle n'était focus uniquement sur ce moment. Choisir sa plus belle robe. Trouver un présent à offrir à la maîtresse des lieux. Et surtout, le jour J arriver à l'heure prévue et ne souffrir d'aucun retard. De fait, dès le réveil Anastasia avec l'aide d'Oward s'évertuaient à se préparer et se vêtir.

"Cette fois ci, mademoiselle, vous n'y couperez pas. C'est la Robe avec la cage en crinoline." Annonçait Oward d'un ton triomphant face à la bouderie de sa maîtresse. Malgré l'inconvenance qu'un homme l'aide à se vêtir, faute d'avoir emporter avec elle Eugenie, sa femme de chambre, elle se laissait faire. Fort heureusement la cage n'était pas disproportionnée. Pas aussi exubérante que certaines qu'elle avait pu voir auparavant. Des femmes si encagées que leurs cavaliers devaient se plier en deux pour leur prendre le bras ou qu'il fallait parfois même libérer tout le trottoir pour les laisser passer. Pour sa part elle revêtait une robe pourpre aux dentelles noires. Des couleurs sombres pour raviver la pâleur de sa peau. couronnée d'une coiffure qui osera montrer tout le long travail de domptage qu'il a fallu pour mettre au pas sa crinière. Pour le cadeau elle ne s'est guère embêtée et a préféré un travail d'artiste de sa conception. Une simple carte de vœux représentant une version fantastique de Crimson Town prise sous un doux manteau de neige dans un camaïeux de bleu éclairé d'un reflet argenté de la lune. Le tout suivi des mentions A Merry Christmas and a Happy New Year to you

Une fois apprêtée les deux comparses prenaient la route du domaine Stanford. Louant une calèche pour l'occasion afin de ne pas salir la robe de Mademoiselle avec la poussière de la route. Malheureusement l'arrivée sur place était un mélange entre dégout et déconvenue. Il y avait de tout et c'était bien là le problème. Les classes sociales semblaient se mélanger à cette réception. Des plus indigents aux plus fortunés. Anastasia faisait son possible pour ne laisser paraître aucune gêne alors que des badauds passaient devant elle pour pénétrer les lieux, la bousculant presque, tant ils étaient pressés de goûter aux mets proposés. "J'imagine qu'il doit y avoir une salle pour le commun et une autre pour les élites, Oward ?" Demandait-elle à voix basse à son majordome afin de rester discrète et ne créer aucune esclandre. "J'ignore beaucoup des conventions américaines, mademoiselle. Mais je ne pourrais vous suivre au delà. Il me faut aller avec les domestique. Faites moi appeler si vous avez besoin de quoique ce soit." Il s'éloignait et prenait une porte de service laissant l'héritière seule au milieu d'un océan trop grand pour elle. Elle cherchait un panier à ouvrage où déposer son présent. A défaut de mieux elle le posait sur le tas de présent aux pieds de l'immense sapin décoré du hall d'entrée.

Ainsi elle faisait ses premiers pas à cette drôle de réception. Vêtue à la mode de l'aristocratie anglaise, tâchant d'éviter de se faire rentrer dedans par quelques convives un peu trop joyeux.


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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyMer 21 Déc - 14:18

Faolan était en retard. Il avait du passer une dernière fois dans son hôpital d'infortune pour veiller sur les alités et l'un d'entre eux n'avait rien trouvé de mieux que de vomir sur son costume de soirée, l'obligeant à se changer totalement - après avoir bien entendu mis le malade à la diète et changé son traitement.

Baigné et rasé de près, il s'était donc retrouvé devant sa garde robe et un dilemne. Son second habit n'était autre que celui du dimanche, pour aller à la messe et donc pas d'un standing assez haut pour la soirée qu'ils allaient passer.

Sinon, il avait le kilt au tartan familial, rouge, blanc et noir. Il soupira. Il n'avait pas le choix. Et il ferait honneur a ses traditions ancestrales.

Une demi-heure fut nécessaire au drapement dans les six mètres de laine étroitement serrées autour de la taille et rabattues sur l'épaule. Une grosse fibule à tête de loup, aux yeux d'emeraude bloquait le tout, tandis qu'une large ceinture de cuir retenait le sporan de cuir noir, aux boucles émaillées de blanc et décorée de grenats.

Les chaussettes, noires, lui remontaient jusqu'au mollet et, dans la glace, l'on ne pouvait voir qu'une petite bande de peau juste en dessous du genou. Il ne mit pas, cependant, le couteau traditionnel dans la chaussette droite. Il ne voulait pas blesser ses hôtes en sous entendant qu'on ne pouvait pas être en sécurité parmi eux.

Ses cheveux maintenus en arrière, il passa un pardessus noir et un chapeau haut de forme et pris le chemin de la Demeure des Standford.

Lorsqu'il arriva, et qu'il eut confié Lonan, manteau et chapeau à Jensen, il se glissa dans la foule. Il ne voulait pas se faire remarquer. La décoration faisait honneur au gout délicat de Victoria, soutenu par les finances importantes du Gouverneur.

Maintenant qu'il avait décidé de garder la mine pour lui, ce n'était pas étonnant.

Par chance, Faolan n'était pas de ceux qu'il voyait grogner dans les coins, jaloux de la richesse visible, inconscients de celle encore plus grande qui leur avait été dissimulée. Il salua ceux qui l'avaient rejoint et, rapidement, un petit groupe se forma autour de lui. D'anciens patients qui le remerciaient. Des familles s'inquiétant pour un proche, malade ou qui en prenait le chemin. Il ne laissait personne sans réponse et était donc toujours sans un verre et près de la porte d'entrée...
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyMer 28 Déc - 0:55


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Le premier jour du reste de leur existence. Ferdinand ne le savait pas encore, mais après ce soir, bien des choses risquaient de changer, pour eux deux. Ce sourire radieux qu’elle arborait avait sa raison propre, au-delà de l’envie de partager des célébrations chrétiennes avec l’ensemble de la ville. Ce soir, elle lui ferait part de ce secret qu’elle chérissait secrètement depuis une dizaine de jours, partagé avec un unique autre homme. Tous n’auront d’yeux que pour ma magnifique femme. La seule attention qu’elle espérait capter, alors, serait la sienne. Elle voulait son regard sur elle, pour toujours et à jamais, retrouver la flamme de leurs premiers émois, l’intérêt de leurs premières rencontres. Et ce petit être qui semblait avoir élu domicile dans le creux de son ventre en était certainement la clef.

Ils étaient à l’heure, oui, leurs convives. Les Stanford passèrent ainsi une grande partie de ce début de soirée à souhaiter la bienvenue au tout venant. Les classes sociales se confondaient les unes avec les autres, au grand damne de certains, au plus grand plaisir des autres. Les moins bien lotis s’émerveillaient devant la grandeur de cette maison. Le plus grand plaisir de Victoria fut bien sûr de voir les enfants pénétrer dans ce qui s’apparentait à un château pour eux. « Entrez donc, soyez les bienvenus. Vous trouverez de quoi vous sustenter dans le petit salon. » Car elle n’avait pas souhaité faire les choses à moitié. Canapés en tout genre, feuilletés de foie gras et autres biscuits salés venaient accompagner cet instant de rencontre. Pour les plus gourmands, des mets plus travaillés étaient là, tous se mangeant avec les doigts afin d’éviter à chacun de se retrouver bien embêté avec ses couverts – ou de les dérober, comme le craignait Jenson. A l’instar du bal des domestiques organisé lors de ce jour si particulier et qui se poursuivait également, Victoria instaurait donc le premier bal de Crimson Town.

Les musiciens n’avaient pas encore pris place, attendant la venue des maîtres des lieux pour lancer les hostilités concernant la musicalité. Parmi tous ces gens, elle avait reconnu Ricardo, le trapéziste qui s’était montré fort serviable et aimable avec elle lors de l’achat de son sapin. Elle fut enchantée de rencontrer ses parents, les gratifiants d’un large sourire poli, commentant un instant avec le jeune homme la réussite décorative qu’était ce sapin et insistant auprès de ses géniteurs sur le rôle qu’il avait joué dans son choix. Puis, elle vit venir un autre visage familier. Tirant un large sourire à miss Porter, elle fut assez surprise de la voir vêtue à son image. « Votre robe est d’une beauté jalousable, miss Porter. » Peut-être, en plus de discussion plus tournées vers l’esprit et les apprentissages, avait elle également trouvé compagne avec qui parler chiffon ? Le docteur Riagal était également présent. Adressant un sourire en sa direction, Victoria eut tôt fait de dévier son propre regard, ayant peur qu’on ne remarque quelque chose dans leur interaction. Car lui seul savait, lui qui avait été à l’initiative d’un questionnement certain ayant mené à des conclusions qui ne pouvaient que mettre le couple en joie. Elle l’avait averti vouloir l’informer elle-même de la chose et il put ainsi aisément comprendre que les secrets demeuraient, pour quelques heures, du moins, dans le couple Stanford.

Les salutations prenaient du temps mais Victoria rayonnait. Elle était heureuse, pour la première fois depuis fort longtemps, la simple perspective de donner cette réception étant une chose qui ravivait cette flamme qui tendait à mourir au fond d’elle. Tournant son visage vers Ferdinand, elle lui adressa un large sourire conquis, espérant qu’il puisse voir en elle la joie de célébrer cela. Les invités étaient fortement encouragés à déguster les victuailles alors que quelques membres du personnel faisaient entorse à leur bon plaisir pour passer dans les rangs, présentant aux invités des sacs dans lesquels on les invitait à plonger la main pour en ressortir une boule de Noël en verre. Une rouge était proposée aux dames et une verte aux hommes. Pour l’heure, le mystère demeurait concernant cette boule mais il serait éclairci dès que l’ensemble des convives seraient arrivés.


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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyVen 30 Déc - 11:51


La distillerie de Bush avait pris de longs mois avant de se lancer correctement, ce n’était pas sa profession et il avait dut apprendre le métier en même temps que ses hommes, commettant de nombreuses erreurs et impairs. Pendant toute la durée de ce travail préparatoire, ses interactions avec les habitants de la ville bordant son domaine avaient été très limitées : la plupart du temps, le chef d’entreprise ne quittait pas sa maisonnée, trop occupé à gérer ses nouvelles affaires, envoyant ses gars s'occuper des courses et des trivialités. Mais, cette période intense totalement passée, l’affaire tournant enfin correctement, il était désormais temps pour lui de sortir un peu de sa zone de confort pour se frotter au monde. Nul doute, pensa-t-il, qu’il allait de nouveau être confronté à de la curiosité, qu’il allait subir quelques piques bien sentis sur ses origines africaines. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, ce n’était pas avec appréhension mais plutôt avec une certaine réjouissance qu’il accueillait ces possibilités. Le Wallace, c’était un grand gaillard, tout en muscle, qui avait cependant autant la langue bien pendue que le biceps saillant. Les insultes ne lui faisaient pas peur, cela avait tendance à l’amuser même. Peut-être qu’inconsciemment, le malfrat aimait ressentir la surprise dans le regard de ses belligérants, les voir comprendre qu’il n’était pas un sauvage mais qu’il était contraire, plutôt bien éduqué et savant, parfois bien plus que ne pouvaient l’être ses détracteurs.

Comme tout le monde dans ce coin de l’Amérique, le hors-la-loi avait reçu une invitation pour une soirée mondaine organisée par ce qui semblait être une famille bourgeoise de la région. L’occasion parfaite pour faire une entrée fracassante dans ce qu’on appelait la belle société. Évidemment, en prévision de sa visite, Bush avait apporté une attention toute particulière sur sa mise, se voulant le plus impeccable possible pour marquer durablement les individus présents. C’était sa première apparition publique après tout, après avoir passé autant de temps à lancer sa distillerie, des centaines de rumeurs avaient dû naître sur son compte et il était paré pour les démentir une à une. Pour être le plus présentable possible, l’homme avait dû casser sa tirelire et placer quelques économies dans de beaux vêtements, un achat qui ne manquerait pas d’être rapidement amorti. Seul, montant son étalon aussi noir que la nuit, l’entrepreneur se lança dehors en trottinant, profitant des paysages et de la brise nocturne. Une fois arrivé, il attacha son cheval avant d’entrer dans le manoir, arborant une posture droite et princière.

Son premier réflexe, évidemment, fut d’aller saluer les propriétaires de la maisonnée et de se présenter convenablement, lui qui n’était encore personne à Crimson Town. On lui indiqua rapidement deux personnes à consulter et il se dirigea alors, conquérant, vers les deux propriétaires qu’il salua dans les règles : d’abord l’époux puis sa femme. Un bon invité ne venait jamais les mains vides, par ailleurs, et c’était une règle qui tenait à cœur à notre bonhomme.

– Je me permets de présenter, je suis monsieur Bush Wallace, le dirigeant de la nouvelle distillerie qui s’est installée récemment à la périphérie de la ville. Je voulais profiter de l’occasion, par ailleurs, pour vous offrir un cadeau tout à fait unique. Voici notre première bouteille de Rhum, j’espère qu’elle sera à votre goût.
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyMer 4 Jan - 14:28


Grignotant distraitement des petits fours, Faolan allait de l'un à l'autre, sans se mêler trop au groupe. Il repérait du regard les jeunes femmes auxquelles il irait demander des danses lorsque le temps serait venu. Il remarqua Miss Porter, évidemment, élégante dans sa toilette, mais ne trouva pas la Miss Richardson qu'il avait soignée au rodéo. Il ne vit pas non plus la gamine de la forge. Des yeux, il chercha Judith, sa cuisinière qu'il avait fait conduire car elle avait bien le droit de s'amuser aussi.

Puis, son regard se mit à la recherche de Victoria. Maîtresse des lieux et qu'il considérait presque comme une amie, ou du moins qu'il avait envie de protéger comme une soeur. Il n'avait rien dit, évidemment, mais son regard inquiet la fixa un moment, à la recherche de signe de fatigue, de mauvaise santé, de pâleur, des milles et unes petites choses qui pouvaient mal se passer dans son état.

C'est alors qu'un homme sombre s'approcha d'elle. Il tenait une bouteille à la main et ses habits visiblement neufs sentaient l'envie de briller. Il ne vit pas Ferdinand et s'approcha donc à son tour, pour s'assurer que l'inconnu ne dérangeait pas la maitresse de maison plus que nécessaire. On ne savait jamais. Au rodéo, quelqu'un avait pu s'en prendre au Gouverneur. Un autre, plus intelligent, aurait pu comprendre que le meilleur moyen d'atteindre l'homme d'acier serait de briser son épouse de porcelaine.

"Monsieur Wallace, c'est un plaisir de vous rencontrer" fit donc le médecin avec un sourire qui n'était pas totalement feint. En effet, une bonne distillerie était importante. Elle permettait aux plus pauvres de ne pas s'intoxiquer avec des recettes maisons frelatées. Il en avait vu les dégâts à Boston et dans l'armée. Ce n'était pas une façon agréable de mourir. Il jeta un coup d'oeil à Victoria qui disait - excusez moi pour l'interruption, avez vous besoin que je vous délivre d'un fâcheux - et un autre sur la bouteille pour lui interdire d'en boire pour le moment. "J'ai entendu dire que c'est grâce à vous que le saloon de la ville va enfin servir un whisky convenable ?"


Dernière édition par Faolán P. Riagal le Dim 8 Jan - 17:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptySam 7 Jan - 4:06

A l'annonce et la petite phrase de bienvenue de Victoria, Anastasia offrait à la maîtresse des lieux une impeccable courbette. Pliant légèrement les genoux pour ne pas que sa robe ne traine trop au sol. Ce n'était malheureusement pas assez tant et si bien qu'elle sentait le pied d'un invité lui écraser le tissus, suivi d'un léger bruit de déchirement. Une longue inspiration pour contenir sa colère était de rigueur tant il était de coutume de ne surtout pas faire d'esclandre quand on était bien élevée. Tout devait se jouer dans la mesure et l'étiquette. Rapidement, elle récupérait son sourire qu'elle gratifiait à madame Stanford. "Vous êtes tout aussi somptueuse, madame Stanford. Je tiens à vous remercier de votre invitation. Nul doute que je ferai l'éloge de votre hospitalité et la beauté de votre domaine lorsque j'écrirai ma prochaine lettre à monsieur mon père." Disait-elle bien haut pour faire bonne figure puis elle se rapprochait pour baisser le ton et être plus sur la confidence entre femmes. "De vous à moi j'ai toujours détesté cette robe. Oward a insisté pour qu'il fasse parti de nos bagages. J'ai prié tout les saints qu'elle s'égare dans le voyage ou prenne l'humidité." Elle gratifiait la jeune femme d'un sourire malicieux suivi d'un clin d'oeil avant de s'éloigner quelques instants.

Quelques pas dans le hall et la voilà qui trouvait un endroit où déposer sa petite carte de vœux. Son regard caressait les lieux, le décor, les convives. Tant à la recherche de figures connues que de choses intéressantes à observer. Intérieurement elle craignait qu'une chose dans cette soirée : la danse. Il ne fallait surtout pas qu'il y ait un bal à cette réception. Valser était sans aucun doute sa némésis. Avec la pratique du violon. Elle ne pouvait que se souvenir de l'anniversaire de ses seize ans où elle avait dansé avec le fils de Lord Richard Cutton. Le pauvre bougre en avait si souffert que l'ensemble de ses orteils s'étaient retrouvés broyés sous ses coups de pieds maladroits. Pire encore dans cette robe elle avait du mal à marcher. Elle préférait mille fois porter ses robes d'équitation que cette atrocité. son regard se portait sur le docteur, en pleine conversation avec un autre homme. Puis sur des circassiens. Enfin, elle prenait la direction de l'autre pièce, un salon. Avec de la chance elle pourrait s'installer sur un sofa, ou admirer une partie de la bibliothèque du maître des lieux. Toutefois elle était certaine d'une chose, dès que Victoria allait en finir avec les bonjours et les politesses elle comptait s'accrocher à elle comme un poisson pilote et une baleine.


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Judith Henley
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyDim 8 Jan - 17:41


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Elle avait cousu une grande partie de l’après-midi, soignant au mieux ces pièces de tissu si précieuses qu’elle n’avait pris avec elle que par volonté de garder les siens en mémoire. Judith n’était pas une couturière aguerrie mais elle savait rapiécer les vêtements abimés et la vieille robe du dimanche de sa mère n’avait pas fait exception à ses efforts. Comment l’avait-elle récupérée ? Eh bien toujours par sympathie du même homme. Il pensait avoir pris certaines de ses affaires, ayant confondu sa penderie avec celle de sa mère, pour son plus grand plaisir. Enfilant le tissu, la rouquine eut presque l’impression d’avoir cette aura maternelle autour d’elle, comme lui assurant la protection qu’il lui fallait. Le vêtement était écru, robe aux jupons plus fournis que ses tenues habituelles. Elle était presque élégante. Enfilant ses bottines récemment cirées, elle avait également fait l’effort de rassembler sa masse de cheveux, apprivoisant les flammes sauvages de ses épaules pour les attacher en un chignon approximatif. Mais c’était mieux que rien. Elle n’avait pas de miroir pour se contempler mais elle se devinait plus belle que d’ordinaire. Différente, sinon.

Le docteur Riagal lui avait proposé de la conduire au domaine des Stanford, chose fort sympathique, lui évitant ainsi de marcher, emmitouflée dans un châle de laine qu’elle porta malgré tout. Se gardant toute remarque concernant la tenue de l’homme, elle pinça les lèvres bon nombre de fois, se rappelant qu’il était également en jupe. Placée en croupe sur Lonan, elle avait dû se tenir à lui, machinalement, bercée par le pas du hongre sous son assise. Finalement, ils étaient arrivés et se séparèrent peu de temps après avoir salué leurs hôtes. Le médecin était pris d’assaut, de toutes parts, ses patients le remerciant chaleureusement, les nouvelles étant prises. Les mains dans le dos, le museau relevé, Judith avait observé avec grande admiration l’intérieur de la bâtisse, se précipitant sur les canapés pour en deviner les composés. Elle aurait pu, elle aurait fait deux à trois suggestions aux cuisines, seul corps de métier encore occupé à cette heure. C’était étrange pour elle de voir ces autres gens dans un tel décor. Finalement, ne prenant plus garde à ce qu’elle faisait, elle heurta malgré elle un autre protagoniste. « Oh ! Je… Pardonnez-moi, je ne regardais plus où j’allais. » Pour autant, confesser qu’elle admirait les plafonds pouvait sembler ridicule, non ? Pour quelqu’un qui avait à cœur de demeurer discret, voilà qu’elle semblait bien mal partie. Piochant dans le petit sac qu’on lui tendait à ce moment là sans réfléchir, sa boule rouge bien en main, elle se demanda si cet autre invité pourrait lui en vouloir, ou non.
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyDim 8 Jan - 23:56


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Ferdinand s’était éloigné, sans lui offrir la moindre explication. Pour autant, Victoria n’abandonna pas son propre rôle d’hôtesse, souriant de plus belle aux nouveaux venus. Eugene était-il venu sans qu’elle ne l’aperçoive pour lui susurrer des mots tendres liés à leurs affaires ? Qu’importe ! Cet événement était le sien, avant tout et elle ne se laisserait pas défaire par un mari aux abonnés absents qu’elle ferait chercher dans toute la demeure si besoin est au moment de l’ouverture de ce bal non-officiel. S’inclinant poliment, recevant les salutations et les remerciements de chacun, Victoria s’appliquait à jouer aux hôtesses parfaites, se montrant sous un jour nouveau, plus accessible.

Des visages lui étaient familiers, déjà croisés lors du Rodeo organisé chez les Chandler. Elle reconnut, non sans mal d’ailleurs, le minois enfantin de celle qui avait su hériter de son chapeau lors de cette occasion, lui certifiant de sa petite voix que son précieux trophée trônait au-dessus de son armoire. Fière de cette nouvelle, Victoria avait regardé la petite s’empresser de rejoindre le salon, s’imaginant déjà à peigner les cheveux d’or de celle qui pourrait hériter de plus qu’un chapeau de sa part. Secouant légèrement la tête, elle avait avisé ce qui semblait être le retour de Ferdinand à ses côtés. S’était alors avancé vers eux un homme à l’impressionnante carrure et aux vêtements soignés. Pourtant, s’il fit forte impression dans l’inconscient de Victoria, ce fut par ce teint sombre qui n’était encore que peu mis en valeur par des vêtements de cet acabit dans leurs contrées. Un court instant, la jeune femme pria intérieurement pour que nul ne vienne entamer la bonne ambiance qu’offrait cette soirée par une remarque qui serait, en tout point, jugée déplacée, et forcerait les hôtes à prendre des mesures. L’heure n’était pas à la guerre, encore moins pour des choses aussi banales que la couleur d’une peau. Son sourire s’étira alors qu’il prenait soin de saluer son époux puis elle-même, se présentant avec distinction. Abordant sa propre entreprise, une distillerie, il présenta au couple le fruit de son travail, première bouteille de son cru. C’était plus que sympathique de sa part de faire don d’un présent à ses hôtes.

Victoria s’était attendue à ce que Ferdinand ne dispose de l’objet, mais il sembla à nouveau attiré ailleurs aussi, elle s’empara du précieux objet, admirant la couleur ambrée du liquide. « Monsieur Wallace, vous nous voyez enchantés d’une telle attention. Je pense que cette bouteille trouvera sa place dans la collection de liqueur de mon époux. » Dieu du ciel, il lui faudrait quelqu’un pour la délester d’un tel objet en peu de temps sans quoi elle risquait d’être bien plus gênée que nécessaire. Jenson n’était vraisemblablement pas disponible aussi, elle fut plus que ravie de voir voler à son secours un autre homme. Le docteur Riagal s’introduisit de façon que l’on pouvait juger malhabile dans la conversation. Cillant un instant, Victoria finit par sourire devant cette diversion rondement menée. Ecoutant distraitement leur conversation, il suffit d’un regard au Majordome pour que celui-ci ne vienne à ses côtés, s’empara de la bouteille. « Montez ceci dans le bureau de monsieur Stanford, je vous prie. » Ferdinand en profiterait bien plus qu’elle, de ce qu’elle avait pu en juger au regard de son médecin. Jenson s’était penché vers elle, lui murmurant quelque chose à l’oreille, entraînant un hochement de tête de sa part. Se retournant vers les deux hommes, elle sourit, posant une main sur le bras de monsieur Wallace pour mieux attirer l’attention. « Je vous prie de bien vouloir me pardonner, il semblerait que je doive remplir mes devoirs d’hôtesse. Je reviens vers vous plus tard. » Car la soirée battait son, plein et peu d’arrivées s’étaient faites depuis celle, remarquée, de monsieur Wallace. Adressant un regard à Faolán, elle adressa un regard et un sourire à Ferdinand avant de se diriger près de la petite estrade aux côtés du gigantesque sapin qui décorait le hall. Attrapant la flûte de champagne qui lui était destinée et la cuillère aux côtés, elle se tourna vers l’audience et tapota le couvert contre le verre dans un tintement aigu. Le personnel de la maison étant déjà informé, ils avaient encouragé les différents protagonistes de la soirée à quitter momentanément le salon pour mieux écouter ce que la maîtresse de maison avait à dire. C’était son événement aussi, c’était à elle de prendre la parole. Et c’était effrayant.

« Bonsoir à tous. Je requiers votre attention pour un court instant, je vous le promets. Tout d’abord, nous vous remercions, mon époux et moi, pour votre venue à cet événement en notre demeure. A San Francisco, nous avions l’habitude d’offrir cette soirée à notre personnel de maison afin de les remercier. Cette année, j’ai eu l’envie d’étendre cette pratique pour mieux convier ceux qui font également notre quotidien désormais, les habitants de cette charmante ville de Crimson Town. » Elle fit une courte pause, souriant doucement. « J’ai à cœur de voir cette maison vivre de cette manière à plus d’une reprise aussi, je pense que cette tradition saura perdurer dans le temps, au fil des ans. Seulement, et parce que cette nuit est la plus spéciale de l’année, il m’était impensable de vous convier sans vous offrir, à l’occasion de Noël, quelques présents. Chacun d’entre vous a reçu une boule : une verte pour ces messieurs, une rouge pour ces dames. Chacune de ces boules est unique, que ce soit par ses motifs ou sa forme… Enfin, pas si unique que cela puisqu’elles sont toutes jumelées avec l’une de celle accrochée aux différents paquets qui sont disposés sous le sapin. » Désignant le pied de l’arbre, elle espéra attirer les regards sur eux plutôt que sur elle. « Le paquet correspondant à votre boule est pour vous. Considérez le comme une façon pour nous de vous remercier de nous avoir accueilli dans votre belle ville. Et à tous, je vous souhaite un très joyeux Noël. » Levant son verre, elle espéra voir son toast suivi, portant la boisson à ses lèvres pour se féliciter de ne pas avoir totalement perdu pied devant cette courte prise de parole. Et déjà, les invités se lancèrent à la recherche de leur présent.


    Fonctionnement :
    Merci de vous rendre dans le sujet de lancement de dé et lancer un dé de caractéristique (d20). Les cadeaux étant numérotés de 1 à 10, les valeurs de 11 à 20 devront être retranchées de 10. Si un cadeau est déjà attribué à qqn d'autre, veuillez relancer le dé.
    Cadeaux des Dames:
    Cadeaux des Hommes:
    Ne sont pas autorisés à tirer Ferdinand et Victoria Stanford (bah oui, logique).



Tiny Pretty Thing

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Dernière édition par Victoria Stanford le Lun 9 Jan - 14:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyLun 9 Jan - 10:42



La soirée organisée par les soins de son épouse était déjà une réussite. Cependant, Ferdinand grimaçait légèrement en voyant certains des paysans fouler son parquet ciré et ses marbres impeccables. Un vieux monsieur aux airs un peu cinglé avait un peu de boues sur ces bottes et il dut se faire violence pour évite toute remarque fâcheuse ; alors, il quitta un instant sa femme pour aller marcher à travers les pièces où les convives semblaient très aisément prendre leur marque. Évidemment, s'accommoder à ce genre de cadre, à cette vie luxueuse, était assez simple. Pourrait-il en faire autant s’il venait un jour à tout perdre, à se retrouver sans rien ? Pourrait-il construire une maison de ses propres mains, chasser, subvenir au besoin de Victoria ? Mais surtout, resterait-elle avec lui si l’infortune s'abattait sur ses larges épaules ? Des questions existentielles, à n’en pas douter, qui faisaient surface en se fichant pas mal de l’ambiance festive. Son regard errait sur les invités, l’un s'empiffrait des en-cas et assiettes disposés sans gêne aucune. A son allure, Mr. Stanford pariait qu’il s'agissait d’un clown de ce cirque en piteux état. C’était une désolation de voir cet endroit périr ainsi, mais il ne comptait pas lever le petit doigt pour les aider, il avait bien d'autres chats à fouetter que la renaissance d’une maison de fous.

Après son petit tour, à saluer les habitants de la ville qui n’osaient pas tous venir à sa rencontre, il rejoignit à nouveau Victoria. Il voulut commenter l’attitude de certains mais fut stoppé par l’arrivée d’un afro-américain dans une tenue plus que chic. L’homme robuste se présenta comme Mr. Wallace, tendant à Ferdinand une bouteille qui attira la curiosité du Gouverneur. Enchanté, je suis Ferdinand Stanford et voici mon épouse, Mrs. Victoria Stanford. Il s’enquit de cette première bouteille de rhum avec enthousiasme, pensant déjà aux heures de solitude dans son bureau à travailler, avec pour seule compagnie ce liquide ambré. Voilà un présent auquel je ferai honneur, Mr. Wallace, vous pouvez en être certain ! Sa femme le remercia à son tour et anticipa la demande au majordome pour le ranger à l’étage. Elle se volatilisa ensuite, prétextant des devoirs d'hôtesse qu’elle accomplissait avec excellence. Se tournant à nouveau vers son invité, Ferdinand reprit : J’ai effectivement eu vent de votre distillerie il y a peu, vous vous êtes donc enfin installé. Le coin vous plaît-il ? Il eut un rictus, avant de baisser d’un ton, comme s’il s’agissait d’un secret inavoué : Pour ma part, j’ai bien eu du mal à m'accommoder au paysage désertique et  cette chaleur parfois étouffante. Mais on s’y fait, et à ce jour je trouve l’Ouest d’une beauté sauvage incomparable.

Le tintement de la flûte de champagne attira l’attention de toutes les personnes présentes, vers Victoria qui s'apprêtait à faire un discours. Elle était radieuse dans cette robe et son visage était particulièrement illuminé en cette soirée, détail que Ferdinand remarqua alors qu’il souriait en direction de sa femme. Les quelques mots prononcés furent suivis de quelques applaudissements, avant que la recherche des cadeaux ne se fassent dans une grande hâte. En s’excusant auprès de Bush Wallace, le Gouverneur rejoignit sa femme, posant une main sur le bas de son dos dans un geste délicat. Vous vous êtes surpassée, Victoria, murmura-t-il avant de déposer un baiser sur sa joue. Eugene, qui apparut presque comme par enchantement à leur côté, rajouta : Statistiquement, il est fort probable que grâce à Madame votre cote augmente drastiquement. Je recommande de réitérer ces attentions auprès de la population. Il attrapa une coupe de champagne sur un plateau qui passait par là et s’en alla, disparaissant rapidement au milieu de la foule à cause de sa petite taille.

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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyLun 16 Jan - 17:58


Evidemment, Bush aurait dû s’attendre à avoir quelques vautours autour de lui alors qu’il parlait aux propriétaires de la maisonnée. Il faut dire qu’un noir de plus de deux mètres, bien habillé, chef d’entreprise, était un être relativement singulier dans cette région du monde. Il serra la main d’un homme qu’il ne connaissait pas du tout mais qui semblait avoir ses aises ici.

─ C’est un plaisir aussi de vous rencontrer, Monsieur. Pour le salon, j’espère en effet voir fleurir quelques partenariats avec les institutions locales. Le garçon ne lui avait pas donné son nom, ce que Wallace trouvait fort désagréable. Était-ce une manière de lui dire qu’il n’était pas tout à fait sa place. Dans tous les cas, le gérant de la distillerie n’était pas le genre à céder et il passa outre ce manque de politesse. La bouteille semblait faire sensation auprès de madame Stanford qui la fit monter dans le bureau de son époux. Ainsi délesté de son cadeau, l’étranger se sentait nu. Respirant un bon coup, il se lança dans le bain des mondanités en discutant avec le gouverneur.

C’était un personnage important dans cette ville, peut-être un futur allié puissant que l’entrepreneur allait devoir se mettre dans la poche. Le premier risque était évidemment la question de sa propre négritude. La première impression ne suffisait malheureusement pas pour savoir si l’interlocuteur était pétri de préjugés à son encontre ou non, le racisme était souvent plus insidieux que ça, plus sournois. Comme un serpent dardant sa langue avant de mordre.

─ Je n’ai pas eu le temps d’explorer le coin mais il me semble tout à fait convenable. Mon commerce a mis beaucoup trop de temps à s’installer, si bien que je crois que c’est ma première apparition en ville en réalité. Pour le tester, Bush lança une perche à son encontre : Je vous plains bien pour cette histoire de chaleur. Nous, les nègres, avons la chance d’être plus résistant, d’avoir le cuir plus dur. Ici, je me sens un peu comme chez moi, voyez-vous. Permettez-moi, d’ailleurs, de renouveler mes présentations. Peu d’hommes sont à prêts à accepter qu’un afro-américain fasse fortune sur ce continent, bien que je ne sois pas tout à fait le cliché même de l’esclave, comme vous le constatez.

Puis, coupant court à la conversation, mademoiselle Stanford entama un discours que Bush écouta attentivement, comme pour s’imprégner de l’odeur et de l’aura des gens présents dans la salle. Un verre à la main, il but lentement, guettant des coins de l’œil d’éventuels problèmes.


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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyLun 16 Jan - 20:52

Les pas de la britannique l'amenaient dans un salon où un buffet trônait fièrement tout en étant entouré d'une horde de rapaces humanoïde semblable à une nuée de criquet sur un champs de blés. Il fallait jouer des coudes pour espérer que pouvoir s'emparer d'un petit quelque chose à pouvoir manger sur le pouce et essayer d'attraper au vol d'une flute de champagne ou de pétillant. Tout ceci n'avait que peu d'importance à dire vrai... Niveau alcool elle était totalement profane et n'en avait même jamais bu.

Le contact mousseux et bulleux avec ses lèvres puis son palais était absolument... Immonde, écœurant, piquant, bref... Pas très bon. Tout en ayant ce petit goût d'interdit. Elle imaginait déjà la mine outragée d'Oward s'il advenait à savoir que sa protégée et maîtresse s'essayait à cet exercice. Esquissant un sourire mutin elle finissait de siffler sa flute tout en toussotant le nez froncé. Elle était prête à réceptionner une autre flûte lorsqu'un domestique lui glissait dans cette main lancée une boule de Noël numérotée. L'interrogation se lisait sur son visage et le petit personnel répondait simplement par un sourire convenu en désignant le hall. Au même instant un tintement cristallin se faisait entendre et la masse humaine se dirigeait de nouveau vers le hall pour écouter se que la maîtresse des lieux avait à dire.

Le discours avait le mérite d'être concis, surtout lorsqu'Anastasia observait la boule de Noël numérotée. Un cadeau... L'attention, sans doute politique ou intéressée pour gagner le cœur et les esprits, arrivait toutefois à toucher l'héritière qui pressait délicatement l'objet contre sa poitrine. Qu'importe se que pouvait être l'objet en question elle était certaine de le chérir et de l'apprécier à sa juste valeur. Ainsi elle patientait calmement, même si intérieurement elle bouillonnait d'excitation, que les enfants aient terminés de se jeter sur les présents pour enfin s'avancer vers le tas prévu à ces dames afin de récupérer le minuscule paquet qui lui était destiné. Comme on ouvrait une boîte à bijoux elle exhumait le cadeau de son écrin et découvrait avec un joie flegmatique et contrôlée un adorable petit miroir en argent. Semblable à une montre à gouçet, il suffisait de l'ouvrir pour y voir son reflet. Il y avait même l'écrin pour y disposer le petit portrait d'un être cher. Elle serrait délicatement l'objet dans sa main et dardait sur Victoria un regard aussi ému que reconnaissant. La fête, qu'importe se qu'il pouvait se passer, était une véritable réussite.


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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyMer 25 Jan - 13:53

Judith s'était perdue dans la foule et n'était plus de la responsabilité du Médecin. Nul doute qu'elle saurait très bien se débrouiller dans la masse cosmopolite des invités à ce grand événement. L'urgence, si c'en était une, était de libérer Victoria des griffes d'un dealer d'alcool. Il s'y employa donc, remarquant, comme il aurait du s'en douter, que l'excellente éducation de la jeune femme lui permettait fort bien de se débrouiller seule. Le remerciement et l'allusion à son époux dans la même phrase recardait admirablement les choses tout en rassurant l'irlandais sur ses intentions. Elle ne toucherait pas à cette boisson qui pouvait lui être dangereuse. Malheureusement, elle du les quitter trop vite, appelée par les devoirs de sa charge. Restant seul avec l'homme richement vêtu, Faolan se tourna vers lui, s'inclinant poliment devant la réponse parfaitement commerçante qu'on lui servait.

Le voyant s'éloigner à son tour pour suivre le Gouverneur, le médecin resta seul quelques instants. Il repartit alors dans la foule, s'arrêtant lorsque le discours commença.

Il était fils de noble. La politique, la représentation, la valeur des non-dits, étaient une seconde nature chez lui. Il comprenait le soin que la jeune femme avait mis dans les mots qu'elle avait choisi et envia une nouvelle fois le gouverneur d'avoir eu la chance de se trouver et de garder une femme à la fois belle, intelligente et si dévouée à sa cause. Il s'en voulu. L'envie était un péché. Victoria n'était pas pour lui.

Comme les autres, il applaudit quand elle termina son offre. Comme les autres, il vint prendre un cadeau au pied du sapin, découvrant avec plaisir une montre à gousset en argent. Il en avait déjà une, qui lui venait de son frère, il préférait nettement celle-ci.

Il trouva un moment pour remercier leur hôtesse, continua ses discussions informelles avec les habitants de la ville, mangea un nombre conséquent de petits fours, jusqu'à ce que la soirée se termine et que vienne le temps de raccompagner Judith à l'hôpital de fortune. Les patients ne souffriraient pas plus tard parce que ça avait été la fête...
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Ferdinand Stanford
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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyMer 25 Jan - 15:16



Le personnage de Mr. Wallace était ce qui manquait à cette ville, d’après le Gouverneur. Il n’avait que sa première impression pour se fier au bonhomme, certes, et l’avenir lui apprendra sans doute davantage à son sujet. Mais en attendant, il appréciait fortement ce qu’il dégageait. Quelqu’un d’assez motivé, entreprenant et confiant dans l’idée d’ouvrir une entreprise partant de rien dans un lieu aussi perdu que la ville de Crimson. Je vous souhaite en tout cas le meilleur pour mettre à bien votre projet, Mr. Wallace, conclut le Gouverneur en happant quelques gorgées dans son verre. Son interlocuteur saisit alors l’opportunité de cette discussion pour en dire plus sur ces pensées, dans une élocution si bien travaillée que Ferdinand ne tiqua pas immédiatement sur le mot Noir qui jaillti soudainement dans la phrase. Il restait debout, le champagne entre ses doigts, se demandant presque quelle attitude était propice à pareil moment. Un noir utilisant ce mot n’était pas banal et invitant presque à l’obligation de le dissocier de ce peuple usé. Le politicien eut d'abord un rictus faisant office d’un sourire, s’offrant quelques secondes de répit pour choisir ses mots. Pour être honnête avec vous, Mr. Wallace, commença par répondre Ferdinand en baissant doucement la voix et rapprochant son visage de sa nouvelle connaissance, votre couleur de peau m’importe peu. J’ai plus de foi à observer la capacité d’adaptation et la force qui émane des hommes comme vous, à montrer qu’il est possible de ne pas subir et d’être son propre maître. Vous comprenez ? Ferdinand scruta les invités alentour, la plupart des fermiers et ouvriers de basses situations. Tous ces gens ici, sont indispensables au bon fonctionnement d’une ville, aussi petite soit-elle. Mais voyez ces sauvages, qui refusent de s’assimiler, de voir au-delà de leur étroite vision du monde. Notre Nation est vouée à s’étendre, à devenir une puissance mondiale à laquelle ils refusent de prendre part. Il haussa les épaules, le regard perdu sur un point fixe, tandis que dans ses pensées se matérialisent l’image de ces peuples autochtones qui compliquaient ses affaires. Ils n’ont pas votre étoffe, Mr. Wallace. Ils se complaisent dans leur malheur et veulent être les victimes de l’Histoire. Ces lèvres bougeaient à peine alors que les mots s’échappaient d’entre ses lèvres fines, qui s’évertuaient à rester convenable à l’égard de ces sauvages. L'Amérique ne leur offrait-elle pas maintes possibilités de s'épanouir ?

Des invités s’étaient postés près d’eux, Ferdinand changea donc de sujet, tout le monde n’était pas capable d’entretenir de telles conversations sans s’offusquer de son avis. Après le départ d’Eugene, le Gouverneur tourna un regard bienveillant vers sa femme. Il lui offrit un sourire discret, posant sa main contre le bas de son dos. J’ai une surprise pour vous, Victoria. Un baiser sur sa joue précéda son départ, il fit signe à son majordome que c’était le bon moment. Celui-ci avait acquiescé et fit de l’espace autour du piano qui avait été installé au préalable.

Ferdinand s’installa sur le siège et délivra les touches du pupitre. Il frôla le clavier du bout de ses doigts et entama les premières notes, qu’il connaissait par cœur, pour l’avoir lui-même créé.

Une ballade originale destinée à son épouse, qui méritait d'avoir sa propre composition. En vérité celle-ci existait déjà depuis un moment dans le cœur et l'esprit de Ferdinand, qui n'avait pris la peine de se pencher dessus uniquement parce qu'il était alité après son agression. Un bon moyen d'user de ce repos forcé, qui l'espérait-il, donnera le sourire à Victoria.


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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyMer 25 Jan - 16:18


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L’adjoint était arrivé en retard pour les festivités. Il ne mentirait pas en disant qu’il croulait sous le travail au bureau du shérif, mais c’était pas loin d’frôler une triste réalité. Le Gouverneur cassait les pieds à son supérieur en ce qui concernait l’affaire du ranch, alors tout naturellement, Owen prêtait main forte à son frère d’arme. Pour l’occasion, il s’était vêtu proprement en faisant bien attention à ne pas porter de chemise tachetée ou jean poussiéreux. Sa garde robe se résumait à un strict minimum et de ce fait, ses bottes étaient celles qu’il utilisait tous les jours. En espérant que cela n’offusque pas Mrs. Stanford qui semblait être une femme pleine de style et de convenance, Owen se pavanait dans la demeure, où il venait de faire irruption sans que personne ne fasse réellement attention à lui. Ce n’était pas plus mal, ainsi il pourrait omettre l’heure exacte de son arrivée. Bonsoir, fit-il aux habitants qui passaient près de lui, bonsoir. L’adjoint ne les connaissait pas tous, il était arrivé il y a peu de Virginie, mais James l’avait déjà bien rencardé sur qui et quoi. Il passa près d’un grand gaillard afro américain, qu’il salua d’un signe de tête. C’était l’instant où les cadeaux étaient déballés, tout sourire aux lèvres tandis qu’un air de piano flottait dans l’air. Surprise, c’était le maître des lieux qui se tenait droit derrière le clavier, concentré sur ses doigts s’agitant sur les notes. Intriguant personnage d'après les dires de son boss. On lui offrait une  coupe de champagne, qu'il attrapa sans tarder afin de se fondre dans la masse festive. Il fut surpris de voir présent quelques membres du cirque, voilà qui remontait l'estime peu reluisante qu'il avait de la famille Stanford, pour ne pas nommer expressément l'homme de la maison. La personnalité qu'Owen avait le plus coeur à rencontrer était le Docteur Riagal. Il n'oublierait jamais que les équipes médicales sur le terrain lui avait sauvé les fesses plus d'une fois, sur cet homme se reportait alors toute la reconnaissance qu'il éprouvait. S'avançant vers lui, l'adjoint tendit la main, enthousiaste. Bonsoir Doc, Owen Cooper, ravi d'vous avoir trouvé dans la foule ! s'enquit-il en ôtant le chapeau qu'il avait oublié sur la tête. Voilà qui était bien mal poli, quoique pour un bucheron reconverti cela était le cadet de ses soucis. On m'a déjà pas mal parlé de vous, j'tenais à ce que vous le sachiez, au besoin je répondrais volontiers présent. Son interlocuteur se demanderait sans doute quel élan prenait donc l'adjoint d'un tel dévouement ? Owen ne pouvait l'expliquer que par la gratitude d'être en vie, grâce à des âmes exerçant un métier aussi beau que celui du Dr. Riagal.




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MessageSujet: Re: Christmas Eve   Christmas Eve EmptyMer 25 Jan - 18:11



Le Gouverneur avait su garder un calme olympien devant le changement de discussion de Bush Wallace, qui sourit en reconnaissant l’habileté du politicien. D’autant plus que celui-ci, surprenamment, ne semblait pas nourrir de préjugés envers les représentants de son peuple. Mieux encore, Bush reçut quelques compliments qui le laissèrent songeur : peut-être avait-il réussi sa mission en se trouvant un futur allié dans ce vieux continent. C’était opportun, surtout pour un nouveau commerce qui commençait doucement à émerger de terre. Évidemment, il n’était pas question d’aborder les activités illicites de Bush, pas avant de savoir si monsieur Stanford était du genre à favoriser ces entreprises contre quelques belles attentions sonnantes et trébuchantes.

─ Je comprends parfaitement, monsieur le Gouverneur, et vous m’en voyez ravi d’apprendre que nous sommes tous les deux sur la même longueur d’onde. Mes hommes aussi sont de ce genre, des braves gars qui souffrent de quelques stéréotypes mais qui savent travailler et qui respectent ceux qui font de même. Je crois définitivement que nous nous plairons bien dans cette ville : en espérant que celle-ci se plaise aussi en notre compagnie.

Bush écouta attentivement son interlocuteur lui parler des Amérindiens et de la future puissance des Etats-Unis. Voilà un homme qui avait de l’ambition et une vision à long terme sur ses affaires. C’était encore une excellente nouvelle pour le colosse, qui aurait pu presque s’en frotter les mains d’aise.

─ Pour évoluer dans notre société, pour s’élever, il faut parfois mettre de côté certaines rancœurs, quand bien celles-ci datent de peu. Evidemment, sans en donner l’air, une telle phrase le fit un bouillir intérieurement. C’était le jeu, il en connaissait les règles, il devait s’y plier pour continuer la partie et la remporter. Peut-être allez-vous me trouver un peu cavalier, Monsieur, mais si cela vous intéresse, nous pouvons prendre rendez-vous pour discuter de la ville et développer une amitié prolifique. J’ai de l’argent que je souhaite distribuer pour remercier cette commune et ses habitants de leur accueil, j’avais pensé notamment financer l’église qui est en réparation. Si vous avez un moment à me consacrer, nous pourrons en discuter autour d’un verre. Pas maintenant, évidemment, je crains de vous avoir déjà suffisamment importuné pour la soirée.  


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