Sur le terrain de la famille Chandler, les festivités et la bonne ambiance étaient au rendez-vous. Des banderoles aux couleurs rouges et dorés à l’effigie de la compétition du rodéo saisonnier surplombent l’entrée du ranch, invitant les habitants des trois villes à entrer et profiter de l’évènement ! Crimson, Bodie et Calico se retrouvaient sur le même territoire, prêts à s’unir pour une activité qu’ils avaient tous en commun dans le bon vieux ouest américain.
Dans le ciel, le soleil brillait de toute sa splendeur en cet après-midi pourtant tempéré, éclairant les visages enjoués des citoyens. Comme d’habitude, chacun ramenait ses propres plats faits maisons, ces liqueurs alcoolisées et boissons locales, ces desserts qui accompagneront les spectateurs lors des chevauchées sauvages dans l’enclos. Parmi les invités de marque, les habitants pourront apercevoir le Gouverneur et son épouse sur l’estrade en bois surélevée donnant une place privilégiée sur la scène. Représentant l’autorité directe de la ville et n’ayant pas de maire attitré sous la main, Mr et Mrs Stanford avaient chaleureusement accepté de participer à l’ouverture du concours !
C'était depuis cette estrade que tout le monde pourrait voir et entendre l'annonce qui débutera le rodéo... En attendant, les apéritifs étaient disposés sur les longues tables en bois, les musiciens jouaient de leur guitare, les danseurs bougeaient au rythme du son, les enfants couraient à grand éclat de rire au milieu des adultes partageant ragots et débats de la semaine.
| POUR CE PREMIER TOUR |
→ Vous décrivez l'arrivée de votre personnage. → Des réponses courtes sont demandées pour la fluidité du petit event. → Les faits et gestes de votre personnage sera inscrit dans le lore. → Tout le monde est bienvenu ! → Deadline : 30/10/2022. Si vous n'avez pas répondu à temps, rien ne vous empêche de poster le tour suivant.
HRP : la date de l'évènement a du être modifié pour plus de cohérence. Si elle ne correspond pas ou complique l'un de vos rp en cours, signalez un membre du staff
Ferdinand Stanford
Inscris le : 10/10/2022
Messages : 516 Feuille de personnage Disponibilité RP: Oui Dialogue: #ffff99 Age: 42 Métier: Gouverneur de la Californie Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
Dim 23 Oct - 22:58
Les Stanford n’étaient pas les premiers arrivés au Moon Oak Ranch. Ferdinand était un homme aimant préparer ses entrées, et tout avait été passé au peigne fin sur son apparence. Un chapeau noir haut de forme reposait sur sa chevelure blonde, peignée vers l’arrière du crâne et donnant cet aspect rigide, sérieux et parfois sévère à ses traits. Vêtu d’un costume trois pièces, surplombé d’une longue redingote noire, une petite touche de couleur décorait l’orée de son cou par une lavallière bleue.
Accompagné par son épouse se tenant à son bras, ils avaient salué les propriétaires des lieux, la famille Chandler. Quelques mots de bienséance furent échangés avant qu’on ne leur propose un verre pour se désaltérer, accepté bien vite par le Gouverneur qui avait besoin de quoi lui donner le courage d’affronter cet événement social. Les autorités de la petite ville de Crimson lui avaient proposé, peu après son arrivée, d’inaugurer la compétition. Opportuniste qu’il était, le politicien avait accepté dans le seul but de se faire voir par tous les habitants, leur donnant la possibilité de mettre un visage sur son nom.
Lorsqu’ils furent seuls sur l’estrade qu’on leur présenta comme leur siège attribué, il retira son chapeau et le déposa près du coffre où reposait la somme destinée au gagnant. Ils veulent qu’on reste sagement assis ici, comme si j’étais une marionnette à qui l’on ordonnait quoi faire ? rétorqua-t-il à l’intention de son épouse. On voit bien qu’ils n’ont pas l’habitude de la haute société dans leur bourgade de paysans. Ferdinand se racla la gorge et but une gorgée de ce vin, dont le goût lui paraissait bien trop acide. Il l’aurait volontiers recraché si cela ne tenait qu’à lui. Bon sang, ma chère, ne buvez pas une goutte de cette insalubrité. Heureusement pour cet homme qui anticipait toute chose, ces propres boissons avaient été apporté à bon port par son comptable, présent également en ce jour. Eugene resservit le couple avec une bouteille de qualité que Ferdinand se garderait bien de partager. Il me semble que vous n’ayez jamais participé à tel évènement, Victoria. Voudrez-vous m’accompagner près de l’enclos ? Il ne s'imaginait pas observer le spectacle de près sans que sa femme ne fut à ses côtés. Bien qu'elle risquait de salir ou froisser sa splendide robe, le Gouvereur espérait qu'elle accepte volontiers. Vous savez que les participants sont toutes des femmes ? Des femmes faisant du rodéo ! Voilà qui est pour moi aussi une première, fit-il en se surprenant lui-même à sourire tant cela relevait de l'absurdité.
Sortir. Quitter les murs de cette cage dorée. Victoria n’avait que trop longtemps espéré cet instant. Son bras entrelacé à celui de son mari, sa main s’agrippant à son avant-bras, son bon profil offert au regard de l’homme à ses côtés, elle souriait plus largement encore qu’à son habitude.
Crimson Town s’était rassemblée en ce Ranch pour cet événement si particulier. Un rodéo. La perspective de voir des gens se faire salement désarçonner et entendre le son lourd de leur corps rencontrant le sol ne l’enchantait gère véritablement, mais tout était mieux que son intérieur qui, déjà, la lassait. L’air de l’Ouest avait quelque chose de nouveau, de vivifiant. Ses yeux clairs brillaient de cette lueur enthousiaste à l’idée de découvrir tout ceci. Menée par Ferdinand, ils s’en étaient allés saluer les Chandler, organisateurs de la manifestation populaire. Félicitant le couple pour la démarche, elle fut presque triste de devoir prendre si vite congé de leur présence, Victoria espérant pouvoir rencontrer d’autres épouses remarquables, bien qu’aucune d’elles n’aurait le même standing que celui qu’elle avait su avoir à San Francisco. Elle s’était saisie du verre qu’on lui avait tendu, avant de suivre à nouveau Ferdinand.
Elle portait une robe d’un blanc cassé, longue et ajustée à sa taille, gonflée par ce jupon qui offrait un volume certain sur le bas du vêtement. De la dentelle couvrait ses épaules alors que les manches étaient longues, légèrement bouffantes, la légèreté du tissu le permettant. Sur sa tête, un large chapeau assorti et orné d’un ruban bleu et de fleurs blanches auréolait un chignon tiré à quatre épingles. Des gants habillaient ses mains délicates, la fraîcheur d’octobre ne permettant plus la légèreté que l’été avait su lui permettre.
Guidés par l’un des organisateurs jusqu’à l’estrade, elle observait ces gens danser, désespérant de pouvoir pratiquer cet art elle-même, ainsi que les enfants qui courraient. Il y avait dans cette scène, quelque chose de si naturel que tout ceci en était touchant. Souriant tendrement quand l’un des petit manqua de la heurter, courant sans prendre garde, elle le gratifia d’une main posée sur sa tignasse emmêlée et d’un sourire avant de poursuivre sa route. Enfin sur l’estrade, il ne fallut qu’un instant de solitude pour que son mari ne manifeste son déplaisir. Pinçant les lèvres, elle déposa son verre sur la petite tablette à côté du siège qui était le sien, s’approchant délicatement de lui. « Espériez-vous réellement que ces gens soient aussi semblables aux gens de la ville ? Je crains que ce ne sois à nous de nous intégrer parmi eux et non l’inverse, Ferdinand… » A son grand dam, également, bon nombre de choses lui manquant de sa vie d’avant. Portant ses mains à la Lavallière qu’il portait, elle en ajusta le nœud tandis qu’il lui déconseillait de boire ce vin. Retenant un rire, elle lui adressa un regard doucement amusé. Puis, délicatement, elle le laissa s’échapper d’entre ses doigts pour mieux voir le dénommé Eugène porter secours à son maître et son épouse. Réceptionnant ce verre à nouveau plein, elle en sentit le contenu, appréciant l’odeur du vin de cette qualité.
Son époux lui adressa à nouveau la parole, la forçant à hausser les sourcils en reposant ce verre à sa place. « J’ai bien peur, mon cher époux, n’avoir participé à bien peu d’événements qui sauraient s’organiser en ces terres sauvages. Mais ma curiosité saura honorer votre proposition. » Il demandait, elle acquiesçait, c’était tout. Il aurait souhaité la voir danser, elle s’y serait rendue sur le champ, quand bien même elle aurait certainement été ridicule sur ces pas. Des femmes faisant du rodéo. Serrant les dents, elle déglutit fortement avant de répondre de façon un peu trop irréfléchie. « A croire que tous les hommes sont lâches, en ces lieux. » S’entendant parler, elle eut volonté de reprendre ses mots, mais c’était trop tard. Au lieu de cela, évitant le regard de Ferdinand au mieux, elle jeta un œil à cette enceinte qui se dessinait devant eux.
Dans un jean bleu trop ample pour Jane, la jeune femme se tenait accroupie au sol, un genou à terre. Non, elle n’allait pas vomir tant le stress la submergeait, même si ce serait mentir que de dire être totalement sereine. Sur ce sable dans un coin de l’enclos, la tête penchée vers le bas, Jane Richardson priait le Seigneur pour sa vie. Les rodéos étaient certes devenus une activité amusante entre cowboy, et peut-être qu’un jour cela deviendrait un sport à part entier, mais il n’en restait pas moins dangereux. Les membres brisés, les chutes mortelles ou particulièrement graves, tout ça était des histoires réelles arrivées à d’autres personnes. Elle n’avait jamais vu de ses propres yeux autant de malchance en une seule journée, mais valait mieux pas tenter le diable en ce dimanche béni.
En se relevant, elle reposa son chapeau de paysanne sur la tête. Pour la compétition, ses cheveux bruns étaient maintenus par une longue tresse longeant son dos. Elle portait un simple chemisier bordeau qui avait, de par son état, déjà bien vécu. Machouillant une paille entre ses lèvres, Jane s’approchait des boissons et chopait sans hésiter le vin. C’était pas mal comme moyen pour désensibiliser son corps aux futures sévices qu’il allait devoir subir. Hey salut Al ! fit-elle à une connaissance, à qui un étranger avait botté l’cul y a quelques temps au saloon. Il grogna et s’en alla ailleurs, penaud. Haussant les épaules, Jane se mit à chercher Rhiannon lorsque son regard tomba sur un couple qui sortait du lot. Qui sortait même vachement du lot ! Passant près d’eux, la participante s’arrêta uen fraction de seconde et dévisagea la dame dans sa robe de princesse. Jane n’en avait jamais porté, des comme ça, et elle se d’mandait si ça pesait pas vachement lourd ?
Bonjour, fit-elle d’abord pour capter leur attention, on n’a pas été présenté, j’m’appelle Jane Richardson, l’une des participantes. Vous devez être Mr. Stanford et Victoria Stanford, lâchait la vigile. Cette dame devait pas être plus âgée qu’elle, son regard innocent et ce visage angélique lui donnait juste envie de lui faire un câlin en disant que tout irait bien. Profitez bien du spectacle, sourit-elle avant de baisser poliment son chapeau, enchantée d’avoir fait votre connaissance. Quelle drôle de rencontre express, mais cela aurait été impoli de n'pas passer dire coucou, n’est-ce pas ?
Résumé du post : - Fais sa ptite prière - va dire coucou aux Stanford pour se présenter - attends les autres participantes
Emilio Magón
Inscris le : 10/08/2022
Messages : 166 Feuille de personnage Disponibilité RP: Non Dialogue: #669966 Age: 32 Métier: Criminel Caractéristiques:
El Cazador
Lun 24 Oct - 16:32
« En la ciudad de Crimson Hay un zorro bien escondido Cruel y astuto Esconde tu botín y tus dólares Deja a tus mujeres en la guarida El cazador ha vuelto Y con él, la muerte se cubre de terciopelo »
Traduction:
Dans la ville de Crimson Il y a un renard bien caché Cruel et rusé Cachez votre magot et vos dollars Laissez vos femmes au plumard Le chasseur est de retour Et avec lui, la mort se drape de velour
Ainsi chantait Emilio, du haut de sa jument. Il avançait à pas tranquille, une flasque de whiskey dans la main. Oiseaux moqueurs et insectes bruyants accompagnaient la chanson du bandit, et continuaient leur propre opéra sans lui. Il prit une grande rasade d’alcool, tandis que le ranch Moon Oak se dessinait à l’horizon. El Cazador salivait d’avance. Dommage qu’Odhran ne venait pas, tout cela allait être un régal. Emilio n’avait pas toujours été du genre bonimenteur et manipulateur. A dire vrai, il avait plus longtemps joué les gros bras, traqueur et pillard. Il avait appris aux côtés du vieil irlandais, et à force d’observer le maître, l’élève avait pris goût à ces petits jeux. En présence du vieux, il laissait l’artiste faire. En son absence… Et bien il avait dû tenter de faire son petit bout de chemin tout seul, pour préparer la suite des événements. Il n’avait pas prévenu le vieillard de son voyage au ranch. La curiosité l’attirait inexorablement. Sentiments plus fort encore, sa cupidité et son avidité guidaient ses pas. Les mots de Jane Richardson au saloon n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd, quelques jours auparavant. Un concours et une récompense. Des gros bourgeois bien suants. Du beau monde. Et Emilio, hiding in plain sight, eh ? Cela allait être l’occasion de se présenter à du grassouillet, continuer son petit jeu de négociant, et peut-être même qu’il y aurait quelques larcins à faire sur place. Il était tout excité. Un léger frémissement le parcourut à l’idée de se balader au milieu des rares bourges locaux et des gros rancheros gavés de dollars à dépouiller.
« Vale, vamos ! Hiiiii-aaaah ! » L’étrier vint frapper cruellement les flancs de sa monture, la poussant à passer au galop. « Ooooh Moon Oak Ranch ! Je t’aime et je t’aurai ! »
Il avait sorti le grand jeu pour l’occasion. Costume, et tout, et tout. Et un chapeau melon correct. Un revolver à la ceinture, et un couteau dans sa botte. Voilà qui suffirait. Aux abords de la propriété, il ralentit et fut accueilli par des hommes de la famille Chandler bien aimables. Ils attachèrent sa monture à l’entrée du ranch, et après un laïus sur la nécessité de garder son arme dans son étui, Emilio fut libre de ses mouvements. Parfait ! Première étape, le repérage. S’allumant un cigare – il avait acheté une boîte pour l’occasion – il se mit à flâner au milieu des gens. Il n’y avait pas que Crimson de réunis ici. Les autres localités proches avaient fait le déplacement. Emilio était assez surpris par la foule présente, et avait une demi-molle juste à imaginer ce qu’il allait pouvoir manigancer aujourd’hui. Il y avait quand même pas mal de pécores, mais quelques couples étaient drôlement bien habillés. Surtout une paire de petits blancs dont tout le monde semblait cirer les pompes. Les observant d’un air malicieux, Emilio interpella un ranchero bouffi qui discutait à côté de lui.
« Hola, compadre. Dime… C’est qui, ce type ? »
Le type jetait un coup d’œil rapide – tout en gratifiant le mexicain d’un regard condescendant après l’avoir entendu baragouiner en espagnol – avant de répondre.
« Oh, mais c’est le gouverneur Stanford et son épouse. Je devrais aller les saluer ! »
Il se désintéressait aussi vite d’Emilio, ce qui arrangeait pas mal le chicano. Il n’avait d’yeux que pour monsieur Stanford désormais. Il venait d’avoir un coup de foudre financier.
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Lun 24 Oct - 18:00
Le concours rodéo Avec les taureaux (15/10/1865)
Je me suis autorisé une petite folie, lorsque j’ai aperçu l’annonce du concours. Et oui, Miss Saloon a décidé de se salir les mains, en s’inscrivant à cette activité qui est bien appréciée par la population. A cet instant, je ne prenais pas en compte l’ampleur du danger, et je dois avouer, que je n’en ai toujours pas conscience, je n’y vois que de la bonne humeur et de l’amusement, alors, c’est que ce ne doit pas être si terrible…
Avant de partir, je me suis changée au saloon, portant un pantalon, peut-être un peu trop serré, un bustier sombre lui aussi, mettant mes formes en valeur. Il faut dire, que j’ai l’habitude de m’habiller de sorte à marquer les esprits et à attirer les regards… Disons que c’est le travail qui déteint peut-être un peu trop… Et il faut l’admettre, je ne passe pas complètement inaperçus.
Grimpant sur le dos de la jument pour me diriger sur le lieu du concours, sans oublier le chapeau que je porte sur la tête, nous traversons la ville jusqu’à rejoindre l’endroit inscrit sur le bout de papier, puis descend et me rend vers la foule. Sur l’horizon, j’aperçois mon amie Jane, et court dans sa direction en lui sautant à la gorge, sans prêter attention aux personnes à qui elle discutait.
« Jane ! Je ne savais pas que tu participais toi aussi ! On va bien s’amuser, tu vas voir ! »
Un large sourire sur les lèvres, comme a mon habitude, une envie de vivre à toute épreuve et l’excitation du moment, fait que je ne possède que peu de contrôle sur ma personne, trop d’énergie circule dans mon corps, et je pense que je vais bien dormir ce soir.
Saloperie d'épaule abîmée à la con. Refaisant son pansement, Faolan ne pouvait que remarquer que les cicatrices ne se remettaient pas aussi vite que prévues et que les muscles déchirés protestaient tout autant ce matin que les précédents. Une voix avisée dans son esprit lui souffla que s'il était plus observant de ses propres conseils et qu'il arrêtait d'enlever ledit bras de l'écharpe, par exemple pour mettre chemise, bretelles et gilet en tartan bleu et vert, il guérirait plus vite. Une nouvelle salve de jurons en irlandais la fit taire très vite. Ce n'était pas parce qu'il était seul dans sa chambre qu'il ne pouvait pas râler.
A dire le vrai, c'était à peu près le seul moment où il se laissait aller à exprimer la douleur que sa blessure encore fraiche lui infligeait. Et hors de question de prendre quoi que ce soit pour la soulager. Il voulait garder ses esprits. Il passa un jean sombre - les américains soient loués pour avoir inventé le jean, tellement plus confortable que les pantalons de costume ou ceux en laine des paysans irlandais - une ceinture noire à boucle d'argent ornée d'une pierre verte et des chaussures de ville. De quoi être élégant et confortable. Il ajouta son chapeau fétiche, bleu nuit à large bord orné d'une chainette de trèfles à trois feuille en argent, symboles de son origine et hésita sur la veste. Une veste de costume n'irait pas avec son chapeau et son pantalon. Une veste de cow-boy n'était pas assez habillée. Il trancha pour un long manteau noire de très bonne facture et de bonne toile, fendue sur l'arrière pour monter à cheval et taillé pour le mettre en valeur.
Alors seulement il attrapa un foulard bleu-gris qu'il noua autour de son cou pour tenir son bras blessé.
Aller au ranch ne lui prit pas longtemps. Lonan connaissait le chemin et sentait ses congénères ce qui lui faisait pointer ses fines oreilles vers le lieu de la cérémonie. Il salua la jeune femme à l'accueil, confia sa monture aux valets d'écurie, saluant au passage les propriétaires des lieux. Il en profita pour glisser qu'il était médecin et prêt à réagir si un besoin se faisait sentir. Les rodéos, c'étaient souvent des blessés.
Ce qu'il aurait aimé participer !
Mais avec son bras, même lui savait que ce serait une très mauvaise idée. Il allait donc devoir se résoudre à regarder. Pfff. Il scanna la foule, à la recherche d'un visage connu. Rapidement, l'immaculé de la robe de Miss Standford se détacha de la masse sombre des hommes déjà présent. Il s'approcha naturellement d'eux et attendit un moment où personne ne leur parlait.
"Monsieur Standford, Bonjour. Madame Standford, mes hommages."
Il enleva poliment son chapeau pour les saluer, aussi à l'aise que s'il avait été dans son salon, celui qui n'existait pas encore. [color=teal]"j'espère que vous allez bien ?"
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Sam 29 Oct - 21:19
Les deux artistes étaient arrivés au ranch, entouré de quelques autres amis du cirque. Ils avaient tenus à être présent pour encourager leur camarade, Octavia Lafayette, qui contre toute attente s’était inscrite pour le rodéo. Lors de leur balade en duo, Ricardo n’en avait pas cru ses oreilles et il avait même un p’tit peu cherché à la dissuader de s’engager dans une activité aussi dangereux. Mais il n’était personne, pour lui dicter sa conduite, qu’importe si son intention était bonne. Alors, plutôt que de la laisser seule dans cette expérience, il avait convié pas mal de monde à venir la supporter !
Pas trop stressée, princesse ? Y a quand même pas mal de monde… fit-il tandis que son regard balayait ses têtes, pour la plupart inconnue. Contente-toi de t’amuser, nous, on s’occupe de faire la pub du cirque ! la rassura Ricardo, un large sourire illuminant son visage. En regardant ses habits d’une simplicité sans nom, il pensa qu’il aurait dû faire un effort mais hélas, sa garde robe n’était pas aussi dense que celle du gouverneur ici présent.
Les chevaux restaient aux bons soins du personnel du ranch, quant à la petite troupe représentant le Little Caravan, ils firent leur premier pas sur le domaine des Chandler. C’était un endroit boisé, le paysage différait fort de ce qu’offrait la vue depuis sa roulotte et il se plut à inspirer l’air frais qu’octroyait ses grands arbres alentours. Je vais aller chercher de quoi boire ! Et il détala vers les boissons proposées à volonté sur les tables disposées par rangées. Oooooh oui, il allait en profiter ! Passant près du couple fard à la tête de la ville, Ricardo fit un clin d'oeil discret à Victoria en guise de salutation.
(C) LAURA
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Dim 30 Oct - 10:55
Il y avait bien longtemps que Prudence ne s'était pas retrouvée au milieu d'une foule.
Presque par habitude de ces derniers mois, elle avait anticipé la vague de tristesse alors qu'elle passait les limites du ranch Chandler, dont elle avait déjà rencontré les propriétaires et leur fille, mais l'esprit de la fête semblait apaiser un peu la mélancholie qui la saisissait encore parfois. Et c'était également la raison de la venue qui participait à cette sensation d'anticipation et de chaleur dans ses muscles: un rodéo. Un vrai rodéo, comme elle en avait vu des centaines avant, comme ceux auxquels elle avait participé à la ferme familiale.
Rien d'aussi grandiose, cependant. L'abondance de couleurs, de décorations, de jupons et costumes et de mets délicieux lui tournait la tête, et elle se retrouvait à arpenter l'endroit comme une enfant incapable de choisir vers quel plaisir se diriger en premier. Elle reconnut quelques visages qu'elle avait croisé en ville ici-et-là, même si la seule personne qui lui était réellement familière était le docteur avec qui elle avait partagé un repas lors de son premier soir près de Crimson. Occupé à discuter avec les invités d'honneur, elle n'osa pas trop s'approcher, se contentant de s'adosser près d'une barrière et de respirer l'air ambiant en souriant. S'il le souhaitait, elle irait le saluer un peu plus tard - en espérant que ça ne soit pas avec un bras cassé.
Elle s'était préparée, avait revêtu une tenue plus confortable que ses jupes de voyage, le seul pantalon qu'elle transportait avec elle. Elle aurait rapidement besoin de vêtements de travail, et elle se sentait bien moins habillée que la plupart de ces messieurs et dames, regrettant presque de ne pas avoir suivit son impulsion de porter ses jupes. Si elle devait se ridiculiser, elle aurait au moins eu une bonne excuse.
De façon assez ironique, elle note qu'elle avait en effet plus crainte que les gens de cette ville et des alentours la trouve potiche et faible que de se casser le bras, malgré le handicap que ça poserait.
Elle chercha Rhiannon du regard, ayant beaucoup apprécié leur discussion lors de sa visite au ranch, et ne la trouvant pas se dirigea vers les tables de victuailles pour attraper un remontant en passant afin de calmer un peu l'électricité qui parcourait ses nerfs. Ce qu'elle avait hâte et peur à la fois!
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Résumé du post: - Prudence arrive, fait un peu le tour; - Elle aperçoit Fao de loin, est trop timide pour le saluer ou saluer le Couple Principal; - Elle a un débat mental sur à quel point elle risque de se ridiculiser; - Elle va ensuite vers l'étal de boissons et de nourriture pour se servir; Si quelqu'un veut lui parler, allez-y !
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Dim 30 Oct - 13:28
"Je suis pas la dernière des cavalières." ▬ Octavia Lafayette
Octavia voulait cet argent. Le rodéo, elle savait faire, elle s'était retrouvée attachée à un cheval trois fois dans sa vie et s'en était toujours ressortie. Le but était aussi de vendre le cirque et ses spectacles, devenus très privatifs par la force des choses qui ne rapportaient plus autant d'argent. Ceux qui pouvaient se le payer ou bien avaient déjà vu ses tatouages, ou bien n'y étaient pas intéressés, ce qui faisaient d'eux des enfoirés. C'est pourquoi Octavia s'était vêtue de bas noirs d'acrobate, d'une chemise courte, et une jolie robe par dessus, qui si elle gérait bien, pourrait voltiger et faire montrer quelques tatouages pour rajouter de la prestation artistique au spectacle.
- Stressée, moi ? J'espère juste ne pas tomber dès la première minute, ce serait dommage. Mais bon, on verra. J'ai le bon costume, ça sera une publicité énorme. Personne n'est prêt. Même si je tombe au tout début, j'expliquerai au public que on prend du bon temps au cirque.
C'était la bonne chose à faire. Quoiqu'elle ferait, Octavia avait tout prévu, cela ferait venir des clients. Et c'était le plus important. Et si elle gagnait la caisse, alors elle ne partagerait avec personne mais bien évidemment inviterait Ric à manger histoire de le remercier de l'avoir accompagnée. Il s'inquiétait tellement pour elle.
- Je suis souple, ne t'en fais pas je peux plier mes membres n'importe comment, et j'ai la poigne d'un bébé accroché à sa mère, j't'expliquerai.
Et dans tous les cas, ce n'était pas grave si elle mourait.
- Juste achève moi discrètement si je deviens un légume. Les yeux fermés, je tiens pas à ce que tu aies comme image de moi quelqu'un qui ne bouge pas.
Elle croisa le regard du Mexicain. Quel était son nom déjà ? Le méchant pas beau. Qu'est-ce qu'il mijotait ici, à essayer de parler à ces gentillhommes avec sa tête de criminel ? Octavia ne voulait pas le laisser leur vider les poches sans son aide, alors elle fit signe à Ric de l'attendre un moment avant de faire un pas rapide vers Emilio, et discrètement lui dire :
- Je t'ai à l'œil, cabrón. Si tu prépares un sale coup, oublie pas que je suis dans les parages.
Ceci fait, elle revint vers Ric tout gentiment.
- C'est un Mexicain que j'ai rencontré l'autre jour, il faut que je garde un œil sur lui, il pourrait tout gâcher et je tiens à ce que les choses se passent bien, pour le cirque et pour mon argent. Celui que je vais obtenir.
Les arrivées se faisaient en masse, via l’entrée du ranch. Le personnel au service des Chandler prenait leur tâche très au sérieux, en ce jour de fête ; certains conduisant les bêtes aux écuries, remplissant leur abreuvoir d’eau. D’autres se frayant un passage au milieu des petits groupes qui s’étaient naturellement formés, proposant boissons et délicieux en-cas en attendant que le spectacle ne commence.
Malgré une sécurité présente, entre des adjoints et les quelques hommes de main du gouverneur, une brèche avait néanmoins été découverte par un étranger malintentionné qui furetait dans l’ombre. Que chacun prenait garde à ses arrières, car dans ces yeux brillaient une malicieuse lueur qui pourraient bel et bien s'abattre sur vous, si la beauté du rodéo finissait par vous bercer d’un doux voile d'illusion...
Alors que les discussions allaient bon train parmi les habitants des trois cités californiennes, très vite, les attroupements s'amassaient autour de l’enclos. Le gouverneur avait été convié à y entrer, aux côtés de la famille Chandler qui l’accompagnait pour représenter le concours qu’ils prenaient en main chaque année. Ayant attiré l’attention de tous et toutes, sa voix portait fort pour cet homme de grande envergure qui avait l’habitude d’avoir les regards braqués sur lui, qui savait comment attirer l’attention et captiver la foule. Il détailla les diverses pratiques locales qui prendraient formes d’ici peu, sur cette parcelle de terre travaillée pour l’occasion.
Le discours de circonstance touchant à sa fin, il salua personnellement chacune des participantes et quitta la scène pour retrouver sa place de spectateur. Il était temps pour les quatre femmes de se préparer à entrer dans l'histoire de leur ville, chacune désirant figurer dans le livre des champions de Crimson Town, ou peut-être simplement attirée par l'appât du gain ? Qu'importait leur motivation première, seuls comptaient les acclamations des supporters et l'adrénaline coulant lentement dans leur veine. La peur du danger, la passion et l'excitation du moment présent se mêlaient, créant ce cocktail explosif.
| POUR CE SECOND TOUR |
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→ Deadline : 06/11/2022. Si vous n'avez pas répondu à temps, vous pouvez poster au tour suivant.
HRP : Pour toutes questions, n'hésitez pas à contacter le Staff !
Ferdinand Stanford
Inscris le : 10/10/2022
Messages : 516 Feuille de personnage Disponibilité RP: Oui Dialogue: #ffff99 Age: 42 Métier: Gouverneur de la Californie Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
Mar 1 Nov - 17:53
A nous de nous intégrer ? Par pitié, c’est hors de question. Leur mode de vie va finir par disparaître, autant qu’ils en prennent de la graine dès aujourd’hui, soufflait le gouverneur en réponse à sa femme. Il était évident que ces petits patelins perdus n’auraient plus de place dans le monde futur. L’évolution, l’épopée d’une Amérique nouvelle. Qu’il avait hâte de pouvoir admirer de ces yeux le fruit d’un labeur de plusieurs siècles, si Dieu voulait qu’il vive assez longtemps pour ça. Alors qu’il buvait dans son vin de qualité, il faillit s’étouffer en entendant les paroles de Victoria, traitant ouvertement de lâches les hommes de cette ville. Ferdinand était en réalité tellement surpris par ces mots qu’il ne sut dire s’il était choqué, étonné, voire même amusé par pareille audace chez une jeune femme. Il voulut répliquer et fut coupé par les salutations d’une des participantes, que le politicien regarda à peine jusqu’à ce qu’elle s’en aille, lui offrant un bref mouvement du menton. Je vais mettre votre franc parler sur le compte des festivités, Victoria, mais sachez que je n’approuve guère cet élan. Son regard naturellement sérieux s’était posé sur elle. Mais il était impossible d’avoir une quelconque discussion, en ces lieux, chaque minute étant sujette à de nouvelles rencontres et salutations. C’était maintenant le médecin qui se présenta à eux, et sa vue laissa naître un fin sourire chez le gouverneur qui se réjouissait de voir quelqu’un avec un minimum de tenue. Bonjour, Mr. Riagal ! Nous allons très bien, c’est un plaisir de pouvoir un peu se distraire, répondit-il avec un certain engouement. Votre santé s’est-elle améliorée ?
La conversation s’acheva hélas rapidement, sa présence était demandée ailleurs. Mr. Chandler l’invita à le suivre au milieu du grand enclos où allait se dérouler le rodéo. Rejoignez-moi après mon discours, dit-il à son épouse avant de la laisser près de l’estrade qui leur était destinée. Je veux vous montrer cela de près, rajouta-t-il d'emblée après un baiser sur le dos de sa main. Longeant les barrières en bois, Ferdinand y entra avec entrain, ajustant sur son visage un masque plus jovial destiné à son discours. Tout autour, la masse de citoyens s’était agglutinée près des barrières, curieuse d’entendre les paroles du politicien dont ils ne savaient pas grand chose.
Chers citoyens de Crimson, commença Ferdinand, Bodie et Calico, merci à tous d’être venus aujourd’hui ! Le brevet du mégaphone n’allant être mis en circulation que dans une trentaine d’années, il ne put que faire de son mieux pour porter sa voix au maximum. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis le gouverneur de la Californie, Mr. Ferdinand Stanford. Avec mon épouse ici présente également, rajouta-t-il en tendant la main en direction de Victoria, nous sommes heureux de pouvoir être comptés parmi les habitants de cette ville. C’est avec un immense honneur que j’ai accepté de présider ce concours, qui je sais porte un grand intérêt chez chacun d’entre nous ! Il se tourna ensuite vers les quatre femmes qui se tenaient derrière lui. Mesdames, vous avez su attiser mon attention en écrasant toute présence masculine pour un concours comme celui-ci ! Que dire de plus ? Que la meilleure gagne ! Les applaudissements et sifflements s’intensifièrent tandis que le terrain se vidait petit à petit pour laisser place aux débuts des hostilités. Avant de regagner l’extérieur de l’enclos, Ferdinand serra une à une les mains des jeunes femmes. L’une d'elle semblait si petite et chétive qu’il se demanda si elle ne se briserait pas la colonne au premier mouvement brusque du cheval. Heureusement, un médecin était dans les parages.
Se postant près de l’enclos, avec une vue parfaite sur le spectacle à venir, il attendit l’arrivée de Victoria qui ne devait plus tarder. Avec la foule amassée, il l’avait évidemment perdue de vue et comptait sur elle pour ne pas trainer seule. Qui pouvait savoir quel genre de personnes se cachait dans l’ombre ?
Rares étaient les moments où sa langue se faisait fouet plus vif que son esprit ne prenait le temps de construire ses propos maniérés. Elle savait qu’elle avait commis un impair et, pourtant, elle demeurait droite, observant l’assemblée qui se trouvait là et cet enclos de taille imposante pour le moment vide. Si elle croisait son regard, il pourrait y lire ses regrets mêlés à cette lueur d’audace qui flamboyait malgré l’étouffement permanent qu’elle subissait. Je n’approuve guère cet élan. Evidemment. Comment aurait-il pu ne serait-ce que le tolérer ? Victoria ne savait que trop bien qu’elle avait tout intérêt à faire mieux et à se montrer docile si elle voulait encourager son époux à décolérer.
Les lèvres closes, elle fut plus que soulagée de constater que de nouvelles têtes s’étaient présentés à eux, forçant le gouverneur à tempérer ses propres mots qu’il aurait pu avoir bien plus dur, Victoria souriant à la jeune femme qui était venue leur souhaiter la bienvenue et les saluer avec politesse, bien vite rejointe par un autre spécimen bien moins éduqué. Puis, le visage familier du médecin s’était présenté au couple et les lèvres de Victoria s’étaient étirées avec une douceur sincère. Elle espérait oui, que l’homme se portait mieux. Mais rapidement, les obligations forcèrent Ferdinand à prendre le large, monsieur Chandler venant lui rappeler ses devoirs. Rejoignez-moi après mon discours. Avait-elle le choix ? Après ses mots précédents, elle aurait plié à la moindre volonté, quand bien même lui aurait-il demandé de monter elle-même sur ce bronco.
Depuis l’estrade, un sourire conquérant sur les lèvres, elle laissa ses yeux clairs se porter sur cet homme qu’elle avait épousé. Il rayonnait, comme à son habitude, à une telle place. Il était un soleil que l’on adorait et qui pouvait vous brûler si vous vous risquiez à vous approcher un peu trop de lui. La présentant à l’assistance, les regards convergeant un instant vers elle, Victoria réalisa un simple hochement de tête comme pour les gratifier tous d’une salutation formelle. Ecoutant les mots de Ferdinand, elle avait joint ses applaudissements à la liesse générale, appuyant ainsi chacune de ses paroles. Il jouait si bien son rôle, soulignant la présence de ces femmes avec des propos qui aurait pu être aussi mal perçus que les siens. Mais il était un homme. Tout était possible.
Alors qu’il se dirigeait vers la sortie de l’enclos, la jeune femme avait pris une profonde inspiration. D’une main délicate se saisissant du tissu de sa robe, elle se quitta l’estrade afin de mieux rejoindre sa moitié. La foule s’était attroupée non loin de la barrière, les encouragements se faisant entendre. La délicate silhouette de Victoria détonnait dans la masse de gens présents et ce fut en lançant de multiples regards qu’elle cherchait son époux et se frayait un chemin pour mieux le retrouver. « N’étions-nous pas justement placés sur cette estrade ? » Elle semblait soucieuse, bien peu habituée à se retrouver au plus proche des foules, la délicatesse de la société qu’elle fréquentait imposant des distances entre chacun des protagonistes présents. Sa main, machinalement, s’était enroulée autour du bras de Ferdinand, y cherchant réconfort et sécurité.
"Ma santé s'améliore, même si pas assez rapidement à mon goût," répondit-il tranquillement, avec un sourire d'auto-dérision. Il était un très mauvais patient, il le savait. Il oubliait régulièrement de laisser son épaule tranquille, ne mettait pas autant de pommade qu'il le devait et ne supportait pas la simple idée de repos. Depuis son arrivée, il alternait entre la mine et la surveillance du chantier de la maison qu'il réhabilitait pour en faire son cabinet. Comme il avait la chance de pouvoir construire son lieu de vie, il insistait pour que tout soit parfaitement comme il l'imaginait. C'était un plaisir de tous les instants...et une ruine financière. Peu importait. Pour la première fois, il aurait un vrai chez lui. Il lui faudrait des domestiques, au moins deux, mais cela pouvait attendre. "Merci de vous en soucier. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, vous devez être extrêmement sollicité. C'était un plaisir. Madame Standford." Il la re-salua, toujours poli et s'écarta du couple pour laisser la place à d'autres personnes désireuses de toucher un peu du doigt le gratin de la ville.
Désœuvré, il s'approcha naturellement de l'enclos. Il s'y adossa lorsque le discours commença, ses yeux clairs examinant le politique à l'œuvre. Son message était simple mais concis et agréable. Il se présentait, ce qui était toujours une bonne chose.
Le médecin applaudit comme les autres, son attention attirée par les participantes. Des femmes à un évènement sportif ! Voilà qui frôlait l'inconvenant. Et qui promettait d'être fort intéressant. Il remarqua Prudence, la demoiselle qu'il avait rencontrée devant la ville le soir de son arrivée. Il avait croisé Miss Richardson également. Il était normal qu'elle participe et elle devait être redoutable. Miss Reed...il ne la connaissait que de vue. Les hommes en parlaient, parfois, au Saloon. Quant à la dernière, il l'avait repérée comme faisant partie du cirque, sans plus. A l'affinité, il espérait que Prudence gagne. S'il devait parier - mais ce n'était pas chrétien - il aurait misé sur Miss Richardson. Elle devait être la plus habituée du lot.
Finalement, il n'était pas fâché que sa blessure l'excuse de la compétition. Il n'aurait rien eu à gagner contre des femmes et perdre face à elle aurait rudement terni sa réputation.
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Jeu 3 Nov - 16:28
Jane croqua dans cette pomme juteuse, avant de s’essuyer les lèvre d’un revers de manche. Elle faisait tranquillement son tour du ranch, papotant et souhaitant la bienvenue à ces amis et ces connaissances, à tous ces gens qui partageaient sa vie depuis quelques années maintenant. L’une d’elle manqua cependant à l’appel, elle avait été sûre de trouver Stella parmi les invités et pourtant sa tignasse blonde ne se détacha pas du paysage. Et tandis qu’elle pensa au loup, voilà qu’elle en vit la queue ; une masse légère mais néanmoins la prenant par surprise s’étala sur la brune, qui avala son morceau de fruit de travers. Elle toussa comme un fumeur qui avait sifflé ces cinquante cigarettes par jour et se tourna, rouge de rage, pour découvrir la courtisane en très petite tenue.
Bordel, Stella ! Premièrement t’as failli me tuer, encore ça, j’te pardonne. Mais qu’est-ce que tu fiches dans cet accoutrement ?! On dirait une cowgirl qui s’apprête à monter l’taureau. Si tu vois c’que j’veux dire. Stella voyait certainement ce que son amie voulait dire, mais celle-ci se trompait lourdement. Attends, dit alors Jane, l’air plus grave. Comment ça que je participe “aussi” ? Pourquoi tu dis “AUSSI” ? Son cœur se mit à battre très fort, tandis que la pomme tomba de ses mains pour s’échouer péniblement sur le sol terreux. Elle n’avait pas fait ça ? Stella, tu t’es… inscrite pour le rodéo ? Lorsqu’elle comprit qu’en effet, la jeune femme au corps absolument pas préparé pour la brutalité de ce sport allait participer également, la vigile devint livide. Aussi blanche que l'caleçon bien propre du gouverneur. Stella, tu ne monteras aucun animal aujourd’hui, excepté tes clients. T’entends c’que j’te dis ? Tu vas t’envoler et on va jamais te revoir ,t’es vraiment cinglée, pourquoi t’as fait ça ? Elle voulut gifler son amie, peut-être que cela l’aurait ramener les pieds sur terre, mais se résigna. Au fond, Jane aimait l’immaturité ou l’irresponsabilité dont faisait parfois (souvent) preuve la courtisane. C’était un aspect qui chez elle, n’existait plus.
Un employé des Chandler les convia à suivre les invités de marque dans l’enclos. Jane attrapa Stella par le bras et lui somma de rester près d’elle, en espérant silencieusement qu’elle ne se brise pas le cou lors des match. Jane écoutait le discours du politicien d’un air presque dégoûté, lui qui l’avait tout bonnement ignorée il y avait à peine quinze minutes lui souriait maintenant comment s’ils étaient les meilleurs amis du monde. Aaah, ce monde d'hypocrite, trop fière d’être une paysanne, une fille d’un bled perdu et lointain. Amusée, Jane tendit les lèvres vers l’oreille de Stella. Celui-là, dit-elle en désignant le gouverneur du menton, tu pourras jamais l’mettre dans ton pieu. Ca s’voit qu’il baisse jamais le pantalon, il a l’air trop rigide. Comme chaque pair d’yeux présent au ranch, le regard de Richardson se posait maintenant sur Victoria. Pauvre Madame Stanford, conclut-elle.
Une fois la poignée de main symbolique effectuée, Jane s'essuya la main contre son pantalon, en prenant bien soin que Ferdinand voit son geste déplacé. Elle s'en fichait pas mal qu'il se sente insulté, c'était le but ; ne venait-il pas de sous-entendre que c'était tellement impensable qu'une femme s'adonne à cette activité, qu'il en était particulièrement surpris ? Comme si elles n'étaient bonnes qu'à élever des enfants et remplir l'estomac de ses messieurs. Pas moyen d'le laisser croire que Jane était d'accord avec ça !
Résumé du post : - mange tranquille sa pomme avant de se faire agresser par la fée Stella - l'engueule - survit au discours du gouverneur
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Jeu 3 Nov - 18:48
Le concours rodéo Avec les taureaux (15/10/1865)
Jane me remarqua, et sa réaction, fut celle prévue, enfin presque, je veux dire, je ne pensais pas qu’elle serait aussi en colère… J’étais contente de mon inscription et de ma tenue, en plus, elle correspond bien au thème, je trouve, je comprends ce qu’elle veut dire, et un sourire s’affiche sur mon visage, même si ce n’était pas l’objectif premier, mais si on peut avoir quelques clients en plus au saloon grâce à cette tenue ce n’est pas plus mal !
« Enfin Jane ! Calme-toi… Pourquoi je ne pourrais pas participer ? Ce sera marrant, tu vas voir ! Il faut savoir vivre dangereusement, c’est ce qui apporte du piment dans la vie ! En plus en ce moment, il n’y a pas tellement de piquant concernant les taureaux, si tu vois ce que je veux dire. »
Gardant mon sourire, ce même sourire qui ne quitte que très rarement mes lèvres. Je reste près de Jane, comme un petit chien, je peu au moins lui offrir ça, rester à ses côtés durant le discours du soi-disant gouverneur, mais a part du blabla, il n’y a pas grand-chose qui nous maintien éveillé… Je n’aime pas vraiment les hommes comme lui, ils sont un peu trop ennuyeux… Jusqu’à ce qu’il nous serre la main, encore une chose inutile, mais cela fait passer le temps…
Puis Jane, se rapprocha de moi, pour me parler de cet homme justement, qui ne serait pas le plus farouche des étalons. Ce qui ne m’étonnerait pas vraiment, et je ne pus retenir mon ricanement sur ce sujet, c’est plus fort que moi, j’imagine dans mon esprit cette scène, avec le gouverneur se demandant quoi faire.
« Finalement, je ne préfère pas l’avoir dans mon lit… je n'ai pas vraiment envie de m'endormir au milieu, ce n'est pas bon pour les affaires... S’il vient, ce sera surement pour avoir des cours particuliers. »
Continuant de ricaner légèrement face à ma réponse à Jane, nous sortons pour nous préparer et attendons le commencement des festivités.
"Je suis pas la dernière des cavalières." ▬ Octavia Lafayette
Octavia avait perdu de vue les deux Mexicains chers à son cœur. Elle voulait les garder plus près afin de pouvoir les dénoncer au shérif s'ils faisaient une bêtise, car elle était une femme bien. Il y avait trois autres concurrentes. Décidemment, aucun homme blanc, si possible du sud, viril, au torse musclé et aux muscles saillants, pour dompter la bête ? Ils avaient tous aussi peur, les hommes de cette ville ? Par contre ils étaient tous dans le public, à regarder avec leurs yeux envieux, quoique pour elle il y avait toujours cette once de curiosité morbide qu'on lisait sur leur visage. Elle tira la langue à un regard un peu appuyé et fit la moue.
Elle regarda les autres concurrentes. Y avait Stella, la tenancière de bar et puis Prudence, qui ressemblait à une bibliothécaire. Elle les connaissait un peu de loin. Jane aussi ! En fait, comparé à ces femmes, l'artiste avait pas beaucoup l'habitude de chevaucher des chevaux. Enfin, elle avait perdu l'habitude. Quand elle était encore dans sa belle maison dont l'allée principale entourée de chênes, elle faisait beaucoup de balade à cheval. Des purs sangs, virils et fougueux, bien éduqués car elle avait un peu le vertige sur eux et n'était pas du genre à galoper ou à faire la folle dessus. C'était dangereux, et elle pouvait se faire mal.
Ah, ces questionnements de jeune fille bien élevée. Elle n'était plus celle qu'elle était, mais avait toujours le vertige quand même un peu. Les chevaux du cirque étaient vraiment tout pourris à côté. Elle avait perdu l'habitude. Mais ça devrait aller. Octavia dit alors à Ric :
- Je vais y aller, j'espère ne pas trop me faire mal.
La pauvre, en s'approchant ses jambes tremblaient. Mais Octavia s'accrocherait comme une vilaine tique, et adviendra que pourra.
Si dans plusieurs années, Buffalo Bill créerait le premier grand rodéo et spectacle Wild West à North Platte au Nebraska, aujourd’hui les habitants de ces trois modestes villes californiennes étaient réunies pour mettre à l’épreuve la résistance à la douleur et la vaillance des championnes locales. Les préparatifs et présentations étaient enfin terminés ! Les quatre participantes se tenaient à l’écart des spectateurs, dans un coin fait d’une structure en bois où chevaux et bétails étaient gardés séparément les uns des autres. Dans leur box, les sabots des étalons tapaient sur le sol, faisant s’envoler cette poussière rouge caractéristique à Crimson Town.
Mr. Chandler fit à son tour son entrée, seul, au milieu de la scène. A sa main, il tenait un papier contenant le listing des épreuves à passer, à son autre main, un chapeau retourné dans lequel gisaient quatre languettes avec les noms des participantes. En savançant vers la femme du Gouverneur, il lui tendit le bras pour qu’elle pioche de façon hasardeuse les bouts de feuille afin de définir l’ordre de passage.
Mesdames et Messieurs ! La main délicate de Mrs. Stanford va sceller le destin de nos fières cowgirls ! Lorsque la dame eut fini de se prêter au jeu, monsieur Chandler annonça à voix haute les résultats. Miss Stella Reed, Miss Octavia Lafayette, Miss Jane Richardson et Miss Prudence Cavendish ! Des applaudissements s’intensifièrent, avant d’à nouveau laisser la parole au propriétaire du ranch. La première épreuve est la monte à cru de nos mustangs les plus sauvages, encore indomptés par nos maîtres d’écurie et particulièrement obstinés ! Un tonnerre d’applaudissement pour miss Reed ! La jeune femme pouvait débuter les hostilités, suivie de près par ses partenaires qui s’échauffaient encore dans les coulisses, tandis que la première à passer attendait que les cowboys lui ouvraient la barrière...
Pour ceux présents dans la foule, du grabuge commençait déjà ; certains s'indignaient de la présence de femmes pour ce sport équestre, d'autres ne supportaient pas de voir les gens du cirque présents pour l'évènement, car ils ne les considéraient pas comme citoyens de leur ville. Les plus nerveux bousculaient déjà ceux qu'ils n'estimaient pas la bienvenue, peut-être fallait-il calmer les ardeurs avant que la braise ne prenne feu ?
| POUR CE TROISIEME TOUR |
→ Pour les participantes : Vous passez toutes la même épreuve dans ce topic. La monte à cru est celle des chevaux sauvages indomptés, sur lesquels il faut tenter de rester le plus longtemps possible accroché. Toutes les 5 secondes inrp, vous lancez un dé d'ENDURANCE{ ici }.
Exemple : ►Vous faites un jet d'END ; si vous réussissez, vous avez tenu 5sec. ►Vous faites un second jet ; si vous réussissez, vous avez tenu 10 sec. ►Ainsi de suite jusqu'à ce que votre dé ne vous arrête dans votre élan.
→ Les réponses courtes sont appréciées pour la fluidité du petit event. → Le groupe des HORS-LA-LOI peut s'autoriser un jet de dé CHANCE pour voler :
Le montant maximum autorisé est de 10$. Si vous réussissez votre jet de chance, faites 1d10 pour connaître le montant de votre vol.
→ Deadline : 15/11/2022. Si vous n'avez pas répondu à temps, vous pouvez poster au tour suivant.
HRP : Pour toutes questions, n'hésitez pas à contacter le Staff !
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Mar 8 Nov - 19:50
Le concours rodéo Avec les taureaux (15/10/1865)
La femme du gouverneur pioche le nom des participantes, pour que nous puissions y découvrir l’ordre de passage. Comme par hasard, je suis la première à passer sur la bête qui n’a pas encore été apprivoisée. Je m’approche du petit enclos, où l’étalon sauvage s’y trouve, sans selle. L’on me donne des gants, et mon visage, qui est d’ordinaire souriant et joyeux, devient rapidement très sérieux.
Si sérieux que cela me choque presque, mais je n’ai pas le temps de me surprendre avec ces petites choses. Cela me rappelle rapidement l’époque de mon père, lorsqu’on avait le ranch, et qu’il devait apprendre à dompter ces animaux que j’aime de tout cœur.
Je monte sur le dos de l’étalon tacheté, le tenant fermement par la crinière, alors que les hommes autours le maintienne du mieux qu’ils peuvent pour que je sois à l’aise, à l’attente de mon signal pour ouvrir la porte. J’attends quelques secondes avant de faire un hochement de tête, puis les portes s’ouvre, et la créature s’échappe, se débat.
JET DE DES "Endurance" - REUSSITE (7/3/5/11 → 20s) / ECHEC (18)
Je serre de toutes mes forces mes cuisses contre les flancs de l’équidé, les secondes me semblent être une éternité, tant cela secoue, mes mains me font souffrir, mais je résiste encore un peu. Serrant fortement la mâchoire, il me balade dans tous les sens, j’essaie de tenir bon, faisans comme mon père jadis, de ce que je me souvenais, et cela me semblait assez clair, et même surprenant que je tienne. Mais chaque chose possède une fin…
Je ne tiens plus, et dans un mouvement de croupe, je lâche la crinière, et fini par être projeté au niveau du sol. Mangeant la poussière, j’ai un peu de mal à me relever sur le moment, mais l’on vient m’aider pour sortir de la zone de danger et préparer le second passage.
"Je suis pas la dernière des cavalières." ▬ Octavia Lafayette
Plus vite ça venait, et plus vite la grande Octata (toute petite toutefois en taille), commençait à paniquer. Et si elle se cassait une jambe ? Elle avait beau être extensible, des mois de malnutrition et de torture pour devenir souple du jour au lendemain l'avaient fortement. C'était la pire idée qu'elle avait jamais eu, elle allait finir estropiée tout ça pour quelques piécettes. Bah, c'est pas comme si sa vie avait du sens après tout. Non. Elle avait peur, terriblement peur. Elle qui était déjà claire de peau, elle le devint encore plus alors que la grande dame au nom qui ne faisait plus vraiment de sens actuellement à sortir des noms de son chapeau. Dans les coulisses, elle laissa Stella Reed aller, jetant un œil à la sortie pour fuir le plus rapidement possible.
Le mustang qu'elle avait reçu était teigneux, et bien qu'elle le maintenait avec force, elle finit par tomber.
C'était du suicide. Le spectacle avait été infiniment plus violent que comme elle se l'imaginait dans ses livres. La pauvre tremblait de bout en bout alors qu'on l'invita à monter pour commencer. Octavia tremblait dans l'obscurité.
- Je peux... m'annoncer ?
Le palefrenier le regardait avec de gros yeux. Petite Octavia se glissa sous la porte et le soleil l'éblouit. Ses genoux faisaient des mouvements transversaux d'une certaine amplitude. Elle était une artiste de cirque, elle devait s'annoncer... pour le cirque. Le public qui était là n'était pas celui qu'elle attendait. Pas de clodos, pas Ol' Man Clarence - ah si il était en train de picoler et raconter une histoire à une vieille dame qui avait l'air... charmée - des gens de grand prestige.
En fait non. Autant raconter ses esbrouffes, avec Jack derrière pour la soutenir, elle y arrivait plus ou moins aisément avec un peu de laudanum, autant là ? Pas le temps de se dégonfler.
En fait ce qui la décourageait c'était le mépris, le dégout que les gens avaient pour cette petite poupée habillée comme une bohémienne de foire.
- Mesdames et messieurs ! Je suis Octavia Lafayette !
Non, ça ne prendrait pas. Elle fit une révérence, toute tremblante.
- Noble... déchue... euh... mh.
Elle se ressaisit, prit un air sérieux.
- Je représente le Little Caravan's Circus ! Les artistes les plus talentueux et les créatures les plus étranges de toute la côte ouest s'y retrouvent, à deux pas de la ville, pour vous servir. Forgée par le bayou, habitée de l'esprit du crocodile ! Je vais vous montrer comment on monte dans le Sud !
Bande de yankees de merde. De la sidération, des rires moqueurs et du mépris. Elle fit "blblblblblb turlututu chapeau pointu et rejoint sa monture". En fait la colère avait fait disparaître le trac. Et elle allait se ramasser. Au moins, ils sauraient que au cirque, on se marrait bien. La porte s'ouvrit et la petite accrochée comme une tique, il n'y avait même pas à dire, elle était telle une tumeur cancéreuse sur le dos de cet étalon, retourna à la lumière.
Et elle s'accrocha. Il ne fallait pas avoir peur, et jouer de sa souplesse : rester collée ferait qu'elle subirait chaque choc et tomberait en miettes en une demi seconde.
Y avait pas de rodéos dans le Sud - enfin, elle n'en avait pas tant entendu parler, mais c'était du savoir commun. Une grande sage lui avait dit : ce qui compte, c'était la technique du mouvement. Alors, Octavia utilisa de son incroyable souplesse pour amortir les chocs et eut même dans l'élan une bouffée ou deux pour cracher des "HIYAAAAH !" parfaitement agressifs. Ses vêtement s'envolaiaent en cours de rodéo, et quelques tatouages soit un manque à gagner d'au moins 12$ en pensant à tous ceux qui les voyaient sans la payer, furent rendu visibles quelques secondes.
Ses doigts finirent par glisser après neuf secondes qui lui parurent être trois mois et elle tomba, amortissant la chute du mieux qu'elle put. Même pas mal, quelle chance. Comme quoi être utilisée comme projectile pour toutes sortes de raison était formateur... il y eut quelques applaudissements (contre toute attente), alors elle fit sa révérence, la tête pleine de sable, et eut suffisamment de relation sociale pour justifier de s'isoler les 8 ans à venir. Donc la petite tituba se cacher. Sans même écouter son résultat à cause de la terreur (existentielle).