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 La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria

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Victoria Stanford
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MessageSujet: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyVen 22 Sep - 20:53




  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 17/04/1866
  • Participants : @Madelyn Swan & @Victoria Stanford
  • Trigger warning : Evocation d'événements traumatisants.
  • Résumé : Victoria, lasse de sa solitude, décide de se rendre chez la modiste de Crimson qu'elle n'a jamais su honorer de sa présence par le passé. Mais sa condition l'empêche de se rendre à Bodie et tout prétexte est bon pour de nouvelles rencontres...



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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyVen 22 Sep - 20:55




La demeure semblait si calme que cette ambiance mortuaire en devenait terriblement angoissante. Le grand salon était devenu terriblement froid et vide quand l’écho de ses propres pas claquant sur le sol de marbre devenait affreusement assourdissante. Ferdinand était parti, emportant avec lui bon nombre de leur personnel, tous destinés à prendre soin de leur maître durant son voyage. En réalité, si certains étaient indispensables, Victoria savait comme beaucoup avaient espéré pouvoir quitter cette ville maudite qui portait sinistrement bien son nom, désormais. Crimson Town. La ville rouge, couverte du sang de nombre de ses habitants. Celui de l’épouse du Gouverneur avait contribué à l’horreur que tous avaient subie.

La meurtrissure de son corps ne valait pas celle de son âme. Victoria n’avait jamais affronté la peine et la souffrance. Elle n’avait jamais été confrontée à un tel déchaînement de violence. Les visages apeurés et les cris hantaient ses nuits. Ceux de cette pauvre aide cuisinière. Les siens répondaient en écho alors même qu’un rire ignoble prenait place dans son esprit. Horace Hudson n’était guère présent que dans sa chair, il l’était tout autant dans les ténèbres de la nuit. Plus d’une fois, alors qu’elle tentait de trouver le repos, elle avait cru sentir son souffle tiède contre sa nuque, sa bouche répugnante s’ouvrant dans le creux de son oreille pour mieux lui susurrer les horreurs qu’il prévoyait de lui faire. Je reviendrais… Une promesse qu’il lui faisait dans chacun de ses cauchemars, Victoria se réveillant en sursaut et hurlant à plein poumon tandis que la douleur fantôme de cet omoplate abimé se réveillait à nouveau. A chaque fois, sa demande était la même. Elle voulait son époux. Elle voulait son réconfort. Mais Ferdinand n’était que plus absent et si elle le savait horriblement préoccupé par les répercussions d’une signature qui n’était pas la sienne, elle devinait aisément qu’il cherchait plus que jamais à ne pas la croiser. « Laissez-lui un peu de temps, madame… Vous savez que vous pouvez compter sur moi, en attendant. » Jenson demeurait non loin d’elle, la couvant d’un regard protecteur alors qu’elle voyait bien comme il cherchait à apercevoir le bandage qui protégeait encore son épaule fragile. La plaie, bien que refermée, laisserait sa marque en elle.

Caressant son ventre rond, Victoria soupira doucement. Louisa était de retour à son chevet, le choc qu’elle avait pu recevoir à la tête l’ayant forcée à rester alitée quelques jours durant. Elle était celle qui prenait soin de s’assurer qu’elle allait mieux, jour après jour. Ferdinand était parti, sa cousine à sa suite. Dans la grande demeure des Stanford, le silence régnait, rompu par les pas de cette femme esseulée et affaiblie qui, pourtant, gardait sa fierté et sa force en étendard. Depuis peu, elle se sentait tout de même un peu plus en sécurité et pour cause : les forces armées s’étaient installées dans un fort, non loin de la demeure dans les plaines, amenant avec elle une bien étrange surprise qui avait le mérite de faire danser ses pensées. « Louisa ? » La jeune femme de chambre ne tarda pas à se présenter, s’inclinant avec respect, attendant les demandes de sa maîtresse. « Peux-tu faire dire à monsieur Bunch de faire préparer une diligence ? Je souhaite me rendre en ville. » Les recommandations du médecin étaient claires : il lui fallait éviter toute sortie. Mais elle se mourrait de demeurer dans le lieu même de ses cauchemars. « N’y a-t-il pas un atelier de couture, en ville ? Il est regrettable que je ne m’y sois encore rendu et après tout cela… Les habitants de Crimson méritent toute forme d’aide, même si elle implique un travail dûment payé. » Elle ne pouvait rien faire d’autre. Eux aussi avaient été touchés et la charité avait été pour ce microcosme qu’elle emploie, veillant depuis sa chambre à ce que tous puissent obtenir réconfort et écoute s’ils le désiraient. Madame Stanford était une bien bonne maîtresse de maison et elle avait su le prouver tout comme on lui avait rendu chacun des gestes de sa générosité, par des petites attentions.

Enfilant son manteau, elle prit place dans le véhicule, Ryan Bunch face à elle. L’homme avait travaillé pour Lindley qui, fort peu convaincant et blessé lors de l’attaque, avait été défait de ses fonctions. Bunch n’avait encore su gagner la confiance de l’épouse du gouverneur mais, au moins, son silence respectueux était une chose appréciable qui le différenciait volontiers de la langue trop bien pendue de Lindley. La route fut paisible et rapide, les paysages se succédant, jusqu’à atteindre la petite ville. Alors, Victoria observa pour la première fois les dommages qui avaient été vécus ici. Des impacts de balles étaient visibles sur les planches des murs qui seraient fort probablement remplacées dès lors que les beaux jours le permettraient. La désolation naquit en elle quand elle put constater comment l’Eglise, si durement bâtie, avait été réduite en cendres. Instinctivement, elle était venue passer une main sur son ventre, le caressant, songeant au baptême de son enfant à naître… Si tant est qu’il puisse être encore en vie. Il n’y avait plus eu le moindre mouvement depuis l’attaque. Le bébé, pourtant vivace auparavant, se faisait oublier et la mère désespérait de ressentir à nouveau les battements irréguliers de son existence dans son ventre. Chaque jour, elle y pensait. Chaque jour, elle espérait.

La porte de la diligence s’ouvrit et on l’aida à en descendre prudemment. D’un regard, elle capta l’attention de certains locaux qui murmuraient entre eux, les regards tombant naturellement sur son dos. Sa condition n’était plus une surprise. Les mots avaient fait leur œuvre et alors qu’elle s’accordait enfin à sortir de chez elle, Victoria eut soudainement l’envie de s’y tapir à nouveau. « Vous pouvez rester dehors, monsieur Bunch… A moins que quelques conversations sur la soie et les rubans entre dames ne vous intéressent ? » L’homme parut soulagé et accepta, stipulant qu’il resterait devant, avec la diligence. Alors, Victoria entra dans la petite boutique.

Comme à chaque fois, les rouleaux de tissus l’émerveillaient et ses grands yeux clairs passèrent sur chaque couleur, plus terne ou plus éclatante. Les matières n’étaient pas aussi variées que dans les ateliers qui avaient ses habitudes mais, faute de pouvoir voyager et n’ayant aucune volonté d’affronter le regard inquisiteur de ceux qui n’auraient qu’eu vent des atrocités qui ont pris place ici, elle saurait s’en contenter. Elle ne portait nullement de couvre-chef, impair notable bien que facilement excusable au vu des circonstances. Sa toilette était plus sombre qu’à l’ordinaire, d’un gris anthracite presque trop triste pour son teint blafard. Le corset qu’elle portait avait été adapté à sa grossesse et à ce ventre arrondit qu’elle ne pouvait désormais plus dissimuler, quand bien même elle en aurait eu envie. Enfin, ses longs cheveux châtains avaient été remontés en un chignon simple, le deuil porté par tous encore exigeant quelque chose qui n’avait rien d’extravagant. Entre ses doigts, elle portait un réticule de la même couleur que sa tenue, précieux sac contenant de quoi honorer le travail des couturiers.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyDim 24 Sep - 11:44

[postbg=https://zupimages.net/up/23/39/nsb8.png]

Les derniers événements avaient laissé une terrible cicatrice, à Crimson. La joie de vivre de Madelyn n'avait pourtant pas terni, seul son coeur était peiné pour tous ses habitants qui avaient dû vivre ces horreurs. Dieu merci, sa famille était absente lors de l'attaque et leur boutique avait subi quelques vols et une vitre brisée pour l'entrée par effraction. Mais c'était pour résumé, tout ce qu'ils avaient perdu. La mère Swan avait aidé à remplir les estomacs des plus démunis, le père Swan aida à creuser les tombes et enterrer les corps avec d'autres hommes. Madelyn, elle, avait joué à la gardienne des plus petits dont les parents étaient décédés ou grièvement blessés. L'hôpital du Docteur Riagal était bondé et depuis quelques jours l'armée avait fait son apparition ! - Maman ?
- Oui, Madelyn ? disait la mère qui ne leva pas les yeux de sa couture. Sa fille était assise sur le large bureau où elle travaillait, dégustant ses propres biscuits accompagnés d'un verre de lait. Tous ses enfants qui sont maintenant orphelins, il va se passer quoi, pour eux ? Madame Swan stoppa son activité et posa ses yeux sur sa précieuse enfant qui heureusement, était saine et sauve. La perte d'un enfant ne lui était pas inconnu, elle savait comment cela déchirait le cœur. Pour Sophia Swan aussi, les savoir sans père ni mère, était douloureux. Tu te rappelles le pensionnat à Bodie ? Je suppose qu'ils vont y vivre. Le regard de Madelyn s'embua déjà de larmes. Mais une fois majeur ils vont être lâchés dans la nature et finir voleurs ou.. Ou... elle pensait à ses petites filles, fragiles et innocentes. On ne peut rien faire pour eux ?

Sophia Swan poussa un très, très long soupir avant de se lever pour venir enlacer sa fille chérie. Ce n'était pas un soupir qui exprimait de l'exaspération. Elle était à chaque fois touchée de la sensibilité de Madelyn. Ecoute moi. Le Seigneur va pourvoir à leur besoin. S'il le fait avec la plus petite des créatures, ne penses-tu pas qu'avec ses enfants, il ferait bien plus ? La jeune femme à la robe verte, couleur de l'espérance, hochait de la tête pour approuver les paroles de sa mère. Une idée lui trottait dans la tête et elle avait tant envie de le proposer à ses parents. Le plus intelligent était de passer par Madame Swan en premier. Maman, pourquoi avec papa vous n'adopteriez pas au moins un de ces enfants ? La charité chrétienne, après tout ! S'il te plaît ! Sophia fronçait des sourcils. Mais à quoi pensait encore cette jeune idéaliste ?! La mère ouvrit la bouche, puis entendit les petites cloches de l'entrée se jouer de leur musique. Un regard en direction de l'avant du magasin, depuis la porte ouverte, lui fit des yeux ronds.

- C'est Madame Stanford ! La femme du Gouverneur ! Elle laissa tout en plan sur son bureau et refit son chignon, dépoussiéra sa robe. Il fallait que Sophia Swan soit impeccable devant cette grande dame. Et toi Maddie, arrête de raconter des bêtises ! On n'élève pas un enfant avec simplement la charité chrétienne. Il faut l'aimer, de tout son cœur. Apporte tous les plus beaux tissus qu'on a rapporté de Bodie le mois dernier ! Puis elle s'en alla accueillir sa cliente de marque qui pour la première fois, entrait dans l'Atelier.

Madelyn était figée, le morceau de cookie entre ses lèvres, où quelques miettes se terraient dans le coin de sa bouche. Madame Stanford est ici... se répétait-elle à elle-même. Comme sa mère, elle se précipita pour se refaire une beauté. Avant d'aller exécuter les ordres de Sophia, elle se débarbouilla le visage et ajusta le chapeau sur sa tête, de sa propre création. Elle espérait en faisant cela que Madame Stanford le remarque et le trouve joli. L'excitation était à son comble, pendant que Maddie dévalait l'escalier avec les rouleaux dans les bras. Elle n'avait jamais vu la femme de l'homme politique en chair et en os, pas de si près, jamais de si près ! La Gazette avait parlé que leur domaine avait aussi été attaqué mais toute cette histoire était restée très discrète, on avait surtout parler de la ville. Peut-être que le gouverneur avait soudoyé Monsieur Thompson de ne pas s'étaler sur le sujet ! Lorsqu'elle en avait parlé après avoir lu le journal, Oswald Swan lui avait dit de ne pas s'occuper de ce qui ne la regardait pas. Sauf que lui ordonner ça était la meilleure manière pour qu'elle s'occupe encore plus de ce qui ne la regardait pas.

Madelyn Swan débarqua dans la pièce principale du magasin, le feu aux joues, très intimidée par la présence de Madame Stanford. Elle lui offrit juste un sourire en coin, osant à peine dire bonjour à voix haute. Les vêtements de la Dame était clair, elle partageait le deuil de tous les habitants. Après avoir posé les rouleaux sur la table de travail, Madelyn se mit dans un coin, silencieuse. Elle qui ouvrait si souvent la bouche se retrouva muette comme une carpe. Mais c'était surtout par respect pour @Victoria Stanford qui affichait un air si triste...

- En quoi puis-je vous aider, Madame ? Notre modeste boutique offre beaucoup de diversités, je suis certaine que nous saurons vous contenter ! Madelyn roula des yeux. Sa mère aussi était une fanatique inconditionnelle de Madame Stanford et elle en faisait beauuucoup trop. La mère s'approcha des rouleaux amenés par sa fille et en déroula le premier, une couleur lavande pâle. C'était toujours celui-là qu'elle montrait en premier, car son préféré.



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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyVen 29 Sep - 0:01




Il y avait quelque chose de réconfortant, dans ces étoffes délicates. Plusieurs fois, Victoria s’était surprise à envelopper ses problèmes de toilettes toujours plus somptueuses. Il était alors des robes plus iconiques que d’autres, dans sa collection. Celle qu’elle avait porté à ses Noces demeurait précieusement conservée à San Francisco, dans une boite de choix, et n’était que très rarement ouverte. Elle gardait tout aussi précieusement la robe qu’elle avait porté, le soir de l’élection de son époux au rang de Gouverneur. A cette occasion, elle avait brillé à ses côté, joyau merveilleusement accroché à son bras et honoré de sa présence la nuit durant, dans ses draps, chose qui à l’époque, était assez rare pour être notifiée. Et puis, il y avait des robes moins gaies. La dernière en date avait été façonnée à Bodie, pour elle, récupérée lors de cet étrange voyage qu’ils avaient réalisé ensemble, tissu solaire qu’elle avait présenté un soir à l’opéra, s’effondrant avant la fin du spectacle dans la loge qui était la leur. Ou encore, la robe couleur océan qu’elle avait pu porter, le jour où Ferdinand avait fait sa première crise, ravageant une partie de leur salon, la laissant aussi stupéfaite que muette, sursautant à la moindre porte qui avait pu claquer après cela. Le tissu accompagnait chacun de ses jours, chacun de ses maux. Et aujourd’hui, elle était venue cherche quelques réconforts dans le choix d’une nouvelle toilette.

Elle fut accueillie par une dame plus âgée qu’elle ne pouvait l’être, polie et aimable. Puis, rapidement, une autre demoiselle avait fait son apparition dans le petit salon de vente de l’Atelier de l’Ouest. Elle semblait terriblement intimidée, s’enfonçant presque dans l’ombre pour mieux laisser parler celle qui avait de nombreux traits en commun avec elle. En quoi puis-je vous aider, Madame ? Il n’était pas évident, pour les commerçants, de la recevoir avec les manières de ces autres grandes villes où Victoria pouvait avoir ses habitudes mais jamais elle ne les en aurait blâmés. Plus d’une fois, elle avait aspiré à être considérée simplement et non pas comme l’épouse de Ferdinand Stanford mais c’était désormais impossible. Notre modeste boutique offre beaucoup de diversités, je suis certaine que nous saurons vous contenter ! Victoria, machinalement, avait souri alors que la femme s’empara d’un rouleau couleur lavande, habitée par un enthousiasme certain. « Je peux constater, en effet, que vous êtes bien approvisionnés. Il est presque étonnant que personne ne m’ait recommandé votre boutique auparavant… Ils n’auront probablement pas souhaité me forcer à rompre avec mes habitudes, c’est certain. » De ses doigts diaphanes, elle vint caresser le tissu qu’on lui présentait, la douceur imprégnant automatiquement ses traits. « Je suis en quête d’une nouvelle robe que j’aimerais porter le jour du retour de mon époux en ville. Quelque chose de raffiné, de profondément marqué par son statut social… Evidemment, je vous paierais en conséquence. » Car l’argent n’avait pas été un problème et ne le serait probablement jamais pour elle. Victoria avait cette chance d’être choyée et chérie par un époux disposant de moyens quasiment illimités et si elle ne s’en vantait nullement, elle aimait payer plus que gracieusement ceux qui l’entouraient afin de partager comme elle le souhaitait ses richesses.

Déglutissant doucement, elle prit une profonde inspiration. « Je souhaiterais… Une certaine discrétion, tant sur le vêtement confectionné que sur tout ce que nous pourrions échanger dans le cadre de cette création. » Elle pensait, bien évidemment, au bandage qui, pour le moment, était bien invisible sous ses vêtements foncés mais qui, dès lors qu’on la déshabillerait, deviendrait quelque chose de réel. Pire encore, le temps passant, le bandage finirait par être retiré et ces femmes découvriraient la triste réalité de son sort et la double lettre gravée dans sa chair pour lui rappeler éternellement son bourreau. « J’aimerais donc n’avoir à faire qu’un un seul interlocuteur, discret et efficace, si cela vous va, madame… ? » Elle réalisa péniblement qu’elle n’avait pas même idée de qui lui faisait face. Droite, fière, elle tâchait de donner le change en offrant ses attentes d’un ton qui ne souffrirait aucun refus quand, intérieurement, elle souhaitait juste s’effondrer et pleurer dans les bras les plus réconfortants du monde : ceux d’une mère aimante.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptySam 7 Oct - 17:02

[postbg=https://zupimages.net/up/23/39/nsb8.png]L'enthousiasme de Sophia Swan était évident, sa mère peinait à dissimuler la joie qu'elle avait de voir Madame Stanford dans leur atelier. C'était inespéré après autant de mois où le couple aristocrate s'était établi dans les alentours de la ville. Enfin, la chance leur souriait ! Madelyn était plus discrète et ne voulait pas effrayer @Victoria Stanford avec son trop plein de gaieté en ses heures si noires. Beaucoup pleuraient encore leur mort, les blessés hospitalisés étaient encore nombreux et les enfants délaissés aussi. Rien n'allait et rien ne lui donnait le droit de ressentir autant d'émotion forte et positive dans son coeur... pourtant le sourire de Maddie était bien là, sur le coin de ses lèvres. Elle se sentait un peu honteuse et égoïste de ressentir tout ça. L'attaque des hors-la-loi, elle ne l'avait pas subi. Sa famille était loin de là lorsque le sang et le feu avait jailli sur Crimson, même leur magasin n'avait pas eu besoin d'énormément de réparation. Son papa s'en était chargé dès leur arrivée de Bodie. - Je suis en quête d’une nouvelle robe que j’aimerais porter le jour du retour de mon époux en ville. Quelque chose de raffiné, de profondément marqué par son statut social… Evidemment, je vous paierais en conséquence.
Les yeux des deux femmes Swan brillaient de mille étoiles, mais pas pour les mêmes raisons. Sophia elle, n'avait retenu que la somme conséquente promise et Maddie s'était attardée sur l'absence du Gouverneur. Il avait laissé sa femme seule en pareil moment, ça devait être tellement horrible pour elle à vivre tous les jours !

- Bien sûr Madame Stanford, l'atelier de la famille Swan saura vous donner satisfaction. Laissez ma fille vous décharger et installez-vous, Madame. Un coin cocooning était disponible avec trois fauteuils et une petite table ronde pour les clients, mais surtout les clientes, en attente lors des grandes affluences. Cela n'arriva presque jamais mais c'était Maddie qui avait insisté pour rendre l'endroit encore plus chaleureux et convivial. Ma chérie, prépare du thé pour Madame.
Madelyn rougit alors que l'attention était sur elle. Elle fit une courbette, intimidée, et marcha de façon pressante jusqu'à l'arrière boutique. Elle n'était peut-être plus dans la pièce mais son oreille était plus que jamais tendue vers la discussion qui continua sans elle. L'eau étant déjà chaude, son absence ne durerait que quelques minutes, le temps de préparer le plateau et bondir dans tous les sens. - Je souhaiterais… Une certaine discrétion, tant sur le vêtement confectionné que sur tout ce que nous pourrions échanger dans le cadre de cette création. C'était une étrange demande et Madelyn s'approchait un peu plus de la porte qui les séparait. Leur célèbre cliente demandait n'avoir à faire qu'à une seule personne. C'était fichu, jamais Sophia ne mettrait Victoria Stanford entre ses petites mains bien que agiles. Sa maladresse exaspérait la mère mais contre toute attente, les mots qu'elle répondit fit écarquiller les yeux de la jeune modiste.
- ... Sophia Swan, Madame, répondit la gérante avec un sourire. Elle n'avait pas le moins du monde mal pris l'oubli et tenait à le montrer. Si vous le permettez, je vous confie alors aux bons soins et au savoir-faire de mon unique fille, Madelyn. La jeune fille toujours cachée dans l'autre pièce jubilait en silence. "Discrète et efficace" ne la définissait qu'à cinquante pourcent. Elle ne comprenait pas le choix de sa mère et s'attendait à être reléguée au rafistolage mais l'étonnement était à son comble.
C'était là que sa mère entra, la surprenant en flagrant délit d'espionnage. Dans un chuchotement, Sophia s'indigna. - Maddie, ça ne se fait pas ! Mais la jeune femme n'écouta pas. - Maman, pourquoi tu me laisses m'occuper de la femme du Gouverneur ? Et si je fais tout de travers ?!

Sophia Swan sourit tendrement et caressa la joue de son enfant.
Je suis ta mère, et malgré les apparences... mais surtout malgré ton père, je reconnais ton talent. Tu as "ce truc", ma chérie. La Bible m'oblige à soutenir mon mari mais elle me demande aussi de prendre soin de mon bébé. Alors si tu peux habiller Victoria Stanford, la satisfaire, elle parlera peut-être de toi à ses amies ? Sophia, aussi cachottière que sa fille !

Madelyn n'en croyait pas ses oreilles. Mais avant que sa mère ne change d'avis, elle prit le plateau et rejoignit sa nouvelle et magnifique cliente. Pour la première fois, elle ouvrit la bouche. Enchantée, je suis Madelyn et je vais m'occuper de vous ! Son sourire étincelait la pièce et illuminerait presque le visage voilé d'une sombre lumière, de Victoria. Elle déposa le plateau sur la petite table ronde et s'assied en face de cette grande Dame. Maddie voulait tout savoir d'elle et en même temps voyait la tristesse qui entourait sa cliente. Elle serait l'oreille attentive dont elle avait besoin ! Madelyn parlait beaucoup mais elle savait écouter et changer les idées. - Que diriez-vous pour commencer d'une tasse de thé et d'une conversation sur ce que vous désirez vraiment ? Bien sûr, le papier et le crayon de la modiste n'étaient pas loin pour gribouiller ses idées et les exigences de Victoria. Les mains un peu tremblantes, elle servit la boisson chaude.

- Vous voulez cette robe pour le retour de votre mari. C'est une attention très romantique et une marque d'amour ! commençait-elle par dire, toute enjouée à l'idée de s'occuper de Madame qu'elle manipulerait avec précaution. Je sais qu'il est tôt pour parler de la couleur maintenant, mais... puis-je vous proposer un rose délicat et élégant ? La couleur de l'amour, des sentiments, de l'affection ! Quelque chose de pétillant et discret à la fois, c'était possible !


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Dernière édition par Madelyn Swan le Jeu 26 Oct - 16:26, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyLun 16 Oct - 16:34




L’atelier de la famille Swan saura vous donner satisfaction. Victoria avait affiché un pâle sourire face à l’enthousiasme palpable de cette femme. Il était difficile de croire que, quelques semaines plus tôt, l’horreur s’abattait sur eux tous face à celle qu’elle avait aisément positionnée comme l’une des propriétaires de l’établissement dans lequel elle était entrée. Elle espérait aisément que le talent régnait en ces lieux bien qu’elle n’eut, de toutes façons, ni l’autorisation ni le désir de se rendre jusqu’à Bodie pour faire faire une nouvelle toilette. Suivant le mouvement, elle prit place dans le petit espace qu’on lui indiqua, déposant son sac sur le fauteuil dans lequel elle prit place, venant machinalement caresser son ventre arrondi. C’était un espace qui semblait être construit pour appeler aux confidences et à la convivialité, chose que Victoria ne venait nullement chercher en ces lieux, bien qu’elle dut admettre que la chaleur qu’elle recevait était des plus appréciables et tranchait énormément avec la froideur de ses propres murs.

Ma chérie, prépare du thé pour Madame. Victoria eut un regard et un sourire pour cette demoiselle aux cheveux acajou qui, dans une courbette doucement maladroite, s’effaça presque instantanément. Victoria aurait pu s’amuser de toutes ces manières qui étaient déployées face à sa présence, ne doutant nullement que celle-ci devait être doucement impressionnante pour les deux femmes qui lui faisaient face. Pour autant, les circonstances et l’inquiétude de sa propre situation ne lui permit nullement de se moquer. Au lieu de cela, elle évoqua la discrétion qu’elle recherchait dans ce qui serait dit et vu entre ces murs. Comme un dur rappel, il lui sembla que les deux H cicatrisés sur son omoplate gauche la brulèrent à l’instant même où ses pensées glissèrent vers eux, frissonnant bien malgré elle. Sophia Swan, Madame. Elle hocha la tête, prenant soin de se féliciter pour avoir su identifier la femme qui se trouvait face à elle comme l’une des figures de proue de l’établissement. Si vous le permettez, je vous confie alors aux bons soins et au savoir-faire de mon unique fille, Madelyn. Unique fille. Elle connaissait ce poids qui pouvait régner sur ses épaules minces et elle fut immédiatement prise d’empathie pour cette pauvre enfant. On prendrait des décisions pour elle. Et son futur, alors, serait peut-être aussi sombre qu’était le sien…

Victoria avait acquiescé, ignorant tout bonnement les talents de l’une ou de l’autre mais n’ayant nul a priori quant à l’âge peu avancé de celle qu’elle avait pu croiser jusqu’alors. Après tout, elle avait été plus jeune, elle, quand on la qualifiait déjà de parfaite demoiselle. Cette jeune Madelyn était peut-être donc une parfaite couturière au talent véritable. Sophia s’était levée, s’excusant un instant avant de la laisser à nouveau seule, face aux divers tissus. Un court instant, l’épouse du Gouverneur s’interrogeant sur la légitimité d’être ici. Et puis, elle songea à nouveau à l’air grave de Ferdinand et à la manière dont son regard la fuyait, comme si appuyer ses pupilles sur elle pourrait les brûler. Elle ne voulait pas lui donner matière à ne pas la contempler, bien au contraire. Et une nouvelle robe serait bien plus qu’indiquée pour cela.

Sans surprise, la jeune demoiselle fut celle qui revint vers elle, équipée d’un plateau sur lequel trônait tasses et théière, quelques biscuits ayant également été placés dans une assiette. Enchantée, je suis Madelyn. Victoria laissa ce maigre sourire naître à nouveau sur ses lippes pâles avant de hocher la tête. Il était inutile pour elle de se présenter car sa popularité l’en épargnait, tout comme elle n’était suffisamment intime avec cette jeune fille pour lui permettre quelques familiarités, pour le moment. Elle rayonnait, cette jeune enfant au sourire solaire et à la chevelure flamboyante, contrastant volontiers avec celle qui avait, d’après certains, pourtant tout pour être heureuse. Le bonheur ne dépendait donc nullement de ce que l’on possédait, mais bien de l’état d’esprit dans lequel on se trouvait et, à l’heure actuel, le bonheur de Victoria dépendait de bien trop de choses sur lesquelles elle n’avait nul pouvoir.

Que diriez-vous de commencer par une tasse de thé et une conversation sur ce que vous désirez vraiment ? Ce qu’elle désirait vraiment… Bien des choses se bousculèrent dans son esprit déjà fort agité, la présence soudaine d’un homme de son passé dans sa vie venant nécessairement réveiller un état d’esprit qu’elle pensait définitivement révolu. Pour autant, rien ne put permettre à la jeune femme qui lui faisait face de deviner qu’elle avait là bien des tracas et Victoria se contenta de sourire un peu plus. « Je n’ai aucune contre-indication à cette tasse de thé, mademoiselle, aussi, je l’accepte volontiers. » Pour le reste, elle comptait sur la professionnelle pour la guider dans la bonne direction. Elle servit le thé, poursuivant ses dires. Vous voulez cette robe pour le retour de votre mari. C'est une attention très romantique et une marque d'amour ! Victoria avait machinalement baissé le regard, pinçant ses lèvres délicates. On ne parlait jamais d’amour, dans les salons mondains, ou de toutes ces choses qui appartenaient à l’intime aussi, elle se sentit soudainement mise à nue face à la jeune fille, ne se rappelant après coup que nue, elle le serait presque d’ici peu, dans cet Atelier. « Eh bien… J’imagine, oui, en effet. » Elle ne pouvait décemment pas clamer haut et fort ses sentiments pour son époux, tout ceci étant bien plus complexe que cette jeune Madelyn n’aurait pu le penser. Oui, elle aimait Ferdinand, tout comme il l’aimait d’un amour torturé. Et oui, cette robe était un souhait qu’elle réalisait pour lui, parce qu’elle semblait croire qu’elle le dégoutait plus qu’elle ne suscitait le désir en lui désormais.

Je sais qu’il est tôt pour parler de la couleur maintenant mais… Puis-je vous proposer un rose délicat et élégant ? Victoria avait haussé les sourcils. A dire vrai, n’y connaissant rien, elle aurait très certainement commencé par ce genre de détails qui semblait ne pas être d’une importance capitale aux yeux de la modiste. « J’ai pour habitude de porter du bleu, dans diverses nuances… » Et ces habitudes méritaient d’être changées, désormais. Hésitant un instant, les lèvres entrouvertes, elle finit par matérialiser sur elle la douce couleur évoquée avant de sourire un peu plus. « … Mais je serai sotte de ne pas m’essayer à quelques nouveautés… Le rose peut être une merveilleuse idée. Pensez-vous que c’est une couleur qui saura m’aller au teint ? » Ne pas décevoir. Toujours sembler parfaite. La jeune femme luttait contre ses propres démons et ceux-ci étaient bien cruels.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyLun 23 Oct - 14:28

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C'était incroyable... Victoria Stanford était juste là devant elle, avec ses yeux magnifiques et si bleus ! Mais Madelyn voyait quelque chose de triste dans ce regard. Monsieur le Gouverneur devait terriblement manqué à sa femme, c'était sûrement ça ! L'amour entre eux devait être si fort et si féérique ! Même entre père et mère ce n'était pas comme ça, alors que Dieu était fort présent dans cette famille. Quand papa s'absentait, Maddie entendait sa maman pousser des soupirs satisfaits dès lors qu'il passait le seuil de la porte. Elle était plus détendue quand il n'était pas dans les parages et jamais elle n'entendait dire qu'il lui manquait. Mais Victoria et Ferdinand Stanford ça devait être autre chose... ça devait être comme dans les romans d'amour où à la fin rien ne leur fait plus obstacle et ils se retrouvent ensemble pour l'éternité. C'était ça que Madelyn Swan souhaitait pour elle-même !

- J’ai pour habitude de porter du bleu, dans diverses nuances… Le sourire de Madelyn se fit plus sincère encore, parce qu'elle savait bien quelles étaient les couleurs fétiches portées par Madame Stanford. C'était le bleu qui avait toute son attention. - Je sais bien, Madame et le bleu est une couleur qui vous ravit ! Mais je peux vous assurer que d'autres couleurs sauront vous faire honneur et le rose est bien trop souvent mis de côté ! Vous savez, ma mère pense à tort que cela accentue la coquetterie d'une femme ou que ça la rend plus enfantine... Maddie se rendit compte de ce qu'elle disait et sa voix portant fort, elle tourna la tête vers l'arrière pour voir si Sophia avait entendu un seul mot de son monologue fiévreux. Heureusement il n'y eut aucun visage scandalisé à l'horizon et elle continua d'une voix plus basse. Mais vous saurez surprendre votre mari avec ce que j'envisage pour vous ! Elle avait une vision encore imprécise du travail final mais savait vers quoi aller pour cette occasion. Une robe qu'on s'offrait pour son couple devait être une robe qui attirait l'oeil sur des endroits tels que le cou, les épaules et la naissance de la poitrine. Mais tout ça ne serait pas déballé si vite, il ne fallait pas faire peur à @Victoria Stanford après seulement dix minutes dans l'Atelier !
- Que diriez-vous d'une robe un peu plus ample où vous serez à la fois confortable et sans aucune pression sur votre ventre, mais aussi très séduisante ? Une robe qui dégagerait toute votre féminité et votre désir de plaire. Parler du "désir de plaire", ce n'était pas Madame Swan qui le ferait. Mais c'était pour cela qu'elle avait laissé l'espace à sa jeune fille, elle savait que sa vision conviendrait plus à l'aristocrate. Pour ne pas interférer, Sophia était même montée à l'étage, pour prier et rester sereine. Elle ne voulait pas entendre les propositions de Madelyn parce qu'au fond, elle savait bien ce qu'elles seraient...

Les images se bousculaient dans l'esprit de Maddie, inspirée par Victoria comme jamais elle ne l'avait été avec d'autre client. Quels tissus vous désirez ? Je recommande la soie, elle mettra en avant et avec une belle fluidité, votre silhouette. Et puis c'était un tissu couteux... Madelyn Swan n'avait aucune robe en soie. Son armoire ne comportait que des vêtements en coton et en lin. Quelques accessoires étaient en mousseline de soie et c'était des cadeaux inestimables de Madame Collins, paix à son âme. Cette femme lui avait toujours dit de vivre sa vie comme elle l'entendait. A l'heure d'aujourd'hui Madelyn ne pouvait pas affirmer faire honneur à ses sages paroles.



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Dernière édition par Madelyn Swan le Jeu 26 Oct - 16:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyJeu 26 Oct - 16:15




L’assise du fauteuil dans lequel elle avait pris place était confortable, soutenant ses lombaires doucement endolories par la reprise d’un effort physique tel que cette sortie. L’enfant, bien qu’immobile, semblait désireux de s’étendre plus encore, venant arrondir son ventre un peu plus chaque semaine. C’était un bon signe, semblait-il, car cela semblait vouloir indiquer qu’il ne s’était pas laissé mourir. Alors pourquoi était-il si peu désireux de manifester sa présence à celle qui pensait à lui à chaque instant, priant secrètement pour recevoir ces coups depuis l’intérieur de son corps. Face à elle, Victoria découvrait une jeune demoiselle au fort goût de vivre et à la sympathie contagieuse. Il y avait une lueur, dans ce regard, qui semblait avoir soif de découvrir le monde qui l’entourait, de faire partie de lui pour le meilleur. La pâleur de l’épouse du Gouverneur tout comme l’aspect terne de ses vêtements semblaient soudainement se teinter de cette chaleur que lui offrait gracieusement la jeune demoiselle par sa présence solaire.

Je sais bien, madame, et le bleu es tune couleur qui vous ravit ! Les lippes pâles s’étaient à nouveau étirées en un sourire qui gagnait en ferveur à mesure que les mots étaient prononcés. La mélancolie, doucement, semblait la quitter par cette simple visite loin de cette prison dorée et cauchemardesque qu’était sa demeure. Le rose est bien trop souvent mis de côté ! Il était vrai mais Victoria en avait pourtant longuement porté, tout comme le lilas. Plus jeune, elle avait des robes dans ces teintes, ne se limitant pas uniquement au bleu qu’on pouvait lui connaître dans un camaïeu pourtant riche aujourd’hui. Seulement, elle avait largement associé le rose à un âge qu’elle n’avait plus, à sa condition de célibataire qu’elle ne portait plus. Ma mère pense à tort que cela accentue la coquetterie d’une femme ou que ça la rend plus enfantine… « Je crains avoir, en partie, les mêmes a priori que votre mère sur le sujet. Je portais du rose, il y a dix années de cela… » Et comme elle craignait voir ses traits devenir trop juvéniles sir elle revêtait pareille couleur. Et pourtant… « … Mais vous semblez suffisamment sûr de vous pour me convaincre que j’avais bel et bien tort, aussi… Je vous laisse expérimenter ce que vous souhaitez dans ces nuances. » La nouveauté, peut-être, saurait montrer à Ferdinand qu’elle était bien désireuse de le reconquérir et de le voir l’étreindre avec chaleur.

Visiblement, la jeune Madelyn Swan était certaine de ce qu’elle avait en tête. Levant les sourcils, Vitoria s’était saisie de sa tasse chaude, la portant à ses lèvres pour mieux boire une lampée de ce thé qui était d’une saveur convenable. Que diriez-vous d’une robe un peu plus ample où vous serez à la fois confortable et sans aucune pression sur votre ventre, mais aussi très séduisante ? Le sourire, à nouveau, s’étira alors qu’un léger fard rose s’empara de ses pommettes. « Je vous direz, mademoiselle Swan, que vous avez plus que compris le fondement de ma demande et, déjà, j’en suis rassurée. Je n’ai, d’ailleurs, plus réellement le droit de porter des corsets, ceux-ci ne permettant pas à l’enfant de s’étendre comme il le souhaite. » Naturellement, sa main libre était venue se placer sur ce ventre arrondi qui achevait son cinquième mois de couvade. Elle le caressa avec tendresse, affirmant sans honte toute l’attention qu’elle portait à ce petit être cher à son cœur et à celui de son époux.

Quels tissus désirez-vous ? Je recommande la soie, elle mettra en avant, et avec une belle fluidité, votre silhouette. Victoria acquiesça volontiers, satisfaite de constater qu’on ne lui proposer nullement les étoffes les plus onéreuses mais que l’on ne venait pas non plus l’insulter en lui façonnant une robe bon marché. Cette jeune demoiselle était décidément fort perspicace et la jeune épouse Stanford savait qu’elle était désormais entre de bonnes mains. « La soie me semble quelque chose de tout à fait convenable. C’est une matière que j’ai pour habitude de porter… Même si le rose n’est pas la couleur que je lui accorde d’ordinaire… » Elle hésita, pour la suite. Devait-elle mentionner dès à présent le malheur qui ornait son omoplate gauche ? Devait-elle tenter de dissimuler cette horreur, ou bien la laisser paraître, comme un véritable trophée venant conter son histoire pour elle et montrer toute la force de son courage ? « Je n’aurais qu’une requête, à dire vrai, sur la construction de la robe. Je sais comme la mode actuelle tant à dégager joliment les épaules mais… Les événements récents m’empêchent momentanément de le faire aussi, il faudrait quelque chose qui saurait couvrir en grande partie mes épaules. » La jeune couturière finirait bien par voir et comprendre les raisons de ce choix. Victoria espérait simplement que tout ceci n’allait pas donner lieu à de nombreuses contestations sous couvert de conseils modistes. Elle préférait voir le sujet être rapidement jeté sous le tapis.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyVen 27 Oct - 11:21

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L'avis tranché de Sophia Swan était partagé par Madame Stanford, mais la jeune modiste ne s'en découragea pas ! Ça faisait parti de son métier après tout, de conseiller et d'innover, de changer à son échelle les mentalités sur les sujets aussi superficiels que celui là. Mais pour Maddie, c'était important. A noter que la mode était si importante à ses yeux, que ses parents lui rappelaient fréquemment de ne pas oublier de confesser cela ! "Ne pas mettre Dieu à la première place", un péché dont elle plaidait coupable mais que maman et papa commettaient aussi. Elle n'avait pas encore eu le cran de le leur lancer ça à la figure, mais Sophia était autant que sa fille portée sur la mode et le paraître tandis que son père comptait les centimes dans sa poche bien mieux que le banquier...

La différence avec Victoria Stanford était qu'elle lui accordait sa confiance sans même la connaître, contrairement à sa mère qui l'avait pourtant mise au monde et couver comme la chair de sa chair. Un peu trop... Ça la touchait profondément et l'émotion était déjà en train d'envahir son petit cœur mou.
―Oh Madame Stanford ! Merci de votre confiance ! Je vous promets que vous serez contente du résultat !
Madelyn était sur un petit nuage et se contenait de ne pas laisser exploser sa joie. Ses réactions étaient proportionnelles à sa personnalité hautement joviale et enthousiaste, ceci ne plaisant pas à grand monde et encore plus lorsque son interlocutrice avait l'air si triste et si mal. Le regard de sa cliente était terne, comme sa tenue, comme le teint de sa peau. Mais comment le départ de son mari pouvait la mettre dans de tels états, l'amour pouvait à ce point rendre mal ? Mais les derniers évènements y étaient sûrement pour quelques choses et d'après sa rencontre avec la cousine du Gouverneur, Victoria avait été souffrante. Par respect pour Victoria, la jeune Madelyn n'avait pas cherché à savoir de quoi il s'agissait mais priait jour et nuit pour que ce ne soit pas un problème avec son bébé. Heureusement quand l'aristocrate avait passé la porte, son ventre arrondi démentait ces peurs.

―Je vous dirais, mademoiselle Swan, que vous avez plus que compris le fondement de ma demande et, déjà, j’en suis rassurée. Maddie avait rougi, contente d'entendre ces mots. C'était tout ce qu'elle espérait, prouver sa valeur. Je n’ai, d’ailleurs, plus réellement le droit de porter des corsets, ceux-ci ne permettant pas à l’enfant de s’étendre comme il le souhaite. Victoria parlait de son bébé ! C'était que vraiment, rien de grave ne pesait sur cette vie en devenir. Un soulagement pour la jeune femme qui allait faire de son mieux pour le bichonner aussi.

Madelyn nota tout dans le carnet réservé aux souhaits des clients, déjà bien rempli. Pour @Victoria Stanford elle ouvrit une toute nouvelle page vierge de toute encre, car ses exigences seront notées à la lettre, avec un verso dédié à toutes les mesures nécessaires. Les croquis, eux, seront dessinés dans un autre carnet de dessin personnel.
Vouloir une robe qui cachait ses épaules était étrange, alors que les beaux jours arrivaient, mais sa requête n'entrait pas dans l'oreille d'une sourde et il sera fait selon sa volonté. Il était vrai que la jeune modiste avait plutôt songé à des épaules dégagées mais la femme du Gouverneur devait sûrement avoir des centaines de robes de ce style et voulait un changement notable... ou alors était-ce parce que Crimson était en deuil et que parader avec une tenue plus découverte était peu convenable ?
―Parfait ! J'ai tout ce qu'il me faut, Madame, nous pouvons passer aux mesures. Pour cela nous irons dans une pièce à part, à l'arrière, ainsi nous ne serons pas dérangées. Elle sourit et se leva, prête pour la suite. Suivez-moi ! Heureuse, elle trotta jusqu'à la dite pièce, ses petits talons claquant sur le parquet. L'endroit était plus petit et les murs encore davantage remplis de ses rouleaux de tissus. Un large mais petit tabouret était posé au milieu, face à un long miroir où Victoria pourrait se voir durant tout le processus. Dans un coin, un paravent donnait l'intimité nécessaire pour qu'elle puisse ôter sa robe actuelle et rester avec ses dessous.

―Vous pouvez vous déshabiller juste ici, prenez votre temps ! dit-elle de sa voix chaleureuse. Une fois seule, Madelyn ferma la porte à clé et préparait son ruban mètre. Elle ferait la conversation à sa cliente durant toute la procédure, pour lui faire penser à autre chose que le départ de son mari !



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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyMar 7 Nov - 22:08




Il y avait quelque chose de lumineux, chez cette jeune personne, qui renvoyait Victoria à une époque fort révolue de sa propre existence. Fut un temps, elle était, elle aussi, joviale et enthousiaste pour bien peu. Un regard, une simple attention et voilà que son cœur se gonflait de bonheur. Le doux souvenir d’une promenade printanière dans le parc de San Francisco, ses doigts étreignant l’étoffe bleu de l’officier qui se trouvait à ses côtés lui revint simultanément en mémoire, comme une plongée dans un bonheur qu’elle avait le sentiment de ne plus pouvoir vivre aujourd’hui, elle qui se drapait dans la mélancolie. Elle aurait pu en vouloir à la jeune fille face à elle pour être coupable de cette prise de conscience, de ces souvenirs qui venaient doucement se replacer face à son regard, offrant à Jamie Anderson le pouvoir inconscient de la tourmenter. Au lieu de cela, la reconnaissance palpable de la demoiselle lui tira un sourire bienveillant. Comme elle souhaitait que l’éclat de ce regard demeure tel qu’à cet instant, empli d’une joie certaine et d’une excitation quasi électrique. « Je n’en ai pas le moindre doute non plus. Faites-moi penser à remercier votre mère pour avoir eu la sympathie de m’offrir votre créativité. » Du rose, cela serait donc. Elle essayait d’imaginer le visage de Ferdinand dès lors qu’il la verrait. Comme elle désirait lire dans ses pupilles le désir de mieux l’étreindre et l’embrasser plutôt que le triste dégoût de devoir supporter cette vision macabre qu’elle représentait.

Satisfaite de constater que la couturière avait su cerner ses besoins et ses désirs, elle l’observa prendre en note l’ensemble de ses doléances. Son écriture était soignée autant que son organisation était notable. Il existait donc, dans l’ouest, des gens suffisamment instruits et civilisés pour ne pas se comporter en animaux, d’une manière ou d’une autre. Dans d’autres circonstances, il était certain que la jeune fille aux cheveux vénitiens aurait pu briller autrement que par sa créativité. Mais Victoria pouvait sentir cette passion dévorante se manifester dans cette manière de travailler, dans sa façon d’amener les choses. Madame, nous pouvons passer aux mesures. Ah. Victoria, doucement blémit face à cette requête. Evidemment, elle n’était pas dupe et savait que la jeune demoiselle aurait besoin de ces données mais elle aurait préféré un oubli, une simple déduction d’un regard. Là, elle devrait probablement ôter ses vêtements pour mieux laisser entrevoir…

Suivez-moi ! Elle s’exécuta, cependant, se dressant sur ses pieds avec la grâce naturelle qui lui avait été accordée le jour de sa naissance, emboitant le pas à la jeune fille pour mieux entrer dans une pièce aux dimensions moins imposantes. Elle connaissait, évidemment, ce genre d’endroit, avisant le paravent ainsi que le miroir. Etait-elle prête à affronter son regard lourd et ce corps meurtri ? On lui avait d’ores et déjà montré cette sinistre cicatrice, incapable qu’elle avait été de comprendre ce que ce barbare avait su lui graver sur l’omoplate gauche. Les initiales d’Hudson étaient pourtant là, presque bien réalisées, recousues au mieux par le médecin de la ville. Vous pouvez vous déshabiller juste ici, prenez votre temps ! Victoria cilla, l’observant longuement comme si on venait de lui dire une bêtise de taille. A moins que la jeune Madelyn Swan ne soit au courant de son sort et désirait la voir sortir de là, à demi-honteuse ? Ca n’avait rien de commercial et la candeur débordante émanant de la jeune rousse signifiait certainement tout autre chose. « Je crains ne pas être en mesure de procéder à cette tâche seule, miss Swan. Votre aide risque de m’être requise, d’autant plus que je me suis abstenue de faire venir une quelconque domestique pour s’acquitter de cela. Je m’excuse si cela vous dérange et je pourrais revenir en d’autres temps avec qui de droit pour mieux m’aider… » Parce qu’elle était toujours épaulée quand il s’agissait de s’habiller et se déshabiller et parce que la mobilité de son épaule gauche était restreinte, les bandes de ce pansement qui protégeait la plaie encore fragile retenant une partie de ses capacités autant que les tiraillements de sa peau pouvaient être doucement dérangeants.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyMer 6 Déc - 9:57

[postbg=https://zupimages.net/up/23/39/nsb8.png]Ses sourires ne semblaient pas suffire pour redonner à Victoria Stanford l'éclat qui lui était dû. Elle se tenait devant Madelyn comme un fantôme à peine saisissable, inquiétant toujours plus la jeune modiste qui ne savait pas comment la chercher dans les bas fonds qui la retenaient prisonnière. Elle n'était pas capable de ça, mais elle était capable de lui créer une jolie robe pour qu'elle soit merveilleuse au retour de son mari !
Alors après l'avoir invitée à se dévêtir derrière le paravent, la voix de sa cliente de marque la reprit en indiquant qu'elle ne pourrait pas se charger seule d'une telle tâche. Madelyn se mit à rougir de honte, ses doigts venaient tortiller quelques mèches de ses cheveux en signe d'anxiété face à la petite bourde qu'heureusement sa mère n'avait pas vu. Impossible pour la jeune femme d'avouer être particulièrement impressionnée par la présence de Victoria dans la modeste boutique des Swan, à la place elle se contenta de répondre d'une petite voix sans relever le fond de vérité.
―Bien sûr Madame ! où avais-je la tête ! articulait Maddie d'une voix un peu trop aiguë pour être détendue, j'avais déjà en tête la suite de mes idées qui fleurissait... Elle haussa timidement les épaules, le ton de sa voix reprenant sa normalité, parce que je vous trouve très inspirante, Madame. Tout le long de ces charmants compliments, Madelyn s'était tournée vers sa cliente en s'avançant doucement vers elle. Quand elle fut à sa hauteur, la jeune modiste se glissa derrière son dos pour commencer à défaire la robe. Ses doigts fins tiraient sur les cordes, puis les laissaient glisser entre ses doigts. Elle était en train de déshabiller Victoria Stanford en personne, là, dans l'atelier. Victoria Stanford voulait une robe dessinée et cousue par ses soins. Elle voulait que Madelyn se charge de cette commande audacieuse, un présent empli d'amour et d'espoir pour un mari qui en avait de la chance... Lorsque Maddie se rendit compte de ses pensées elle sentit la salive la faire déglutir et ses yeux s'écarquiller lentement. Le stress et l'adrénaline commençaient à monter, à l'envahir et bientôt plus rien ne pourrait l'empêcher de sauter dans tous les sens comme un lapin ayant échappé au chasseur. Plus rien excepté la voix stridente de sa mère la rappelant à l'ordre.

Le lourd tissu s'écrasa sur le parquet et il y eut un moment de silence où les yeux de Madelyn restaient collés à ce pansement, quasiment entièrement visible sous la chemise blanche. Ses yeux s'embuèrent de larmes parce qu'elle avait compris ce dont il s'agissait. Le bandage couvrait une large surface, indiquant une blessure conséquente et de facto une cicatrice inscrite dans la chair pour le reste de toute une vie. Ce ne pouvait pas être le Gouverneur qui lui avait fait ça, c'était forcément les criminels qui avaient débarqué au domaine. Ses lèvres tremblantes ne formulaient aucun mot ni aucun son, sa respiration s'était comme coupée. Cette découverte expliquait amplement la grisaille générale qui entourait Madame.
Mais Madelyn devait rester professionnelle et ne pas laisser ses émotions la submerger. Si elle le faisait, elle prendrait Victoria dans ses bras pour lui répéter sans cesse à l'oreille qu'elle était là pour l'écouter. Ce n'était pas grand chose mais à son échelle c'était tout ce qu'elle pouvait offrir. Cela mettrait mal à l'aise la riche dame au teint pâle alors Maddie se tut, très difficilement, ravala les larmes qui menaçaient de couler et reprit son activité.

― Voilà ! dit la modiste en faisant glisser sur le sol le petit tabouret en bois, vous pouvez monter juste là. Si vous sentez le besoin de faire une pause, dites-le moi ! Même si Madelyn faisait mine de rien, le ton de sa voix avant indéniablement changé et elle n'y pouvait rien. Son petit cœur tout mou était désormais lourd et ne sachant pas de quelles sévices Madame Stanford avait souffert, elle s'imaginait le pire... et le pire, c'était pas grand chose pour une fille comme Maddie qui dans la vie avait au pire, été poussée par terre par une autre fillette jalouse de ses beaux cheveux. La chapelière à  ses heures perdues, attrapa un cahier neuf et vierge de toutes annotations. @Victoria Stanford aurait droit à un carnet de mesures et de croquis rien que pour elle, Madelyn n'allait pas mélanger ses données personnelles avec ceux des autres clients. Et si elle finissait par devenir une cliente régulière, elles pourraient un jour parcourir les feuilles pour observer l'évolution de chacun ensemble. Mais ça c'était un rêve dans la tête de Maddie qui y croyait dur comme fer. Elle prit les rubans mètres et commença son travail. Le silence était tout autre maintenant, elle ne savait plus de quoi elle pouvait parler ou non pour détendre l'atmosphère et aider Victoria à penser à autre chose. Pouvait-elle parler du bébé ? Assurément que non, c'était trop personnel et intime et elle était vulnérable pour l'instant. En toute connaissance de cause, Madelyn pensa que la seule chose dont elles pouvaient discuter était cette robe. Cette nouvelle robe, c'était l'excuse pour se distraire.

― Vous avez une silhouette magnifique, Madame. La grossesse n'allait pas à toutes les femmes mais Victoria faisait honneur à sa grâce, sa beauté et son rang. Est-ce que c'était réellement une surprise ? non, Madelyn la savait parfaite. Vous savez, disait Maddie sans arrêter ses mesures et guider Victoria dans les positions à prendre, toutes les robes avec lesquelles vous vous êtes montrées depuis votre arrivée à Crimson, je les ai dessinée. C'était pour recenser votre style ! La complimenter sincèrement et la valoriser, c'était l'objectif de Madelyn. Je pourrais vous les montrer lorsqu'on prendra une petite pause, proposait la jeune femme au sourire pétillant.


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Dernière édition par Madelyn Swan le Sam 6 Jan - 20:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyMer 20 Déc - 16:24




A l’image de ce qu’elle avait cru cerner, Madelyn Swan n’était pas une personne à l’aura si sombre qu’elle souhaitait lui nuire. Le teint rouge qui changea sa peau traduisait autre chose que du mépris et un manque de considération. Sa naïveté et son enthousiasme avaient eu raison de son analyse et elle sembla se décomposer, comprenant son erreur. Pour autant, Victoria ne comptait pas lui en tenir rigueur, parce qu’elle avait l’impression que la jeune demoiselle n’était plus exactement la même depuis qu’on lui avait offert le loisir de s’occuper de l’épouse du Gouverneur. Bien sûr Madame ! Où avais-je la tête. Sa voix aiguë traduisait les émotions déjà bien visibles par ce fard qui teintait ses joues. Victoria, en retour, laissa ce sourire doux-amer planer sur ses lèvres. J’avais déjà en tête la suite de mes idées qui fleurissaient… Parce que je vous trouve très inspirante, Madame. La future mère haussa les sourcils. Elle n’avait pas vu cela venir, à dire vrai, elle qui se pensait insipide et inutile, bagage parfois trop encombrant, même pour son époux. Ne répondant rien à cela, elle cogita pourtant de longues minutes à ce sujet alors même que la jeune demoiselle commençait à venir la défaire du tissu qui la couvrait. Une fois son manteau ôté de ses épaules, elle pu s’attaquer à la pièce haute de sa robe, la délassant à mesure que passait le temps. A chaque mouvement, Victoria ne faisait que se crisper davantage, ne sachant que trop bien qu’une fois le tissu tombé, les bandages sauraient se montrer. Que dirait-elle, cette jeune enfant qui semblait l’idolâtrer, quand elle constatera que sa perfection n’était plus ?

Se laissant faire, Victoria laissa sa robe quitter son corps pour se retrouver en sous-vêtements. Rares étaient ceux qui pouvaient assister à ce spectacle et elle regretta un instant l’absence de Louisa. Pour autant, elle avait besoin de se détacher de sa femme de chambre qui, bien qu’ayant de bonnes raisons de ne rien dire, l’avait terriblement déçue par son silence. Un ange passa dans le magasin et Victoria devinait aisément que le regard de la jeune demoiselle était en train de s’attarder sur cette omoplate gauche, protégé par des bandes de tissu qui entouraient son épaule et son cou pour demeurer fixées. Que murmurait-on en ville à ce sujet ? Qui savait ce qu’il s’était réellement passé dans ce bureau ? Qui pouvait imaginer jusqu’où Horace Hudson avait été pour faire fléchir l’homme politique, usant de son épouse comme d’un levier ? Soupirant doucement, elle se redressa machinalement, retrouvant cette carrure qui se voulait forte. Voilà. Vous pouvez monter juste là. Elle hocha la tête avant de s’exécuter, prenant place en équilibre sur le tabouret, sa main droite soutenant machinalement son ventre arrondi dans le mouvement. Et elle laissa le silence faire son œuvre tandis que la jeune rousse s’affairait à la tâche, usant de ses rubans pour mieux prendre les mesures. Nul miroir n’était là et c’était pour le mieux, Victoria peinant désormais à croiser son propre regard. Elle tâchait de rester calme et détendue, se crispant pourtant quand les mains de la demoiselle venaient effleurer son corps malgré elle, sans vouloir lui nuire. La confiance était une chose difficile à acquérir et Victoria n’avait de cesse de rationaliser le fait que la jeune fille accomplissait son travail, rien de plus.

Vous avez une silhouette magnifique, Madame. Elle n’était pas avare de compliments, cette jeune Madelyn. Et pourtant, machinalement, alors qu’elle prononçait ces mots simples, Victoria vint à nouveau glisser une main sur son ventre qu’elle savait au centre de l’attention de la couturière. « Merci… Bien qu’il est évident que celle-ci était bien différente il y a encore quelques mois… » C’était étrange, de voir son corps se déformer de la sorte. Elle avait tant aspiré à ne plus sentir ce vide en elle que maintenant qu’il était comblé, elle redoutait ne pas retrouver les lignes qui faisaient tous ces éloges. Peut-être que les choses s’achèveraient plus tôt. Peut-être l’enfant ne naîtrait-il jamais, lui qui ne bougeait plus. Elle avait bien tenté d’appliquer les consignes du docteur Riagal mais le départ de Ferdinand avait poussé la jeune femme à ne plus manger correctement, à nouveau, mélancolique de toute cette situation qui était la leur.

Vous savez, toutes les robes avec lesquelles vous vous êtes montrées depuis votre arrivée à Crimson, je les ai dessinées. A nouveau, elle haussa les sourcils, véritablement surprise d’un tel aveu. Elle voyait bien que la jeune Swan tentait d’accaparer son attention et ses pensées, peut-être pour la retenir de se flageller mentalement… Ou pour mieux lui confesser cette fascination étrange qu’elle nourrissait à son égard ? C’était pour recenser votre style ! A son sourire, à son regard, Victoria ne décela encore une fois rien de mauvais. Il s’agissait là d’une jeune demoiselle emplie de rêves et nourrissant des ambitions. N’avait-elle pas, elle-même, été cette jeune fille, un jour ? Je pourrais vous les montrer lorsqu’on prendra une petite pause. « Vous me voyez flattée, mademoiselle Swan. J’ignorais être observée avec autant d’attention… » Était-ce gênant ou glorifiant ? A l’heure où elle aurait préféré disparaître de la vue de tous, le premier sentiment dominait largement. « Vous semblez être passionnée par votre travail et je devine, par cette fascination pour ma garde-robe, que le style que vous m’associez et qui reflète la mode citadine vous attire ? » Voilà qui était bien étrange, de parler chiffons. Victoria n’était nullement habituée à cela, choisissant ses toilettes pour l’image qu’elles renvoyaient, non pour en faire une analyse détaillée et pourtant, elle gardait ses pièces les plus précieuses comme des objets de collection… « Vous n’avez malheureusement pas pu voir mes plus belles pièces, certaines d’entre elles n’ayant été portées qu’une unique fois. » Elle laissa un léger silence s’installer avant de poser une question qui semblait simple, de son point de vue. « N’avez-vous jamais songé à faire route vers San Francisco pour en découvrir les tendances en matière de mode ? Ou même vous faire une place dans un atelier prisé ? » Elle ne connaissait rien de son talent, pas encore. Mais elle voyait la passion qui résonnait en elle et comprenait si facilement comme il pouvait être difficile de se faire une place dans ce monde.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptySam 6 Jan - 22:34

[postbg=https://zupimages.net/up/23/39/nsb8.png]Comment madame Stanford faisait-elle pour garder autant de grâce même dans un moment qui avait l'air de lui peser sur les épaules ? Sa main sur le ventre qui gardait en sécurité son futur enfant à naître, elle répondit au compliment de Madelyn que sa silhouette changeait du tout au tout selon les mois qui s'écoulaient. Bien sûr que la jeune modiste savait à quoi ressemblait un corps de femme pendant la grossesse, il lui était déjà arrivé avec sa mère de s'occuper de clientes enceintes. Elle se demanda comment elle même réagirait à de si grands changements dans son corps. Devenir mère était un désir fort et la pression de ses parents urgeait à ce niveau. Le mariage, la fondation d'une famille... Finalement Madelyn ne savait pas si tout cela était l'envie de ses parents qui avaient déteint sur elle ?
Elle y pensait bien assez souvent, ce n'était pas le moment de nourrir son esprit de ces questions existentielles !

― Pour sûr que je vous observe avec beaucoup d'attention ! lui répondait Madelyn avant de devenir cramoisie car sa voix avait viré dans des aigus, comme  chaque fois que l'excitation l'envahissait.

En se calmant avec une petite gifle mentale elle s'expliqua d'une voix basse pour que sa mère ne l'entende pas, si jamais elle écoutait aux portes. Parce ce que oui sa maman était une grande curieuse qui adore les potins ! Vous êtes mon modèle, madame Stanford, vous êtes la femme la plus jolie que j'ai vu. Vos coiffures sont toujours impeccables ! Je suis sûre que vous avez des talents cachés que j'ignore ! Vous jouez du violon ? ou d'un autre instrument ? Les femmes comme vous ont beaucoup à apporter à toutes les autres ! Maddie aimait qu'on lui fasse des compliments sincères, alors naturellement elle pensait que pour les autres, c'était la même chose. Elle avait si peu à offrir à cette grande dame, son seul cadeau étant le piédestal sur lequel elle avait posé @Victoria Stanford.

― Votre style me fascine, vous avez vu juste, sourit la modiste. Elle aussi avait plusieurs robes mais la qualité était très différente des tissus que portaient Victoria. Avec ses parents, elle avait davantage créé de robes luxueuses pour les autres mais aucunes ne l'attendaient dans sa garde robe. Cette modestie vestimentaire était vouée à changer avec les rêves que portaient Madelyn en elle.
Parmi les robes que vous n'avez porté qu'une fois j'imagine aisément qu'il y a votre robe de mariée ? Comment est-elle ? Ses yeux étaient remplis d'étincelles. Vous connaissant vous avez dû la faire sur mesure et elle doit être tout simplement magnifique... !

Maddie adorait parler de mode, elle pouvait y passer de longues heures sans se rendre compte qu'en face la lassitude s'éprenait de son interlocuteur. A présent c'était surtout pour mettre l'accent sur un autre sujet que cette épaule abimée par la cruauté de l'homme. Elle pouvait difficilement ignorer ce qui était devant elle et s'efforçait de ne pas rester trop longtemps sans rien dire de peur que Victoria la pense en train de détailler sa tragique blessure qui la poursuivrait toute sa vie.
Par chance Victoria dut s'en rendre compte car elle lui retourna une question qui fit papillonner les cils de la jeune femme aux espoirs sans limite qui parcouraient les terres jusqu'à New York.

― Oh oui Madame, j'aimerai tant pouvoir rejoindre un atelier où faire mes preuves. Mère me dit que j'ai du talent. Je sais qu'elle ne dit pas cela uniquement car je suis sa fille, ce n'est pas son genre de m'induire dans l'erreur et me laisser marcher droit vers un mur, vous savez. Mais si ma mère hésite encore à me laisser voler de mes propres ailes, mon père lui, veut que je suive une voie plus traditionnelle. Sa voix avait changé de ton et laissait entendre cette tristesse qui lui pesait. Décevoir son père et partir par ses propres moyens ou combler ses attentes et se marier ? Si l'on oubliait le manque de sous pour entreprendre un tel voyage, les seules raisons qui faisaient rester Maddie à Crimson auprès de ses parents étaient la peur de faire de mauvaises rencontres sur la route. Seule, comment pourrait-elle bien se défendre ? L'attaque lui avait laissé un goût amer sur ce que les hommes pouvaient bien faire aux autres... aux femmes.

― Je n'ai pas entendu beaucoup de récit sur San Francisco. Mais mon but final est New York, on m'en a tant parlé ! Là-bas tout a l'air possible... y avez-vous déjà été ? ou connaissez-vous quelqu'un qui y a été ? Aucune question n'était innocente et celles de Madelyn Swan encore moins, toutes les informations étaient bonne à prendre pour envisager une possible et éventuelle ascension vers sa destination. Les femmes sont-elles respectées dans ce milieu en tant que créatrice ? Les mesures étaient prises en même temps que la discussion, c'était sûrement plus facile ainsi à supporter pour Victoria. Les deux gagnaient dans cet échange, car il était certain que le coeur de Madelyn battait à tout rompre à cette seconde.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptySam 13 Jan - 15:52




Pour sûr que je vous observe avec beaucoup d’attention. Victoria peinait à savoir si elle trouvait cela diablement flatteur et affreusement terrorisant. Ainsi, même aux confins des terres les plus reculées de l’Ouest, les regards se portaient sur elle pour mieux la scruter et l’épier. Cependant, une chose détonnait de San Francisco où elle avait ses habitudes : On ne la gardait pas constamment dans un viseur pour mieux la voir trébucher, au contraire. La jeune épouse du Gouverneur pouvait entendre, dans la voix de la blonde qui lui tournait autour avec ses rubans, toute l’admiration qu’elle avait pour elle. L’excitation lui brûlait probablement la langue car sa voix s’élevait dans des tons plus aigus alors que sa mine se teintait d’un fard pourpre. Le sourire délicat de la Stanford prit place sur ses lippes alors que son regard bleu se posait sur l’artisane qui reprit la parole. Vous êtes mon modèle, madame Stanford. Si d’autres cercles auraient pu la mettre mal à l’aise face à ces mots, elle se contenta de hausser les sourcils délicats et bien tracés de son visage, écoutant les divers arguments de cette jeune demoiselle qui n’avait probablement que peu côtoyé le monde qui était le sien. La femme la plus jolie que j’ai vu. Il était vrai que les traits de celle qui avait eu bon nombre de fées qui s’étaient penchées sur son berceau étaient des plus appréciables. Doux, tendre, elle avait toujours eu ce minois plus proche de la poupée que de l’humain véritable. Une beauté, oui, elle avait appris à l’être. Mais sa beauté la plus chère n’était pas celle de son corps, mais bien celle de son cœur.

Je suis sûre que vous avez des talents cachés que j’ignore ! Vous jouez du violon ? Ou d’un autre instrument ? Serait-ce encore un talent caché si elle le révélait à la jeune demoiselle ? La simple pensée de cette contradiction vint lui arracher un sourire plus franc, emporté par une dernière phrase qui la laissa pensive. Les femmes comme vous ont beaucoup à apporter à toutes les autres. Vraiment ? Victoria baissa les yeux, s’interrogeant sur le sens véritable de tout ceci. Elle qui avait été accablée, il y a peu, par son époux, elle avait du mal à croire qu’elle puisse être une figure de proue pour son genre… Et, d’un autre côté, elle se savait écoutée, instruite et avait su forger un avis sur bon nombre de choses qui faisaient son quotidien alors, pourquoi pas… Comme une graine délicatement plantée, l’idée qu’elle puisse être un modèle pour toute une génération germa dans son esprit et lui donnerait fort à penser. « Le piano. J’ai appris cela dès lors que j’ai eu 6 ans. Je reste une modeste joueuse mais… » Elle marqua un temps d’arrêt, hésitant sur la suite avant de mieux reposer son regard sur la couturière. « Mais c’est probablement en partageant un quatre mains avec Ferdinand que j’ai bien su le charmer… » Lui… Et un autre homme avant cela. Plus jeune, elle avait tant donné pour expérimenter les études les plus délicates de Chopin, maître dans l’art du clavier qu’elle affectionnait tout particulièrement et, comme depuis qu’il avait su faire son grand retour dans sa vie, elle se remémora tous ces instants où il avait su louer son talent.

Finalement, préférant détourner la conversation vers des sujets moins troublants, elle mit le doigt sur une autre vérité. Votre style me fascine, vous avez vu juste. Alors, Victoria évoqua ces robes, presque maintenues sous scellé, aussi belles que rares, aussi précieuses que peu portées. Les occasions étaient trop rares pour qu’elle ne se risque à cela, ou bien les tissus étaient bien dédiés à une occasion spéciale et rien de plus. Parmi les robes que vous n’avez porté qu’une fois, j’imagine qu’il y a votre robe de mariée… Comment est-elle ? Soufflant par le nez, retenant un rire devant l’émotion palpable et l’emballement de la jeune demoiselle, l’aristocrate hocha la tête. « J’ai bien peur de vous décevoir, à ce sujet… Avant d’épouser Ferdinand, je n’étais qu’une jeune demoiselle de bonne famille qui cherchait, certes, à briller, mais qui n’avait rien de ces goûts pour les étoffes au prix élevé… Ma robe de mariée était simple, bien que sertie de dentelle… » Revivre ces souvenirs, alors que Ferdinand l’avait doucement abandonnée était une chose douce-amère. Elle se rappelait si bien, de cette journée toute entière, du regard de celui qui était devenu son mari devant Dieu en tout temps… Il aurait pu le faire, il l’aurait dévorée dès son entrée dans l’Eglise. Et aujourd’hui, il ne souhaitait plus poser son regard sur elle, par dégoût. Comment avaient-ils pu en arriver là ?

New York. Instantanément, elle songea à monsieur Tiffany et son cœur se serra. Allait-il bien ? Était-il en vie ? Tant de jours étaient passés sans qu’ils ne reçoivent la moindre nouvelle… Elle ne pouvait parler de cet homme à cette jeune fille tant l’incertitude quant à sa survie était grande. Les femmes sont-elles respectées dans ce milieu, en tant que créatrice ? « Ce sont les femmes qui façonnent la mode, mademoiselle Swan. Que ce soit celle qui la crée ou celle qui la porte. J’ai déjà eu l’occasion de voir des grandes dames se damner pour un accessoire porté par l’un de ces modèles que tout le monde désire suivre. Ne serait-ce que porter une robe blanche pour nos Noces… La Reine Victoria l’a fait, je n’aurais pas été digne de ce prénom si je n’avais pas cherché à lui rendre hommage, n’est-ce pas ? » Car elle portait bien le nom d’une reine, ce qui faisait d’elle celle du cœur de son époux. « Je ne suis jamais allée à New-York. Mon époux se sera contenté de m’emmener à Washington. La politique guide nos pas, que voulez-vous… Mais je sais que ceux qui vivent à l’Est n’ont de cesse de vanter les mérites de cette ville, de rappeler qu’elle est la porte vers le vieux continent. » un jour, peut-être, ferait-elle ce voyage, elle aussi… ?

Dans un soupir, laissant la jeune demoiselle travailler, Victoria finit par faire une offre inattendue. « Madelyn, c’est cela ? Peut-être… Peut-être pourriez-vous venir au domaine, quand la robe sera terminée, afin de me la livrer ? Ainsi, je pourrais vous conduire dans ma garde-robe où vous pourrez observer plus en détail certaines pièces ? Et, si vous le souhaitez, je peux faire venir, de San Francisco, ma robe de mariée afin que vous puissiez constater par vous-même que je ne fais preuve d’aucune fausse modestie à son sujet. La robe que j’ai portée à l’investiture de Ferdinand est déjà ici et je sais déjà que celle-là pourra vous étonner. » Elle n'était, après tout, que très peu occupée et un peu de divertissement dans la grande maison serait plus que bienvenu. Evidemment, la jeune modiste recevrait toute l'attention dont Victoria pouvait faire preuve. D'ailleurs... « Cette proposition s'étend également à madame votre mère, si vous le souhaitez. Je ne voudrais pas que l'on se méprenne étant donné votre jeune âge. »


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyDim 28 Jan - 10:50

[postbg=https://zupimages.net/up/23/39/nsb8.png]C'était le piano que Madame Stanford évoqua et à peine l'avait-elle fait que le regard de Madelyn chercha à voir les mains de sa cliente. Elle possédait des doigts de fée, fins et délicats. De pareilles mains ne pouvaient faire aucun mal, mais que le bien autour d'elle, c'était sûr. La couturière ne sentit pas ce sourire lui courir les lèvres alors qu'elle ne pouvait que s'imaginer Victoria jouer un morceau.
― A Noël, chez vous, répondait la jeune modiste, vous aviez invité Crimson à partager les fêtes. Monsieur le gouverneur vous avait joué un très joli morceau, à ce que l'on m'a dit. La musique est quelque chose qui vous rapproche ? Si sa question était indiscrète, elle ne le remarqua pas le moins du monde, trop occupée à regretter son absence lors de cette soirée. Ses parents, surtout son père, avaient refusé d'y participer prétextant que ce n'était pas ça, la charité, l'esprit de Noël. Eux vivait cette fête pauvrement, comme la Sainte Famille auparavant. Quel ennui, Maddie ratait tant de choses ! Elle aurait pu à cette occasion visiter ce château qui était la maison des Stanford !
― Puis Madame, je suis certaine qu'il y a plus d'une chose chez vous qui a su le charmer ! Elle rougit, trop excitée par cette conversation. Madelyn n'en avait pas souvent, des discussions de filles. Les femmes de son âge étaient soit déjà mariée ou même mère, soit trop prude. C'était lassant de devoir attendre que quelque chose nous arrive pour en découvrir ses merveilles... Madelyn ne voulait rien attendre du tout, ni être modérée. Vivre d'amour, d'eau fraîche et d'art ! Elle voulait ça. Un désir incompatible avec les principes de sa famille et les exigences de ses parents.
Au sujet de sa robe de mariée, Victoria raconta qu'elle n'avait pas toujours été la femme mise en valeur dans de beaux tissus. Oui, la qualité des vêtements en disait long sur la personne qui les portait mais pour Maddie cela ne faisait pas tout. Donner un beau costume à un homme sans valeur, il ne brillera sûrement pas. Pour Madelyn, c'était Victoria qui rendait beau ce qu'elle portait.
― Oh madame Stanford... sur vous, la plus simple des robes ne manquera pas de rayonner. Si on ne la connaissait pas, on pouvait se dire qu'elle en faisait trop. Mais pourtant c'était dans cette atmosphère qu'elle avait grandi, à entendre toujours des compliments. D'abord de ses parents qui la félicitaient même pour le plus hideux des dessins quand elle faisait la taille de trois pommes, puis ensuite venaient les remarques et compliments sur sa beauté, ses cheveux, ses joues rebondies, ses talents, sa jolie voix qu'elle fut presque obligée de mettre à profit pour la chorale de l'église... Un tourbillon d'avis qu'elle n'avait jamais cherché à avoir et qu'on lui imposait, encore et encore. Aujourd'hui alors, c'était devenu une normalité de complimenter, toujours dans la sincérité.
― Je ne suis jamais allée à New-York. Mon époux se sera contenté de m’emmener à Washington. La politique guide nos pas, que voulez-vous… Mais je sais que ceux qui vivent à l’Est n’ont de cesse de vanter les mérites de cette ville, de rappeler qu’elle est la porte vers le vieux continent. Elle n'avait pas eu les noces qu'elle méritait ! Comment un homme comme le Gouverneur avait fait un faux pas aussi catastrophique ? Madelyn sentit son coeur se serrer pour Victoria. ― Je suis sûre que viendra le jour où vous pourrez découvrir le reste du monde, Madame ! C'est obligé pour quelqu'un comme vous ! Elle se mettait à sourire et rajouta, l'air innocent Ce jour là bien sûr il vous faudra quelqu'un de compétent pour vous habiller et je peux vous assurer que mon emploi du temps me permet de vous suivre partout où vous irez, Madame ! C'était osé mais c'était du Maddie tout craché. Elle continua avait presque fini ses mesures, notées consciencieusement dans son carnet.
― Madelyn, c’est cela ? Celle qu'on appela fit un simple signe d'approbation de la tête sans détourner son regard de son ruban mètre. Peut-être… Peut-être pourriez-vous venir au domaine, quand la robe sera terminée, afin de me la livrer ? Ainsi, je pourrais vous conduire dans ma garde-robe où vous pourrez observer plus en détail certaines pièces ? La jeune couturière écarquillait les yeux et s'était arrêtée de bouger dans tous les sens. Son imagination la narguait ou alors @Victoria Stanford avait vraiment prononcé ces mots ?! A moitié courbée vers la taille de sa cliente, les mains figées dans les airs et quelques mèches blondes lui cachant les yeux. Et, si vous le souhaitez, je peux faire venir, de San Francisco, ma robe de mariée afin que vous puissiez constater par vous-même que je ne fais preuve d’aucune fausse modestie à son sujet. La robe que j’ai portée à l’investiture de Ferdinand est déjà ici et je sais déjà que celle-là pourra vous étonner. Madelyn se redressa très lentement de sa position inconfortable pour faire face à la riche dame.

― Je... Je.. Son murmure était à peine déchiffrable et s'égosilla au fond de sa gorge. Elle mit une main sur sa bouche pour qu'on ne voit pas ses lèvres tremblantes sous l'émotion. Elle n'arrivait plus à parler alors, comme une petite fillette, elle fit des interminables "oui" de la tête. Quand elle reprenait ses esprits, quelques reniflements et une poignée de secondes plus tard où elle n'avait su où se mettre, Maddie répondit plus poliment. Madame Stanford je serai tellement heureuse et reconnaissante si je pouvais venir dans votre maison si jolie ! Je vous promets je ne toucherai à rien et me contenterai de juste regarder ! Elle vivait un rêve éveillé, c'était sûr ! La chance tournait enfin, elle allait pour la première fois se mêlée même indirectement à la haute société et voir comment ils vivaient dans ces grands domaines. Son coeur battait la chamade.
― Cette proposition s'étend également à madame votre mère, si vous le souhaitez. Je ne voudrais pas que l'on se méprenne étant donné votre jeune âge. Oh non, pas mère, elle lui ferait la honte c'était certain !
― Ma maman doit aider mon père au magasin, je ne pense pas qu'elle aurait l'occasion de se décharger de cette tâche... Oh que si elle s'en déchargerait si elle était mise au courant de cette proposition assez tôt pour organiser son absence. Il ne fallait pas qu'elle l'apprenne elle serait même capable de voler sa place ! Et vous savez Madame, je ne suis pas aussi jeune que j'en ai l'air, j'ai 23 ans !

La jeune modiste reprit son carnet et jeta un coup d'oeil à ses notes. Mesures clés telles que la poitrine, la taille, les hanches, la longueur des bras, la longueur de la robe, ainsi que le reste étaient dorénavant faits et vérifiés. Venait ensuite le patronage d'après leur discussion sur les tissus et la couleur, Madelyn avait tous les éléments nécessaire pour voler de ses propres ailes.
― On peut vous rhabiller, nous avons fini avec les mesures ! dit-elle en déposant son matériel sur le petit bureau.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyMar 30 Jan - 18:29




A Noël, chez vous, monsieur le Gouverneur vous avait joué un très joli morceau à ce que l’on m’a dit. Un doux sourire vint se dessiner sur ses lèvres pâles à l’évocation de ce souvenir qui semblait survenir d’une vie passée et achevée. Le cadeau de Ferdinand, pour elle, était d’une simplicité merveilleuse, pièce musicale signée par ses soins et qui était dédiée à l’épouse qu’elle était. Dans chaque son, elle avait pu entendre l’amour qu’il lui offrait, la douceur de cette passion qui existait entre eux depuis tant d’années… Et à peine l’œuvre achevée, Victoria lui avait fait part de la plus belle des surprises qu’elle pouvait lui offrir. J’attends un enfant. Emportée par cette rêverie, elle aurait pu céder à quelques larmes, la nostalgie de la beauté qui était la leur la saisissant à la gorge. Quand, exactement, les choses avaient-elles commencé à se ternir ? La musique est quelque chose qui vous rapproche ? Baissant le regard, la voix de la future mère se fit plus douce, marquée par les souvenirs communs que la jeune tête blonde réveillait en elle. « La première fois que Ferdinand et moi nous sommes rencontrés de façon officielle, l’idée lui est venue de partager ce quatre mains à mes côtés, mon père lui ayant vendu le mérite de mon talent. Je crois que… Je crois que c’est devant ce piano que les premiers sentiments pour lui se sont manifestés, oui... Et depuis, la musique accompagne notre histoire, d’une manière ou d’une autre. » Un mariage de convenance, un mariage arrangé. Sauver l’entreprise de son père était la clé de cette rencontre et pourtant, la jeune demoiselle qu’elle était alors s’était laissé entraîner dans ce jeu où leurs doigts, à quelques reprises, avaient manqué de s’effleurer, plantant dans son cœur les premières graines de sentiments si pures et si tendres qu’elle pensait ne jamais les voir mourir.

Puis, madame, je suis certaine qu’il y a plus d’une chose chez vous qui a su le charmer. Elle aurait aimé rire doucement de ces mots, car oui, du charme, les fées avaient su lui en donner. Seulement, depuis son départ, Ferdinand n’avait su relever que les imperfections nouvelles qu’il percevait en elle et la jeune épouse ne savait plus réellement si elle était capable de l’ensorceler de quelques mots comme ce fut bien le cas durant toutes ces années de mariage.

Oh, madame Stanford… Sur vous, la plus simple des robes ne manquera pas de rayonner… Elle était habituée à la flatterie masculine. Venant d’une demoiselle, le compliment semblait plus vrai. Là d’où elle venait, les jeunes femmes se plaçaient mutuellement des bâtons dans les roues pour mieux tenter de gagner la plus belle des récompenses : l’attention d’un homme qui saura lui offrir une situation enviable. Là, la jeune Madelyn Swan n’avait nul intérêt autre que de vendre une robe que Victoria avait déjà signifié vouloir acheter à lui dire de telles choses aussi, elle sut que c’était un compliment sincère. « Merci, mademoiselle Swan. A voir vos traits encore juvéniles et votre silhouette élancée, je suis certaine qu’il en va de même pour vous… » Car il s’agissait d’un tout. Victoria avait des mains habiles qui s’occupaient de la mettre en valeur par une coiffure travaillée, par quelques poudres pour rehausser son teint trop pâle. Elle ne pouvait que paraître merveilleusement avec tous ces artifices et cet argent usé à sa simple apparence. N’importe qui pouvait lui faire ombrage si on lui en donnait les moyens adéquats.

Je suis sûre que viendra le jour où vous pourrez découvrir le reste du monde, Madame. Victoria avait du mal à percevoir en quoi son statut lui conférait une telle obligation mais elle espérait que la jeune demoiselle dise vrai car c’était bien son rêve. Seulement… « J’ai bien peur de devoir renoncer à ce rêve le jour où mon enfant verra le jour… Je ne saurais le laisser loin de moi et je ne sais s’il serait raisonnable de l’emmener par monts et par vaux. » Ce jour-là, bien sûr, il vous faudra quelqu’un de compétent pour vous habiller et je peux vous assurer que mon emploi du temps me permet de vous suivre partout où vous irez, Madame ! Cette fois-ci, elle ne sut réprimer son rire. L’audace innocente de cette jeune personne était renversante et cela lui plaisait. « Permettez-moi d’abord de constater votre talent sur cette pièce que je vous ai demandé après quoi, je tâcherai de considérer votre audacieuse proposition. » Victoria ne fermait jamais entièrement les portes des possibles. Dans le fond, aider une jeune personne telle qu’elle à s’élever et à s’accomplir ferait d’elle une mécène en termes de mode et c’était toujours gratifiant. Seulement, un engagement ne pouvait être formulé sans avoir d’abord la mesure du talent véritable de l’artiste en question.

Alors, une proposition ne venant pas seule, Victoria lui fit celle qu’elle ne ferait pas à deux reprises, invitant la jeune demoiselle à pénétrer non seulement les murs de sa demeure, mais également une part de son intimité en la laissant se rendre dans sa garde-robe. Et, comme elle s’en était doutée, l’invitation fit mouche. Madame Stanford, je serai tellement heureuse et reconnaissante si je pouvais venir dans votre maison si jolie ! Je vous promets, je ne toucherai à rien et je me contenterai de juste regarder. Cette jeune femme était étonnante, vraiment. En aucun cas, Victoria n’avait pensé qu’elle pourrait toucher à quoi que ce soit. Le préciser ne faisait finalement qu’accroître doucement sa méfiance. Abordant la présence éventuelle de sa mère, Madelyn la balaya volontiers de l’équation, avançant le travail de cette dernière à l’atelier, auprès de son père. Je ne suis pas aussi jeune que j’en ai l’air, j’ai 23 ans. Devait-elle souligner qu’à un âge si avancé, dans son monde, Victoria avait déjà une situation, une maison à gérer et une armée de domestique à gouverner ? L’Ouest donnait aux traits des jeunes demoiselles plus de jeunesse qu’elle n’en aurait jamais, en étant venue de la ville, en sentant dès ses seize ans le poids des responsabilités tomber sur ses frêles épaules.

On peut vous rhabiller, nous avons fini avec les mesures ! Victoria hocha la tête, laissant Madelyn l’aider dans la recomposition de sa tenue du jour. « Quand pensez-vous que cette robe puisse être prête ? Je vous avoue ignorer quand sera annoncé le retour de mon époux aussi, si cette surprise doit être en place, j’ai bien peur de devoir vous imposer des délais déraisonnables. »


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyMer 14 Fév - 18:34

[postbg=https://zupimages.net/up/23/39/nsb8.png]― ...Et depuis, la musique accompagne notre histoire, d’une manière ou d’une autre. Madelyn écoutait la dame au visage triste, comme si elle lui contait une merveilleuse histoire, mais l'air mélancolique contrastait que trop. Elle était perdue, c'était un conte de fée ou non ? Maddie se mit un moment à la place de cette grande femme et elle se demanda quel talent particulier son père pourrait vanter auprès d'un homme beau et riche, pour qu'il veuille finir par faire sa vie avec elle ? Cela faisait peur et en même temps cette idée de vieillir avec une personne était très séduisante. ― Peut-être que mon coup de crayon fera pâlir ces messieurs ? chuchota-t-elle en gloussant plus qu'en riant, pour que sa mère n'entende rien de ces sornettes, comme elle aimait les appeler. Que Sophia ne surprenne pas sa fille à parler d'hommes, sauf si c'était de mariage avec l'un de ceux que les parents avaient choisi !

A la suite de ses compliments envers l'aristocrate, Victoria lui parla de ses traits et de sa silhouette, ce à quoi Madelyn devint toute rouge. Elle était si contente mais si gênée à la fois que Victoria puisse la trouver jolie, son cœur s'embrasa. Ses parents l'avaient élevée de façon à ce qu'elle ne passe pas trop de temps devant un miroir, qu'elle ne tombe pas dans les péchés les plus vicieux. Jusqu'à maintenant leur influence n'avait été que des victoires, Maddie restait sage malgré quelques bêtises délibérées et sans incidences particulière.
― Oh madame Stanford... vous êtes vraiment trop gentille, avec moi... On dit que la vraie beauté est celle de l'âme et je suis d'accord, c'est à cela qu'il faudrait regarder chez l'autre. Mais comment on peut voir si quelqu'un est beau de l'intérieur? Comment vous l'avez vu, pour votre mari? Peut-être qu'en tombant amoureux, on "savait" tout bêtement ? C'était aussi simple que ça ? Maddie avait vu cette beauté dans l'âme de Cedric, il était si doux et si attentionné mais aussi juste et ferme. Elle avait vu sa beauté intérieure car il ne lui avait toujours voulu que du bien.

Madelyn était fière d'elle, parce que sa prestigieuse cliente semblait assez à l'aise pour discuter de choses aussi intimes, aussi personnelles. Même le sujet de son bébé à venir avait été évoqué et la jeune modiste se félicita d'arriver à lui faire penser à son bel avenir plutôt qu'à cet horrible passé. Est-ce qu'elle réussissait ? Parce que son regard triste était toujours là. ― Devenir mère exige des sacrifices, c'est ce que me dit la mienne, dit Maddie. Elle avait l'impression que sa maman le lui rappelait à chaque fois qu'elle était frustrée d'être coincée dans un magasin avec un mari qui n'avait pas les ambitions qu'elle espéra. C'était Madelyn qui les avait, et manque de chance c'était une fille. Mais un sacrifice aussi grand que celui de renoncer à un rêve, madame ? Est-ce vraiment nécessaire ? Il y a toujours des solutions et pour le Gouverneur rien ne parait impossible ! Elle lui sourit, remettant ses cheveux derrière les oreilles. A quoi ça servait d'être riche, connu et puissant si on n'en faisait pas profiter sa famille proche ?!

Après que Madelyn eut l'audace de faire sa propre publicité ― Sophie lui aurait tiré les oreilles, si elle le savait, Victoria lui répondait qu'attendre de constater son talent serait plus sage. La couturière aux longs cils hochaient vivement de la tête, c'était bien normal et elle ne s'inquiétait pas ! Madame Stanford était une femme de goût qui saura voir en elle ce que ses petites mains pouvaient faire ! ― Merci Madame ! Je trouve ça très équitable et j'ai déjà hâte d'avoir tout fini pour que vous puissiez voir par vous même !
Cette journée était bénie par le Seigneur c'était certain. Depuis l'instant où @Victoria Stanford avait franchi le seuil de sa porte, Madelyn avait eu une proposition pour rendre visite au domaine et une réponse à son audacieuse proposition.
― Quand pensez-vous que cette robe puisse être prête ? Maddie qui remontait les tissus sur les épaules de sa cliente, avait la mine de quelqu'un qui puisait dans sa mémoire pour trouver une réponse. Je vous avoue ignorer quand sera annoncé le retour de mon époux aussi, si cette surprise doit être en place, j’ai bien peur de devoir vous imposer des délais déraisonnables. En tenant compte du départ du gouverneur, du temps que prend un trajet aller-retour et de quelques jours en plus sur place... Je me donnerais trois semaine pour tout finir. Je vous l'ai dit, j'ai déjà une idée de ce que je dois faire et comment, alors ne vous souciez pas de cela, sachez juste que vous porterez votre robe le jour où votre mari sera là !
Madelyn afficha son plus beau sourire, prête à en découdre pour tenir sa promesse. Elle aimerait tant voir ce jour arriver, être présente pour voir le bonheur du couple qui se retrouve et Victoria être si belle dans l'une de ses créations... Maddie inspira longuement, elle avait terminé de rhabiller Victoria.
― Dès que je fermerai les portes de l'Atelier ce soir, je me mets au travail ! Oh elle se languissait déjà d'être sous ses couvertures, son cahier entre les mains à gribouiller sous la lumière d'une bougie...
Sa petite silhouette contourna madame Stanford pour aller ouvrir la porte.


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MessageSujet: Re: La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria   La douceur de la soie peut panser toutes les plaies | Madelyn & Victoria EmptyJeu 29 Fév - 23:27




Peut-être que mon coup de crayon fera pâlir ces messieurs. Cette idée arracha un nouveau sourire à l’épouse du Gouverneur. Une jeune demoiselle devait connaître ses atouts, c’était bien là la meilleure clé pour mieux réussir en société. Si elle en ignorait tout, alors comment saurait-elle de quelle manière se mettre en valeur ? Un jeune homme n’irait pas plonger son nez dans de carnets à dessin, de prime abord, mais, si elle cultivait suffisamment son intérêt, la jeune miss Swan avait de grandes chances de pouvoir parvenir à ses fins en montrant l’étendue de son talent. Et pourtant, le meilleur talent était encore le plus simple… « Soyez vous-même, miss Swan. Les hommes ne sauront dès lors vous apprécier autrement que pour ce que vous êtes. »

La conversation avait dévié sur les courbes de l’une ou de l’autre, Madelyn la laissant penser que certaines paires d’yeux ne la quittaient jamais, l’obsession que cette jeune demoiselle semblait nourrir à son égard pouvant en inquiéter certains. La vraie beauté est celle de l’âme. C’était bien vrai. Combien d’hommes avaient cherché à graviter autour d’elle, autrefois, vantant tous la bonté de son cœur et le désir de posséder un si bel organe ? L’un d’eux avait su faire battre son cœur plu fort quand, encouragé par la raison, elle s’était laissée aller dans les bras de son époux. Comment peut-on voir si quelqu’un est beau de l’intérieur ? Comment l’avez-vous vu, pour votre mari ? Une ombre passa dans le regard baissé de Victoria. Comme elle aurait aimé se replacer dans un contexte antérieur, dans lequel elle n’aurait pas hésité un instant. La bonté de Ferdinand résidait dans l’amour même qu’il nourrissait pour elle. Seulement, en quelques semaines, tant de choses s’étaient produites. Il y avait eu la réception de la lettre du docteur Riagal et cette volonté qu’il avait eu d’asseoir son autorité sur elle. Il y avait eu Bodie. Il y avait eu cette triste nuit de fin mars. Et il y avait eu ce dîner terrible et cet abandon violent. « Je… Ne me souviens plus vraiment… » Mieux valait pour elle botter en touche plutôt que s’acharner à trouver une réponse qui serait en demi-teinte. Nul ne devait savoir ce qu’il se déroulait entre les murs gigantesques de la demeure des Stanford. Jamais.

Victoria préféra changer de sujet, évoquant les rêves qu’elle se devait d’oublier maintenant qu’elle s’apprêtait – l’espérait-elle – à devenir mère. Devenir mère exige des sacrifices, c’est ce que me dit la mienne. Victoria ne voyait pas ces changements à venir comme un sacrifice. Le besoin de tenir un enfant entre ses bras devenait viscéral, un manque profond qu’elle avait fait taire chaque jour, espérant à chaque visite de Ferdinand dans sa couche se retrouver bénie par une grossesse, en vain. Huit années avaient été nécessaires pour que vienne cette finalité. Et aujourd’hui, elle craignait perdre ce petit être qui semblait pourtant s’accrocher à elle, aussi immobile soit-il depuis des jours. Un sacrifice aussi grand que celui de renoncer à un rêve ? Est-ce vraiment nécessaire ? « Si sacrifier ce rêve me permet d’en vivre un autre… Alors oui. Je n’ai pas crainte de renoncer à cette vie passée pour cet enfant qui saura mettre de la joie dans mon futur. Un jour, peut-être, ces deux rêves seront-ils cumulables… » Pourrait-elle parcourir le monde entier en compagnie de ses enfants ? Elle l’espérait. Elle voulait les voir s’émerveiller, voir luire cette lueur dans leur regard qui signifierait tant pour elle…

Finalement, rhabillée et ne souhaitant pas s’éterniser plus que de raison pour divers motifs, Victoria chercha à connaître les délais qui pourraient être nécessaires à la confection d’une telle pièce. Trois semaines pour tout finir. Elle hocha la tête, espérant intérieurement que Ferdinand ne rentrerait pas avant cela sans quoi, l’ensemble de cette surprise tomberait à l’eau… A moins qu’elle ne fasse cette robe pour elle, finalement. « Je ne doute pas de votre ténacité, miss Swan. Et je vous remercie pour votre patience et votre bienveillance. Faites-moi savoir quand vous me rendrez visite et je vous ferais servir un thé, afin de mieux vous préparer à découvrir ma garde-robe. » Il était amusant de voir cette jeune enfant envier ses vêtements et Victoria n’avait plus que bien peu l’occasion de parler chiffon en compagnie de la gent féminine aussi, la présence raffraîchissante de la blondinette dans la large demeure des Stanford saurait raviver les pièces les plus mornes. « Remerciez donc également madame votre mère pour sa sympathie. Elle peut être grandement fière de vous. Je vous souhaite une bonne fin de journée. » Appuyant ses mots d’un léger hochement de tête, la silhouette fantomatique de la femme du Gouverneur retrouva alors le chemin vers la sortie que lui ouvrit la jeune personne qui avait su la recevoir avec plus de chaleur qu’elle n’aurait pu l’espérer. Au moins, elle avait à cœur de montrer à Ferdinand comme elle cherchait à se faire toujours et encore aimer de lui. A moins que cette robe finisse par être admirée par un autre regard qu’elle avait si longtemps souhaité voir porté sur elle, des heures durant…


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