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 La vallée de fer où se meurent nos terres

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Tallulah
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MessageSujet: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyJeu 11 Mai - 13:48

Rappel du premier message :

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  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 3/3/66
  • Participants :  @Otoahnacto & @Tallulah
  • Trigger warning : Rien pour l'instant
  • Résumé : Infiltration sur le chantier du chemin de fer !



Dernière édition par Tallulah le Jeu 11 Mai - 18:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyMar 27 Juin - 11:57



Dès lors que Tallulah avait déplacé le corps, dans un endroit où ses pairs le retrouveraient rapidement et où les flammes ne le réduiraient pas au silence, l'amérindienne revenait vers la baraque. Otoahnacto avait fini de déverser le contenu de la lanterne et déjà, les flammes léchaient le sobre meublier à l'intérieur. Dans ses pupilles brillaient le feu qui prenait de l'ampleur, qu'elle observa avec un sentiment sur lequel elle peina à mettre un mot. Ils avaient bien fait d'agir, n'est-ce pas ? Cela n'allait pas avoir de terribles retombées ? Les conséquences ne pouvaient pas être pire que ce que laissaient présager ce serpent de fer... ? Déglutissant difficilement pour faire passer ses lourdes pensées, elle fut ramener les pieds sur terre par la main de son partenaire qui s'empara de la sienne. Ses yeux se posèrent sur celui qu'elle aimait, celui qui était sa constance. Sans réfléchir, la princesse se mit à courir, suivant aveuglément Otto qui guidait leur course. Elle pensait bien le suivre jusqu'au bout du monde, s'il le lui demandait. C'était le désir sincère de son cœur, mais Tallulah le savait ; sa raison se faisait rarement silencieuse et elle craignait cette voix rebelle tapie dans un coin de sa conscience.

Leur silhouette se terrait à l'abri des feuillages, qui toujours avaient été leur maison, leur sécurité. En silence, le duo observait le spectacle qui déchirait le ciel de sa lumière chaude. Etait-ce un avertissement qu'ils auraient dû revendiquer ? Non, ils n'étaient pas comme la tribu guerrière qui leur avait tourné le dos, ils ne faisaient pas le premier par vers les conflits. Les doigts d'Otto étreignaient les siens, elle y répondit par cette même pression chaleureuse et bienveillante. Son cœur battait à tout rompre alors que les cris d'alerte des visages pâles résonnaient au loin, accompagnés d'aboiement.
Même si la princesse finissait par faire les frais de son choix, elle ne put s'empêcher de penser qu'au moins, anéantir tout leur stock et leur savoir laissait un temps précieux à s'informer sur ce nouvel ennemi silencieux et imposant. Cependant, elle douta se tromper en pensant qu'il ne s'agissait de rien de grave.

Allons retrouver Mimiteh et Waban, murmura-t-elle en détournant le regard de l'horizon. Leur bête pourrait prendre peur et hennir, leur présence et position seraient alors démasquées. Tout en marchant, sans lâcher la main rassurante d'Otoahnacto, elle se confia. Ils ne pourront pas accuser les tolowas ou les miwoks. Ils n'ont aucune preuve. Tallulah regardait maintenant le profil d'Otto à ses côtés. Mais ont-ils seulement besoin d'une preuve pour nous pointer du doigt ? A présent qu'ils avaient agi, elle se posait les questions qui auraient dû la tarauder plus tôt. Et s'ils y avaient d'autre campement comme celui-là, plus loin ? Il faut aller voir le Dr. Riagal, on ne peut plus attendre. Plus maintenant qu'on a fait ça.

Les deux natifs avaient de la route jusqu'à leur tribu. Ce n'était pas tout de suite qu'ils agiraient, la nuit portait conseil et leur absence prolongée allait certainement soulever des questions. En retrouvant son cheval, l'amérindienne claqua la langue dans un bruit familier pour Waban afin qu'il ne s'agite pas. Elle lui caressa l'encolure et soufflait des mots à son attention, comme à chaque fois qu'elle s'apprêtait à le monter. Ses pupilles s'attardaient alors sur Otoahnacto. Elle sourit doucement. On va se baigner à notre rivière ? proposa-t-elle simplement, étant donné la boue et la peinture sur leur corps. Leur rivière, c'était celle où il l'avait embrassée dès années plus tôt. Un endroit merveilleux qui les accueillait fréquemment lorsqu'ils voulaient se retrouver à deux. On ne peut pas rentrer comme ça.

Assise sur le dos de son mustang prêt à se dégourdir les pattes, elle attendit le feu vert du natif, aux nattes toujours parfaitement tressées.



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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyJeu 6 Juil - 19:00

Le spectacle fut de courte durée. Tallulah répondit à son étreinte et la pression de ses doigts donna le signal de départ.
Au loin, les blancs s'agitaient en proie à une panique qui enchanta le coeur de Otoahnacto.
Trop rapidement à son goût, Tallulah lui proposa de rejoindre les chevaux. Il hocha la tête à contre-coeur, même si elle avait raison. Lui aurait pu observer le brasier encore un moment mais les animaux pourraient prendre peur et s'ils se retrouvaient sans monture pour rentrer, ce serait particulièrement problématique.

Main dans la main, ils s'éloignèrent, toujours à couvert pour ne prendre aucun risque. Le silence les enveloppait jusqu'à ce que la native le rompe. Il partageait les craintes qu'elle lui avoua à demi-mot et tourna à son tour son regard vers elle.

- Les blancs n'ont besoin d'aucune justification pour nous plier à leur volonté. Ils viennent et prennent. Aujourd'hui ce sont les terres et les forêts. Qu'est-ce que ce sera demain ?

Prendraient-ils aussi leurs femmes et leurs enfants ? Cette pensée lui hérissa le poil sur les bras et il se crispa légèrement.
Convaincu qu'ils avaient agi pour le mieux, restait toutefois le risque face à cette menace mystérieuse.
La vérité était qu'ils avaient décidé de se débarasser de quelque chose qu'ils ne comprenaient pas, sur un ressenti.
Il n'y avait pas de quoi être fier pourtant...rien ne les accusaient eux directement. Même l'homme qui avait été assomé n'avait rien vu venir. Otoahnacto pensa alors, qu'il aurait mieux valu le tuer.
Cette pensée l'horrifia. Depuis quand était-il aussi vindicatif ? A quel moment avait-il basculé ?
Tallulah reprit la parole et avec elle, son attention.
Encore, elle parlait de son "docteur", son ami "Riegal".

- Tu veux vraiment dire à un visage pâle ce que nous avons fait contre son peuple ?


C'était ridicule, vraiment. Il ne pouvait encore moins se résoudre à la laisser aller en ville seule mais il refusait toujours de s'y rendre.
- Je t'attendrais aux abords de la ville, lui assura-t-il toutefois. Mais sache que ça ne me plaît pas.

Voilà qui était dit. Il ne s'étalerait pas sur le sujet, pas au risque de déclencher ue nouvelle dispute, la dernière avait failli les séparer à jamais.
Imitant la jeune femme, il siffla délicatement entre ses dents et Mimiteh dressa la tête au loin, avant de s'approcher en trottinant.
Dès qu'elle fut à portée, il lui offrit la paume de sa main dans laquelle elle glissa son large nez, soufflant de ses naseaux contre sa peau. Il sourit à ce contact et caressa son chanfrein de sa main libre.
Tallulah le regardait, il sentait son regard sur lui, alors il se tourna vers elle.
Sa proposition le fit sourire et détendit l'atmosphère.

Il sauta sur le dos de la jument et observa un moment le brasier au loin qui faisait rougir la nuit.

- Allons-y, répondit-il.

Sur ses mots, il pressa les jambes autour de Mimiteh qui partit directement au galop. Ils chevauchèrent côtes à côtes, longuement. Lorsqu'ils arrivèrent sous le couvert des bois de leur territoire, il descendit de la jument et la laissa là pour la nuit. Elle n'aimait pas trop l'enclos du village alors il évitait de l'enfermer autant que possible.
Ensemble, ils traversèrent les bois, s'ennivrant des odeurs que la nuit leur offrait quelque fois couvert par l'odeur de boue en fonction de la direction de la brise. Otoahnacto se sentit à nouveau agité. Cette forêt, son foyer, il ne voulait pas que les colons lui retirent tout ça. Il se battrait pour ça.
Son regard dévia sur tallulah qui marchait à ses côtés et sa vision réaffirma sa volonté.

Enfin arrivés auprès de la rivière, la fatigue commençait à se faire sentir. Entre la nuit précédente et cette chevauchée, il songea que l'eau allait le revigorer.
Sans hésiter, il retira sa tunique puis sa ceinture affublée de couteaux. Son pantalon retrouva le sol comme le reste de ses vêtements et entièrement nu, il s'engoufra dans l'eau puis effectua un plongeon digne d'un oiseau aquatique dès que le fond le lui autorisa.
Réaparaissant quelques mètres plus loin, il envoya une gerbe d'eau à la native, un sourire amusé mais toujours légèrement inquiet imprimé sur les lèvres.




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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptySam 8 Juil - 19:51



La crainte d'Otoahnacto était perceptible dans sa voix. Lui aussi se demandait quelle prochaine folie leur réservait les blancs. La princesse, elle, resta silencieuse lorsqu'il parla. Elle ne voulait pas les détester, ne désirait pas nourrir ce climat tendu entre leur deux peuples. N'y avait-il que cette voie qui s'imposait ? Que la guerre... la douleur ? Etait-elle si naïve de croire qu'une paix était possible ? Baissant les yeux, Tallulah inspira longuement en tentant de masquer la peine que lui causait toutes ces histoires. - Tu veux vraiment dire à un visage pâle ce que nous avons fait contre son peuple ? Elle fronça un sourcil en relevant les yeux vers son partenaire, qui ne sembla pas d'accord avec l'idée de mêler Faolan. Je n'ai jamais dit qu'on devait le mettre dans la confidence ! s'offusqua-t-elle un court instant. Juste lui demander de quoi il s'agit, quelles conséquences ce projet sera pour nous... Il ne me mentirait pas. Tallulah souffla du nez. Elle ne désirait pas se disputer, pas maintenant. A peine avait-elle évoquer cette possibilité qu'il avait pris la mouche ; cela montrait bien à quel point le sujet était et restera sensible. La native ressentait une réelle et profonde amitié pour le guérisseur des visages pâles, elle savait qu'il ne pouvait être du mauvais côté. Otto accepta cependant et elle acquiesça d'un signe bref de la tête, avant de partir au galop vers leur territoire, à presque quarante minutes de là.

Portée par la brise de la chevauchée, ses cheveux d'ébène qui avaient réussi à s'extirper de la natte flottaient derrière elle. Tallulah avait tourné le visage vers son âme sœur, galopant à ses côtés. Elle le trouva beau dans ce paysage simple et à la fois idyllique ; un tableau qu'elle avait maintes fois eu l'occasion d'admirer et dont elle ne se lassait jamais. Le regard d'Otoahnacto était empreint d'une détermination farouche, reflétant le brasier qui avait ravagé le campement du chantier. Ce soir, ils avaient lutté pour protéger leur terre sacrée, pour préserver les racines de leur héritage, face à l'envahisseur sans scrupules.

La fatigue se ressentait dans le corps de Tallulah, ses jambes vacillaient un peu lorsqu'elle retrouva pied sur la terre ferme. La nuit courte dans les bras d'Otto, les émotions fortes de la journée, puis leur présence au campement de colons... Que des ascenseurs émotionnels qui avaient tôt fait de l'épuiser, sans parler du tiraillement incessant dans son esprit entre son peuple et celui des visages pâles. Elle avait peur pour leur mode de vie, peur pour les siens, peur que son père ne succombe face à un déchaînement de violences. Tallulah gardait néanmoins toutes ces tortures mentales pour elle, car si elle les partageait avec Otoahnacto... en vérité, elle ne savait pas ce qu'il lui dirait. Peut-être "Je te l'avais bien dit ?" Mais ce n'était pas son genre de s'imposer de la sorte. Laissant Waban jouir de sa liberté auprès de Mimiteh, elle ôta aussi ses vêtements boueux. Les giclées d'eau l'atteignirent et elle lâcha un petit cri de surprise, avant de sourire doucement. Elle est froide ! souffla-t-elle en s'engouffrant à son tour, les poils et sa chair se hérissant. Tallulah plongea aussi, sa tête ressortant plusieurs mètres à l'opposé d'Otto. Elle se laissa alors flotter sur le dos, la lune éclairant la partie émergée de sa poitrine et son ventre. Ses oreilles enfouies dans l'eau lui donnait cette sensation satisfaisante de flotter dans une bulle de quiétude.

J'ai l'impression qu'en restant éternellement comme ça, le temps s'arrêtera et tout ira bien, confia-t-elle tandis que ses yeux sombres détaillaient la position anarchique des étoiles. Puis, Tallulah laissa son visage glisser sous la surface de l'eau, pour ressentir davantage cette impression de sécurité.



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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyLun 10 Juil - 23:26

Un petit cri offusqué lui répondit et son sourire s'élargit. Oui, elle était froide, ce qui tait tout à fait normal en réalité, il ne comprenait pas sa surprise. L'hiver était encore là et il faisait nuit depuis longtemps, forcément la rivière était glacée même. Avec les premières fontes d'ici peu, ce serait pire.
Néanmoins, il aimait cette spontanéité émanant de Tallulah, le temps n'avait jamais effacé cela chez la jeune femme.
Il l'observa, le visage à moitié enfoui dans l'eau tel un prédateur en quête de sa proie. Elle plongea alors et réapparut plus loin en faisant la loutre. Son visage était offert à la Lune qui faisait encore plus pâle figure en comparaison de sa poitrine éclairée par les rayons argentés.
Elle était belle et sauvage, comme cette contrée que leur tribu foulait depuis des générations.
Enfants de la terre et des bois, aujourd'hui, ils étaient en danger à cause d'un envahisseur qui ne respectait rien, pas même la terre qu'il proclamait être sienne.
Cela n'avait aucun sens aux yeux du natif. La terre n'appartenait qu'à la terre. Il ne comprenait pas ce désir de posséder une entité tout entière qui nourrissait et logeait toute vie présente.

Tallulah lança quelques paroles, mais à leur teneur, il sut qu'elles ne lui étaient pas destinées.
Elle disparut sous l'ondée et il se mit à réfléchir, à travers quelques brasses, à ses paroles prononcés plus tôt. Elle avait dit que le blanc lui dirait la vérité. Il ignorait comment elle pouvait en être si certaine, la confiance qu'elle accordait à cet homme dépassait l'entendement d'Otto.
A son tour, il observa la lune en recherche d'une quelconque réponse secrète, dont il ignorait la question.
Les étoiles comme le ciel devaient avoir un plan pour lui, il devait y croire et vivre en conséquence.
Si seulement tout pouvait être plus simple, la vie serait alors bien différente.

Il laissa Tallulah remonter à la surface et s'approcha d'elle en effectuant une nouvelle brasse.

- Tu sais, si tu restais éternellement comme ça, on ne pourrait pas protéger notre peuple. Le temps ne t'attendra pas, il n'attend personne. Je suis fier de ce que nous avons accompli cette nuit. Je n'en mesure pas encore totalement les conséquences et le blanc que tu connais pourra peut-être nous éclairer. Mais oui, je suis fier parce que nous avons fait quelque chose, nous ne sommes pas restés à attendre, nous nous sommes prouvés à nous même que tout ceci peut changer.

La peur, les doutes et la mort devaient changer de camp.

- On pourrait former des petits groupes et agir dans l'ombre comme ce soir. D'autres que nous seraient d'accord, j'en suis sûr.


Il se pencha pour l'embrasser, glissant ses mains dans son dos pour la rapprocher de lui. Puis, délaissant ses lèvres à regret, il posa son front contre le sien.

- Qu'en dis-tu ?






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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyLun 17 Juil - 18:58



La princesse se perdait dans les bras aqueux du lac. Le temps sembla s'étirer, chaque seconde étant un éternel instant de paix. Et puis, dans cet état de tranquillité subaquatique, elle aperçut les hauts arbres à travers les voiles liquides qui l'entouraient. D'ici, ils avaient l'air de bouger dans tous les sens, de s'agiter de terreur face à la menace grandissante de l'homme blanc... Tallulah remonta à la surface, s'éclaircissant le visage en passant ses mains. Même dans sa bulle, elle ne parvenait plus à tranquilliser son esprit. Ce qui ne changea en revanche pas, c'était la lueur pâle de la lune qui se reflétait doucement sur la surface miroitante, créant une ambiance particulière. Mais cela était possible uniquement car il était là aussi, brassant l'eau jusqu'à elle.

Leurs esprits étaient encore embrasés par l'attaque audacieuse qu'ils venaient de mener contre le camp des colons. Ils avaient décidé de s'opposer à l'avancée de cette chose froide et dure qui serpentait leur terre ancestrale, inconscient des conséquences désastreuses que cela engendrerait pour leur peuple et leur façon de vivre, leur coutume. Otoahnacto sembla animé par de nouvelles émotions, et il voulait répéter l'offensive. Il désirait continuer à défendre leurs droits et repousser les intrus. Il était vrai que Tallulah elle-même avait senti plus d'une fois la ferveur de son coeur la guider, cette nuit, mais ils n'avaient encore eu aucune retombée de cette décision. Qu'en sera-t-il dès demain ? La prudence se lit dans le regard qu'elle partage à son amant. Elle répondit à son baiser, ses lèvres tremblantes contre la bouche du chasseur qui la ramena contre lui. La princesse l'entoura de ses bras, pour une étreinte réservée, levant les yeux vers lui.

On doit choisir nos batailles avec sagesse. Avec une approche réfléchie, avait-elle répondu après avoir plusieurs fois voulu émettre son avis. Je ne suis pas contre réagir de la sorte, tant que les tolowas ne soient jamais pointés du doigt. Sa main longea le dos musclé de l'homme à la longue natte, qu'elle défit lentement. Tant que les conséquences ne retombent jamais sur notre chef. La longue chevelure était à présent libérée de la tresse ; Tallulah passa ses doigts dans les cheveux d'Otoahnacto, ôtant délicatement les nœuds formés à cause de la boue. Le lac les enveloppait dans un silence révélateur, renforçant le poids des décisions qui reposaient sur leurs épaules. Dans cet instant, leur union transcendait la simple lutte pour la survie, et s'étendait à la préservation de leur identité et de leur héritage. A qui penses-tu quand tu dis que d'autre pourrait nous rejoindre ? Certains n'ont pas leur langue dans la poche. Nous devons bien choisir.

Tallulah contourna Otto, se mettant derrière lui et l'invitant d'un geste de la main sur son torse à se laisser flotter. Tu voudrais saboter le même endroit ? Il y en a peut-être d'autre, mais je n'en ai jamais vu. C'est peut-être plus loin. Elle le retenait pour qu'il ne coule pas, et continua de nettoyer les cheveux d'ébène entre ses doigts.

Je me demande si les Miwoks sont au courant... murmura-t-elle en pensant à leur voisin natif. Plus d'une fois, elle avait voulu parlementer avec eux, mais n'était jamais allée au bout de cette initiative. Elle aurait aimé que les deux tribus reprennent contact, qu'ensemble ils soient plus forts mais pas plus meurtriers. Cela ne semblait jamais être une bonne idée. Mais s'ils agissaient dans l'ombre, pourquoi ne pas... Tallulah secoua la tête, non, c'était un mauvais plan. Elle eut fini de remettre de l'ordre dans la chevelure de son partenaire, et sourit en félicitant ses doigts de fée.

Immergée jusqu'au cou, la princesse vint alors se coller à Otto, cherchant sa chaleur pour éloigner les eaux troubles de son esprit.



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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyLun 17 Juil - 23:46

Front contre front, Otoahnacto demeura un instant immobile, les yeux clos. Au fond de lui, il espérait que Tallulah accepte sa requête, qu'elle lui prouve qu'elle était prête à nouveau à agir au lieu d'accepter.
Car tout était question de cela désormais. Renoncer ou faire barrage.
Son peuple avait beau être pacifiste, il ne voulait pas se laisser faire pour autant, il ne souhaitait pas diluer leurs traditions dans celles des colons, il refusait de se mêler.
Et bien qu'il soit respectueux de la vie dans son ensemble, il savait que la terre n'était pas assez vaste pour les blancs, qu'ils ne voudraient pas partager.
Déjà ils pillaient leurs denrées et tuaient leurs proies. Qu'adviendrait-il ensuite ? Faisaient-ils tout ceci pour les affamer ?
Otoahnacto n'avait pas exclu cette possibilité et il cherchait un moyen de les ralentir, de rendre leur tentative de colonisation vaine.
Sa tribu pouvait-elle rendre l'environnement si hostile qu'il les ferait fuir ?
Jusqu'à ce soir il en doutait mais à présent, à présent que le feu de la victoire courrait dans ses veines, il ne savait plus.
Son cœur lui hurlait qu'il pouvait encore agir, son esprit lui soufflait de ne pas se précipiter.

Tallulah accompagnait son esprit.
Il ouvrit les yeux alors qu'elle relevait les siens vers lui et se recula doucement pour mieux la voir.
Ses paroles pleines de sagesse faisaient écho aux siennes. Elle était d'accord à condition de rester invisible aux Blancs.
Un sourire se dessina sur les lèvres du natif, plus que ravi d'avoir réussi à convaincre la fille du chef, soit la fille la plus bornée du village.
La même fille, celle qui partageait son cœur et sa couche désormais, laissa glisser sa main dans son dos, lui provoquant un frisson délicieux.
Elle souhaitait protéger son père, qu'il ne soit pas impliqué. Il ne pouvait que le comprendre, lui aussi souhaitait taire toute la vérité à sa mère. Par tous les esprits, elle serait capable de le renier si elle l'apprenait.
Tallulah détacha sa natte crottée avec des gestes lents et précis qui trahissait une bienveillance non feinte et une affection notable.
A l'aide de l'eau qui les entourait, elle entreprit de nettoyer la boue agrippée à sa chevelure d'ébène.
Il savait cependant, que ces gestes trahissaient aussi ses réflexions, et il ne tarda pas à en découvrir la teneur.

- Hum, murmura-t-il en posant sur elle un regard intense. Certains éclaireurs ne seraient pas contre, même certains guerriers. Nathorod peut-être, Wakiza ou même Tokela. Ils sont vaillants et discrets. Et je les ai déjà entendus se plaindre de l'homme Blanc.

Comme la plupart soit-dit en passant. Les ordres du chef étaient de rester calmes et pacifistes mais en agissant comme ils l'avaient fait ce soir, ils n'avaient tué personne.
Bien sûr, ils devaient s'assurer auprès de l"homme que Tallulah connaissait que leur action aura bien eu des répercussions négatives sur les hommes au visage pâle avant de préparer quoique ce soit d'autre.
Cependant, l'espoir n'avait jamais été aussi brillant.

Docile entre les doigts de Tallulah, il se laissa flotter contre elle, sur le dos, à sa demande. Appuyé contre elle, tandis qu'elle nettoyait ses cheveux, il répondit à ses nouvelles questions.

- Je ne sais pas, peut-être vaut-il mieux attaquer différents endroits pour mieux brouiller les pistes, comme le loup en chasse. Si l'homme ne comprend pas d'où vient l'attaque, il ne pourra accuser les Tolowa.

C'est alors qu'elle mentionna les Miwoks. Étaient-ils au courant ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il songea à Kaliska et se demanda si elle était encore en vie. Serait-elle partante pour ce genre d'action ? Non, elle voulait du sang et de la bagarre alors qu'il fallait de la discrétion et pas de mort.
Tallulah vint se blottir contre lui et il la serra un instant dans ses bras avant de rincer à son tour les cheveux épais de la jeune femme. Plaçant ses mains en coupe, il fit couler l'eau au dessus de son crâne, puis frotta doucement la ligne de sa machoire couverte de croûtes de boue.

- Ce serait peut-être l'occasion de reprendre contact tu ne crois pas ? Après tout, eux aussi sont concernés. Que se passera-t-il lors de leur prochaine migration ? Ils reviendront et n'auront nulle part où s'installer à ce rythme. Peut-être est-il temps de mettre fin aux conflits du passé et de regarder ensemble vers l'avenir ? Qui mieux que les filles de chef peuvent proposer des pourparlers ?


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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyMar 25 Juil - 12:26



Dans la tribu, Tallulah savait que plusieurs des membres tolowa ne partageaient pas l'avis général concernant la passivité du clan. Si elle avait vu cela comme un danger, aujourd'hui elle était rassurée d'entendre Otto lister des noms de potentiels alliés. La native lui ferait confiance ; si son amant affirmait que ceux-là précisément garderait le silence et exécuterait des ordres sans broncher, alors qu'il en soit ainsi. J'ai l'impression de trahir mon père, souffla Tallulah qui avait fixé ses doigts s'agiter sur les mèches de cheveux noirs. Mais oui, en attendant d'en savoir plus, tu peux recruter. Je ne peux pas le faire, je suis la fille du chef et je sais que parfois Père me fait suivre pour me protéger. Cette nouvelle initiative née à l'improviste, était comme une bouffée d'air frais pour le chasseur, elle le vit bien aux lueurs dans son regard. Pour Tallulah, cela n'était pas exactement ressenti de la même manière mais elle mit cette sombre émotion de côté. Si jamais ils faisaient fausse route avec tout ça, elle rebrousserait chemin jusqu'à la raison. En attendant, la Lune les guidait avec bienveillance.

Si on attaque à plusieurs endroits différents, il faudra trouver des bonnes raisons pour partir plusieurs jours sans éveiller les soupçons. Tu es chasseur, tu peux prétexter chercher de nouveaux troupeaux de bisons ? Quant à Tallulah, même si elle était parfois suivie par les guerriers, ils n'étaient pas tout le temps collés à son ombre. En se montrant docile et présent sur le camps, son père la laisserait plus tranquille. Mais ne propose rien à Sora, je ne veux pas la mettre dans cette situation inconfortable. Je sais qu'elle serait partante, mais c'est ma petite sœur… Et elle se devait de la tenir à l'écart de toute l'agitation. Sora était plus à même de satisfaire les attentes du Chef en tant que princesse, elle était moins un électron libre et plus obéissante. L'attrait de Tallulah pour les hommes blancs ne brouillait pas l'esprit de la cadette...

Les bras d'Otoahnacto l'étreignirent plus fort, le temps d'un instant. La native avait fermé les paupières et inspiré longuement, avant de sentir l'eau et les doigts de son amant contre sa peau. Il prenait soin de retirer la boue sur sa mâchoire, sans cesser de lui faire part de ses pensées. Ce serait peut-être l'occasion de reprendre contact tu ne crois pas ? Après tout, eux aussi sont concernés. Que se passera-t-il lors de leur prochaine migration ? Ils reviendront et n'auront nulle part où s'installer à ce rythme. Peut-être est-il temps de mettre fin aux conflits du passé et de regarder ensemble vers l'avenir ? Qui mieux que les filles de chef peuvent proposer des pourparlers ?

Tallulah leva vers son partenaire un regard incrédule.

Otto, ce sont eux qui ont décidé de faire de nous des inconnus ! répondit-elle avec vigueur. Parmi les miwok, beaucoup avait été des amis de Tallulah, qui du jour au lendemain avait cessé de lui adresser la parole, de la regarder avec sympathie. Si on fait une alliance avec eux, il faudra être clair sur les termes. On ne tuera personne. Tu crois sincèrement que Kaliska acceptera ? Elle est... La princesse tolowa chercha des mots qui convenaient pour décrire la personnalité sanguinaire de cette femme au scalp facile. Je ne sais même pas quel mot utiliser. Mais elle n'acceptera jamais. Puis elle voudra sûrement tout diriger. Tallulah haussa les épaules, ses yeux glissant sur les épaules du chasseur qui ressortaient de l'eau. Elle n'osa pas le regarder dans les yeux, de peur de voir que c'était peut-être ce qu'il désirait, en faisant appel aux miwok.

Admettons un pourparler en petit comité à la frontière. Quels arguments crois-tu qu'on peut avancer pour la faire plier à nos exigences ?
Sa question était sincère, car Tallulah n'écartait pas la possibilité de rencontrer Kaliska après tout ce temps. Elle craignait simplement que la situation leur échappe si une telle alliance, fragile et disloquée, venait à voir le jour contre toute attente...



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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyMar 25 Juil - 23:06

J'ai l'impression de trahir mon père.
Otoahnacto connaissait bien ce sentiment. Il avait l'impression de trahir sa mère en permanence ces derniers temps.
Il avait repoussé les prétendantes qu'elle lui soumettait, trouvait sans cesse des excuses pour ne pas se marier et à présent, il savait qu'elle n'approuvait pas son union avec Tallulah.
Que dirait-elle si elle apprenait qu'il cherchait à outrepasser les directives du chef, ce grand homme qui les guidait tous ?
Il soupira discrètement, préférant taire ses pensées auprès de la jeune femme.
A la place, il lui offrit un sourire compatissant pour qu'elle sache qu'il comprenait son désarroi. Son sourire s'effaça lentement lorsque, contre toute attente, elle lui demanda de recruter à sa place, lui laissant toute la responsabilité des vendettas à venir.
Il n'en croyait pas ses oreilles, ni même ses yeux. Lullah prenait toujours les décisions, elle était cet esprit vif et libre qui ne se laissait dicter la conduite par personne, pourtant, ce soir, elle l'écoutait lui. Mieux, elle lui donnait un rôle à prendre à ses côtés.
La fierté qui se dégagea en lui le galvanisa et il hocha la tête avant de répondre à ses interrogations.

- Oui, je ne pense pas qu'il sera difficile de justifier l'absence de chasseurs, éclaireurs ou guerriers. Il faudra bien se coordonner et préparer nos coups à l'avance pour limiter les risques.

Plantant son regard dans le sien pour lui soutenir qu'elle pouvait lui faire confiance, il poursuivit :
- Je ne comptais pas demander à Sora. Une seule fille de chef dans le secret est largement suffisante.

Il sourit et l'étreignit plus fort. En réalité, il songeait à des hommes principalement parce qu'ils étaient tous libres de quitter le village contrairement aux femmes. Et puis, son dévolu s'était jeté sur des célibataires car on était pas à l'abris de se faire prendre et il aurait eu des remords à l'idée qu'une veuve puisse lui en vouloir.
Tout à la toilette de son aimée, il avait laissé le fil de ses pensées se diluer dans ses paroles, proposant une alliance avec les Miwoks. Aujourd'hui, ils étaient ennemis mais cela n'avait pas toujours été le cas. Il ne s'attendait pas à ce que Tallulah accepte sans condition, en réalité, il ne s'attendait pas à ce qu'elle accepte tout court.
Sa réaction ne le surprit pas vraiment. Elle releva son visage vers et lui fit part de toute l'amertume qu'elle possédait à disposition les concernant.
Oui Kaliska n'était pas facile, bornée et sanguinaire. Mais les deux filles de chef avaient des points communs, à n'en pas douter.
Déjà, elle ne le regardait plus et il prit cet état de fait pour de la gêne et pour un manque d'assurance.

Posant son index sous son majeur, il lui fit relever le menton et lui donna un baiser chaste simplement pour capter son attention et surtout son regard à nouveau.

- Ils ont peut-être fait de nous des inconnus mais nous sommes dans la même barque désormais. L'homme blanc prend, brûle et tue. Bientôt les troupeaux ne seront plus assez nombreux pour nous nourrir tous, les terres et les bois s'amenuisent. L'homme blanc prend et ne rend pas. Il ne nous restera plus rien. Les Miwoks doivent en prendre conscience si ce n'est déjà fait.
Nous étions alliés, nous pouvons le redevenir. Convoque un Pow-wow avec Kaliska. Elle est difficile mais, je reste persuadé qu'elle y trouvera un intérêt.


Il secoua la tête doucement, hésitant sur la suite de la discussion. Tallulah souhaitait garder les événements en main, ce à quoi lui avait renoncé. Il ne pouvait décider pour les Miwoks, personne ne le pouvait.

- Laisse la choisir ses conditions. Si c'est la mort qu'elle veut alors soit, en contrepartie, il faut juste s'assurer qu'elle ne dévoile pas l'origine des attaques. Les Blancs ne doivent pas savoir que nous, Tolowa, sommes impliqués.
Nous n'avons pas les armes pour être exigeants Lullah
.

Et pour cause, ils étaient tels des animaux pris au piège. Il fallait demander de l'aide avec humilité et se satisfaire de celle qu'on voudrait bien leur apporter.



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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyLun 7 Aoû - 13:09



Chaque trait, chaque ride du visage de cet homme était connu de Tallulah. Elle en connaissait tous les creux, toute la douceur, tous les grains. A l'instant, elle lui découvrit une nouvelle facette alors qu'elle lui mit une grande responsabilité entre les mains. Elle sourit en réponse à la fierté qui transparaissait dans toute son attitude : son torse bombé, ses épaules relevées, cet éclat dans le regard que la princesse soutenait en se disant qu'elle avait de la chance de l'avoir. Il était un coffre de trésors au sein de cette tribu, et c'était elle qui avait eu la chance de pouvoir l'ouvrir et le voir briller... Otto avait hoché la tête, acceptant le devoir qu'ils se partageaient. Je te fais confiance. Plus que de raison, car sa force, son courage et sa dévotion à leur peuple était sans faille.

Je ne comptais pas demander à Sora. Une seule fille de chef dans le secret est largement suffisante. Tallulah le remercia silencieusement, d'un bref mouvement du menton, tandis que son amant l'étreignit. Elle  se laissa choir dans toute cette affection, avec la même confiance aveugle qu'un enfant réservait à un parent ; sans hésitation, sans perturbation, acceptant juste ce qui venait à elle.

Lorsque la conversation vira vers un aspect du sujet bien plus sérieux et tendu, Otoahnacto préserva une proximité entre eux. Il lui déposa ce baiser sur les lèvres, qui fut suffisant à l'instant pour cesser les tourments que Tallulah s'infligeait seule, dans sa tête. Des pensées qui faisaient indéfiniment l'état des lieux entre les deux tribus basées sur ce large territoire de l'ouest, qui se rappelait un passé pas si lointain et en même temps, il semblait qu'une éternité avait creusé les souvenirs. Otto fit son propre constat concernant le futur des deux clans, un constat alarmant et synonyme de mort. Les pupilles de la native, dont la peau frémissait à cause du vent froid qui s'engouffrait sur la surface plate du lac, se chargèrent d'humidité. C'est parce qu'il y a tout ce que tu viens de dire, que j'accepte de me battre. Ses sourcils s'étaient légèrement froncés ; les larmes qu'elle retenait n'étaient pas de la tristesse ou de la peur. C'était une grande colère que Tallulah se refusait de ressentir ; s'y abandonner lui détruirait les derniers retranchements qui faisaient d'elle une tolowa capable de compréhension, de patience, d'amour et d'empathie. Un pow-wow est beaucoup trop officiel, nous nous contenterons d'une conversation à l'abri des regards.

Laisse la choisir ses conditions. Si c'est la mort qu'elle veut alors soit, en contrepartie, il faut juste s'assurer qu'elle ne dévoile pas l'origine des attaques. Les Blancs ne doivent pas savoir que nous, Tolowa, sommes impliqués. Nous n'avons pas les armes pour être exigeants Lullah. La princesse releva un regard inquiet sur le chasseur. Otto, non ! s'enquit-elle vivement, sa main se posant sur le torse de son partenaire. On n'a pas les armes mais on est plus nombreux qu'eux. Les armes, ça se fabrique. Si on les laisse tuer, on se met une cible dans le dos. Tu crois que les blancs font la distinction entre nos deux tribus ? Certains parmi eux oui, mais ils étaient une minorité. On marche sur un fil depuis des années, il suffirait qu'une seule flèche tue l'un des leurs pour qu'ils attaquent. Ils n'attendent qu'un faux pas de notre part. Tallulah haussa les épaules, son regard se perdant sur ses doigts caressant cette peau contre laquelle elle rêvait y goûter à nouveau. Les miwok sont impulsifs, et nous sommes plus... Elle faillit dire intelligent, mais c'était un mauvais terme pour imager sa pensée.

Réfléchis.

A ce mot  elle replongea entièrement sous l'eau, nageant autour d'Otto afin de se réchauffer. En bougeant ses bras et ses jambes, en remettant son corps en mouvement, elle généra cette chaleur qui supprimait petit à petit le tremblement de ses lèvres. Tallulah retrouva pied à terre et marcha à nouveau Otto, le clair de lune intensifiant le spectacle qu'elle offrait à son amant. Ils étaient à présent dépourvus de cette boue qui les avait rendu invisible à l'oeil de l'ennemi et à l'odorat des bêtes. Elle ignorait si cette conversation était sujette à une quelconque négociation, elle n'avait pas l'impression qu'Otoahnacto soit partant pour poser des conditions à leur ancien allié. Cela trahissait sans doute une envie profondément ancrée de retrouver une partie des leurs, ce que Tallulah pouvait aisément comprendre.
On n'est pas obligé de prendre une décision cette nuit. Prends le temps de retourner la question dans ton esprit. Tout ce que je veux, c'est te savoir avec moi, mais je ne t'imposerai jamais ma façon de penser.




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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyDim 20 Aoû - 11:03

Tallulah lui faisait confiance et le chargeait de gérer la coordination. C'était un grand honneur à ses yeux lui qui n'était que chasseur et bien qu'il n'eut pas l'envie d'outrepasser ses droits, il accueillit ce gage comme un précieux cadeau.
Il saurait se montrer digne pour sa tribu et préférait agir dans l'ombre.
Tenant toujours la jeune femme dans ses bras, il songea de manière fugace que leurs âmes s'étaient trouvées et qu'il était de son devoir de la protéger. Enfin, si elle le voulait bien.
Aussi, lorsqu'elle le regarda, les yeux mouillés et qu'elle lui annonça vouloir se battre, il lui offrit un sourire triste et empathique.
Plus que quiconque, il savait ce que cela représentait pour elle même si elle devait ignorer ce que cet accord représentait pour lui.
Depuis trop longtemps, il avait éprouvé le sentiment de la perdre. Tallulah glissait dangereusement dans le monde de l'homme blanc et voilà qu'aujourd'hui, enfin, elle reprenait ses esprits et se rendait compte du danger.

Il savait que ses paroles étaient dures à entendre mais elles n'étaient que le reflet de la vérité. Il n'alla pas plus loin cependant pour ne pas l'alerter inutilement, taisant ses autres ressentis qui lui soufflaient de plus en plus souvent que bientôt, les Tolowa ne pourraient plus vivre comme avant. L'homme blanc prendrait tout et les hommes de la terre n'auraient plus que leurs yeux pour pleurer.
Elle repoussa l'idée du Pow-wow, le jugeant trop officiel. Il comprenait son choix même s'il ne le cautionnait pas. Pour lui, il fallait renouer les liens entre les tribus sans pour autant mettre en commun leurs agissements cachés, dans un premier temps du moins.
Lorsqu'elle s'insurgea à l'idée de laisser les Miwoks tuer, il comprit qu'il y aurait encore un long chemin à faire.
Tout comme lui, Tallulah craignait pour son peuple. La différence entre eux résidait dans l'idée que Tallulah souhaitant encore arranger les choses, faire profil bas en espérant peut-être que les Tolowa passeraient entre les lignes de feu des blancs. Lui n'y croyait plus.
Comme elle le soulevait si justement, les colons ne faisaient pas la différence entre leurs deux peuples. Il le comprenait, lui-même ne faisait pas de différence entre bon blanc ou mauvais blanc.

Les caresses qu'elle lui prodiguait ne calmaient en rien le feu qui courrait dans ses veines durant de telles discussions.
Il ne comprenait pas pourquoi elle persistait à vouloir apaiser les tensions entre son peuple et l'envahisseur alors qu'elle même observait que tout ne tenait qu'à un fil.
Aussi, lorsqu'elle jugea les Miwok impulsif et Tolowa réfléchis, le mot qui apparut dans son esprit ressemblait d'avantage à "lâches".
Les Miwoks se battaient au moins, ils n'attendaient pas leur fin avec des courbettes et de la gentillesse.

Et tandis qu'elle nageait à nouveau autour de lui, il réfléchissait à tout ça, la mine grave. La voyant sur la berge, sa peau nue et dorée imprégnée par les rayons des astres, il s'apaisa quelque peu et se décida à la rejoindre.
Sa peau frissonnait du froid imposé par la rivière et la nuit, son esprit se glaçait à l'idée de ce qui les attendait mais peut-être était-ce aussi lié à la fatigue.
Lorsqu'il posa pied sur la berge, elle lui indiqua qu'il pouvait prendre le temps de la réflexion. La seule chose qui lui importait était qu'il reste à ses côtés.
Un sourire triste étira ses lèvres et il s'approcha d'elle encore.
Inclinant la tête sur le côté, il caressa le galbe de son sein du dos de sa main avec tendresse, puis la laissa glisser sur sa hanche.

- C'est ce que tu fais déjà Lullah, d'une certaine façon. Je sais que tu aimerais que je vois ce monde comme toi et j'aimerais vraiment le voir à travers tes yeux, mais c'est impossible. Tu cherches à domestiquer la meute quand je cherche à la faire survivre en liberté. Je serais toujours avec toi âme sœur, je t'aime et je respecte tes choix. Et je sais aussi que le moment venu, tu respecteras aussi les miens.

Ce moment risquait d'arriver plus tôt que prévu. Après cette nuit, Otoahnacto avait le sentiment que tout s'accelèrerait.





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MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres - Page 2 EmptyVen 1 Sep - 23:06



Les virées nocturnes sous les astres étaient coutume récurrente chez les deux tolowa. Tandis que la princesse nageait vers la berge, Otoahnacto la rejoignit. Elle le connaissait ; elle savait bien qu’il était dans ses pensées. Il devait remuer leur conversation sous toutes les coutures, réfléchir, encore et encore. C’était ce que sa mine laissait sous-entendre, une réflexion intense qu’il ne partagea pas avec elle. Peut-être avait-il encore beaucoup à dire mais que la sensibilité de ces mots toucheraient trop Tallulah ? Il la préservait, il l’avait toujours fait, mais était-ce une bonne chose de garder tout ça pour lui afin de ne pas la heurter ? Si tout finirait par exploser un jour ou l’autre, sans crier gare, alors Tallulah préférait qu’il n’y ait aucune zone d’ombre.

C’était là qu’Otto s’approcha, ce sourire triste étirant ses lèvres. Elle n’aimait pas le voir comme ça. C’est ce que tu fais déjà Lullah. L’interpellée fronça des sourcils. Elle n’était pas d’accord, mais ne le coupa pas, envieuse d’entendre la suite de ses pensées. Je sais que tu aimerais que je vois ce monde comme toi et j’aimerais vraiment le voir à travers tes yeux, mais c’est impossible. Il ne comprenait pas la position dans laquelle elle aimerait situer la tribu et il ne comprendrait jamais. Comme il venait de le dire, c’était impossible. Pourtant il y a cent ans, les choses étaient très différentes pour leur peuple et ils n’avaient pas refusés d’évoluer en même temps que leur terre Mère, car c’était dans l’ordre des choses. S’acclimater, pour ne pas disparaître. Les animaux eux-même avaient eu la sagesse de saisir cela.

Tallulah ferma les paupières. D’un coup, le froid était devenu si désagréable et douloureux. Ou alors était-ce ces mots poignants qui lui transperçaient le coeur ? Otoahnacto n’était pas homme à parler pour dire des futilités, alors lorsque son air était si sérieux et son regard voilé d’une certaine tristesse, Tallulah prenait conscience qu’il faisait passer un message. Un message qu’elle comprit de suite et sans détour, à laquelle elle ne répondit pas autrement qu’en lui adressant un regard qui trahissait le tourbillon de sentiments mitigés. Je sais aussi que le moment venu, tu respecteras les miens. La princesse en était peu sûre, peu tant qu’elle ignorait de quoi il s’agissait. De quoi voulait-il parler ?

Un haussement d’épaules s’en suivit avant qu’elle ne se cala contre lui, laissant sa joue s’écraser contre son torse. Ses lèvres venaient l’effleurer, y déposant des baisers presque désespérés tandis que les tremblements la gagnaient à nouveau. Rentrons, Otto. Rentrons avant que cette discussion ne nous explose en plein visage. Son coeur était serré, lourd. Elle n’arriva pas à se défaire de cette étrange sensation qui lui collait maintenant à la peau. L’ancien monde les avait uni comme jamais elle ne s’était lié, à personne. Le nouveau monde qui s’installait avec autant de violence et de détermination allait-il réellement briser le plus pur des sentiments ?





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