Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

 

 La vallée de fer où se meurent nos terres

Aller en bas 
3 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyJeu 11 Mai - 13:48

[postbg=https://zupimages.net/up/22/46/vktq.png]



  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 3/3/66
  • Participants :  @Otoahnacto & @Tallulah
  • Trigger warning : Rien pour l'instant
  • Résumé : Infiltration sur le chantier du chemin de fer !



Dernière édition par Tallulah le Jeu 11 Mai - 18:10, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyJeu 11 Mai - 18:08



Au matin,

Tallulah dormait paisiblement. Elle se sentait si bien sur ce petit nuage, dont personne n'aurait aimé redescendre. Aussi légère qu'une plume, aussi fraîche que la rosée du matin. La chaleur d'Otoahnacto la recouvrait toujours, elle n'avait pas besoin d'ouvrir les paupières pour le sentir à ses côtés. En remontant doucement la couverture sur son corps, elle étira ses membres de tout son long, avant de frotter son visage et tourner la tête vers Otto. Elle eut envie qu'il soit sa première vision en ce nouveau jour, qui ne ressemblait à aucun autre. Peut-être que la native aurait dû voir dans tout ça "une nouvelle page qui se tourne dans sa vie", mais cela ne semblait qu'être une continuité naturelle. Tellement naturelle qu'elle paraissait avoir été faite sans que l'amérindienne puisse contrôler quoique ce soit, en vérité.

Puis d'un coup, ses yeux s'écarquillèrent lorsque les bruits ambiants de la tribu parvinrent à ses oreilles. Elle se redressa subitement et lorgna l'entrée fermée de son tipi, d'où quelques rayons de lumières se frayaient un chemin jusqu'à la silhouette endormie de son amant. Tallulah se pencha vers lui et vint mordiller délicatement son oreille pour un réveil en douceur. Otto… chuchota-t-elle tout près, on a dormi longtemps. Chose qui n’était pas étonnante après une soirée à vagabonder à dos de cheval, l’ascenseur émotionnel qu’elle avait ressenti et la nuit de tendresse qu’Otoahnacto lui avait offerte. Sa bouche longea le cou, dans de petits baisers innocents et chastes, tandis que ses doigts glissaient sous la peau de bête qui enveloppait leur corps. Elle voulait qu'il émerge sous ses caresses flatteuses, et en même temps elle aurait aimé qu'il dorme encore, pour éterniser cet instant. Juste encore un peu...

La native ne se pressa pas pour se lever, mais ne pouvait non plus se délecter du prélassement. Elle devait aider au tissage de quelques couvertures, de cérémonie ou du quotidien, avec les aînées de la tribu. C'était une pratique relaxante pour Tallulah mais aujourd'hui, elle pouvait le dire, la princesse n'avait pas la tête à mêler et démêler les fils entre ses doigts. L'adrénaline de la veille coulait encore dans ses veines tandis que la nuit qui se profilait, encore en compagnie de son âme sœur, l'excitait. C'était une première pour le duo inséparable, Otoahnacto ne s'était jamais volontairement autant approché des blancs. Après quelques minutes à penser à tout cela, le temps d'émerger, Tallulah se leva et enfila une robe et ses bottes. En passant ses doigts dans ses longs cheveux d'ébène, elle se risqua à jeter un coup d'oeil à l'extérieur. L'agitation habituelle de la fin de matinée était déjà bien là. La native aurait voulu pouvoir regarder le tipi de son père mais celui-ci sortait de son champs de vision.

En venant s'accroupir aux côtés de son partenaire, elle souffla : Je suis en retard, le soleil est déjà haut dans le ciel. Il ouvrit les yeux et elle le trouva aussi beau que toutes ces fois où ils avaient dormi à la belle étoile.



Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyJeu 11 Mai - 21:08

L'air était doux, il sentait bon. De très loin, Otoahnacto entendait des voix et du mouvement. Il y avait de la vie par là-bas mais tout son être refusait de s'en préoccuper. Son esprit était encore au pays des songes, là où les totems venaient parfois vous visiter. Cette nuit, aucun mauvais présage, aucun message caché par les esprits, il avait dormi à poings fermés.
La couverture qui le recouvrait bougea subitement, dévoilant son torse et il grimaça sans pour autant faire l'effort d'ouvrir les yeux. Il fut tenté de la rattraper pour se remettre au chaud, dans cet endroit douillet et agréable puis se souvint qu'il n'était pas chez lui. La fatigue alourdissait ses paupières, il n'avait aucune envie de bouger. Les souvenirs de la nuit affluèrent telle la rivière déchaînée. Le corps de Tallulah contre le sien, sa chaleur et ce plaisir impossible à dissimuler.
Comme un écho à ses pensées, la bouche de l'amérindienne vint chatouiller son oreille puis son visage. Il frissona mais continua de faire semblant de dormir, juste pour que jamais elle ne cesse, malgré cette voix qui l'appelait.

Il finit néanmoins par ouvrir discrètement les yeux lorsqu'il sentit sa présence s'éloigner. Un léger sourire imprimé sur les lèvres, il observa à la dérobée, tandis qu'elle lui tournait le dos, les lignes de ses fesses, de ses cuisses et le creux de ses reins. Le spectacle ne fut que de courte durée, déjà elle enfilait sa robe et ses bottes.
Dès qu'elle se retourna, il ferma les yeux et fit mine de dormir encore, écoutant le moindre de ses mouvements.
Aussi, il entendi le bruit du pan de peau qu'elle relevait pour regarder dehors et qui retomba dans un son sourd lorsqu'elle le relacha. Ses pas sur le sol, écrasant les peaux jusqu'au bruissement de tissu lorsqu'elle s'accroupit à ses côtés.

Lorsqu'elle parla encore, il ouvrit enfin les yeux, accrochant les siens un court instant. Un sourire étira ses lèvres et il lui sembla que le monde était différent. Encore meilleur que la veille.

- Très bien, finit-il par répondre avant de s'étirer de tout son long

A son tour, il se leva et chercha un instant son pantalon et ses bottes. Ses longs cheveux balayaient son dos à chacun de ses mouvements, à peine emmêlés par la nuit de par leur qualité.
Il s'habilla et pendant qu'il enfilait ses bottes, une voix en provenance de l'extérieur appela Tallulah.
Il stoppa ses mouvements et croisa le regard de la jeune femme.

- Tallulah ? Tout va bien ?

L'entrée du tipi frémit, sur le point d'être écartée. Il était temps d'assumer, Tallulah comme lui ne pouvait reculer. Elle avait été suffisamment claire la veille.
Otoahnacto se plaça devant et ouvrit. Face à lui se tenait Sora, la sœur cadette de Tallulah.
En le voyant, sa bouche forma un "o" presque parfait. Elle bredouilla son nom et il la salua avant de se retourner vers Tallulah.

- On se voit plus tard ? Demanda-t-il comme si de rien n'était, soucieux de préserver le secret sur leur escapade à venir.
Et dès qu'il eut sa réponse, il lui vola un baiser et sortit dans la lumière du jour.
Elle avait dit vrai. La journée était déjà bien avancée.
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyVen 12 Mai - 8:11



La perfection n'existait pas et chez les tribus natives des Plaines Désertiques tout comme les Forêts, la beauté résidait dans le coeur. Et celui d'Otoahnacto était aussi brillant qu'un soleil d'après-midi en plein été. Tallulah le regardait se vêtir à regret, hypnotisée par ses cheveux tombant vers la chute de ses reins. Tant ancrée dans ses souvenirs de cette nuit qu'elle n'entendit pas tout de suite cette voix, pourtant bien familière de sa soeur cadette, qui demandait si tout allait bien. La question était légitime, les grasses matinées n'étaient pas le genre de l'aînée. Ses anciens amants devaient partir quand ils en avaient eu fini de répondre à leur pulsion primaire, et Tallulah avait toute la nuit pour reprendre ses esprits.

Même si le respect envers autrui interdisait de ne pas franchir un tipi dont la peau de bête recouvrait l'entrée, la princesse savait que sa petite soeur n'hésiterait pas à entrer si elle ne donnait aucun signe de vie. Résignée à trainer encore un petit peu avec Otto, elle inspira profondément pour ce que son partenaire s'apprêtait à faire. Il ouvrit l'entrée, offrant ainsi une splendide vue sur le paysage bien connu qui se dessinait de la tribu active. A peu près toutes les têtes présentes se tournaient vers la scène, que cela soit par curiosité ou parce que l'absence de Tallulah avait inquiété. Mais leur trait ne présentait maintenant plus aucune inquiétude pour l'enfant chérie du chef, car voilà que la silhouette de son ami bien connu en sortit tranquillement.

Oui, à plus tard, fit l'amérindienne qui accueillit le baiser avec surprise, car en vérité elle ne s'était pas attendue à ce qu'il soit aussi sûr de lui. C'était du moins le sentiment qu'il dégageait, pensait Tallulah qui le regarda s'éloigner... puis ses yeux rivaient naturellement en hauteur, où assis en tailleur devant son tipi, Omawnakw observait posément le spectacle. Il ne fronçait pas des sourcils, ne souriait pas non plus, n'émit aucun son désapprobateur ou enjoué. Tallulah ne savait quel expression arborer et préféra alors à nouveau entrer chez elle.

▬ Sora, sœur cadette


Mince, Tall, tu m'expliques ? avait lancé sa soeur en entrant de force dans l'habitacle. L'aînée haussa les épaules et préparait son sac pour la journée, afin d'éviter les allers et retours. Vous avez couché ensemble ? Vraiment pour de vrai ? Le grand sourire communicatif de la cadette finit par avoir raison de la grande sœur. Les deux femmes n'avaient pas beaucoup de même centre d'intérêt, qu'importe les niveaux, alors si le sujet des garçons pouvait les rapprocher, pourquoi pas ? Oui, répondit-elle alors. Bien que la réponse était évidente, Sora sembla avoir attendu de l'entendre de vive voix pour lâcher ce petit cri surexcité typique de la fille qui n'avait pas encore réellement connu d'homme, ou qui ne connaissait pas l'amour. Woah, mais Tall, c'est incroyable ! Ca fait des années que j'avais arrêté de croire qu'entre vous... et qu'est-ce que vous allez faire maintenant... Oh mince. Père voudra te parler. Il veut toujours te parler quand tu fais... ta tallulah. Elle pouffa et sortit du tipi, laissant Tallulah seule avec ses pensées. Ceux-ci lui disaient clairement de sortir de son trou pour affronter les regards ; et c'était ce qu'elle fit avec brio jusqu'à l'atelier de tissage des grands-mères.

Les activités de la journée avaient gardé l'esprit de la princesse toujours occupé. Les squaws les plus âgées l'avaient quelque peu dévisagée, certaines avec une grimace, d'autre un sourire amusé. Mais personne ne lui parla de la sortie d'Otto de son tipi ce matin, en tout cas pas tant que Tallulah elle-même ne sorte du tipi du Chef. Près de l'enclos des chevaux, elle prit une pause mentale pour se ressourcer, à se demander ce que pouvait bien faire Otoahnacto... Les bras croisés sur la balustrade en bois accueillaient comme un oreiller sa tête penchée, tandis qu'elle regardait les mustangs manger paisiblement la petite montagne de pommes. Il ne restait que quelques heures avant de partir discrètement vers les plaines, dans cette direction où les natifs n'allaient jamais. Tallulah avait hâte de partir, toujours plus loin, avant de revenir le coeur plein de nouvelles amitiés, la tête plein de nouveaux souvenirs.

Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptySam 13 Mai - 22:33

Le soleil embrassait l'horizon. Otoahnacto cherchait Tallulah afin de mettre au point leur escapade prévue cette nuit. Il la trouva près de l'enclos des chevaux. Elle était appuyée sur la barrière en bois, la tête posée sur ses bras croisés. Il ne put s'empêcher de sourire en remarquant que même de dos, il la reconnaissait.
Toute la fin d'après-midi, il avait ruminé les paroles de sa mère.
Comment aurait-il pu faire autrement ? Sa mère avait toujours eu et bien, son pouvoir de mère visiblement.
Ce qu'elle disait semblait toujours plus sage, plus avisé ou plus sensé. Suite à quoi il se sentait le devoir d'être un bon fils et de ne plus la contrarié.
Cette fois-ci, c'était un peu différent cependant. Il comprenait que sa mère voit Tallulah comme une menace à son bonheur. A y réfléchir, ils étaient tous deux de parfaits opposés et elle avait certainement raison de croire que l'avenir ne leur porterait rien de bon. Mais c'était aussi ce qui les rapprochait depuis toujours.
Cette discussion l'avait un peu contrarié, lui d'habitude si calme et tempéré. Il ne voulait pas se mettre à dos l'être le plus cher à son cœur. Alors il y avait réfléchit sérieusement. Oui, il aimait Lullah et une part de lui pensait sincèrement qu'ils pourraient être heureux ensemble et avoir de beaux et forts enfants.
Mais une autre part ne pouvait s'empêcher de voir un avenir douteux, parce qu'il ne voulait pas devenir chef, parce qu'il ne voulait pas sympathiser avec les blancs.

Tallulah voyait un moyen de faire perdurer leur tribu, il ne voyait là qu'une dilution de leurs croyances et de leur peuple.
Il soupira, essayant de rester focalisé sur leur sortie nocturne. Peut-être Tallulah se rendrait-elle enfin compte, du mal qui rongeait leur nation depuis le développement de la ville rouge.
A la manière des chasseurs, furtif, il se gllissa dans son dos et l'enlaça en posant ses mains sur la barrière de bois.

- Hau ! murmura-t-il tout contre elle.

Il releva les yeux et remarqua qu'un groupe de jeunes Tolowa les observait de l'autre coté de l'enclos. Les Tolowa n'étaient en général pas très démonstratifs, alors une simple embrassade comme celle-ci pouvait intriguer, voire faire sourire les curieux comme ceux là.
- On nous regarde, annonça-t-il en les pointant du menton.

Un sourire étira ses lèvres car il n'avait pas l'habitude d'être au centre de l'attention. Il était le lynx, discret, silencieux, invisible.
Aujourd'hui tout lui semblait différent et ce n'était pas lié que à Tallulah. Il se sentait différent comme fort d'une assurance nouvelle. Sans aller jusqu'à souhaiter être dans la lumière, il ne le supporterait pas, il voulait assumer ce choix, leur choix. Il voulait afficher leur lien, même si tout le monde s'en était toujours douté. A présent, il n'y avait plus de doute.
La laissant réagir à cette nouveauté, d'être ensemble face aux autres, il attendit qu'elle lui explique comment elle souhaitait procéder pour cette soirée. Quand partiraient-ils ? Avaient-elle prévu des armes elle aussi ?

Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyLun 15 Mai - 11:17



Les bras d'Otoahnacto la firent légèrement sursauter, elle qui était dans ses pensées. Tallulah tourna la tête par-dessus son épaule pour croiser son doux regard, et lui sourit, en guise de réponse à sa salutation. Cette proximité la fit frémir ; le contact était habituel entre eux, mais pas comme ça. Pas en plein jour, pas avec Otto qui se colla contre elle dans cette tendre étreinte qu'elle accueillit avec plaisir. Elle remarqua que le regard du chasseur vira plus loin, alors elle suivit la trajectoire et vit à son tour ce groupe de jeunes tolowas les scruter du coin de l'oeil. Oui ils nous regardent, comme tout le monde depuis ce matin... souffla-t-elle en reposant son attention sur les chevaux. J'ai croisé le regard de mon père. Sa bouche n'a rien dit mais ses yeux ont parlé pour lui. Elle ne rajouta rien de plus sur l'impression qu'elle avait eu en début de journée ; peu importait, finalement. Elle espéra que cela se soit mieux passé pour Otto, mais ne posa pas la question. Bien entendu tout le monde l'avait vu entrer dans le tipi avec sa mère et la curiosité était grande. Cela lui brûlait les lèvres de savoir, mais Tallulah se dit qu'il parlerait de lui-même si quelque chose l'avait tracassé ou agacé.

La native décida de changer de conversation, c'était pour le mieux. Elle lui fit face d'un bond, un grand sourire affiché sur ses traits. Otoahnacto pouvait aisément voir l'excitation et l'adrénaline dans les pupilles de sa partenaire.
Le soleil laissera bientôt place à la lune, commençait l'amérindienne qui frôla de ses doigts le vêtement de son amant. On a tout juste le temps de manger avec les autres pour montrer qu'on est là, puis j'irais chez moi pour préparer mes flèches... juste au cas où. L'idée de brandir son arc face à un autre être vivant n'était pas alléchante mais elle connaissait la facilité avec laquelle les blancs dégainaient leur revolver. Tallulah ne pouvait prendre de risque ; elle était curieuse envers les colons, mais pas stupide. Inutile de demander à Otto s'il serait armé aussi, la réponse était évidente. On se retrouve comme d'habitude dès qu'il fait noir. Elle déposa un furtif baiser sur le coin de sa bouche et fila vers le groupe de femme qui s'apprêtait à servir la tribu. "Comme d'habitude" signifiait dans la zone de la forêt où depuis petits, ils vagabondaient, connaissant par cœur quelle espèce d'insectes vivait sous quelle roche.

Quelques heures plus tard et avant que le chef ne décide de s'enquérir de sa présence, Tallulah fila jusqu'à l'enclos pour récupérer Waban. Elle sourit en constatant que Mimiteh n'était déjà plus là, Otoahnacto l'attendait donc déjà. Peut-être était-il pressé de passer ce moment avec elle, ou sur une note moins amusante, pressé de lui montrer qu'elle se fourvoyait au sujet des peaux pâles. Le plus important résidait de toute façon, aux yeux de la princesse, dans le fait qu'ils soient à deux. Dans la faune, Tallulah s'enfonçait tranquillement vers le point de rendez-vous entre les feuillages tantôt denses, tantôt piquants. La nature reprenait ses droits avec la fin de l'hiver en perspective. Pour cette mission, ses cheveux avaient été tressé en une natte épaisse pour ne pas être dérangée en cas de course ou de manœuvre délicate. Après tout, ils n'avaient pas grande idée de ce qu'ils pourraient y découvrir. Elle portait un pantalon en daim marron, et un gilet à longue manche dans le même ton.

Suivie de près par son mustang, elle aperçut vite la silhouette d'Otoahnacto. Elle imita le hululement monotone de la chouette pour attirer son attention, un chant qu'on pouvait percevoir chaque nuit si on tendait l'oreille. Arrivée à sa hauteur, elle passa la main sur la joue du chasseur, avant de la glisser vers l'une des nattes qu'elle longea comme une caresse. Puis, dans son sac, Tallulah sortit des feuilles qui semblaient renfermer quelque chose. En les déballant, Otto pouvait deviner le mélange fait de jus de baies rouges et d'argile colorée. Le noir était destiné à la guerre, et pour Tallulah, cela porterait un mauvais message que de se peindre la face en une couleur si sombre. Alors, plongeant la paume de sa main dans la substance vermillon, elle l'appliqua ensuite sur le côté gauche du visage du natif. Tallulah tendit ensuite la peinture à son partenaire, pour qu'à son tour il marque sa peau.

Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyMar 16 Mai - 21:12

Lorsque Tallulah énonça son père, Otoahnacto se crispa légèrement. Que voulait-elle dire ? Il ne sut comment interpréter ses paroles. Devait-il s'inquiéter du mutisme du chef de tribu ? Probablement.
Peut-être que comme sa mère, lui non plus ne soutenait pas cette union. Et soudain il douta, donnant plus de poids à ses ruminations de fin d'après-midi.
Les mots de sa mère résonnaient encore à ses oreilles, douloureusement.
Il avait naïvement pensé qu'elle le soutiendrait, qu'elle souhaiterait pour lui un mariage d'amour, comme elle-même l'avait vécu. Au contraire de Otohanacto, elle avait perçu le manque d'ambition dont il souffrait. Il voulait la femme mais aucune des responsabilités qui l'accompagneraient.
Il ne voulait ni gloire, ni devoir, en dehors de celui de la nourrir et de l'aimer. Il n'envisageait même pas d'avoir des enfants dans l'immédiat, préférant apprendre à la connaître dans l'intimité qu'ils avaient déjà partagée la nuit passée.
Ah si toutes les nuits pouvaient être ainsi !

Devait-il faire marche arrière ? N'était-il pas trop tard ? Il était perdu et ne savait quoi en penser. Ou plutôt, il avait bien trop de pensées, qui se bousculaient et se chevauchaient sans cesse. C'était épuisant et angoissant.
Soudain, Tallulah se retourna de manière bien vive entre ses bras. Elle souriait et il reconnut l'éclat dans ses yeux. Ce même éclat qui brillait lors d'escapades et d'aventure.
Il ne put réprimer le sourire qui se dessinait lentement sur ses lèvres.
Alors Talllulah lui exposa le plan. Il la regardait avec attention, les yeux rivés sur ses lèvres qui se mouvaient à chacune de ses paroles, à ses doigts qui glissaient sur ses vêtements en les effleurant à peine.
Tout d'un coup, il fut tenté de lui dire de renoncer et de venir à la place, passer la nuit chez lui.
C'était stupide, il le savait mais quelque chose au fond de lui s'agitait depuis la veille.
Quelque chose qui jusqu'à présent, n'avait jamais fait surface pour elle.
Il la désirait.

Il se tut cependant, même lorsqu'elle lui vola un baiser auquel il n'eut pas le temps de répondre. Un soupir s'échappa de ses lèvres en la voyant s'éloigner pour rejoindre le groupe des femmes.
Entre temps, Mimiteh s'était approchée et lui donna un coup de nez, avant de souffler contre ses peau de ses larges naseaux.
Machinalement, il la caressa, du chanfrein à la bouche, puis lui murmura qu'il reviendrait vite.
A son tour, il rejoignit ses frères et sœurs Tolowa pour manger.

Le soleil était couché depuis un moment lorsqu'il sortit à nouveau de son tipi. Il avait tressé ses cheveux en deux longues nattes de part et d'autres de son visage, puis enfilé une tunique par dessus son pantalon.
A sa taille, il portait son couteau de chasse et dans son dos, son arc ainsi qu'un carquois chargé d'une dizaine de flèches. On était jamais trop prudent.
Les visages pâles n'hésiteraient pas à tirer de leur arme maudite, il ne pouvait pas prendre de risque inconsidéré en les regardant faire sans se défendre.
Il n'était pas un guerrier mais savait manier les armes de par son rôle de chasseur.

Après avoir récupéré Mimiteh en silence, il avait contourné le village puis trotté doucement jusqu'à l'endroit où il savait retrouver Tallulah.
La forêt était dense et la nuit le camouflait. Arrivé à destination, il descendit de sa jument et patienta.
Tallulah ne tarda pas, Waban sur les talons.
Il reconnut son imitation du hululement de la chouette et sourit discrètement. Devait-il lui dire qu'elle n'était pas si douée que ça pour imiter les oiseaux ?
Il se tourna vers elle, heureux de la voir. Une certaine appréhension pulsait dans ses veines quant à ce qu'ils allaient découvrir et la seule chose à laquelle il pensa lorsqu'elle caressa sa joue jusqu'à glisser le long d'une de ses nattes, fut qu'il donnerait sa vie pour elle sans aucune hésitation.
Il déplia une feuille et dévoila de la peinture. Alors, d'un geste qu'il jugea presque tendre, elle enduit sa main de la substance et déposa la matière sur le côté gauche de son visage.
Lorsqu'elle lui proposa la feuille, il la saisit sans hésiter, plongea sa paume dedans et marqua le côté droit de la jeune femme.
Ainsi, ils étaient complémentaires, comme ils l'avaient toujours été. Les deux revers d'une même âme, unis.

- Allons y, lança-t-il solennellement.

Il sauta avec souplesse et se hissa sans effort sur le dos de Mimiteh puis la lança eu galop en pressant légèrement les flans de l'animal de ses jambes.
Par complaisance, il avait murmuré à la jument quelques mots sachant pertinemment qu'elle n'avait pas besoin d'encouragements. Mimiteh était fougueuse et espiègle. Il l'aimait pour ça et se sentait honoré de pouvoir la chevaucher.
Il cala sa course à côté de Waban, Tallulah les guidait.
La nuit était sombre, éclairée cependant par les étoiles et une Lune a demi-pleine.
S'ils pouvaient avoir la protection des astres alors ils ne risquaient rien.

Après une bonne chevauchée et quelques phases de repos au pas pour les chevaux ils atteignirent leur destination et Otto fut choqué de se rendre contente que la distance entre le chantier et leur village n'était pas si grande.
Intrigué, il fronça les sourcils en découvrant sous la lumière de l'astre, deux grands traits qui semblaient scinder la plaine en deux.
Par tous les esprits, ce monstre était bien réel et aussi bien gardé. Il y avait un bâtiment duquel de la lumière émanait.
Existait-il ses avant-postes ? Le cœur battant, il sentit une colère sourde poindre dans ses veines, tel un venin pernicieux. Qu'est-ce que les visages pâles étaient entrain de réaliser ? Il se tourna vers Tallulah et la laissa décider de la marche à suivre.





Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptySam 20 Mai - 15:55



Le chasseur peignit l'autre côté de son visage, affichant visuellement cette complémentarité qui les réunissait. Une complémentarité qui n'avait rien du parcours d'un fleuve d'eau douce, mais davantage comparable à un feu de cérémonie qui s'embrasait au fil de la nuit, éclairant l'obscurité de ces flammes tantôt dansantes et vives, tantôt calmes et reposantes. A l'image des deux natifs, qui commençaient leur chevauchée vers le point de destination. Tallulah l'avait découvert à tout hasard, tandis qu'elle vagabondait sur les plaines ; elle allait bien se garder de souligner ce détail à Otoahnacto, car même s'ils n'avaient pas encore reparlé du sujet de leur différend, celui-ci existait toujours. Et Tallulah savait bien que viendrait le moment où ils devraient reprendre là où ils s'étaient arrêtés.

Waban et Tallulah se tenaient en tête du duo ; il filait à toute allure, heureux de se dégourdir les pattes, ravi de sentir ce vent dans sa crinière. Il courait comme s'il savait déjà vers où aller, ce qui était en fait une certitude, car il connaissait sa protectrice aussi bien qu'elle ne le connaissait. Ces longues balades nocturnes, cela faisait des années qu'elles se multipliaient, et les endroits étaient à chaque fois plus loin... plus dangereux, parfois. Qu'importe le contexte de cette course effrénée, Tallulah se sentait libre et simplement bien. Lâchant la crinière de son mustang, elle leva les bras au ciel tandis qu'il courait toujours, avant de laisser ce cri libérateur franchir sa gorge.

La chevauchée prit fin, comme toute bonne chose. Ils se trouvaient alors loin de leur maison, en terrain occupé par les colons qui s'étaient octroyés le droit de pouvoir établir leur chantier ici. La profondeur des canyons était plongée dans les ténèbres, alors que les rayons de la Lune caressaient leur surface. Ainsi Otto et Tallulah pouvaient réellement voir l'ampleur de cette nouvelle menace, car devant eux s'étalaient plusieurs baraquement et quelques tentes, des chariots emplis de pierres et de terres, des stock de fer et de bois entreposés ici et là. Un silence dramatique et solennel s'abattit un instant, le temps que leur conscience se rende compte de ce qu'ils voyaient.
La discrétion était alors de rigueur pour les deux amérindiens en quête de réponse sur ce qui se tramait dans ce campement, qui ressemblait au fil des semaine à une minuscule ville qui prenait vie au milieu de nulle part. En laissant les étalons en sécurité, plus loin, Tallulah ouvrit la marche. Elle s'accroupit d'abord derrière un tas de pierres, le temps de compter le nombre de blancs visibles. Ils n'avaient pas l'air beaucoup, seuls une minuscule poignée semblait garder le fort. Peut-être trois ou quatre maximum ? Seul un tour d'horizon pouvait le dire.

Tu as vu la taille de cette chose ? dit alors la princesse, qui observait les morceaux de rails alignés. Elle ne comprenait rien à ce qu'elle voyait, et là était tout le but de cette mission avec Otoahnacto. Il faut savoir ce qu'ils fabriquent. Ils ont sûrement des livres ou des plans qui trainent. En effet, ils ne pouvaient organiser tout cela sans avoir un guide sous le nez. On se sépare ou on y va ensemble ? lui chuchota-t-elle, déjà prête à filer.

Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyDim 21 Mai - 17:11

C'était grand, bien trop grand pour un simple campement. Otoahnacto inclina la tête en pleine réflexion. Quelque chose  était en pleine création, là sous leurs yeux. Une nouvelle ville ? A en croire les baraquements et les tentes, c'était plausible. Mais ces barres ancrées dans le sol, à quoi pouvaient-elles bien servir ? Il n'avait jamais rien du de tel.
Les deux amérindiens se faufilèrent derrière les tas de pierre et les monticules de terre. Qu'est-ce que les visages pâles fabriquaient ?
Accroupis aux côtés de Tallulah, il observa les ennemis qui s'affairaient dehors. Deux d'entre eux semblaient discuter au coin d'un feu. Trois autres montaient la garde devant plusieurs bâtiments.
La grande bande qui scindait le sol en deux n'avait aucune protection humaine mais cela ne voulait pas dire qu'en tout, il n'y avait que ces cinq là.

A la question chuchotée de Tallulah, Otto hocha simplement la tête. Oui il avait vu la taille de cette chose et tout comme son âme sœur, il ignorait ce que c'était et à quoi ça servait.
Tallulah avait raison, ils devaient savoir ce que les envahisseurs fabriquaient mais comment ? Des livres, des plans ? Qu'est-ce que c'était que ça ? De quoi parlait-elle ? Il l'ignorait et se demanda quelle mouche l'avait piquée.
Chassant ses pensées qui le déstabilisaient, il la saisit par le poignet comme elle était déjà sur le point de filer.

- On reste ensemble, murmura-t-il. Tu es bien meilleure que moi à l'arc. Dans le pire des cas, je servirais d'appât.

Et sur ses mots, il tira une flèche de son carquois et la plaça sur son arc court, avant de continuer à avancer, à demi vouté. Il n'était pas difficile de se mouvoir de nuit dans tout ce bric à brac, les cachettes se faisant nombreuses et l'obscurité camouflant leurs silhouettes.
Ils arrivèrent enfin à proximité de la curiosité au sol. Otoahnacto n'hésita qu'un bref instant, accroupis au sol, il tapota doucement et à plusieurs reprises le grand tracé sous ses yeux. C'était froid, très froid et le son résonnait doucement lorsqu'on le tapotait.
Cela lui fit penser aux pointes de métal de leurs flèches mais en une quantité incroyable.
Se tournant vers Tallulah, il lui dit :

- Touche, on dirait du fer.


Il poursuivit son exploration, ramena sa flèche et son arc en une seule main de manière à laisser l'autre libre de lire cette construction. Des phalanges de ses doigts, il cogna doucement l'autre matière, qui bien que plate et régulière, semblait être des branches joignant les deux longues tiges en métal. Elle sonnait comme un tronc et détenait la chaleur et la texture du bois. Il n'y comprenait rien. Ses doigts longèrent la structure à la recherche d'un indice quelconque mais il ne trouva rien, hormis la frustration.

Citation :
Les dés :
Pair : Les deux amérindiens se font repérer
Impair: Les deux amérindiens ne se font pas repérerr

Soudain, un hurlement déchira la nuit et Otoahnacto se figea en se tournant vers le campement. Des aboiements parvinrent jusqu'à leurs oreilles et il vit avec horreur deux hommes blancs courir dans leur direction accompagnés de deux loups domestiqués. Ils criaient et s'il ne comprenait pas leur charabia il perçut néanmoins qu'ils étaient en danger.



Dernière édition par Otoahnacto le Dim 21 Mai - 17:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Maître du Jeu
Grand Esprit
Maître du Jeu
Date d'inscription : 12/07/2022
Messages : 2449

Feuille de personnage
Disponibilité RP:
Dialogue: #
Age:
Métier:
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Grand Esprit
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyDim 21 Mai - 17:11

Le membre 'Otoahnacto' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'1D20' :
La vallée de fer où se meurent nos terres Y869
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyVen 26 Mai - 16:48



Otoahnacto lui saisit le poignet et elle arrêta net son geste, lui lançant un regard entendu en opinant de la tête. Il avait raison, se séparer en terrain inconnu était sans doute une idée dangereuse ; ils ne savaient pas où ils mettaient les pieds. Imitant son partenaire, la native tira également une flèche de son carquois, en espérant ne pas devoir l'utiliser. Car elle le savait bien : si jamais ils tombaient nez à nez avec un des colons, si jamais leur présence n'était plus un secret, elle allait devoir la décocher. Ne serait-ce que pour les ralentir ou les blesser, il n'était pas question de leur prendre la vie. Bien sûr eux n'hésiteraient sans doute pas, prétextant avoir été sauvagement attaqués...

Mais Tallulah resterait fidèle aux valeurs de son clan.

En s'approchant sur sol travaillé, où reposait cet étrange ligne solide, elle s'accroupit à son tour pour toucher. L'inquiétude se lisait dans son regard comme dans un livre ouvert, en tout cas pour Otto. Ca ne ressemble pas à une arme, murmura-t-elle, réfléchissant à voix haute. Les tribus avaient l'habitude de l'inventivité des blancs concernant les armes mortelles. Mais ça, là... c'était autre chose.

Tallulah était toute à a réflexion, cependant le cri déchirant la nuit la fit sursauter et son regard braqua la direction des aboiements. Otto, cache-toi ! La vision et le flair de ces animaux était sans pareille, les natifs le savaient. En courant vers la droite, Tallulah tomba sur un petit point boueux à quelques mètres. Elle s'y plongea pour s'en enduire le corps jusqu'au cou afin de camoufler son odeur et de continuer sa fuite vers ce petit baraquement sans lumière. Elle y entra et voulut refermer la porte derrière Otoahancto...

Mais il n'était pas là. Il n'était plus derrière elle.

Son coeur se mit à battre si fort que la douleur poignante lui arracha une grimace. Elle scrutait les alentours en espérant le voir surgir, mais rien. Otto...! tenta-t-elle d'appeler sans crier trop fort, mais aucune réponse.

OTTO !

Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyLun 29 Mai - 11:20

Il ne fallut qu'une fraction de seconde pour que les deux natifs s'activent face à la menace.
Un regard, un souffle, un battement de cœur et déjà Tallulah s'était élancée d'un côté pour fuir et se cacher. Otoahnacto prit une autre direction, persuadé que se séparer serait la meilleure option face aux deux monstres qui se rapprochaient. Les animaux devraient faire un choix entre les deux cibles mouvantes. Par expérience et en tant que chasseur, il savait que n'importe quel animal en groupe rechignait à se séparer des autres. Ceux-ci ne firent pas exception. Et leur choix se porta sur lui.
Il en fut autant soulagé qu'effrayé en réalité. Savoir que Tallulah pourrait se cacher et disparaître lui donna l'impulsion nécessaire à allonger ses foulées. Il courrut aussi vite qu'il le put, ses pieds semblant à peine effleurer le sol, mue par une force insoupçonnée, de celles qui vous permettaient de réaliser des prouesses.
Les hurlements des bêtes se rapprochaient alors que les voix des hommes s'éloignaient. Ils peinaient vraisemblablement à suivre la course et Otto songea qu'il avait peut-être une chance.

Pourrait-il amadouer ces créatures ? Il en doutait. Il ne pouvait pas non plus se cacher dans un des baraquements qu'il croisait, les animaux resteraient devant, dénonçant sa position lorsque leurs maîtres fantomatiques les y rejoindraient. Il pouvait décocher une flèche mais en pleine course, ses chances de réussite à toucher se revélaient minces. Et que ferait-il du second ? Il rangea flèche et arc avec maladresse pendant qu'il courait mais mieux valait ça que de laisser des preuves de son passage.
Un rapide coup d'oeil derrière lui, lui confirma que les hommes étaient bien loin, la lueur de leur lampe vacillant dans la nuit.
La plaine était désertique, aucune rivière pour se camoufler, rien que quelques arbres hauts mais peu épais.
Il choisit de grimper. A sa connaissance, ces animaux ne montaient pas aux arbres.
Profitant de la vitesse de sa course, il s'élança d'un bond souple sur la première branche qu'il saisit de ses mains et se hissa au moment où la gueule de l'animal lui frôla la cheville.
En équilibre, il s'accroupit, les pieds fermement ancrés sur le bois et observa les deux créatures qui sautaient dans sa direction avec des jappements sinistres.
Il tira son couteau de l'étui à sa hanche et glissa sa lame entre ses dents, le rendant disponible s'il avait besoin de poursuivre une ascension sans prise valable.
Alors il grimpa encore, jusqu'aux frondaisons. Le coeur battant il espérait que les animaux se calmeraient et repartiraient d'eux-mêmes, ou bien au moins que les hommes en les rejoignant ne le verraient pas.
Toujours perché sur une branche, il se plaqua derrière le tronc, espérant que depuis le bas, les blancs ne pourraient le voir s'ils arrivaient jusqu'ici. Ses doigts s'étaient refermés sur le manche de son couteau en une réflexe alors qu'il aurait mieux valu qu'il reprenne arc et flèches. Avec cette hauteur, il pouvait tirer sur les deux hommes avant même qu'ils ne le voient. Mais souhaitait-il vraiment tuer ?
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptySam 3 Juin - 21:09



Son cri étouffé resta en suspend dans les airs, tandis que ses doigts crispés tenaient cet arc, prêts à lâcher la flèche qui fenderait un coeur trop empli de haine à leur égard. Tallulah se surprit aux pensées qui lui traversaient l'esprit, alors que la peur de perdre Otoahnacto si'ntensifiait à mesure que les secondes s'écoulaient. Son père lui avait maintes fois dit que la peur était un poison qui s'immisce par bien des chemins, l'amour étant la raison principale qui pourrait lui faire faire une croix sur tous ses principes, ses valeurs. Les lèvres pincées, ses yeux balayant les alentours en tentant d'y voir quelque chose, la native remit un pied au dehors. Elle rebroussa chemin en regardant les traces de pas au sol, mais il faisait sombre et elle n'était pas aussi douée qu'Otto pour cela. Ne pas entendre de coups de feu lui allégea cependant l'esprit, et elle put se concentrer sur sa recherche. Ce furent les aboiements qui lui indiquaient la position de son partenaire ; elle en était sûre, il avait grimpé cet arbre autour duquel les chiens s'excitaient. Toujours couverte de boue, son odeur ne la trahissant pas, Tallulah s'approcha encore un peu. Les hommes blancs n'allaient pas tarder, elle pouvait maintenant distinctement les voir se diriger vers leur molosse respectif. Qu'ils tentent ou non de chercher à comprendre ce que leur animal avait flairé, Tallulah n'allait pas attendre de le voir.

...AOUUUUUUH...

Le hurlement du loup était le plus facile à imiter ; s'ils l'entendaient de si près, peut-être que les chiens prendraient peur, peut-être que ces hommes penseront qu'il y en a un qui rôde aux alentours. Et ce fut exactement ce qui se produisit ; arriver près de leur chien, le cri de Tallulah ne les rassurant pas, ils commencèrent une ronde en s'éloignant de l'arbre où Otto se cachait. Elle y courrut à son tour, courbée, avant de grimper avec quelques difficultés. Ca n'avait jamais été son truc de solliciter ainsi les muscles de ses bras et jambes, mais elle s'accrocha.

C'est moi, s'annonça-t-elle avant qu'il ne croit à un ennemi. Tallulah afficha un air soulagé en le voyant sain et sauf, ses mains tremblantes trahissant son état intérieur. En arrivant à sa hauteur, calée entre deux solides branches, elle vint le serrer dans ses bras avec force. Se détachant doucement, sa main se cala sur la joue du chasseur. Ils sont partis, l'informa-t-elle, fébrile. Ils pensent qu'un loup se promène dans les parages. Ses lèvres vinrent vite se coller aux siennes, comme pour se rassurer au contact de son souffle chaud. Elle ne fit pas de commentaire sur la peur bleue qui lui avait fait vriller son coeur le temps d'une fraction de seconde, où elle s'était sentie capable de commettre le pire. Otoahnacto la connaissant bien, il aurait vite fait de voir qu'elle paraissait déstabilisée, aussi elle ne lui laissa pas l'opportunité de parler.

J'ai trouvé un endroit, je voudrais le voir de plus près, dit-elle sans lui détailler sa découverte. Il s'agissait d'un lieu qui lui avait semblé être une sorte de bureau, et ayant vu celui du Dr. Riagal, elle était certaine d'y trouver des informations qui leur éclaireraient la lanterne. Prêt ?

Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyLun 5 Juin - 19:01

Le cœur battant, Otoahnacto patientait, camouflé dans les hautes branches.
A force d'être crispés sur le manche en cuir de son couteau, ses jointures avaient blanchi. Le souffle court, il essayait toutefois de respirer en faisant le moins de bruit possible.
Soudain, un hurlement de loup retentit dans la nuit.
Il fronça les sourcils, ce n'était pas tout à fait un loup même si le chant était très ressemblant. Seul un chasseur aurait pu faire la différence. Non, ce chant, c'était Tallulah il en était convaincu.

La réaction des chiens ne se fit pas attendre. Ils s'éloignèrent, retrouvant la sécurité dans les jambes de blancs qui eux aussi rebroussèrent chemin.
Il vit cependant une silhouette s'approcher en courant de l'arbre et demeura sur ses gardes. Très vite cependant il comprit avant même qu'elle ne s'annonce qu'il s'agissait de Tallulah. Il rangea son couteau.
La grimpe dans les arbres n'avait jamais été son fort. Elle le prouvait ce soir encore, il ne pouvait s'empêcher d'être admiratif toutefois face à la persévérance qu'elle y mettait.
Avant qu'elle ne soit à sa hauteur, une odeur s'engoufra dans ses narines qu'il fronça machinalement. Il n'eut pas le temps de lui demander pourquoi elle sentait si mauvais que déjà elle le serrait dans ses bras, couvrant son torse d'une boue épaisse.

- Je sais, je t'ai entendu, répondit-il en couvrant de la sienne la main de la jeune femme posée sur sa joue.
Elle vint alors l'embrasser, fébrile et il sut qu'elle avait vraiment eu peur. Comprenait-elle la menace que les visages pâles faisaient peser sur eux désormais ? Si deux hommes accompagnés de loup domestiqués pouvaient la mettre dans un état pareil, que serait-ce s'ils devaient affronter des guerriers blancs ? Ils en avaient, Otto le savait.
Et si ces hommes venaient à attaquer, il défendrait sa tribu, quitte à en mourir.
Mais ce n'était ni le lieu ni l'endroit pour en parler. D'autant qu'il se doutait qu'une nouvelle dispute éclaterait.
Focalisant ses pensées vers le monstre de fer, gisant au sol, il hocha la tête à la demande de Tallulah et entreprit de l'aider à descendre. Ainsi déstabilisée, elle pouvait aisément tomber et se blesser.
Une fois en bas, les pieds bien ancrés sur le sol, il étala davantage la boue qu'elle lui avait laissée par transfert, couvrant d'une fine couche son torse, croisant les doigts pour que cela suffise à le camoufler.

- Allons-y.
Tirant son arc et une flèche, il commença à la suivre, essayant au mieu de rester à couvert d'un buisson aride ou d'un monticule de terre. Légèrement voûté, ses pieds s'enfonçaient dans le sol froid et humide. Il demeurait sur le qui vive, à l'affut du moindre bruit. Laissant Tallulah passer devant pour lui montrer le chemin, il couvrait ses arrières. Mais que pourrait-il si on les attaquait avec des armes à feu ?
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptySam 10 Juin - 15:52



Les deux natifs étaient redescendus de l'arbre. En posant pied à terre, silencieuse, Tallulah fronçait des sourcils tandis qu'elle scrutait les alentours. A l'affût du moindre bruit ou d'une ombre qui n'avait rien à faire là. Ses sens étaient éveillés plus que jamais, alors que les battements de son coeur se calmait dans sa poitrine. Elle avait bien cru perdre Otoahnacto, aussi bêtement que repérés par ces bêtes bruyantes au sens olfactif et à l'ouïe sans doute très développés. Son partenaire donna le ton pour continuer, et elle hocha simplement la tête, tirant elle aussi une flèche de son carquois. Ils ne se laisseraient plus prendre de la sorte, ils devaient à tout prix se fondre dans l'obscurité et la nature qu'ils connaissaient bien ; elle le servirait à coup sûr de protection face à tous ces matériaux entassés.

Ils contournaient une énorme pile de bois, découpés pour en faire des planches, les mêmes que ceux déjà posés sur le sol. Ils vont venir détruire notre forêt à nous s'ils continuent à vider celle sur leur territoire, s'inquiéta-t-elle en parlant presque pour elle-même. La nausée lui prit mais elle s'efforça de l'ignorer tant qu'ils seront ici, en proie aux armes mortelles des visages pâles. Ceux-ci semblaient devenir de plus en plus intrusif et voir ainsi de ses yeux, l'ampleur de cette nouvelle invention, la fit frémir.

Tallulah guida Otto jusqu'au baraquement dans lequel elle s'était isolée un peu plus tôt. Elle referma la porte en bois derrière eux, en faisant attention à ne pas la cogner et signaler leur position. Il y avait là une sorte de table jonchée par beaucoup de papiers, des bougies éteintes, la cire s'étant par endroit écoulée le long des pieds du bureau. L'amérindienne s'y approcha pour jeter un coup d'oeil, sans rien comprendre à ce qu'elle regardait. Je suis sûre que tout ça est très important pour eux, marmonna-t-elle en se penchant de plus près, déplaçant les papiers en se rendant compte du nombre exorbitant de ceux-ci.


JET DE DES "CH" - ECHEC (16)


Une carte de la voie ferrée en cours de construction se trouvait dans un des tiroirs du bureau, mais Tallulah n'eut pas la présence d'esprit de s'y attarder pour l'instant, trop préoccupée par tout ce qui y trainait sur la surface. Ils ont des objets qu'ils appellent "livres" et qui contiennent des savoirs sur divers sujets. Dans un livre il y a des centaines de ces choses, dit-elle en indiquant les feuilles, peut-être qu'il faudrait les prendre ? Et les faire lire à un ami blanc qui ne voulait pas leur perte ? Cela ne sortit cependant pas de sa bouche, Tallulah en souhaitait pas se disputer maintenant, ni jamais. S'il était à leur avantage de côtoyer occasionnellement certains colons, Otoahnacto ne devait pas à ce point être rebuté par l'idée de demander l'aide d'une poignée d'entre eux. Il fallait faire preuve de petitesse dans ce nouveau monde et admettre qu'il changera avec ou sans les tribus.



@Otoahnacto La vallée de fer où se meurent nos terres 4132100138
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyMer 14 Juin - 23:21

A travers la nuit, les deux natifs explorait cet étrange campement autour du serpent de fer. Ils passèrent à proximité d'un tas de bois empilé, de la même forme que ceux sur le sol. Pourquoi leur donner cette forme étrange ?
Otoahnacto n'y comprenait rien et c'était bien cela qui l'inquiétait. Comment se préserver d'un mal qu'on ne connaissait pas ?
Devant lui, Tallulah énonça à voix haute la triste peur qui vibrait en lui. Les visages pâles allaient-ils réellement prendre leur forêt en plus des territoires qu'ils grignotaient déjà ?
Ces Terres ne leur appartenaient pas. Pourquoi agissaient-ils comme tout ce qui existait ici leur revenait de droit ?
Otto serra les poings mais ne répondit pas aux propos de Tallulah.
Au fond de lui, une voix insidueuse se frayait un chemin, lentement, comme l'eau érode lentement la roche.
Lui qui avait toujours été si tempéré commençait à perdre patience devant de tels agissements.
Et cette impuissance à trouver une solution le paralysait.

Tallulah le guida jusqu'à une espèce de cabane et il rechigna quelque peu à entrer. Ce n'était pas sûr, ils pourraient être acculés comme des animaux traqués dans cet espace clos.
Il prit sur lui et fit un pas à l'intérieur, puis un second jusqu'à ce qu'elle puisse fermer derrière lui.
Un frisson parcourut son échine dès qu'il entendit le bruit du bois dans son dos.
Naturellement, il rangea son arc et sa flèche, puis tira son couteau. Une main libre suffirait pour fouiller.

Heureusement, la nuit était claire et à travers la fenêtre, ils pouvaient deviner facilement les monticules de papiers étalés sur la large surface de bois. Une table.
Tallulah lui assura que tout ceci était très important pour les blancs. Il en doutait. Comment laisser des éléments aussi important dans un tel bazard et sans surveillance ?
Le sol bruissa sous ses pieds lorsqu'il se rendit compte que les papiers en question, jonchaient le sol comme un épais tapis de mousse.
Mais cela n'avait rien d'agréable sous les pieds.
Otto grimaça et laissa échaper une expiration de mépris.

Comme elle, il tira lentement les tiroirs et tira de nouveau papiers, inclinant la tête face à des tracés qu'il ne comprenait pas.
Elle lui parla de "livres" qui contenaient un nombre infini de ces feuilles.

(ECHEC JET DE CHANCE)
Il releva le regard vers un meuble de bois munis de tablettes hautes. Dessu, trônait justement quantité de ce qu'elle venait de mentionner.
Profitant de sa haute taille, il en saisitun au hasard et le feuilleta.

- C'est ça un livre ? lui demanda-t-il en lui montrant l'objet.

Il le lui glissa entre les doigts et remarqua la nouvelle pile un peu plus loin. Il soupira de frustration et écarta les bras autour de lui.

- Comment savoir lequel prendre ? Il y en a trop !


Une lumière vacillante au dehors attira son attention et il se plaqua contre la surface de bois. Une nouvelle ronde prenait place au loin et même s'ils ne devaient pas être inquiété tout de suite, il fallait surveiller et rester vigilant. Soudain, en regardant la lanterne, il eut une idée.

- Tu crois que ça brûle ? On pourrait mettre le feu à l'abris de bois et emporter toutes leurs connaissances en fumée.


Puisqu'ils n'avaient pas la moindre idée de l'utilisation de ces livres et que ceux ci étaient bien trop nombreux, autant s'en débarasser et planter une épine dans le pied des Blancs.
Tallulah trouverait bien une de ses connaissances parmi les colons qui pourrait lui expliquer ce qu'était ce long serpent de fer, même sans "livre".
Il grimaça à nouveau à cette idée. Demander aux Blancs pour se défendre des Blancs, c'était bien un non sens ou une épreuve envoyée par les esprits pour tester sa tribu.
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptySam 17 Juin - 1:25



Otoahnacto lui montra un objet, vers lequel Tallulah se tourna une fraction de seconde avant d'acquiesçer de la tête. Oui, c'était bien un livre, très ressemblant à ce que Clarence lui avait montré dès années auparavant, ou aux bouquins qu'elle avait aperçu dans le cabinet du Docteur Riagal. La princesse esquissa un fin sourire en voyant son partenaire si frustré au milieu de tous ces objets inconnus. Son regard était doux, tandis qu'il se posait sur Otto, car elle se rappela qu'il avait accepté de l'accompagner ce soir. Elle ignorait s'il avait un but derrière ce fait, Tallulah était juste contente qu'il soit présent.

Ne t'énerve pas, répondit-elle. Si tout est ici c'est que tout a son importance... j'imagine...

C'était à peine si elle pensait réellement ce qu'elle disait. Il avait raison, il y en avait trop. Un soupire lui échappa, et cette lumière à l'extérieur attira son attention. Elle s'avança à son tour et distiguait un homme muni de sa lanterne éclairant ses pas. Ils avaient établi des rondes, forcément. Ils auraient été irresponsables de ne pas le faire. C'était alors que le chasseur suggéra une idée qui ne fit pas l'unanimité dans le coeur de Tallulah. Leur connaissance est inscrite dans ces livres mais elle se trouve aussi dans la tête de ceux qui ont le savoir. Il leur suffirait juste de refaire un livre. Tallulah ne connaissait pas le processus de création d'un bouquin, ni que ces hommes érudits étaient pour la plupart morts depuis longtemps et qu'en effet, tout brûler ne réglerait pas le problème mais le retarderait.

Finalement, et plus parce que le coeur avait ses raisons que la raison ignorait, Tallulah se rangea du côté de son amant. Cela n'avait rien à voir avec le fait qu'ils se soient considérablement rapprochés, elle n'était pas de ces filles à se laisser dicter une conduite à cause des sentiments aussi forts soient-ils. Mais tout brûler les renvoyait au même point ; celui d'aller chercher de l'aide chez les colons dont l'âme n'était pas entachée par la haine à leur égard. Avec ou sans livre, ils avaient besoin d'être éclairé.
On pourrait brûler bien plus... Toutes les piles de bois entassées dehors. C'est terrible car nous allons gâcher du bois parfait mais s'ils l'utilisent à mauvais escient, alors... Elle haussa les épaules, comme si l'évidence parlait de l'elle-même devant ces constats alarmants. Alors il faut contrer.

Il était hors de question de mettre le feu à distance via leur flèche : celle-ci serait récupérée une fois les flammes éteintes, et les tolowas seraient aisément pointés du doigt. Leur flèche n'était pas taillée de la même manière que celle des miwoks, ainsi que leur couleur qui différait et la forme des plumes. Assurément, les visages pâles leur tomberaient dessus comme des mouches. Otto, mon père ne doit pas savoir ça, prévint-elle néanmoins. Nous lui parlerons de tout ce qu'on a vu dès qu'on en saura plus, mais d'ici là ça doit rester entre nous. N'effrayons pas toute la tribu.



@Otoahnacto La vallée de fer où se meurent nos terres 2460593399
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyDim 18 Juin - 16:04

Otoahnacto eut une expiration agacée. Il n'était pas énervé juste particulièrement frustré.
Tout ceci flotait au dehors de sa compréhension. Rien n'avait de sens. Pourquoi couper les arbres pour les plier à cette volonté de forme plate, pourquoi créer des "livres" si c'était pour les laisser dans cette cabane sans surveillance.
Les visages pâles devenaient de plus en plus incompréhensibles à ses yeux et trop de "pourquoi" emplissaient son esprit désormais.

Contrairement à ce que Tallulah pensait, lui ne croyait pas à une grande importance de ces possessions, sinon pourquoi les laisser telles quelles ?
Le concept même de possession lui échappait en réalité.
Mimiteh ne lui appartenait pas, pas plus que le tipi dans lequel il logeait. Tout cei n'était qu'emprunt alors il prenait grand soin de ne rien abimer.
Mais en regardant autour de lui, en observant de quelle manière les blancs déformaient tout pour leur propre dessein, comment ne pas les considérer comme d'égoïstes ignorants ?

Réfléchissant à tout ceci, la mine grave, il n'avait pas quitté des yeux la lanterne vacillante à l'extérieur afin de pouvoir réagir si celle-ci venait à se rapprocher.
Tallulah lui indiqua que même si les blancs portaient leurs connaissances dans ces "livres" il leur suffisait d'en fabriquer de nouveau au cas où ce dernier venait à disparaitre.
Quelle pratique étrange.
Pourquoi ne pas simplement expliquer de vive voix la connaissance ? Au moins celle-ci ne disparaissait pas, sauf avec la mort de son porteur.

Il avait croisé les bras sur sa poitrine, commençant doucement à désespérer.
Leur problème demeurait sans solution concrète et il détestait ça. Même si les blancs pouvaient reconstruire un lire, peut-être que cela leur permettrait de gagner un temps précieux, le temps d'avoir une idée de de ce que pouvait-être le serpent de fer.
Sans vraiment savoir pourquoi, Otoahnacto sentait que cette chose allait définitivement changer leur vie.
C'était imposant et dur et froid. Tout ce qu'il connaissait et qui répondait à ces mots étaient des menaces, toujours.

Pourtant, contre toute attente, tallulah se rangea de son côté. Il tourna son visage vers elle, la surprise inscrite dans ses yeux tandis qu'elle venait de dire qu'il fallait contrer les visages pâles.
Enfin, Tallulah mesurait enfin la menace. Il en fut particulièrement heureux mais garda ses émotions pour lui-même.
Elle ne semblait pas particulièrement enjouée à l'idée et lui demanda de garder le secret.
Il afficha un léger sourire en coin.

- Me crois-tu suffisament bête pour aller raconter à ton père que nous avons délibérément brûmer un camp de colons ?

Il pouffa, préférant mettre le manque de confiance qu'elle osait afficher sur le compte l'instant présent.

- Rien n'est encore fait. Il va falloir mettre le feu et s'enfuir sans se faire attraper.

A présent qu'ils étaient sur la même longueur d'onde, Otoahnacto sentit un poids se libérer de sa poitrine. Il tira de sa petite bourse de cuir qui ne le quittait jamais son silex ainsi qu'un portion de bouse de bison séchée dont il se servait pour allumer le feu.
(Jet d'agi raté)
Cependant, après plusieurs tentatives, impossible de réussir à faire prendre la moindre braise.

- Ca ne marche pas, reprit-il en rangeant son matériel.

Etait-ce un avertissement des esprits ? Naturellement, il porta son regard vers la fenêtre comme s'il pouvait les interroger. La lueur de la lanterne se rappela à lui et il proposa :

- On va le lui prendre. Attirons le, tendons lui un piège et prenons son feu.

Sans se montrer, en attaquant en traitre. Il n'aimait pas ça mais avaient-ils le choix ?
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Tallulah
Fille aînée du Chef
Tallulah
Date d'inscription : 29/07/2022
Messages : 274

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #cc9966
Age: 28
Métier: Fille aînée du Chef
Pépites d'or: 8 +4
Caractéristiques:
Fille aînée du Chef
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyDim 18 Juin - 17:45



Le sourire d'Otoahnacto fut communicatif et Tallulah le lui rendit, amusée par la réplique. Evidemment qu'il n'en dirait rien, mais elle ne put s'empêcher de le souligner par principe. Pour sa part, elle n'avait aucun mal à garder moult secret ou à omettre des vérités qui pourraient fâcher. Qu'en était-il d'Otto à ce sujet, son coeur ne s'alourdirait pas sous le poids de la culpabilité d'un mensonge envers son propre chef ? Il était seul décisionnaire, au fond, de la marche à suivre de sa conscience mais elle avait peur de l'y pousser malgré lui.

Tandis qu'il commença à entreprendre les braises d'un feu naissant, la princesse jetait un dernier regard de circonstance à la pièce. Nous n'aurons aucun mal à nous enfuir. En voyant le feu, ils viendront directement ici. Sous la panique, on n'agit pas avec raison, et ce ne sont pas des guerriers. Juste des travailleurs armés. En récupérant une flèche de son carquois, elle rajouta d'une voix plus basse. J'espère pour nous. Ce qu'elle ignorait c'était qu'elle avait tout faux sur ce point. Ces hommes n'étaient pas des ouvriers, mais ni plus ni moins des hommes de main du Gouverneur chargés de surveiller le chantier lorsque les travaux n'avançaient pas. Des hommes habitués à la traque et au tir, qui savaient se servir de leur poing.

L'amérindienne avait bien remarqué l'étonnement sur le visage de son partenaire. Mais qu'est-ce qui l'étonnait, en vérité ? Elle n'avait jamais été pour des blancs qui les écrasent à la moindre occasion. Son seul souhait était de ne pas les haïr, eux qui ne se ressemblaient pas tous. Parmi eux résidaient des coeurs bons, avec qui il était possible d'établir des contacts amicaux. C'était cela, que Tallulah désirait, une aspiration à un vivre-ensemble qui paraissait maintenant dérisoire. Je me demande si Faolan est au courant de tout ça... murmura-t-elle pour elle-même, le coeur serré à l'idée qu'il puisse accepter qu'un serpent de fer ne les dévore tout cru malgré leur cri, si telle était sa raison d'être.

La boue avait partiellement séchée sur sa peau et une partie de ses vêtements. C'était en faisant ce simple constat que Tallulah releva les yeux vers Otto, qui disait ne pas arriver à faire le feu. Elle hocha la tête à sa directive, puis observa à travers la fenêtre. L'homme blanc à la lanterne arrivait bientôt au niveau de la porte, aussi elle l'entrouvrit doucement et regarda via l'ouverture que sa silhouette apparaisse. Avant de lui sauter dessus comme la sauvageonne qu'ils décrivaient dans leur discours alarmé, elle chercha l'arme qui reposait dans le holster. Ainsi quand il fut de dos, Tallulah bondit sur lui et passa son avant-bras sous son menton. Pour l'empêcher de respirer, elle enroula son bras autour de son cou, tombant à la renverse dans un bruit sourd. De sa main dominante elle prit appui sur la tête du pauvre colon, qui n'avait rien vu venir, exerçant une pression féroce sur les côtés de son cou jusqu'à ce qu'il cesse de bouger. La prise de sommeil fut un succès mais n'allait pas éternellement durer ; ils devaient se mettre au travail.

Otoahnacto avait eu tout le temps de s'emparer de la lanterne, pendant qu'elle trainait le corps de l'endormi plus loin, là où le feu ne le dévorerait pas.



@Otoahnacto love
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t43-tallulah https://crimsontown.forumactif.com/t48-carnet-de-tallulah
Otoahnacto
Otto
Otoahnacto
Date d'inscription : 10/02/2023
Messages : 138

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #
Age: 27
Métier: Chasseur
Pépites d'or: 0
Caractéristiques:
Otto
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres EmptyDim 18 Juin - 22:13

Tallulah avait raison, ils n'auraient aucun mal à s'enfuir. Avec la panique liée aux flammes, les blancs chercheraient à éteindre le feu avant de chercher un coupable.
Pour autant, il fallait être vigilant car même s'ils ne laissaient aucune preuve de leur passage, l'homme qui s'avançait sans connaitre son destin parlerait surement dès son réveil.
Que dirait-il ? Qu'il avait été assomé alors le rapprochement ne tarderait pas. Soudain, son plan ne lui sembla pas si bon que cela.
Qui avait tout intérêt à mettre le feu à ce campement ? Eux, ceux qui foulaient ces terres depuis toujours.
les visages pâles pointeraient forcément leurs doigts avides sur eux.
Et si leur chef démentait, alors les blancs se retourneraient contre les Miwoks.

Pour la première fois, Otto se demanda s'il devait laisser un homme blanc vivre. Cet homme en particulier.
Il prit le temps de réfléchir sérieusement à la question et envisagea les nouvelles conséquences de ce que cet acte provoquerait.
Pas de témoins, mais là encore, qui aurait tout intérêt à ralentir ou enterrer le projet ?

Il leva un regard vers Tallulah tandis qu'il énnonçait ses propres réflexions.
Ces hommes n'étaient certes pas des guerriers, mais ils avaient des chiens et des armes, Otohanacto n'en doutait pas.
Une arme à feu pouvait tuer sans distinction.
Un mouvement dans la nuit pouvait suffire à l'amorcer.

Le visage fermé, il chassa ses idées. Le moment ne se représenterait pas, ils devaient agir, maintenant.
Son silex et son amorce bien en place, il tira son couteau et lança un regard entendu à Tallulah.
Il couvrait ses arrières.

Sans hésiter plus, Tallulah entrouvrit la porte et dès que l'homme fut à portée, elle se glissa dans son dos et passa son bras sous son menton pour le faire manquer d'air et surtout, pour l'empêcher de hurler.
Otto prit bien garde de ne pas se montrer afin que l'homme, dsil survivait, ne puisse pas accuser son peuple.
Dès que la lanterne tomba au sol dans un bruit mat, il se précipita, non sans avoir jeter un coup d'oeil alentour pour s'assurer que l'incident était passé inaperçu.
Tandis que Tallulah déplaçait le corps, il retourna dans la cabane et déversa le contenu de la lanterne sur le bureau en faisant des zigzags à travers la petite pière. Dès lors, le feu suivit le sillon humide qu'il laissait derrière lui et les feuilles ainsi que les livres s'embrasèrent à une vitesse qu'il ne crut pas capable.

A présent, il fallait faire vite, le brasier prenait de l'ampleur et bientôt, les renforts seraient là.
Il sortit, presque aveuglé par la vivacité du feu dans cette nuit et jeta la lanterne sur le premier tas de planches à portée.

Alors, sans attendre plus, déjà alarmé par les cris qui résonnaient au loin, il saisit Tallulah par la main et se mit à courrir pour se mettre à l'abris. Ils s'éloignèrent comme ils étaient venu, en se camouflant derrière chaque monticule de terre, de bois ou de métal, jusqu'à regagner le couvert de quelques arbres.
Se jugeant à l'abri pour un court laps de temps, Otoahnacto contempla le feu, qui à présent s'élevait haut à travers la nuit.
De minuscules braises lumineuses volaient tout autour du brasier, tels des vers-luisant d'été.
Le spectacle était beau et fascinant et son coeur gonfla à l'idée qu'il était en partie responsable.
Peut-être venaient-ils tous deux de gagner un temps précieux pour les leurs. Même si dans le fond, ils ignoraient encore tout de la menace.
C'était un premier pas, une première pierre posée pour le contre que Tallulah avait énoncé et sans quitter les flammes des yeux, il ressera ses doigts autour de ceux de la jeune femme.


Dernière édition par Otoahnacto le Jeu 6 Juil - 18:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t398-otto https://crimsontown.forumactif.com/t442-otoahnacto
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: La vallée de fer où se meurent nos terres   La vallée de fer où se meurent nos terres Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La vallée de fer où se meurent nos terres
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Crimson Town  ::  :: Ailleurs :: Chemin de fer-
Sauter vers: