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 Winter sadness, in a dark dress

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Ferdinand Stanford
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MessageSujet: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyMar 9 Mai - 20:04

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  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 29/03/1866
  • Participants :  @Grace Stanford & Ferdinand Stanford, possible intervention de @Victoria Stanford
  • Trigger warning : Pas pour le moment
  • Résumé : Ferdinand accueille sa cousine Grace Stanford aux portes de sa demeure.

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyMar 9 Mai - 20:38




Le Gouverneur se reluquait dans le grand miroir de sa chambre à coucher, appréciant la vue de ce qu'il reflétait. Cette journée le rendait de bonne humeur, car un télégramme précédemment reçu prévenait de l'arrivée ponctuelle de sa jeune cousine dont il n'avait plus revu le visage depuis dès années. Elle devait être une jeune femme fière et digne, à l'image même de leur famille.
Monsieur ? La voix du majordome retentit dans la pièce, sans que le maître des lieux n'y accorde tout de suite de l'importance, terminant d'abord la contemplation de sa moustache parfaite sur laquelle il repassa ses doigts. Qu'y a-t-il ? Puis, les yeux verts de Ferdinand se posèrent sur le visage ridé de Jenson à travers le miroir. Vous m'aviez demandé de vous prévenir lorsqu'il serait onze heures et quart. Il est onze heures et quart. Ferdinand hocha vivement la tête et se tourna enfin vers son fidèle employé. Bien ! Juste le temps pour vous de me rappeler les... détails. Le politicien en emmagasinait déjà trop dans son cerveau qui ne s'arrêtait jamais de penser. Alors les futilités devaient lui être répétées.
Son cigare en main, il s'approcha de la fenêtre, qu'il ouvrit tandis que le majordome s'exécutait. Le fait qui ne doit pas vous échapper est que votre cousine, Grace Stanford, est en deuil. Son fiancé est décédé en mer. Il serait donc judicieux de ne pas évoquer la question des amours. La remarque de Jenson fit rire Ferdinand, qui se tourna vers lui, amusé par la stupidité de ces paroles. Bien sûr que je lui poserai la question des amours. C'est une Stanford, ne l'oubliez pas. Cette perte ne la rendra que plus forte. Ses yeux se posaient à nouveau sur son domaine, d'où il pouvait voir l'entrée que la diligence franchirait. Celle-ci était d'ailleurs visible au loin, approchant timidement de l'imposante demeure.
Bien... Allons voir ce que mon oncle a fait de cette petite. Il crapota encore quelques secondes son cigare, le laissa dans son cendrier puis tourna les talons, suivi de près par son majordome.

Dehors, deux valets étaient déjà présents ; l'un pour ouvrir la porte, l'autre pour descendre les bagages. Tandis qu'ils attendaient debout, Ferdinand droit et fier les mains croisées derrière le dos, il se permit un sourire lorsque le visage de Grace apparut entre les tentures de son carrosse. Sa beauté froide et la blondeur de sa chevelure était un signe incontestable du sang qui coulait dans ses veines. La diligence s'arrêta, la porte s'ouvrit, et la main de Ferdinand Stanford se tendit vers son invitée. Ma chère cousine, bienvenue. Le Gouverneur posa ses pupilles claires et inquisitrices sur la jeune femme qui se tenait debout devant lui. Elle arborait une robe violette, en signe de son deuil. Il n'y a qu'une Stanford pour paraître aussi parfaite que vous, après un tel voyage. Il lui donna son bras et l'invita ainsi à marcher en direction de la grande maison.

A côté d'eux, le majordome glissa un pourboire dans la main du conducteur qui repartit après que les bagages furent déchargés. Jenson pria les deux valets de s'occuper des effets personnels de Miss Stanford sans leur empiéter le pas.

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyDim 14 Mai - 17:25




La route avait été longue. Il avait fallu prendre le chemin de fer, lequel, même en première classe, était d'un inconfort à faire peur et secouait sans aucune pitié les pauvres créatures qu'il embarquait. Certains passagers, surtout des femmes entre deux âges, fantasmaient sur des attaques d'indiens qui allaient les enlever loin de leur famille pour les forcer à porter de petits sauvages voire, pire, les scalpers. Les messieurs, dans des wagons séparés, ne laissaient paraitre de leur présence qu'une forte odeur de tabac et quelques éclats de voix laissant supposer que les jeux d'argent et de hasard n'étaient pas si interdits dans les contrées sauvages.

Grace avait tenté de lire un peu. Mais les secousses du trajet avaient eu raison de sa volonté et elle s'était laissée aller à des rêveries tandis que ses yeux clairs regardaient le paysage sans le voir. C'était la première fois qu'elle voyageait avec rien de plus qu'une servante lui faisant office de chaperon. Le frisson de l'aventure n'était pourtant pas parvenu à lui faire ressentir l'excitation que la pauvre créature qui l'accompagnait avait du mal à ne pas partager.

"Vous pouvez vaquer à vos occupations, Mary." avait-elle fini par lancer, agacée par la joie et les exclamations de la jeune femme.
"Mais Mademoiselle ?"
"Ne vous en faites pas pour moi, vous voyez bien que je ne suis pas seule." elle avait montré du doigt le wagon rempli d'autres femmes désoeuvrées, lisant, cousant ou discutant à voix basse. "Je vous demande de me laisser, d'aller voir d'autres domestiques et d'essayer de vous renseigner sur Crimson et la réputation de mon cousin, c'est clair ?"
"Oui Mademoiselle. A vos ordres, Mademoiselle."
Mary était jolie, mais moins belle qu'elle, intelligente sans prendre beaucoup d'initiatives et surtout docile et reconnaissante ce qui en faisait la servante préférée de Grace qui n'avait pas besoin de faire preuve de beaucoup d'autorité. La voyant obéir sans discuter plus longuement, elle était retournée à sa rêverie jusqu'à l'arrivée à la gare.

Là, elles avaient dormi dans une suite de l'auberge du village et embarqué, propres et bien mises dans l'horrible voiture.

Une demi-heure avant l'arrivée, Grace avait fait arrêter le véhicule proche d'un cours d'eau. Elle s'était recoiffée, avait réajusté sa tenue mise à mal par le voyage et était remontée. Elle devait arriver en ville aussi parfaite que possible. Mary descendit la première puis Grace fit son entrée dans la demeure des Standford, sa main ganté ne tenant pas les doigts du serviteur plus que strictement nécessaire.

Le cousin Ferdinand était là. Il était beau, grand et bien mis avec la chevelure blonde qui faisait le bonheur des Standford. Elle baissa les yeux sous son chapeau, rougissant légèrement devant le compliment et saluant le chef de famille d'une profonde révérence.

"L'estime dans laquelle je vous tiens, Monsieur mon cousin, ne m'aurais pas permis d'arriver devant vous d'une autre façon. Je vous suis extrêmement reconnaissante d'avoir bien voulu être mon gardien en ces temps troublés et n'oublierait jamais, je vous l'assure, la bonté que vous avez à mon endroit..."

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyLun 15 Mai - 9:50




Les deux Stanford entrèrent dans la demeure, formulant les politesses de rigueur en ces circonstances. Ferdinand laissa passer sa cousine dans le salon afin qu'elle puisse prendre place et se rafraichir. Le majordome avait déposé sur la table basse des boissons et de quoi se sustenter, offrant à Grace l'hospitalité de la maison comme il se doit. Jenson se souvenait de la jeune femme, évidemment il l'avait connu et se rappelait des diners chez l'une ou l'autre famille où l'enfant qu'elle était s'ennuyait parfois mais faisait face à sa réalité, à sa vie. Il avait vu ses parents l'éduquer comme Ferdinand lui-même l'avait été ; des enfants considérés comme de grandes personnes très tôt, ne serait-ce que pour les habituer à ce qui serait leur vie plus tard. La jeunesse de Grace émeut le majordome qui se tenait dans un coin de la pièce, les yeux rivés sur un point fixe. A le voir ainsi on pourrait penser à un automate dépourvu de pensées, pour sûr c'était là un mensonge. Les souvenirs de Jenson tourbillonnaient dans son esprit, rendant ses jambes flageolantes par instant, tandis que des bribes du passé l'oppressaient. Il revit Ferdinand dans sa chambre, il devait avoir à peine sept ans. Le petit était à son bureau et travaillait déjà depuis plusieurs heures aux côtés de son instituteur, qui tenait cette règle en bois dans les mains et n'hésitait pas à l'agiter comme une menace face à l'élève. Les yeux du petit maître était rouge et gonflé, il avait simplement pleuré. Ce jour-là était ensoleillé et alors que les enfants moins favorisés profitaient de leur enfance dehors, les mains de Ferdinand avaient été violacées par des coups secs et le majordome à la porte n'avait pu rester en retrait. Qu'importe s'il fut renvoyé pour cette audace ou non, cela ne pouvait durer. Qui pouvait dire depuis combien de temps la dureté de cet enseignement se tramait ? Ferdinand n'avait jamais voulu reparler de ce sujet. Finalement Jenson garda son poste, Adelaide étant reconnaissante envers lui, et les cours se passaient désormais dans le petit salon de la maison. Jenson, allez-vous bien ? Le vieil homme sortit de ses songes et constata que Ferdinand Stanford se tenait devant lui, une main sur son épaule, le regard réellement inquiet pour sa personne. En effet ses jambes tremblaient légèrement, il ne s'en rendait compte que maintenant. Je vous prie de m'excuser monsieur, cela ne se reproduira plus. Le Gouverneur fronça des sourcils, ce n'était pas de cela qu'il s'agissait. Ne vous inquiétez pas, tout va  bien, je vous ai trouvé tout à coup pâle. Dans la voix de Ferdinand, la préoccupation était palpable. Il oubliait parfois que son majordome, celui qu'il avait toujours connu et apprécié, était à présent un vieil homme. Je vous donne votre journée, Jenson, allez vous reposer, lui intima Ferdinand. Et lorsqu'il vit que son employé allait protester, il anticipa : C'est un ordre, dit-il dans un sourire qui se voulait amusé face à la détermination et fidélité au poste, de Jenson. Ferdinand ordonna à l'un des valets de prendre sa place, et au second de conduire Jenson dans sa chambre. En le voyant partir à pas lent vers les quartiers du personnel, Ferdinand se demanda s'il ne serait pas judicieux d'appeler le Dr. Riagal pour une auscultation. Par simple précaution. Il ne pouvait perdre son majordome... et ami.

Le Gouverneur qui était de dos à sa cousine, reprit contenance et se tourna enfin vers elle. Pardonnez cette parenthèse, Grace. Mr Jenson sert les Stanford depuis fort longtemps, je ne peux que me préoccuper de lui. Il s'approcha du canapé et s'assied face à elle, enfin prêt à lui accorder l'attention qui lui était due. Elle était visiblement reconnaissante de pouvoir venir passer un moment en leur compagnie, ce à quoi Ferdinand répondit dans le même ton. Nous vous remercions aussi, Grace, soyez en sûr. Ma femme attend notre premier enfant, et elle se languit parfois de San Francisco et toutes les activités qu'elle y avait. Votre présence ne pourra que lui faire du bien, pour ma part, je suis ravi d'avoir l'occasion d'apprendre à vous connaître. A l'époque vous n'étiez qu'une enfant, et j'étais trop absorbé par le siège de gouverneur, mais maintenant cela est derrière nous... Ferdinand s'enquit de son verre et but. Il était vrai qu'il avait à présent tout ce qu'il désirait, et comme à chaque fois qu'il accomplissait un but, d'autres voyaient le jour.

Une lettre de mon oncle m'est également parvenue, comme vous vous en doutez, continua le politicien en plantant ses pupilles émeraudes dans le regard froid de sa cousine. Ils avaient tant de similitudes et il se surprit à se demander si elle se montrait véritablement telle qu'elle. Toutes mes condoléances pour votre perte, Grace, je ne peux imaginer la douleur de perdre un être aimé. L'avait-elle aimé ? Ferdinand en doutait, elle ne pouvait pas être femme aussi dupe, aussi naïve.

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyVen 19 Mai - 18:36




Elle formulait les politesse et banalité sans y penser, glissant dans la conversation avec la grace et la facilité d'une danseuse qui avait passé sa vie sur la corde raide. D'extérieur, elle semblait totalement hypnotisée par son cousin et captivée par son discours. Ses beaux yeux, modestement cachés par ses longs cils blonds, semblaient fixés sur le carrelage. Il n'en était rien. Malgré les apparences, Grace observait la maison. Jaugeait la noblesse des matériaux utilisés, jugeait la décoration. Celle-ci était d'ailleurs d'un goût certain qu'au vu de sa tenue elle n'aurait pas attribué à son cousin. Il s'agissait probablement de l'oeuvre de Victoria, donc, ce qui voulait dire que Ferdinand était sensible à un joli minois et pouvait lui ouvrir sa bourse. Information utile quand on n'était perdu au milieu d'un désert de terre rouge.

Dans un coin, un vieux majordome veillait à leurs besoins. Habituée à ces meubles humains, la jeune femme n'y pris pas garde avant que son hôte ne s'interrompe pour parler au domestique. Surprise, elle releva le regard, feignant une parfaite inquiétude pour le vieil homme qui tremblait. Bon, le personnel compétent devait se faire rare, ce qui pouvait expliquer la présence d'une personne visiblement plus en état de servir. Elle laisserait le bénéfice du doute. Silencieuse, elle attendit poliment que l'aparté entre les deux hommes se termine pour faire un doux sourire à son aîné.

"Je vous en prie, mon cousin. Il est normal que le maintien d'une maison aussi exceptionnelle que celle-ci soit un travail de tous les instants et votre compassion pour ce vieux serviteur est un exemple à mes yeux."

Oui, cousin Ferdinand était, quoi qu'en disent les rumeurs, un homme sensible qu'il serait possible de faire fondre au besoin. C'était rassurant, quelque part. Elle hocha la tête quand il lui fit part de sa joie de l'avoir en ses lieux et de son espoir qu'elle soit une distraction pour son épouse. Grace espérait que cela puisse réellement être le cas parce que si Victoria était, comme tellement d'autres futures jeunes mères, à ne lui parler que de layette, elles allaient rapidement s'ennuyer.

Mais, avant qu'elle ne puisse ajouter une quelconque réponse polie, son cousin mis les pieds dans le plat et lui adressa ses condoléances. Se rappelant de sa colère, la jeune femme parvint à rougir un peu et baissa la tête.

"C'est une douleur que je vous souhaite ne jamais vivre, Monsieur mon cousin mais la présence de mes proches et leurs sollicitude, à laquelle je vois bien que vous vous associez, m'aide à surmonter ce drame. Il n'aurait pas voulu que je m'enferme dans le désespoir..." ce qui était bien avec les morts c'est qu'au moins ils ne revenaient jamais vous contredire "aussi je lui dois, je pense, d'être semblable à celle qu'il avait aimée et prendre sur mon chagrin pour continuer à vivre."

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyMer 7 Juin - 19:35




Le majordome des Stanford était bien plus qu'un simple domestique, cela Ferdinand l'avait toujours su, et reconnu dès petit. Il n'avait simplement jamais formulé à voix haute ce qu'il pensait réellement de Jenson, parce qu'on lui avait appris à taire ces sentiments qui pouvaient fragiliser une personne. Ainsi, jamais il ne dit à son employé qu'il l'avait toujours fort apprécié, pour ne pas dire aimé ; sa présence bienveillante et réconfortante, ses conseils tacites et explicites. Pour lui, il avait si facilement fait fi de la présence de sa Cousine, et pour dire vrai, cela aurait été identique avec un quelconque autre invité. Pour sûr, Grace comprendrait et si cela lui échappait, alors elle retiendrait une leçon dès son premier jour sous ce toit !

Vos parents, mais aussi toute la famille Stanford, ma chère, sont unis dans votre chagrin. Ferdinand esquissa un sourire, qu'on ne pouvait réellement distinguer entre la sincérité et le sarcasme. Un politicien avait tellement tendance à jouer des rôles en fonction de la situation ou de leur interlocuteur qu'après toutes ces années, faire la part entre tous ces masques étaient compliqués. Néanmoins, rajouta-t-il sérieusement, je vous conseillerai d'utiliser cette douleur pour fortifier votre âme. Si ce n'est pas déjà fait, évidemment. Que ce soit un conseil que son oncle aurait partagé à sa fille, ou non, cela Ferdinand n'en avait cure. Tant que Grace serait ici chez lui, il ferait tout pour qu'elle dispose de toutes les cartes du jeu en main. - du moins, autant que sa condition de femme le permettait.

Je vous ai prévu nombreuses activités et nouvelles présentations, ainsi qu'une visite de Crimson en bonne et due forme. Je veux que tous les citoyens vous voient à mes côtés et qu'ils sachent qui vous êtes, Grace Stanford. Il but dans sa tasse, trempant légèrement sa moustache qu'il essuya d'un rapide passage de la serviette. Mais je m'emporte par l'enthousiasme. Prenez vos aises, mes domestiques vous montreront votre chambre. Celle-ci, Grace pourra constater qu'elle donnait sur l'arrière du domaine, avec les plaines donnant sur les collines verdoyantes un peu plus loin sur l'horizon. Un spectacle grandiose chaque matin et chaque soir se jouait depuis sa fenêtre, si tant qu'elle y soit attentive. Une pièce pour la salle d'eau juxtaposait sa chambre, accessible via celle-ci à toute heure étant donné qu'elle lui était entièrement destinée.

Maintenant dites-moi, Grace, qu'attendez-vous de moi ? Avez-vous des espérances particulières ?

Il la toisa de sa pupille émeraude, aussi direct qu'un Stanford pouvait l'être. Cherchait-elle un nouveau mari et comptait-elle sur le Gouverneur pour lui trouver bon parti ? Grace n'avait qu'à s'exprimer, car son Cousin n'avait jamais été aussi attentif que ce soir. Cette semaine-là, du moins.

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyJeu 15 Juin - 17:46




La famille Standford ne laissait en effet passer aucune occasion de montrer un front uni dans l'adversité et le soutien à une jeune femme dont l'espérance avait cessé d'être était en effet une bonne opportunité pour montrer à l'extérieur la force de leur nom et de leur noblesse. Grace le savait et s'essuya doucement le coin des yeux avec un mouchoir joliment brodé par ses soins. Il convenait de ne jamais laisser échapper une occasion de montrer que l'on était accomplie et future bonne épouse. Après tout elle devait se remettre en chasse.

"Je ferai mon possible, mon cousin, pour copier votre fortitude et, suivant votre exemple, renforcer mon coeur afin qu'il puisse à nouveau battre à l'unisson d'un autre homme. Même si je doute, avec votre permission, qu'après avoir eu la chance de rencontrer mon bien aimé promis, et de vous avoir pour mentor, l'univers me fasse la fleur de permettre à un troisième miracle de traverser mon chemin."

Derrière ses mots pesés et polis, il y avait cependant l'éclat d'acier de la volonté des Stanford. Grace ne finirait pas vieille fille. Elle se trouverait un fiancé bien comme il le fallait qui lui sécuriserait une vie d'abondance dans laquelle elle pourrait enfin diriger sa maison comme elle l'entendait au lieu de devoir subir les lubies d'hommes et de femmes que le destin avaient fait naître avant elle.

"Je saurais vous faire honneur, Cousin Ferdinand. Garder mes peines et mes larmes pour l'intimité de notre maison et montrer un front serein et souriant aux personnes que vous jugerez bon de me présenter." S'apprêtant à visiter ses appartements, elle fut légèrement surprise quand il reprit. Elle le cacha de son mieux, se réadossant au fauteuil, gardant sa tasse de thé qu'elle écornait de petites gorgées discrètes.

"Je ne saurais me montrer présomptueuses et arriver en votre demeure avec des attentes et des espérances. La vue d'un monde loin des vagues a été jugée plus apte à guérir mon âme. De femme bientôt établie, je suis revenue à mon statut de débutante aussi je ne serai jamais en mal de rencontres appropriées à mon rang et notre rang mais je saurais également me contenter d'une vie domestique si, comme je le crains, la population locale devait se révéler pauvre en prospects."

Elle avait soutenu son regard quelques secondes, assez pour qu'il saisisse qu'elle était fait du même métal que lui et sa propre franchise, bien que toujours polie et impeccable avait épousé la sienne sans plier ni rompre.

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptySam 17 Juin - 12:56




Sa cousine était fort bien élevée. Ferdinand détailla chaque faits et gestes lorsqu'elle gesticulait en lui témoignant toute sa gratitude et son affection à son égard. Des conventions apprises dès le plus jeune âge dans la haute société qui mettaient à mal parfois les sentiments véritables qu'on n'arrivait pas extérioriser, à forger. Tous ces jolis mots ne touchaient nullement Ferdinand, mais il saluait sincèrement les intentions de Grace Stanford. Cette petite promettait de pouvoir lui être utile dans un avenir proche, de bien des façons, s'il prenait le temps de s'y pencher sérieusement.

Grace, permettez-moi d'être franc avec vous. La chance n'existe pas, tout comme le père noël, mais tout cela vous le savez déjà n'est-ce pas ? Je vais vous trouver un époux digne de ce nom, et notre oncle ne pourra qu'approuver mon choix. Je suis entouré de jeunes hommes promis à un bel avenir. Le tout était de savoir lequel pêcher dans son filet doré, à l'aide de Grace. Beaucoup de jeunes politiciens faisaient doucement leur entrée dans ce monde de vautour, et Ferdinand les voyait tous comme des rivaux. A la même image que le lion de la savane tuant les petits mâles avant qu'ils n'atteignent l'âge adulte, le Gouverneur se devait d'assurer et d'anticiper, de placer ses pions avec ferveur. Mais Ferdinand ne faisait pas encore confiance à Grace pour lui parler ouvertement, alors il se contenta d'embellir simplement ses propos.

Vous m'accompagnerez dans certain de mes déplacements, hm ? Il rit, amusé par cette nouvelle et alléchante perspective qui se dessinait. Il est important que vous paraissiez à la fois disponible et intouchable. C'est comme cela, que les prétendants se bousculeront à ma porte. Il but dans son verre, s'imaginant déjà couper l'herbe sous le pied de ses potentiels adversaires. Et peut-être que ces machinations lui permettraient de trouver un allié ? C'était en tout cas ce que lui dirait Eugene, qui répétait sans cesse de voir le verre à moitié plein. Ne craignez pas votre avenir, Cousine, je ne laisserai pas tomber une Stanford. Il dépoussiéra un peu son pantalon d'un geste sec de la main. Vous pourrez par ailleurs discuter avec Victoria sur ce qu'est être l'épouse d'un politicien qui aime son métier ! On ne s'ennuie jamais. Si Grace était une véritable Stanford, alors elle n'aurait pas autant de mal que Victoria à vivre avec un homme "comme Ferdinand". Elle jouirait sans doute de ses richesses, s'occuperait de ses buts personnels, accepterait de ne pas être constamment couverte d'attention en faisant toute une histoire.

Le maître de la demeure s'adressa à l'un des valets restant. Prenez des nouvelles de Jenson et prévenez Madame de l'arrivée de notre invitée.

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Dernière édition par Ferdinand Stanford le Dim 30 Juil - 11:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyMer 28 Juin - 22:35




Le regard de Grace perdit un peu de sa timidité tandis que son cousin demandait de la franchise. Pour la première fois, le Gouverneur pouvait sentir, sous les longs cils blonds, la froideur et la force qui couvaient dans le coeur de la jeune femme. Elle était une Stanford. Comme les autres, elle fabriquait sa chance. Elle avait eu un revers de fortune, certes, mais elle n'était pas de ces mijaurées qui pleurnichent pendant des décennies. Et si son cousin lui trouvait un bon parti, alors ils pourraient en discuter. Mais, sincèrement, derrière encore sa détermination, elle doutait qu'une terre aussi loin de toute civilisation puisse avoir les prospect dont son hôte se vantait. Ce ne fut qu'un éclair et, presque aussitôt, la jeune femme retrouva sa posture habituelle.

"Je serais honorée de vous accompagner, Monsieur mon Cousin. Votre expérience du monde me sera, je n'en doute pas, profitable a plus d'un égard." Quant à se rendre intouchable, ce ne serait pas difficile.

Si elle doutait de l'intérêt à écouter des Messieurs se lisser la moustache en employant des mots vides de sens comme Progrès, Contribuables ou encore Dividendes, elle ne doutait pas que Dame Victoria se montre passionnée par le rôle de plante verte qui était probablement le sien. Lorsqu'elle serait mariée, Grace se le promettait, son mari irait seul séduire les majuscule et elle se ferait son propre cercle social avec des gens beaux et intelligents mais toujours moins qu'elle afin qu'elle soit la seule à briller. Bien. Il était temps de passer à la phase deux. Victoria arriverait rapidement et la fenêtre d'action était réduite.

"Je suis rassurée, mon cousin, de voir que vous avez si bien compris mes besoins et mes attentes. Je vous prends au mot de votre promesse et je vous prie de croire que si vous les mettez en oeuvre et que nos objectifs sont atteints, je n'épargnerai rien de ma toute nouvelle position pour renforcer la votre et soutenir vos projets. Mieux je serai placée dans la société et plus je serai en mesure de vous prouver par des actes la gratitude infinie que je ressentirai à votre égard."

C'était clair. Mieux il la mariait et plus il pourrait compter sur son soutien. Ce qu'elle lui proposait n'était peut-être pas conventionnel mais elle imaginait Ferdinand assez Stanford pour comprendre que la proposition était réelle et en rien les espoirs fous d'une enfant qui croit encore au père-noel.

Elle s'interrompit alors qu'on ouvrait la porte, reprenant à nouveau sa posture de jeune femme en terrain inconnu.

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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyDim 30 Juil - 12:19




La jeune cousine avait su saisir les subtilités des manigances et des jeux de pouvoir qui régnaient dans ce cercle social privilégié. Elle avait l'art de manier les mots avec grâce, de dissimuler ses émotions derrière un sourire charmeur, et de naviguer habilement dans ce monde où les apparences importaient autant que les actes. Ferdinand l'observait avec ce sourire satisfait, voyant en elle un moyen de toucher à l'un de ces nombreux buts. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'une fois mariée à un parti choisi par lui-même, cette jeune femme au caractère déterminé saurait faire fructifier les profits de cette union. Non seulement pour elle-même, mais également pour lui, son bienfaiteur et protecteur. Oh bien sûr Ferdinand avait le don de voir au-delà des montagnes imposantes, quand rien n'était encore joué ; mais il était ainsi.

A tout planifier, à tout anticiper.

Dans son esprit, se dessinait déjà un avenir prometteur où ses intérêts se mêleraient harmonieusement aux affaires prospères qui patientaient tranquillement sur sa liste de choses à faire. Il imaginait Grace s'épanouir dans ce rôle, devenant une véritable dame de la société avec plus d'un tour sous ses jupons. Des tours qu'il lui apprendrait... Mais son manque de confiance envers son entourage était très fort, Ferdinand pensait que la trahison pouvait venir de n'importe quel côté. Derrière la vision idyllique d'une entreprise prospère entre cousins Stanford, il percevait aussi une pointe d'inquiétude. Il savait que Grace n'était pas une marionnette docile, c'était évident. Elle avait des aspirations et des rêves qui lui étaient propres. Mais le Gouverneur était prêt à parier sur son ambition.

Je ferai en sorte de trouver le meilleur parti, ma chère. Cela ne veut pas forcément dire quelqu'un qui saura vous rendre heureuse... Mais qui s'investira pleinement dans notre communauté florissante. Le bonheur, c'est un bonus. Et je ne doute pas que vous comprenez ce que je vous dis. Ferdinand n'allait pas cacher qu'il chercherait avant tout un prétendant dont les affaires et le statut pourraient bénéficier aux siens. Une union qui servirait ses projets d'expansion et consoliderait son influence au sein de la région.

La porte s'ouvrit sur le valet annonçant Mrs. Stanford. Ferdinand se leva alors pour accueillir son épouse et la présenter, comme il se doit, à sa cousine. Elles avaient beau s'être rencontrées des années plus tôt, Grace n'était qu'une enfant et ne devait pas se rappeler de grand chose. Aujourd'hui, tout était différent.

Victoria, je vous présente Grace Stanford, ma cousine. Voilà deux femmes qui n'avaient pas grand chose en commun, excepté Ferdinand lui-même, qui espérait qu'une complicité naisse entre les deux. Grace, voici ma charmante épouse, Victoria.

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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyJeu 10 Aoû - 23:45


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Elle était lasse. Sa condition avait, finalement, davantage de désagréments que de moments radieux et Victoria peinait à trouver sa grossesse aussi enchanteresse qu’elle l’aurait aimé. Porter un enfant en son sein, n’était-ce pas une bénédiction ? Pourtant, depuis les prémisses de cette situation, elle avait le sentiment de ne rencontrer que les aspects négatifs, cette petite vie aspirant en elle toute son énergie. Gracieusement étendue sur la méridienne qui se trouvait dans un coin de sa chambre, elle laissa un énième soupir la traverser, incapable comme elle était de se préparer aux heures habituelles. Louisa, évidemment, aurait été à ses côtés si la coqueluche ne la forçait pas à garder sa chambre. Sa toux s’était calmée, la maladie s’étant montrée clémente avec elle. Bientôt, elle pourrait revenir travailler même si le docteur Riagal voyait à cela bon nombre de contre-indication que Victoria tenait à appliquer. Aussi, une autre demoiselle l’avait remplacée au pied levé mais les conversations qu’elle avait en sa compagnie étaient fort creuses et bien peu dignes d’intérêt. Sa femme de chambre titulaire avait appris à la connaitre et avait su se rendre indispensable dans son intimité. Oui, Louisa lui manquait affreusement.

« Madame ? Monsieur Stanford tient à vous faire savoir que sa cousine est arrivée. Il l’a accueillie dans le salon principal. » Le valet délivra son message avant de s’incliner fort bas, par respect pour celle qui dirigeait cette maison. Victoria gémit avec peine un instant, se redressant légèrement. Elle avait entièrement omis cette arrivée, entièrement dévouée depuis quelques jours à l’arrivée de leur autre invité, monsieur Tiffany, autant qu’à la maladie de Louisa. Ferdinand avait évoqué cette venue, un arrangement pris au sein de sa famille pour permettre à celle qui avait perdu son fiancé de reprendre son souffle en dehors de l’agitation de San Francisco. Et Victoria lui avait assuré qu’elle serait là pour cette jeune enfant et saurait lui porter toute l’attention nécessaire pour que cette demoiselle puisse trouver ses marques en leur demeure. Quelle misérable hôtesse faisait-elle… Pourtant, Ferdinand connaissait ses difficultés dans cette maternité naissante et avait visiblement su prendre les devants. Préférant des présentations officielles à des manières un peu bancales à l’approche du dîner, il ne s’attendait certainement pas à ce qu’elle demeure auprès d’eux fort longtemps. Elle ne le pourrait peut-être guère, de toutes manières, sa tête lui tournant encore dès lors qu’elle se redressait.

Les ordres sortirent de sa bouche délicate. Elle ne pouvait paraître dans un tel accoutrement. Elle ne serait pas celle qui ferait défaut à son époux. Choisissant une toilette simple à la couleur d’un ciel d’été, l’épouse du Gouverneur demanda à ce qu’on la coiffe rapidement, ses boucles n’étant qu’en partie attachées pour dégager son visage pâle mais demeurant lâches dans son dos, les lourdes boucles châtains venant se glisser jusque dans la courbure de ses reins. Elle avait renoncé à l’idée de porter un corset, surtout depuis l’incident que cela avait pu commettre à Bodie. De plus, monsieur Tiffany étant absent jusqu’au lendemain pour affaires, il n’y aurait nul homme pour faire remarquer à son époux comme elle pouvait se montrer audacieuse.

Ainsi habillée et présentable, elle descendit les marches du grand escalier afin de rejoindre le fameux salon. Un valet ouvrit la porte, annonçant sa venue, forçant dès lors la jeune femme à prendre une profonde inspiration avant de relever légèrement le menton. Les mains jointes devant elle sur le tissu délicat de sa robe, elle fit alors son apparition. Son regard tomba en premier lieu sur Ferdinand, l’éclat de fierté qu’elle pouvait lire dans son regard la poussant à étirer le léger sourire qui s’était posé sur les lippes doucement rosées. Elle serait capable de se damner pour cet homme, elle le savait pertinemment, surtout lorsqu’il portait ces habits impeccables. Puis, les yeux océans de la jeune aristocrate tombèrent sur la demoiselle qui se tenait à ses côtés. Sa chevelure claire était caractéristique de cette famille qu’elle avait épousée voilà maintenant presque neuf ans. En revanche, le visage féminin était découpé avec davantage de rondeur que les traits de Ferdinand. Elle n’aurait su qu’il s’agissait de sa cousine, elle aurait pu penser que Ferdinand avait omis de lui présenter sa sœur.

Victoria, je vous présente Grace Stanford, ma cousine. Hochant la tête poliment, son rang et son âge lui offrant l’avantage d’être un cran au-dessus de son vis-à-vis dans l’échelle sociale, elle l’observa plus en détail maintenant que la proximité avait pu se faire davantage. Ferdinand présenta les deux jeunes femmes avec convenances, permettant ensuite à Victoria de prendre la parole en première. « Soyez la bienvenue en notre demeure, miss Stanford. Me permettez-vous de vous appeler Grace ? » Mieux valait se passer de cette barrière dès à présent car elle n’aurait que peu de sens dans une ville aussi petite et insignifiante que Crimson. « J’espère que vous avez fait bon voyage ? Je vous prie de me pardonner mon absence lors de votre arrivée. Vous ne l’ignorez sans doute pas mais nous attendons un heureux événement et j’ai bien peur que cet enfant ne cherche à me démontrer par tous les moyens possibles qu’il est bel et bien un Stanford en m’obligeant à me surpasser. » Elle connaissait la condition de la jeune demoiselle et sa toilette violette en disait long sur l’état de ses émois. Pour autant, ressasser toutes ces choses serait fort déplacé, surtout devant un homme qui n’aurait bien peu à faire de ce que le cœur des femmes peut dissimuler. « Votre cousin ne vous a pas déjà donné envie de rentrer à San Francisco, j’espère… » Coulant un regard vers le principal intéressé, elle avait haussé ses sourcils parfaits dans une interrogation glissée à demi-mots.


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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyJeu 17 Aoû - 0:16




Ils s'entendaient très bien. Autant l'un que l'autre que Ferdinand qui semblait adorer s'écouter parler. Il lui assura une nouvelle fois de son intention de lui trouver un bon parti et comme il avait bien réussi à trouver de l'or, disait-on, dans une boue pareille, peut-être en était-il capable. Il glissa quelque chose sur l'utilité qu'aurait ladite personne et comme la jeune femme était trop intelligente pour s'engager à la légère, elle ne répondit que par un léger sourire et une profonde révérence. Après tout, se pencher ne lui coûtait que quelques courbatures sur les cuisses et pouvait tout dire sans rien promettre. Son professeur de danse avait très intelligement su lui enseigner toutes les subtilité de ces saluts particuliers.

Elle réfléchissait encore à un sujet pour relancer la conversation...quelque chose sur la décoration ou le domestique, normalement, quand la porte s'ouvrit.

Victoria Stanford était habillé de bleu clair. Elle avait de longues boucles brunes qui lui tombaient jusqu'aux reins et avaient été relevés pour dégager un visage ovale d'une grande pureté. Son sourire quand elle regarda son époux était effrayant de bonheur et elle portait son ventre de femme enceinte comme d'autres portent des diamants. Elle n'avait visiblement pas de corset. Comment pouvait-on paraitre sans cette armure féminine paraissait étrange à Grace mais elle le mit sur le compte du ventre qui, a coup sûr, ne devait pas entrer dans les dessous habituels.

Elle refusait de s'imaginer comme ça. Elle s'inclina très bas, dissimulant l'envie de faire un signe de croix pour se protéger d'un tel malheur.

"Je suis honorée de vous rencontrer, Madame ma Cousine, et plus encore que vous me fassiez la gentillesse d'utiliser mon prénom. Je vous en prie, n'hésitez pas et s'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous être utile, maintenant ou à l'avenir, sachez que je considère de mon devoir de le faire."

Elle se releva avec souplesse et grâce, comme toujours, la vitalité de sa jeunesse contrastant avec la fatigue de la future mère de famille.

"Le voyage fut long mais sans événement particulier, par chance. Je me retirerais probablement un peu tôt, ce soir, si vous me le permettez pour me remettre de la route, et je n'y penserai bientôt plus. L'accueil de votre maison fut extrêmement chaleureuse et vous êtes bien entendu totalement pardonnée au vu de votre état."

Même si bon. Hein. Bref. Elle n'était Stanford que par alliance, c'était assez clair. Si son cousin aimait les petites choses fragiles, Grace n'irait pas se plaindre, elle se contenterait de le noter pour l'utiliser par la suite.

"Mon cousin a été d'une grande chaleur à mon endroit et n'a eu de cesse que de me rassurer." fit-elle avec un sourire énigmatique à l'endroit de l'homme près d'elle. "Il a su me mettre à l'aise et a fait de son mieux pour me faire envisager sereinement mes prochaines semaines parmi vous." On inspire, pour ne pas parler trop vite et garder une diction élégante. "Je serai heureuse d'apprendre à vous connaître plus amplement dans les jours qui viendront, Madame ma cousine. Je suis certaine que nous deviendrons rapidement très proches."

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Ferdinand Stanford
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MessageSujet: Re: Winter sadness, in a dark dress   Winter sadness, in a dark dress EmptyLun 4 Sep - 10:43




Fier de voir deux dames Stanford faisant connaissance, Ferdinand les observa avec un fin sourire scotché sur la face. Plus de Stanford il y avait, plus il était satisfait. Cela ne comprenait évidemment pas la présence de ses parents, qui étaient bien trop invasifs. Il songea surtout à sa mère, en pensant à cela. Bon sang, cela faisait des lustres qu'il ne lui avait plus écrit... ! Soit, c'était un soucis à remettre à plus tard entre les mains de Mr. Jenson. Il l'aidait parfois à écrire de quoi satisfaire la matriarche, car lui-même ne savait que peu quels mots aligner pour attendrir un coeur maternel comme le sien, qui avait souffert d'un enfant distant et froid.

Ferdinand accorda à nouveau son attention à la conversation des femmes.
Le voyage fut long mais sans événement particulier, par chance. Je me retirerais probablement un peu tôt, ce soir, si vous me le permettez pour me remettre de la route, et je n'y penserai bientôt plus. L'accueil de votre maison fut extrêmement chaleureuse et vous êtes bien entendu totalement pardonnée au vu de votre état. Le maître du domaine approuva de la tête, avant de venir poser une main possessive et protectrice contre le dos de son épouse. Victoria aussi devait se reposer et il avait de toute évidence du travail qui l'attendait dans son bureau. Eugene avait sorti le livre de compte pour un récapitulatif trimestriel et cela ne pouvait attendre.

Bien sûr, ma Cousine. Un valet va vous installer dans vote chambre. Reposez-vous, dès demain nous discuterons des détails de votre séjour. Il s'apprêtait à claquer des doigts pour faire comprendre au domestique qu'il était temps de bouger, mais juste avant, rajouta : N'oubliez pas je vous prie, d'écrire à votre père que vous êtes bien arrivée. Nous nous reverrons pour le diner. Maintenant, il claqua des doigts. Le valet s'exécuta et pria Grace Stanford de le suivre à l'étage. La jeune femme fut suivie d'une femme de chambre qui lui était assignée tout le long de son séjour.

Ferdinand se tourna vers Victoria, lui offrant son bras. Permettez-moi de vous raccompagner à vos appartements, ma chérie.


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