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 La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur

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Joshua L. Tiffany
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Joshua L. Tiffany
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MessageSujet: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyMar 11 Avr - 19:05




  • Type de RP: normal
  • Date du RP : 10/03/66
  • Participants :  @Ferdinand Stanford  &  @Victoria Stanford & Joshua Lewis Tiffany
  • Trigger warning :
  • Résumé : Joshua arrive chez les Stanford, espérons que le séjour se déroule avec les meilleures intentions.



Le voyage en diligence avait été long et puant. Heureusement, à cette période de l'année la Californie n'arborait pas encore de températures trop chaudes. Joshua ne l'aurait pas supporté. Lui qui était habitué à la chaleur des indes, trouvait celle-ci trop sèche et poussiéreuse.
Au moins le trajet n'avait pas été trop ennuyeux, il avait pu converser avec Billy et Jasper. Enfin, ce n'est pas comme si les deux hommes d'armes débordaient de conversation. Mais c'était mieux que rien.
Ils avaient contourné la petite ville miteuse que Joshua avait observée de loin. Le Gouverneur régnait sur des taudis et des tas de poussière. Sans la mine d'or, cet endroit n'aurait même pas mérité d'exister.

Ses malles étaient attachées à l'arrière de la diligence, par chance, ils n'avaient subi aucune attaque. La cargaison qu'il livrait était précieuse, ce qui justifiait la présence des deux hommes. Ils assuraient sa sécurité bien entendu mais aussi, la sécurité d'un présent, tout aussi précieux qu'une vie.
Dans l'écrin qu'il avait posé à côté de lui, de la taille d'une boîte à chapeau, dormait paisiblement un bijou d'un prix exorbitant. Cadeau du Gouverneur pour sa femme. On la disait belle, on le disait très épris d'elle.
Tout ce pseudo romantisme était d'un ennui mortel.

Mais Joshua jouait le jeu, pour son père et puis, aussi pour lui. Les Indes lui manquaient, alors il avait sauté sur l'occasion d'une nouvelle aventure plutôt que de rester à s'endormir à New York. Son père l'aurait certainement achevé. Cependant, il s'était attendu à quelque chose de grandiose. Des canyons, des sauvages sur lesquels on tirait à tour de bras, quelques chose comme ça. La déception était de taille, ne manquait plus que la femme du Gouverneur soit un laideron avéré et il ne donnait pas cher du plaisir de son voyage.

De temps à autre, il vérifiait que Vania, son mainate respirait toujours sous son tissu de couleur sombre. Pour éviter qu'elle ne panique avec le trajet, il avait placé la cage dans les ténèbres.

Il rajusta son chapeau sur sa tête après avoir replacé ses cheveux sombres en arrière lorsque le conducteur de la diligence lui cria qu'ils arrivaient au domaine.
Alors, il avait osé jeté un coup d'œil. Le domaine s'étendait sur une vaste plaine et était certainement ce qui existait de plus luxueux des miles à la ronde.
Cela ne valait pas les palais indiens ni même le faste coloré dont il avait bénéficié sous couvert de la couronne britannique pendant des années, mais c'était un début encourageant.
La diligence s'arrêta dans un nuage de poussière et Joshua en sortit, un mouchoir en tissu couvrant sa bouche. Il fut accueilli par des domestiques à qui il confia son oiseau, demandant à l'homme qui lui faisait face d'aller le porter dans ses appartements et de lui donner de l'eau au plus vite.
Il conserva l'écrin au bijou dans son bras et se laissa guider jusqu'au salon dans lequel on l'introduisit.
L'intérieur était décoré avec goût bien qu'assez humble.

Le voyage l'avait épuisé et il était affamé, pire encore, il se sentait sale et rêvait d'un bon bain.
Pourrait-il autant espérer ?
Billy et Jasper derrière lui, il patienta, jusqu'à ce que ces hôtes daignent le gratifier de leur présence.

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Ferdinand Stanford
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyMar 11 Avr - 20:23




Le soleil se couchait plus tard, avec la mi-mars qui pointait son nez, mais le vent était toujours aussi frais en fin de journée. Depuis ce matin, tous les domestiques s’étaient activés pour finir les préparatifs avant l’arrivée de leur invité, Mr. Joshua Lewis Tiffany. Il était le fils d’un bon ami à Ferdinand, bijoutier renommé dans sa profession, à qui le Gouverneur avait fait commande très spéciale pour son épouse. Leur dernier télégramme en date informait que son fils viendrait lui livrer le présent en personne ; voilà une démarche peu habituelle qui attisa la curiosité du politicien. Les raisons n’ayant pas été évoqué plus que cela, il avait gardé ses interrogations pour leur rencontre en chair et en os.

Debout dans le grand hall de leur demeure, Ferdinand vérifiait à ce que tout soit parfaitement exécuté. Le majordome avait confirmé que la chambre de leur invité était prête, ce à quoi le maître des lieux approuva d’un signe de tête. Après un éreintant voyage, en ces terres arides malgré la période hivernale qui prenait fin, même son pire ennemi mériterait de pouvoir se reposer dans des conditions dignes et chics. Lui-même ayant souvent fait ces voyages en diligence entre Crimson et Bodie, ne pouvait plus sentir son séant, ni son dos au bout d’une journée. Louisa passant par là, Mr. Stanford l’arrêta. Mrs. Stanford est-elle prête ? Il vérifia l’heure sur sa montre à gousset. Dites-lui que la diligence ne devrait pas tarder. Et puis que faites-vous là à tourner en rond, allez donc voir si elle n’a pas besoin d’aide ! Après une courte révérence, la domestique apeurée s’encourut jusqu’aux appartements de sa maîtresse, espérant vite se faire oublier. Réajustant son costume, Ferdinand fit un tour dans les cuisines. Jenson lui avait bien dit que tout était en ordre, mais il désirait voir par lui-même, en sachant pertinemment que lorsque son majordome l’assurait d’un fait, il n’avait plus à y penser. Hélas le contrôle absolu faisait parti intégrante de la personnalité du Gouverneur.

En ouvrant la porte des cuisines, une odeur délicieuse lui enivra les narines. Les gibiers en cuisson reposaient dans leur sauce, entourés de garnitures et légumes cuits, mettant l’eau à la bouche d'un seul regard. Il s’en approcha, inspecta sans rien dire, passant entre les tables pour soulever les couvercles des plats en préparation. En prenant une cuillère qu’il plongea dans une casserole, il fit frétiller chacune de ses papilles gustatives en goûtant au liquide ambré baignant dans les sauciers. C’est un délice, complimenta-t-il tandis que la cuisinière en chef baissa la tête en signe de remerciement. Que mange le personnel de maison, ce soir ? La question était si exceptionnelle que la cuisinière prit un temps de réflexion. Et bien il reste des plats du repas d’hier et nous allions… commença-t-elle par répondre avant d’être coupée par le Gouverneur. Allons, allons. Il y a là deux gibiers et bien que Victoria attende notre enfant, je doute qu’elle mange à ce point pour deux, dit-il dans un rire qui témoignait de sa bonne humeur. Son personnel ne sut s’il devait rire également ou simplement attendre que leur patron quitte la pièce. Dans le doute, les hommes et femmes esquissèrent une sorte de sourire incertain.

Une domestique arriva en trombe dans la salle et avertit Mr. Stanford de l’arrivée de son invité, qui était déjà dans le salon. Très bien, fit-il en sortant des cuisines. Il allait enfin pouvoir mettre un visage sur un des fils de Charles, voilà qui annonçait une séduisante soirée en compagnie d’un jeune homme qui, d’après son paternel, avait de belles histoires à raconter. En chemin, il croisa Victoria qui descendait les dernières marches, à qui il tendit son bras pour l’inviter à le suivre. Voilà un timing parfait, souffla Ferdinand, dont le regard ne put s’empêcher de détailler la robe de son épouse, qui était à la hauteur de sa beauté. Vous êtes resplendissante, ma chérie. Je vais certainement avoir du mal à détacher mon regard de vous. Son sourire s’élargit, et c’était chose peu commune que de le voir aussi enjoué par un diner ; bien que dans le fond, il ne s'agissait pas que de cela. Mais il était ravi de pouvoir recevoir à sa table quelqu’un qui cotoyait le cercle de la Haute Société, qui avait de la conversation ; cela allait le changer des paysans et cowboys  qui peuplaient les alentours.

Mr. Tiffany ! s’exclama-t-il en tendant sa main libre pour jauger la poigne du jeune investisseur. Enchanté, Gouverneur Stanford, il se tourna alors vers sa femme, la gardant toujours près de lui, et voici mon épouse Mrs. Victoria Stanford. J’espère que vous avez fait bon voyage, je sais à quel point les diligences sur ces routes escarpées peuvent être pénibles ! Voyant les bagages de ses invités gisant toujours au sol, il claqua des doigts en direction des deux valets, qui s’exécutèrent aussitôt. Que dites-vous de quelques rafraichissements avant une visite des lieux ? Dans un coin du salon, le majordome Jenson était déjà prêt à servir, plateau en main.

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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyLun 24 Avr - 0:07




Tenue de Victoria:
« Ne peut-on pas resserrer davantage le corset ? » La question fut accueillie par un silence d’une éloquence certaine. Ce fut Louisa, certainement par la proximité acquise avec sa maîtresse, qui osa le rompre dans un léger toussotement. « Ce ne serait guère raisonnable pour votre santé, madame. Et la découpe de la robe s’évase avant votre ventre. Peut-être peut-on envisager de remonter légèrement la ceinture afin de marquer la taille un peu plus haut, comme au début du siècle ? » La mode et la grossesse ne faisaient pas bon ménage et les robes de la jeune femme peinaient à suivre l’évolution de son corps. Pourtant, la pièce n’était pas vieille, réalisée à Bodie la semaine précédente lors de leur voyage. Mais Victoria avait tenu à ce qu’elle soit réalisée dans des mensurations plus ordinaires, non celles de ce corps qui se déformait à vu d’œil, la protubérance que devenait son ventre étant des plus difficiles à cacher sous les drapés d’organza. Longtemps, elle avait demandé à ce que ses corsets soient plus ajustés, quitte à souffrir et se sentir en peine, mais elle avait renoncé à cette idée durant la période qui avait suivi son altercation avec Ferdinand.

Hochant la tête, elle laissa les jeunes femmes autour d’elle s’affairer, achevant de passer le vêtement d’un bleu clair majestueux sur son corps mince. Louisa avait raison. On devinait tout juste la croissance qui se déroulait en son sein et qui prenait plus de place qu’elle ne l’aurait cru possible. Le médecin rencontré à Bodie lui avait dit que c’était certainement parce qu’elle s’était trompée dans les dates ou bien que l’enfant fût déjà fort. Personne ne s’inquiétait, alors, pourquoi le ferait-elle ? S’assurant qu’une épingle était bien accrochée à son chignon en forme de rosace fortement travaillée, elle soupira de soulagement en se contemplant dans le reflet. « Merci, mesdemoiselles. C’est une réussite, je suis certaine que notre invité notifiera le travail que vous avez réalisé pour me rendre des plus belles. » « La nature vous a fort gâtée, madame. Nous ne faisons que travailler les finitions et avons à cœur de vous rendre des plus parfaites. » Machinalement, la main de Victoria s’était glissée dans la sienne, étreignant ses doigts. Pour autant, se sachant attendue car prévenue par la même jeune femme quelques minutes plus tôt, elle ne laissa pas le geste durer, prenant la route qui la menait au grand hall.

Ses petits souliers claquaient sur le marbre blanc de la demeure qui était devenue la sienne depuis plusieurs mois. S’aventurant prudemment dans les escaliers, elle avait soulevé un pan de tissu. « Madame ! Laissez-moi vous aider. » Jenson, fidèle à son attitude protocolaire, s’était presque précipité pour venir lui tendre son bras qu’elle saisit avec le sourire. « Merci, mon brave. Tout est en place ? » « Il me semble, en effet, madame. Monsieur s’est rendu personnellement aux cuisines pour s’assurer que tout s’organiser merveilleusement bien et… Je dois dire être heureux de vous voir porter sur votre visage une mine si enjouée. Votre invité est arrivé, nous l’avons installé dans le salon principal. » Elle hocha la tête, n’ayant guère l’occasion de répondre. Pourtant, elle avait échangé ce regard entendu qui signifiait tant, le remerciant silencieusement de toutes les attentions qu’il portait à son égard. Elle n’avait ni famille ni proche entre ces murs et pourtant, Jenson était celui qui l’aidait le plus à se sentir chez elle.

Ferdinand avait fait son apparition, avisant la présence de son épouse en fin de descente d’escalier. Un timing parfait. Elle esquissa un sourire, remerciant poliment le majordome qui effectua un hochement de tête respectueux avant de s’en retourner à ses devoirs. Les émeraudes de Ferdinand glissèrent le long de sa hauteur, la dévisageant sans honte aucune alors qu’elle ajustait ses gants. Vous êtes resplendissante, ma chérie. Il n’avait jamais cessé les compliments, pas même lorsqu’elle s’était fermée à lui, le rendant fou de ce silence dans lequel elle s’était enterrée. « J’espérais bien demeurer votre centre de l’attention, en ce dîner… Comme ce fut le cas, jadis. » Car des dîners mondains, ils en avaient donné à foison. Victoria était une hôtesse parfaite qui s’assurait du bien être de ses invités en tout temps. Elle était reconnue pour son talent de recevoir. Pourtant, durant ces soirées, tout ce qu’elle aspirait, c’était sentir le regard fier de Ferdinand se poser sur elle, les braises au fond de son regard traduisant tout l’amour retenu qu’il avait pour elle et qu’il finissait par faire entendre quand les portes étaient closes.

Glissant son bras dans le sien, ce fut à ses côtés qu’elle pénétra le salon. Monsieur Tiffany ! Le jeune homme était là, se tournant vers le couple hôte. Alors qu’il se présentait, s’avançant légèrement, Ferdinand laissa ainsi l’opportunité à son épouse de détailler cet homme. Il était jeune. Il était dans cette fleur de l’âge où les cœurs devaient cesser de battre dès lors qu’il accordait à une demoiselle ce regard sombre qu’il fixait sur son interlocuteur principal. Les mèches foncées qui encadraient ces traits angéliques contrastaient grandement avec l’impression générale qu’il offrait, quoique lui conférant une aura plus intrigante, encore. Il n’avait rien en commun avec Ferdinand et, pourtant, Victoria sut qu’il aurait été minois capable de lui compter fleurette il y a dix années de cela…

Et voici mon épouse, Mrs Victoria Stanford. Agrémentant son visage d’un sourire doux posé sur ses lèvres charnues, elle inclina légèrement la tête, son époux ne lui permettant pas de placer quelques mots car enchaînant déjà sur la futilité que pouvait être le voyage effectué. Était-ce fait en connaissance de cause ? Elle n’aurait su le dire, se contentant de ne pas broncher, de demeurer docilement à sa place. Ferdinand était dans cette posture dominante où il orchestrait tout, au doigt et à l’œil, en témoignait ce claquement insolent en direction de son personnel. Fort heureusement, Victoria savait Jenson non loin d’eux, capable d’intervenir au besoin plus qu’elle ne pourrait le faire, en cette situation.


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Joshua L. Tiffany
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyLun 24 Avr - 19:06

Enfin, le couple Stanford apparut. En présence d'une Dame, Joshua retira instantanément son chapeau, qu'il glissa sous son bras soutenant l'écrin. Il rajusta ses cheveux rapidement en glissant ses doigts dans les mèches couleur d'ébène, afin de dégager son visage.
La chaleur le cuisait, il ne souhaitait pas que de petits cheveux restent collés à son front.

Il ne put les détailler que quelques secondes, le Gouverneur faisant d'ores et déjà un pas en avant pour le saluer, la main tendue.
Arborant son plus beau sourire, Joshua saisit cette dernière avec la poigne nécessaire que l'on attendait de lui, à la fois ferme mais agréable.

- Gouverneur Stanford, c'est un réel honneur, assura-t-il pour ne pas manquer aux convenances.

Puis, ce dernier lui présenta sa femme. Elle était véritablement sublime. Il n'aurait su dire en quoi mais cela ne tenait pas qu'à sa toilette pour le moins somptueuse. Non, Victoria Stanford aurait été superbe, même habillée d'un sac de jute à n'en pas douter.
Se rendant compte qu'il la dévisageait, il reporta son attention sur son bras, s'attendant à ce qu'elle lui tende la main afin qu'il effectue le classique baisemain en signe de politesse. Elle n'en fit rien, ni même ne parla.
Le Gouverneur abordait déjà la question du voyage, ne laissant pas le New Yorkais saluer convenablement la Dame. Aussi, il se permit de le faire malgré tout.

- Le voyage a été bon je vous remercie, répondit-il tout naturellement à Ferdinand qui déjà, donnait ordres aux domestiques pour les bagages. Puis se tournant vers Victoria qui souriait toujours avec amabilité, il s'inclina en avant, les jambes serrées et droites, comme il était d'usage et ajouta d'un ton plus mesuré. "Madame, les rumeurs qui vantent votre beauté sont parvenues jusqu'à New York. Je puis vous assurez qu'elles sont bien en deça de la réalité."

Nier sa beauté aurait été une insulte envers son époux, d'autant plus lorsqu'elle était de notoriété publique. En se redressant, il lança un regard entendu à Ferdinand. S'il le connaissait mieux, il lui aurait certainement lancé un "Félicitations Stanford, elle est superbe" mais il ne prit pas le risque. Du peu qu'il savait, Stanford goûtait fort peu les familiarités.

Aussi, à sa proposition de rafraîchissements, il inclina la tête en signe de remerciements.

- J'en serais ravi, je suis assoiffé. Je n'ai pas l'habitude d'un temps aussi sec. Permettez en revanche que je donne congé à mes deux hommes, Billy et Jasper. Qu'ils puissent prendre leur quartier et commencer à se familiariser avec les lieux ? Je suis certain que vos domestiques pourront les renseigner.

Les deux hommes attendirent les directives du Gouverneur. Joshua n'avait pas pris des imbéciles pour garde du corps. Ils connaissaient à minima les règles de bienséance dans ce genre de cercle très fermé. Les ordres du Gouverneur prévalaient sur les siens afin d'assister aux règles de a maison.
Alors il remarqua le vieux valet avec son plateau et se dit que finalement, cette visite de courtoisie couplé à cette livraison très spéciale, serait suffisamment agréable pour qu'il y prenne du plaisir.
Ses parents n'avaient pas autant de domestiques et de valets à New York et depuis son retour des Indes, avoir des personnes disposées à s'occuper de son bien-être lui manquaient cruellement. C'était peut-être l'occasion d'en profiter.
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyLun 24 Avr - 23:13



Complimenter son épouse, c'était comme le complimenter lui. Ferdinand Stanford avait depuis toujours laissé les flatteries franchir les lèvres des hommes, lorsqu'ils découvraient Victoria pour la première fois en chair et en os. Sa beauté faisait effet à n'importe quel homme constitué, et il serait un véritable bourreau s'il ne les laissait pas correctement la souligner. Et je ne peux qu'approuver vos paroles, Mr. Tiffany, malgré les années Victoria arrive toujours à illuminer chaque pièce où elle passe. Ainsi donc, le sourire fier du politicien s'élargit alors qu'il tourna son visage vers sa muse, tandis que son bras enveloppa sa taille dans une légère étreinte. Vous pourrez également constater qu'au-delà de sa beauté, Victoria a bien d'autres qualités, c'est pour quoi elle est à la tête du service du Domaine. Ca n'était pas tant que ça un compliment, vu qu'il venait de dépeindre une réalité qui l'avait charmé dès leur début. Quoiqu'il en soit, le Gouverneur s’avança vers les canapés disposés au milieu du salon principal, présentant l’un d’eux d’une main en guise d’invitation à Mr. Tiffany de prendre ses aises. Victoria et lui-même s’installèrent face à lui, entre eux une large table basse où le majordome venait de poser le plateau. Il disposa les verres comme il se devait, entreprenant de les remplir d’un bon remontant. Jenson, servez pour Mrs. Stanford un thé, ordonna-t-il à son employé qui n’allait de toute évidence pas servir d’alcool pour Madame, mais bien quelque chose de plus adapté à sa grossesse. Néanmoins Jenson hocha silencieusement la tête et s’exécuta, docile et avenant.

Bien sûr, bien sûr, répondit-il avec empressement, que vos hommes aillent donc se dégourdir les jambes. Jenson, pourriez-vous leur attribuer un domestique à chacun d'eux pour leur visite et leur installation. Le majordome courba respectueusement la tête avant de sortir de la pièce. Le ton légèrement différent de Ferdinand, sur la fin de la phrase, lui permettait de comprendre exactement la sous-consigne de cette demande : "Faites les visiter mais ne les laissez jamais seuls, installez les dans leur chambre mais le plus loin possible de mon personnel." C'était des années de pratique pour lire entre les lignes de Mr. Stanford, pour déchiffrer ses mimiques, analyser son langage corporel ou absence de celui-ci. Jenson était devenu un maître en la matière et n'avait pas hésité à faire de l'épouse, son apprentie.

Un valet prit le relais en présentant les plateaux, puis proposa aux hôtes ainsi qu'à l'invité de quoi égayer le palais. Ferdinand découvrait en même temps que Mr. Tiffany sur quoi se portait les petits en-cas, un aspect de leur vie totalement et parfaitement géré par son épouse. Elle menait les cuisines d'une main professionnelle, s'occupait de la diversité des menus, restait à l'affût des dernières découvertes gastronomiques. Un plaisir pour le Gouverneur qui avait toujours été satisfait par ce savoir-faire. Ne disait-on pas que le véritable chemin pour toucher le cœur d'un homme passait par son estomac ?
Oh, avant que j'oublie, dit Ferdinand, je ferai parvenir dès demain matin un télégramme pour votre père. Je l'ai assuré qu'une fois son fils sous mon toit, je prendrais soin de l'en tenir informé. Et dire qu'il avait failli oublier ce détail, mais qu'il venait de s'en souvenir en dévisageant son invité et constatant ses traits facilement comparables à petiot. Ferdinand avait hâte que Joshua lui conte ses aventures, qu'il puisse juger d'une quelconque... expérience.

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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptySam 29 Avr - 0:34




Tenue de Victoria:
Elle était habituée à cette place qui était la sienne, dans l’ombre grandissante de Ferdinand qui trônait dans la lumière. Victoria ne se glissait dans cette dernière que lorsqu’il lui en laissait l’occasion, que lorsqu’il l’autorisait, de manière plus ou moins explicite. Du gâchis. Sa mère défendait ce point de vue avec passion, sachant sa fille destinée à mieux que l’ombre tant elle était radieuse et tant les fées s’étaient penchées sur son berceau. Avait-elle pu deviner l’attitude future de Ferdinand, sa volonté de brider cette fleur s’épanouissant pour la garder égoïstement ? L’instinct maternel était capable de bien des choses…

Doucement en retrait, elle observait le brun qui semblait doucement perturbé par les élans paroliers de Ferdinand. Les présentations formelles auraient voulu qu’elle puisse s’autoriser un baisemain mais, fut-ce par jalousie, son époux avait réussi à rendre ce dernier presque impossible à pratiquer. Et déjà, le jeune homme rebondissait sur ce voyage, soulignant comme il fut bon. Au moins, nul désagrément n’aurait à être rapporté et c’était un soulagement. Puis, aussi surprenant cela soit-il, il eut à cœur de lui accorder plus d’attention qu’on avait pu l’autoriser à en avoir. S’inclinant avec profondeur devant elle, il ne tarda pas à faire preuve d’une flatterie qui aurait pu faire rougir une jouvencelle, qui étira les lèvres de la jeune femme en un sourire plus franc. Là encore, le Gouverneur fut le premier à réagir, venant appuyer les propos du jeune homme, forçant la jeune femme à laisser échapper un léger rire gêné. « Pour autant, malgré ces illuminations, nous n’avons encore su nous passer de bougies… » Un trait d’humour était permis en si petit comité et mettait également en avant l’esprit qu’elle pouvait avoir. Reposant son regard bleu ciel sur son invité, elle reprit. « Vos mots me touchent, monsieur Tiffany, et j’ai déjà en tête de demander un voyage jusqu’à New-York à mon époux dès que vous vous éclipserez pour vérifier vos dires… Soyez le bienvenu à Crimson, dans tous les cas. »

Ferdinand avait proposé un rafraîchissement, bien vite accepté par leur invité. Evoquant alors les deux hommes en retrait, Victoria leur accorda finalement un regard tandis que Jenson lui servait son thé. Les consignes furent données et bien assez vite, Victoria lâcha le bras de Ferdinand pour mieux prendre place dans le matelassé du sofa à ses côtés. Machinalement, elle avait placé une main sur son bas ventre, redécouvrant la déformation subie par son corps alors qu’il abritait l’enfant à naître d’ici quelques mois. On leur mena des mises en bouche qu’elle avait déjà expérimenté dans les cuisines, espérant que son époux et son invité les trouvent à leur goût. Ferdinand évoqua le père du jeune homme et Victoria avait souri avec douceur. « Nous vous avons fait préparer la meilleure de nos chambres et un valet sera à votre disposition pour vos affaires personnelles et vous aider dans les tâches du quotidien. S’il ne vous convient pas, j’aimerais que vous me le fassiez savoir avec franchise et je rectifierai cet impair, même si je demeure confiante : l’ensemble de notre personnel à fait preuve de ses compétences. »


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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyDim 30 Avr - 0:09

Évidemment, Stanford avait ajouté au compliment. Il était fier de sa femme, comment aurait-il pu ne pas l'être ? Elle était réellement superbe. Il afficha un sourire de complaisance pour acquiescer aux propos du Gouverneur de manière tacite. Son épouse le gratifia d'un trait d'humour que Joshua apprécia particulièrement. Il sourit de manière plus naturelle mais hocha simplement la tête par politesse.
Jolie et avec de l'esprit. Stanford avait touché le gros lot. Peut-être pourrait-il lui raconter comment il avait procédé pour parvenir à ses fins ? Ce serait un enseignement précieux pour le jeune homme lorsqu'il se mettrait en quête d'une épouse.
S'il avait souhaité rebondir à nouveau sur les propos de l'épousée, il se garda bien de le faire, ne souhaitant pas passer pour trop insistant ou importun auprès de la Dame.
Et puis, il ne souhaitait pas faire du Gouverneur un ennemi, alors si les dires dont il avait eu vent étaient exacts, mieux valait qu'il s'en tienne aux politesses d'usage auprès de sa femme.
Un homme amoureux pouvait se montrer facilement jaloux et un homme jaloux, dangereux. Encore plus l'homme qui détenait du pouvoir et de l'argent.

Comme il y était invité, Joshua s'installa sur le petit canapé en face du couple. Il fit un geste en direction de ses hommes de main dès que le Gouverneur les affubla de son domestique. Qu'ils aillent poser leurs affaires et s'installer avant de faire un tour du propriétaire afin d'assurer sa sécurité.

Sa précieuse cargaison était posée à côté de lui sur le canapé, il ne souhaitait pas la laisser sans surveillance dans une maison inconnue. Sans vouloir offenser ses hôtes évidemment, ce présent était simplement sous sa responsabilité jusqu'à ce qu'il soit livré.
Et Joshua ne plaisantait jamais ni avec l'argent, ni  avec les œuvres d'Art.

- Merci bien, à tous les deux pour votre accueil. Je ne doute en aucun cas de vos compétences de maîtresse de maison Madame, il suffit de voir l'élégance de cette pièce et la finesse des mets présentés sur les plateaux pour me faire une idée.


Le New Yorkais mourrait de soif mais attendit que ses hôtes autorisent les festivités avant de plonger ses lèvres sur le bord du verre.  Cependant, aucun des deux ne semblait pressé de le faire. Il pouvait comprendre pour la Dame qui se retrouvait à boire du thé et ne pourrait donc pas trinquer mais le Gouverneur lorgnait sur les petits fours et ajouta même un temps de latence supplémentaire en mentionnant le télégramme pour son père dès le lendemain.

-Je vous en remercie, mon père sera grandement rassuré de savoir que son colis est arrivé à bon port.

Il acheva sa phrase par un petit rire amusé. Parlait-il de son précieux chargement ou de lui-même ? Nul doute que pour Charles L. Tiffany l'un valait l'autre.
Comme Madame Stanford reprenait la parole pour lui expliquer qu'il aurait un domestique dédié, il écarquilla légèrement les yeux, de surprise. Fichtre, il n'en attendait pas autant.

- C'est fort aimable à vous, je vous promets de vous faire part de tout mécontentement avec franchise, ajouta-t-il en plantant son regard sombre dans celui si clair de Victoria.
Il était clair qu'elle voulait montrer qu'elle aussi avait un rôle à jouer dans cette maison, une maison digne d'un Gouverneur. Aussi, il ne voulait pas lui gâcher son plaisir. Puis il reporta son attention sur son époux. Mais je doute d'en avoir l'opportunité. Ce domaine me semble incroyable, j'ai hâte de pouvoir le visiter et découvrir ce que la Californie a à offrir.

A commencer par une boisson par tous les saints, songea-t-il. Et un bain, il se sentait crasseux au possible.
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyDim 30 Avr - 14:48




Levant son verre, Ferdinand trinqua brièvement et but sans plus de cérémonie. Après deux gorgées sèches du liquide ambré, il émit un petit son satisfait entre ses lèvres et reporta son attention sur son invité. On le connaissait beaucoup pour voir toujours un intérêt personnel derrière chaque fait et geste, et cette fois ne faisait pas exception à la règle ; outre le cadeau ramené jusqu'à son toit, lui évitant frais et déplacement supplémentaire, il voyait en Mr. Tiffany un potentiel allié dans le futur de la Californie. Du moins une infime partie, car c'était son nom que l'Histoire retiendrait, assurément. qu'il cohabite dans sa demeure lui laissait l'opportunité d'analyser le bonhomme, de voir ce que Charles en avait fait, à ses dépends ou non. De jauger sa capacité à se salir les mains ou la justesse de ses mots. En tant que politicien, être un excellent orateur était une arme aussi puissante qu'un revolver.

Cette brève entrevue avait pour simple but de mettre un visage sur des noms, voilà qui était fait. Ferdinand ne comptait pas éterniser les conversations inutiles, préférant largement celles qui animeront le diner. Il avait hâte de pouvoir converser politique, son sujet favoris qui ne faisait hélas pas toujours l'unanimité. Il n'y avait qu'avec Eugene que cela était possible, ou lors de ses voyages d'affaire qui s'espaçaient de plus en plus à mesure que la grossesse de Victoria avançait. Car évidemment, il était hors de question qu'il ne puisse être présent lors de l'accouchement ; tant pour lui tenir la main que poser son regard fier sur son héritier.

Nous vous avons déjà trop longtemps retenu, Mr. Tiffany, dit-il alors que son regard reluquait les bagages de son invité. A coup sûr, sa commande y était nichée, enveloppée de façon à être protégée des coups et désagréments du voyage. Ferdinand trouva que le moment n'était pas opportun pour offrir le présent à sa précieuse épouse, ainsi il préféra attendre d'être autour de la table pour cela. Il le fit comprendre à Joshua qui n'aurait aucun mal à saisir les sous-entendus. Je vous invite à vous installer, à vous préparer pour le diner. Votre valet viendra vous chercher pour l'heure du repas. Il sourit, avant de tourner un visage rayonnant vers sa femme. Sa bonne humeur était plus visible que de coutume et il désirait en user à bon escient. Ma chère épouse, que diriez-vous pendant ce temps de finir votre thé sur la terrasse, en ma compagnie ? Celle-ci entourait la maison et donnait l'opportunité de pouvoir profiter d'une belle vue sans quitter le confort luxueux de leur territoire sécurisé.

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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptySam 6 Mai - 1:19




Tenue de Victoria:
Recevoir est un Art et Victoria savait qu’elle excellait en la matière, quand bien même certaines choses pouvaient être parfois à redire quand elles étaient initiées par Ferdinand. Pour autant, jamais elle ne se serait permise de le contredire devant un public, car c’était là son rôle d’épouse. Elle peinait déjà tant à s’affirmer à ses côtés en privé alors ce n’était pas demain que les choses basculeraient sur ce point. Accueillant les remerciements du jeune homme avec un sourire, celui-ci s’élargit quand il souligna ces fameuses compétences, s’appuyant sur son environnement direct pour mieux étoffer son propos. Peut-être son époux la féliciterait-il après un tel coup d’éclat, comme il avait su le faire lors de cette réception qu’elle avait su organiser pour les fêtes de Noël.

Son thé était chaud et le porter à ses lèvres aurait été une folie véritable. Pour autant, Ferdinand semblait ne pas comprendre le désir de leur invité de se désaltérer, quand bien même les rafraîchissements avaient été servis. Au lieu de cela, il évoqua ce télégramme qu’il enverrait afin d’échanger avec le père de monsieur Tiffany. Mon père sera grandement rassuré de savoir que son colis est arrivé à bon port. Ne pouvant rien dire, Victoria se contenta de froncer légèrement ses délicats sourcils, s’interrogeant sur l’intérêt de ce colis pour Ferdinand. Qu’était-ce donc là ? Elle avait eu l’information d’une visite de courtoisie de ce jeune homme qui avait eu vent de la mine, mais jamais il n’avait été fait mention d’un colis.

Préférant ne pas s’attarder sur ce détail, elle dévia la conversation sur le personnel de maison qui lui serait attitré et cela sembla le surprendre légèrement. Hochant légèrement la tête alors qu’il la remerciait, elle sourit quand il complimenta le domaine et se montra curieux vis-à-vis de la Californie. Il n’y aurait eu qu’elle, Victoria aurait fait part de son désintérêt pour cette région à la terre ocre et aurait orienté l’homme vers les villes davantage civilisées… Ferdinand, lui, préféra lever son verre pour inviter le New-Yorkais à se saisir du sien. Laissant les hommes à leur boisson, elle constata le léger silence qui prit place dans la pièce. Était-ce de la gêne ? Ou bien n’était-ce que le moment où les individus se toisaient pour mieux se jauger ? C’était inapproprié, de son point de vue, de laisser pareil moment planer dans l’air. « J’ai entendu dire que New-York était une ville merveilleuse où il fait bon vivre. Je dois admettre n’avoir que peu été dans l’Est de notre belle nation. Mon cher époux m’aura conduit à Washington lors de la gestion de certaines de ses affaires, mais nous n’avons eu l’occasion d’étendre notre voyage jusqu’à la côte… » Il n’y avait pas de réelle question, mais une volonté certaine de vouloir engager la discussion. Cependant, les voyages était chose dont Victoria était friande alors aborder la géographie était une chose assurément simple pour elle.

La discussion s’étira légèrement, un échange courtois de politesses, jusqu’à ce que Ferdinand finisse par en rompre le court en mentionnant le fait que Mr Tiffany avait été déjà fort retenu. Il n’eut guère besoin de davantage de mots pour comprendre qu’il autorisait le jeune brun à prendre congé. Se levant de concert avec eux, elle sourit doucement. Il offrit quelques modalités que Victoria aurait fort aimé pouvoir corriger mais elle s’en abstint. En réalité, le dîner pouvait déjà être sonné mais il était plus qu’évident que monsieur Tiffany ne pourrait s’y présenter sans honte dans une tenue aussi simpliste que celle qu’il avait porté pour son voyage. Si les époux étaient prêts, ils devraient se montrer patients envers leur invité car la pendule affichait déjà 18h30. Si Joshua Tiffany n’était pas un mauvais bougre, il ne prendrait pas non plus une montagne de temps pour se rendre plus disposé à dîner. Puis, Ferdinand lui offrit toute son attention. Haussant les sourcils face à sa proposition, elle sourit doucement. « Je n’y vois nul inconvénient. Vous n’aurez qu’à venir nous y retrouver, monsieur Tiffany, lorsque vous serez prêt. » Elle attendit que le jeune homme s’efface pour mieux suivre Ferdinand, son bras se refermant sur celui de son époux pour mieux le laisser la guider à l’extérieur. Un valet de pied, déjà, s’affairait à replacer le thé sur un plateau pour mieux conduire la tasse à l’extérieur. « Votre entrain est palpable, mon aimé… Peut-être devriez-vous apaiser vos directives, j’ai bien peur que vous n’effrayez ce pauvre monsieur Tiffany… Laissez lui donc l’occasion de respirer un peu et de prendre ses marques chez nous. » Parfois, elle avait le sentiment que Ferdinand était un tourbillon et qu’il valait mieux se laisser porter par ces vents contradictoires. Mais si elle y était habituée, ce n’était jamais le cas des autres qui gravitaient autour d’eux.


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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyLun 8 Mai - 14:42

Enfin le Gouverneur leva son verre et Joshua eut toute la peine du monde à ne pas descendre sa boisson d'un trait.
Il en prit une gorgée par bienséance et fit tourner le liquide dans son verre avant d'en prendre une autre. Une manière de patienter tout en gardant une consistance certaine et de ne pas se montrer grossier en buvant tout trop vite.
A dire vrai, il essaya de se caler sur la dame. Avec son thé chaud, elle ne pouvait se précipiter.
Tous les trois échangèrent quelques mondanités autour de NewYork et de Washington. Il hocha simplement la tête lorsque Madame Stanford mentionna la beauté de New York. Un vague sourire étira ses lèvres.
Oui, New York était belle. Ben plus belle que cette petite ville crasseuse.
Et soudain, il fut curieux de savoir et de comprendre pourquoi le gouverneur avait choisi Crimson. Il y avait des villes bien plus grandes et plus évoluées en Californie. Pourquoi s'établir dans une petite ville miteuse ?
La mine ne pouvait pas en porter toute la responsabilité.

Cependant, dès que les verres furent achevés, Stanford le congédia simplement en lui proposant de se préparer pour le dîner. La visite attendrait visiblement le lendemain. Ce n'était pas plus mal, il était épuisé par ce trajet.
Observant d'un coup d'œil l'horloge sur la pendule adossée au mur, il notifia mentalement l'heure et acquiesça aussi bien à l'homme qu'à la femme.
En se levant, il s'inclina respectueusement face au couple, saisit la boîte qui n'avait pas quitté sa proximité.

- Merci, je vous retrouve donc sur la terrasse sous peu.

Il suivit le valet jusqu'à sa chambre dans laquelle ses affaires avaient déjà été transportées. En pénétrant dans la pièce, il fut satisfait de voir la décoration et la grandeur de l'appartement. Un lit immense trônait sur sa gauche, tandis qu'à droite se trouvait un sofa, un fauteuil et une table basse. Plus loin, un bureau et une bibliothèque relativement bien garnie achevait l'ameublement de la pièce.
face à la porte, tout droit, une large porte fenêtre double apportait une lumière incroyable à la pièce et débouchait sur un petit balcon. C'était charmant et décoré avec goût. Il devrait songer à souligner le talent de Madame Stanford.
Celle-ci semblait délicate et raffinée. Le couple était beau il eut été mesquin de ne pas l'avouer. La Dame était d'une beauté incroyable, de l'ordre de ces déesses antiques. L'homme aussi n'avait rien à envier même s'il se dégageait une certaine froideur et une droiture de ses traits.

Son valet lui annonça revenir plus tard. Avant qu'il ne quitte la pièce, Joshua lui demanda son nom. Peter.
Enfin seul, il déposa le coffret sur son lit puis dévoila la cage de Vania. L'oiseau piailla un moment, visiblement heureuse de le revoir. Il ouvrit la cage et glissa une main à l'intérieur. Elle vint se poser sur le renflement de son pouce mais repartit bien vite lorsqu'elle se rendit compte qu'il n'avait rien à manger pour elle. Amusé, il referma la cage puis ouvrit l à la place l'une de ses malles à la recherche d'une tenue digne d'un premier repas chez le gouverneur et de ses affaires de toilette.
L'absence de cuve pour le bain le renfrogna légèrement mais il n'avait pas le temps. A la place, il trouva un broc d'eau sur un meuble collé au mur, juste après le lit.
Déposant ses nouveaux vêtements sur l'oreiller, il entreprit de se déshabiller. La poussière sur sa peau et dans chaque jointure de son être le dérangeait. Avec le tissu qu'il plongea dans l'eau, il nettoya chaque centimètre carré de sa peau.
Il se sécha, puis s'habilla d'une chemise beige, sur laquelle il ajouta un gilet bleu foncé, puis sa veste large et sombre.
Après avoir replié le col correctement, il enfila son pantalon beige et ses bottines.
Enfin, il coiffa ses cheveux en arrière avec une légère touche d'huile parfumé, un souvenir des Indes auquel il tenait particulièrement. L'odeur de musc blanc lui allait à ravir et faisait toujours la tête des dames s'il s'en approchait trop.
Loin de l'idée en cette soirée de séduire, il avait juste pris cette habitude de toilette.

Peter revint peu de temps après, en compagnie d'une carafe d'eau et d'un verre. Joshua le remercia et bu deux verres avant de le suivre jusqu'à la terrasse. Sous son bras, il portait toujours l'écrin.
Arrivé sur la terrasse, Peter se retira un peu plus loin.

- Merci d'avoir patienté, lâcha-t-il en faisant son entrée. Cette toilette fut salvatrice.
Son sourire s'élargit en découvrant la vue splendide du domaine. Cette étendue vaste possédait des éclats de liberté mais elle semblait aussi aride et hostile.
Sans attendre, il tendit l'écrin au Gouverneur et ajouta en s'inclinant :
- J'espère que vous jugerez le travail à la hauteur de vos espérances. Mon père a pris la liberté de rajouter quelques pierres par amitié.

Une manière polie de lui dire que malgré le prix exorbitant qu'il avait payé, le présent en valait bien plus.
Puis il s'éloigna de quelques pas, laissant tout le loisir au couple de décider de la suite des événements.
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyMer 10 Mai - 9:36




Le couple se retrouva seul au petit salon et commença sa marche tranquille vers la terrasse. Le majordome arriva aux côtés de Ferdinand, tenant dans sa main un chale épais qu'il tendit avec insistance avant d'ouvrir la porte. Le maître des lieux s'enquit du large tissu et le posa sur les épaules de Victoria, afin que la fraîcheur de l'extérieur ne l'incommode pas. Une attention à laquelle il aurait évidemment pensé, mais Jenson prenait les devants et anticipait tout, toujours. Il était ainsi présent dans l'ombre, aux aguets des besoins de Mr. et Mrs Stanford. Surtout, Mrs. Stanford, et sa grossesse n'avait rien à voir avec cela. C'était ainsi depuis qu'elle avait débarqué dans la famille.

Un banc muni de ses coussins accueillit le duo d'aristocrate, tandis que le valet posa le plateau sur la table avant de s'effacer plus loin, toujours disponible. Ferdinand prit place après sa femme, se calant à ses côtés en passant un bras autour d'elle. Marque de tendresse ou preuve de sa possessivité, la différence entre ces deux options était maigre chez Ferdinand et ne tenait qu'à un fil, pour ne pas dire qu'il s'entremêlait totalement.

Ne vous inquiétez pas pour Mr. Tiffany, ma chérie, répondit l'homme qui prit un air naturellement autosuffisant, je jauge simplement sa personne. Son regard se perdit vers l'horizon, où les arbres reprenaient lentement de leur superbe après l'hiver glacial de l'ouest. Il ne faudrait pas non plus qu'il prenne trop ses marques, rajouta Ferdinand qui se tournait maintenant vers le visage angélique de son épouse. Sa main se posa sur la joue de sa bien-aimée, plantant ses pupilles dans les siennes pour faire passer un simple mais clair message. Celui d'être une bonne hôtesse mais de ne pas être trop avenante avec leur invité. Ensuite il saisit sa bouche, embrassant ses lèvres avec un enthousiasme débordant. Ferdinand saisit le thé de Madame et le trouva parfaitement tempéré. Tenez, réchauffez-vous. Son regard glissa vers le ventre de son épouse et un sourire s'étira doucement au coin de ses lèvres. Comment allez-vous, Victoria ? Vous ne souffrez pas trop des incommodités de votre état ? Sa préoccupation était sincère et la réponse de sa femme, importante. Elle n'était pas de ces femmes fragiles qui se plaignaient et avait tendance à garder pour elle ce qu'elle jugeait inopportun d'informer son époux. Mais elle devait comprendre qu'il était impliqué dans cette grossesse tout autant qu'elle. Ferdinand se sentait impuissant face tout ça et écarter le Dr. Riagal de l'équation n'avait fait qu'attiser ce sentiment, car à présent c'était un médecin de Bodie qui se chargeait de Mrs. Stanford et ses visites devaient être prévues, anticipées, programmées. A la moindre douleur ou sensation inhabituelle, vous devez m'en faire part. Je ne saurai, sinon, comment vous aider.

Leur conversation fila bon train encore quelques minutes. Ils furent rejoint après une bonne demi-heure par leur invité, qui s'était lavé et apprêté. Aussi instantanément, Joshua Tiffany lui tendait l'écrin à son bras suivi de quelques mots de convenance. Lorsqu'il annonça les quelques pierres en plus que son père prit la peien de rajouter, Ferdinand hocha simplement la tête. Il espérait que Mr. Tiffany n'attendait pas quelconque remerciement, après tout il était le client ayant déboursé sans compter pour son épouse. Pour décorer l'orée de son cou, gracieux et parfumé, dans lequel il aimait enfouir son visage pour des fiévreux baisers, ou enlacer cette tendre chair de ses doigts. Je ne douterai jamais du savoir-faire de votre père.

Ferdinand se tourna vers Victoria, qui s'était levée à l'arrivée de Mr. Tiffany. Aussitôt qu'il plongea ses yeux dans les pupilles bleues de sa bien-aimée, l'homme de la maison en oublia la présence du personnel et de leur invité. Il tendit l'écrin, qui avait la taille d'une boite à chapeau, et la laissa elle-même découvrir le collier dont les pierres étaient plus grosses que n'importe quel autre bijou qu'il avait pu lui offrir. Peut-être ses présents étaient à la hauteur du pardon qu'il demandait tacitement à Victoria Stanford, c'était une hypothèse certainement soutenue par beaucoup sous ce toit. La première fois qu'ils s'étaient rencontrés, Ferdinand lui avait aussi offert un présent, bien plus discret et petit qu'il adorait la voir porter. Etrangement c'était ce bijou là qu'il affectionnait parmi tous ceux qu'elle possédait.
Il contourna sa femme pour se poster derrière elle, tandis qu'elle dévoila le cadeau qui scintillait sous la faible lueur de cette fin de journée. Vous le porterez pour moi, ce soir. Au plus près de son oreille, Ferdinand avait murmuré doucement, puis plus tard, tout en s'emparant du collier dont le poids était non négligeable. Il le plaça autour de son cou, déposant ensuite un furtif baiser sur sa nuque délicate, ignorant toujours les quelques personnes autour d'eux.

Nul doute que ce bijou unique au monde, a été fait rien que pour vous, ma chère. Vous le portez merveilleusement. Ferdinand contempla Victoria, éternellement émerveillé par son image et son aura, par cet éclat dans ses yeux et la grâce de ces gestes.

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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyVen 12 Mai - 0:53




Tenue de Victoria:
L’enthousiasme débordant de Ferdinand cachait quelque chose dont elle ignorait tout. Il y avait eu Jesnon, tout d’abord, qui l’en avait avertie, soulignant que monsieur s’était même rendu aux cuisines, une chose qu’il ne faisait, pour ainsi dire, jamais. Ne s’y était-il pas rendu une unique fois, la nuit de son agression, transporté en cette seule pièce qui souffrirait sans mal le sang sur son sol ? A présent, face à monsieur Tiffany, il se montrait fort de ses convictions, directif à souhait, ne laissant même que peu de place à son épouse, menant la danse de l’ensemble du trio. Elle s’était alors sentie forcée de le lui souligner, dès que le jeune homme s’était effacé dans les appartements qui lui avaient été attribués. Prenant place sur le banc doucement moelleux, elle caressa son ventre bombé. Son corset la serrait et, intérieurement, elle culpabilisait, se remémorant les conseils du docteur Riagal, bien qu’elle devait admettre être incapable de recevoir quiconque pour un dîner aussi formel sans être correctement apprêtée.

Je jauge simplement sa personne. Haussant les sourcils, elle le regarda alors qu’il plongeait les émeraudes de ses yeux dans la contemplation de l’horizon. Il ne faudrait pas non plus qu’il prenne trop ses marques. Se tournant vers elle, il vint caresser son visage avec douceur, la fixant avec intensité. « Parfois, je m’interroge sur la manière dont vous m’avez jaugée, lors de notre première rencontre… Vous ne saurez m’empêcher de me montrer à la hauteur de votre nom et de votre fonction, mon époux. Et notre invité se souviendra bien volontiers de ceci, à la fin de son séjour. Vous devriez au contraire l’encourager à prendre ses marques pour mieux faire étalage de votre pouvoir et lui rappeler que, peu importe son assurance, elle ne sera jamais égale à la vôtre. » Bon Dieu mais où était Eugène quand il s’agissait d’affirmer que ses propos étaient emplis de sens ? Elle aurait apprécié son appui, en cet instant, lisant en l’homme une retenue dissimulée qu’elle n’appréciait guère. Mais, finalement, il vint rompre la distance pour mieux poser ses lèvres sur celles de la jeune femme, la ferveur de ce baiser dépassant les attentes qu’elle aurait pu en avoir. C’était étrange, depuis Bodie, mais Victoria espérait voir leur couple revenir sur les rails qu’ils avaient longtemps parcouru et ne plus être dévié de son chemin.

Tenez, réchauffez-vous. Elle le regarda d’un air désabusé, la mine légèrement pincée devant ces commandements qui l’exaspéraient. Cependant, il ne put capter ces informations, son attention étant soudainement portée par ce ventre rond qu’elle portait bien bas encore. Vous ne souffrez pas trop des incommodités de votre état. Elle lui aurait volontiers souligné que ces incommodités avaient été présentes depuis bien longtemps et qu’il ne s’y était que très peu intéressé, mais cela aurait impliqué de devoir reparler avec lui du docteur Riagal et, quand bien même elle n’avait rien à cacher, elle ne souhaitait pas gâcher les bonnes prédispositions de son époux en mentionnant son nom. « Nullement. J’ai cru ressentir une légère secousse, il y a deux jours… j’espère pouvoir partager cela avec vous, si d’aventure notre enfant se décidait à nouveau à bouger. » C’était une nouveauté que le médecin de Bodie avait mise en avant, lorsqu’elle l’avait rencontrée. Mesurant son tour de ventre, il avait cru que Victoria lui avait menti sur la date de ses dernières menstruations et il s’était persuadé que la date du terme serait plus tôt qu’elle ne l’avait été établie par le docteur Riagal, ce dernier devenant un objet de moquerie pour n’avoir su voir des signes aussi évidents. Alors il lui avait dit qu’elle devrait sentir l’enfant bouger et la jeune femme avait davantage prêté attention à ce genre de chose. Et en effet, il lui avait semblé sentir le bébé se mouvoir en elle, vaguement.

A la moindre douleur ou sensation inhabituelle. Il était désormais investi et concerné par cette grossesse et, de cela, elle lui était grandement reconnaissante, venant poser sa main sur la sienne, l’étreignant avec douceur. « La grossesse est une affaire de femme, Ferdinand. Mais n’ayez crainte, je saurais vous faire part de tout événement étrange s’il devait en venir. » La conversation sur le sujet s’était poursuivie et, pourtant, bien assez vite, monsieur Tiffany se présenta à nouveau sur la terrasse. Les remerciant d’avoir patienté, il souligna comme la toilette fut bienvenue. Se levant à son entrée, Victoria lui avait souri avec douceur. « Et vous pourrez profiter du délassement d’un bain si c’est là votre souhait, dès demain. Tout sera fait selon vos demandes, ne l’oubliez pas. » Au diable Ferdinand et ses avertissements, elle ne se montrerait jamais grossière envers quiconque sous ce toit. Ce n’était pas le laisser prendre ses aises que lui assurer le service de son personnel.

Les deux hommes, alors, semblèrent échanger plus qu’un regard. Un écrin fut porté à l’attention de Ferdinand et, s’il n’avait jamais vraiment quitté le brun, Victoria le remarqua en cet instant précis, fronçant légèrement ses sourcils. Était-ce là le paquet qu’il espérait ? Que renfermait donc cette boîte ? Mon père a pris la liberté de rajouter quelques pierres par amitié. Inclinant légèrement la tête, la curiosité définitivement attisée par tous ces mystères, ce fut donc avec surprise qu’elle vit Ferdinand se présenter à elle, armé de cette boîte si mystérieuse qu’il lui tendait. Sans comprendre, véritablement, elle s’en était saisie. Ses mains graciles vinrent en soulever le couvercle, le regard rivé sur ce qu’il pouvait contenir. Et quelle ne fut pas sa surprise.

Soigneusement posé dans l’écrin, se trouvait un collier digne d’une reine. Saphirs et diamants semblaient se battre en un nombre trop important pour être dénombré. Cillant face aux nombreux éclats des pierres qui captaient la lumière du soleil couchant pour se ricocher sur son visage marqué par la surprise, elle n’osa pas même en approcher son doigt, de peur de le briser. Ferdinand s’était glissé dans son dos, contemplant également l’objet de son achat, murmurant alors quelques paroles dans le creux de son oreille. Vous le porterez pour moi, ce soir… Puis plus tard. Elle avait alors relevé le bleu de ses yeux vers le jeune homme qui se tenait doucement à l’écart, contemplant la scène depuis son poste, comme pour s’assurer qu’il ne puisse l’avoir entendu. « Fedinand, c’est… » Trop. Bien trop. C’était même scandaleusement trop, si on lui demandait son avis. Le bijou avait dû coûter une fortune. Les doigts de son époux vinrent retirer la farandole de pierres de son écrin, la plaçant autour de son cou. Baissant le regard, elle vin poser sa main gantée sur la pierre centrale de l’œuvre, la caressant à travers le satin. Puis, son époux vint lui arracher un frisson en posant les lèvres sur sa nuque, offerte par l’inclinaison de son minois. Vous le portez merveilleusement. La main de Victoria vint trouver la sienne alors qu’elle lui adressait un regard des plus reconaissant. « Vous n’auriez pas dû, Ferdinand… Je ne mérite nullement un tel trésor. Il est si beau… » Un léger sourire sur les lèvres, elle n’en oublia pas le messager de ce présent inattendu à la valeur plus grande que celle qu’il possédait d’un point de vue monétaire. « Bien que je n’ai le plaisir de le connaître, vous présenterez ma reconnaissance la lpus grande à votre père, monsieur Tiffany. Je tâcherai de me montrer digne de cette pièce si précieuse qu’il a su façonner. »


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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyVen 12 Mai - 19:04

L'épouse Stanford s'était levée à son arrivée et lui avait même signifié qu'il pourrait prendre un bain dès le lendemain. Grand Dieu, il songea à cet instant que demain n'arriverait pas assez vite.
Les grands bassins des Indes lui manquaient cruellement, tout comme les ablutions dans le Gange. Bien entendu, il n'allait pas jusqu'à embrasser les divinités et toutes les croyances de ce pays si cher à son cœur mais avait, en cinq ans, découvert des mœurs qui lui convenaient.
Son retour à New York lui avait donc semblé fade et sans intérêt. Aujourd'hui, il goûtait à une nouvelle aventure mais y trouverait-il seulement son compte ?
Il répondit au sourire de la Dame, par pure politesse et observa comment le Gouverneur offrit le présent tant convoité.

A l'écart, il leur laissa un certain espace d'intimité. En réalité, il avait songé que l'homme dévoilerait le collier lorsqu'ils ne seraient que deux, enveloppés de leur pudeur.
Il s'était trompé.
Et voilà que Madame Stanford était sans voix face à un époux qui la couvrait d'un bijou sans précédent, exclusivement composé pour elle. La situation était étrange et quelque peu malaisante.
Monsieur Stanford s'était glissé derrière sa femme pour installer le collier sur sa nuque délicate mais au mouvement de sa tête et de ses lèvres, Joshua comprit qu'il se passait quelque chose. Une invitation peut-être ou quelques murmures énamourés. C'était particulièrement déplacé et grossier.
Tandis qu'il observait la scène, gêné et qu'il était sur le point de détourner le visage, par pudeur, il croisa le regard de Victoria. Ses yeux bleu accrochèrent les siens et il eut le plus grand mal à s'en détacher.
Cet instant lui sembla surréaliste : Elle debout sur la terrasse, fixée sur lui et son époux dans son dos entrain de lui attacher une rivière de diamants et de saphirs autour du cou.
L'instant ne dura qu'une seconde mais suffit à alimenter les réflexions de Joshua.
Il déglutit péniblement et détourna son regard pour mieux observer l'horizon. Stanford aimait vraiment sa femme, c'était indéniable mais quelque chose dans son attitude, lui laissait à penser que ce collier serait peut-être une nouvelle laisse pour son aimée.

Joshua n'était pas marié, il ne se rendait certainement pas compte de ce que le mariage impliquait au quotidien pour l'un et pour l'autre des parties.
La voix de Victoria le tira de sa rêverie et il se reprit rapidement en se redressant instantanément.
Glissant son avant bras dans son dos pour marquer davantage la droiture de ses épaules, il s'inclina respectueusement, tel le gentleman qu'il était.

- Il vous va à ravir. Soyez assurée que je lui ferais part de votre reconnaissance dans ma prochaine lettre à son intention.

Reportant son attention sur la vue du domaine, il se racla la gorge et ajouta à l'intention de Ferdinand :
- Le domaine semble impressionnant mais quelque peu isolé de la ville, ne craignez-vous pas les sauvages ?


Dernière édition par Joshua L. Tiffany le Lun 22 Mai - 18:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyDim 21 Mai - 9:09




Le rire de Ferdinand suivit la question de Mr. Tiffany, comme s'il s'agissait en lui-même d'une réponse claire. Mais il prit quand même la peine d'argumenter sa pensée ; il était vrai qu'en politique, les regards et les sourires en coin, les attitudes et les dos tournés, tout cela était des messages compris par tous. Mais dans le quotidien, Ferdinand était un incompris qui devait continuellement expliquer les choses, qu'elles soient simples ou plus complexes. Non, Mr. Tiffany, je ne crains en aucun cas ces sauvages. Le voilà qui quitta les épaules de son épouse, lancé dans un débat alléchant par la simple interrogation de son invité. Pourquoi aurions-nous peur, hm ? Ils n'ont rien fait jusqu'à présent, malgré les traités brisés. Et même s'ils répliquent, que feront-ils ? Nous lancer des bâtons taillés à la pierre ? Seigneur... Il souffla, regardant lui aussi dans la direction des plaines ; une vue magnifique que lui offrait son domaine chaque jour qui passe. Cette terre n'est pas la leur, quoi qu'ils en disent. Personne ne l'a décrétée être à eux, en tout cas pas la Nation des Etats-Unis. A lui, on lui avait donné les clés de la Californie, alors il se sentait libre de vivre et poser le pied où bon lui semblait. Son verre glissa entre ses lèvres, puis la présence de Jenson mit fin à la tirade du maître de maison. Le diner est prêt, s'enquit-il dans une légère révérence, avant de montrer le chemin d'un geste de la main. Ferdinand ouvrit le pas, attendant Victoria à son bras, puis le trio s'avançait vers la grande salle à manger. Il mit délicatement la main contre la sienne, jetant un rapide regard sur le ventre rond qu'elle arborait sous sa robe. Le temps s'écoulait, les semaines s'amenuisaient... et l'arrivée de son héritier n'allait pas tarder à être célébrée. Pour l'occasion, Ferdinand voulait une grande fête. Elle se donnerait lorsque son épouse se serait remise de l'accouchement, qu'importe le temps que cela prendra, mais il désirait festoyer l'arriver de sa progéniture en ce bas monde.

Arrivés dans la salle à manger, on pouvait y découvrir cette longue table nappée et joliment décorée. La vaisselle était en porcelaine, une des plus récentes que le politicien n'avait pas encore brisé contre un mur. Les raisons d'un tel excès de colère était très simple à expliquer en vérité, car se défouler sur quelque chose lui faisait du bien et le calmait. Il n'allait ni le faire sur le personnel, encore moins sur sa femme, alors les fracas violents des objets étaient une solution "facile" à laquelle il était certain que Victoria était habituée... après tout, depuis autant d'années à vivre avec lui.
Ils s'installèrent, Victoria à la droite de son époux, qui lui avait présenté cette chaise à ses côtés et leur invité face à eux. Ils furent rapidement servi ; retarder davantage le diner aurait été malpoli pour le jeune homme venu de loin. Le repas allait bon train lorsque la question des sauvages avaient été remise sur la table, par Ferdinand lui-même, car il n'avait pas terminé son speech. Vous venez d'arriver, Mr. Tiffany, mais je vous conseille de ne pas trop vous habituer à leur présence. Ce n'est qu'une question de temps... Sa phrase mourut dans le verre de vin qu'il porta à sa bouche, pour quelques gorgées d'un délicieux arôme.

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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyDim 21 Mai - 23:22




Tenue de Victoria:
Son attention toute entière était désormais captée par ce joyau qui trônait à son cou. Inconsciemment, elle ne put que deviner la manipulation subtile de Ferdinand, celle de lui rappeler comme il était capable de la chérir de monts et merveilles pour mieux conserver son amour. Combien de fois devrait-elle lui répéter qu’il n’avait nul besoin de cela pour son bonheur et que sa simple présence suffisait à cela ? Qu’elle n’avait d’yeux que pour lui et pour lui seul ? Remerciant poliment le messagers et père, le créateur de cette œuvre, elle sourit doucement quand il s’inclina, la gratifiant d’un nouveau compliment avant de lui assurer qu’il saurait transmettre sa requête.

Ferdinand toujours près d’elle, elle avait élargi son sourire quand il complimenta le domaine et son isolement. Alors dans des termes qui surprirent un peu Victoria, il évoqua ceux qui étaient nés en ces contrées et qui les voyaient comme leurs terres ancestrales. Devaient-ils les craindre, réellement ? Si sa première rencontre avec l’une des représentantes de ce peuple avait pris la jeune femme aux longs cheveux châtains de court, la seconde avait été davantage portée sur les méconnaissances culturelles d’un peuple envers l’autre, l’aristocrate s’étant retrouvée face à un jeune homme aux traits aussi innocents que ses mots pouvaient être bordés de naïveté. Ferdinand, alors, avait répondu presque sèchement, affirmant une négation certaine pour lui répondre. Il n’avait jamais eu peur de ces gens et des éventuelles représailles qu’ils pourraient mener à leur égard. Pourquoi aurions-nous peur ? Evoquant leur maigre armement, il sembla se moquer doucement d’eux. Et pourtant, si Victoria se savait en sécurité entre les murs de sa demeure, elle savait qu’il ne valait mieux pas se risquer dans des lieux encore méconnus, incapable de deviner quelles rencontres elle pourrait y faire. Et puis, s’ils n’avaient que du bois et de la roche pour se défendre, elle n’était pas entièrement sotte et savait qu’elle n'était capable de lutter, elle.

Cette terre n’est pas la leur. Il y avait une part de vérité en ces propos, comme il le souligna ensuite, les Nations Unis ayant affirmé leur possession du territoire. Mais ils étaient les colons et ces peuplades de nomades étaient ceux qui étaient nés en ces lieux. Trouverait-on, un jour, un juste accommodement pour que tous puissent vivre en harmonie ? L’idée que la seule solution face à ce problème soit un massacre de masse ne l’enchantait nullement… Le Majordome, alors, vint soulager sa conscience, annonçant le dîner. « Merci Jenson. » Constatant que Ferdinand lui adressait un regard entendu, elle vint se saisir de son bras, se laissant menée jusqu’à la salle à manger. En temps normal, la pièce pouvait accueillir une quarantaine de convives à table, chose encore jamais observée depuis leur arrivée. Ils se contentaient de manger l’un près de l’autre, Ferdinand siégeant toujours en bout de table comme un Roi, le meuble seul semblant bien petit dans la grandeur de l’espace. Prenant place à sa droite, il n’eut guère à attendre qu’un valet ne vienne l’aider à s’installer, accompagnant lui-même son assise en bougeant la chaise en conséquence. Lui adressant un doux sourire pour le remercier, elle observa le jeune homme prendre place face à elle.

Posant machinalement une main sur son ventre arrondi, elle soupira doucement, admirant la table parfaitement dressée. Laissant son dos rencontrer le dossier, sa situation le lui permettant, elle dégusta l’entrée, les hommes discutant de choses et d’autres, ne lui permettant que quelques interventions souvent de maigre intérêt. Pour autant, elle écoutait et elle observait. Posant délicatement sa fourchette quand la conversation en revint sur le sujet évoqué avant leur arrivée à table, elle tourna son attention sur son époux. « De grâce, ne pouvons nous pas discuter de sujets plus légers ? Ces conversations sur les Amérindiens ont le don de me couper l’appétit… Et vous savez comme il est important que je mange à ma faim, mon époux. » Les hommes avaient don de ramener les maux dans les conversations des dîners et les femmes étaient souvent là pour les rappeler à l’ordre, préférant la légèreté de quelques futilités plutôt que des querelles ridicules sur des sujets obscures. Combien de dîners s’étaient brutalement arrêtés dans un désaccord évident, les couples préférant alors quitter table et soirée plutôt que de concéder que ce n’était ni le lieu, ni le moment. Elle n’avait pas envie d’entendre des conversations aussi peu appréciables pour le restant de la soirée ou alors, autant prétendre se sentir mal pour mieux aller s’étendre sur son lit.


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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyMar 23 Mai - 19:14

Le Gouverneur rit et Joshua se retint de lever un sourcil. Sa question pourtant n'avait rien de risible bien au contraire. Stanford lui adressait la parole comme s'il réprimandait un enfant naïf. Non, il n'avait pas peur des sauvages. Pourquoi les craindre ?
Joshua avait bien des réponses à cette nouvelle interrogation mais se contenta de sourire avec humilité face à la leçon que lui offrait le Gouverneur de Californie. Une leçon de surplus de confiance dont le jeune homme tâcherait de se souvenir.
Il lui sembla cependant que le débat n'avait pas lieu d'être face au mépris palpable qu'affichait le Gouverneur. Joshua n'avait rien contre les Peaux Rouges tant qu'ils n'interféraient pas dans ses projets. Cependant, il se méfiait des bâtons et des pierres. Ne disait-on pas que les guerriers amérindiens étaient de farouches combattants ? S'ils avaient la force de fendre le crâne d'un homme d'un seul geste, ce n'était certainement pas grâce à un bâton et un vulgaire caillou.
Ce genre d'abus de confiance pouvait faire des veuves.

Le domaine était isolé et même s'il y avait de nombreux hommes de mains ici, une attaque plus sournoise pouvait tout autant se dérouler. Voilà bien un autre enseignement dont il avait pris notes, celui-ci tiré des Indes.
Les anciens maharadjas ne craignaient pas les Guerres et les combats, ils savaient que leurs hommes se battraient pour eux. Les exécutions allaient bon train alors, même à la cour. Le dernier Peshwa à qui il avait pu parler suite à la défaite des Marathes face aux britanniques lui avait raconté comment bien des dirigeants haut-placés se prémunisait des attaques au poison.
Ils en ingéraient une petite quantité chaque jour depuis leur plus tendre enfance, de manière a habituer leurs corps à toute sorte de venins.

Joshua avait été fasciné par tant d'esprit et de stratagème.
Ce même Peshwa s'était servit des faveurs d'une courtisane pour évincer définitivement un des généraux britannique de la scène. Un homme fort avisé que le jeune homme respectait pour ces faits.

A ses côtés, le Gouverneur se délectait du spectacle qu'offrait le domaine, savourant très certainement la possession de ces terres que les Nations Unies lui avaient octroyée.
Il hocha simplement la tête, marquant son accord avec les propos sans émettre un avis cependant.

Heureusement pour lui, le majordome réapparut pour annoncer que le dîner était prêt. Il mourrait de faim après ce trajet épouvantable.
Naturellement, il laissa la place à Victoria qui vint prendre le bras de son époux et suivit le couple à l'intérieur.
La pièce était jolie, la table bien dressée. L'épouse Stanford avait bien travaillé sans nul doute.
S'installant face aux Stanford, il planta sa fourchette dans l'entrée dès que celle-ci fut servie.
C'était bon, même s'il aurait pu jurer que la faim lui aurait fait apprécier une simple pomme de terre comme un met divin.
Le vin était agréable, plus qu'il ne l'aurait imaginé à dire vrai. En toute franchise, Joshua savourait ce dîner même si la lassitude commençait à le gagner. Tandis qu'il reposait son verre sur la table après une nouvelle gorgée, le Gouverneur reprit le sujet des sauvages.
Il ne comptait pas s'y habituer non, la seule chose qui l'intéressait à Crimson était la mine. Si les peaux-rouges ne le dérangeaient pas dans l'extraction, il n'avait cure d'eux.

Avant même qu'il ne put répondre, l'épouse prit la parole, demandant avec une grâce certaine à ce que l'on change de sujet. Il la regarda presque surprit qu'elle le coupe dans son élan. Visiblement, Stanford avait encore beaucoup à dire sur le sujet.

- Je m'en voudrais de vous faire perdre l'appétit Madame, avec des paroles qui ne siéent en rien à votre genre ni à votre rang, concéda Joshua avec politesse. Le beau sexe devrait mener les discussions lors des repas pour éviter les indispositions. Qu'en pensez-vous Monsieur le Gouverneur ?

Détournant son regard de Victoria, il reprit son verre en main et observa Stanford avec un sourire entendu. Comprendrait-il l'allusion de garder les affaires importantes lors d'un tête à tête entre hommes ? Il n'en doutait pas une seule seconde.



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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyDim 28 Mai - 15:58




Le Gouverneur appréciait les dîners en compagnie de ses invités, davantage lorsque ceux-ci présentaient les signes évidents d'une bonne conversation. Il aimait parler de son avis et écouter les arguments contraire s'il y en avait, cela l'enrichissait grandement et animait particulièrement les soirées. Hélas quand une femme était présente et seule à représenter la gente féminine, elle finissait bien vite par se lasser, faute de distractions annexes en compagnie d'autres épouses. Ferdinand hocha brièvement la tête, quoique ne masquant pas son ennuie à devoir réfréner son enthousiasme.

Certes, Victoria, je ne voudrais pas vous couper l'appétit. Mangez donc, rendez robuste et fort mon enfant !

La grossesse avançait et Ferdinand avait hâte de pouvoir tenir son fils dans ses bras. Car il en était certain ; il aurait un fils. C'était une obligation, après avoir attendu si longtemps, sa descendance devait être sauve. Victoria avait déjà souligné le fait qu'il pourrait s'agir d'une fille, mais à cela l'aristocrate ne répondait rien ; car ce n'était pas envisageable. Que pouvait honnêtement apporter une femme, à sa famille, à part sauver celle-ci d'un mariage avantageux ? Comme Victoria avec la famille Davis. Cela était dur à entendre pour elles, mais cependant une réalité. Un fils valait plus qu'une fille, et le débat était naturellement clos.

Nous parlerons de tout cela une autre fois, dit alors Ferdinand qui trempa sa fourchette dans son assiette, savourant un diner succulent, comme d'habitude sous ce toit. Mais de quels sujets légers voulez-vous qu'on discute, hm ? Je ne pourrais bassiner mon invité avec la dernière mode de Paris, après tout. Il porta son vin à sa bouche, humant puis buvant quelques gorgées en appréciant silencieusement la qualité du breuvage. Si vous nous aviez ramené une charmante dame à votre bras, Mr. Tiffany, mon épouse aurait pu trouver un autre esprit porté sur des sujets légers. Ne me dites pas qu'un gentleman tel que vous n'ait pas encore trouvé chaussure à son pied ?

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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyMar 30 Mai - 15:17




Tenue de Victoria:
Ce n’était pas que les conversations d’hommes la gênaient véritablement. A dire vrai, Victoria avait été en demande d’être plus intégrée dans ce genre de conversation. Seulement, le sujet des Natifs amérindiens était une chose sur laquelle elle n’avait pas le même point de vue que son époux. Le souvenir d’un jeune garçon croisé non loin de la mine, quelques mois auparavant, lui rappelait qu’ils n’étaient pas que des sauvages sanguinaires, mais pouvaient aussi être des êtres humains pourvus d’émotions et même capable de bien des choses qui avaient su l’étonner. Alors entendre les menaces prononcées à demi-mots de Ferdinand lui donnait l’impression d’être complice d’un crime qu’elle n’acceptait pas et, pour vrai, cela lui retournait l’estomac.

On lui accorda sa requête, Joshua s’excusant presque de se laisser aller à ce genre de conversations devant elle, avant d’évoquer la possibilité pour elle de mener les conversations, s’adressant alors au maître des lieux pour mieux attendre de lui son avis et son aval. Après tout, ce genre de discussions pourraient prendre place dans un petit salon, entre deux bouffées tirées sur un cigare ou gorgées de whisky… Ferdinand appuyant sur le même argument qu’elle, évoquant à haute voix et pour la première fois la grossesse de son épouse face à leur invité vers qui la jeune femme glissa alors un regard. Était-il au courant ? L’avait-il deviné ? Ou bien serait-ce une vraie surprise ? Une chose était sûre, elle était rassurée d’entendre son époux évoquer l’enfant plus que son héritier, choisissant peut-être sciemment de ne pas offrir de genre à sa progéniture encore non dévoilée. Ou considérant la chose tellement évidente qu’il n’était plus nécessaire de le souligner. Pour toute réponse, elle lui adressa un sourire tendre et un regard énamouré. Au moins, elle était entendue et c’était plaisant de constater qu’il ne l’ignorait pas simplement, comme il avait pu le faire dans un passé proche.

Nous parlerons de tout cela une autre fois. Les deux hommes semblaient d’accord à ce sujet et l’épouse reprit sa fourchette avec une mine franchement satisfaite. Mais de quels sujets légers voulez-vous qu’on discute ? Adressant un regard désabusé à Ferdinand, elle retint in extremis un regard insolent vers le plafond alors qu’il évoquait les dernières modes parisiennes. « Vous seriez étonné, mon aimé, des conversations que les dames peuvent tenir. Je vous assure qu’au-delà de ces futilités, certaines choses pourraient grandement vous intéresser. » Portant son verre d’eau à ses lèvres délicates, elle avait adressé un regard aux deux hommes qui se voulait assez énigmatique. Car oui, les femmes pouvaient délier leurs langues sur ce qu’il se tramait chez elles. Les servantes, également, étaient capables de s’échanger des informations, toujours plus compromettantes. Il suffisait de finement s’y prendre et cela, Ferdinand l’avait toujours ignoré et peu compris. Victoria avait des secrets sur les uns et les autres, elle aussi. Et tant qu’il ne la mettrait pas à contribution… Pourquoi diable gaspillerait-elle son temps et son énergie à cela ? Un jour, elle le surprendrait, elle le savait. Et ce jour, un air plus que satisfait comblerait son visage.

Au lieu de s’attacher aux mots de sa tender moitié, Ferdinand relança un sujet de conversation somme toute intéressant. Haussant les sourcils devant tant de directives, elle observa la réaction de ce pauvre monsieur Tiffany, désormais forcé de répondre. Puis, soufflant en souriant, elle observa son époux. « Si monsieur Tiffany est aussi exigeant que vous, Ferdinand, je crois qu’il est bon de lui souligner qu’il a encore quelques années avant de se décider… »


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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyMar 30 Mai - 20:26

Portant son verre à ses lèvres, Joshua manqua d'en renverser le contenu tant la remarque du Gouverneur le déstabilisa. Madame Stanford était enceinte ?
Il se sentit terriblement confus et maladroit de ne point l'avoir remarqué. Naturellement, il reporta son regard sur elle comme pour juger lui-même de l'avancée de cette grossesse.
Il remarqua qu'elle le regardait tout autant et bu une gorgée de vin pour se donner contenance. Cette idée de passer pour un imbécile ne lui plaisait pas mais comment aurait-il pu deviner la chose ?
Elle paraissait encore si mince dans sa robe azurée et son visage ne semblait souffrir d'aucune fatigue excessive. Oh il n'était pas un expert en la matière, bien loin de là, cependant toutes les femmes qu'il avait pu voir abritant la vie auraient eu plus de facilité à entrer dans une tente plutôt que dans cette robe.

Souhaitant rattraper son erreur, il voulu souhaiter au couple ses plus sincères félicitations mais déjà le Gouverneur partait sur une nouvelle discussion, voire un nouveau débat avec sa femme.
De quoi parlaient les dames ? De mode assurait-il et Joshua lui aurait donné raison si cela concernait les New-Yorkaises mais son expérience lui avait appris que dans d'autres contextes, les femmes pouvaient avoir de l'esprit et bien des connaissances.
Comme si elle lisait en lui, Madame Stanfort évoqua cet état de fait, leur offrant à tout deux un sourire mystérieux. Joshua arbora un léger sourire en coin, fugace et amusé par cette intervention.
Oh oui, il savait de quoi les femmes étaient capables de parler. Combien de fois avait-il surpris les courtisanes Indiennes discuter avec les épouses pour échanger autour de quelques versets du Kamasutra. Même Madame Stanford en aurait rougi.

Les laissant décider de la suite, il continua à manger, apaisant ainsi sa faim. Stanford reprit le fil de la discussion et aborda le sujet du mariage pour le jeune investisseur.
La remarque de Madame Stanford lui arracha un nouveau sourire. Ainsi, le Gouverneur s'était marié sur le tard. Combien de temps avait-il courtisé la Dame à présent assise à ses côtés ? L'idée qu'elle ait pu le faire mariner un moment l'amusait terriblement.
Joshua posa ses couverts, prit sa serviette et s'essuya la bouche.

- Et bien, permettez-moi avant toute chose de vous féliciter pour cette grande nouvelle. Je suis confus de n'avoir rien remarqué. Madame Stanford mais où donc cachez-vous ce petit miracle ?

Reprenant son verre, il le leva comme pour porter un toast.
- Trinquons si vous le voulez bien, à la venue de cet héritier qui perpétuera votre lignée.

Le cristal tinta joliment lorsque les bords de verres s'entrechoquèrent doucement. Il n'osa pas demander si le collier était un cadeau de célébration et répondit à la place à la question.

- Je viens de passer presque cinq années aux indes, je ne suis rentré qu'il y a peu. Aussi, il m'était compliqué de partir à la recherche d'une épouse, je courrais déjà après les œuvres d'art et les pierres précieuses pour mon père.

Il reprit une gorgée du breuvage.
- Et puis mon frère aîné me libérait de la pression d'un mariage mais il est décédé à la fin de la Guerre et à présent, je crains de ne pouvoir y échapper  
(il afficha un sourire déterminé). Je m'en occuperais dès mon retour à New York. On dit que le mariage change un homme, est-ce pour le meilleur ?

La question s'adressait au Gouverneur, pourtant, en reprenant ses couverts, il osa un regard discret envers Madame, puis se remit à manger, comme si de rien n'était.
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MessageSujet: Re: La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur   La ballade du Gouverneur et de l'oiseau chanteur EmptyMer 31 Mai - 21:50




Le rire que Ferdinand adressa à son épouse était franc, tandis qu'elle souligna d'un ton mystérieux que les femmes pouvaient avoir des conversations qu'il ne soupçonnerait pas. Voilà qui attisa bien la curiosité du Gouverneur, qui se retenait de demander quelles discussions pouvaient animer leur boudoir ? Une interrogation qu'il n'hésiterait pas à soulever lorsqu'ils seraient seuls, afin qu'elle ne l'épargne d'aucun détail. Peut-être que leur réunion entre femmes prenant le thé autour d'une table basse bien garnie était-elle également tenu du secret de confidentialité, comme les soirées des hommes où il se voulait une règle d'or, que tout ce qui se disait entre ces murs, le restent à jamais. Vous piquez à vif ma curiosité, Victoria, sachez-le, répondit-il d'un sourire certain avant de tremper ses lèvres dans son verre. Son regard s'attarda sur sa femme, et comme à chaque fois que ses yeux se posaient sur elle, il était émerveillé par ce qu'elle lui faisait ressentir. Ce n'est pas l'exigence qui a retardé mon mariage, fit-il d'un air soudainement si sérieux. Outre mes aspirations à gravir les échelons, ce qui me demandait un temps considérable, j'attendais surtout de rencontrer une femme pour qui je ressentirais quelque chose. Et Victoria Stanford fut la première à y parvenir, en scellant son coeur sans même s'en rendre compte, alors qu'il l'avait vue lors d'une grande réception à San Francisco. Ce fut cette soirée mondaine qui avait tout déclenché et quand Ferdinand y repensait, il revivait chaque émotion dans laquelle Victoria l'avait plongé.

Ils trinquèrent, et le Gouverneur leva son verre avec plaisir. Qu'importe les montagnes qu'il avait du déplacer, voire même détruire, pour en arriver à sa position actuelle ; en tant qu'homme politique, ou marié. Il ne regrettait presque rien.

Ma foi, Mr. Tiffany, vous parlez du mariage comme de la pire chose qui peut vous arriver. Sachez que, si comme moi, vous prenez le temps de rencontrer celle que Dieu a choisi pour vous, tout ira bien. Parfaitement bien. Il prit une bouchée, avisant son invité d'un regard entendu. La jeunesse de celui-ci faisait parler Ferdinand comme un père qui conseillerait son fils, une chose qui lui manquait terriblement et que Victoria était sur le point de combler. Hélas vous ne trouverez pas une épouse comme la mienne, il n'y en a qu'une ! Son visage se tourna vers sa femme, à qui il offrit ce sourire amusé et complice, espérant la voir rougir à son compliment. Il avait toujours aimé que même après tant d'années, ses pommettes ne cessaient de s'empourprer lorsqu'il la courtisait d'une manière ou d'une autre. Ma réponse sera donc évidente, puisque je vous assure qu'elle a fait de moi un homme meilleur. Je prie tous les soirs pour qu'elle ne se rende pas compte que je ne la mérite pas le moins de monde, riait Ferdinand avant de faire signe aux domestiques de remplir les verres.

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