Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

 

 Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Ferdinand Stanford
Gouverneur de la Californie
Ferdinand Stanford
Date d'inscription : 10/10/2022
Messages : 421

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 42
Métier: Gouverneur de la Californie
Pépites d'or: 5
Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
MessageSujet: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyMar 14 Fév - 11:57




  • Type de RP: normal
  • Date du RP : 14/02/66  
  • Participants : Ferdinand et  @Victoria Stanford
  • Trigger warning : Sexe, dispute
  • Résumé : Nous sommes le 14 février et Ferdinand découvre que Victoria n'a pas reçu qu'une seule lettre, en ce jour. Son sang ne fait qu'un tour et ses mauvaises habitudes reprennent le dessus, malgré tous les efforts qu'il s'évertue pour calmer la noirceur qui trouble son esprit.





Dernière édition par Ferdinand Stanford le Dim 12 Mar - 12:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t245-le-gouverneur https://crimsontown.forumactif.com/t249-carnet-de-ferdinand-stanford
Ferdinand Stanford
Gouverneur de la Californie
Ferdinand Stanford
Date d'inscription : 10/10/2022
Messages : 421

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 42
Métier: Gouverneur de la Californie
Pépites d'or: 5
Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyMar 14 Fév - 12:00



Le quatorze février était un jour comme les autres, pour le Gouverneur. Mais au cours de ces dernières années de vie commune avec son épouse, il avait appris à considérer cette fête. Avec toute la sagesse des conseils de son comptable, Ferdinand avait appris à user de ce jour comme d’un bon moyen pour reconquérir au mieux sa femme, si tant est qu’il avait à le faire. N’étant pas d’une nature à s’épancher sur ses sentiments, car pour lui cela était évident, il avait pris la peine de faire une pause la veille, dans son bureau. En mettant de côté la paperasse administrative de son travail, Ferdinand avait pris un bout de papier immaculé que rien n’avait entaché. Pas de cachets officiels, pas d’encre liquide tâchant les bordures, pas de gouttes de whisky salissant. Et il avait écrit, d’une traite, quelques lignes sorties droit de son cœur. Même si sa main le démangeait, car sollicitée toute la journée, il se refusait à aller se coucher sans prévoir cette enveloppe pour celle qu’il chérissait.

Le jour J était arrivé et Ferdinand avait envoyé par la poste sa lettre, cela même s’ils habitaient sous le même toit. Il tenait à ce que cela soit fait en bonne et due forme ! Il buvait un café dans le grand salon lorsque le majordome arrivait à sa hauteur, près de la fenêtre. Le vieil homme tira le Gouverneur de ses rêveries, en tendant deux enveloppes à son intention. Haussant un sourcil, il s’enquit de la première et l’ouvrit, curieux de ce qu’elle pouvait contenir. Il remarqua que tout était écrit en espagnol et leva les yeux au ciel.

Demandez à Eugene de la traduire, je la lirai plus tard. De qui provient la seconde ? questionna-t-il en s’essuyant la moustache en guidon, après avoir happé quelques gorgées de caféine.  

De Mrs. Stanford, Monsieur. L’interpellé se surprit à se sentir si étonné. Pourtant, Victoria lui avait déjà écrit souvent quelques mots. Aujourd’hui cela semblait différent, et Ferdinand mit ce sentiment sur le nouvel état de la jeune mère, qui attendait leur enfant. Ce bienheureux évènement les avait rapprochés, Ferdinand était sur un petit nuage duquel nul ne pourrait l’arracher. Il planera jusqu’à croiser le regard de son fils. Donnez-la moi et disposez, ordonna-t-il en saisissant la lettre. Il attendit d’être seul pour l’ouvrir. En prenant place sur le sofa, la feuille se déplia sous ses doigts. Il reconnut la délicate écriture de Victoria, tout à son image. A la fin de sa lecture, Ferdinand ne put s’empêcher de se lever d’un bond, pour aller la retrouver dans son salon privé. Certes, il ne la dérangeait jamais lorsqu’elle s’y trouvait, mais chaque règle n’avait-elle pas son exception ? Les mots inscrits sur ce papier, à son égard, l’avait ému et il ressentait le besoin de venir l’enlacer, la sentir contre lui. S’il avait reçu sa lettre, c’était bien qu’elle avait reçu la sienne. L’avait-elle lue également ?

S’annonçant brièvement à l’entrée, Ferdinand entra sans attendre d’y être invité, laissant entrouverte la porte. La silhouette de Victoria apparut à la lumière du jour, l’enveloppant d’un petit halo presque surnaturel. Il la trouva en effet à lire une lettre, mais pas la sienne. Fronçant des sourcils, il fit quelques pas vers elle pour mieux distinguer le support. Ce n’était définitivement pas sa lettre d’amour. Cette situation le refroidit aussitôt. Ferdinand se tenait alors droit, raide. Le majordome apparut à la porte, sans doute qu’il comprenait ce qui se tramait dans l’esprit de son maître parfois incontrôlable. Jenson, fermez cette porte ! Je vous ai demandé de DISPOSER ! Sa voix s’éleva dans la pièce, grave et forte. D’un geste de la main, il remit en place les quelques mèches rebelles qui s'étaient dispersées tandis qu’il s’était emporté.

J’aurai cru vous trouver là, à lire la lettre que je vous ai écris avec tout mon amour, soulignait Ferdinand, les lèvres pincées, le regard fixé sur sa femme. Il était toujours plus facile de faire face à quelqu’un en sermonnant quelque reproche, plutôt que ses sincères sentiments. La proximité tendue se resserra alors qu'il fit un pas de plus vers elle, la fixant de tout son long. En tendant sa main, il dit : Donnez-moi ça.

Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte Br2l


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t245-le-gouverneur https://crimsontown.forumactif.com/t249-carnet-de-ferdinand-stanford
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyMar 14 Fév - 13:35


36c26ba0c419327e9efe26d3ea00244c.gif


Je vous aime. Elle caressa les trois mots du bout de ses doigts, encre aspirée par les fibres d’un papier d’un qualité plus que noble. Assise dans son boudoir, elle laissa un sourire comblé se dessiner sur ses lèvres, conquise par les seuls mots qu’elle espérait recevoir en ce jour. Reposant la lettre sur la coiffeuse, elle en relut certains passage, laissant une main tendre se poser sur son bas ventre légèrement arrondi pour le caresser. Il lui confessait tant de choses qui demeuraient pourtant trop souvent silencieuses entre eux, comme elle avait essayé de l’écrire, elle aussi, dans une lettre qu’il était certainement en train de lire. Il savait les efforts qu’elle faisait et promettait d’agir de même, heureux de devenir père, se préparant à ce nouveau rôle. « Tu verras, mon enfant… Ton père est un homme extraordinaire. » Elle aurait pu en pleurer, émue par les mots qu’elle venait de lire, son corps accueillant un autre être faisant le reste. Elle était à fleur de peau, ces derniers temps, demeurant capable de sauter de la joie à la tristesse en une fraction de seconde, sans qu’elle ne puisse expliquer pourquoi.

Venant cueillir une larme qui bordait sa paupière, l’empêchant de glisser le long de sa joue, elle conserva le précieux document dans le tiroir de sa coiffeuse. Elle voulait le voir, cet époux qu’elle aimait malgré tout. Elle voulait l’étreindre et sentir la chaleur de son corps la réchauffer, réchauffer son âme fragile, trop tendre pour ce monde glacial. Mais elle n’était guère en tenue. N’ayant aucune visite de prévue ce jour, elle avait passé l’une de ses robes les plus simples, laissant à Louisa l’opportunité de vaquer à ses occupations, ne donnant même pas davantage de préoccupation à sa coiffure, la longue cascade de cheveux châtains s’écrasant dans la courbe de ses reins. Nul bijou ornait sa peau pâle, son corps n’étant décoré que d’un châle mauve qui l’empêchait de craindre le froid. Elle ne pouvait pas paraître devant Ferdinand de la sorte, surtout si Eugene se trouvait dans son sillage.

Elle sonnerait afin de rappeler Louisa d’ici peu mais, pour l’heure, sa curiosité s’était plongée sur un tout autre objet. Une seconde lettre lui avait été remise. D’un tel point de vue, rien ne permettait à Victoria d’en reconnaître son expéditeur mais il n’y avait aucun doute quant à son destinataire, son nom trônant sur le papier. Décachetant l’enveloppe, elle déplia la lettre en fronçant les sourcils… Avant de les hausser, son attention étant portée sur ce nom qui demeurait en bas du courrier. Le docteur Riagal ? Avait-il quelques informations d’ordre médical à lui transmettre ? A la hâte, l’inquiétude venant se faire étau autour de son ventre, elle lut la lettre une première fois. N’étant pas bien sûre de l’avoir comprise, elle s’était lancée dans une seconde lecture, la douceur venant effacer l’inquiétude de ses traits. A sa manière, il lui faisait part de cette amitié qu’ils partageaient. Victoria n’était donc plus esseulée à Crimson Town, pouvant compter le bon docteur comme l’un de ses amis. A cet instant, elle regretta presque immédiatement de ne rien lui avoir envoyé, ne serait-ce que pour le remercier des mots qu’ils avaient pu échanger, de ces idées qu’il avait su lui donner sur son rôle à jouer en ville. Peut-être devrait-elle lui répondre, par politesse ?

Elle n’eut guère le temps d’achever cette dernière lecture que la porte s’ouvrit, forçant l’attention de la jeune femme à se relever vers l’entrée de la pièce, découvrant Ferdinand qui en franchissait le seuil. Croisant son regard, elle sut qu’il venait de lire les mots qu’elle avait pu écrire et si elle sut reconnaître l’amour dans son regard, cette lueur brillante s’évapora quand le regard d’émeraude du gouverneur tomba sur le papier qui se trouvait entre les doigts de la jeune femme. Il s’était avancé, la mine renfrognée, Victoria ne prêtant alors que peu d’attention à ces émois changeants, les siens étant d’ores et déjà emportés quand elle vit l’homme venir la chercher de cette manière. « Oh, Ferdinand ! Je songeais justement à achever de me préparer pour venir vous voir et… » Quelque chose n’allait pas. Était-ce cet arrêt qu’il avait marqué dans sa course pour la rejoindre ? Ou bien prenait-elle doucement conscience de son regard sur le papier qu’elle tenait sans même s’en rendre compte entre ses doigts. Avisant Jenson qui sembla vouloir interpeler son maître, elle ne put que sursauter quand le Gouverneur le renvoya d’un ton horrifiant. Les yeux clairs de la douce maîtresse de maison s’écarquillèrent à mesure qu’elle percevait la tempête qui menaçait de gronder face à elle. Jenson lui adressa un regard navré, obéissant pourtant à la demande de Ferdinand. Victoria le soupçonna cependant d’être resté derrière le battant, prêt à intervenir au cas où… Quoi ? Que se passait-il exactement ?

Elle ne comprenait pas les dessous de cette colère qui, doucement, enivrait Ferdinand. La seule chose qu’elle comprenait, à cet instant, c’est que cet état dans lequel il se plongeait lui rappelait des souvenirs terrifiants et la pétrifiait entièrement. Alors il laissa la glace étreindre sa langue, la dureté de ses paroles venant achever la compréhension de Victoria face à son comportement. Qu’avait-elle fait de si mal pour mériter son ire ? Il avait espéré la trouver à lire sa lettre, appuyant sur l’amour qu’il avait déversé dans ses mots. « Je… Ferdinand… Je l’ai lue, et c’est pour cela que je souhaitais également vous voir… » Elle aurait aimé pouvoir s’en retourner vers sa coiffeuse pour lui montrer la preuve de ses dires. Mais il avait fait un ultime pas en avant, poussant Victoria à retenir son souffle, son regard étant tout simplement incapable de se détacher du sien. Alors, il tendit simplement la main. Ca. Il détestait déjà l’objet qu’elle détenait, lui demandant de le lui donner avec un ton glacial. « Je… Je ne comprends pas… » Elle n’était pas sotte. Elle comprenait sa demande. En revanche, elle ne mettait aucun sens sur ce que cela impliquait. Pourquoi tant de colère ? La jalousie le rongeait-elle à ce point ? Pour autant, Victoria n’avait rien à dissimuler aux yeux de son époux alors, avec docilité, elle lui tendit le document, ne baissant la main que lorsqu’il s’en était saisit. « Ce… C’est un courrier du docteur Riagal. Je craignais qu’il ne s’agisse de quelques complications évoquées pour ma condition mais non, ça n’a rien de médical… Il me fait part de sa profonde amitié en ce jour où les sentiments bien trop souvent tus peuvent être évoqués sans risque d’être moqués… » Car ce n’était rien de plus. Des lettres, elle en recevait régulièrement et jamais Ferdinand ne se permettait de reprendre son courrier pour en lire le contenu. Cette intrusion dans son intimité était dérangeante et pourtant, elle ne craignait pas une quelconque remarque car était assurée de n’avoir rien à lui dissimuler. Et surtout pas le contenu d’une si belle lettre.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant


Dernière édition par Victoria Stanford le Mer 15 Fév - 0:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Ferdinand Stanford
Gouverneur de la Californie
Ferdinand Stanford
Date d'inscription : 10/10/2022
Messages : 421

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 42
Métier: Gouverneur de la Californie
Pépites d'or: 5
Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyMar 14 Fév - 18:39



L’incompréhension sur le visage de Victoria attisait ces vagues désagréables et brûlantes, qui émergeaient en lui. Ferdinand la regardait en sentant son cœur battre si fort que c’en était douloureux. C’était ces comportements, exactement, qui avait toujours inquiété sa chère mère. Ces mêmes comportements qu’elle n'avait jamais réussi à comprendre et sur lesquels lui-même ne savait véritablement mettre de mots, de raisons. Il était juste comme ça. S’il creusait un peu, les évidences seraient dites sans détour. Elle n’avait là qu’une simple lettre en main, comme cela était arrivé tant de fois, mais aujourd’hui spécialement, à cette date précise, il ne comprenait pas pourquoi elle recevait plus d’une enveloppe. Dans son esprit au raisonnement parfois détraqué et possessif, cela suggérait immédiatement une tierce personne, un homme qui la porterait dans son cœur, elle qui pourtant était à lui. Dans sa tête, Ferdinand s’imaginait déjà des tas de scénarios où Victoria lui serait arraché d’une manière ou d’une autre. Des scénarios dans lesquels il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, pour avoir négligé son épouse ? Ce fait le rendait encore plus en colère.

Bien qu’elle s’efforça de lui expliquer qu’elle allait justement venir le voir, Ferdinand était rivé sur ses pensées. C’était à peine s’il entendait les explications fournies par sa femme, qui semblait perdue devant l’état de son époux. Que signifiait ‘’un amour sain’’ ? Un jour, le révérend en avait parlé, lors d’une messe. En écoutant les paroles de l’homme de Dieu, il s’était senti cruellement à côté de la plaque, lui qui était possessif, jaloux, qui tuerait pour Victoria. Il était conscient la faire souffrir d’un mal qui n’était pas physique, mais restait néanmoins une souffrance. Ferdinand était fou d’elle et Victoria ne saisissait pas à quel point cette folie amoureuse pouvait lui vriller la raison, celle que l’amour ignorait.

Dans cette attitude froide, Ferdinand s’enquit du papier qu’elle lui tendit sans rechigner. Il la prit, avec comme première réaction, vérifier le nom de l’expéditeur. Le Docteur Riagal trouvait donc sa femme particulièrement délicate et intelligente. La comparaison à un oasis arracha un rire moqueur à Ferdinand, qui vacillait, qui se retenait malgré tout de montrer le pire de sa personnalité. Ce jour où les sentiments peuvent être évoqués, vous dites ? répétait le politicien, qui avait à peine bougé. Oui, aujourd’hui est un jour où on se partage de l’amour, NOTRE amour. Mr. Riagal est votre médecin, pas votre ami ! Sa voix était sèche, aussi tranchante qu’une lame aiguisée. Cela le rendait malheureux de devoir ainsi parler à Victoria, mais elle venait de lui faire ressentir toutes ces choses désagréables qu’il n’avait plus eu à gérer depuis un moment, car filant le grand bonheur… Maintenant expliquez-moi à quelle occasion il a eu le temps d’autant s’attacher à ma femme. Ses visites se comptent sur les doigts de la main et j’étais la plupart du temps présent. Où diable l’avez-vous vu sans moi ? Pensez-vous qu’il est avisé de vous montrer, sans votre époux, avec un autre ? Sa respiration contrôlée reprenait de plus belle, il inspirait et expirait par le nez, cherchant à se calmer. Mais les grands yeux bleus de Victoria étaient figés sur lui, ce visage angélique et innocent lui criait de reprendre ses esprits. Cette façon qu’elle avait d’être paralysée par la peur à cause de lui le mettait davantage en rogne contre lui-même. A chaque fois, Ferdinand se détestait de semer la terreur en Victoria, celle pour qui, pourtant, il était capable de tout.

Pourquoi me faites-vous ça, marmonna-t-il sous sa moustache, tandis que la lettre dans sa main se laissa broyer à son sort, chiffonnée dans la main du Gouverneur qui s’approcha près du feu de bois. Son regard errait sur le mur où des babioles décoraient le pourtour de la cheminée. Vous savez pourtant à quel point je ne supporte pas qu’on vous tourne autour ! Je vous le dis depuis le début, Victoria, que vous m’appartenez ! Un homme n’écrirait pas pareille lettre si ces sentiments se limitent à une simple amitié, arrêtez d’être aussi naïve ! Jouant de la boule de papier dans sa main, il finit par la lancer dans les flammes dansantes qui réchauffaient la pièce. En se tournant à nouveau vers sa femme, il croisa ses pupilles. Sa beauté ne cessait donc jamais de le surprendre.Mettez-vous à ma place et réfléchissez. Que diriez-vous si j’écrivais pareille lettre à une autre femme ? Serait-ce une seule seconde correcte vis-a-vis de vous, qu’importe qu’il s’agisse d’amitié ?! Ferdinand se fichait pas mal des convenances, il se fichait de savoir si ce que Faolan avait écrit était audacieux ou non. La simple existence de ce papier était une insulte. A San Francisco, ce genre de choses n’étaient jamais arrivé, car ce n’est pas CONVENABLE, alors pourquoi maintenant ?!

Derrière la porte, Mr. Jenson commençait à paniquer, à entendre son maître monter en tension. Il était impossible pour le majordome de rester là sans rien faire, et il se préparait déjà à entrer pour s’interposer, même si cela lui coûterait sa place.


Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte Br2l


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t245-le-gouverneur https://crimsontown.forumactif.com/t249-carnet-de-ferdinand-stanford
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyMer 15 Fév - 0:36


36c26ba0c419327e9efe26d3ea00244c.gif


Elle tremblait. Ce ne fut que lorsqu’il s’était saisi de cette misérable feuille de papier qu’elle avait pu s’en rendre compte ? Prenant soin de respirer avec profondeur, elle n’avait d’autre choix que de se répéter intérieurement que tout irait bien, qu’elle ne risquait rien. La lettre était une déclaration tendre d’une amitié qui faisait d’elle une sœur dans le cœur de Faolán, rien de plus. Elle n’avait rien fait de mal, quand bien même Ferdinand semblait penser le contraire. A dire vrai, elle était blessée de ce comportement, de ces agissements en un jour tel que celui-ci. N’avait-il donc pas eu sa propre lettre entre ses mains ? N’avait-il pas lu ses mots ? Il lui semblait que non, sans quoi, il n’aurait eu ce regard glacial à son égard et n’aurait demandé cette autre lettre d’un ton autoritaire.

Reprenant les mots qu’elle venait d’avoir, il la força à porter cette mine doucement attristée. Elle était attristée, oui, de constater qu’il se servait d’armes qu’elle n’avait pas conscience d’utiliser en les retournant contre elle. Notre amour. Pourquoi insistait-il là-dessus ? Ne lui prouvait-elle pas assez qu’elle l’aimait, chaque jour ? Ne le voyait-il plus, cet ensemble d’efforts qu’elle déployait à s’en tuer ? Monsieur Riagal est votre médecin, pas votre ami. Ces mots lui firent l’effet d’un poignard en plein cœur. De tous les mots que Ferdinand avait pu avoir, c’était certainement les pires. Portant une main instinctive à sa poitrine, elle accusa le coup. Elle lui aurait volontiers rétorqué que l’un ne pouvait empêcher l’autre, mais elle craint remettre davantage d’huile sur le feu en insistant ainsi lourdement sur le sujet, sur cette connexion qu’elle avait créé avec le médecin de Crimson Town, se rendant poliment disponible pour elle.

A l’instant même où il reposa ses yeux verts sur elle, un frisson parcourut son échine. Là, dans les émeraudes de ses prunelles, elle entrevoyait cette même lueur terrible qui s’était montrée, ce jour-là. Qu’allait-il briser à présent ? Quel serait l’objet qui souffrirait de sa rage et de sa haine ? Se pouvait-il qu’il s’en prenne… A elle ? Ma femme. Il semblait penser… Quoi, exactement ? Que sous-entendaient ses propos ? Qu’elle puisse avoir une liaison avec lui ? Qu’elle lui ai caché des allers et venues ? Il sembla mettre en avant sa propre réputation, les commérages que de telles choses puissent façonner. Mais qu’avait-elle à dire, puisqu’il n’y avait strictement rien à évoquer ? La seule visite qu’elle ait pu cacher à son époux demeurait celle qui, début décembre, lui avait permis de songer à une possible grossesse. De cela, il n’avait pas été informé, Victoria ayant su faire garder le secret, non pas par peur qu’il l’apprenne, mais bien parce qu’elle souhaitait faire de cette annonce une surprise de taille. Alors oui, alors qu’ils se croisaient avec l’homme de ville, ils avaient également su échanger sur d’autres choses que la médecine, notamment sur la littérature. Il lui prêtait des livres, et elle lui laissait parfois une note lui indiquant son ressenti sur sa lecture. Jamais au grand jamais elle n’avait été plus explicite et n’avait jamais eu le sentiment de faire des avances à quiconque. Faolán ne le disait-il pas lui-même au début de cette lettre ? Elle était mariée, faisant d’elle, au mieux, l’objet d’un fantasme.

Pourquoi me faites-vous ça. La voix de Ferdinand était basse. Elle le regarda sans comprendre, trop effrayée pour pouvoir bouger. Que faisait-elle, exactement ? Elle n’avait rien fait. Elle avait reçu une lettre. Le mauvais jour. Et il semblait décidé à le lui faire payer. Le papier se froissa entre ses doigts sans qu’elle ne puisse tenter de l’en empêcher, sans qu’elle n’esquisse, même, le moindre mouvement. Demeurant stoïque, elle l’écouta alors qu’il se noyait dans ce discours cruel. Vous m’appartenez. Et c’était là le revers de la médaille que ce mariage avait dissimulé. L’homme était beau. L’homme était charmant. L’homme la désirait, toujours plus… Et ce désir poussait sa vision à se distordre, prêtant des intentions qui n’existaient pas à certains quand il ne devinait pourtant pas celles d’autres. Arrêtez d’âtre aussi naïve. « Ferdinand, je… » Elle n’avait pas même le temps de compléter une phrase. Achevant de plier la lettre, il la jeta au feu. Une fois de plus, elle n’esquissa pas le moindre geste, se contentant de regarder le papier s’illuminer avant de, doucement, partir en fumée.

L’injustice étreignait le cœur de Victoria, plus encore quand il tenta d’inverser la vapeur, évoquant une situation inverse. Accusant chaque coup qu’il lui lançait, il finit par évoquer San Francisco et un changement qui s’était opéré entre ici et là-bas. Pourquoi maintenant ? « Parce que dans votre soif de richesse et d’ambition… Vous ne vous êtes pas inquiété un seul instant de ce que je pouvais ressentir, ici. » Les mots avaient coulé de sa bouche d’un ton monocorde, détaché, comme prononcés par quelqu’un d’autre. La tristesse teintait ses paroles. Elle aurait dû prendre peur, elle aurait dû tenter de s’excuser mais ses yeux bleus se relevèrent, rendant à sa propriétaire le plein pouvoir de son être. « De quoi m’accusez-vous, exactement, Ferdinand ? Allez donc au fond de votre pensée… Mais je vous prie de considérer la lettre que je vous ai écrite en ce jour, avant cela, car chaque mot a été écrit avec mon cœur et est d’une vérité infaillible. Aussi, prenez garde à ce que vous direz car vos mots ne sauraient demeurer sans conséquence. » Pourrait-elle lui pardonner qu’il l’insulte en la soupçonnant d’adultère ? Son cœur en serait éprouvé. Et la confiance qu’ils se portaient jusqu’alors ?


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Ferdinand Stanford
Gouverneur de la Californie
Ferdinand Stanford
Date d'inscription : 10/10/2022
Messages : 421

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 42
Métier: Gouverneur de la Californie
Pépites d'or: 5
Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyVen 24 Fév - 21:26



Appuyé contre les bordures élégantes de la cheminée, Ferdinand fixait cette boule de papier qui rougissait à la chaleur des flammes l’enveloppant. Dans ses pupilles, celles-ci se reflétaient comme un miroir parfait de toutes les émotions qui bataillaient en lui. Le seul fait de penser à cet homme qui prit de précieuses minutes de son temps pour écrire à Victoria, le rendait fou. Ferdinand aimait cette femme tellement fort qu’il en souffrait, et il le savait, c’était sa part d’ombre qui le consumait. D’où venait-elle et pourquoi s’acharnait-elle sur lui, deux questions qui resteront éternellement sans réponse. Le silence s’était abattu depuis quelques secondes lorsque la voix de Victoria s’éleva dans la pièce. Ferdinand s’était vivement retourné vers elle, l’expression sur son visage témoignant certes de sa colère toujours présente, mais aussi de son étonnement à la voir lui répondre aussi franchement. En vérité rien d’étonnant, elle l’avait toujours été, à sa manière. Une qualité que jamais il ne pointerait du doigt.

Mon ambition et ma richesse ne vous offrent-t-elles pas cette magnifique demeure ? Toutes les femmes à des centaines de kilomètres à la ronde rêveraient d’être vous, Victoria ! Les paroles de son épouse l’avait atteint plus qu’il ne le voulait. Il les subissait comme un poignard planté dans son orgueil et dans son désir de bien faire, parfaitement, les choses. La perfection n’existant pas, la chute était rude pour cet ambitieux qui comptait ses liasses par pur plaisir. Quelque chose dans la voix de sa femme lui tirailla les boyaux, il se sentit presque paralysé de la voir… si emplie de tristesse. Votre vie à mes côtés est-elle aussi éprouvante que le témoigne votre regard ? Ferdinand se frotta le visage, commençant par faire les cents pas le long du mur. Il ne comprenait pas à quel moment de leur histoire, tout avait basculé. Suis-je un époux aussi pitoyable que le décrit votre satanée mère des enfers ? La fin de sa phrase fut dite sur un ton haussé. Ferdinand contrôlait au mieux cette rage en lui, car c’était ce que le poussait à faire les yeux mélancoliques de Victoria et son ventre qui gardait au chaud, leur premier enfant.

La danse endiablée de ses pas le menaient jusqu’à la hauteur de son épouse. Elle avait parlé très simplement et attendait qu’il réponde avec franchise, parlant de conséquences qu’elle n’était pas à même de proférer comme une menace. L'homme qu’il était la plupart du temps profiterait de cette occasion pour rappeler à sa femme, qu’elle n’était qu’une femme qui n’avait pas le pouvoir de parler de conséquenes. Hors il se fit violence pour garder ses lèvres closes, car au-delà de cette colère poignante, son amour pour Mrs. Stanford était sans limite. Je sais ce que vous vous dites, dit-il alors, la voix plus calme à la proximité de Victoria. Mais c’est faux, je ne crois pas que vous soyez capable d’une telle trahison envers moi. Je ne supporte simplement pas l’idée qu’un autre homme vous regarde d’une manière offensante pour notre mariage. Ou qu’on vous désire, qu’on vous touche… ou peut-être qu’un autre homme vous montre, de par sa propre nature bienveillante, à quel point votre époux est un monstre. Son regard émeraude se durcit, ses lèvres se pincèrent, ses poings se serraient. Il sentait sous sa poitrine, son palpitant qui atteignait les montagnes.

Tandis qu’il la regardait sévèrement, ses traits parvenaient à se détendre lentement, alors que le visage de Victoria captait son attention. Elle se tenait là, subissant une énième crise en restant droite et digne. Ferdinand avait toujours admiré sa capacité à rester près de lui, même dans les pires moments. Ses mains se posèrent sur les bras de son épouse, avec un peu plus de fermeté que de coutume. Il serrait entre ses doigts la chair, qu’il remontait méthodiquement vers les épaules frêles de sa dame. En marchant vers elle, il força Victoria à reculer, jusqu’à ce qu’elle soit prisonnière de son emprise.

Le silence durait depuis trop longtemps pour le majordome, qui ne put s’empêcher d’entrouvrir silencieusement la porte. De son point de vue, son maître était de dos et ne semblait pas réellement faire de mal à Mrs. Stanford. Au contraire, Jensen referma immédiatement la porte lorsqu'une première épaule dénudée se hissa dans son champs de vision. Peut-être bien que la passion de son supérieur envers son épouse calmerait ses tensions meurtrières à l'égard d'un tiers.

Sa bouche s'était glissée contre le cou gracile, délicat, de Victoria. Il y déposa ses lèvres dans une ferveur qui ne laissa pas de place à la tendresse habituelle avec laquelle il l'embrassait, ou lui faisait l'amour. Ce mélange de colère, de passion, de sentiments forts lui donnaient envie de la posséder. Très vite, un premier baiser presque arraché et jalousement sollicité s'éprenait de Victoria. Ses gestes démesurés trahissaient autant son désepoir de la perdre que la roue libre de son amour.

Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte Br2l


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t245-le-gouverneur https://crimsontown.forumactif.com/t249-carnet-de-ferdinand-stanford
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyLun 27 Fév - 1:54


36c26ba0c419327e9efe26d3ea00244c.gif


Elle craignait sa réponse. Elle ne voulait pas l’entendre salir son nom et son amour à cause d’un lettre qui n’avait rien d’un échange amoureux. S’il éprouvait le moindre doute, s’il remettait en cause tous ses sentiments alors… Alors pourrait-elle encore le regarder dans les yeux ? Elle n’y lirait que la méfiance et le dégout quand son propre regard renverrait colère et rancœur. Survivraient-ils à cela ?

Elle avait énoncé le fil de sa pensée avec une lenteur presque théâtrale, lasse de cette jalousie qu’il nourrissait seul alors même qu’elle tentait chaque jour de lui prouver qu’elle n’avait pas lieu d’être. Elle l’aimait, cherchait à le lui montrer… N’était-ce plus suffisant ? Toutes les femmes à des centaines de kilomètres à la ronde rêveraient d’être vous, Victoria ! Les pauvres… Ainsi donc, nulle ne pouvait voir le sacrifice que représentait son existence, la dévotion la plus totale et l’oubli certain de sa propre personne sous cette montagne de richesses qu’il se vantait à nouveau d’avoir. Elle lui donnerait sa vie, si elle le pouvait. A côté de cela, les absences et les humeurs de son époux était un lourd fardeau qu’elle se devait d’encaisser.

Elle était là, pourtant, incapable de bouger malgré les tremblements qui menaçaient son corps, soubresauts imperceptibles qu’elle tentait de contrôler. Votre vie à mes côtés est-elle aussi éprouvante que le témoigne votre regard ? Instantanément, elle le baissa, prise sur le fait. Elle était un livre ouvert et il n’avait qu’à en parcourir les pages. Elle se sentait fautive, tristement coupable de ne pas être à la hauteur, cette fois-ci. Et elle était lasse. Était-ce l’enfant qui grandissait dans le creux de son ventre qui puisait toute son énergie ou la triste conséquence de cette vie arrachée à son propre univers ? Il fit les cent pas et, inconsciemment, Victoria revécut ce sinistre jour, s’attendant à voir les meubles se renverser et ses affaires voler au travers de la pièce. Pourtant, rien ne vint et la colère de Ferdinand demeurait un blizzard glacial qui lui gelait les entrailles.

Suis-je un époux aussi pitoyable que le décrit votre satanée mère des enfers ? Son regard, avec une vivacité certaine, s’était relevé. Il n’était plus doux et fatigué, non. Les prunelles d’azur venaient de s’illuminer de flammes vivaces qui étaient bien rares chez elle, retrouvant leurs sœurs dans les yeux de l’homme qui poursuivait son manège. Pour autant, elle ne parvint pas à décrocher le moindre mot, sachant parfaitement que si sa langue s’activait à cet instant, elle serait un fouet qui frapperait son but pour mieux entailler les chairs. Alors il s’était finalement avancé vers elle. Se plantant là, il l’observa un instant avant de répondre à ses interrogations, forçant Victoria à relever un instant le menton dans un élan de fierté. Je ne crois pas que vous soyez capable d’une telle trahison envers moi. Au moins, dans les méandres de sa colère, il n’avait pas entièrement perdu l’esprit. En revanche, il revendiqua plus encore sa possessivité sur elle, affirmant sans honte aucune être ainsi en raison des regards, des pensées et de toute attention que les autres pouvaient lui porter. Réalisait-il qu’elle n’était donc pas le moins du monde coupable ? Qu’elle ne pouvait agir sur cela ? A quel point votre époux est un monstre. Ses yeux s’écarquillèrent alors que tout le corps de son mari semblât se tendre. Dans la noirceur qu’envoyaient ses émeraudes, elle ressentit cette rage puissante. Un court instant, il sembla à Victoria que Ferdinand puisse désirer tuer tous ceux qui agiraient de la sorte. Un monstre.

« Ferdinand… » Sa voix n’était qu’un souffle, sa gorge étant si serrée qu’il était étonnant qu’elle puisse encore respirer. Tu me fais peur… Ce mots là ne purent sortir de ses lèvres, ses grands yeux bleus le dévisageant, manquant de constater qu’il s’était détendu à sa proximité. Alors il acheva la distance, ses mains se refermant sur les bras frêles de son épouse, lui arrachant un glapissement mêlant stupeur et terreur. Dans l’idée de fuir, elle recula, se rendant compte trop tard qu’il accompagna chacun de ses mouvements jusqu’à ce que le dos de la jeune femme ne rencontre le mur dur et froid de son boudoir. Son cœur battait à tout rompre, cherchant à se libérer de la cage thoracique qui le gardait prisonnier. Elle était une proie de choix. Et le chasseur venait de refermer ses griffes sur elle.

Avait-il lu la peur dans ses pupilles vibrantes ? Sans crier garde, il tira sur la robe de son épouse, l’air frais de la chambre venant lui faire remarquer cela avant que ses lèvres ne se glissent contre sa peau. Un monstre. Était-il avide de chair ? Souhaitait-il la dévorer ? Les bras retenus contre la paroi, incapable du moindre mouvement, elle subit son assaut en gesticulant légèrement, vaine tentative pour se libérer. Il ne faisait pourtant rien de mal, ses lèvres fiévreuses parcourant chaque centimètre carré de sa peau pour la réchauffer de cette passion qui l’habitait soudainement. Un nouveau gémissement échappa à la jeune femme, surprise, décontenancée par ce comportement qu’elle ne comprenait plus. L’instant d’avant, il lui jetait sa colère à la figure, manquant de la tuer d’un regard meurtrier, lui affirmant qu’elle était à lui et maintenant… Maintenant, il ne faisait que reprendre possession de celle qui lui appartenait.

La réflexion fit son chemin dans l’esprit de la blonde qui vit ses lèvres se faire happer par celles de l’homme. Ce n’était pas lui. Ce n’était pas eux. Si cet élan passionné pouvait être déroutant et enivrant, réveillant malgré elle la chaleur entre ses reins, elle était encore suffisamment rationnelle pour comprendre que ce que faisait Ferdinand n’était pas sain. L’embrassant en retour, attisant un instant ce désir, elle finit par réussir à reprendre le contrôle de ses mains pour mieux les poser sur son torse, le repoussant doucement. « Attends… Ferdinand, attends… Pas comme ça. » Toujours adossée au mur, prisonnière du bon vouloir de son époux, elle reprenait son souffle, son regard trouvant le sien. Il pouvait insister, elle continuerait à se cabrer jusqu’à ce qu’il cesse. Alors, tandis qu’une main s’agrippait à sa chemise, l’autre vint se poser sur sa joue. « Ce n’est… Ce n’est pas toi. » Si elle le repoussait trop fortement, elle craignait voir les choses s’aggraver. Son corps était toujours contre le sien, son bassin rencontrant ce qu’elle devinait déjà être sa virilité à travers les étoffes. Elle voulait qu’il reste là, contre elle. Elle acceptait qu’il puisse la désirer comme s’il s’agissait de leur première nuit, la fébrilité de ses gestes y ressemblant bien qu’animés par la colère. En revanche, elle avait besoin de sortir ce montre qu’il avait lui-même invoqué de son esprit. Caressant sa joue avec son pouce, elle cherchait à croiser son regard. « Tu n’es pas un monstre, Ferdinand… Ne laisse pas ton ire te convaincre du contraire. » Doucement, elle l’invita à venir poser son front contre le sien, le souffle court, cherchant à reprendre haleine. « Je suis là… Je serais toujours là, te souviens-tu ? Rien ne nous séparera alors… » La main qui retenait son torse glissa le long du tissu, allant jusqu’à se glisser sur son entrejambe. « Alors si tu souhaites assouvir ton désir, fais le parce que tu m’aimes, non parce que tu as peur de me perdre… Je suis tienne. Pour autant, je ne suis pas une de tes possessions dont tu peux choisir de jouir ou non de la présence, je suis ta femme. Ne salis pas notre amour de cette jalousie qui te consume et qui n’a pas de raison d’être. » Relevant doucement son visage vers lui, elle laissa ses lèvres à portée, lui laissant le choix, lui laissant l’opportunité de reprendre sa sinistre besogne, de lui donner un autre sens… Ou bien de se détourner d’elle.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Ferdinand Stanford
Gouverneur de la Californie
Ferdinand Stanford
Date d'inscription : 10/10/2022
Messages : 421

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 42
Métier: Gouverneur de la Californie
Pépites d'or: 5
Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyDim 12 Mar - 12:41



Seul le silence avait répondu à sa question. Victoria avait simplement baissé le regard, alors qu’il pointait du doigt la vie éprouvante qu’il lui faisait apparemment subir. C’était donc cela qu'elle ressentait à ses côtés ? Un sentiment bien loin de l’amour et de la joie de vivre qu’il avait espérés pour eux deux, et que lui-même ressentait lorsque tout allait bien. Ferdinand devait se reprendre, toute cette vague d’émotions négatives n’était pas bonne pour lui, ni pour personne. A chaque fois qu’il était sous cette emprise bestiale, les tremblements incontrôlables de ses mains se multipliaient, la chaleur de son crâne s’intensifiait. Victoria le rendait fou à bien des égards, pas toujours dans le bon sens du terme. Après autant d’années où l’attente de l’arrivée d’un enfant avait pesé sur leur famille, enfin celui-ci pointait le bout de son nez. Ferdinand s’était toujours imaginé que lorsque cela arriverait, tout irait au mieux. Que leur vie prendrait cette teinte lumineuse qui leur manquait jusque-là. Que se passait-il alors, pourquoi cette tristesse dans les yeux clairs de sa bien-aimée ? Ne lui offrait-il pas tout ce qu’elle désirait ?

Alors qu’il se tient près d’elle, la main de Victoria se posa sur son torse, à travers sa chemise. Lui ne détachait pas son regard de sa femme, ne cessant de la toiser de ses iris vertes. Difficile de dire s’il la fusillait, s’il la désirait, s’il la jugeait. Peut-être un mélange de tout ça, chez cet homme complexe qui ne pouvait lui-même mettre les mots sur les enchevêtrements de son esprit torturé, compliqué, obscur par endroit. Fermant les paupières, il inspira profondément tandis que les doigts de Victoria glissaient le long de son corps, vers une entrejambe ne laissant aucun doute sur le désir violent qui le prenait alors. “Pas comme ça”, soufflait-elle à l’oreille de Ferdinand. A le voir ainsi, on ne pouvait deviner si oui ou non il écoutait réellement les paroles de son épouse. En vérité, il tentait de se calmer au son de la voix de Victoria, et cela fonctionnait assez bien jusqu’à ce qu’elle dise que ce n’était pas lui, qu’il n’était pas comme ça. Ces quelques mots le renvoyaient face à la vérité, celle choquante et abrupte de sa nature profonde, à ces mensonges dont elle ignorait tout.

Il attrapa la main baladeuse de sa femme par le poignet, changeant sa trajectoire, qui finit derrière le dos de celle-ci. Son étreinte n’était pas douloureuse mais ferme, imposant ainsi son choix. Bien sûr que je t’aime, Victoria, répondit-il en la tutoyant à son tour. L’instant sembla tant s’y prêter qu’il ne le remarqua même pas. Tout ce que je fais, ce que je dis et ce que je pense, c’est uniquement parce que je t’aime. Sa main libre glissa vers la joue de la blonde, son pouce venant caresser ses lèvres roses de manière maladroite et pressée, l’obligeant presque à entrouvrir la bouche pour qu’il vienne voler un autre baiser. Toujours à l’embrasser, à happer désespérément ses lippes humides, sa paume continuait sa langoureuse descente et finit par se nicher sur le premier sein faisant délicieusement obstacle à sa route. D’abord tendre, ses doigts pressaient avec une envie ardente la poitrine à travers le tissu fin, jouant de sa rondeur délicate entre ses doigts.

Tirant sur la robe, Ferdinand dévoila une première épaule, puis la seconde, ne tenant pas compte des gestes de Victoria qui tentait de le repousser. Il n’avait aucune envie de lui faire mal, et ne se baisserait jamais à cela. Mais elle se trompait sur une chose. Qu’importe les raisons qui me poussent à te prendre, elles sont toutes bonnes. Car comme tu viens de le dire, tu es mienne. Sur ces mots, il tira davantage sur la robe, dévoilant alors entièrement le buste de son épouse. Ferdinand la dévorait des yeux, comme il contemplait son tableau mystique, jalousement gardé dans son bureau, à l'abri des regards indiscrets. Il attrapa les pans de la robe et souleva le jupon sans détourner ses émeraudes de l’infini océan qui dessinait les iris de sa femme. Retourne toi, mon amour, soufflait Ferdinand en indiquant la coiffeuse de sa femme juste à côté.

Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte Br2l


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t245-le-gouverneur https://crimsontown.forumactif.com/t249-carnet-de-ferdinand-stanford
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyDim 12 Mar - 23:54


36c26ba0c419327e9efe26d3ea00244c.gif


Je suis tienne. Les iris vibrantes scrutant une réaction dans son regard, elle lisait ce plaisir qu’il avait eu dès lors que ses doigts s’étaient fait plus audacieux. Elle avait pu lui offrir ses mots et se libérer d’un poids qui écrasait sa poitrine. Elle n’aurait toléré être ainsi considérée comme un vulgaire exutoire, digne d’une putain qu’il pourrait payer une fois son scrotum soulagé de son fardeau viril. Elle était son épouse et c’était cela, toute la différence. Elle le désirait, elle aussi, bien qu’elle ne savait plus, dans le mélange tumultueux des sens, si elle pouvait le laisser faire sans oser lui dire ce qui s’était fait une place dans sa tête. La jalousie de Ferdinand l’aveuglait, encore et encore. Elle voulait lui prouver qu’il pouvait laisser ces sentiments s’évanouir, se taire…

La main de l’homme se referma sur son poignet, la fermeté du geste la dissuadant d’y résister, contrainte de lâcher prise. Bien sûr que je t’aime, Victoria. Ses lèvres, toutes proches des siennes, cherchèrent dès à présent à croiser les siennes, les mots qu’il eut agissant comme un catalyseur dans l’action même de son propre désir. Je t’aime. Il le lui disait bien trop peu. Elle avait tant besoin d’entendre ces mots, pourtant si simples et si aisément sortis de sa bouche. Victoria cherchait perpétuellement à entendre ces quelques dires, à le voir agir de concert avec ses paroles. Tout ce que je fais… C’est uniquement parce que je t’aime. Elle laissa échapper un soupir, articulant son prénom une fois encore, le pouce de l’homme venant se presser contre ses lèvres, les prunelles océanes se faisant fiévreuses. Alors, il l’embrassa à nouveau et elle lui rendit son baiser, soudainement persuadée qu’il lui accordait ce qu’elle espérait, ce qu’elle avait formulé. Il redonnait du sens à ses actes, sa femme répondant alors à ceux-ci avec une envie qui lui était propre. L’échange brûlant qui avait précédé tout ceci ne faisait qu’accentuer les passions, le souvenir de cette lettre étant déjà loin dans l’esprit de Victoria. En revanche, ceux qu’elle avait lu dans la lettre de Ferdinand, reçue le même jour et lue juste avant celle du docteur, demeuraient gravés dans son esprit. Si seulement vous vous rendiez compte à quel point l’explosion de mon amour fut brutale. Il avait toujours été avenant, délicat dans ses gestes, désireux de la garder pour elle mais prévenant et à l’écoute de cette épouse qu’il affectionnait malgré ses absences. Les mots, alors, prirent un tout autre sens et Victoria crut comprendre, dès lors, que ces sentiments se montraient peut être pour la première fois à elle.

La main de Ferdinand était descendue, explorant d’autres contrées, jouant avec l’un de ses seins qu’il caressa avec tendresse, puis avec l’empressement de mieux le sentir contre sa paume. Victoria lui rendait tout, se consumant alors sans même penser à une quelconque malice de sa part. Tiraillant sur ses manches, il libéra ses épaules, Victoria cherchant alors à se libérer de l’étreinte, à calmer ces ardeurs nouvelles qui ravivaient pourtant sa carcasse. Doucement. Elle aurait aimé pouvoir prononcer ces mots mais quand il rompit le baiser, il fut celui qui vint occuper le silence. Qu’importe les raisons qui me poussent à te prendre… Elles sont toutes bonnes… Tu es mienne. Un frisson parcourut son échine, déclenchant un tremblement qui secoua tout son corps, ses yeux s’écarquillant doucement alors qu’il poursuivait sa besogne en abattant le tissu qui couvrait son buste, l’air tiède de la chambre venant caresser sa poitrine, durcissant la pointe de ses seins. Rien n’avait changé. Tu es mienne. Jamais ce serment n’avait sonné comme une insulte et pourtant, Victoria se sentit rabaissée plus que jamais à l’état d’une possession de plus qu’il avait dans son inventaire. Gesticulant légèrement, ses mains demeurant bloquées par le corps et la poigne de son époux, elle laissa échapper un gémissement peiné, son regard trahissant alors bien plus la déception que ces mots eurent en elle. Il la regardait comme on lorgne un appétissant dessert qui saurait venir à bout de toutes vos frustrations de la journée. Ses mains envieuses se firent plus déterminées et Victoria sentit ses jupes remonter, dévoilant ses jambes habillées de bas délicats. Les tremblements reprirent alors qu’elle sentait la peur revenir, les derniers mots qu’il eut étant un couperet qui vint s’abattre sur sa nuque. Retourne toi, mon amour. Le dévisagent un instant sans comprendre, son regard finit par tomber sur la coiffeuse qui se trouvait là et qu’il lui désignait.

Non. Elle ne souhaitait pas cela et pourtant… Et pourtant, personne n’était en droit de se dresser face à Ferdinand Stanford, pas même elle. De son regard de biche, elle interrogea silencieusement le chasseur, espérant y lire une once de merci, une possibilité d’être épargnée. Mais il n’y avait que cette froideur distante dans ses yeux, tantôt ravivée par les flammes de son désir. Alors Victoria se fit obéissante, docile. La gorge nouée, elle se tourna dans une lenteur avérée, son regard tombant alors sur ce meuble… Et sur le miroir qui l’ornait, lui renvoyant son propre reflet. Ses mains s’étaient posées sur le plan horizontal alors qu’elle sentait Ferdinand poursuivre son œuvre, remontant plus encore ses jupes, révélant ses cuisses laiteuses. Déglutissant avec peine, elle s’observa un instant, lisant en elle cette détresse qu’il avait pu voir, qu’il avait pu contempler… Et qu’il avait décidé d’ignorer. Ferdinand agissait égoïstement, prêt à la prendre pour mieux se rassurer, prêt à la soumettre davantage pour des raisons qui n’étaient pas de son fait. Et il le faisait de la pire des manières, s’assurant qu’elle ne puisse lui adresser sa peine dans un regard, la communion de leurs êtres étant rompue par l’absence même de ce contact. Soupirant longuement, Victoria songea à ces mots qu’il avait eu. Retourne toi, mon amour. S’il l’aimait… S’il l’aimait, alors…

Reprenant conscience de son être, elle profita de la surprise pour mieux se redresser, pour mieux retenir sa main, à son tour. « Non. » Elle s’opposait à lui. Et elle en frissonnait d’une extase nouvelle. Ce n’était pas comme adresser quelques piques bien vite ravalées. C’était un premier pas vers ce qui était une rébellion. La robe à moitié défaite, elle fit volteface, les sourcils froncés, le bas de ses fesses venant retrouver le petit meuble d’apparat. « Tu n'as pas le droit de me prendre comme une vulgaire catin, Ferdinand. » Son corps s’était tendu et eut-elle envie de pousser le vice qu’elle se refusa la tentation de lui projeter sa main contre son visage dans une claque. La violence ne résolvait rien. Et elle l’aimait trop pour lui vouloir du mal. Reprenant contrôle de ses mains, l’effet de surprise venant lui permettre cela, elle se laissa aller contre lui, galvanisée par cet élan fou qu’elle s’autorisait, ses lèvres venant s’appuyer contre les siennes. Une fois la fureur de ce baiser passée, elle recula à nouveau, s’asseyant doucement sur le meuble, repoussant sans prendre garde ce qui pouvait se trouver sur le plateau, certains bijoux venant s’échouer sur le sol dans un bruit sourd. Ses cuisses vinrent naturellement s’ouvrir pour lui faire une place. « Je suis ta femme. Regarde-moi. » L’une de ses mains vint trouver son pantalon, déboutonnant l’objet pour mieux libérer l’objet de sa virilité. « Je veux te voir… Je veux te voir tout entier. » Qu’il fasse son œuvre, elle ne détournerait pas ce regard fiévreux, inquiet et doucement apeuré, taisant les mots qui se cachaient sous les maux. Montre moi le monstre qui veut me dévorer.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Ferdinand Stanford
Gouverneur de la Californie
Ferdinand Stanford
Date d'inscription : 10/10/2022
Messages : 421

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 42
Métier: Gouverneur de la Californie
Pépites d'or: 5
Caractéristiques:
Gouverneur de la Californie
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptySam 25 Mar - 8:26



La coiffeuse ne tarda pas à être prise d’assaut par les paumes de Victoria qui s’y retrouvaient plaquées. N’agissant qu’en répondant à ces pulsions et sa colère, Ferdinand ne chercha pas à croiser le regard de sa femme à travers le miroir. Seul le préoccupait ce jupon qu’il remontait lentement, prenant le temps de sentir la chair chaude sous ses doigts. Elle avait mis ses bas, et il adorait ces petits détails qui définissaient la mode féminine aristocrate, mais encore plus celle de son épouse. Victoria rajoutait toujours une touche personnelle que Ferdinand remarquait à chaque fois, sans jamais la souligner, comme s’il était évident qu’il le voit et qu’il dise qu’elle est sublime. Elle le savait déjà, non ? Et elle était intelligente. Aucune raison de se répéter, encore moins en ce jour où malgré elle, Victoria avait nourri la bête dans l’obscurité. Lui en voulait-il ? Oui, c’était certain, et il s’en voulait à lui-même d’éprouver un amour si intense qu’il montrait parfois ces facettes destructrices.

La position de soumission qu’il avait souhaité qu’elle prenne était l’une de celle qui l’électrisait le plus. Mr. Stanford se sentait tout puissant, il se sentait maître d’une situation qu’il pouvait tourner de n’importe quelle façon, personne n’aurait rien à y redire car seul lui avait le dernier mot. Par la force physique ou celle de sa simple volonté, il obtenait toujours ce qu’il désirait, si tant est qu’il sache réellement ce qu’il veut.

Une main caressant la fesse à travers le fin tissu, l’autre s’épanchant dans la chevelure de Victoria, ses inspirations se firent plus intenses. Son mécanisme était le même depuis des années ; lorsque Ferdinand se sentait défaillir, lorsque le sol tremblait sous ses pieds, il réagissait instinctivement. Que cela soit nourri par son narcissisme, son égoïsme, son orgueil démesuré, ou peut-être même l’amour ? le fait était qu’il avait besoin de se valoriser.

Non, résonna la voix féminine en surprenant le maître des lieux, qui sembla entendre dans la pièce l'écho de ce non malvenu.

Les gestes du Gouverneur s’arrêtaient net. Il haussa un sourcil et leva vers Victoria, qui se retournait pour lui faire face, un regard noir. Tout son être le réchauffait des pieds à la tête, d’une brûlante envie de remettre sa femme à sa place. Elle avait ce regard doux qui tendait à le calmer, mais ce nouvel élan qu’elle s’était autorisée, il ne pouvait pas le laisser passer. Loin de lui le désir d’asseoir d’une façon plus sèche ou brutale, son autorité sur son épouse, mais elle l’y obligeait. C’était de sa faute, s’il finissait par sortir de ses gonds, n’est-ce pas ? Victoria défit son pantalon et il se laissa faire, ses yeux émeraudes toujours posés sur son geste, qui rejoignait vite les pupilles de sa femme. Il garda la tête haute, tandis qu’elle se colla à lui, la robe défaite. Ferdinand était partagé entre une multitude d’émotions et il ne savait pas vers laquelle s’abandonner. Il désirait à la fois se laisser aller à lui faire l’amour, à la fois lui rappeler qu’elle lui devait obéissance. S’asseyant contre le bord du meuble, Victoria écarta les cuisses, attirant le regard de son mari sur son antre.

Si Ferdinand n’avait toujours pas émis un mot, un son, c’était parce qu’il bataillait avec lui-même. Ses mains se posaient sur les jambes de son épouse, qu’il longea en espérant réduire à néant ses derniers retranchements. Mais c’était trop demandé pour quelqu’un comme lui. Attrapant le poignet de Victoria, qu’il serra fort entre ses doigts, le reflet dans ses yeux se durcit, les plis de son front se dessinaient. Une femme obéit à son mari, et ce sans discuter. Le tirant vers lui, il l’obligea à descendre de ce meuble, puis la tourna à nouveau vers le miroir. Elle pouvait bien mettre toute sa force pour l’empêcher, cela serait vain. Dieu n’avait pas fait les femmes et les hommes égaux, et il y avait de bonnes raisons à cela.

Le tenant fermement dans cette position, soumise à sa bonne volonté, Ferdinand resta un moment ainsi, à lui caresser d’une main le dos dénudé de la robe qu’il venait un peu plus de baisser. Ses doigts filaient à travers ses omoplates, dessinant les courbes de sa colonne. Sa main libre tenait la fermeture de son pantalon, qu'après une longue réflexion, il referma sèchement. Il fallait qu'il parte d'ici, qu'il décharge sa colère ailleurs, car celle-ci le noyait dans la haine et la rancoeur. Les années défilaient et il n'avait jamais porté la main sur son épouse, c'était une ligne qu'il s'interdisait de franchir, quand bien même elle le rendait fou. Fou d'amour, de désir, de folie, de vengeance. D'un pas pressé, Ferdinand ressortit de la chambre en claquant la porte, tombant nez à nez avec le majordome. Madame a-t-elle déjà mangé ? Jenson opina de la tête. Donnez-moi la clé de la chambre. Il tendit sa paume et son employé y posa l’objet. Le Gouverneur ferma la porte à clef et l’enfonça dans sa poche. Ne bougez pas d’ici, au cas où elle aurait besoin de quelque chose. Si vous ouvrez cette porte, je vous vire, et je m'assure que votre lettre de recommandation dépeigne un majordome malhonnête dont personne ne voudra. Jenson hocha silencieusement à la menace, dite avec un calme affligeant. Il n'en tenait pas rigueur à son maître, mais si Victoria lui demandait d'ouvrir cette porte, il le ferait cent fois qu'importe les conséquences.

Ma Dame, dit le majordome une fois que la silhouette du politicien disparut dans l'intersection du couloir. Pardonnez-le, Mrs. Stanford, il vous aime mais ses propres démons le dévorent. La voix du vieil homme se tut un instant, marquant une pause durant laquelle il se remémora le petit enfant qui trop tôt, avait du faire face à de trop grandes responsabilités. Ne craignez rien, je vais vous ouvrir la porte.


Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte Br2l


Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t245-le-gouverneur https://crimsontown.forumactif.com/t249-carnet-de-ferdinand-stanford
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte EmptyDim 26 Mar - 0:57


36c26ba0c419327e9efe26d3ea00244c.gif


Assise sur la coiffeuse, elle le défiait du regard. Elle provoquait volontiers la bête, désireuse de la voir se montrer hors de sa tanière. Son opposition était une nouveauté avérée et elle espérait que cela saurait l’ébranler suffisamment pour se voir épargnée. Pour autant, elle n’avait pas hésité, remontant elle-même ses jupons, écartant les cuisses sur lesquelles il reposa ses mains, le regard doucement attiré par ce trésor qu’elle dissimulait entre ses cuisses. N’était-ce pas ce qu’il voulait ? Une épouse qui saurait lui accorder la possibilité de lui servir d’exutoire, y compris dans ses frustrations ? Elle voulait qu’il l’affronte et qu’il la regarde alors, pendant qu’il ferait son œuvre, pendant qu’il salirait leur amour d’une volonté maladive de lui rappeler qu’elle lui appartenait, elle qui n’avait effleuré l’idée que cela ne soit plus le cas.

Son regard était sombre, et elle savait l’animal tout proche. Pour autant, elle tentait de sembler sûre d’elle, de ne pas flancher. Si elle s’effondrait maintenant, alors il saurait qu’il possédait les pleins pouvoirs sur sa personne, et elle ne serait plus rien. Les doigts de Ferdinand glissaient sur ses cuisses et elle crut, un instant, qu’il allait s’adonner à son plaisir pour en finir. Comment avait-elle pu seulement y croire ? Ferme, une main quitta sa jambe pour venir se saisir de son poignet sans qu’elle ne puisse comprendre sa volonté. La prise était dure. Douloureuse. Gémissant de surprise et de douleur, elle écarquilla doucement les yeux, son regard tombant à nouveau dans le sien qui semblait luire, possédé par les flammes de l’Enfer. Une femme obéit à son mari. « Non… » Soufflé, cette opposition fut balayée par un cri quand il tira sur son bras, l’arrachant au meuble, l’obligeant à retoucher terre. « Ferdinand ! Tu me fais ma… Aïe ! » Le voulait-il ou non, il lui tordit légèrement le bras, la forçant à se retourner. Dans une idée de lutter contre lui, elle avait peiné à replacer sa main libre sur la coiffeuse, cette dernière renversant un coffret à bijoux avant de lui permettre de prendre appui. Elle tenta de se soustraire à son emprise, une fois… Deux fois… Et céda dans une ultime supplique, ses yeux tombant sur son reflet terrifié dans le miroir qui lui faisait face.

Les larmes étaient montées si vite, brûlant ses yeux. Pour autant, elle ne voulait pas qu’il les voit, détournant le regard vers le plan horizontal de la coiffeuse, les doigts de son époux caressant son dos nu à plusieurs reprises. Elle eut le temps de s’interroger sur diverses choses. Aurait-elle mal, s’il y mettait toujours autant de violence ? Était-ce dangereux pour l’enfant qu’elle portait ? Frémissant à son contact, elle ferma les yeux, tremblante d’une peur désormais viscérale. Et finalement, alors qu’elle s’était résignée à cet acte sordide, il relâcha son emprise. Elle mit quelques secondes à comprendre que le martèlement régulier qu’elle entendait était celui de ses souliers sur le parquet. Immobile, soumise, elle n’osa se redresser, sursautant quand la porte fut claquée. Alors, elle soupira longuement, se laissant tomber au sol. L’air peinait à entrer dans ses poumons, son souffle se faisant court. Prostrée contre le meuble, le haut de sa robe entièrement défait, elle écouta les mots qui s’échangeaient derrière cette porte. Ferdinand avait trouvé une autre façon de lui rappeler qu’elle était à lui : en la condamnant à rester là, enfermée pour le restant de… Son existence ? Tremblante, elle sursaut à chacun des éclats de voix qu’il poussait, plaquant une main sur ses lèvres pour retenir ses sanglots. Et finalement, le pas se fit à nouveau entendre, s’éloignant.

Sa poitrine se soulevait et s’abaissait à un rythme effréné, son souffle erratique se faisant sifflant. Passant une main dans ses cheveux, elle pataugea dans le tissu, cherchant à replacer ses manches afin que le haut de sa robe puisse retrouver sa poitrine et la couvrir. De l’autre côté du battant, Jenson tâchait de l’apaiser. Pardonnez-le. Elle en sanglota de plus belle. Le pouvait-elle vraiment ? Après tout ceci, elle avait le sentiment que son époux ne serait plus jamais le même. Elle le craindrait. Elle craindrait le retour de cette lueur sauvage dans son regard, lui assurant qu’elle n’était rien de plus qu’un objet pour lui. Était-ce cela, l’amour ? Pourquoi n’éprouvait-elle alors pas la même chose ? Ses sentiments étaient purs, doux… Jamais elle n’avait songé à faire le moindre mal à Ferdinand alors que lui… Sa main vint doucement masser son poignet endolori. Ne craignez rien, je vais ouvrir la porte. « Non, Jenson… Je ne veux pas… Je ne pourrais concevoir cette maison sans vous à mes côtés. » Car il était bon. Car il était avenant. Le majordome connaissait son maître pour l’avoir vu grandir et depuis toujours, il avait été là, tapi dans l’ombre, à surveiller… Quoi, exactement ? Elle s’était posé la question de nombreuses fois et aujourd’hui, il lui semblait comprendre. Déglutissant avec peine, elle finit par articuler d’une voix tremblante. « Faites venir Louisa. S’il vous plaît. »

Quand la jeune métisse fit son entrée, elle retint un hoquet de stupeur. Victoria était restée près de la coiffeuse, assise sur le sol, sa robe à demi-retirée. Elle s’était précipitée vers sa maîtresse afin de l’aider à se lever. L’encourageant à s’installer sur le tabouret, elle aida la blonde à remettre sa robe, prenant soin de ne poser aucune question, surtout quand elle se remit à pleurer. Encore et encore, les larmes coulaient. Enfouissant son visage entre ses mains, elle avait fait demander feuille et plume, rédigeant un mot qu’elle glissa dans un livre, demandant à Louisa de le déposer dès lors qu’elle se rendrait en ville chez le docteur Riagal. Encore une fois, la domestique n’avait posé aucune question, se contentant d’opiner du chef. Encourageant Victoria à regagner son lit pour se reposer, elle sursauta quand, rageusement, la jeune femme avait jeté une broche sur le miroir de sa coiffeuse, celui-ci se brisant sous l’impact, se fissurant à la manière d’une étrange toile d’araignée.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte   Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Le bien qui fait du mal quand le mal vous envoûte
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Crimson Town  ::  :: Les plaines :: Domaine Stanford-
Sauter vers: