Boîte postale de Ferdinand Stanford

Date d'inscription : 10/10/2022

Eugene se chargera de me faire la lecture de vos lettres.

Date d'inscription : 12/08/2022

à mon Amour

Ferdinand Stanford

Victoria Stanford

14 Février 1866

Ferdinand,
Mon amour, Mon aimé,

En ce jour où les sentiments sont mis à l’honneur, je me devais de coucher sur le papier ce qui pourrait être un renouvellement de nos vœux déjà prononcés devant le Très Haut.

Voilà bientôt neuf années que nous partageons le même foyer, que nous bâtissons, jour après jour, les bases de ce qui sera, bientôt, notre famille. Vous n’avez de cesse de me rappeler que vous fûtes chanceux en ce jour de Noces, de m’avoir à vos côtés et j’ai le sentiment de ne jamais vous avoir répondu la même chose. Pourtant, je l’affirme : ce jour-là, la chance était mienne.

Ce qui devait être une union de convenance est devenu un feu incandescent traduisant l’amour et la passion que nous nous portons mutuellement. Je sais votre difficulté à vous épancher de ces sentiments et pourtant, je devine dans vos gestes et vos actes, parfois maladroits, ces mêmes sentiments que je tente de vous démontrer à chaque occasion qu’il m’est permis de le faire. Je ne pourrais plus vous tenir rigueur de cette apparence froide que vous vous évertuez à montrer dès lors que nous ne sommes plus seuls, ayant compris que cela s’apparente aux lourds devoirs qui sont les vôtres et, intérieurement, je me réjouis perpétuellement de ce que l’intimité nous offre dès lors que les portes se ferment.

Cette année, nous serons davantage qu’un couple. Cette année, nous accueillerons notre premier enfant et Dieu sait que j’ai prié pour que vienne ce jour. Lire la joie et le bonheur dans votre regard, le soir même de Noël, est un souvenir qui restera à jamais gravé dans mon esprit. Car je ne souhaite que cela, Ferdinand, votre bonheur et votre joie, quand bien même cela pourrait me coûter quelque peu. Je prie, toujours, espérant que le Ciel vous accorde ce fils qui vous fait tant rêver et que je devrais pourtant chérir au moins autant que son père. J’ignore si mon cœur est assez grand pour vous deux, mais je tenterais plus que jamais de vous l’offrir à l’un comme l’autre.

Je vous aime, Ferdinand. Plus que tout en ce monde, je donnerais ma vie pour la vôtre sans la moindre hésitation. Vous êtes bon, doux et je sais quel homme généreux et attentif vous dissimulez sous vos airs inaccessibles. Vous êtes ce que je chéris le plus en cette Terre et je n’aurais de cesse de vous choyer jusqu’à mon dernier souffle.

Votre épouse dévouée,
Victoria.

linus pour Epicode

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Date d'inscription : 12/08/2022

14/02/1866

Senor Stanford,
De la part de Cupidon

Estimado Gobernador Stanford,

Le escribo para expresarle mi apasionado amor por su dinero. Desde que nos conocimos, he comido bien y en cantidad, he dormido calentito y he pensado mucho en ti. ¡Qué recuerdo tan reconfortante! ¡Qué reunión tan maravillosa! Espero verle de nuevo. Tengo entendido que tiene una hermosa casa en las afueras de Crimson. ¿Quizá me pase pronto a tomar el té con usted y su esposa? Dale un beso de mi parte. Sus joyas me llaman la atención.

Gracias por todo, ¡hermosa víctima!

Un entusiasta del rodeo.

Codage par Libella sur Graphiorum

Monsieur le Gouverneur,

Après plusieurs mois de labeur, j'ai le plaisir de vous annoncer que mon officine est enfin opérationnelle. Maintenant que les travaux sont terminés et qu'il m'est possible de recevoir sans honte, je ne voudrais, pour premier convive, personne d'autre que vous même et votre épouse. Je n'oublie pas que c'est à votre extraordinaire générosité que je dois d'avoir pu m'établir à Crimson et d'ouvrir aussi rapidement un dispensaire.

Je serai donc honoré si vous vouliez bien me faire le plaisir d'une visite vendredi 16 mars prochain, à 19 heures pour un diner informel durant lequel nous pourrions discuter des ambitions qui nous rassemblent autour de cette magnifique opportunité qu'est Crimson.

Si cette date ne vous est pas agréable, soyez assuré que je me rendrai disponible pour toute contre-proposition que vous voudrez bien me faire, mes soirées étant en général réservées à mes patients et pouvant tout à fait se libérer selon vos souhaits.

En vous remerciant une nouvelle fois pour votre aide précieuse,

Cordialement

Docteur Faolan Riagal

Date d'inscription : 18/09/2022

Dimanche 15 avril 1866

Mon Cher époux

Voilà deux jours que vous êtes parti et déjà, le silence entre nos murs se fait assourdissant.

Contrairement à celui que vous nous avez imposé par la distance que vous avez su instaurer en demeurant cloîtré dans votre bureau depuis la tragédie qui a frappé notre maison, ce silence ne saurait être brisé par la pensée rassurante de vous savoir près de moi. Et cette maison ne semble, dès lors, que plus glaciale.

Depuis deux jours, je tente de trouver la force de vous pardonner cette volonté de me fuir autant que de m'éviter. Jamais je n'aurais pensé que vous puissiez tant me causer de tourments, Ferdinand. Jusqu'alors, notre amour était si facile, si évident, que me confronter à votre froideur n'a fait qu'attiser ma propre colère. J'ai honte et pourtant, je la sais légitime.

Je comprends votre nécessité de réaliser ce voyage et je regrette profondément de ne pas pouvoir vous y accompagner car telle aurait été ma place si seulement la vie de notre enfant n'en dépendait pas. J'espère seulement que, dès vos affaires en ordre et ce contre-temps réglé, vous saurez me revenir sans tarder.

Je vous écrirai, puisqu'il s'agit là de notre seule manière de communiquer et j'espère pouvoir vous lire en retour.

Avec tout mon amour,

Victoria

Tiny Pretty Thing

KoalaVolant

Date d'inscription : 05/08/2023

21 avril 1866

A monsieur le Gouverneur Ferdinand Stanford,

Je me présente, Mr. Lionel Hopkins, avocat originaire de Sacramento.

Dans un pays où le droit irrigue les relations sociales, commerciales et met en acte le respect des libertés fondamentales, les bons avocats existent mais sont discrets. Nous constituons les pivots d’un système judiciaire fondé sur la procédure accusatoire et sur la confrontation des vérités. Monsieur le Gouverneur, votre situation actuelle n'a pas échappé à vos partisans dont je fais parti.

Au nom de mes confrères également, je vous fais part de notre soutien total et vous assure de notre présence et notre défense, si un jour tel besoin devait se présenter. Je vous sais déjà bien entouré, mais un allié de plus dans vos rangs est toujours bon à prendre, ne pensez-vous pas ? Si une telle alliance vous sied, monsieur, sachez que je me suis déjà mis de ce pas à la tâche. En tant qu'avocat, j'ai beaucoup de contacts prêts à parler et aider, moyennant compensation, dans cette affaire qui est la vôtre. La déduction de la suite des évènements, selon mon point de vue, est simple. Vous laver de tout soupçon de corruption avec des hors-la-loi est primordial. Permettez-moi de vous aider.

Sur une note plus personnelle, j'ai aussi envoyé une lettre de bons sentiments à mademoiselle votre cousine, Grace Stanford, pour qu'elle sache que l'emblème de votre famille reste intacte pour la plupart d'entre nous. Avec votre accord, j'ai dans l'intention de correspondre avec miss Stanford, si toutefois vous m'en donniez l'autorisation.

Mes sincères salutations,

Monsieur Hopkins

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 18/09/2022

Samedi 21 avril 1866

Ferdinand,

Bien du temps a passé depuis cette lettre que je vous ai envoyée. J’attendais une réponse de votre part mais je réalise aujourd’hui que, si cette dernière peut être écrite, elle ne me parviendra pas avant de longs jours. Cet éloignement, décidément, n’a nul avantage et ne sera que plus maudit, encore.

Je me devais, cependant, de vous faire part d’une merveilleuse nouvelle. Notre enfant est en vie, Ferdinand. Hier, pour la première fois depuis des jours, j’ai senti l’un de ces mouvements trahissant sa présence, rassurant mes pensées et réchauffant mon âme. L’ensemble de la maisonnée avait le cœur à la fête avec pareille nouvelle et je ne pouvais égoïstement garder ce secret pour mieux te libérer de cette peur de voir ton héritage se perdre à cause de mon imprudence.

J’espère que tu sauras te réjouir de cette nouvelle car elle a su animer mon cœur gelé par toutes ces circonstances terribles qui ont créé ce fossé entre nous. Si cela avait une part dans ton souhait de t’éloigner de moi, alors sache donc que tu peux me revenir dès tes affaires en ordre. Tu me manques. Il n’est pas une journée où mes pensées ne s’éloignent pas jusqu’à Sacramento pour espérer effleurer les tiennes.

Reviens-nous vite.

Victoria

Tiny Pretty Thing

KoalaVolant

Date d'inscription : 18/09/2022

Lundi 23 avril 1866

Mon aimé,

Je me languis d’avoir de tes nouvelles. Je sais comme la distance transforme le temps et que celui nécessaire à l’arrivée de mes lettres est important mais j’espère que tu sauras trouver mes mots et du réconfort à travers ceux-ci. J’ignore tout de ce que tu peux vivre à Sacramento et j’espère simplement que tu as conscience que mes pensées t’accompagnent chaque heure que Dieu fait. Quand bien même l’enfant se porte visiblement bien, il ne m’est pas autorisé de te rejoindre et j’en suis désolée.

Monsieur Tiffany est sain et sauf. Il est rentré, hier, après de nombreuses aventures que je le laisserai te narrer dans une lettre ou te raconter de vive voix, dès lors que tu rentreras. Il n’a nullement été épargné et j’espère lui être une hôtesse suffisamment agréable pour lui offrir une convalescence appréciable. Le calme du domaine ne peut être que ressourçant, à dire vrai, bien qu’à ton image, cet homme ne semble jurer que par ses affaires et ses finances. Au moins, sa compagnie m’est agréable et vient rompre la monotonie de ces jours sans fin dictés par ton absence.

Hier soir, alors que mon regard était tourné vers le ciel, j’ai espéré que, de là où tu étais, tu puisses regarder cette même voûte constellée d’étoiles et que nos cœurs, un instant, puissent battre à l’unisson. Ces rares instants me permettent, inlassablement, de me raccrocher à l’idée que malgré nos différends, nous puissions encore être liés de telle façon que l’univers lui-même ne saurait nous accorder quelques moments de communion, qu’importe où nous nous trouvons en ce monde. Et cela, parce que notre amour est plus fort que tout.

Mes plus douces pensées t’accompagnent et j’espère qu’avoir imbibé cette lettre de quelques gouttes de mon parfum saura te convaincre que je suis là, à tes côtés. Tu n’as qu’à fermer les yeux pour mieux t’en convaincre.

Avec tout mon amour,

Victoria

Tiny Pretty Thing

KoalaVolant

Date d'inscription : 30/03/2023

"Le 23.04.1866 ~ Domaine Stanford, Crimson Town Californie

Monsieur,

j'espère que vous vous portez bien. Je tenais à vous faire part de mon retour chez vous par moi-même.
La chance a décidé de m'épargner lors de cette terrible nuit, me guidant jusqu'à Bodie où des hommes de ma connaissances m'ont permi de fuir mes kidnappeurs, ces gredins sans foi ni loi.
J'en suis sorti en vie mais pas indemne et n'ait pu revenir à votre domaine que plusieurs semaines après une convalescence qui se termine bientôt.

J'ai été soulagé d'apprendre que de votre côté aussi, votre épouse et vous même avez pu être épargné d'un destin tragique.
J'en profite pour vous remercier, j'ai également appris que vous aviez dépêché l'armée à ma recherche. Même si je m'en suis sorti tout seul, je vous suis redevable pour votre tentative.

Je suis arrivé hier au domaine Stanford, surpris de vous y voir absent. Votre épouse a eu la bonté de m'accueillir, comme la parfaite hotesse de maison qu'elle est.
J'ai prévu, à la fin de ma convalescence qui me prive notamment d'un bras, de retourner à Bodie. Je compte acheter un lopin de terre là bas afin de m'y établir pour mes séjours en Californie. En attendant, je vous prie de bien vouloir vous reposer sur moi, si vous avez quelconques affaires urgentes pour protéger vos intérêts, qui ne peuvent attendre votre retour.
Comme vous le savez, je me considère comme votre humble associé et ami.

À ce titre, j'aimerais justement vous faire part de quelque chose de facheux concernant votre épouse dévouée.

Je ne suis pas médecin, je ne m'avancerais donc pas sur ce terrain mais sachez que votre aimée souffre de violents cauchemars, certainement en proie depuis cette terrible nuit. Je le sais car j'ai entendu ses cris toute la nuit durant, m'inquiétant d'une nouvelle intrusion. Les domestiques m'ont alors confié que Madame est en souffrance chaque nuit, depuis l'attaque.
La journée, elle demeure terriblement pensive, absente et inquiète.
J'ose espérer que son mal lui passera mais je dois avouer m'inquiéter quelque peu pour sa santé mentale et surtout, sur la santé de l'enfant à naître.
Je vais tâcher d'égayer ses journées et d'occuper ses pensées avec quelques joyeusetés en attendant votre retour, qui je l'espère, ne tardera pas.
Là encore, si vous estimez un autre moyen de me rendre utile, n'hésitez pas à m'en faire part.

Votre associé et ami,

Joshua L.T"

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