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 why don't you smile when I come home

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Ferdinand Stanford
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MessageSujet: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyLun 17 Oct - 21:59


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  • Type de RP: normal
  • Date du RP : 02/10/1865
  • Participants :  @Victoria Stanford
  • Trigger warning : rien pour l'instant
  • Résumé : Ferdinand rentre dans son domaine après un séjour à Bodie.




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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyLun 17 Oct - 22:00


why don't you smile when I come home



Lundi 2 octobre 1865, en fin d'après-midi.

La diligence était un véritable enfer pour Ferdinand, qui ne supportait pas ses longs et interminables voyages sur les routes arides de l’Ouest. On pouvait penser qu’un homme tel que lui, attendu et se déployant souvent sur le territoire californien, aimait se faire trimballer de la sorte pour des raisons urgentes, importantes et capitales. Mais en vérité, il détestait ça et troquerait bien de temps en temps cette lourde responsabilité par une soirée tranquille au coin du feu, un livre instructif entre les mains.  Il s’estimait cependant chanceux de n’avoir, jusqu’à présent, pas essuyé de mésaventures que les journaux racontaient parfois en première page. Une attaque de hors-la-loi sans cervelle ni scrupule et c’en était fini de tous ses projets en attente.

Le Gouverneur se racla la gorge, attirant l’attention de l’homme frêle assis face à lui, son comptable. Il n’avait pas beaucoup de cheveux sur le crâne et son nez aquilin l’avait rebuté la première fois qu’il l’avait rencontré, il y avait de ça quelques années. Mais dès que ce petit homme avait à l’époque, ouvert la bouche, Ferdinand n’avait même pas pris la peine de terminer la lecture de son curriculum vitae : Eugene était un génie, un allié qu’il fallait avoir auprès de soi.
Rappelez-moi les chiffres, Eugene, répéta Ferdinand, la cervelle en bouillie après ces trois semaines passées à Bodie. Je vous avais dit que les chiffres sont à peine existants, Monsieur. Cette ville va vous faire perdre plus que vous ne gagneriez. Le politicien haussa un sourcil, jaugeant son employé qui ne tarda pas à reprendre la parole. Il ne fallait pas se fier à sa dégaine, il était un orateur assuré. Vous m’avez bien dit que… “votre instinct”, comme vous l’appelez, vous guide irrémédiablement vers Crimson Town. Mais votre fixation sur la mine vous éloigne des réelles priorités : le chemin de fer est votre priorité. Le Gouverneur hochait la tête et referma les pages de la Gazette qu’il tenait entre ses mains. Il s’agissait du dernier numéro de Jeffrey Thompson qui, alarmé, avait convié les habitants à la plus grande prudence. Posant ses coudes sur ses genoux, l’homme à la moustache en guidon fixa sans ciller le petit comptable.
Je sais ce que je fais, Eugene, vous n’êtes là que pour me parler en chiffre. Pour pointer du doigt les failles qui m’auraient échappées. L’interpellé voulut souligner que la situation actuelle était une faille, mais se ravisa au dernier moment. Il essayerait de faire comprendre cela une autre fois. Quelques fois, il avait même failli toucher quelques mots à la femme de son employeur mais ne voulant pas -métaphoriquement- retrouver sa tête sur un piquet, il se dit simplement que la graine était plantée et que le temps fera le reste.Très bien, Monsieur… Eugene ouvrit son calepin. La mine est sujette à des pillages. Les éclaireurs que vous avez embauché sont formels : de fréquentes allers et venues suggèrent que oui, elle abonde en ressources et oui, chaque jour qui passe on vous vole un peu plus. Ferdinand se sentit pâlir tant ces mots le rendait malade. Mais il ne perdit pas la face et garda ses états d'âme pour ses moments de solitude au piano. Très bien, dès notre arrivée, prévoyez-nous un rendez-vous avec le shérif et son adjoint. Ils auront à répondre de leur incapacité à garder une sécurité même minimale. Ce court rapport lui confirma que les changements devaient être drastiques, dans ce taudis perdu au milieu de nul part. Mais Mr. Stanford voyait grand.

La diligence arriva à bon port ; le Gouverneur n’avait prévenu personne de son arrivée, excepté Victoria. Il fallait bien qu’elle le sache pour préparer le domaine, la chambre, l’installation de ses effets personnels ; et son bureau. Son bureau devait être parfait. Tout avait une place bien précise et la jeune épouse le savait bien. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais déçu pour cela ; Victoria savait diriger à la perfection les employés du domaine pour que rien ne fasse obstacle à la bonne humeur du maître des lieux. Devant la grande maison blanche, Ferdinand prit un instant pour observer les alentours, avant de fouler le seuil d’entrée. Le paysage était agréable et les bruits indésirables inexistants, excepté le chant aigu de certains oiseaux qui avaient tendance à l’irriter de bon matin. Eugene était reparti vers la ville pour se prendre une chambre d’hotel, le seul et unique visiblement dirigé par une femme à la main de fer, nommée Dorothy Campbell.

La porte claquant derrière lui, le silence le frappa de plein fouet. On aurait dit qu'il n'y avait aucune âme qui vive entre ses murs et cela était déroutant pour quelqu'un ayant annoncé sa venue. Victoria ? fit-il en marchant vers le salon, où il déposa une malette sur la table. Une servante débarqua alors, l'air effrayé mais gardant la tête haute. Elle observa le Gouverneur en ne sachant pas trop où se mettre le temps que sa maîtresse arrive pour briser cette tension. En attendant, Ferdinand l'observa comme s'il attendait quelque chose, une chose qu'elle aurait dû deviner d'elle-même. Ses bagages déposés au pied de la diligence, maintenant partie, n'allaient pas rentrer par magie. Un café serré n'allait pas se préparer seul non plus. Pourquoi le personnel semblait toujours devenir si mou lorsqu'il s'absentait un moment ?


(C) LAURA


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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyMer 19 Oct - 22:34


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Le télégramme entre les doigts de sa main gauche, ses yeux en parcouraient les lignes, encore et encore. Sa main droite était machinalement venue se placer devant ses lèvres, comme pour marquer cette retenue dont elle devait faire preuve face à l’accueil de cette nouvelle. Ferdinand prendrait la route de Crimson Town dans deux jours. Deux maigres journées d’une liberté toute mesurée pour finaliser les dernières mises en place. Tout devrait être parfait, elle s’en était fait la promesse.

Ferdinand était homme exigeant. Il n’était pas nécessaire d’avoir été marié avec lui durant huit années pour le percevoir et le comprendre. En revanche, ces huit ans de mariage lui avaient appris à se montrer à la hauteur de ces exigences. La délicate Victoria était encore un bourgeon naissant quand ses Noces furent prononcées, ses espérances concernant cette union étant celles d’une jeune enfant à qui on avait offert l’illusion d’un époux aimant et capable de la chérir. Le temps lui avait enseigné que la vie maritale était toute autre, les silences et les absences ne trouvant rien d’égal pour être comblés. L’aimait-il, cette homme austère et froid qui ne manifestait nulle autre pareille que ses déceptions ? Ce secret-là, elle ne le découvrirait probablement jamais. Pour autant, la demoiselle n’avait su baisser les bras et jamais ne lui donna prétexte pour s’attirer son ire. Son mari serait fier d’elle, un point c’est tout, qu’importe son silence à ce sujet.

Intimement, si elle répugnait l’idée de vivre à Crimson Town, elle avait nourri un espoir tendre et innocent à l’égard de ce déplacement : Celui de pouvoir repartir de zéro. Peut-être Ferdinand calmerait-il sa soif de pouvoir en ces terres reculées et isolées. Peut être parviendrait-il à modérer son tempérament dans ce silence éloquent… Le souvenir de cette ire brûlante qui l’avait poussé à perdre son contrôle était là, présent dans sa mémoire. Elle n’avait rien dit de tout l’instant, trop effrayée de voir sa colère faire d’elle son fruit. Immobile, elle l’avait regardé balayer les divers objets qui se trouvaient à sa portée, se brisant contre un mur ou le sol, la tempête résonnant dans l’ensemble de la demeure. Mais personne n’avait cherché à l’arrêter. Quand, de lui-même, il s’était retiré de la pièce pour mieux penser dans son bureau, Victoria avait laissé son corps trembler de cet effroi qu’il venait de réveiller en elle, sa femme de chambre s’avançant vers elle pour s’assurer qu’elle n’avait rien. Elle n'avait pas même osé parler de tout ceci avec lui, faisant mine de rien dès le lendemain.

Alors oui, la nouvelle de cette arrivée imminente était aussi effrayante qu’innocemment nourrie d’espoir et Victoria demeurait incapable de savoir quelle émotion devait prédominer. Le télégramme entre ses doigts longilignes, elle semblait espérer y trouver la réponse. Mais rien ne tendait à lui signifier quelle direction prendrait son avenir. Froissant le morceau de papier, elle releva le regard, le majordome la guettant avec intérêt. « Monsieur Stanford sera là dans deux jours. » Un glas qui semblait être sonné, même pour les gens de la maisonnée. « Veuillez convoquer le personnel et le rassembler dans l’office. Je vous y rejoins dans quelques minutes. » Il allait falloir se montrer juste, mais exigeante. Soupirant doucement, observant un instant le salon, elle se préparait à être le général d’un nouveau champ de bataille.

***

« Louisa, n’oubliez pas de monter les liqueurs de monsieur sur sa desserte, dans son bureau. Paulina, les fleurs de la chambre ont-elles été convenablement installées selon mes exigences ? » L’une après l’autre, les demoiselles au service des Stanford hochaient la tête et s’activaient de plus belle. Ils avaient accompli un petit miracle. L’aile ouest toute entière de la demeure avait été investie pour être entièrement aménagée, les malles étant, jusque-là, restées closes. L’œil avisé de la maîtresse de maison passait en revue le moindre petit détail, s’étant attardé sur davantage de pièces que d’autres, telle que le bureau de son époux. Il était parfait. Soupirant longuement, elle admira son reflet dans un miroir durant un instant. Son chignon avait été attaché à la base de sa nuque, une unique mèche torsadée venant se poser sur le côté droit de ses traits. En l’honneur de cet homme, elle avait choisi des boucles d’oreille qu’il lui avait offert. Sa robe était blanche, globalement, brodée de motifs floraux dans les tons lavande. Si la demeure était en ordre, son hôtesse se devait d’être parfaitement apprêtée également.

Finalement, une silhouette fluette s’était précipitée vers elle, hors d’haleine et les yeux exorbités comme si elle venait de croiser la mort personnifiée. « Madame ! Monsieur est là, dans le salon ! Il est arrivé ! » Et personne ne l’avait avertie ? Personne n’avait su voir venir la diligence ? Pestant entre ses dents, elle inspira profondément avant de prendre la direction du hall. Cet accueil n’était nullement celui qu’elle avait escompté lui offrir mais, voilà, Victoria devait se résoudre à quelques imprévus. Marchant d’un pas déterminé quoique nullement empressé, elle fut expressément dirigée vers le salon où Ferdinand s’était visiblement rendu de lui-même. Et à peine fut-elle entrée dans la large pièce que ses prunelles céruléennes se posèrent sur lui, un sourire poli plaqué sur ses lippes charnues. « Ferdinand, vous voilà ! Veuillez me pardonner, on aura omis de me prévenir de votre arrivée. » Car ce n’était pas sa faute. Certains méritaient que l’on revoie leur fonction à la baisse, certainement. S’avançant vers lui, elle avisa la demoiselle qui semblait vouloir se réfugier dans un trou de souris. « Eh bien, ne restez pas plantée, jeune fille ! Allez-donc avertir les valets que les bagages de monsieur doivent être montés dans sa penderie ! » La demoiselle sembla reprendre vie, adressant un regard apeuré à son maître avant de s’incliner bien maladroitement pour mieux prendre la fuite.

Soupirant doucement alors qu’elle sortait, Victoria laissa ses yeux s’en retourner à l’autre moitié de ce contrat marital qu’elle avait signé. « Je n’aurais guère besoin de vous exprimer ma difficulté à trouver personnel qualifié, en ces lieux perdus… J’ai bon espoir que chacun finisse par trouver sa place mais ce ne sera pas sans quelques accrocs. » Ses mains, doucement, vinrent trouver les siennes, rare contact qu’elle s’autorisa. « Votre présence est un ravissement, mon cher époux. Avez-vous fait bon voyage ? »
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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptySam 22 Oct - 9:16



C’était comme si Victoria avait lu dans ses pensées. Elle était forte pour discerner les traits de son époux, après tant d’années à avoir appris de ses erreurs. Ferdinand resta silencieux, approuvant la remarque envers la jeune domestique qui n’avait pas dû servir tant de famille que ça au cours de sa triste existence. Ne vous excusez pas pour l’incompétence d’autrui, répondit-il simplement à Victoria, en étant sûr que la servante eut bien entendu ces paroles avant de s’en aller. Derrière sa barbe parfaitement taillée, ses lèvres étaient scellées tandis qu’il écouta son épouse lui expliquer ses difficultés. Vous ferez une évaluation dans un mois, de chacun des domestiques. Si vous estimez que leur navrante incompétence ne changera jamais, virez-les. De même, si vous estimez qu’il faille un salaire plus attractif pour attirer de meilleurs éléments, faites donc une annonce auprès de Mr. Thompson. Pour le Gouverneur, tout le monde était remplaçable, excepté son épouse. Ces domestiques n’étaient pour lui que des ombres errantes, dont il oubliait les visages et les prénoms, à qui il ne s’adressait que rarement tant Victoria les formait bien. Hors de question que leur vie à Crimson Town fasse exception à cette règle, à laquelle Ferdinand s’était bien habitué.

Les fines mains de sa femme vinrent frôler les siennes, sans que le Gouverneur ne rechigne à accepter ce contact. A vrai dire, ils ne s’étaient plus vus depuis un moment et ce temps avait creusé un manque, léger mais présent. Alors que ses yeux fixaient le regard tendre de Victoria, il se posait intérieurement  la question ; à quoi était dû ce manque ? à simplement Victoria ou sa présence qui lui permettait de se décharger des futilités dont elle prenait le relais, lui donnant l’occasion de s’enfermer dans sa bulle ? Elle lui procurait certes un confort non négligeable, alors Ferdinand doutait de ce manque. D’où venait-il… Il m’est aussi agréable d’être rentré, répondit-il, ce voyage m’a cassé le dos. Chaque courbature et douleur passagère le long de ses muscles dorsaux lui rappelaient l’inconfort de la diligence. Hélas, mes allers et retours vers Bodie seront fréquents. C’est là-bas, que tout se passe, expliqua Ferdinand. Mais cela va changer lorsque je prendrai véritablement le taureau par les cornes. Une expression qui relatait bien les projets grouillant dans son esprit.

Une de ses mains lâcha prise et vint se faufiler sur l’une des mèches de cheveu, qu’il replaça derrière l’oreille de Victoria. Le bout de ses doigts frôlaient la délicate peau de son cou tandis que Ferdinand récupérait sa main. Simple geste d’affection ou trouble compulsif cherchant à ce que chaque chose soit à sa place, elle ne le saura sans doute jamais et ne pourra qu’apprécier, ou non, ce court instant. Je suis néanmoins admiratif par votre travail dans le domaine, rajoutait l’homme à la moustache ridiculement parfaite. Une visite serait la bienvenue, avant que je prenne un bain. Il ôta sa redingote noire et la tendit au majordome, qui se tenait debout depuis tout ce temps dans la pièce, silencieux et témoin omniprésent de l’intimité du couple au quotidien. A peine le long vêtement fut-il rangé par le majordome que celui-ci marcha en direction de la salle de bain, où les servantes feraient couler les seaux d'eau chaude.

Retroussant les manches de sa chemise blanche, Ferdinand ouvrit le pas en direction du hall, pour reprendre sa contemplation à zéro. Ses yeux détaillaient les plafonds, les bordures, les couleurs, la hauteur. Tout était à l'image d'un homme tel que lui, et une certaine fierté en découvrant sa nouvelle demeure le prit de court. Il suivit ensuite Victoria, à la découverte des autres salles qui l'espérait-il, ne le décevrait pas. Le Gouverneur avait surtout envie de faire ses premiers pas dans son bureau, un espace personnel qui ne devait en aucun cas faillir à ces exigences.

(C) LAURA


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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyDim 23 Oct - 1:53


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Ne pas s’excuser pour l’incompétence d’autrui. Dans le fond, son époux avait raison, comme trop souvent. Seulement, si elle s’obstinait à conserver ce personnel, l’erreur et l’incompétence deviendrait sienne. Une erreur pouvait être réalisée, mais guère plus. C’était à elle de gérer son personnel, de s’assurer de ses compétences et de prendre les décisions qui s’imposaient en cas de problème. Donc ce n’était pas entièrement pour rien qu’elle s’excusait. Cette erreur commise par d’autres était due à un manque de vigilance de sa part et elle saurait se montrer plus ferme sur ces différents points à l’avenir. Comme il le souligna quand elle précisa son propos sur les habitudes à prendre, lui se fit plus radical, précisant que le renvoi ne devait pas être exclu. Si cela ne plaisait pas à la maîtresse de maison, elle hocha cependant la tête, acquiesçant ses propos. Contredire Ferdinand alors qu’il venait juste d’arriver n’était pas une idée envisageable et elle savait qu’il lui faisait confiance sur tout cet aspect aussi, elle n’aurait qu’à le tenir vaguement informé des va-et-vients du personnel et ce serait bien suffisant.

Ses mains venant doucement trouver place dans les siennes, elle lui avait fait part de ses espoirs quant à un voyage agréable et le plaisir de le revoir. Des mots qui pouvaient sonner creux et pourtant, au fond d’elle, l’espoir de voir cette grande demeure gagner en âme venait de renaître. Soulignant le plaisir qu’il avait eu à rentrer, il ne manqua pas de signaler son dos endolori, forçant sa douce moitié à pincer les lèvres pour retenir un rire doucement moqueur. « Je ne saurais que compatir, ayant encore en mon corps le terrible souvenir de ma propre venue jusqu’à cette ville. » Manière détournée de lui souligner qu’elle était passée par là, qu’elle comprenait… Mais qu’elle était toujours là. Pour autant, elle haussa les sourcils quand il précisa que ses allers-retours se feraient fréquemment. Elle qui pensait qu’il demeurerait ici suffisamment longtemps pour qu’ils puissent envisager des choses en commun eut du mal à masquer sa légère déception. La fin de ses propos semblait annoncer des changements sur tout cela et Victoria ne demandait qu’à voir, mais pour l’heure, elle devait se préparer à voir l’homme aller et venir en leur grande maison… Et dieu sait de quelle humeur il rentrerait.

A sa grande surprise, il leva une main vers son visage. Si le geste manqua de la faire sursauter, peu habituée à ce genre de chose, elle se laissa faire quand, d’une caresse, il vint glisser une mèche rebelle derrière son oreille. Frissonnant légèrement, elle li adressa un léger sourire, ne cherchant pas à commenter la chose, l’écoutant plus encore quand il souligna le travail accompli dans le domaine. Alors, une lumière fière sembla réveiller ses traits et quand il suggéra une visite, elle avisa le majordome d’un regard. « Un bain vous sera des plus bénéfiques, en effet, l’eau chaude aidant à délasser le corps après un si long voyage. Faites dire aux cuisines que nous dînerons certainement un peu plus tard que d’habitude. » Ces derniers mots étaient destinés à l’homme en charge de la maison et aux commandes du personnel qui acquiesça dans un hochement de tête.

Le couple fut alors laissé seul, face à lui-même. Si dans bien des situations, cela pouvait mettre Victoria profondément mal à l’aise, elle se savait aux commandes de l’instant pour mieux éviter la gêne. « Venez… Je ne sais pas même par où commencer. Toutes les pièces ont été aménagées. J’ai tenu à ce que le dépaysement ne se fasse qu’à l’extérieur aussi, vous verrez que beaucoup de choses sont largement similaires à ce que nous avions auparavant. » Tour à tour, elle le mena dans les divers communs qu’étaient la salle à manger, le salon de jeux dans lequel il pourrait recevoir les autres hommes qui seraient invités pour siroter boisson et fumer des cigares tandis que les femmes se retireraient dans le salon qu’il avait déjà pu voir. La bibliothèque était moins garnie que dans cette autre demeure que Victoria voyait toujours comme étant leur principale, Crimson Town n’étant à ses yeux qu’une passade. Puis, épargnant à son époux ses propres appartements, elle le conduisit vers ses quartiers. S’arrêtant devant une double porte de bois, elle s’arrêta un instant, se tournant vers lui. « J’espère que cette pièce saura être à votre convenance, Ferdinand… Sachez que si ce n’est nullement le cas, je redoublerai d’effort pour qu’elle soit plus que parfaite. » Ouvrant le battant, elle s’écarta pour mieux le laisser entrer dans ce large bureau qui était si proche de celui qu’elle lui connaissait déjà. Une chose était sûre, l’homme ne pourrait pas nier l’œil attentif de son épouse et ce, jusqu’aux détails. Le cœur battant, Victoria l’observa tandis qu’il découvrait ces lieux, espérant une réaction de sa part, qu’elle soit positive ou non.
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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyDim 23 Oct - 12:10



A nouveau seul dans cette grande maison, Ferdinand suivait de près son épouse, qui portait à la perfection ce rôle éphémère de guide. Outre les plans d’architecture que le comptable avait surveillé de près lors de la construction, Victoria savait expliquer tout le reste qui consistait à l’ameublement ou les décorations. Cette visite lui rappelait à quel point sa dame était raffinée et pleine de surprise, chose qu’il avait tendance à oublier lorsqu’il était surmené, que le travail le noyait dans des piles de lectures tardives, lui absorbant toute son énergie. C’était là qu’il était le plus vulnérable et irritable, lorsque que dans sa carcasse ne restait que la fatigue et la colère. Vous avez bien fait de ne pas tout changer, par rapport à notre ancienne demeure. Trop de dépaysement ne m’aurait en effet pas plu. Le gigantesque lustre trônait à plusieurs mètres au-dessus de leur tête, au milieu du hall où se trouvait l’escalier menant à l’étage. Tandis qu’il montait les marches tranquillement, car il n’était pas pressé, Ferdinand remarqua que certains murs ne portaient pas les tableaux familiaux. Il y avait d’ailleurs une peinture de leur couple, dans une position très rigide, qui leur avait été offerte peu après leur mariage. Les portraits ne sont pas encore arrivés ? Cela fait vide, sans eux. J’aime à les admirer en passant d’une pièce à l’autre. C’était certes un intellectuel, mais l’oeil du Gouverneur avait été éduqué pour l’art également. Ce n’était pas inné, chez lui, mais il avait appris à maîtriser la découverte, la contemplation et l’analyse d’une oeuvre. L’absence de ces tableaux lui donna une autre idée, étant donné qu’ils débutaient un nouveau chapitre de leur vie commune. En plein milieu de l’ascension des marches, il  s’arrêta, le bruit de ses bottes ne couvrant plus celles de son épouse. Il faudrait commander un nouveau portrait, Victoria. Nous ferions venir ici un peintre de renommée mondiale et il fera quelque chose de neuf. Vous avez fort changée depuis notre mariage et j’estime que j’ai également évolué en cet homme qui a atteint un de ses objectifs. Il faut immortaliser cela. Ferdinand aimait bien cette idée. Oui, cela serait parfait, rajouta-t-il en reprenant sa cadence.

Les pièces défilaient sous ses yeux, et à chaque fois, il hocha la tête silencieusement en signe d’appréciation. Il n’était pas de ceux à afficher un large sourire, les yeux pétillants de joie face à un bonheur qui se matérialisait. Ferdinand était bloqué dans sa propre coquille, qu’il s’était lui-même créé au fil des années. il était maintenant tellement ancré dans ce personnage qu’en sortir lui semblait impossible. Parfois, il aimerait pouvoir s’exprimer avec plus de démonstrations physiques ou orales, dire qu’il n’avait jamais essayé serait un mensonge. Ce n’était simplement pas lui et il faudrait à chacun de tenter de l’accepter tel qu’il était.

Arrivant devant une jolie porte en bois, il dut s’arrêter car Victoria n’avait pas directement ouvert le passage. Elle s’était tournée vers lui, s’adressant à lui dans une justification anticipée, dans le cas où le travail accompli ne lui plairait pas. C’était à cet instant qu’un éclair de lucidité parvint au Gouverneur, comme frappé par une vérité, où il se rendit compte des efforts de Victoria qui jamais ne bronchait à chacun de ses caprices parfois terribles. Outre le personnel dont il n’avait cure, si même son épouse craignait ses réactions et préférait ainsi les prévenir, c’était que quelque chose n’allait pas quelque part. Un puzzle mal emboité, qui n’était pas à sa place. Pourquoi aurait-elle peur de lui, Ferdinand ne lui avait jamais fait de mal. C’était un gentlemen avec une parfaite éducation qui ne battrait jamais une femme, encore moins la sienne, alors pourquoi semblait-t-elle avoir peur ? Il voulait qu’elle n’ouvre jamais cette porte pour qu’ils aient cette conversation, mais l’antre de son espace personnel se dégagea et la vue lui était magnifique. Ses bottes en cuir passèrent le seuil de la pièce et ses émeraudes couvrirent chaque meuble, chaque détail de son regard avisé.

Approchant de ce fauteuil, ses paumes caressaient la matière froide du dossier qui bientôt aurait imprimé les courbes de son corps, après des heures assis face à ce bureau.

Venez vous asseoir, Victoria, articula-t-il sur cet éternel ton calme qui avait néanmoins, une connotation un peu plus douce. Il la regarda s’avancer, presque au ralenti. Sa demande devait certainement l’étonner, mais il voulait qu’elle l’écoute attentivement. Pour avoir toute l’attention d’une femme, il fallait la surprendre de temps en temps, c’était un fait bien connu qu’il avait cependant le malheur d’oublier. Alors que son épouse avait pris place dans ce large fauteuil, elle lui paraissait toute petite. A son tour, Ferdinand s’assied en biais  sur le bord de son bureau, observant celle qu’il avait choisi pour femme. A chaque fois qu’il posait ses yeux sur elle, et lorsque rien ne venait entacher son humeur souvent massacrante, il arrivait à entrevoir le joyaux qu’elle représentait dans son quotidien, et en général. Une beauté aux lèvres charnues, dont les yeux azur captaient l’attention de quiconque les croisaient. En se penchant légèrement vers elle, Ferdinand déposa son index sous le menton de la jeune femme, pour l’inviter à lever son visage et le regarder. Tout est à ma convenance, dit-il simplement et sincèrement, ce bureau reflète ce que je désirais. Dans la poche interne de son gilet, il en sortit une enveloppe et la tendit à Victoria. Ce sont des nouvelles de votre famille, s’enquit-il. Je l’ai reçu lors de mon séjour à Bodie. Lorsque vous leur répondrez, n’oubliez pas de leur faire parvenir notre nouvelle adresse. Il croisa ensuite les bras, attendant certainement que Victoria lise à voix haute le contenu du papier. Même si les relations étaient relativement bonnes entre les Stanford et les Davis, quelques zones d’ombre dont la jeune femme ignorait tout existaient, alors en étant si intrusif il préférait s’assurer que rien d’inconvenant n’était écrit.


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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyDim 23 Oct - 23:05


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Il y avait quelque chose de satisfaisant, pour elle, dans l’idée d’être celle qui avait droit de commandement à cet instant. Ferdinand dictait, malgré lui, toute l’existence de sa jeune épouse. Après un père dirigiste, elle faisait face à un époux qu’elle ne pouvait décevoir et aux attentes toujours plus grandes. Il n’avait pas besoin de parler pour qu’elle obéisse, pour qu’elle se plie à ses demandes. Victoria était docile et soumise à cet homme qui partageait sa vie et avait le sentiment de s’en accommoder. Pourtant, quand il lui laissait l’opportunité de se faire maîtresse d’une chose ou d’un instant, elle semblait rayonner plus encore. Aussi, quand il souligna qu’elle avait bien fait de ne pas changer du tout au tout la décoration, elle eut un sourire enchanté sur les lèvres, comme si elle espérait encore le séduire par ces réflexions qu’elle poussait parfois dans le seul but de lui être convenable.

De concert, ils s’étaient dirigés vers l’étage, le hall n’étant que bien peu spectaculaire. Et Ferdinand, en homme pointilleux, l’avait également remarqué. L’interrogeant sur les portraits qui habillaient le hall chez eux, elle leva à son tour son regard vers le mur. « Eh bien… J’ignorais si cela serait nécessaire. Il est délicat de transporter de tels objets sans craindre les abîmer et comme nous ne sommes ici que pour un temps… » Elle tentait de s’en convaincre. Au fond d’elle, Victoria aspirait à rentrer à San Fransisco et à retrouver leur demeure principale. Elle espérait pouvoir retourner aux dîners auprès de ses amies pour mieux leur raconter son périple triste et sinistre dans l’ouest sauvage. Seulement, cela, elle ne pouvait décemment pas l’exprimer de la sorte, surtout auprès de son époux. « Je peux m’arranger pour les faire venir au plus tôt, si vous le souhaitez. » Poursuivant sa montée des marches, elle s’arrêta quand il s’arrêta, l’interpellant avec une idée bien nouvelle. Cillant, elle l’observa tandis qu’il justifiait cette idée d’arguments, désireux d’immortaliser ce nouveau couple qu’ils étaient, auréolés par son autorité certaine et elle par une beauté bien plus épanouie. Vous avez fort changée depuis notre mariage. Elle ignorait le fond de sa pensée à ce sujet mais, quand elle se voyait dans un miroir, la demoiselle ne voyait plus une enfant, mais bien une jeune femme à l’apogée de sa beauté.

Le laissant pensif, elle se contenta d’acquiescer d’un hochement de tête avant de répondre. « Cela sera peut-être une solution à tout ceci, en effet. » Poser aux côtés de Ferdinand, des heures durant, ne lui faisait que peu envie mais si telle était son exigence, elle n’aurait su se mettre en travers de ses désirs. Lui présentant les pièces tour à tour, la visite s’acheva par ses espaces dédiés et notamment, ce bureau dans lequel elle avait beaucoup investi. Le temps passé en cette pièce pour que le résultat soit parfait était bien supérieur à celui qu’elle avait passé pour mettre en place son boudoir. Alors, elle laissa entrer son époux et, sur le seuil, l’observa alors qu’il découvrait son bureau. Il n’y avait nulle émotion particulière, aucun sourire ou soupir de contentement. Elle avait espéré le voir s’extasier, tentant de demeurer lucide sur ses capacités à laisser ses émotions se montrer. Mais rien. Avec douceur, il caressa ce précieux fauteuil, réplique quasi identique de celui qui se trouvait à San Francisco. Venez vous asseoir, Victoria. Il n’y avait plus de sourire sur ses lèvres. Son regard clair le dévisageait, ne sachant guère si elle devait se montrer inquiète et réticente à l’idée de lui obéir. Et pourtant, marionnette si docilement manipulée, elle se déplaça avec une certaine lenteur.

Arrivant près du fauteuil, elle lança un regard à son époux, comme pour s’assurer qu’elle avait bien compris et qu’elle pouvait laisser son séant prendre place dans ce qui lui était normalement réservé. Jamais au grand jamais, elle n’aurait agi de la sorte sans sa permission. Pourtant, pliant les genoux, elle vint prendre place avec grâce dans ce qui s’apparentait davantage à un trône, si grand pour sa maigre stature. Respirant profondément, sa poitrine se soulevant régulièrement tandis qu’elle ne savait plus où regarder, elle attendit. L’espace d’un instant, ainsi assise à sa place, elle crut ressentir ce que son époux pouvait lui-même ressentir quand il se trouvait là. Le pouvoir. L’intimidation que l’ambiance de ce bureau offrait à tous… Un instant, elle se sentit invincible.

Le doigt de Ferdinand se glissa sous son menton, sans violence, avec une douceur certaine, la poussant à relever la tête, son regard croisant finalement le sien. Et alors, il prononça les mots libérateurs. Tout est à ma convenance. Soupirant longuement, elle sourit légèrement, ravalant sa fierté aussi rapidement qu’elle avait tenté de se manifester. Un léger fard rose avait teint ses joues tandis qu’il la libérait de son emprise, fouillant dans la poche intérieure de son gilet. Une lettre. Enonçant l’expéditeur, Victoria le regarda avec une lueur de bonheur et d’espoir au fond de ses prunelles. « Evidemment ! » S’emparant de la lettre, elle la déchira à l’aide d’un coupe papier qu’elle remit parfaitement en place. Dépliant la missive, elle laissa échapper un premier sourire. « C’est une lettre de ma mère. » Les deux femmes étaient proches, échangeant entre elles des affaires qui pouvaient animer leurs maris respectifs, sachant qu’ils faisaient affaire ensemble. Parcourant les lignes de son regard, elle ne tarda pas à résumer à son époux, à ses côtés, le contenu. « Elle nous souhaite bonne chance dans ce nouveau Monde et espère que notre installation est bonne. Ils vont tous deux bien même si elle mentionne que Père est préoccupé, ces derniers temps. » Avait-il des ennuis ? Ou trop de responsabilités ? Relevant les yeux vers Ferdinand, désireuse de défendre son géniteur, elle sourit doucement. « J’imagine qu’avec vous loin de San Francisco, il a à cœur de faire de son mieux concernant l’entreprise. » Oui, c’était certainement cela, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyMer 26 Oct - 11:28



Le Gouverneur l’avait senti raide, jusqu’à ce qu’il la décharge du poids de sa responsabilité en tant que son épouse, par de simple mot. Il parlait souvent de ce qui était à sa convenance ou non, c’était un mot qui revenait fréquemment dans son langage capricieux. D’un oeil extérieur, on pouvait penser qu’être la femme d’un homme tel que lui était simple, gratifiant, que c’était la promesse d’une vie longue et saine, dans l’amour et la joie. Victoria, comme tant d’autres femmes mariées à un homme au pouvoir, savaient que c’était un odieux mensonge, qu’il fallait peut-être entretenir pour que les générations futures ne fassent pas de croix sur ces mariages arrangés ? Tandis qu’il la vit s’asseoir sur ce confortable fauteuil en cuir, après quelques secondes d’hésitation à chercher l’approbation dans le regard de Ferdinand, elle put enfin être submergée par une fraction des émotions que ressentait son mari. Il n’était pas un homme qui arrivait à mettre des mots sur ce qu’il éprouvait, excepté les émotions négatives ; celles-ci étaient faciles à extérioriser. Mais quant à vouloir parler à Victoria de ce qu’il aimait dans son travail, ou ce qu’il attendait tout simplement de la vie, c’était comme une montagne infranchissable à parcourir. Pourtant l’envie ne lui manquait pas, de discuter avec celle qu’il avait personnellement choisi. Et ce choix n’avait pas été fait sans raison… des raisons dont Victoria ignorait tout.

La lettre qu’il lui avait tendu ne resta pas bien longtemps logée entre ses doigts ; son épouse l’avait saisi comme un enfant déchirerait l’emballage d’un cadeau de Noël. Il savait qu’elle était fort portée sur la famille, sans aucun doute qu’elle devait lui manquer. Peut-être même, qu’à l’avoir arrachée ainsi de San Francisco et sa routine habituelle, elle le détestait intérieurement. Je contacterai votre père pour savoir ce qu’il en est, répondit simplement Ferdinand. Si son entreprise traverse une mauvaise période, il sait qu’il peut compter sur moi. Afin de mettre fin aux inquiétudes de sa femme, il lui dévoila quelques informations, pour l’aider éventuellement à comprendre le contexte dans lequel lui et Mr. Davis baignaient. L’industrie du chemin de fer est en pleine expansion. Beaucoup d’endroits dans notre Etat sont dépourvus des fonds et de la main d’oeuvre nécessaires pour arriver à se lancer. Son regard se perdit dans les pupilles de sa partenaire, qui sembla l’écouter avec grande attention. Il aimait la voir ainsi suspendue à ses lèvres. Alors que ses yeux la fixaient toujours, sa main vint frôler la joue aux pommettes roses de Victoria. Du bout de ses doigts, il caressa sa peau délicate, appréciant son contact. Le monde politique… continua-t-il, comme absorbé par ses pensées, est un monde de requins. De vautours. Ses prunelles émeraudes s’attardaient à nouveau sur elle. Il faut être plus vorace que ses rivaux. Cela vaut quelques sacrifices et conséquences qu’il faut être prêt à assumer. Ferdinand s’arrêta là, conscient que ces paroles pourraient faire naître plus de questions que de réponses.

Le bruit des talons du majordome qui s’approchait se révéla par-delà la porte entrouverte. En se raclant la gorge, il s’annonça et informa le Gouverneur que son bain était dorénavant prêt. Celui-ci acquiesça d’un signe bref de la tête, puis reporta son attention vers Victoria. Il la fit se relever en saisissant ses deux mains, mesurant presque la proximité de leur silhouette si proche l’une de l’autre. Plus petite que lui, Ferdinand dû baisser son visage afin que ses lèvres puissent atteindre son front, y déposant un chaste baiser. L’une de ses mains se faufila sur les pans de sa robe, qu’il longea lentement jusqu’à atteindre sa fine taille. C’était une torture de désirer cette femme, en étant ce qu’il était, car tout se complexifiait dans son esprit. Il était un homme à qui on avait appris que le devoir d’une épouse résidait principalement dans le fait de donner un héritier. Il n’y avait qu’à voir les hommes de son cercle relationnel, qui pour l’amusement préférait fréquenter une quelconque fille de joie. Leur épouse n’avait pas l’opportunité d’apprécier la présence de leur mari en dehors de leur devoir conjugal. Certes, cela n'englobait pas tous les couples aristocrates, mais bien les connaissances de Ferdinand.

Tout préoccupé par ses pensées, il chercha néanmoins la douceur de ses lèvres, dans un baiser plus possessif. Il pouvait sentir le souffle chaud de son épouse se mêler au sien, un contact bien trop rare pour qu’il ne puisse s’en lasser. Ces huit dernières années en la compagnie de Victoria avaient filé de manière vertigineuse ; ne disait-on pas que lorsque on appréciait une chose de façon générale, le temps passait vite ? Il voulut tout à coup savoir si elle aussi, avait cette impression. Direz-vous que depuis notre mariage, les années à mes côtés se sont écoulées sans que vous ne vous en rendiez compte ? Il savait que la réponse de son épouse serait franche. Elle était une femme honnête qui n’entachait pas son âme de mensonges ; c’était plutôt lui, qui trainait sur ces épaules un fardeau aux mille facettes.

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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyJeu 27 Oct - 16:58


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La lettre était un baume pour son cœur. Sa mère lui manquait, c’était une réalité et l’idée de l’éloignement avait fait couler beaucoup de larmes à San Francisco. Ferdinand avait le don de surprendre les foules en faisant de grandes annonces que personnes ne pouvait voir venir. Concernant Crimson Town, sa femme n’avait su voir quelle serait l’issue de ce projet aussi, quand il lui avait annoncé leur départ prochain pour la petite ville du fin fond de l’Ouest sauvage, Victoria avait d’abord cru à une provocation de sa part, formulée dans l’unique but de faire rire les foules. Mais elle s’était trompée. Madame Davis avait fini par réclamer des explications à sa filles, explications qu’elle n’avait pu lui servir. Mais dans le but de ne jamais déplaire à son mari, elle s’était contentée de rassurer sa pauvre mère avant de mieux faire ses au revoir. Aussi, constater que sa génitrice pensait toujours intensément à sa fille et cherchait à prendre de ses nouvelles lui réchauffait l’âme.

En revanche, formulant à voix haute les inquiétudes d’une épouse pour son mari, devenant également celle d’une fille pour son père, elle releva ses yeux clairs vers Ferdinand tandis qu’il annonçait déjà prendre les choses en main. Il sait qu’il peut compter sur moi. Le sourire de la demoiselle s’étira sur ses lèvres alors que son regard se faisait reconnaissant. Oui, son père le savait, tout comme elle. Victoria connaissait les tenants et les aboutissants de ses Noces. Au-delà de cette place si respectable qu’elle détenait à présent, son père avait, à l’époque, eu besoin d’un investisseur fiable et marier sa fille à cet investisseur semblait garantir la prospérité de son nom au sein de cette entreprise puisque son héritière pourrait céder sa propriété à un homme qui verrait alors un réel retour sur investissement. Si Victoria avait pu haïr l’idée d’être marchandée comme du bétail, elle avait su nourrir une reconnaissance certaine envers l’investissement de Ferdinand dans les affaires et les intérêts de son père. Et l’homme n’était ni vilain, ni mauvais. « Et mon père, tout homme orgueilleux qu’il soit, ne saura jamais comment vous démontrer la reconnaissance qu’il a envers vous pour tout ceci. »

Lui offrant un début d’explication, elle laissa cette étincelle curieuse briller dans ses yeux, ayant toujours plus de questions, désireuse d’être intégrée également dans toutes ces prises de décisions qu’on lui épargnait par souci de genre. Une femme ne saurait comprendre, n’est-ce pas, les affaires de ces messieurs… Alors, d’une caresse sur sa joue, Ferdinand vint souligner comme ce monde était dur, certainement pour lui rappeler la fragilité qui était sienne. Cela vaut quelques sacrifices et conséquences qu’il faut être prêt à assumer. Les délicats sourcils de la jeune femme s’étaient légèrement froncés. Était-ce une confession qu’il s’apprêtait à lui faire ? Avait-il fait des sacrifices, lui-même, pour atteindre sa place ? Elle ne put lui poser la question, le majordome revenant auprès d’eux afin de signifier au maître de maison que le bain qu’on lui avait fait couler était prêt. Baissant un instant le regard, presque déçue que cet instant ait été interrompu, elle se laissa guider quand, d’une main tendue, il l’aida à s’extirper de ce profond fauteuil. Leurs corps, alors, étaient tout proche et sans même qu’elle puisse y redire quelque chose, elle sentit ses lèvres venir déposer un chaste baiser sur son front, la poussant à relever délicatement son regard vers lui, l’observant par-dessous ses longs cils. La main de Ferdinand s’était délicatement approprié sa taille, l’espace entre leurs corps se faisant alors au plus restreint depuis son arrivée. Depuis des semaines.

Sans rien dire, se contentant de l’observer, elle vint poser l’une de ses mains sur son torse, ses doigts venant jouer avec l’ourlet de sa veste alors même qu’il se penchait sur elle, ses lèvres s’emparant des siennes. Victoria était toujours surprise quand il faisait part d’un geste d’affection, plus encore quand il s’impliquait de cette manière. Mais la surprise était bonne et douce. Lui rendant cette caresse de ses lippes charnues, ses doigts ses glissant machinalement sous sa veste, au plus près de son cœur, elle ferma un instant les paupières, son souffle ne venant faire qu’un avec le sien. Lorsqu’avec délicatesse, il rompit le contact, elle aurait pu partir en chasse pour en demander davantage. Mais aucune demoiselle fortement éduquée n’agissait de la sorte et Victoria se contenta d’adresser à son époux un sourire conquis. Diriez-vous que depuis notre mariage, les années à mes côtés se sont écoulées sans que vous ne vous en rendiez compte ? Elle haussa les sourcils, le dévisageant un instant. « Essayez-vous de me faire dire quel piètre époux vous pouvez être ? » Car n'était-ce pas ce qu’il sous entendait, à vouloir ainsi savoir si le temps avec lui passait plus vite que le reste de sa vie ? Le sourire de la jeune femme, à nouveau, s’étira un peu plus en coin. « Je dirais qu’un mariage… Vaut bien quelques sacrifices et conséquences, qu’il faut être prêt à assumer… Un homme trop attentiste aux émois de sa femme ne saurait être gouverneur de Californie, n’est-ce pas ? » Laissant ses doigts glisser sur son gilet, sous son veston, elle ne le quittait plus du regard, cherchant à voir s’il réagissait à ses mots. « J’ai parfois du mal à me remémorer nos premières années tant le rythme de nos vies semble être un véritable tourbillon dans lequel nous nous laissons porter… Alors oui, j’imagine que l’on peut dire que le temps file sans que parfois je ne m’en rende compte… Et d’autres fois, j’ai le sentiment de n’être que passagère d’un train qui file à trop vive allure et ne pas être capable de profiter entièrement de ce voyage… » Oui, c’était une belle façon de le dire. Les prunelles azurées le regardaient toujours, espérant déceler chez l’homme quelque chose d’autre qu’une grande indifférence.
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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyVen 28 Oct - 0:17



S’en voulait-il de la voir ainsi apprécier les paroles d’un époux aux nombreux secrets ? S’il n’avait pas forgé cette épaisse carapace qui le maintenait à flot dans ce monde, Ferdinand aurait répondu positivement à cette question, peut-être même qu’il chercherait à se confondre en excuse. Hélas, malgré l'existence profondément enfouie de ces sentiments de culpabilité, ils étaient anesthésiés à tel point qu’il les avait oubliés. Les regrets n’avaient pas leur place chez cet homme qui avait trop à penser, trop à faire, pour se laisser distraire par “des détails”. C’était ainsi que ses premiers mentors appelaient le bon sens, l’honnêteté, et tout ce qui faisait un bon Président. Il a démontré sa reconnaissance en m’offrant votre main, Victoria. Cela est suffisant, répondit-il dans un sérieux académique, tel un professeur s’exprimant face à sa classe.

Le gouverneur appréciait les mains délicates de son épouse se poser sur son torse, un contact qu’il chérissait mais qui pouvait rendre un homme faible. Il avait grandi dans cette certitude, avait évolué dans la relation quasiment platonique de ses parents, l’avait entendu de la bouche des meilleurs professeurs payés par son paternel. Comment pouvait-il penser autrement ? Il la laissa cependant faire, gardant néanmoins le contrôle de la situation, comme en tout temps. Ferdinand avait besoin de se sentir maître de chacune des secondes de sa vie, et cela était un devoir fort éreintant. Mais lorsqu’il était en voyage d’affaire, ce qui comprenait définitivement chacun de ses déplacements, un manque se faisait ressentir. Au fil des années, Victoria avait réussi à se donner la place d’un des piliers de Ferdinand Stanford, qu’il le veuille ou non. Après tout, n’était-ce pas lui qui l’avait choisie avant même qu’elle n’échange un regard avec lui ? A ces yeux, lorsqu’on prenait femme, c’était bel et bien jusqu’à ce que la mort les sépare. Il n’y en avait qu’une, et elle l’avait accepté tel qu’il était, du moins, c’était ce que pensait l’homme complexe et peu avenant. Ce n’était pas anodin que cette femme soit la seule capable de le rendre fou de rage ou fou de désir, la seule capable de lui planter un couteau dans le dos alors qu’il aurait baissé sa garde tandis que sa vigilance aurait été voilé par ce regard innocent. Ferdinand était conscient de cela aussi, c’était une vérité dont il avait du mal à se détacher. La possibilité d’une trahison, alors qu’elle découvrirait le vrai visage d’un mari calculateur.

De son sourire peut-être espiègle, Victoria lui répondit sans se défaire de l’étreinte dans laquelle ils se tenaient. Elle lui fit part de ses impressions parfois contradictoires d’une vie avec ses hauts et ses bas, mais la réponse lui convenait. Il demandait de la franchise, elle lui en donnait ; il aurait eu en horreur de voir ses lèvres prononcer des mensonges qu’il aurait ressasser dans son esprit toute la semaine durant, attisant en lui une frustration déjà bien ancrée. Ferdinand était dans un de ces bons jours, heureux d’être rentré à la maison et de voir qu’elle correspondait à sa vision. C’était pour cette raison qu’il ne coupa pas court à leur échange, rare et agréable, éphémère et unique. Il me serait difficile de vous faire profiter de mes voyages, tels que vous les illustrer dans votre métaphore. Vous vous ennuierez dans votre chambre, Victoria, la plupart des soirées organisées n’étant ouvertes qu’aux hommes. Je prends cependant note de votre franchise et lorsque nous iront à Bodie, comme je vous l’ai dit plus tôt, nous prendrons la peine de profiter d’une activité de votre choix. Ferdinand se permit un demi sourire, en coin, presque imperceptible. Une légère fossette s’était crée, le trahissant dans son élan. Je vous suggère d’acquiescer avant que je ne change d’avis. La plaisanterie n’était pas son fort mais le ton inhabituel employé était sans équivoque.

Ses mains toujours figées contre la taille de son épouse, Ferdinand restait ainsi à observer les détails d’un visage qu’il connaissait par cœur. En admirant la beauté de celle qui se tenait à son bras lors de ses sorties officielles, ses démons les plus persistants ne cessaient de tourmenter son âme quant aux conséquences qu’il avait évoquées plus tôt. Echouer en tant que gouverneur serait un terrible échec au même titre que de perdre cette femme ; il en était venu à cette conclusion il y a déjà quelques années. Jamais il ne l’avouerait et jamais il ne perdrait publiquement la face, mais la réalité était telle. Victoria ne devra jamais connaître les vérités qu’il portait en guise de fardeau.

A nouveau, il vint sceller ses lèvres contre leur jumelle, une de ses mains encadrant le visage de sa partenaire. Le désir lui tiraillait les entrailles et le contenir devenait impossible. Un brin plus impulsif qu’à l’accoutumée, son baiser se fit plus ardent et impatient, ses doigts glissant maintenant vers le frêle cou qu’il saisit délicatement. Un geste qui n'avait rien de brutal, mais qui témoignait de sa place primaire, de l'envie de la posséder, de la possessivité qu'il entretenait à son égard. Exprimer un sentiment comme l'amour n'était pas une honte, mais était vu comme une faiblesse chez un homme de son rang. Alors Ferdinand réfrénait ses démonstrations affectives ainsi, avec toujours ce besoin d'asseoir son autorité d'une manière ou d'une autre. Sans quitter la chaleur de ses lèvres, il contourna Victoria pour qu’elle soit prisonnière de son étreinte, encadrée par son corps et la surface du bureau. Il n’avait que faire de la présence de son majordome, certainement debout dans le couloir, gardant un œil sur Madame Stanford pour qui il craignait parfois les méfaits d’un époux trop irascible.

Mais n'étant ni le lieu ni le moment, et respectant la bienséance même dans l'intimité, Ferdinand mit difficilement fin à leur échange. Je vais prendre maintenant congé de votre compagnie et vous retrouve ce soir, dit-il en ajustant son gilet, dans votre chambre. Il rajouta ses mots pour qu'il n'y ait aucun doute sur la teneur de ses paroles. Après quoi, Ferdinand quitta la pièce et se dirigea vers la salle de bain, son talon claquant vivement sur le parquet. Il faillit se heurter au majordome qui, comme il l'avait deviné, n'errait jamais loin de Madame. Ne donnant aucune attention particulière à son employé, il marcha dans le couloir jusqu'à ouvrir cette porte en bois, d'où émanait les vapeurs d'un bain brûlant.

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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptySam 5 Nov - 1:40


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Il a démontré sa reconnaissance en m’offrant votre main, Victoria. Cela est suffisant. Ce n’était pas un secret. Les mariages, à cette époque, étaient encore pour beaucoup conclus pour des raisons toutes autres que l’amour que partageait deux âmes. La main de Victoria aurait été vendue au plus offrant si cela avait été le seul moyen pour son père de sauver son entreprise et de la faire prospérer. Et elle le savait. Mieux, elle l’avait elle-même proposé. Le sourire posé sur ses lippes roses s’étira un peu plus, consciente que son époux demandait finalement bien peu à la famille Davis, n’étant pas, à première vue, très regardant sur son retour sur investissement. Mais il avait beau dire être contenté, la brunette connaissait suffisamment l’homme et son ego pour savoir qu’il fallait le flatter et le nourrir de reconnaissance.

Tout contre lui, ses lèvres venant trouver les siennes, elle avait su lui offrir sa franchise pourtant présentée avec la douceur d’un ruban de soie. Elle ne lui cachait que peu les choses, noyant parfois certains sentiments et ressentiments derrière un léger sourire. Mais toujours, il finissait par voir le fond de sa pensée lui être exposé sans réel détour. Elle n’avait finalement que très peu de secrets si ce n’était des choses fort peu intéressantes qui ne la concernaient pas même directement. Lui offrant cette métaphore ferroviaire, elle attendit sa réponse, espérant qu’il saurait comprendre tout ceci sans l’en blâmer. Soulignant l’ennui probable que ses voyages fourniraient chez elle, la demoiselle pencha légèrement la tête, comme pour mieux entendre ce qu’il aurait à dire. Il était vrai que les affaires étant la raison de ses séjours loin d’elle, elle serait très certainement longuement tenue à l’écart des conversations et de quelques soirées. Mais, soulignant l’appréciation de son honnêteté, il précisa être prêt à faire un effort afin de mieux se plier à une activité de son choix. Haussant les sourcils, surprise, appréciant autant le geste que l’expression doucement mutine de son époux, elle se laissa aller à un léger rire quand il l’empressa d’accepter avant de revenir sur ses propres paroles. « Ma foi, mon cher époux, bien que n’ayant aucune idée de ce que nous y ferons, je serais plus que ravie de partager davantage de temps en votre compagnie, qui plus est en vous forçant de vous détacher de vos affaires ! » Et si elle ne le mentionna pas, elle se jura ne pas en profiter pour le mener dans une quelconque posture qui serait susceptible de conduire à des moqueries de la part d’autres gentlemen.

Le silence les accompagna à nouveau, bien assez vite rompu par quelques nouveaux soupirs, leurs lèvres se cherchant à nouveau pour mieux s’étreindre, Ferdinand laissant parler cette virilité qui résonnait en lui. Poussant le vice, il fit barrage de son corps, faisant d’elle sa prisonnière l’espace d’un instant, l’arrière de ses cuisses venant rencontrer la tranche du plateau du bureau, les mains de l’homme toujours là, sur ses hanches, jouant avec le tissu. Victoria ne le connaissait que très peu téméraire quand il s’agissait de ce genre de chose et ce fut sans surprise mais non sans amertume qu’elle le sentit rompre le contact. Le souffle court, déglutissant avec peine, elle avait machinalement porté sa main à ses lèvres. Avec les mêmes manières abruptes que d’ordinaire, il mit fin à cet entretien, précisant souhaiter la retrouver le soir même. Evidemment, le dîner serait servi et ils pourraient le partager, pour la première fois sous ce toit… Dans votre chambre. Cillant un instant, elle finit par mesurer le poids de ces mots et le feu, doucement, vint mordre ses joues, offrant à ses pommettes un fard pivoine. Fort heureusement, son époux s’était déjà détourné d’elle, ne pouvant admirer sa gêne alors même qu’elle reprenait une profonde inspiration. Demeurant un instant là, toujours maintenue debout grâce au lourd bureau de bois, elle finit par en quitter les lieux souriant poliment au Majordome qui reçut les consignes pour la soirée. Un dîner… Et de la tranquillité. Puis, regagnant ses propres appartements, elle réclama un bain pour elle, également.

Ferdinand avait toujours eu sa propre chambre, ne venant visiter Victoria dans la sienne qu’à quelques occasions, lorsque son devoir de concevoir un héritier se rappelait à lui. Elle devait admettre ne pas avoir la chose en horreur, au contraire, son époux se montrant toujours doux et avenant quand il s’agissait de la posséder, mais la distance qui existait dans leur relation se répercutait forcément sur ces instants intimes. Si elle connaissait parfaitement sa manière de penser lorsqu’il s’agissait de son organisation, elle n’avait plus la moindre idée de ce qu’elle devait anticiper dès qu’il se glissait sous ses draps. Parfois, Victoria avait songé que son époux ne la désirait pas. Qu’il ne l’aimait pas. Avait-il une maîtresse ? N’était-ce pas ainsi qu’agissaient les hommes ? Ces questions ne se posaient jamais entre eux et la jeune femme demeurait étrangement intimidée dès lors qu’il passait le seuil de sa chambre.

Ayant revêtu ses vêtements pour la soirée, elle fut plus qu’enchantée de partager le dîner avec son époux. Enfin, les choses semblaient redevenir normales bien que l’éloignement avec San Francisco forçait les conversations à devenir autres. Puis, une fois le repas terminé, Victoria s’était retirée dans sa chambre. Aidée de Louisa, l’une des domestiques, elle avait revêtu sa chemise de nuit. On était en train de brosser sa longue chevelure quand la porte s’était ouverte, la silhouette de son époux faisant alors son apparition sur le seuil. La domestique avait suspendu son geste, baissant le menton et ne sachant certainement pas comment agir. Pinçant délicatement les lèvres, Victoria lui donna alors la seule consigne possible du moment. « Laissez-nous, je vous prie. » Hochant la tête, la demoiselle posa la brosse sur le petit meuble et quitta la pièce, prenant soin de fermer la porte derrière elle.

Le tissu fluide et immaculé de sa chemise de nuit suivant son mouvement, Victoria s’était levée, la transparence de l’habit jouant avec les lumières, laissant sa silhouette se dessiner sous le drapé. Les mains jointes devant elle, elle s’avança doucement jusqu’à Ferdinand, ses yeux clairs ne quittant pas son regard. « Moi qui avait jugé ne pas être utile de vous faire visiter cette partie de la maison, je dois vous avouer mon plaisir de constater que j’avais tort… Oserais-je espérer vous voir ainsi plus souvent dans mes appartements ? » Un souhait silencieux qui ne pouvait devenir commandement. L’homme agissait selon ses envies et ses besoins, elle ne pourrait le retenir ici en cage sous peine d’en payer le prix. Et pourtant, toujours désireuse de voir leur couple se faire plus soudé, elle imaginait déjà Ferdinand se présenter à nouveau à sa porte le lendemain.
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Ferdinand Stanford
Gouverneur de la Californie
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MessageSujet: Re: why don't you smile when I come home   why don't you smile when I come home EmptyDim 6 Nov - 21:23



La réponse de Victoria à sa proposition lui fit réaliser une chose. Ils faisaient si rarement quelque chose pour elle, que sa femme ne se douta pas des activités qu’ils pouvaient faire en couple, à deux. Sans homme moustachu fumant leur pipe aux alentours, sans leur femme aigrie qui commentait en marmonnant chaque phrase de leur vieil époux, sans rien de toute la mascarade de la politique et des affaires. Ferdinand, lui, connaissait bien les attractivités qui s’offraient à eux ; les diners dans les restaurants les plus chics, les balades digestives dans les beaux parcs après un bon repas, finir la soirée auprès de la cheminée avec un bon verre. Il avait même une connaissance qui emmenait sa femme à la chasse. Non mais, quelle idée ? Comme si une femme pouvait s’intéresser à pareille activité ! Mais pour la simple raison de démontrer à Victoria qu’il pensait à elle, Ferdinand était capable de lui proposer même la plus folle des idées. Elle la refusera, évidemment, mais au moins son élan prouverait à la dame sa grande attention - et le fait qu’après autant d’années, il puisse la surprendre encore.

Après avoir quitté son bureau, il s’était rendu dans la salle de bain, à claquer la porte derrière lui. Avec étonnement, il croisa la jeune servante qui resta pétrifiée devant lui, au milieu de toutes les vapeurs. Elle n’avait pas fini de plier les serviettes propres sur la petite commode et avait pensé avoir le temps de tout finaliser avant l’arrivée du gouverneur. Celui-ci, fatigué de la léthargie de son employée, n’avait plus de patience. Dans moins d’un mois, dit-il simplement sans prendre la peine de la regarder, je demanderai à Madame Stanford les progrès dont vous aurez fait preuve. Si je décèle chez mon épouse une seule hésitation, une simple ride d’inquiétude quant à votre sort, vous serez virée. Maintenant, sortez. Ferdinand avait pu voir les larmes jaillissant dans les yeux de la jeune femme. La vie était ainsi faite, d’expériences et parfois d’injustices, chose qui n’était pas le cas présentement.

Ses vêtements tombant un à un sur le sol, Ferdinand s’approchait de la baignoire, assez grande pour qu’il ait encore de l’espace une fois allongé. De la pointe des pieds, il prit d’abord la température. Celle-ci était parfaite : très chaude, assez pour le détendre, pas assez pour le brûler. Comme à son habitude, il prit une grande inspiration et plongea tout entier sous la surface. il s’y sentait serein, en sécurité, loin de tout. Lorsque l’air lui manqua, il remonta lentement, passant ses mains dans ses cheveux blonds pour leur faire perdre la rigidité de leur coiffure. Un moment de détente bien mérité. Il inspira profondément et se détacha de ses divers masques ; le gouverneur, le mari, le fils. Un des visages qu’il aimerait tant porter était celui de père. Ferdinand la sentait, cette pression familiale autour d’un héritier. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, lui qui n’avait pas partagé la couche de son épouse assez souvent. Ce n’était pas un manque d’envie, loin de là, Victoria avait tout ce que Ferdinand désirait et aimait chez une femme. Elle était d’ailleurs si parfaite qu’il arrivait d’avoir peur, de ne pas être à la hauteur. La sexualité avait été un sujet tabou dans sa famille, limitée à de très brèves explications, à savoir coucher pour ensuite, enfanter. Après sa naissance, ses parents avaient d’ailleurs essayé de longues années, avant de perdre l’espoir d’agrandir la famille. Comme si lui ne suffisait pas à leur bonheur ? Un soir, il avait entendu sa mère pleurer, tandis que son père l’avait pointée du doigt comme incompétente à tomber enceinte. Et si Victoria avait ce même problème ? D’après leur médecin, s’il y avait un problème, cela venait forcément de la femme. Cette explication était satisfaisante au début, mais avec les années et les progrès, Ferdinand n’en était plus aussi sûr.
Un autre soupir le sortit de ses interminables songes. Même seul et sans rien pour l’importuner, il n’arrivait pas à se détendre, c’était à le rendre fou. Et c’était aussi une des raisons qui le freinait à venir souvent faire, simplement, l’amour à sa femme. Cela ne se voyait pas car il était un excellent “caméléon”, mais il était un homme véritablement épuisé mentalement, si bien que son corps ne suivait pas le rythme et ne demandait que le repos. Il était bien évidemment, hors de question d’avouer à son épouse qu’il ne pouvait gérer tous ses devoirs. Que penserait-elle de lui, après pareil aveux ?

Après une trentaine de minutes et vêtu d’habit plus confortables pour la soirée, Ferdinand rejoignait Victoria pour le diner. Il avait l’air d’un autre homme, avec ses cheveux qui n’avaient reçu aucun coup de brosse. Il avait ôté ses lunettes qui n’étaient destinés qu’aux lectures et se pavanait dans des pantoufles d’intérieur chics. A coup sûr et dans toutes circonstances, il se devait de garder une certaine élégance.

De retour dans sa propre chambre, il enfila son pyjama deux pièces et se figea un instant devant la glace. Son visage était celui d’un homme dur, qu’il s’était évertué à façonner au fil des ans. A tout prix, il avait voulu ressembler à ce qu’il était aujourd’hui ; alors, pourquoi était-il aussi insatisfait ? La réponse ne lui tombera pas du ciel ; ne s’éternisant pas, il marcha en direction de la chambre de Victoria. Toquant à la porte pour s’annoncer, il l’ouvrit sans attendre de réponse et passa d’abord la tête pour s’assurer ne pas déranger madame dans son intimité.

C’était peut-être parce que c’était “la première fois sous ce toit”, mais Ferdinand resta planté près de la porte, une fois celle-ci refermée et les laissant seuls. Ce fut elle, qui s’avança vers lui, tandis qu’il ne put décrocher son regard de sa silhouette. Le fin tissu qui voilait son corps laissait entrevoir des bribes de sa beauté, qui déjà attisait une envie certaine. Vous pouvez l’espérer, car tel est mon désir, souffla-t-il à demi-mot alors qu’elle lui fit part de ses espérances sur la régularité de ses visites. Sa remarque lui fit étrangement plaisir, pour tout dire il ne s’était jamais posé la question de savoir si elle appréciait ou non ses venues. Sa main se tendit vers la joue de son épouse, qu’il caressa du bout des doigts, avant que ceux-ci ne viennent se mêler à sa longue chevelure. Ferdinand aimait lorsqu’elle les lâchait ainsi, à leur bon vouloir, et surtout au sien. Dans un geste lent, il vint poser ses lèvres contre les siennes, appréciant chaque fois plus ce simple contact. Il pouvait à nouveau se laisser aller, personne ne viendrait les déranger, quand bien même le personnel ferait ces allers retours derrière la porte. Alors qu’il l’embrassait, ses mains s’attardaient sur le dos de sa partenaire, l'étreignant davantage contre lui à mesure que les frémissements agréables le prenaient en otage. Ils s’apparentaient à ces petites décharges électriques de part et d’autre dans son corps, témoins silencieux d’un désir grandissant au creux de ses entrailles. Lentement, Ferdinand les dirigeait vers le lit de Madame, impatient de pouvoir sentir sous sa pulpe la chaleur de sa peau douce. Lorsque le cadre du lit leur barra la route, il lui rendit son souffle afin de prendre quelques précieuses secondes pour la regarder. Victoria était sienne, et bien que cela était pour lui une certitude, il aimait se le répéter inlassablement, peut-être dans l’objectif inconscient de se rassurer.

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