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 Doctor who ?

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Faolán P. Riagal
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MessageSujet: Doctor who ?   Doctor who ? EmptySam 8 Oct - 17:44


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  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 04/10/65  
  • Participants : Fao/  @Victoria Stanford /  @Ferdinand Stanford
  • Trigger warning :
  • Résumé : Faolan, réfléchissant à s'installer, se présente aux notables de la ville



Dernière édition par Faolán P. Riagal le Mer 19 Oct - 14:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptySam 8 Oct - 17:56

Le soleil s'était levé sur Crimson City depuis déjà plusieurs heures lorsque le médecin sortit de la chambre qu'il s'était trouvée à l'hôtel de la bourgade. Il avait craint, au début, de perturber le travail des belles de nuits et d'être dérangé par un trop nombreux passage - comme il l'avait déjà vécu dans d'autres petites villes routières - mais cela n'avait pas été le cas. Il avait pu dormir de tout son saoul, profitant pour cette fois du confort relatif d'un matelas de paille sur un lit grinçant. Si le confort du château familial lui manquait, il n'y faisait jamais mention. En vérité, il préférait les difficultés d'une vie de liberté aux brimades qu'il recevait enfant. Il était pauvre (relativement) mais au moins, il faisait ce qu'il voulait et l'ombre de son nom ne venait plus s'apesentir sur ses faits et gestes.

Personne ne le connaissait ici. Personne ne savait qu'il était Earl Riagal d'une île où, de toute façon, l'Anglais leur enleverait bientôt jusqu'à leur noblesse même.

Pour ce que ça voulait dire.

Au final, Faolan était profondément républicain. Il se sentait au dessus du péquin moyen mais ce n'était pas par sa naissance. C'était simplement parce qu'il avait eu la possibilité de faire des études et gagnait sa vie en sauvant des vies plutôt qu'en les nourrissant. Il s'étira. Son épaule endolorie, couverte de cicatrices rouges et brillantes le fit grimacer. Il attrapa l'eau qu'on lui avait mise à disposition, remplit la bassine de porcelaine et commença un lavage sommaire. Son couteau rasa sa barbe trop longue pour la réduire à un duvet de trois jours plus présentable. Il coiffa ses cheveux, attrapa une chemise propre dans son paquetage, un jean bien coupé, non usé. Cacha ses bretelles sous un gilet sans manche vert, passa sa croix celtique en argent autour du cou, terminant avec son plus beau chapeau à large bord. Il faisait déjà chaud.

Il chaussa ses bottes sans éperons et descendit prendre un café au saloon. Certains buvaient déjà. Mais dans l'ensemble, il aimait assez ce qu'il voyait. Il avait entendu, la veille, des gens parler d'un Gouverneur Standford. Il ne savait pas trop ce qu'un gouverneur pouvait bien gouverner dans ce genre d'endroit (des marmottes ?) mais puisqu'il avait un bon feeling, il avait décidé de se présenter.

Vers 11 heures, il sonna à la porte, prêt à déposer sa carte et se faire donner un horaire pour repasser - les puissants étaient rarement à disposition de leurs administrés - quand, à sa grande surprise, on lui dit de patienter dans une antichambre. Il s'assit, son chapeau poliment posé à côté de lui avec sa mallette de médecin (contenant, en outre, copie certifiée de son diplôme). Le noeud de l'écharpe tenant son bras le blessait au cou. Il l'avait trop serrée...
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyMer 19 Oct - 0:25


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La broderie n’était pas l’activité qu’elle affectionnait le plus, mais elle avait ce pouvoir de focaliser son attention de permettre aux pensées éparses de fuir son esprit pour mieux lui permettre de se rappeler à l’essentiel. L’aiguille se plantait dans le tissu tendu du mouchoir, offrant peu à peu vie au motif fleuri qu’elle s’évertuait à dessiner. Les roses lui manquaient, d’une certaine manière, et les représenter ainsi lui permettrait de les avoir toujours dans son sillage. Concentrée, elle évitait de songer à ces derniers jours. Ferdinand avait fini par se montrer, par franchir le seuil de cette maison qu’il avait fait construire, qu’il lui avait expressément demandé de nourrir. S’il en était le corps, Victoria était devenue l’âme de cette bâtisse et en son for intérieur, elle avait espéré que l’époux qui était sien ne viendrait la rejoindre avant plusieurs semaines. Mais le télégramme avait su lui faire part de son arrivée imminente et elle avait su gérer son arrivée d’une main de maître.

Depuis, cependant, l’étrange routine qui avait prit place entre eux dans leur ancienne demeure n’avait fait que les suivre, comme une ombre incapable de les quitter. Le Gouverneur traitait d’affaires importantes quand Victoria dirigeait la maison et le personnel, avant de s’occuper comme elle le pouvait, toujours aussi discrètement que possible. Seulement, l’ennui se créait en elle, les amies qu’elle avait su se faire loin de Crimson Town n’étant pas là. Elle sortait prendre l’air, découvrait ce nouveau monde étrange qu’était l’Ouest sauvage. Piquant à nouveau le mouchoir, elle soupira longuement, reposant son ouvrage à ses côtés sur le sofa venant caresser ses doigts fourbus par l’effort qu’ils venaient de réaliser. C’était assez pour aujourd’hui… Mais que faire désormais ? Tout était de la faute de Ferdinand, évidemment, puisqu’il fallait un coupable et qu’il était celui qui avait décidé de leur avenir commun dans cette ville aussi morte que pauvre. Se levant, elle s’était dirigée vers la fenêtre, observant le petit parc qui se trouvait devant la large demeure.

Ses yeux s’étaient posés, alors, sur cette silhouette se déplaçant sur l’allée centrale. Fronçant les sourcils, croisant les bras sur sa poitrine, elle l’avait regardée évoluer jusqu’à la porte où il sembla se présenter. La dame de maison avait surveillé tout ceci et ne fut qu’à demi surprise quand on frappa à la porte du salon. « Oui ? » La porte s’était ouverte et le valet de pied fit son apparition, s’inclinant rapidement. « Un homme s’est présenté, madame. Il désire un entretien avec monsieur. » Haussant les sourcils, elle se demanda un instant pour quelle raison venait-il donc la voir, elle, en ce cas. Mais elle connaissait la crainte du personnel pour son époux et tous savaient que si quelqu’un parvenait maigrement à se faire entendre de lui, ce serait bien elle. « A-t-il précisé la nature de sa requête ? » « Ce monsieur est nouveau en ville, madame. J’ai cru comprendre qu’il souhaitait se présenter à l’autorité la plus haute en place. » Evidemment. Si demain, tous les nouveaux arrivants se présentaient l’un après l’autre à sa porte, Victoria finirait bien par se lasser. Mais n’était-ce pas là une occasion de permettre à son époux de s’introduire également à la petite population de Crimson Town ? « Venez. »

De son pas grâcieux, ses souliers claquant sur le sol marbré, elle avait pris la direction du bureau de son époux. Ajustant son chignon, elle plissa rapidement le tissu de sa robe bleue marine avant de frapper le dos de sa main contre le battant de bois. Attendant l’ordre de son époux, elle finit par pousser la porte pour mieux pénétrer dans la pièce, le valet se positionnant sur le seuil. « Je suis navrée de vous déranger, mon cher, mais une visite impromptue semble s’imposer à nous. » S’avançant jusqu’au bureau, elle avait joint ses mains devant son ventre pour mieux reprendre. « Un homme semble désireux de se présenter à l’autorité en place de Crimson Town et aura donc frappé à notre porte, désireux que v… Nous le recevions, afin de se présenter. Ne sachant que faire ou si j’aurais même votre approbation pour agir en votre nom, j’ai préféré en référer à vous. L’homme patiente dans l’antichambre, dans l’attente de directives à donner. » Soit Ferdinand allait lui offrir cette tâche, soit il s’en occuperait… Soit il demanderait à ce que l’homme soit reconduit à l’entrée, un rendez-vous plus protocolaire en main.
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Ferdinand Stanford
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyMer 19 Oct - 10:12





Comment en 1865, une ville aussi peu développée pouvait-elle encore exister ? Il n’y avait qu’à aller à Bodie, y faire un tour et admirer le paysage, pour se rendre compte que Crimson avait un long chemin à parcourir avant d’oser prétendre être une ville. Une semaine depuis son arrivée n’était même pas encore passée que Ferdinand dépérissait, au milieu de ce champs de ruines où tout était à faire. Sans sa mine, il aurait purement et simplement rasé Crimson Town de la carte. Mais quelle carte ? Elle n’y figurait même pas officiellement ! Il fallait trouver un moyen de l’élever, à commencer à instruire tous ces habitants qui savaient à peine lire et écrire.

Assis sur son fauteuil en cuir, un thé à portée de main, le Gouverneur parcourait les feuilles données par son comptable pour une ébauche de la gestion. Visiblement, des posts vacants allaient voir le jour, en commençant par les évidences qui faisaient une ville ; un banquier. Ces hommes et femmes préhistoriques fonctionnaient parfois par troc ou service rendu, c’était intolérable ; la Californie n’allait pas se couvrir de honte avec de telles pratiques ancestrales. Eugene trouvait les pensées de son employeur assez crues, et pourtant il était catégorique, persuadé d’avoir raison.

On toqua à la porte de son bureau, Ferdinand ne bougea pas d’un cil. Entrez, Victoria. Il savait lorsque c’était elle derrière la porte, ou quelqu’un du personnel. C’était sans doute stupide de faire attention à ces détails futiles, mais elle avait une certaine manière de toquer qui ne lui avait pas échappé, en plus de ses petits talons martelant délicatement le marbre. Déposant sa plume, Ferdinand recula légèrement son fauteuil du bureau pour mieux faire face à son épouse, dont les lèvres charnues se mouvaient à mesure qu’elle détaillait la situation. Il hocha la tête, ôtant sa paire de lunettes et se leva. Nous allons le recevoir, j’en ai assez de cette paperasse, de toute évidence, répondit-il dans un calme et un sérieux bien connu de Mrs. Stanford, je vais pouvoir découvrir de quel genre d’individus est fait cette ville, parce que je commence à douter que des hommes de lettre y existent. Oh, il n'avait rien contre la population et leur savoir-faire du travail manuel. C'était même indispensable pour la survie. Mais pour la prospérité, elle ne devait pas être faite que de ça.

Au rez-de-chaussée, un homme patientait bien dans l’antichambre. Dès que leurs regards se croisèrent, Ferdinand afficha ce masque affable sur le visage, celui qui le rendait plus sympathique, qui lui donnait une meilleure première impression. Si cela ne tenait qu’à lui, ces civilités et obligations à sourire seraient misent à l’écart sans l’ombre d’un doute. Mais le monde politique était cruel, rempli de vautours, de faux-semblants, d’hypocrisie. Ferdinand Stanford n’échappait pas à la règle. Arrivé à la hauteur de leur invité, le Gouverneur le dépassait bien d’une tête. Il trouva à cet homme des traits aimables et, pour le coup, naturels. Tendant une main pour mesurer la poigne de son interlocuteur, il se présenta. Ferdinand Stanford, Gouverneur de la Californie. Ferdinand glissa ensuite sa paume le long du dos de Victoria, qui était d’abord restée en retrait. Sa main s’arrêta sur la chute de ses reins, exerçant une faible pression pour qu’elle s’avance. Ce manège était imperceptible. Mon épouse, Mrs. Stanford. Elle était toujours resplendissante, et le Gouverneur aimait la façon dont elle savait parfaitement se mettre en valeur, en toute circonstance. Son regard azur et sa peau délicate attiraient souvent les regards de la gente masculine, pour sa plus grande fierté. Allons donc au salon, nous y serons plus à l’aise. Ferdinand chercha son majordome du regard. Installez notre invité et faites préparer le thé, nous arrivons d’ici peu. Lorsqu’ils furent enfin seuls, Ferdinand retira l’emprise de sa main qui était toujours posée sur le bas du dos de Victoria. Sans s’approcher davantage, car sa limite était déjà atteinte, il l’observa en appréciant la silhouette qu’offrait la robe portée. Puis se reprit. Vous allez bientôt devoir m’accompagner à Bodie, j’y ai quelques personnes à rencontrer. Vous en profiterez pour vous offrir une nouvelle tenue, à l’occasion d’une réception que j’organise. Tout ce qu’il disait avait tendance à sonner comme un ordre. C’était plus fort que lui et il ne parvenait simplement pas à dire qu’elle pourrait vaquer à ses occupations de femme, en attendant qu’il règle ses affaires. Mais voilà dès années que leur communication demeurait ainsi.

Cette parenthèse ne dura qu'une minute, après quoi le couple rejoignit leur invité. Celui-ci s'était déjà installé et fut imité par les propriétaires des lieux. Bien vite, Ferdinand chercha à savoir de quel bois était fait son interlocuteur. Alors, Mr. Riagal ? Que faites-vous dans la vie ?

(C) LAURA


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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyMer 19 Oct - 14:22

L'attente. Ce n'était pas le fort du médecin, habitué à un mouvement perpétuel. Quand il ne guérissait pas, il étudiait, quand il n'étudiait pas, il lisait, quand il ne lisait pas, il faisait du sport, veillait sur la paperasse, brossait son cheval, sortait boire un coup. De l'aube à la nuit noire, il était en mouvement. Son corps comme son esprit ayant besoin de nouvelles choses à explorer.

Pour commencer, il avait donc étudié la pièce dans laquelle il se trouvait. Noté le tombé des rideaux, la matière dans laquelle ils étaient, la position des chaises, les arrangements floraux, les tapis, les moulures du plafond. Son oeil clair passait sur tous ces ensembles de signes qui disaient beaucoup. Il y avait des symptômes de maison comme il y avait des symptômes de maladie. Celle-ci était neuve et avait une femme aux commandes. Les domestiques étaient bien dirigés. Il y avait du goût et une légère dominante de bleu.

Puis, il s'était inspecté lui-même. Ses chaussures étaient propres, cirées. Son ourlet bien fait. Il n'avait pas de poussière. Sa tenue était simple et de bonne qualité. Il aurait pu arborer la veste grise à ronds de cuir qu'on imaginait pour sa profession mais outre que son bras l'empêchait de la porter correctement, il n'aimait pas vraiment ce style.

Et puis... il n'avait pas vraiment su quoi faire. Il s'était rappelé, par ennui, ce qu'il y avait d'intéressant dans les parages et les plantes endémiques de Californie telles qu’il les avait étudiées dans le train qui l'avait emmené ici. Il en était à la moitié lorsque la porte s'ouvrit. D'un geste souple, il se leva, souriant sincèrement au couple qui apparut. Il était content qu'on rompe sa solitude, qui qu'ils puissent être. En apprenant la qualité de l'homme, il salua poliment de la tête.

"Monsieur le Gouverneur, je vous remercie de m'accorder un peu de votre temps et m'excuse de ne pas vous tendre la main, celle-ci n'étant pas encore en état."

Son accent irlandais roulait tranquillement dans la pièce mais son anglais, bien entendu, était impeccable. Ce n'était clairement pas de l'américain.

La demoiselle, fort jolie dans une toilette élégante fut à son tour présentée. Cette fois, le médecin fit un salut jusqu'à la taille.

"Madame, c'est un honneur."

Il allait se présenter lorsque Monsieur Standford donna ses ordres et qu'il fut emmené par le majordome dans le salon tandis que le couple restait à l'arrière. Attrapant de sa main libre son sac de médecin et son chapeau, il suivit sagement le domestique et attendit qu'on lui fit l'honneur de revenir à lui. Il resta debout, inspectant cette nouvelle pièce à l'aune de ce qu'il venait d'apprendre. Un homme d'un certain âge, poli et ferme et une jeune femme élégante. Oui, ça se sentait. Il sourit à nouveau lorsque le gouverneur reprit la parole. Un homme qui aimait contrôler. Il ne laissait pas la conversation lui échapper.

"Je suis médecin, Monsieur Standford. J'ai étudié en Irlande, ma terre natale. J'ai là un diplôme traduit et certifié pour prouver mes connaissances. Je me suis ensuite rendu à Boston où j'ai rejoint l'armée en tant qu'officier et chirurgien. A la fin de mon service et pour mérites rendus, l'on m'a donné la citoyenneté américaine. La côte Est étant déjà très peuplée, j'ai eu envie de voir cet Ouest sauvage dont j'avais tant entendu parler."

Cela suffisait pour un début. Il s'était assis, si on lui avait fait signe de s'asseoir, ou était resté debout. Dans tous les cas, puisque le Gouverneur aimait tant poser les questions, il avait de quoi rebondir...normalement. Faolan les regardait. Aucun des deux n'avait de signe d'alcoolisme, pour commencer. C'était une bonne nouvelle.
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptySam 22 Oct - 1:40


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Exposant les faits à son époux, elle avait presque espéré qu’il lui remettrait cette tâche. Seulement, Ferdinand semblait encore capable de la surprendre, malgré plusieurs années de vie maritale. L’observant alors qu’il se remettait sur ses jambes, la toisant de sa hauteur, il souligna le fait qu’il était las de cette paperasse à laquelle il était affairé, tout en soulignant le fait qu’ils sauraient accueillir leur invité, ensemble. Victoria eut un léger sourire, heureuse d’entendre qu’elle ne serait pas placée en retrait dans des discussions d’hommes. Il disait vouloir découvrir quel genre d’individus peuplait cette petite ville et voyait en cette occasion une opportunité de le faire. C’était une belle idée, en réalité. Hochant la tête, simplement, sans ajouter un mot – elle connaissait l’affection que son époux avait pour les silences et sa défection pour les mots creux – elle avait acquiescé. Elle lui aurait volontiers rappelé l’existence de ce notable asiatique qu’elle avait eu le plaisir d’inviter avant son arrivée, un homme charmant à la culture fort intéressante, mais les commentaires désobligeants de son époux sur le reste du commun des mortels ne la poussèrent qu’à baisser le regard avec humilité.

Le suivant au rez-de-chaussée, elle le suivit jusqu’à cette petite entrée où il salua presque chaleureusement l’homme qui se trouvait là. Plaçant un léger sourire sur ses propres lèvres, elle observa l’échange entre les deux hommes et cette poignée de main manquée par un bras en écharpe. Elle n’y avait pas réellement prêté attention jusqu’alors mais il semblait avoir été blessé. Alors, elle sentit une main se glisser dans son dos, geste qui pouvait se vouloir délicat et sentimentaliste mais qui n'était là que pour lui rappeler son rôle et sa place. Droite comme un i, invité à s’avancer au devant de cet inconnu alors qu’on la présentait, elle hocha poliment la tête tandis que l’homme se baissa bien bas, la gratifiant de l’honneur qu’on lui faisait à lui présenter une telle jeune femme. Son sourire, malgré elle, s’était doucement étiré et ce fut avec chaleur qu’elle déclara simplement : « Monsieur, soyez le bienvenue chez nous. » Il y avait quelque chose dans la façon de parler de cet homme qui détonnait, bien qu’il s’exprimait dans un anglais parfait. Un accent qu’elle n’avait que très peu eu l’occasion d’entendre et qu’elle ne parvenait pas à identifier.

Ferdinand proposa alors aux présents de prendre la direction du salon. Elle aurait volontiers ouvert la voie, en maîtresse de maison, mais la main délicatement glissée dans son dos ne s’était pas retirée de sa place, comme la retenant un instant contre son gré. Elle s’apprêtait à interroger son époux du regard quand il formula la réponse, invitant un autre domestique à conduire leur invité dans le salon, s’excusant ainsi que la belle pour un instant. Immobile, elle observa l’homme reprendre ses affaires avant de suivre sans rechigner le serviteur dans l’une des autres pièces de la maison. Ce ne fut que lorsque leur pas n’étaient plus audibles qu’elle sentit cette présence dans son dos s’effacer, tournant son regard et son attention vers son époux. Il laissa couler son regard sur elle, comme la félicitant silencieusement de son choix de tenue. Il ne complimentait jamais. Elle ne pouvait qu’essayer de deviner quelles pensées étaient les siennes. Bodie. A la mention de la ville la plus proche, elle fronça ses délicats sourcils, entrouvrant ses lèvres, ayant mille questions à lui poser pour tenter de comprendre les silences sous ces quelques confessions. Rencontrer des gens ? Qui ? Une nouvelle tenue ? Qui donc recevraient-ils ? En quoi sa présence était-elle requise… ? S’il pouvait lire l’interrogation brillante dans ses prunelles topaze, elle sut retenir sa langue pour mieux hocher la tête. « Très bien. L’air de Bodie ne me sera que bénéfique. » Car celui de Crimson Town était d’une tristesse certaine qu’elle ne parvenait pas à détacher de son âme.

Suivant son époux, ils s’en retournèrent de concert jusqu’à cet homme qui se trouvait désormais installé dans le salon. Prenant place dans un petit fauteuil matelassé à la tenture de velours, elle posa ses mains sur ses genoux alors que son époux le questionnait déjà sur ses pratiques professionnelles. Mr Riagall. Victoria n’avait pas même retenu son nom, encore, fort étonnée de l’intérêt que Ferdinand pouvait prêter à cet inconnu qu’elle dévisagea un peu plus alors qu’il parlait de lui. Il semblait fort bien bâti, sa carrure se lisant sous les vêtements qu’il portait bien que ce bras en écharpe ne lui fût pas des plus favorables. Il semblait propre, rasé, chose rare en ces terres où régnait la poussière en maîtresse certaine. Parlant de l’Irlande, il tira un sourire plus marqué chez la jeune femme qui venait de mettre le doigt sur ce qui la titillait depuis les premiers mots qu’il avait eu. Attendant qu’il n’achève le résumé de sa carrière, elle finit par prendre la parole. « Un médecin… Vos faits de service semblent fort impressionnants, monsieur. Je suis assurée que vous saurez aisément trouver votre place dans cette région. Je dois souligner que vos origines se trahissent dans l’accent que vous avez, mais je doute que cela ne soit un frein à votre intégration… Pas quand vous soulignerez à tous votre service pour le Continent. » Un médecin… Sa présence à Crimson Town ne datait pas, mais elle n’avait pas mémoire de la mention d’un tel rôle déjà pourvu au sein de cette petite communauté… Peut être sa venue était providentielle ?
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptySam 22 Oct - 8:15



Ferdinand l’avait regardé opiné de la tête, sans rien ajouter de plus. Il avait beau ne pas avoir de longues et fructueuses conversations avec sa femme, il savait cependant qu’elle n’en pensait pas moins, la plupart du temps. En réalité, l’idée de savoir ce que Victoria avait à l’esprit était terrorisant, pour lui, alors il ne demandait jamais son avis, ou comment elle se sentait, car l’honnêteté de la jeune femme risquerait de le heurter d’une manière ou d’une autre. Tout ça, il le savait bien. Après autant d’années de vie commune, l’épouse semblait avoir réussi à se créer une place. Ferdinand était quelqu’un d’imposant et il était difficile de sortir de son ombre, mais lentement, Lady Davis de son nom de jeune fille l’avait fait. Peut-être le Gouverneur avait-il trop laissé sa femme prendre les devants à certain égard ? Il n’en avait pourtant pas eu l’impression. Mais son sang ne fit qu’un tour en lui, lorsqu’il entendit Victoria féliciter le courage du médecin d’avoir servi la Nation. C’était un point dans sa vie qui le rendait fou, lorsqu’on abordait le sujet, car Ferdinand n’y avait pas participé. Il était un politicien et prenait part aux batailles avec les mots, les décisions et les débats ; bien qu’étant un bon tireur, sa place n’était pas sur un champs de bataille, mais dans les coulisses. Malgré tout, la honte qu’il avait cachée au fond d’un tiroir était bien réelle et présente.

En apparence, Ferdinand paraissait calme et cette remarque faite par Victoria ne laissait en rien présager sur ses traits sereins qu’il était en train de bouillir de l’intérieur. Toute son attention dirigée vers Mr. Riagal, il opinait de la tête, comme soutenant les paroles de l’invité. Félicitation pour l’obtention de la citoyenneté américaine, Mr. Riagal. Vous faites désormais parti d’un grand pays qui n’a pas fini de montrer sa force de caractère et prouver sa valeur.

Le majordome entrait, plateau argenté en main, suivi par deux domestiques. Ferdinand garda le silence, durant tout le temps où les trois employés étaient présents dans le petit salon. Il regardait la plus jeune domestique, la toisant comme un prédateur fixait sa proie, attendant qu’elle fasse ce faux pas qui lui coûterait son travail. Il était en colère, et n’attendait que la première occasion pour la déverser sur quelqu’un, quelque chose. Ses mains le démangeaient, l’envie pressante de s’asseoir derrière le piano pour jouer les notes graves et dramatiques de sa vie courait le long de son échine. Ses doigts se refermaient sur cette tasse de thé brûlante, qu’il but sans prendre la peine de déguster et savourer le liquide. L’Ouest sauvage est aussi nouveau, pour moi, fit-il cette fois sans inclure Victoria. Si elle analysait ses paroles, elle saurait qu’un faux pas avait froissé son époux, par le simple fait de ne pas l’avoir mentionné dans cette phrase. Mais au départ,  je me suis bien entendu informé sur la composition de Crimson Town et je constate que vous êtes donc seul médecin pour toute une ville. J’aimerai que vous le sachiez, que vous pourrez compter sur le soutien des Stanford en cas de besoin. La ville est isolée et les outils chirurgicaux ou leur stérilisation n’est pas une mince affaire, n’est-ce pas ? Il était toujours bon d’avoir dans son camps un homme tel que Faolan Riagal. Et la sincérité de ses paroles n’étaient pas d’autres innombrables ficelles de manipulation visant à atteindre un but ; tout le monde avait besoin du savoir d’un médecin, lui y comprit.

Avez-vous déjà ouvert votre cabinet ? questionna le Gouverneur, finalement bien curieux.

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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyMer 26 Oct - 12:13

La simple salutation polie de la maitresse de maison fit naitre un sourire doux sur les lèvres du médecin. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été traité avec autant de douceur et de féminité. Le rappel de son amour sur son île lui revint en force mais il le réprima, ne laissant passer qu'une ombre dans son regard clair, heureusement fixé sur la nuque du domestique.

Dans le salon, il prit place sans gêne dans le fauteuil indiqué, ses leçons de maintien et de bonne manière lui revenant naturellement pour lui donner la stature voulue sans qu'il ait besoin d'y penser. Il avait le dos droit, légèrement en avant du dossier (c'étaient les faibles et les demoiselles aux poumons comprimés qui avaient besoin d'un tel soutient) les pieds bien à plat par terre, son bras valide sur les cuisses, les doigts tenant son chapeau qui tombait au niveau du mollet, le sac posé à ses pieds.

"Madame, ce que vous m'apprenez me fait plaisir et me rassure. Jamais je ne voudrais renier mon île et si l'honneur de ma toute nouvelle patrie, Monsieur, m'est sensible, mes racines sont encore dans l'ancien continent, quand bien même les fruits de mon labeur appartiendrait au nouveau." Il fit un signe de tête aux deux, notant qu'eux aussi n'étaient pas encore familiers du monde qui les entourait. Tant mieux. L'incertitude et l'apprentissage permettaient de créer des liens forts.

"Je suis arrivé il y a deux jours à peine et je vous avoue sans embages que cela fait partie des raisons qui m'ont poussé à demander une entrevue avec votre personne. Beaucoup de villes meurent faute de soins suffisants. Un bon médecin est un atout pour toute communauté et un argument pour que des familles de bonne société viennent s'y installer. De mon côté, je suis disposé à faire les efforts nécessaires pour m'intégrer à une communauté comme la votre. Cependant, beaucoup de mes biens sont encore sur la côte Est pour des raisons de sécurité. Pensez-vous pouvoir m'accorder une caution afin que je puisse acquérir un local convenable pour pratiquer mon art ? Auriez-vous connaissance d'un jeune homme d'une famille honnête mais dans le besoin que je pourrais prendre comme apprenti ? Y-a-t-il des commerçants ou des réseaux que vous pourriez me conseiller pour les lignes d'approvisionnement ?"

Il avait conscience d'en demander beaucoup mais son assurance ne le trahit en rien. Par habitude, il avait regardé Madame pour la connaissance d'une famille pauvre et honnête. Souvent, c'étaient les femmes qui s'occupaient de la charité et leur instinct était remarquable à ce niveau. Pour le reste, il était prêt à argumenter, travailler, ou se faire renvoyer. Tout était toujours possible avec les politiques.
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyVen 28 Oct - 23:19


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Il lui était naturel de mettre en avant les faits d’arme de l’homme qui se tenait face à elle. En aucun cas, Victoria n’aurait été désireuse de voir un de ses invités, programmé ou non, être mal reçu sous son toit et elle savait comme les compliments pouvaient faciliter le confort de ceux qui s’asseyaient dans ces fauteuils. Elle se montrait avenante et flatteuse. Mais, en aucun cas, elle n’agissait dans le but de froisser quiconque, y compris son époux. D’ailleurs, son attention toute dirigée sur le médecin, elle ne perçut pas la froideur qui émanait pourtant de lui en cet instant, ses foudres intérieures s’étant réveillées sans même qu’elle n’en ait conscience. Comment aurait-elle pu quand, dans la même politesse, il félicita le médecin pour l’obtention de leur nationalité commune.

Le majordome avait fait choix d’entrer à cet instant, venant servir à tous le thé qu’ils avaient fait demander. Le sourire de Victoria demeurait présent sur ses lippes rosées, attrapant sa sous tasse pour mieux prendre le contenant sur ses genoux, un léger silence tombant en cet instant. Mais le silence n’annonçait que la tempête à venir. Amenant une précision à l’attention du médecin, Ferdinand en fit également une pour sa chère épouse qui s’était légèrement raidie. L’utilisation d’un pronom en disait long et l’exclusion, qu’elle devinait volontaire, de son époux dans cette phrase ne faisait que lui souffler qu’elle avait commis une erreur, un impair. N’osant pas le regarder, observant plutôt le fond de sa tasse, Victoria déglutit avec difficulté. La bouche close, elle l’écouta tandis qu’il poursuivait, soulignant les informations qu’il avait su prendre sur cette bourgade en développement. Evidemment, il ne fit pas mention de la raison même de leur venue ici : la mine. Quand il aborda le soutien des Stanford, Victoria plaqua un nouveau sourire sur son visage, hochant simplement la tête en la direction du médecin, confirmant son appui.

C’était comme si elle n’était plus là. La discussion aurait pu se dérouler de la même manière sans sa présence et l’espace d’un instant, Victoria s’interrogea sur la nécessité de prétexter un quelconque problème pour mieux s’échapper de cet étau dans lequel elle s’était glissée. Mais un souci de santé ne ferait qu’attirer de plus belle l’attention de celui qui se présentait comme homme de médecine. Elle était coincée là, attendant simplement que les choses avancent sans être capable de dire ou faire quoique ce soit. Alors, profitant de la réponse de son invité, elle vint faire tremper ses lèvres dans son thé, buvant une gorgée doucement amère de la boisson fort infusée. L’homme était très récemment arrivé et à cœur de faire les choses de la bonne manière, se présentant avant de s’installer et offrant bon nombre d’arguments qui ne semblaient avoir aucun défaut aux douces oreilles de la demoiselle. Evoquant ses biens difficiles à faire amener jusqu’à ces contrées éloignées, il n’hésita pas à formuler quelques demandes. Intérieurement, Victoria savait que son époux saurait faire la part des choses entre un léger malentendu entre eux et la demande de l’homme qui se faisait en toute humilité. Et puis… N’était-ce pas un atout d’avoir quelqu’un dans sa manche qui vous était redevable ?

S’adressant à Victoria, elle reposa sa tasse dans sa soucoupe sur ses genoux, prenant note de sa demande, hochant la tête avec un léger sourire. « Eh bien… Comme le soulignait mon époux, nous ne sommes guère ici depuis bien longtemps mais je tâcherais, dès que l’occasion se présentera, de me renseigner sur un tel profil… Un jeune garçon, donc ? » Et pourquoi pas une fille… ?
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyMar 8 Nov - 11:05



Le Gouverneur était un homme qui adorait les longues conversations, particulièrement lorsque celles-ci touchaient les cordes raides mais fascinantes de son arc. Apprendre à connaître une nouvelle personne faisait parti du lot ; la détailler, la dévisager, l’analyser. Quelle était la première impression que lui donnait Mr. Riagal ? A coup sûr, un homme éduqué et cultivé, doté d’un don qui faisait défaut à bien de gens ; la capacité à pouvoir sauver des vies par de simples gestes, ou d’autres plus audacieux. Ferdinand n’en savait pas assez pour dire qu’il l’appréciait, mais assez pour vouloir le revoir à diverses occasions. Vous avez bien fait de demander cette entrevue, c’est important pour moi de mettre un nom sur chaque visage dans ma ville, dit-il en s’appropriant naturellement le patelin qu’était Crimson Town. Avait-il le droit d’ainsi se proclamer maître de toute une ville ? Hélas pour les habitants qui risquaient ne pas l’apprécier, oui, car la Californie entière était déjà sous son joug. Lorsque Faolan parla d’intégration, Ferdinand ne put s’empêcher de retenir un rire.

Je vous en prie, Mr. Riagal. Vous me semblez être bien au-dessus d’un paysan, alors certes intégrez-vous de façon à vous faire apprécier, mais ne vous baisser pas à un niveau qui n’est pas le vôtre, dit-il simplement, aidez-les à s’accoutumer au changement en devenir auquel ils ne pourront pas échapper. Les citoyens n’étaient pas prêts à entendre de telles affirmations, mais ce docteur avait le gabarit pour encaisser cela. Il venait juste d’arriver, donc n’avait pas d’attachement à cette terre que les habitants pourraient montrer lorsque les choses sérieuses allaient commencer. Tandis que Victoria prenait parole, son époux se réchauffait encore avec sa boisson chaude, préparée avec soin par leur majordome. On n’en parlait pas assez de cet homme silencieux qui savait s’effacer, mais il était véritablement indispensable pour Ferdinand, qui trouvait en lui le parfait employé de maison. Il ne lui avait jamais dit verbalement qu’il était impressionné par son travail sans défaut, mais ne manquerait pas de demander à son épouse de lui faire part de ses félicitations. Ne vous en faites pas pour votre local, s’enquit Ferdinand, c’est trop important pour laisser cela trainer. Je vous payerai tout ce qu’il vous faut pour installer votre cabinet et le rendre opérationnel. Le docteur ne pouvait refuser une telle marque d’engagement, mais c’était chez Ferdinand la seule façon qu’il avait à montrer sa bienveillance. Tout passait par ses plus grands atouts, à savoir le matériel et l’argent, car il ne se sentait pas d’offrir autre chose. C’était le même mécanisme involontaire qu’il avait procédé avec la famille Davis, lors de leur première rencontre officielle. Nous prendrons le temps de visiter Crimson ensemble, afin de trouver l’emplacement idéal pour exercer votre noble métier, qu’en dites-vous ? demandait-il, enjoué à cette idée. Cependant, la position corporelle fermée de Ferdinand et le fait qu’il ne regardait que son interlocuteur masculin, était une réponse tacite à Victoria que non, elle n’y aurait pas sa place. En vérité, sa présence délicate ne l’aurait pas dérangé, mais il ne put s’empêcher de rester braqué sur les précédents mots qu’elle avait eu à l’égard du médecin.

En ce qui concerne l’apprenti, je chargerai mes hommes d’en trouver un qui satisfasse à vos exigences. Pour les réseaux, j’en connais plusieurs, mais le plus conséquent est basé à Bodie et en comptant l’aller retour de la diligence pour approvisionner Crimson…
il mima un temps de réflexion en fronçant les sourcils, Comptez bien deux jours pour un approvisionnement en bonne et due forme, répondait Ferdinand en remarquant que l’attention de son invité était surtout dirigée vers son épouse, à qui il lança un regard inquisiteur. Pourquoi la regardait-il comme s’il s’attendait à ce qu’elle ouvre la bouche pour répondre à la place de son mari ? Elle ne savait rien de tout ceci, ce n’était pas elle qui lui viendrait en aide pour quoique ce soit. Ses tempes commençaient à tambouriner, son envie de mettre fin à cette entrevue se faisait plus vorace, mais d'apparence il ne montrait que la surface d'une rivière calme.


Doctor who ? Br2l


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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyMar 15 Nov - 15:48

Sa ville. Le sourire du médecin se teinta d'un très léger amusement. Il avait techniquement toute la Californie, en tant que Gouverneur, mais cet endroit particulièrement lui semblait lui tenir à coeur. Et l'emploi du possessif montrait une personnalité particulière. Ce serait à surveiller, bien sûr mais il n'était pas impossible que Monsieur Standford pose dores et déjà ses pions au cas où il serait une menace. Après tout, cela s'était déjà vu, des médecins en politique. Par chance, Faolan détestait perdre son temps à négocier des bêtises et à jouer avec des sous-entendus. Un peu de temps en temps pour se stimuler intellectuellement pourquoi pas, prendre la place d'une autre personne, jamais. L'homme s'en rendrait compte par la suite, de toute façon. Autant laisser couler, faire comme si l'on ne s'était aperçu de rien.

Il avait toujours été doué pour paraitre plus bête qu'il ne l'était.

Ca rendait son frère fou de rage.

"Je ferai de mon mieux pour vous seconder dans cette noble tâche, dans ce cas. Mon soutient vous est acquit." Quand bien même on était bien en peine de trouver quoi que ce soit à manger quand on manquait de paysan. Une leçon qu'une décennie de disette avait lourdement enseigné à l'Irlande. La faim était un mal que l'on n’oubliait pas. Il y avait de l'art et du talent à exploiter une terre avec intelligence et profit. Même sans éducation. Mais comme le Gouverneur lui apportait tout ce qu'il demandait et bien plus encore, il ne pouvait pas, une nouvelle fois, se permettre de le lui faire remarquer. Il se tut, portant sa tasse à ses lèvres quand il sentait ses yeux s'allumer un peu trop d'amusement pour tout ce qu'il avait l'impression de comprendre en sous texte. Décidément, parler à cet homme était fort distrayant. Et sa femme était jolie comme tout. Bien silencieuse. Pauvre âme, elle devait s'ennuyer. Il chercha quelque chose à dire qui pourrait l'inclure dans la conversation, n'importe quoi. Il était dommage de n'entendre que deux voix alors que trois personnes étaient présentes...

"C'est plus que je ne l'aurais imaginé mais si cela ne mord pas trop sur votre emploi du temps que je devine fort chargé, ce serait avec plaisir que l'accepterai votre proposition de me faire visiter la ville et m'accompagner" il n'irait pas jusqu'à dire "aider", il était parfaitement capable de se débrouiller tout seul au besoin "dans le choix de mon futur local." Il allait remercier la jeune femme pour sa rapide intervention lorsque l'homme reprit le fil de la conversation. C'était clair, il voulait diriger.

Un rien jaloux de son pouvoir, le Monsieur Standford. Il allait devoir veiller à ne pas l'énerver sans le vouloir. Il avait tendance à porter sur les nerfs des puissants, parfois. Bref.

"Encore une fois, avec mes remerciements pour votre temps. Il est important que je commence au plus tôt à former un apprenti afin que si la demande dépasse l'offre, il puisse m'être d'un réel appui. En cas d'éboulement par exemple, d'attaque de sauvages, de bêtes ou bien d'une épidémie." Ou encore s'il était incapacité, ce qui, bien entendu, n'arriverait pas.

"J'ai sur moi de quoi tenir un petit mois le temps de l'installation et du montage du Cabinet. Certains remèdes peuvent se faire avec des plantes autochtones mais je note de prévoir quelques jours. J'irais moi-même à Bodie dans quelques temps pour prévoir un approvisionnement régulier et adapterait ensuite mes commandes en fonction de la projection de mes besoins." Rien de bien sorcier, il fallait déjà le faire à l'armée.

"Y a-t-il, de mon côté, quoi que ce soit que je puisse faire pour vous être agréable ?"
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyJeu 17 Nov - 14:33





Face aux remerciements du médecin, Ferdinand leva légèrement la main dans sa direction, comme pour le stopper. Ne me remerciez pas. Quel homme serais-je si j’avais les moyens de vous aider et que je décidais de tout garder égoïstement ?Mon titre de gouverneur est un devoir que je prends très au sérieux.  Il but d’un traite le reste de son thé, qui avait commencé à refroidir. Le majordome s’approcha pour resservir, mais Ferdinand couvrit la surface de sa tasse d’une main, pour signifier qu’il en avait eu assez.

Le politicien écoutait son interlocuteur lui lister les avantages qu’il aurait à avoir rapidement un apprenti, énumérant des arguments particulièrement convainquants. Il mentionna une possible attaque de sauvage, ce à quoi Ferdinand hocha la tête, sans pour autant être inquiet. Oh, eux, dit-il sur un ton qui attiserait la curiosité des plus fins observateurs. Les colons sont bien plus nombreux que les natifs, et à force de réduire leur territoire, je me plais à penser que d’ici une dizaine d’années nous n’aurons plus à nous soucier des sauvages. Mais vous avez raison, un rien pourrait leur faire déclencher une attaque, autant que notre ville soit parée. Il fallait être aveugle pour ne pas voir le dédain avec lequel le Gouverneur parlait des amérindiens. Il ne supportait pas l’espérance que ces peaux-rouges portaient dans leur coeur et avec quelle audace ils refusaient les offres des Etats-Unis. On ne refusait rien au Président quand il vous tendait la main.

Mais là n’était pas le sujet.

La meilleure chose que vous puissez faire en retour serait de tout faire pour me sauver la vie, si cela s’avère un jour nécessaire ! blagua-t-il en affichant un sourire sur ce visage trop sérieux. Ferdinand avait déjà subi quelques tentatives de meurtre, sa femme elle-même n’était pas au courant de toutes ces fois où elle aurait fini veuve avec un héritage conséquent à gérer. Cela n'avait rien de particulièrement drôle mais il préférait aujourd'hui en rire plutôt que devenir paranoïaque en y pensant constamment.

Sur ce, le Gouverneur se leva alors, dans le but d'annoncer son départ avec courtoisie. Je vais devoir hélas prendre congé, du travail m'attend et il n'y a définitivement pas assez d'heures dans une journée pour que j'avance. Mr Riagal, au plaisir de vous revoir bientôt. Sa silhouette disparue derrière la porte menant au couloir principal, là où les escaliers menaient à l'étage. En entrant dans son bureau, il s'enferma en claquant la porte. Ce qui l'avait froissé tantôt remontait doucement à la surface, ainsi qu'avec lui toute la frustration et la honte en tant qu'homme de ne pas avoir servi son pays comme il se devait. Dans un geste imprévisible, il envoya valser toutes les feuilles de son bureau sur le sol, tentant tant bien que mal de se contenir malgré tout. Debout face au bureau en bois massif, il s'y appuya en serrant des poings et resta tel quel un moment.

(C) LAURA


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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptySam 19 Nov - 22:42


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Elle était invisible. Elle n’existait plus, sa présence s’effaçant à mesure que celle de son époux prenait de l’ampleur. Qu’avait-elle fait ou dit qui puisse susciter à ce point son ignorance si douloureuse ? La volonté de Ferdinand de la tenir à l’écart était trop forte, la forçant à battre en retraite, à demeurer silencieuse et en n’osant plus même faire le moindre mouvement. Pouvait-elle boire son thé sans craindre qu’il ne s’enflamme ? Les lèvres closes, le visage ne transparaissant aucune émotion, elle coulait intérieurement face à toutes les interrogations qui se succédaient dans son esprit, incapables de trouver une répondre adéquate.

Pourtant, elle écoutait, apprenant à connaître cet étranger qui, comme eux, foulait le sol de l’Ouest pour la première fois et depuis peu, notant intérieurement diverses informations pouvant se rattacher à lui. C’était un exercice pour lequel elle s’était montrée très douée par le passé, ne faisant jamais défaut à Ferdinand lors de rencontre mondaines, parvenant toujours à se remémorer un détail qui charmait son auditoire. Ainsi était Victoria, un atout dans la manche de son époux… Qui semblait gêné par celui-ci à cet instant précis. Ferdinand proposa une visite de locaux, de Crimson, à laquelle elle devina aisément qu’elle ne serait pas conviée. Ferdinand se fermait à elle comme une huître dans sa coquille et elle ne pouvait décemment pas le soulever devant leur invité. Elle devait subir silencieusement et questionner, si le courage était là, son époux après cet entretien à ce sujet.

Alors même qu’elle tentait de répondre à l’unique question que le Docteur Riagal lui avait posée, elle se fit à nouveau couper l’herbe sous le pied dans ses devoirs, Ferdinand évoquant son propre réseau, sa volonté d’enterrer définitivement sa femme étant bien présente. Le médecin, s’il se rendit compte de quelque chose, n’exprima rien, se contenta de répondre poliment à la discussion qu’il partageait avec l’autre homme. Après tout, c’était le gouverneur qu’il avait demandé à voir, non sa femme… Elle n'était qu’un objet d’apparat, délaissé même par son propriétaire qui la laissait dans un coin…

Il était aimable, ce docteur, si proche de ceux qu’elle avait pu côtoyer à San Francisco dans ses manières et dans son ton, bien éloigné également de ces gens de Crimson qu’elle avait pu croiser et apercevoir. Cherchant à rendre à son tour service à l’homme qui se tenait face à lui, elle se figea face à la réponse de Ferdinand. La meilleure chose que vous puissiez faire en retour serait de tout faire pour me sauver la vie, si cela s’avère un jour nécessaire ! Son regard s’était posé sur lui alors qu’il souriait, comme heureux de cette plaisanterie qu’il faisait. Intérieurement, elle priait pour que jamais ne vienne son jour car son cœur déjà meurtri semblait s’ouvrir en deux à l’idée même de savoir Ferdinand arraché à elle. Sur ce. Un signal, information suffisante pour indiquer à son auditoire sa volonté de les quitter. Elle était une dame, elle n’avait pas nécessité de se lever et pourtant, elle le fit malgré tout, comme pour accompagner son époux dans son geste, dans sa volonté. Prenant congé, il s’éloigna sans même lui adresser un mot ou un regard. La porte se refermant sur lui, elle finit par reposer son attention sur le dernier présent à ses côtés, un sourire poli se plaquant sur ses lèvres. « J’espère que vous aurez su trouver réponses à vos questions, Docteur. Si vous pensez que nous puissions vous être utiles d’une quelconque manière à l’avenir, n’hésitez pas à vous manifester, nous ferons ce que nous pouvons pour vous épauler au mieux. Mon époux peut parfois sembler… Austère, mais il n’est que toujours plus écrasé par ses devoirs. » Oui, voilà une belle manière de le dire… Même si cela n’expliquait pas son comportement à son égard.
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyLun 21 Nov - 11:06


L'entrevue touchait clairement à sa fin mais ce n'était pas à lui de le décider. Il était invité et, malgré ce que son frère craignait, il savait bien se conduire en société. C'était simplement qu'il décidait la plupart du temps qu'il n'avait pas envie de faire l'effort. Surtout si c'était pour plaire à l'Anglais ou pire encore, à son aîné.

Monsieur Standford, lui, était visiblement un homme rodé à l'exercice du pouvoir et se leva pour prendre congé.

"Monsieur, ne me trouvez pas ingrat si je vous dit que j'espère de toute mon âme n'avoir jamais à le faire. Mais si cela devait être le cas, sachez que j'y mettrais tout mon art et ma volonté toute entière."

Poliment, le docteur fit de même, le chapeau toujours à la main, et s'inclina une dernière fois tandis que le Maître de maison les laissait seuls, sa femme et lui. Curieux. Il avait senti un agacement croissant. Médecin, il avait l'habitude d'analyser sans cesse les moindres détails des humains devant lui. Le léger jaunissement d'un blanc de l'oeil, une rougeur au niveau de l'arrête du nez, un teint grisatre, tout ceci étaient des signes importants dans son métier. Les froncements de sourcils et tensions des phalanges allaient avec. Il retourna son attention sur la jeune femme qui les avait accompagnés pendant toute la discussion. Comprenant le sourire poli et l'inquiétude dans les yeux clairs de la jeune femme, il fit semblant de ne pas le voir et lui adressa un sourire reconnaissant. Il avait envie de lui mettre du baume au coeur. Une femme aussi belle ne devait pas se sentir triste ou abandonnée. C'était une injure au Créateur qui vous l'avait confiée. Quand bien même cela ne le regardait pas.

"Madame, je suis plus que ravi des réponses que j'ai pu obtenir. Je me doute que cette entrevue rapide n'a pu être organisée que par vos talents de Maîtresse de Maison et vous en suis grandement reconnaissant. Soyez assuré de mon soutient sans faille si vous avez un jour besoin de mes services." Une légère pause, il jeta un coup d'oeil à la porte et reprit. "J'ai conscience des devoirs de la charge d'un homme comme votre époux et des soucis qui doivent peser sur ses épaules. Sa disponibilités et ses propositions sont déjà plus que je ne l'aurais espéré. Soyez assurée que je quitte cette entrevue en homme satisfait de ce qu'il a appris et heureux de vous avoir rencontrée."

Un nouveau salut, puis il remit son chapeau sur la tête, conscient qu'il ne pouvait décemment pas rester seul avec une femme mariée dans une maison inconnue.

"J'espère que vous saurez me pardonner de devoir, à mon tour prendre congé. J'ai des ordres à donner et je pense devoir aller des à présent à Bodie pour organiser le ravitaillement de mes instruments médicaux... S'il y a quoi que ce soit que je puisse vous rapporter de mon séjour en ville, je vous prie de voir en moi votre serviteur."

Même en présence d'un majordome qui, comme tout domestique, ne comptait pas aux yeux de la bonne société.
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MessageSujet: Re: Doctor who ?   Doctor who ? EmptyMar 22 Nov - 11:09


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Son corps et son sourire demeuraient bien présents quand son esprit, lui, n’avait de cesse de s’interroger, boucle néfaste qui empoisonnait son être en quête de réponses qu’elle ne saurait découvrir par elle-même. Le comportement de Ferdinand l’obsédait, sa froideur polaire se confrontant à cette chaleur humaine qui émanait d’elle, la glaçant sur place. La prestance dont elle faisait preuve l’obligeait à garder la face quand elle n’avait envie que de trembler de tout son être, se morfondant sur des torts qu’elle ne comprenait pas.

Reconnaissant, le docteur Riagal la remercia de cette entrevue qu’elle avait su convoquer. Evidemment, elle aurait reçu, seule, l’homme si cela avait été nécessaire, son mari étant homme fortement pris dans ses obligations. Les enjeux n’auraient certainement pas été les mêmes puisqu’elle n’aurait été que messager mais, au moins, elle aurait existé davantage. D’un regard à la porte, il revint sur ces responsabilités écrasantes que portait Ferdinand. Victoria sourit un peu plus, n’osant répondre de peur de donner des indices sur ses propres pensées à tous ces sujets.

Puis, la saluant, plaçant son chapeau sur sa tête, il prit congé à son tour. Lui offrant l’opportunité de servir également de coursier, sa route le dirigeant nécessairement vers Bodie, elle lui offrit un sourire plus franc. « Vous êtes tout pardonné, vous avez bien des choses à faire et à penser désormais. J’espère pouvoir être conviée à l’inauguration de votre cabinet de ville quand celui-ci sera mis en place. Quant à Bodie, je pense avoir déjà tout ce qu’il me faut et nous avons déjà du personnel qui s’emploie à ce genre d’aller-retour pour mieux nous servir. Je crois que l’un d’eux est déjà en route pour nous rapporter quelques dernières affaires, mais je vous remercie de votre proposition. » Hochant la tête à son tour, elle le salua poliment et le laissa tourner les talons. Ce ne fut qu’une fois la porte close qu’elle se laissa retomber dans le fauteuil, l’angoisse montant à mesure qu’elle s’interrogeait sur ce qu’elle devait faire. Ferdinand l’attendait-il seulement pour en discuter ? Lâche, elle resta là de longues minutes, uniquement interrompue quand Jenson vint l’interroger sur ses volontés du moment.


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