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La Fille-à-Grosse-Tête-Bien-Faite [Terminé]
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Loya

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Loya
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Lun 5 Fév - 14:31



  • Type de RP: Solo/Flashback
  • Date du RP : X/X/1843  
  • Participants : Loya
  • Trigger warning : Stalker !
  • Résumé : Naissance de l'idylle entre Loya et Oneida. Alors âgé de 14 ans, la famille du Miwok se rend en territoire Tolowa pour commercer avec le peuple de la forêt. Tandis qu'ils pénètrent dans le village du chef Omawnakw chargés de marchandises prélevés sur le butin de la chasse, Loya tombe instantanément sous le charme d'une adolescente de son âge, laquelle capture son esprit en un échange de regard.

    Il se met alors à la suivre dans l'ombre...



Spoiler:

Loya

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Lun 5 Fév - 14:36
Dans un décor sauvage baigné de lumières tamisées par les frondaisons, le Miwok nommé Loya, glissait silencieusement entre les arbres. Sa silhouette se fondait dans l'ombre, ses sens aiguisés percevaient chaque bruissement de feuille, chaque murmure du vent. Son cœur battait au rythme de la nature, mais son esprit était enchaîné par un sentiment nouveau.

Depuis les premières lueurs du jour, il avait suivi la Tolowa avec une prudence digne d'un prédateur ; ses sens  affûtés comme ceux d'un puma, mais son cœur doux comme le murmure d'un ruisseau. De loin, il l'avait observée, admirant chaque geste, chaque mouvement gracieux de son être et l'avait suivit à travers le village, depuis l'instant où elle avait quitté le confort de son wigwam, aux premiers chants des oiseaux.

Loya l'avait vu rejoindre les autres femmes du village où elle commença son labeur quotidien. Armée de paniers tressés, elle s'était rendue à l'orée des bois pour y collecter des herbes médicinales et des plantes pour les repas à venir, tout en échangeant des nouvelles avec les autres femmes. Le chant de la nature alors en train de s'éveiller accompagnait leurs conversations, comme un rythme immuable qui guidait leurs pas.

Puis, une fois la douce lumière matinale passée, elle était revenu au village et s'était attelé aux taches domestiques avec application. Entre le tissage des nattes colorées et la préparation du repas, l'adolescente avait veillé sur les enfants qui jouaient à proximité. L'odeur enivrante du maïs grillé flottant dans les airs tandis qu'elle cuisinait vint délicieusement chatouiller les narines du jeune Miwok. Ce dernier devait composer entre son inexplicable attraction à l'égard de la Tolowa et les directives de son père qu'il secondait dans la tâche ardue de préparer les peaux destinées au troc de l'après-midi. Son corps avait beau s'adonner à l'effort physique, son esprit, ses pensées toutes entières étaient captifs de l'adolescente, comme un magnétisme subtile.

"Ishke Loya ! Aujourd'hui ton esprit s'égare comme une feuille emportée par le vent. Tu ne m'es d'aucune utilité, va ailleurs !" S'emporta Liwanu, son père, après que l'adolescent ait fait tomber un lot de peaux mal harnaché pour la seconde fois. L'accès de colère du Miwok suscita quelques éclats de rires de la part des témoins de la scène. Loya s'en retourna la queue basse lui qui pourtant avait répété ce geste des centaines de fois.

L'après-midi s'étira paisiblement et alors que le soleil déclinait dans le ciel, Loya apercevait de l'autre côté de la rivière, là où le courant chantait sa mélodie intemporelle, la jeune Tolowa. L'adolescente s'affairait près des eaux claires, lavant les vêtements de sa tribu avec une diligence qui avait captivé son attention. Elle n'était pas seule ; une autre fille de son âge aux traits plus durs, laissant présager un caractère trempé, l'aidait dans sa tâche. Au bord du ruisseau scintillant, leurs silhouettes se dessinaient gracieusement contre le décor naturel, leurs longs cheveux tressés caressés par la brise de fin de journée. Vêtues de robes simples tissées à la main, elles portaient sur leur visage des expressions empreintes de sérénité et de détermination.

Avec habileté, elles plongeaient les tissus dans l'eau fraîche, tandis que le reflet du ciel se mêlait aux reflets des feuilles dansantes. Les mouvements fluides de leurs mains révélaient une routine familière, héritée des générations passées. Elles frottaient les tissus avec du savon naturel, dont l'odeur boisée se mêlait à celle de la nature environnante. Les éclats de rire ponctuaient leurs conversations, tandis qu'elles partageaient des nouvelles du village :

"Tu as vu la fille du chef ? C'est une force de vie ! Elle est comme le tumulte d'un de ces ruisseaux de montagne qui descendent vers la vallée; imprévisible et puissante. Tu dois en savoir quelque chose Oneida, tu joues souvent avec elle." L'affirmation de sa compagne fit rire l'adolescente, laquelle, il est vrai, s'était occupée à plusieurs reprises de la jeune enfant. "Elle me fait penser à un écureuil…" rétorqua la Tolowa, d'une voix aussi douce que le courant de la rivière. "Avec ses mains agiles elle attrapent les objets, les feuilles, les cailloux, les insectes, tout ce qui suscite son intérêt. Comme un écureuil collectionnant des trésors cachés dans les replis secrets de la forêt. Rien n'échappe à son regard vif et elle a faim d'aventure."

Mais ce qu'Oneida se gardait bien de dire, c'est que sous son énergie débordante, la petite Tallulah cachait aussi une douceur, une tendresse qui éclairait son visage comme le soleil levant sur les montagnes. Elle était une fleur sauvage parmi les herbes hautes, fragile et résiliente à la fois, embrassant la vie avec une intensité dévorante en dépit de son jeune âge.

"Que le Grand Esprit nous garde !" répliqua la seconde fille en joignant ses mains comme pour une prière. "Cette petite va faire tourner son père en bourrique, je le sens !" Oneida qui étendait un linge à sécher sur une des pierres chaudes bordant le ruisseau répondit : "Ne dis pas ça Tuuwa, Omawnakw est un chef sage et bon. Je suis convaincue que sa fille marchera dans ses pas..." Tuuwa leva les yeux au ciel dans un soupire. "Excuse-moi Oneida, j'oubliais que je parlais à Fille-à-Grosse-Tête-Bien-Faite !" Oneida, que la grossierté de sa partenaire surprenait toujours malgré qu'elles soient amies depuis l'enfance, ouvrit de grands yeux. "Tuuwa, ne me surnomme pas comme ça !" Même dans l'indignation, le visage de la Tolowa ne parvenait à se défaire de sa douceur. Son amie se mit à partir dans un rire cristallin. "Tu préférais peut-être Vieille-Chouette-Pleine-de-Sagesse ?" - "Non plus !" Rétorqua Oneida, un sourire mal dissimulé peignant ses lèvres. Dans un geste éclair, elle saisit de l'eau de la rivière entre ses mains et aspergea sa compagne. "Oh ! Voilà que tu joues à la loutre !" Dit Tuuwa juste avant de la mouiller à son tour.

Les deux filles se mirent à rire de concert tandis qu'elles s'éclaboussaient sous le regard de Loya, lequel assistait à toute la scène, dissimulé à l'ombre d'un grand arbre sur la rive d'en face.


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Mar 13 Fév - 10:32
Loya se tenait là, immobile comme un jaguar sur le point de bondir. Ses yeux sombres brillaient d'une intensité presque animale tandis qu'il contemplait celle qui occupait toute ses pensées. Son sourire lui était agréable, comme le premier rayon de soleil matinal ou l'odeur de l'herbe après la pluie. Il semblait vous comprendre comme vous souhaiteriez exactement que l'on vous comprenne. Chaleureux, sincère et doux à la manière d'une brise légère caressant les feuilles, quand le rire d'Oneida retentissait, c'était comme si la rivière elle-même dansait au rythme de sa joie.

Le Miwok déglutit. Les muscles de ses bras se tendaient légèrement, prêts à l'action, mais il ne bougeait pas. Il savait que le moment était venu de se montrer, de se manifester, mais la timidité l'étreignait, la peur du rejet le hantait. Loya se sentait comme un faucon enchaîné, condamné à contempler le ciel sans jamais pouvoir s'envoler.

Pourtant, dans son cœur, brûlait la flamme de la détermination, une détermination alimentée par les feux de sa passion. Il se souvenait de sa mère lui narrant les récits de guerriers intrépides de sa lignée, des histoires de bravoure et de sacrifice qui résonnaient dans son âme comme les tambours de la danse sacrée et il s'était persuadé avec le temps, qu'au moment venu, il leur ferait honneur. Que son cœur, brave et enhardi, chasserait la peur ou bien qu'elle se briserait contre sa volonté comme l'eau sur les rochers.

Mais hélas pour lui, aujourd'hui son courage semblait lui faire cruellement défaut.

Il resta un certain temps figé, comme l'était ces grandes statues que les Yeux Clairs érigeaient dans leur ville, incapable de puiser en lui la force nécessaire pour engager une simple conversation. Le Miwok maudit sa propre lâcheté et soupira, résigné. Dans un geste de dépit, il tourna les talons s'apprêtant à regagner le village. Mais tandis qu'un mouvement involontaire de son bras fit jaillir une branche vers le ciel, des oiseaux qui reposaient paisiblement dessus s'envolèrent dans un tumulte d'ailes et de chants, alertant ainsi les deux Tolowas de sa présence.

Tuuwa, que la nature avait gâté d'une ouïe particulièrement fine, fronça les sourcils. Son sourire avait disparu. Elle inspecta minutieusement les alentours et son regard inquisiteur se porta sur la rive d'en face. "Qui est là ?" Demanda-t-elle, sur un ton empreint d'agressivité. Oneida, qui était à ses côtés, cessa elle aussi de rire. Mais là où sa partenaire était sur la défensive, l'adolescente gardait ses réserves et se contenta de rester silencieuse.

Loya jura et alors, d'un mouvement imperceptible, se redressa, ses muscles se relâchèrent dans un geste de résolution. Il inspira profondément, absorbant l'essence même de la terre sous ses pieds puis sortit des feuillages. Le natif apparut à travers les ombres, sa silhouette athlétique et sa démarche assurée révélant sa nature de chasseur.

"C'est moi." Déclara-t-il laconiquement.

Le son de sa voix traversa l'espace entre lui et les adolescentes, porté par la brise du crépuscule. Les deux Tolowas se figèrent, leurs mains suspendues au-dessus de l'eau. Leurs visages se tournèrent vers le Miwok, éclairé par les derniers rayons du jour mourant.

Loya soutint leurs regards, une résolution farouche couvant dans ses yeux sombres. La nature ou quelconque esprit avait décidé ce jour-là qu'il devrait faire face.

"C'est le Miwok qui est arrivé la veille au village avec sa famille." Déclara à voix basse Tuuwa. Sa comparse fixait le natif, le regard teinté de curiosité. Elle l'avait déjà entraperçu à plusieurs reprises car sa famille, de ce qu'elle savait, vivait à proximité du territoire Tolowa. Liwamu, le père de l'adolescent, rendait régulièrement visite à ses voisins, ses chevaux chargés de peaux de bêtes qu'il commerçait avec sa tribu. Elle n'avait jamais parlé à son fils mais de ce qu'il se racontait entre femmes, il était impétueux et fougueux. Son esprit était comme une rivière tumultueuse, jamais apaisé, et sa détermination, comme un roc inébranlable. "On dirait qu'il te regarde." - "Moi ?" s'empourpra la belle native.

"Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu nous espionnais ?" S'enquit Tuuwa, les bras croisés à hauteur de sa poitrine et la mine renfrognée.

Loya détourna le regard qu'il faisait peser sur Oneida pour fixer son interlocutrice. Il savait en son for intérieur que s'il souhaitait échanger avec l'objet de ses désirs, il lui fallait passer outre son "ours" de compagnie. "Non, je chassais !" Comme pour accorder du crédit à son mensonge, il agita une petite cordelette qu'il tenait à sa main, présentant cette dernière comme un collet.

Mais Tuuwa avait beau ne pas être versé dans le domaine de la chasse, elle n'était pas dupe pour autant. "Ah bon ?" Puis elle reprit sur un ton moqueur. "Et tu attrapes autre chose que de la poussière avec ce piège à lapin ?" Loya n'aurait su dire pourquoi mais ce début de chicanerie le mettait en confiance. Il rétorqua tout de go : "Oh ! Très drôle ! Au moins mes pièges ne font pas fuir le gibier comme tes danses de la pluie !" Et pour ajouter les gestes à la parole, le Miwok se mit à imiter un ours en train de tourner maladroitement sur lui-même. "Oh !" S'indigna Tuuwa qui ne supportait pas que l'on se moque d'elle. Oneida eut quant à elle, énormément de mal à réprimer son rire.

"Mon père dit que vous autres Miwoks, êtes tellement bêtes que ne savez pas pêcher sans finir les fesses dans l'eau !" Loya arrêta momentanément son imitation pour lui répondre. "Oh là là, voilà celle qui pense être la reine des rivières! Les saumons tremblent à ton nom, n'est-ce pas ?" Le natif était dans son élément. Il s'était déjà plusieurs fois prêté à l'exercice de la raillerie auprès d'enfants de son âge. C'était un domaine dans lequel il était en confiance. Sa fougue au service de sa langue. "Bien sûr ! Ils savent que je suis là pour les attraper et leur raconter des histoires sur les ours. Tu sais, ceux que tu n'as pas encore réussi à chasser ?" Mais Tuuwa n'était pas en reste elle aussi, pour le plus grand bonheur d'Oneida qui avait droit à un spectacle privée. "Ah, je vois que tu gardes un œil sur mes aventures !" Fanfaronna le Miwok. "Mais ne t'en fais pas, je vais laisser quelques ours pour que tu puisses avoir des histoires à raconter !"

"Tu tueras un ours le jour où les bisons voleront !" Loya la désigna du doigt "Ca pourrait arriver plus vite que tu ne le penses, on trouve déjà des ours qui parlent !" Et sur ces mots, il se mit de nouveau à imiter un ours. Cette fois-ci, Oneida ne put étouffer son rire et le visage de son amie s'empourpra de rage. Elle saisit un caillou au bord de l'eau et fit un lancer vindicatif en direction de l'espiègle adolescent. Ce dernier l'évita de justesse, ce qui acheva de mettre la Tolowa en rogne. "Tu ne perds rien pour attendre !" Grogna-t-elle avant de tourner son regard vers son amie. "Et je m'en vais, puisque ça te fait rire ! Tu n'as qu'à rester toute seule avec ce coyote galeux !" - "Tuuwa, reviens !" Mais la furie s'en était déjà retourné au village, sourde à ses appels. Esseulée sur ce côté de la rive, Oneida soupira en voyant tout le linge qu'elle devrait acheminer seule jusqu'au camp maintenant que son amie avait pris la poudre d'escampette.


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Jeu 15 Fév - 11:36
La langue acérée du jeune homme lui permit de se défaire de son adversaire et bien qu'il en fut soulagé de prime abord, il savait en son for intérieur que le plus dur restait encore à faire.

"On dirait bien que je viens de chasser mon premier ours !" Déclara Loya, dans cette première prise de contact timide. Le ton employé était emprunt de moquerie mais il manquait clairement de conviction par rapport à la joute verbale à laquelle il s'était adonné quelques minutes plus tôt. Sa voix d'ordinaire si assurée tremblait comme une feuille caressée par la brise fraîche de l'automne.

Oneida qui pliait le linge aussi rapidement que ses doigts agiles le lui permettaient, arborait un air contrit. Une partie d'elle se sentait coupable du départ de son amie et elle appréhendait le moment où elle devrait se confondre en excuse pour regagner sa sympathie. La Tolowa connaissait sa partenaire et son inclinaison à se complaire dans la rancune. Elle resta silencieuse, pensive. "Tu sais..." Renchérit Loya, voyant que la belle adolescente avait fait le choix de l'ignorer -sûrement par loyauté envers son amie-. "Je peux t'aider à plier le linge et à le transporter jusqu'au village."

Oneida baissa les yeux, ses doigts s'affairant à tendre le tissu puis à le secouer avec grâce et fluidité. Elle ne souhaitait pas accorder plus d'attention au Miwok qu'il n'en avait déjà reçut de sa part. Son visage n'arborait pas une expression boudeuse pour autant, simplement un air faussement concentré sur la tâche qu'elle effectuait à présent seule.

"On fera ça ensemble en un rien de temps. Mes bras sont forts et vigoureux !" Ajouta l'adolescent, loin de se laisser abattre par le mutisme d'Oneida. Cette dernière secoua la tête casi-imperceptiblement. "Et tes chevilles enflées..." Loin d'en prendre ombrage, Loya considéra cette maigre réponse comme une première victoire. "Oui ! Grâce à elles, je peux franchir les lacs et les rivières sans craindre de tomber à l'eau." Cette fois, la Tolowa dirigea son regard vers lui, incrédule. Loya avait de l'audace et du feu semblait parcourir ses veines. Il était exactement l'image qu'elle s'était toujours faite des natifs du désert : il possédait l'arrogance de l'aigle majestueux et la fougue du bison sacré.

"On me confond souvent avec un esprit de l'eau. Les loutres et les hérons m'obéissent, quant aux poissons, ils viennent se prosterner à mes pieds ! Et je vais t'en donner la preuve !" L'adolescente ouvrit de grands yeux. "Que fais-tu ?" - "Ne bouge pas, je viens à toi !"

Dans les ombres du crépuscule, l'adolescent Miwok s'avança avec une détermination farouche vers les eaux paisibles de la rivière. Ses yeux sombres brillaient d'une lueur résolue alors qu'il se préparait à affronter les éléments qui se dressaient devant lui. Vêtu de mocassins en cuir souple et de peaux de cerf, il incarnait la vigueur de sa jeunesse et la bravoure de son peuple.

Chaque pas résonnait sur les rives de la rivière, un tambour silencieux marquant sa progression vers son objectif. Les reflets orangés de la fin de journée dansaient sur les eaux calmes, créant une toile de feu, jusque sous ses genoux, dans laquelle le jeune homme se lançait avec confiance.

Pourtant, le destin avait d'autres desseins. Une pierre traîtresse sous son pied le fit chuter brutalement dans les profondeurs glacées de la rivière. Le tumulte de l'eau l'engloutit, sa silhouette se mêlant à l'obscurité liquide.

"Oh ?" Oneida se leva de surprise et après s'être approché de la rivière, chercha du regard l'adolescent téméraire. Ce dernier finit alors par émerger des eaux tel un esprit des légendes oubliées. Il secoua sa tête à la manière d'un animal sauvage, les gouttes d'eau perlant comme des joyaux dans l'horizon crépusculaire. Sa chevelure mouillée encadrait son visage, lui conférant une aura sauvage et indomptée.

Son regard se posa sur l'adolescente  qui l'épiait sur la rive opposée, son expression oscillant entre surprise et amusement devant sa mésaventure. Avant qu'elle ne puisse réagir, un éclat de rire jaillit de sa bouche alors qu'il secouait son corps, envoyant des éclaboussures d'eau dans toutes les directions.

Elle leva les mains pour se protéger, mais le jeu était déjà en cours. Une étincelle d'excitation dansait dans les yeux de Loya tandis qu'il se lançait dans une bataille improvisée, où l'eau de la rivière devenait son arme, et où l'amusement prévalait sur la séduction. "On dirait que Tuuwa n'avait pas totalement tort concernant les  talents de pêcheur des Miwoks !" Déclara Oneida, entre deux rires. Elle s'était éloigné du fauteur de trouble pour éviter d'avoir à retourner au village trempée jusqu'aux os. Loya ria à gorge déployé à son tour avant de gagner le rivage à côté d'Oneida puis de secouer ses longues tresses gorgées d'eau.

L'adolescente le vit faire puis elle ajouta. "Tu es un homme ou un chien ?" Avant de retirer la pile de vêtement située à côté de lui et qui allait se retrouver trempé à ce rythme. Elle soupira puis s'assit de nouveau pour terminer sa tâche.

Les rires se turent et le silence s'installa. Pendant un temps, on entendit simplement la rivière paisible s'écouler lentement.


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Loya

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Lun 26 Fév - 15:30
Le crépuscule enveloppait lentement les rives de la rivière d'une lumière dorée et douce, tandis qu'Oneida s'affairait à plier le linge près de l'eau qui murmurait doucement son chant apaisant. Ses doigts agiles s'attelaient à la tâche, mais son esprit était troublé par le silence chargé de significations qui régnait entre elle et Loya.

Sous le poids de son regard insistant, elle sentait chaque geste devenir un défi, chaque pli une épreuve. Les battements de son cœur résonnaient dans ses tempes, une symphonie discordante qui contrastait avec le calme de la nature environnante.

Le regard de Loya, scrutateur et intense, semblait dévorer chaque mouvement, chaque infime détail de ses gestes. Elle pouvait presque sentir la chaleur de son regard sur sa peau, comme une caresse brûlante qui la faisait frissonner malgré la douceur du soir.

Le bruissement des feuilles, le clapotis de l'eau, tout semblait amplifié dans ce moment suspendu où le monde semblait retenir son souffle. Chaque seconde semblait s'étirer à l'infini, chargée de cette tension palpable qui électrisait l'air.

Oneida tentait en vain de trouver refuge dans la simplicité de sa tâche, dans le mouvement répétitif de ses mains. Mais chaque pli, chaque mouvement, était empreint de cette conscience aiguë de la présence de Loya, de son regard qui la déshabillait sans mot dire.

Elle sentait les rougeurs monter à ses joues, trahissant son embarras face à cette intimité involontaire. Son souffle, déjà court, semblait se perdre dans l'éther, tandis que son esprit cherchait désespérément un échappatoire à cette étreinte muette.

"Qu'est-ce que tu es en train de faire…" Finit-elle par dire, brisant le silence qui s'était installé. Malgré qu'elle se soit adressé à Loya, la Tolowa fixait toujours le linge, embarassée par la situation. Pourtant, malgré son malaise, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un frémissement, une étincelle de curiosité qui dansait dans ses yeux. Car derrière le silence de Loya, derrière son regard insistant, se cachait peut-être une vérité qu'elle seule pouvait découvrir. "Je te regarde." Répondit simplement le jeune Miwok.

Le cœur d'Oneida manqua un battement à la réponse directe de Loya. Ses mots résonnaient dans l'air paisible comme un écho troublant de ses propres pensées. Son regard se leva lentement pour rencontrer celui de Loya, ses yeux sombres reflétant une intensité qui la troubla.

Elle sentait ses joues s'embraser sous l'effet de son regard persistant, ses prunelles capturées par la profondeur des siennes. Il y avait quelque chose dans cette connexion silencieuse qui la troublait, qui réveillait des émotions enfouies au plus profond d'elle-même. "Pourquoi ?" murmura-t-elle, sa voix à peine audible.

Loya esquissa un léger sourire, mais ses yeux restaient sérieux, brûlant d'une lueur indéfinissable. "Je te trouve belle. Quand nous serons plus âgés, je te voudrai pour femme."

Le cœur d'Oneida sembla s'arrêter un instant à la déclaration inattendue de Loya. Ses mots résonnaient dans l'air comme une mélodie enchanteresse tandis qu'elle tentait d'en saisir la portée. Elle croisa le regard de l'adolescent, capturant chaque nuance de son expression, cherchant la vérité dans ses yeux sombres qui la transperçaient avec une douceur troublante. "Je..." Elle sentit la chaleur de la main de Loya se poser délicatement sur la sienne, un geste qui se voulait réconfortant mais elle retira la sienne très rapidement.

"Je ne te demande rien maintenant." Ajouta Loya, conscient du caractère direct de ses paroles. Il tentait de désamorcer la situation, de ne pas la pousser dans un recoin obscur de l'inconfort.  "Je veux simplement que tu saches ce que je ressens." Oneida se leva d'un bond, récupérant la pile de linges avec une hâte évidente. Loya, se levant à son tour, proposa son aide, mais ses doigts furent promptement repoussés. La jeune femme, bras chargés jusqu'au menton, ne lui laissa aucune place dans cette tâche.

"Attends, je vais t'aider !" tenta Loya en saisissant un vêtement, mais les doigts agiles d'Oneida le lui retirèrent avec une détermination surprenante. Comprenant qu'elle se passerait bien de son aide, le Miwok renchérit : "Quand est-ce que l'on se revoit ? Demain, tu seras à la rivière ?" La Tolowa secoua négativement la tête. "Non, demain j'ai des choses à faire !" Chargée de tissus, elle tourna les talons. "Alors après-demain ?" Insista l'adolescent. "Non plus." Rétorqua Oneida, fuyant son regard. "Alors quand ?" Interrogea le natif. "Quand les chiens auront des cornes !" Lui répondit l'amérindienne tandis qu'elle s'était mise à courir en direction du village.

Il n'en était pas certain au vue de la distance qui les séparaient, mais il sembla à Loya avoir entendu le rire cristallin de la jeune femme résonner au loin.


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Loya

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Dim 3 Mar - 13:08
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Trois jours plus tard


Trois jours s'étaient écoulés depuis la rencontre troublante entre Oneida et Loya au bord de la rivière. Le temps avait glissé comme le cours des eaux, emportant avec lui les échos de leurs échanges. Ce matin-là, Oneida se dirigea vers la rivière, le fardeau du linge de la tribu pesant lourd sur ses épaules. Elle était parvenue à faire la paix avec son amie Tuuwa et s'était promise d'éviter le jeune Miwok dont la présence éveillait en elle des émotions confuses, des sentiments qu'elle n'avait pas l'habitude de ressentir.

L'adolescente avait beau s'échiner à vouloir oublier, les souvenirs de Loya dansaient dans son esprit comme des feux follets dans la brume, insaisissables et pourtant si lumineux. Elle se remémorait chaque détail de leur rencontre au bord de l'eau, le frémissement de l'air chargé de promesses, le regard profond et insistant du natif. Elle se souvenait de la manière dont son cœur avait battu plus fort en sa présence, comment chaque mot échangé avait résonné comme une mélodie enchanteresse dans le silence de la nature. Elle se rappelait les éclats de rire partagés, les regards échangés, son impétuosité et pour la première fois de sa vie, le sentiment farouche de se sentir désiré en tant que femme.

Oneida soupira de sa propre naïveté et secoua la tête pour chasser les images qui l'assaillaient.

En chemin vers la rivière, ses pensées se perdirent dans les mystères qui enveloppaient la tribu. Depuis deux jours, la coiffe de bison sacrée du chaman avait disparu, comme emportée par les esprits de la nuit.

Un mystère qui hantait les esprits et empoisonnait les cœurs.

Dans les murmures des feuillages, dans les chuchotements des rivières, le campement Tolowa résonnait des échos de cette énigme insoluble. Les langues se déliaient, les théories s'entrelaçaient, mais aucune réponse ne venait éclairer les ténèbres qui enveloppaient leur communauté. Oneida se remémorait les regards chargés de suspicion, les soupirs empreints d'incompréhension qui avaient empli les airs depuis la découverte de la disparition. Qui avait osé défier les lois sacrées de leur tribu en volant un tel symbole de pouvoir et de respect ?

La coiffe n'était pas qu'un simple couvre-chef. La coiffe de bison revêtait une importance profonde et sacrée pour les siens, bien au-delà de son simple aspect esthétique. Elle était un symbole puissant de la connexion spirituelle avec la nature, de la force et de la sagesse ancestrales transmises de génération en génération.

Le bison était une figure emblématique, un animal sacré qui représentait la subsistance, la survie et la spiritualité. La coiffe de bison, ornée de plumes, de perles et d'autres éléments symboliques, était portée par le chaman lors des cérémonies, des rituels et des batailles.

En plus d'être un signe de prestige et de statut au sein de la tribu, elle était également considérée comme un canal de communication avec les esprits, un moyen de canaliser les énergies cosmiques et de recevoir des visions prophétiques. Elle représentait la connexion intime entre l'homme et la nature, entre le monde terrestre et le monde spirituel.

La disparition de cette coiffe de bison était donc bien plus qu'un simple vol matériel. C'était une profanation des traditions sacrées, une rupture dans l'équilibre fragile entre l'homme et la nature, entre le passé et l'avenir. C'était un affront à l'ordre cosmique, une offense à la mémoire des ancêtres et à la spiritualité qui animait son peuple. Sa disparition laissait un vide béant dans le cœur et l'âme de la tribu, rappelant à tous l'importance vitale de préserver les traditions et les valeurs qui les définissaient en tant que peuple.

Depuis le larcin, les conversations tournaient en boucle, les théories les plus folles se mêlaient aux récits les plus sombres. Certains évoquaient la main des étrangers, d'autres pointaient du doigt les esprits malins, mais aucun coupable ne se présentait pour endosser le poids de cette trahison.

Quand Oneida arriva à la rivière, le spectacle qui s'offrit à ses yeux la laissa sans voix. Loya, vêtu de peaux et de plumes, dansait avec une grâce sauvage, la fameuse coiffe de bison sur la tête. Le Miwok se tenait au centre du cercle qu'il avait tracé dans la terre, sa silhouette se découpant contre le ciel azuré. Ses pieds nus effleuraient à peine le sol, emportés par le rythme ancestral qui battait dans son coeur.

Chaque mouvement était empreint de grâce et de puissance, une fusion entre la force brute et la délicatesse des gestes. Ses bras s'étendaient vers les cieux, invoquant les esprits de la terre et du ciel dans un langage muet compris seulement par ceux initiés aux mystères de la nature.

Les plumes ornant la coiffe de bison flottaient dans l'air, vibrant au rythme de sa danse sacrée. Elles semblaient raconter des histoires oubliées, des légendes gravées dans la mémoire collective de son peuple, des récits de bravoure et de sagesse transmis de génération en génération.

Ses pieds martelaient le sol avec une cadence hypnotique, marquant le tempo de la vie, de la mort, de la renaissance. Chaque battement résonnait comme le cœur palpitant de la terre-mère, un écho puissant de la symphonie de l'existence.

Son corps semblait fusionner avec les éléments qui l'entouraient, se fondant dans le paysage comme une extension de la nature elle-même. Ses mouvements étaient fluides, harmonieux, comme les vagues d'un océan infini qui se déversaient dans l'éternité.

Oneida, médusée, contemplait la scène, incapable de détourner le regard. Et puis, comme si le silence avait été brisé par un éclair, Loya se tourna vers elle et dit d'une voix enjouée : "Loué soit O-let'-te ! Les chiens ont des cornes aujourd'hui !" Et puis il se mit à aboyer en agitant les cornes de son couvre-chef.

"Mais qu'est-ce que tu as fait ?" Coupa net Oneida. Elle arborait une mine inquiète et malgré qu'une partie d'elle soit en colère, sa voix se fit prévenante. "On doit tout de suite rapporter la coiffe" L'adolescente jeta une œillade  autour d'elle afin de s'assurer que personne n'était là pour observer la scène. Le jeune homme, quant à lui, s'attendait à une toute autre réaction, surtout au vue de l'effort déployé pour revoir la Tolowa et cessa ausstiôt de danser. Bientôt, il senti une main frêle mais déterminée l'agripper par le bras. "Enlève-la et suis-moi sans faire de bruit."


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Loya

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Lun 11 Mar - 17:32
Loya sentit le changement dans l'atmosphère dès qu'Oneida lui prit le bras. Ses yeux, d'abord pétillants d'enthousiasme, reflétaient maintenant une lueur d'inquiétude. Il comprit instantanément la gravité de la situation.

Sans un mot de plus, il acquiesça et retira la coiffe de bison sacrée de sa tête, ses doigts caressant les plumes avec une tendresse mêlée de respect. Il suivit Oneida, marchant à ses côtés, silencieux comme les ombres qui dansent au clair de lune.

Les deux adolescents glissèrent à travers les sous-bois, leurs pieds trouvant naturellement les sentiers cachés que seuls les membres de la tribu connaissaient. Ils évitaient les regards curieux et les rumeurs qui flottaient dans l'air comme des feux follets errants.

Oneida sentit le poids de la culpabilité peser sur ses épaules. Elle avait toujours été fière de son peuple, de ses traditions et de son honneur. La disparition de la coiffe avait ébranlé les fondements mêmes de leur communauté, et maintenant, le fait que Loya, un étranger, soit impliqué dans son vol ne faisait qu'ajouter à la confusion et à la détresse. La belle Tolowa était également consciente que dans sa bêtise, le jeune homme allait attirer les foudres de du peuple de la forêt à l'égard de sa propre famille. Non vraiment, plus elle pensait au larcin de l'adolescent, plus elle le trouvait idiot.

Pourtant, malgré son trouble intérieur, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une étrange connexion avec Loya. Il y avait quelque chose en lui qui résonnait avec les profondeurs de son être, quelque chose de sauvage et d'authentique qui la captivait.

"Tu es en colère ?" Demande Loya dans un chuchotement. "Non... enfin oui... je ne sais pas. Il pourrait t'arriver malheur, on doit réparer ce que tu as fait." Rétorqua la Tolowa, en pleine confusion. Elle soupira. Si une partie de Loya était embêtée à l'idée d'attirer des ennuis à l'adolescente, une partie de lui était heureux de constater qu'elle semblait s'inquiéter de son sort.

Ils se faufilèrent silencieusement entre les arbres, leurs pas légers comme ceux d'animaux de la forêt. Oneida guida Loya vers le wickiup du chaman, un sanctuaire où la coiffe de bison sacrée serait en sécurité et où ils pourraient résoudre ce mystère sans attirer l'attention indésirable.

Arrivés devant le tipi, Oneida fit signe à Loya de se pencher près d'elle. Ses yeux sombres brillaient d'une détermination farouche, et sa voix était à peine plus qu'un murmure dans l'air paisible de la forêt. "Nous devons être rapides et discrets", chuchota-t-elle, son souffle chaud se mêlant à celui de Loya. "Le chaman ne doit pas être dérangé. Nous déposerons la coiffe là où elle doit être, et personne ne saura que nous l'avons ramenée."

Loya acquiesça, son expression sérieuse reflétant son engagement envers leur mission. Ensemble, ils glissèrent à l'intérieur du tipi, laissant derrière eux le monde extérieur et ses mystères tourmentés.

À l'intérieur, l'atmosphère était imprégnée d'une tranquillité solennelle. La lueur vacillante des flammes dansait sur les parois du Wickiup, illuminant faiblement les objets sacrés disposés avec soin autour de la pièce. Au centre, sur un autel de bois, reposait l'emblématique coiffe de bison, comme une sentinelle silencieuse veillant sur les secrets de la tribu.

Oneida et Loya s'approchèrent avec précaution, leurs gestes mesurés dans le silence sacré du sanctuaire. Ils déposèrent délicatement la coiffe sur l'autel, les mains de l'adolescente tremblantes de respect et d'émotion.

Un moment de silence solennel s'ensuivit, un hommage silencieux à la grandeur de leur héritage et à la force de leur unité. Puis, lentement, ils se retirèrent du tipi, laissant derrière eux la coiffe de bison et les mystères qui l'entouraient.
Dehors, le monde semblait suspendu dans un équilibre fragile, comme si le souffle de la nature elle-même retenait son souffle en attente du dénouement de cette histoire. Oneida et Loya échangèrent un regard chargé de compréhension, un lien invisible tissé entre eux par les épreuves qu'ils avaient surmontées ensemble.

"Merci pour ton aide." Déclara sincèrement le jeune homme, un large sourire au bout des lèvres. Oneida put enfin souffler. "Ne refais plus jamais ça. Si quelqu'un nous avait surpris..." Mais Loya la coupa net. "J'ai passé du temps avec toi. Alors cela en valait la peine." Et sans lui laisser le temps d'ajouter quelque chose, le Miwok défit le bracelet qui ornait son poignet et le déposa dans la paume de la main de l'adolescente. "C'est pour toi, pour que tu ne m'oublies pas." Oneida rougit. Le bracelet était de très mauvaise facture mais sur l'instant il lui sembla d'une valeur inestimable. "Tu... tu repars ?" S'hasarda-t-elle à demander. "Demain matin oui." La Tolowa baissa la tête. "Ah..." Puis, elle sentit une main chaleureuse se poser sur son épaule. "Mais je reviendrais à la saison des floraisons pour le commerce des peaux." Oneida replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. "D'accord... je te ferai un cadeau à ton retour."


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Lun 18 Mar - 11:15
Le lendemain, alors que le jour pointait à peine à l'horizon, Oneida se leva tôt. Elle savait que Loya et sa famille devaient partir au lever du soleil. Malgré la fatigue qui pesait sur ses épaules, elle sentait une urgence dans son cœur, un besoin de dire au revoir à celui qui avait partagé avec elle des moments de courage et de complicité.

Elle se dirigea vers le campement de Loya, où les derniers préparatifs étaient en cours. Quand elle l'aperçut, elle sentit son cœur se serrer. Il était là, à ranger les affaires dans un mouvement rythmé par l'aube naissante. Son père et sa mère s'affairaient quelques mètres plus loin à fixer aux montures les long pieux de bois nécessaire au maintient de la wickiup. "Oneida" dit le jeune homme en souriant doucement lorsqu'il vit l'adolescente approcher, il ne manqua pas au passage de voir qu'elle portait le bracelet qu'il lui avait offert la veille. Elle lui rendit son sourire. "Je voulais juste te dire au revoir avant que tu ne partes," dit-elle d'une voix douce, presque timide. Loya s'arrêta dans ses mouvements, captivé par la présence de la Tolowa devant lui. "Merci d'être venue," Le regard de Loya exprimait une gratitude mêlée de tristesse, tandis qu'il observait Oneida se tenir devant lui. Son sourire, bien que chaleureux, reflétait une certaine mélancolie face au départ imminent.

Oneida sentit son cœur se serrer à la vue de cette expression sur le visage de Loya. Elle s'approcha un peu plus, ressentant le besoin de partager ne serait-ce qu'un instant de plus avec lui avant son départ. "Pourquoi es-tu si triste..." Elle voulut conclure par dire son nom mais se rendit compte qu'ils ne s'étaient jamais réellement présentés l'un à l'autre. "As-tu un nom ou dois-je t'appeler esprit de l'eau ? ?" Un léger sourire triste flotta sur les lèvres de Loya alors qu'il répondait doucement : "Je m'appelle Loya. Et toi, comment te nommes-tu ?" Le Miwok s'entendit poser une question dont il avait déjà la réponse pour avoir suivi l'adolescente pendant plusieurs jours, à son insu.

"Oneida" murmura-t-elle, un léger tremblement dans la voix.

Les mots semblaient suspendus dans l'air, chargés d'une signification plus profonde que leur simple énonciation. Un instant fugace, mais chargé d'émotion, passa entre eux, comme si le simple fait de s'échanger leurs noms avait renforcé le lien qui les unissait déjà. Loya inclina légèrement la tête, comme pour sceller cet échange tacite, puis il reprit : "C'est un plaisir de te rencontrer, Oneida."

Il y eut un moment de silence, chargé d'émotions indéfinissables. Puis, Oneida se souvint de la promesse qu'ils s'étaient faite la veille. Elle sortit de sa poche un petit paquet enveloppé dans du tissu coloré, qu'elle tendit à Loya. "C'est pour toi," dit-elle doucement. "Un cadeau pour ton retour prochain." Loya prit le paquet avec précaution, ses yeux s'illuminant d'une curiosité mêlée de gratitude. Il défit lentement l'emballage pour découvrir un bracelet finement tressé, orné de perles colorées. "C'est magnifique," murmura-t-il, ses doigts effleurant les détails du bijou avec admiration. Les Tolowa n'avaient pas leur pareil dans le domaine de l'artisanat. Oneida rougit légèrement, touchée par la réaction de Loya. "Je l'ai fabriqué moi-même" expliqua-t-elle timidement. "J'espère que ça te plait." Loya leva les yeux vers elle, un sourire tendre aux lèvres. La tristesse avait disparu. "Ça me plaît beaucoup," répondit-il.

Ils échangèrent un regard, chargé de souvenirs partagés et d'une promesse d'avenir. Malgré la distance qui allait les séparer, ils savaient qu'ils seraient amené à se revoir. "Je reviendrai." promit Loya, sa voix empreinte de détermination. Oneida hocha la tête, un sourire radieux illuminant son visage. "Evite les rivières alors." murmura-t-elle, amusée, faisant allusion à la chute maladroite du Miwok dans l'eau de la rivière quelques jours auparavant. "Je saurai me souvenir de ce conseil avisé !" Rétorqua l'adolescent dans un rire amusé.

Puis, se fut l'heure du départ. Liwamu signifia à son fils que tout était en ordre et qu'ils devaient prendre la route à présent. Loya soupira puis enfourcha sa monture; un robuste appaloosa à la robe tachetée. Oneida et Loya échangèrent un dernier regard, prolongeant cet échange muet qui disait bien plus que les mots ne pourraient jamais exprimer. Le natif pressa doucement ses talons contre les flancs de son cheval, incitant l'animal à avancer. Oneida resta immobile, le regard suivant le départ de Loya et de sa famille alors qu'ils s'éloignaient lentement du campement.

Le silence retomba sur la clairière, rompu seulement par le murmure du vent dans les feuilles et le doux hennissement des chevaux s'éloignant. Oneida sentit un pincement au cœur en voyant Loya disparaître à l'horizon, et elle resta là, immobile, jusqu'à ce que les silhouettes des cavaliers se fondent dans le paysage, ne laissant derrière elles qu'un souvenir fugace.

Finalement, elle se décida à faire demi-tour pour retourner au camp. Chaque pas résonnait dans le silence de la forêt, chaque bruissement des feuilles semblait lui murmurer des adieux.

Alors qu'elle s'apprêtait à disparaitre parmi les arbres, un son familier brisa le calme de la clairière : le martèlement régulier des sabots d'un cheval et les hennissements joyeux qui semblaient lui dire au revoir. Oneida se figea, ses sens en alerte, et se retourna lentement pour découvrir la source de ce bruit. Sur la colline au loin, elle vit une silhouette familière : Loya, juché sur son robuste appaloosa, se tenant là, fier et déterminé. Son cœur bondit d'émotion alors qu'elle observait le Miwok, qui faisait cambrer son cheval dans un geste d'adieu.

"Heh ! Ya ! Whoo !" Le hurlement du natif résonna dans l'air. "Tu es belle Fille-à-Grosse-Tête-Bien-Faite !" Oneida écarquilla de grands yeux, surprise par l'audace du jeune homme. S'il connaissait l'existence de ce surnom cela voulait dire qu'il les avait espionné et très certainement suivi Tuuwa et elle ce jour-là, au bord de la rivière. "Moi, Loya, fils de Liwamu, je te retrouverai quoiqu'il arrive ! Aucune montagne n'est assez haute, aucun désert assez vaste ou aucun lac n'est suffisament profond pour m'empêcher de te revoir !" Le ton de Loya résonnait dans l'air, porteur de détermination et de promesses d'avenir. Oneida sentit un frisson lui parcourir l'échine alors que les mots du Miwok pénétraient son être, comme une promesse gravée dans le marbre de l'existence.

Elle lui lança un regard chargé d'une confiance tacite, reconnaissant la sincérité de ses paroles. Puis, comme portée par une force invisible, elle répondit à ses mots, levant la main dans un geste d'adieu. "Adieu, Loya !" cria-t-elle, la voix empreinte d'une émotion indicible. Les mots se perdirent dans l'air, emportés par le vent qui soufflait à travers les arbres, mais l'intention restait claire : une promesse silencieuse de se retrouver un jour, quelque part, dans l'immensité de cette nature qui les avait réunis.

L'horizon finit par engloutir le cavalier.

Le cœur serré mais rempli d'une douce chaleur, Oneida fit volte-face et reprit son chemin, emportant avec elle le souvenir de ce moment fugace mais profondément significatif. Et alors qu'elle s'enfonçait dans les bois, les bruits familiers de la forêt l'entourant de leur douce mélodie, elle savait au fond d'elle-même que ce n'était qu'un au revoir, et non un adieu définitif.


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