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 Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]

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Loya
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MessageSujet: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyMer 31 Jan - 12:02




  • Type de RP: Flashback
  • Date du RP : X/06/1865  
  • Participants : Kaliska et Loya.
  • Trigger warning : Mort et violence.
  • Résumé : Rp pour justifier d'un lien entre Kaliska et Loya.




La veille au soir



Les lueurs du crépuscule s'étaient estompées lentement, dévorées par les ombres qui s'étendaient sur la frontière sauvage. Les fermiers, dans leurs modestes habitations de bois, avaient allumé des feux pour repousser l'obscurité et ses menaces.

Cependant, au-delà de la lueur rassurante des foyers, un danger rôdait dans les bois touffus, où les branches gémissaient sous le poids du vent nocturne. Les guetteurs Miwoks, silencieux comme les ombres elles-mêmes, avaient repéré les mouvements des colons. Ils murmuraient à leurs frères, réunis dans l'obscurité, prêts à agir selon les anciennes coutumes.

Loya, le meneur de cette troupe de guerre, leva la main ordonnant le départ. Ses yeux, d'ordinaire froid et sans vie, brillaient d'une détermination farouche, comme à chaque fois qu'il s'apprêtait à commettre des exactions à l'égard des Yeux Clairs.

Le peuple des plumes tachetées de rouge frapperait dur et en un éclair.
Les guerriers se mirent en marche, fantômes silencieux dans la nuit. Leurs mocassins glissaient sur le sol terreux, leurs armes étincelaient faiblement à la lueur de la lune. Ils savaient qu'ils étaient les gardiens de leur territoire, les protecteurs des anciennes traditions.

Les colons n'avaient aucune idée de ce qui allait fondre sur eux. Dans le confort de leurs foyers, ils se sentaient en sécurité, persuadés que la civilisation pouvait dompter la sauvagerie des terres de Californie.
Mais cette nuit-là, la sauvagerie se réveillait. Les hurlements perçants des guerriers se mêlaient au fracas des haches et au crépitement des flammes. Les colons étaient pris au piège dans un tourbillon de violence ancestrale, un rappel brutal que cette terre était un lieu où la loi du plus fort régnait en maître.
Certains résistèrent, leurs fusils crachant la mort dans l'obscurité. Mais pour chaque fermier qui tombait, un écho de vengeance retentissait dans les cœurs des natifs. Le sang coulait sur la terre sèche, mêlant les destinées de deux mondes contraints de s'affronter.

Quelque part, dans le tumulte des combats.

"Dieu... mon dieu...Félix... dis quelque chose..." Mickey Ward s'était terré comme un lapin à l'abri d'une palissade pour panser la blessure béante qu'il avait à l'abdomen. Son ami et collègue Félix gisait prostré au sol à quelques mètres de lui, inerte. Les chairs de sa jambe droite étaient en lambeaux et portaient les marques de la morsure d'un tomahawk. Ils étaient parvenus à tuer leur jeune assaillant mais à quel prix ? Tout autour d'eux n'était que ruines fumantes et rêves brisés. Les sauvages avaient déferlés en nombre de l'orée des bois, masse grouillante et vociférante, elle s'était faite messagère de la réalité implacable de l'Ouest Sauvage. Ce même Ouest, qui, paré de ses promesses de fortune, avait attiré Mickey et sa famille aussi loin dans les terres. D'une trempe indomptable, le fermier avait mené sa sa troupe à travers les étendues sauvages, bravant les dangers des bandits impitoyables, des tempêtes de poussière suffocantes et des maladies... mais rien de ce qu'il avait pu traverser jusqu'ici ne l'avait préparé au déchaînement de haine d'une horde de natif en colère.

"Notre Père, qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au..." - "Gurk..." La voix agonisante de son ami le fit sortir de sa transe religieuse. "Félix tu es vivant ? Tu... tu peux marcher ?" L'homme tentait de ramper mais sa progression était laborieuse. "Je crois pas... ma jambe... si tu ne pars pas d'ici très vite... ces animaux reviendront nous finir Mickey..." Son collègue objecta vivement de la tête. "Non Félix. On va partir ensemble, on doit finir de poser la clôture pour demain. Tu manies mieux le marteau..." Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Une silhouette inquiétante émergea des décombres encore fumantes de la ferme, révélant rapidement un visage natif masqué de stoïcisme, aux traits durs et taillés à la serpe. Mais le plus inquiétant étaient ses yeux cruel de rapace, profonds comme les lacs gelés en hiver. Ils étaient les fenêtres de son âme sauvage, un mélange tourbillonnant de rage contenue et de calme implacable. "Merde.. !"

Sur l'instant, Loya parut plus grand qu'il ne l'était aux yeux des colons et sa taille, plus imposante. Son corps ciselé dans le roc des montagnes, ses muscles noueux semblaient les témoins muets de sa force brute et de sa résolution indomptable. Il portait sur ses épaules larges le poids des défunts, le fardeau de la tradition et de la guerre.

"Chien de l'enfer !" Vociféra Mickey, sortit de sa torpeur. Il dégaina un révolver de sa manche qu'il pointa en direction du Miwok. Son doigt pressa la détente en un battement de cil mais aucune balle n'en sortit.

Pas aujourd'hui Loya...

Le Miwok grogna puis sa hache étincella, décrivant un arc de cercle sanglant qui décapitait le cou de Mickey Ward mais pas suffisamment au point de la désolidariser totalement des épaules. Félix fut pris d'effroi devant le caractère horrible de cette scène. Il joint ses mains l'une contre l'autre, en ultime signe de protection face à la sauvagerie : "Saint Thomas... aie pitié..." Au même moment, Loya saisit le révolver du défunt fermier puis se dirigea vers l'homme de foi. "Sauve-nous... je t'en prie, prends pitié..." Le canon de l'arme était pointé sur lui. "Saint Thomas... s'il-te-plaît..."

Click. Click.

"Loya ! Avec le pouce." Dit un Miwok qui assistait à la scène depuis l'écurie juste en face. "Je vois." Rétorqua laconiquement le chef de guerre, inspectant l'arme qu'il tenait au poing. "Aie pit..."

Pan.

"Si leur Dieu existe, alors cette nuit il a détourné le regard."


Quand l'aube se leva, les guerriers s'étaient évanouis dans les bois, emportant avec eux le poids des années de lutte et de souffrance.



Le soir, présentement.



Dans l'épaisseur de la nuit, lorsque les étoiles brillaient comme des joyaux sur le manteau du ciel, le son des tambours résonnait à travers les profondeurs de la forêt. Les flammes dansaient, leurs ombres dansaient aussi, tandis que les Miwoks se rassemblaient autour du feu, leurs visages peints éclatant de joie et d'allégresse.

Les tambours battaient un rythme ancestral, un battement de cœur qui semblait imprégner chaque fibre de l'air humide de la nuit. Les guerriers, revêtus de parures de plumes et de peaux, faisaient tournoyer leurs corps dans une danse tourbillonnante, comme s'ils communiaient avec les esprits de la nature elle-même.

Autour du feu, les femmes dans leurs tenues légères, chantaient, leurs voix s'élevant comme des prières vers les étoiles scintillantes. Leurs mots résonnaient avec la force des anciens, porteurs de sagesse et de réconfort pour ceux qui écoutaient. Elles étaient les gardiennes du feu sacré, les gardiennes des traditions transmises de génération en génération.

Les enfants regardaient, émerveillés, leurs yeux brillants de lueur de feu. Pour eux, cette danse était plus qu'un simple spectacle - c'était un héritage, une part de leur identité enracinée dans la terre et le ciel. Une nuit particulièrement faste où les étoiles semblaient descendre pour danser avec les hommes.

Le Chaman de la tribu dansait également. Il fit une série de bonds et de cabrioles avant de rejoindre le cercle des danseurs et se mit à tourner autour du feu. Si la scène s'était joué sous le regard d'un Yeux Clairs, tout ceci aurait paru ridicule... un sauvage stupide se trémoussant sans rime ni raison dans un tourbillon de plume. Mais le visage à l'expression dévote qui se détachait de cette masse ondoyante donnait au spectacle une signifcation spirituelle. Aucun homme ayant un tel visage ne pouvait paraître ridicule ou évoquer autre chose que la créature de sagesse vénérable qu'il était.

Loya, emmitouflé dans sa peau de bison, assistait aux festivités d'un air détaché un peu plus loin, où la lueur des flammes n'avaient que peu d'emprise, à l'ombre de son wickiup. Même s'il avait mené le raid de la veille avec succès, le natif n'avait plus le cœur à faire la fête depuis des années. Il savait pertinemment que cette victoire sur les Yeux Clairs constituait une maigre denrée. Un infime grain de poussière dans un désert. Ils avaient beau tuer et massacrer des hommes blanc par dizaine, il en revenait toujours davantage.

Les Braves sous son commandement n'étaient pas assez et Loya savait en son for intérieur que s'il voulait mettre un terme à l'emprise des Yeux Clairs sur la région, il devait frapper un plus grand coup. Hélas, sans le concours de Powaqa qui tenait les rênes du peuple Miwok, la tâche s'avérait impossible.

Le natif prit une profonde inspiration puis laissa son esprit s'envoler l'espace d'un court instant.


Loya pourquoi es-tu si triste ?


Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] 1710441155-axe2
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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptySam 10 Fév - 23:57


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La rumeur s’était répandue comme une traînée de poudre. Au sein des plaines chaudes de l’été, les Miwoks, déjà, colportaient les exploits de leur frère, de leurs frères. Loya œuvrait dans l’ombre de Powaqa, n’attendant que peu son aval pour agir, contrairement à tous ceux qui chantaient ses louanges, regrettant presque de ne pas y être. Kaliska était de ceux-là. Elle n’avait que trop tenté de faire entendre raison à son père pour éviter d’être désavouée, en vain. L’âge du chef de la tribu le poussait à mesurer les actes, à rester prudent. Loya, lui, n’avait finalement nulle responsabilité et engagement. Cette liberté était si enviable que la jeune femme la désirait plus que jamais.

Powaqa avait rassemblé l’ensemble de la tribu des nomades qui demeurait perpétuellement à ses côtés, comme les maillons d’une chaîne soudée qui ne pouvait se rompre. A tous, il rappela que leur sous-nombre les conduirait à leur perte et que l’Homme Pâle ne ferait que venir se venger avec le feu de leurs armes qu’ils détestaient tous, qu’ils apprenaient pourtant pour beaucoup à manier. Le brasier que le Natif avait fait allumer au sein des tipis avait rapidement été étouffé et, finalement, personne ne fut assez brave pour s’enquérir de Loya et des siens, pour tenter de les retrouver dans les plaines arides et rouges de l’Ouest pour mieux devenir l’un des leurs. Personne, hormis celle qui chevauchait le bison.

Grimpant sur Ashaisha, Kaliska avait sollicité les Ancêtres et le Grand Esprit pour mieux être guidé vers ce cercle qui festoierait à l’heure où elle les rejoindrait. Le bison fit vrombir le tonnerre, galopant sur la terre qu’elle martelait dans un bruit assourdissant. Couchée sur son dos, ses longs cheveux noirs lâches s’agitaient en rythme avec sa monture. La nuit s’étira au loin, l’été allongeant les jours, permettant à Kaliska d’entendre les tambours et les chants avant que la noirceur ne l’enveloppe de ténèbres. Ralentissant la bête, elle tapota sa fourrure épaisse réajustant les haches qui trônaient à la ceinture de sa jupe courte. Sa poitrine était protégée par une bande de peau, la chaleur ne lui donnant nullement l’envie de porter une tunique. Son visage, lui, était orné de quelques traits noirs et rouges.

Arrêtant Ashaisha, elle observa longuement les célébrations, de loin, s’imprégnant de cette victoire à son tour, quand bien même elle n’était pas la sienne. Son cœur battait déjà au rythme des tambours et, déjà, l’idée de la mort de ces démons blancs la rendait extatique. Glissant le long de son bison, elle l’appela à marcher à ses côtés afin de finir le chemin et se présenter. Alors que sa silhouette entrait dans les lumières offertes par le brasier qui trônait, on s’écarta sur sa route, certains murmurant entre eux. La fille de Powaqa. Oui, elle l’était par le privilège de son sang mais ce n’était pas en son nom qu’elle s’avançait à cette heure. Plissant les yeux, elle laissa Ashaisha comme on laisse sa monture dans les pâturages avant de dévisager celui qui observait également plus qu’il n’agissait. Les traits de Loya ne lui étaient pas inconnus, elle qui l’avait côtoyé quand elle n’était pas encore membre à part entière de cette tribu, quand son père désirait faire d’elle une épouse plus qu’une guerrière. Ses pas la menèrent jusqu’à lui et elle le toisa un instant avant que sa langue ne vienne se délier. « Hau, mon frère. Je viens ici en paix et en mon nom, quoi que mon lignage puisse laisser penser. » Elle n’était pas une messagère de son père venue le punir. Bien au contraire.



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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyLun 12 Fév - 10:44

Loya se tenait là, dans l'obscurité de la nuit, ses yeux fixés sur les flammes dansantes du grand feu de camp. Les ombres dansaient sur son visage, révélant les lignes dures de sa détermination et les cicatrices de son passé tourmenté.

Le Miwok se remémorait le massacre de sa famille, des images cruelles gravées dans sa mémoire comme des marques indélébiles. Il n'avait pas assisté à la scène mais son esprit brouillé par la rancoeur et le chagrin avait depuis longtemps fabriqué ces souvenir. Les cris déchirants, le chaos brûlant, la violence impitoyable... Tout cela était venu à lui comme s'il y avait assisté alors qu'il observait les flammes danser devant lui.

Ses poings se serraient, serrant les souvenirs douloureux comme s'il tentait de les écraser. Pourtant, malgré la douleur lancinante, une lueur de détermination brûlait dans ses yeux sombres, une flamme aussi inextinguible que le feu qui crépitait devant lui.

Dans ces flammes du feu de camp, il voyait à la fois le souvenir de sa perte et la promesse de sa vengeance.

"Loya ! Loya !" Les appels d'un jeune natif arrachèrent le guerrier de ses pensées. "La chevaucheuse de bison..." Hors d'haleine, il reprit son souffle, les mains posées à hauteur de ses frêles genoux, laissant sa phrase en suspend. "Elle est là !" L'homme resta impassible, aussi immobile qu'un rocher, pensif. La chevaucheuse de bison ; la fille de Powaqa. Loya se souvint qu'il l'avait rencontré à plusieurs reprises étant petite tandis qu'il guerroyait avec son père. Sous bien des aspects, elle lui avait rappelé son propre fils, Muata. Elle était comme le feu lui-même ; ardente et impétueuse. Son tempérament était aussi changeant que les flammes qui dansaient au gré du vent, parfois calme et apaisé comme les braises rougissantes, et parfois sauvage et indomptable comme les flammes qui dansaient dans la nuit.

Loya quant à lui, offrait un contraste saisissant. Si Kaliska était le feu, il était une montagne. Sa silhouette était imposante, aussi majestueuse et immuable que les mesas qui dominaient l'horizon lointain. Ses traits étaient taillés dans la pierre, durs et résolus, marqués par les vents du temps et les épreuves de la vie. Telle un géant de pierre, il était ancré dans la terre, solide et inébranlable, un pilier de force pour les siens au milieu des tempêtes de l'existence. Sa présence imposante inspirait une certaine déférence couplée à de la crainte, tout comme les pics escarpés qui s'élèvaient vers le ciel. Son esprit était aussi profond que les vallées cachées entre les montagnes et il était le gardien de sa tribu, veillant sur son peuple avec la même vigilance que les montagnes gardaient leurs vallées fertiles.

Dans la bataille, il était aussi impitoyable que l'avalanche dévalant les flancs d'une montagne, terrassant ses ennemis avec une force irrésistible et une détermination inflexible.

Mais comme toute montagne, il avait aussi sa part de mystère, des profondeurs inexplorées et des secrets cachés. Derrière son regard impassible se trouvait une âme aussi profonde que les ravins sans fond, un monde intérieur que peu pouvaient comprendre ou pénétrer.

Ainsi, le Miwok était une montagne parmi les hommes, une force immuable de la nature et demeurait un symbole de résilience et de grandeur, éternel comme les montagnes elles-mêmes.

Lorsque Loya vit la jeune femme se présenter dans son champ de vision, tous deux restèrent silencieux un certain temps avant que Kaliska ne se décide à prendre la parole et à annoncer ses intentions.

La petite fille d'autrefois avait bien grandit. C'était une femme à présent.

Elle était petite et élancée, ses muscles sculptés par des années d'entraînement et de combats. Sa peau était d'un bronze profond, marquée par les signes du soleil et des batailles qu'elle avait menées. Des peintures de guerre ornaient son visage, tracées avec une précision rituelle, des lignes rouges vives et des motifs symboliques noirs qui reflétaient sa connexion avec la nature et les esprits ancestraux et lui conféraient un aspect féroce.

Ses cheveux noirs comme l'encre tombaient en mèches épaisses, tressées avec des plumes tachetées, témoins de son statut de guerrière respectée. Ses yeux sombres brillaient d'une intensité farouche, reflétant sa détermination inébranlable et sa passion pour la protection de sa tribu et de ses terres sacrées.

Elle portait une maigre tenue faite de cuir tanné, décorée de motifs tribaux. Des perles colorées  étaient fixées à ses poignets. Deux haches de guerre pendaient à sa ceinture, ses armes de prédilection, forgées très certainement avec habileté par les artisans Miwoks.

Sa démarche était fière et déterminée, ses pas résonnant avec l'assurance d'une guerrière aguerrie. Elle incarnait la force et la bravoure des ancêtres de sa lignée, prête à défendre son peuple contre toute menace qui oserait les défier.

Toute sa silhouette témoignait d'une force peu commune, sans toutefois rien ôter de la grâce féminine qui se dégageait de son apparence.

Loya salua la nouvelle arrivante d'un hochement de tête. "Bienvenue à toi Fille-qui-chevauche-le-bison" Il réajusta la peau dans laquelle il était emmitouflé et invita la jeune femme à venir s'asseoir près de lui avec un geste de la main. "Mon coeur se réjouit de te compter à ce festin." Renchérit-il avec politesse. Si ses mots étaient chaleureux, les traits de son visage restaient en revanche fermés. Mais il ne fallait pas en prendre ombrage, c'était dans la nature énigmatique du Miwok.

"Ta réputation de brave est parvenue à mes oreilles, portée par les vents et guidée le long des rivières." C'était vrai, depuis plusieurs années, les indéniables qualités de la jeune femme en matière de combat avaient fait le tour de la tribu si bien que tous connaissaient son nom. La native s'était révélée au peuple loin de l'ombre protectrice de son père, ce qui en soi, démontrait qu'elle avait un caractère trempé. "Et j'ai combattu avec ton frère, Ohanzee. Il a répondu de toi et de ta bravoure." Loya ne mentionna volontairement pas Powaqa, c'était encore trop tôt dans la conversation. Il connaissait son propre statut de paria et dans sa grande perspicacité, se doutait que le milieu famillial du chef Miwok devait couver quelques tempêtes en ce moment.

Au même moment, les oreilles de Warbringer captèrent un bruit en provenance d'un buisson situé à sa droite ; le craquement caractéristique d'une branche sur laquelle on venait de poser un pied. "Sors des ombres." Coupa net Loya après avoir tourné un visage dur en direction du buisson, interrompant ainsi son début de conversation avec Kaliska.

Une petite fille, âgée entre quatre et six ans, sortit de sa cachette. Elle était toute menue, portait une tunique simple et sa longue chevelure noire était ramenée en deux nattes coiffées à la graisse de bison pour les rendre plus brillantes. Elle resta un certain temps figé et honteuse, consciente qu'elle n'avait rien à faire ici, à espionner les adultes.

"Approche Yona." L'intima l'homme, engoncé dans sa peau. La petite fille s'exécuta lentement et s'approcha du chef. Au cours de son trajet, son regard oscilla entre le sol et la fille de Powaqa. Quand elle parvint au niveau de Loya, ce dernier lui retira une feuille qu'elle avait coincé dans ses cheveux. Il lui glissa quelques mots à l'oreille puis la petite fixa une dernière fois Kaliska avant de tourner les talons et de courir aussi vite que ses petites jambes pouvaient la porter.

Loya la vit s'éloigner en direction des libations puis reprit, sans détour. "Pourquoi es-tu ici ?"


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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyMar 20 Fév - 17:56


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Il était difficile d’exister en son nom propre lorsque, toute sa vie durant, elle avait été assimilée nécessairement à l’honorable nom de son géniteur. Ainsi, Kaliska s’était donné cette mission : Celle de devenir une illustre femme de la tribu, une guerrière à la renommée sanglante pour mieux cacher sous les tâches carmines une affiliation qu’elle n’appréciait plus réellement porter. Ces murmures, cette crainte de se voir considéré comme paria également, face aux ordres de Powaqa, elle les méprisait au plus haut point, haïssant l’amalgame qui se faisait car, un jour, son père avait su aimer sa mère suffisamment pour lui donner la vie.

Saluant Loya avec le respect qu’elle lui devait, tant par l’âge que par la stature, elle fut heureuse de le voir l’accueillir avec plus de chaleur qu’elle n’aurait pu l’espérer. Celle qui chevauche le bison. Ainsi Kaliska était reconnue par l’ensemble des Miwoks, l’histoire liée à ce totem qu’elle avait trouvé ayant galopé les plaines, à travers les divers camps de la tribu, la rumeur allant jusqu’aux Tolowa qui craignaient sa présence sur leurs terres. Son arrivée rimait avec le grondement du tonnerre et sa présence n’en était pas moins violente. Loya, alors, l’invita à prendre place à ses côtés, ce qu’elle fit sans hésiter, son corps se mouvant avec agilité et une décontraction qui semblait n’être que l’apparat des plus grands guerriers. Mon cœur se réjouit de te compter à ce festin. Elle sourit, observant les flammes qui se dressaient plus loin, autour desquelles les chants avaient repris. « C’est le son des tambours, chantant les mérites de votre victoire, qui aura su guider le mien jusqu’à vous. » Conduite par le Grand Esprit en personne, il ne pouvait en être autrement pour celle qui était dévouée à la terre sacrée de ses Ancêtres. D’un coin de l’oiel, elle détailla un peu plus l’illustre guerrier qui était le héros de bon nombre d’histoires, qui avait croisé sa route, voilà bien des hivers. Il ne semblait pas avoir changé plus que de raison, le temps laissant quelques marques sur ses traits toujours aussi fermés. Aussi vides.

Ta réputation de brave est parvenue à mes oreilles, portée par les vents et guidée le long des rivières. Un sourire fier se dessina sur les lippes charnues de la native au regard brûlant. Elle appréciait la flatterie, surtout quand elle la savait aussi détournée que vraie. Et j’ai combattu avec ton frère, Ohanzee. Il a répondu de toi et de ta bravoure. Elle laissa échapper un léger ricanement, hochant doucement la tête. « Peut-être est-il bien le seul capable de le faire, lui que je ne parviens pas à détrôner à l’aide de mes poings… Nashoba, lui-même, n’a pas ce mérite. » Ohanzee était certainement la personne qu’elle estimait le plus en ce monde. Il état son aîné, son modèle, son mentor. Il était celui qui avait vu, dans les yeux de cette jeune enfant, la volonté de frapper la chair et arracher les cris de douleurs à ceux qui se placeraient en travers de sa route. Il avait vu le diamant brut qu’elle était et n’avait fait que la pousser dans ses retranchements, toujours plus pénibles, pour en tirer le plus bel éclat.

Un son l’arracha à ses pensées, doublé de la voix de l’homme qui siégeait à ses côtés, le regard de Kaliska coulant à son tour vers les buissons, son regard sombre se plissant avant de se détendre face à l’apparition de la jeune enfant qui s’avança à la demande de Loya. Elle était jeune, observant Kaliska par-dessous ses mèches sombres, son regard tantôt intimidé, tantôt curieux. Ainsi était-elle souvent dévisagée par celles qui partageaient son sexe, avec une envie certaine de lui ressembler plus encore. Elle, elle n’avait souhaité devenir personne. Les jeunes Miwoks, elles, désiraient toutes devenir Kaliska. Avec douceur, il ôta une feuille de ses cheveux, le regard de l’enfant tirant un sourire plus tendre à celle qui respirait la colère, attendrie par le brin d’innocence qu’elle était. Et puis, après quelques murmures, elle se volatilisa en courant, forçant la fille de Powaqa à baisser le regard pour masquer au meux son hilarité.

Pourquoi es-tu ici ? Le visage de Kaliska se tourna alors vers son interlocuteur, toisant un instant les traits durs de Loya avec une certaine intensité, cherchant à lire sa volonté sous ce masque de froideur. « N’ai-je pas droit à quelques visites de courtoisie ? » Le sourire s’étira en coin avant qu’un soupir ne vienne doucement l’effacer. « Tes actes ne peuvent demeurer silencieux. Les assauts que tu mènes ont fini par se faire entendre jusqu’à nous. » Powaqa était au courant et c’était là sa manière détournée de le lui susurrer. Pour autant, elle n’était pas là pour lui tirer les bretelles et se faire messagère d’une paroisse qui n’était pas la sienne. « Et je suis ici pour te demander de m’accorder le privilège de rejoindre les tiens, quand sonnera le prochain assaut. » Une lueur envieuse brillait dans le fond de ses prunelles sombres, implorant presque le guerrier de lui offrir cette confiance. « Je veux chevaucher à tes côtés pour mieux abattre ces monstres de Blancs. » Kaliska n’était pas connue pour autre chose que cette charge frontale qu’elle menait, se sentant dans ses gestes, s’entendant dans ses mots. Elle n’était pas ici pour que tourne sa langue dans sa bouche mais la laissait claquer comme un fouet, jetant ses intention devant les yeux de son compère qu’elle espérait être un véritable allié.



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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyJeu 22 Fév - 18:44

"Chevaucher à mes côtés pour abattre les monstres de Blancs..." répéta-t-il lentement, comme s'il pesait chaque syllabe.

Loya scruta le visage impétueux de Kaliska, son regard ne trahissant aucune émotion mais révélant plutôt une profonde réflexion. Dans le crépitement du feu de camp, ses yeux semblaient refléter les flammes dansantes, exprimant une certaine forme de sagesse, accumulée au fil des batailles et des épreuves. Il percevait en elle la fureur d'une bête enragée, une force brute et indomptable qui ne demandait qu'à être canalisée vers un dessein plus grand.

Enfin, il parla d'une voix grave et profonde, chargée de sagesse.

"Je parle le langage de la vérité." Commença-t-il par dire, affirmant d'emblée que sa langue serait sans détour. Son regard perçant plongeait dans celui de l'indienne. "Tu n'es plus une enfant, Fille-qui-chevauche-le-bison, je le vois bien. Aussi je m'adresse à toi de guerrier à guerrier, de brave à brave, d'égal à égal." Il marqua une courte pause afin de s'assurer que ses mots traçent leur chemin dans l'esprit de Kaliska. "Tu es une guerrière de grand talent, nul ne peut le nier. Mais cette bataille contre les Yeux Clairs n'est pas seulement celle de l'arc et du tomahawk. C'est une lutte pour la survie de notre peuple, de notre culture, de notre façon de vivre. Les enjeux sont grands, et chaque choix que nous faisons peut sceller le destin des générations à venir."

Aux yeux de Loya, la question n'était point de savoir si Kaliska était prête à affronter les blancs, car il ne doutait ni de sa bravoure ni de sa détermination. Non, à son sens, la question était de savoir le coeur de l'indienne était prêt à endurer le poids des batailles à venir, si son âme pouvait supporter le fardeau des choix difficiles et des sacrifices nécessaires.

"Car la guerre est un feu dévorant, elle brûle tout sur son passage, ne distingue ni amis ni ennemis. Tes actions pourront entraîner la mort de nombres de tes frères et soeurs."

Lui-même avait assisté à plus de massacre qu'il n'en échoit d'ordinaire dans une vie d'homme au cours de sa vendetta aveugle et il savait que ses victoires, comme ses défaites, s'étaient construites sur les cadavres de son peuple. Certaines de ses nuits étaient marquées par le souvenir des visages disparus, des voix étouffées par la cruauté des Yeux Clairs. Leurs esprits hantaient ses rêves, murmurant des prières pour la paix éternelle, pour la vengeance qui tardait à venir. En parlant ainsi à Kaliska, Loya souhaitait s'assurer qu'elle mesure toute la portée de son engagement.

« Si tu veux te battre aux côtés des nôtres, tu dois apprendre à maîtriser ton tempérament comme on dompte un fauve sauvage. Tu dois devenir non seulement aussi résiliente que l'ours, mais aussi sage que l'aigle et tu dois être capable de voir au-delà des tourments de la bataille. »

Un silence pesant s'installa entre lui et la Fille-qui-chevauche-le-bison, seulement brisé par le crépitement des flammes et le murmure lointain des tambours. Le Miwok semblait réfléchir en même temps qu'il parlait, ses pensées comme des tempêtes dans son esprit.

Depuis le massacre de sa famille par les Yeux Clairs, la guerre était devenue son souffle, sa compagne constante. Elle battait dans ses veines, grondant comme un torrent sauvage tandis que le feu de la vengeance brûlait dans son coeur, dévorant son esprit aussi sûrement que les flammes dévoraient le bois sec.

Loya, le cœur lourd de souvenirs douloureux et de chagrin, ressentait le poids de son passé à chaque battement de son cœur. La perte de ceux qu'il aimait avait laissé des cicatrices indélébiles dans son esprit et dans son âme : "Indeh" l'avait baptisé une fois le vieux Nana, après avoir aperçu son chef errer sans réel but au milieu des cadavres de colons qu'ils venaient de massacrer. Cétait un terme employé par le peuple pour désigner le mot "mort" par opposition avec le terme "Indah"/Indien dont la traduction littérale signifiait "les vivants".

Si ce caprice du destin l'avait tué à l'intérieur, il lui avait également octroyé ce que les natifs appelaient une "Puissance"; une bénédiction des Esprits. Elle se manifestait chez Loya sous la forme d'une protection surnaturelle, tissant autour de lui un voile invisible qui le préservait de la mort, même lorsque celle-ci rôdait dans l'ombre. Couplée à cette dernière, l'homme était animé par une force impérieuse, une faim insatiable, le poussant toujours plus loin sur le chemin de la vengeance. Cette volonté inébranlable de se venger des blancs s'était au départ assimilé à une quête égoïste, puis au fil des années, elle avait muée en lutte autrement moins personnelle, pour préserver son peuple, sa culture ainsi que son territoire. Loya s'était nourri des tragédies de son existence et des malheurs de son peuple pour en faire une force, au point de devenir pour certains membres de la tribu un symbole de résistance, une lueur d'espoir au coeur de la nuit.

Pour les siens, il était un protecteur, un chef. Mais aussi un oiseau de malheur, le responsable de nombreuses familles frappées par la mort, Celui-qui-apportait-la-Guerre.

Les yeux de Loya brillaient en permanence d'une lueur sombre, empreinte de cette dualité implacable qui faisait de lui à la fois une bénédiction pour son peuple mais également une malédiction.

"Fais la guerre, frappe d'effroi le coeur des blancs, sème la terreur dans leur esprit, brûle leur foyer, tue avec ardeur. Je ne suis pas Powaqa, tu ne me trouveras jamais en travers de ton bras vengeur, Fille-qui-chevauche-le-bison." Le natif estimait que c'était pour les Miwoks une obligation de riposter aux maux qui leurs étaient infligés. O-let'-te ne leur avait jamais demandé d'aimer leurs ennemis. Loya n'aimait pas les siens, et ne se satisfaisait pas de prendre une vie contre une vie. Pour chaque Miwok tué, il en prenait plusieurs. Telle était la coutume, celle d'un peuple primitif pour qui la vengeance était une nécessité. Il était incapable de voir en quoi cette éthique différait matériellement de celle des peuples dits civilisés. Toutefois, il pensait que cette nuance essentielle devait se trouver dans le fait que les Miwoks étaient honnêtes par rapport à leurs agissements.

Tandis qu'il parlait à cœur ouvert, Loya jeta un œil en coin à la petite Yona qui revenait avec une large écuelle entre les mains. La jeune fille, appliquée sur sa tâche, avançait à petit pas, rigide et prudente comme un funambule sur son fil. Elle avait la démarche circonspecte de celle dont on ne savait pas si elle serait toujours sur ses deux pieds à la prochaine foulée. La concentration dont elle faisait preuve la faisait loucher.

"Je te dirai simplement ceci." Il réajusta la peau qu'il portait sur lui en faisant rouler ses larges épaules.

"Fais toutes ces choses pour les bonnes raisons." Reprit le Miwok.

"Pour ceux qui furent…" Il fit courir machinalement ses doigts sur le bracelet de perles Tolowa qu'il arborait au poignet, mais sans quitter des yeux Kaliska.

"Ceux qui sont…" On entendait le bruit des tambours et des chants de liesse un peu plus loin.

"Et ceux qui seront." Au même instant, la petite Yona qui était parvenu à destination lui tendit l'écuelle chargée de viandes et de baies.

Loya la remercia d'un geste rapide de la tête et présenta à son tour le plat à son invitée. "Mais avant que nous poursuivions cette conversation… tu as dû faire un long voyage pour arriver jusqu'ici. Mange, c'est pour toi."

L'enfant resta sur place, le regard suspendu aux mains de Kaliska, attendant de voir si elle acceptait le présent.


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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyDim 17 Mar - 0:34


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Il répéta chacun de ses mots, comme pour mieux en soupeser le sens exact. La témérité de la jeune guerrière se faisait entendre à chaque claquement de langue, à chaque fois que les mots passaient le seuil de ses lèvres. Elle ne cherchait plus à masquer sa volonté d’abattre les Monstres Blancs, de voir leur sang s’étaler sur son visage pour se créer de nouvelles peintures, plus vivantes, plus vives. Loya, lui, semblait observer son regard pour mieux sonder son âme, nul sentiment ne faisant vibrer ses iris sombres. Seules les flammes du brasier qui se tenait devant eux tournoyaient en une danse orangée, aussi sanglante qu’avait dû être cette journée pour lui.

Je parle le langage de la vérité. Elle baissa légèrement le chef face à ces mots, acceptant cette honnêteté sans détour qu’il allait employer, s’inclinant devant ses mots car ils représentaient ce qui résonnait au plus profond de lui. Tu n’es plus une enfant, Fille-qui-chevauche-le-bison, je le vois bien. Aussi je m’adresse à toi, de guerrier à guerrier, de brave à brave, d’égal à égal. Le cœur de Kaliska gonfla sous cet honneur qu’il lui faisait. Rares étaient ceux qui la considéraient comme telle et rien que pour telle. D’ordinaire, elle n’était rien de plus que la fille unique de Powaqa, une femme au charme barbare qui cherchait à faire parler d’elle de bien des manières, particulièrement en s’opposant frontalement à son père. Tu es une guerrière de grand talent, nul ne peut le nier. Seul Ohanzee pouvait remettre ces mots en doute, lui qui demeurait le seul des hommes de la tribu – tout du moins, ceux partageant son camp – qui n’avait su courber l’échine face à elle. Mais il ne le ferait pas, frère fier de ce que sa cadette accomplissait, de cette musculature qu’elle avait su développer au-dessus de ses os.

Cette bataille contre les Yeux Clairs n’est pas seulement celle de l’arc et du tomahawk. C’est une lutte pour la survie de notre peuple, de notre culture, de notre façon de vivre. Les enjeux sont grands et chaque choix que nous faisons peut sceller le destin des générations à venir. Les paroles du guerrier étaient d’une sagesse qu’elle semblait incapable d’obtenir, qu’importe son âge. Pour autant, elle était en accord avec lui sur un fait. « Je me bats pour que nos Terres demeurent Sacrées et pour que le Grand Esprit puisse y perdurer. » Leurs ancêtres avaient foulé ces contrées et il était inconcevable, pour elle, d’envisager les quitter. Ou même de changer leur mode d’existence. La guerre est un feu dévorant, elle brûle tout sur son passage, ne distingue ni amis ni ennemis. Tes actions pourront entraîner la mort de nombres de tes frères et sœurs. Un sacrifice dommage mais peut-être nécessaire. Elle était prête à le faire, elle. Si sa mort pouvait permettre aux siens de vivre, mille fois elle courrait dans ce brasier pour le laisser la consumer toute entière.

Si tu veux te battre aux côtés des nôtres, tu dois apprendre à maîtriser ton tempérament comme on dompte un fauve sauvage. Tu dois devenir non seulement aussi résiliente que l’ours, mais aussi sage que l’aigle et tu dois être capable de voir au-delà des tourments de la bataille. Le regard de Kaliska plongea sur le feu ondoyant qui se tenait devant eux, autour duquel les guerriers célébraient leur réussite du jour. Elle était ce feu. Brûlant, gigantesque, et surtout inarrêtable. La jeune femme était connue pour ces coups de sang et, dans la folie meurtrière qui pouvait être la sienne, parviendrait-elle seulement à ne pas céder pleinement au chaos ? Loya semblait désireux de lui montrer que son combat ne consistait pas qu’à agiter ses haches à tour de bras. Il faudrait être unis, faire front commun. Il faudrait se montrer aussi solides que l’étaient les montagnes du désert.

Fais la guerre, frappe d'effroi le cœur des blancs, sème la terreur dans leur esprit, brûle leur foyer, tue avec ardeur. Je ne suis pas Powaqa, tu ne me trouveras jamais en travers de ton bras vengeur, Fille-qui-chevauche-le-bison. Son père. Elle haïssait quand on l’invoquait dans des conversations, un rictus mauvais lui échappant à la simple mention de son nom. Il était sa plus grande honte. Comment un tel lâche pouvait être son géniteur… A moins que, comme le soulignait Loya, il songeait tant au bien de tous qu’il adoptait une stratégie digne des rats ? Pour autant, elle entendait cette injonction qui l’autorisait dès lors à prendre les armes contre ce fléau, contre cet ennemi. Je te dirais simplement ceci. A nouveau, elle tourna le regard vers lui, s’interrogeant sur ce qu’il pourrait bien ajouter. Fais les choses pour les bonnes raisons. Pour ce qui furent, ceux qui sont, et ceux qui seront. L’enfant, comme invoquée par ces mots, se représenta à eux, le regard sombre de l’Indienne se relevant vers ses traits juvéniles. De ses mains, Loya s’empara d’un bol qu’il tendit à son invitée. Mais avant que nous poursuivions cette conversation… Tu as dû faire un long voyage pour arriver jusqu’ici. Mange, c’est pour toi. Elle demeura un instant interdite devant le plat. Puis, elle s’en empara, inclinant à nouveau la tête pour remercier son hôte. « Merci pour ce repas. Que le Grand Esprit soit témoin de ta générosité, Loya… » Elle releva le regard, un sourire en coin s’étirant sur ses lèvres tandis qu’elle accrochait des yeux cette jeune enfant. « … Tout comme la tienne. Puisses-tu grandir dans la paix. » L’enfant sembla intimidée mais Kaliska n’en tint pas rigueur, laissant ses doigts faire le chemin entre l’écuelle et sa bouche.

Elle ne relevait plus la tête que pour regarder les flammes dansantes qui s’élevaient devant eux, accordant à ce silence sa réflexion quant à la sagesse des paroles offertes par son voisin. Elle était jeune, téméraire et indomptable pour bien des hommes. Pourtant, elle n’en demeurait pas moins un atout qu’il fallait apprivoiser, comme elle avait su le faire avec Ashaisha. Se délectant de chacune des bouchées qui franchissaient ses lèvres, elle finit par sourire. « J’ignorais que vous ayez pu être si nombreux. » Et c’était pour le mieux, pour cet avenir qui méritait d’être défendu. « A mon tour, j’aimerais parler pour dire la vérité, puisse-t-elle être moins sage que celle que tu as su me faire entendre. » Regardant le contenu de son assiette, elle soupira doucement avant de relever les yeux vers lui. « Si demain, ma mort peut avoir un sens, alors je l’accueillerai en amie car cela signifiera qu’il est temps pour moi de rejoindre mes Ancêtres et de rencontrer le Grand Esprit. » Elle ne craignait pas la mort. Pas la sienne. « Je veux défendre l’avenir des Miwoks pour que notre nom trouve encore oreille quand nous ne seront plus là. Et je veux apprendre à faire cela, comme il se doit. » Pas en brûlant tout sur son passage quitte à se brûler soi-même. Kaliska avait appris à être la pointe de la flèche, perforant les cœurs. Aujourd’hui, il lui faudrait apprendre à être l’arc capable d’orienter convenablement cette flèche.



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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyDim 17 Mar - 19:33

Le feu rugissait dans les yeux de Loya alors qu'il écoutait les paroles de la jeune guerrière. Chacun de ses mots résonnait comme le grondement lointain d'un prédateur en embuscade. Il observait Kaliska, mesurant sa détermination, évaluant sa force intérieure. Elle était impétueuse, sauvage, mais elle avait le feu sacré qui animait les vrais guerriers.

"Tu parles vrai, Fille-qui-chevauche-le-bison" répondit-il d'une voix profonde, son regard scrutant le sien, cherchant à percer les mystères de son âme. "La mort n'est pas à craindre pour ceux qui la rencontrent en combattant pour leur peuple." Il leva les yeux au ciel et admira le dôme étoilé qui s'étendait au-dessus de lui tel un manteau tissé par le Grand Esprit lui-même. Les constellations s'étiraient comme des guerriers célestes figés dans une danse éternelle, leurs formes énigmatiques suggérant des récits anciens et des destins cosmiques. "Nos ancêtres nous regardent, attendant de voir si nous sommes dignes de leur héritage."

Loya savait que la jeune femme avait soif de bataille, mais en raison de son statut de fille du chef il lui faudrait plus que cela pour triompher dans les épreuves à venir. "La force brute n'est qu'une partie de ce qui fait un vrai guerrier" continu-t-il, sa voix résonnant comme un écho des temps anciens. "La sagesse et la maîtrise de soi sont tout aussi cruciales. Il est facile de parvenir au premier plan si l'on est un bon guerrier mais c'est l'habileté à la guerre et la sagesse qui font le chef." Kaliska n'avait pas caché son envie d'apprendre et Loya se proposait de guider ses premiers pas sur le chemin de la sagesse car il estimait que les Miwoks avaient besoin d'une brave comme elle; une guerrière pouvant façonner l'avenir de son peuple avec la même fermeté dont elle faisait preuve une arme à la main. "Le chef n'est pas choisi, il n'est que reconnu." Ajouta le natif. Son avis était que pour accéder au rang de chef, un guerrier se devait d'allier un grand talent de combattant à un raisonnement sûr et à une profonde sensibilité aux problèmes des moins favorisés. C'est de cette manière qu'il était parvenu à se hisser à la tête d'une bande de guerre. Si Kaliska voulait peser davantage auprès de son père, elle devait lui prouver sa maturité. Elle devait lui montrer qu'elle était plus qu'une flèche meurtrière, que l'acier mordant d'un tomahawk ou que le rugissement féroce qui précède la bataille.

Elle devait être plus que tout ceci… elle était plus que tout ceci.

Dans le calme nocturne, Loya observait en silence Kaliska manger, son visage éclairé par le feu de camp vacillant. Chaque mouvement de ses mains, chaque expression de son visage ravivait en lui des souvenirs lointains, des émotions depuis longtemps enfouies sous le poids de la solitude.

Le guerrier Miwok se laissait emporter par une vague de nostalgie, une douleur sourde qui remontait des tréfonds de son être. Il revoyait le visage de sa bien-aimée, autrefois assise près de lui, partageant un repas sous les étoiles. La manière dont elle mangeait, la grâce de ses gestes, tout cela lui rappelait les moments heureux qu'ils avaient partagés, avant que le destin cruel ne les sépare à jamais.

Les flammes dansantes projetaient des ombres mouvantes sur son visage impassible, mais à l'intérieur, un tumulte d'émotions se déchaînait. La présence de Kaliska à ses côtés ravivait en lui le souvenir de son amour perdu, mais aussi la conscience de sa solitude présente. Cela faisait très longtemps qu'il n'avait point regarder une femme manger.

Dans les yeux de Loya, on pouvait lire un mélange complexe de tristesse et de désir, un désir de retrouver ce qui avait été perdu, mais aussi une acceptation résignée de la réalité de sa condition. Il comprenait que le passé ne reviendrait jamais, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'amertume devant ce rappel brutal de sa propre solitude.

Pourtant, malgré la douleur qui pesait sur son cœur, il se forçait à rester impassible, à dissimuler ses émotions derrière un masque de stoïcisme. C'était là l'héritage de sa culture, la marque des braves qui enduraient leur souffrance en silence, ne montrant aucune faiblesse même lorsque leur cœur saignait.

Et ainsi, dans l'obscurité de la nuit, Loya demeurait immobile, son regard fixé sur Kaliska en train de se sustenter, tandis que les souvenirs de son passé tumultueux tournoyaient dans son esprit, comme des flammes dansantes dans la nuit.

"Hau Loya !" Une voix familière arracha l'esprit du Miwok à sa contemplation tourmentée.

Loya dirigea son regard en direction du nouvel arrivant. Un guerrier Miwok dans la plénitude de sa jeunesse se tenait là. Ses cheveux noirs, épais et ondoyants, tels des ruisseaux d'encre, s'étendaient en une cascade sauvage qui dansait avec la brise du soir. Son visage aux traits fins était une toile de guerre, orné de pigments rouges et noirs qui dessinaient des motifs ancestraux, symboles de force et de bravoure. Les lignes courbes et angulaires accentuaient la fermeté de sa mâchoire, tandis que ses yeux malins, brûlaient d'une intensité sauvage, révèlant un certain penchant pour l'espièglerie.

Le torse du guerrier était nu et exposait des muscles ciselés par l'entraînement et la chasse. Des cicatrices, témoins de batailles passées, zèbraient sa peau tannée par le soleil, des marques d'honneur qui attestaient de sa résilience et de son courage face aux adversités de la vie. Il portait sur lui des parures de cuir, ornées de plumes d'aigle et de dents d'animaux, symboles de son lien sacré avec les esprits de la nature. Une ceinture tressée serrait sa taille, portant les outils de son métier de chasseur et de guerrier. Sa démarche était légère, silencieuse et assurée, révélant une agilité naturelle et une grâce féline.

"Hau John" répondit sobrement Loya, son ton dénotant une autorité naturelle. Le Miwok, dont le nom était sûrement une énigme pour Kaliska, se rapprocha du chef, laissant les flammes du foyer jeter une lumière dansante sur sa silhouette. En contraste avec la prestance imposante de Loya, le nouvel arrivant affichait une chaleur naturelle, éclairant son visage d'un sourire après avoir échangé un salut subtil avec la jeune femme.

"Que veux-tu?" interrompit Loya, coupant court à toute tentative de distraction entre John et la fille de Powaqa. John se tourna vers son chef avec une gestuelle presque théâtrale, révélant son tempérament vif et espiègle. Malgré son caractère enjoué, il était un guerrier redoutable, mais également un perturbateur bien connu dans la vie de Loya, un jongleur des mots avec une propension à la provocation. "Onshu est venu me relayer pour faire la sentinelle. Je me suis donc rendu à la fête où j'ai trouvé Broken-Foot (Nana) en colère. Il se plaignait qu'on lui avait dérobé son plat... et tu connais Broken-Foot, il est encore plus irascible qu'à l'accoutumé quand il a faim, aussi, je me suis souvenu en me rendant au grand feu, avoir aperçu un petit écureuil qui filait comme le vent à la faveur des ombres les bras chargés de provisions..." Cette fois-ci, son visage rieur se tourna vers Yona. Cette dernière s'était cachée derrière Loya, un sourire espiègle au bout des lèvres. "Enfin." Il haussa les épaules d'un geste désinvolte. "J'imagine que le malheur des uns fait le bonheur des autres !" John regardait Kaliska puis l'écuelle vide qu'elle tenait en main. Son sourire enjôleur laissait apparaître ses belles dents de devant. Il s'attarda longuement sur le faciès de la fille du chef.

"Mais." Ajouta-t-il sans rompre le contact visuel avec la jeune femme. "Ce n'était qu'un prétexte." John marqua une courte pause. "J'ai vu venir la Fille-qui-chevauche-le-bison de loin et j'ai pensé qu'il était temps de la saluer de plus près." Dit-il, le plus honnêtement du monde. Loya resta silencieux mais il reconnaissait l'éclat dans le regard du Miwok car il l'avait eu le même étant plus jeune. Ses yeux brûlaient comme ceux d'un loup.

John s'approcha de la jeune femme et se pencha pour la regarder de près dans les yeux, à seulement une poignée de centimètres, comme on fixait une curiosité ou un phénomène inexplicable. Il prit un air sérieux pour le faire puis se releva enfin après un certain temps. "Ha !" S'exclama-t-il. "Avec toutes les histoires que l'on m'a raconté sur toi, je t'imaginais plus grande et plus velue, Fille-qui-chevauche-le-bison !" Dit John avant de partir dans un rire. Aucun son ne sortait de la bouche de Yona mais il était clairement visible que la situation amusait la petite fille.

Loya quant à lui, se releva puis réajusta la lourde peau de bison qui recouvrait ses épaules. Yona qui se tenait derrière lui s'écarta légèrement tandis que John cessa immédiatement de rire. Il y eut un court silence puis... "Je vais dormir." Déclara le chef de bande sur un ton laconique. Il tourna son visage aux traits fermés vers Kaliska "Nous parlerons demain au petit matin. Si tu es toujours décidée à nous rejoindre, nous combattrons ensemble Fille-qui-chevauche-le-bison." Puis, à l'adresse de John : "Veille à lui trouver un endroit où dormir et raccompagne Yona." Le jeune homme acquiesça vivement. "C'est comme si c'était fait Loya !"

"Bien." Rétorqua sèchement Loya avant de regagner son wickiup.

Au moment où le chef disparaissait dans son tipi, John se tourna vers Yona et Kaliska, son imperturbable sourire aux lèvres. "On dirait qu'il était de bonne humeur ce soir ! Allez ce n'est plus l'heure de manger, j'entends encore les tambours résonner" Son regard se porta vers Yona qui semblait emballer par les propos du natif et sautillait sur place. "On va à la fête ! J'espère que tu as de bons pieds, Fille-qui-chevauche-le-bison" Dit John avec entrain, faisant allusion aux danses indiennes dont le cœur du mouvement reposait sur le piétinement.


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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyLun 8 Avr - 0:01


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Comment son père avait-il pu commettre une erreur si grossière ? Le désaccord qu’il nourrissait avec Loya avait créé une fissure au sein de la tribu, il suffisait de regarder les présents pour comprendre que les idées de celui qui se tenait à ses côtés avaient ses adeptes. Mais surtout, aux yeux de la jeune native, la sagesse du Serpent animait celui qui avait vécu bien plus qu’elle. Aussi, quand il lui accordait raison, Kaliska se sentait, à son tour, touchée par cette sagesse presque animée par le Grand Esprit lui-même. Il lui semblait qu’elle voyait plus clair, plus loin. La mort n’est pas à craindre pour ceux qui la rencontrent en combattant pour leur peuple. Alors elle ne craindrait jamais la Mort car elle lutterait avec plus d‘ardeur encore s’il s’agissait de défendre sa culture, son nom. S’il s’agissait de repousser les envahisseurs. Nos ancêtres nous regardent, attendant de voir si nous sommes dignes de leur héritage. Elle n’avait pas besoin de prouver sa valeur à cet égard, convaincue d’agir sous la guidance directe de ces ancêtres et du Grand Esprit. C’était lui qui contrôlait son bras, qui le guidait dans les combats, au moment d’arracher la vie aux monstres qui auraient pris la sienne un jour ou l’autre.

La force brute n’est qu’une partie de ce qui fait un vrai guerrier. La sagesse et la maîtrise de soi sont tout aussi cruciales. Il est facile de parvenir au premier plan si l’on est un bon guerrier mais c’est l’habileté à la guerre et la sagesse qui font le chef. « Je ne pourrais devenir chef, quand bien même j’en aurais le profond désir… Père conçoit déjà difficilement que je puisse être guerrière et que je puisse participer aux guerres… Que je sois bonne pour cela est bien la seule raison qui l’empêche de me retenir d’agir vraiment. » La force, elle l’avait acquise au fil des ans, grâce à Ohanzee qui n’avait cessé de la repousser dans ses retranchements, la frappant sans retenue et lui inculquant la nécessité d’endurcir son corps. Powaqa avait su reconnaître cela. Mais dire qu’il approuvait serait s’avancer sur un terrain dangereux car l’homme, intérieurement, n’aspirait que plus encore à s’allier grâce à cette femme en devenir qui serait hors du commun.

Finalement, il lui offrit à manger et Kaliska ne fut pas difficile à convaincre, se nourrissant avec appétit et observant les festivités qui se déroulaient devant eux, autour des flammes. Finalement, un jeune homme s’avança vers eux, saluant son voisin, forçant Kaliska à plisser le regard pour mieux le dévisager, lui et ses traits d’apparence assez doux. Trop doux pour ce monde, songea-t-elle. Les peintures sur son corps, pourtant, faisaient de lui un guerrier avéré. La jeune femme n’eut aucune honte à admirer les courbures qui définissaient les muscles saillants de l’intrus, relevant finalement son regard sombre vers le sien pour mieux croiser son regard. John. Elle eut un rictus face à ce nom qui n’avait rien de Miwok. John ? D’où venait-il pour porter nom si étrange ?

Les deux hommes entrèrent dans une conversation qui ne la regardait pas, reposant son regard sur le brasier qui se trouvait plus loin, admirant les danses depuis sa position sans écouter ce qu’ils pouvaient se dire. Et puis… Mais… Ce n’était qu’un prétexte. Forcée de relever le regard vers lui, elle croisa ses prunelles tout aussi sombres que les siennes. J’ai vu venir la Fille-qui-chevauche-le-bison de loin et j’ai pensé qu’il était temps de la saluer de plus près. Elle haussa les sourcils, plissant le regard tandis qu’il s’approchait d’elle, se penchant finalement vers elle, leurs regards se croisant avec une intensité nouvelle. Avec toutes les histoires que l’on m’a raconté sur toi, je t’imaginais plus grande et plus velue, Fille qui chevauche-le-bison ! Le sourire de Kaliska s’étira en coin. « Je chevauche le bison, il n’a jamais été dit que j’en étais un moi-même. »

Loya se releva, Kaliska se redressant alors qu’il annonçait se retirer. Nous parlerons demain au petit matin. Si tu es toujours décidée à nous rejoindre, nous combattrons ensemble Fille-qui-chevauche-le-bison. Elle hocha la tête, joignant à sa gestuelle une marque de respect en plaçant une main sur son cœur. Veille à lui trouver un endroit où dormir et raccompagne Yona. Le dénommé John sembla décidé à accomplir ces tâches et ainsi se retira le vieux sage. On dirait qu’il était de bonne humeur ce soir ! Allez ce n ‘est plus l’heure de manger, j’entends encore les tambours résonner ! Se relevant, Kalisa laissa ses lèvres se plisser en un sourire. On va à la fête ! J’espère que tu as de bons pieds, Fille-qui-chevauche-le-bison. « Mes pieds sont aussi solides que ceux de ma monture… » Ainsi entraînée, Kaliska n’hésita pas à honorer ses mots et sa présence parmi le petit groupe en participant à la fête, dansant encore et encore. La légèreté de l’instant différait de ce qu’elle avait pu connaître ces derniers mois, au sein de la tribu qui formait son quotidien. La déception amère que son père façonnait en elle disparut pour ne laisser place qu’à l’engouement de la perspective de ce que demain pourrait lui réserver. Mais avant demain, une nuit tout entière l’attendait.

John n’avait de cesse de croiser son regard, réveillant en elle d’autres envies primaires, d’autres besoins nécessaires à son être. Kaliska ne voulait se retrouver enchaînée dans une position d’épouse mais elle n’avait nulle hésitation à partager sa couche avec d’autres jeunes gens. Le genre n’était pas un critère de choix, tant que l’instant se faisait dans le partage, libérant la sexualité des uns et des autres dans un respect mutuel. Il n’était pas rare, pour la fille de Powaqa, de partager un moment si intime avec plusieurs individus car ainsi se sentait-elle plus proche du Grand Esprit, comblée dans sa chair, libérée d’entraves mentales. Que John s’intéresse à elle n’était finalement qu’un prétexte pour mieux la pousser à assouvir une pulsion qui n’avait fait que croître à mesure qu’elle avait pris plaisir dans chaque danse. Aussi, quand vint la question d’aller trouver le repos, le regard de Kaliska s’était fait brûlant et elle s’était penchée vers le natif pour mieux lui susurrer quelques mots à l’oreille. « C’est ta couche que je partagerai, cette nuit. » Cela sonnait comme un ordre plus qu’une requête et elle n’aurait su tolérer le moindre refus, ses mains venant alors se poser sur le torse nu du natif, ressentant la chaleur de ce dernier contre sa chair. Lui qui avait souhaité la rencontrer allait pouvoir découvrir comme elle était faite pour chevaucher les spécimens les plus fougueux.



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Loya
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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyLun 8 Avr - 21:38

RP SEKS :

Spoiler:

John se réveilla dans son tipi, la lueur du matin naissant filtrant à travers la toile. À ses côtés reposait Kaliska, la guerrière indomptable qui l'avait ensorcelé la nuit précédente. Alors qu'il contemplait son visage endormi au travers de sa chevelure ébouriffée, les souvenirs de la soirée précédente affluaient dans l'esprit du Miwok. Un kaléidoscope de visions tourbillonnantes, mêlant la danse et le jeu enivrant de séduction avec la Fille-qui-chevauche-le-bison.

John se remémora la danse endiablée autour du feu, les rythmes hypnotiques des tambours résonnant dans l'air nocturne. Les flammes dansantes avaient éclairé le visage joyeux des membres de la tribu, tandis qu'ils célébraient leur victoire sur l'expansionnisme des Yeux-Clairs. Dans cet instant, le jeune guerrier avait ressenti une connexion profonde avec l'esprit de la nature qui les entourait, comme s'il faisait partie intégrante d'un Tout.

Les pensées de John étaient accaparées par les réminescences des mouvements gracieux de Kaliska au cours de la danse rituelle, sa passion débordante et sa vitalité éclatante captivant tous ceux qui l'observaient. Son énergie semblait être en parfaite harmonie avec celle de la terre elle-même, et John avait été irrésistiblement attiré par sa présence vibrante.

Sa main se leva instinctivement pour frotter son propre visage, comme pour remettre de l'ordre dans ses idées tumultueuses. Les mèches de sa longue chevelure de jais tombaient en désordre autour de son visage, jetant un voile obscur sur son regard vif et perçant. D'un geste brusque, le guerrier jeta sa tête en arrière, ramenant par la même occasion ses cheveux derrière ses oreilles pour gagner en visibilité, et prit une profonde inspiration. Les moments partagés avec Kaliska semblaient se prolonger dans le tipi à travers chaque effluve, chaque toucher de la peau du natif évoquait les plaisirs intenses de leur étreinte passionnée.

En effet, les nombreuses marques sur l'épiderme de John témoignaient de la passion brûlante qui les avait consumés lui et son amante; de petites griffures comme autant de souvenirs d'une nuit sauvage et intense. Chaque entaille était un témoignage de leur désir inextinguible, de leur affrontement charnel dans l'obscurité du tipi. Les écorchures s'étaient installées sur son poitrail, dans son dos et sur son cou, des picotements qui lui rappelaient les étreintes passionnées de Kaliska pendant leurs ébats sulfureux. Chaque douleur était comme un rappel de la férocité de leur union, une union où le plaisir et la douleur se mêlaient dans un tourbillon de sensations brutes.

John se mit à rire.

"Si j'avais été moins brave hier soir, je porterai encore ton odeur sur moi ce matin !" Déclara le natif après avoir retiré la peau de bison qui recouvraient leurs deux corps. Un secret instinct lui faisait dire que la jeune femme ne dormait pas et il se leva de toute sa stature, révélant la charpente de son physique affûté.

John se tenait debout sur ses deux jambes, nu comme au premier jour de sa naissance.

"J'ai aimé jouer avec toi, Fille-qui-chevauche-toute-la-nuit." L'utilisation du terme "Jouer" n'était pas anodine, car dans le fond, tout ceci n'avait été qu'un jeu; le jeu de la séduction. Il s'était ouvert sur un ballet enivrant de regards furtifs, de sourires complices et de taquineries innocentes. Comme deux jeunes fauves jouant dans les sous-bois, ils s'étaient pourchassés et s'étaient repoussés, chacun cherchant à capturer l'attention de l'autre tout en préservant une certaine distance. Kaliska, avec sa réputation et son allure fière et sauvage, avait attisé le désir de John avec ses danses gracieuses et ses regards provocateurs. Elle avait une façon de lui jeter des défis silencieux, le poussant à aller plus loin, à oser davantage.

John, de son côté, avait répondu aux avances de la Fille-qui-chevauche-le-bison avec un mélange de bravoure et d'audace, cherchant à conquérir le cœur de la belle guerrière  avec son charme espiègle et son esprit vif.

Mais malgré leur jeu séduisant, ils étaient conscients que tout cela n'était qu'un divertissement temporaire, une échappatoire à la réalité de leur monde. Kaliska et John connaissaient les règles et le caractère volage de leur tempérament respectif; leur liaison était comme un rêve précieux certes, mais il était aussi fugace car destiné à disparaître dès que la réalité les rattraperait. Dans le fond, les deux natifs étaient comme des papillons éphémères, dansant dans la lumière éblouissante de leur passion avant de disparaître dans les ténèbres de l'oubli.

"Et si à la guerre tu es aussi impitoyable et ardente que tu ne l'as été cette nuit sous mes fourrures, mon coeur se réjouit d'avance de pouvoir combattre à tes côtés." Ajouta le jeune guerrier, tandis qu'il cachait la vue de son membre viril à l'aide de son pagne. Il étira ensuite les muscles noueux de ses épaules et constata des griffures juste sur son omoplate. Il posa une main dessus. "Mes nouvelles peintures de guerre sont plus vraies que nature," Plaisante-t-il en constatant un peu de sang sur l'extrémité de ses doigts. "Tu as bien plus entaillé mes chairs que n'importe lequel des Yeux-Clairs avec qui j'ai combattu !"

Son imperturbable sourire au bout des lèvres, le natif que l'on appelait John chaussa ses mocassins et s'apprêtait à sortir du tipi lorsqu'il s'immobilisa instantanément, comme rattrapé par une pensée fugitive. Il se tourna vers la fille de Powaqa, ses yeux réduits à des fentes suspicieuses. "Je vais chercher de quoi manger et de l'eau fraîche pendant que tu récupères tes esprits, seras-tu toujours dans mon tipi à mon retour ? Si je rencontre Warbringer en chemin, je lui dirai que tu dors encore." Comme il ne pouvait rester sérieux trop longtemps, il ajouta.  "Que John, fils de Naiche, t'a fait honneur toute la nuit et que tu n'es pas en mesure de sortir ce matin car tes cuisses te font mal !"


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Kaliska
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MessageSujet: Re: Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska]   Quand les étoiles dansent avec les hommes. [Kaliska] EmptyMer 24 Avr - 0:17


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La vérité sur cette nuit passée entre Kali et John:
Son corps était encore engourdi du long combat qu’elle avait mené la nuit passée. Papillonnant des paupières, elle sentit son amant bouger légèrement à ses côtés, sortant un peu plus de la torpeur légère qui annonçait la venue du petit matin. Les premiers rayons de l’aube étaient filtrés par les tentures de cette demeure qu’il avait su lui ouvrir. Qu’il avait dû lui ouvrir car elle n’aurait su tolérer le moindre refus.

Dès lors que leurs regards s’étaient croisés, elle avait senti tout l’intérêt qu’il nourrissait à son égard. Ses provocations et sa langue claquante ne l’eurent pas faite fuir, bien au contraire, Kaliska lisant entre les mots de John un défi de taille qu’elle était prête à relever, qu’elle espérait bien honorer. Aussi, à peine eut-elle ordonné son souhait de partager sa couche qu’ils s’étaient retrouvés dans cet habitacle, arrachant les peaux du corps de l’un ou de l’autre, la jeune femme se montrant bien rapidement à son image dans pareille situation : indomptable. Elle prenait plaisir à asseoir son autorité sur ses partenaires et John ne fit pas exception, goutant de ses griffes et de ses dents, de quelques claques sur la joue pour mieux l’encourager à se montrer plus vigoureux encore alors qu’il se devait de faire naître en elle un plaisir profond et qui saurait rassasier l’insatiable guerrière. Le sang avait su couler le long des cillons qu’elle avait creusé dans sa peau et John lui avait rendu la monnaie de sa pièce, se montrant un guerrier honorable dans l’acte de l’union charnelle.

Allongée sur le ventre, ses yeux noirs guettaient les mouvements extérieurs à travers les jeux d’ombres et de lumière. Le campement, doucement, sortait de son sommeil et la fête de la veille se payait dans les corps des danseurs et des guerriers. Malgré elle, elle sourit, enchantée de ce réveil inhabituel qui ne faisait que lui rappeler comme sa vie pouvait être affreusement morne auprès des siens. Le rire de John la poussa à hausser un sourcil et d’un mouvement vif de la tête qui repoussa ses cheveux de jais, elle lui offrit l’entièreté de son attention. Si j’avais été moins brave hier… Elle le dévisagea longuement, un sourire s’étirant en un coin posé sur les lippes charnues de la Native. Il repoussa la peau qui recouvrait sa peau sombre, lui arrachant un frisson de surprise. « Tu aurais été moins brave, j’aurai trouvé le tipi d’un autre à partager… » Aurait-ce été aussi satisfaisant que cette nuit savoureuse ? Elle en doutait, le plaisir de John à la découvrir ayant su contribuer à tout cela.

Se retournant sur la couche, elle s’accouda, l’observant alors qu’il se dressait sur ses jambes dans son plus simple appareil, laissant promener son regard sur les courbes musclées de celui qui avait su l’honorer avec ferveur. J’ai aimé jouer avec toi, Fille-qui-chevauche-toute-la-nuit. Elle ricana face à cette appellation pour le moins inédite, lui adressant ce regard sombre dans lequel brûlaient encore les braises de ce plaisir qu’elle avait besoin de consumer. « Je ne m’arrête pas qu’à la nuit, tu sais… Tant que ma monture me supporte, je suis capable de serrer mes cuisses autour de ses flancs… » Jouer, elle le faisait encore à travers les mots bien qu’elle savait que son devoir était désormais ailleurs. Il avait été une plaisante distraction dans une nuit volée. Et si à la guerre tu es impitoyable et ardente que tu ne l’as été cette nuit sous mes fourrures, mon cœur se réjouit d’avance de pouvoir combattre à tes côtés. Elle lui offrit un sourire différent, davantage serti de cette reconnaissance profonde qu’elle éprouvait quand on pouvait reconnaître son statut de combattante. « Je suis plus féroce encore face à nos ennemis, et mon plaisir n’est que plus grand quand je vois la vie quitter leurs regards clairs… Tu en serais presque jaloux. »

S’habillant légèrement, couvrant ces attributs qui avaient tant su faire du bien à la fille de Powaqa, il admira les marques qu’elle avait su lui laisser en bon souvenir, la fierté se lisant dans le regard de celle qui semblait avoir marqué un territoire. Tu as bien plus entaillé mes chairs que n’importe lequel des Yeux-Clairs avec qui j’ai combattu ! Car l’union charnel était tout autant un combat à mener et qu’elle refusait de perdre ou de concéder du terrain. Et puis, n’était-il pas plaisant de devoir imaginer John n compagnie d’une autre à devoir expliquer les raisons de ses blessures ? Je vais chercher de quoi manger et de l’eau fraîche pendant que tu récupères tes esprits, seras-tu toujours dans mon tipi à mon retour ? Si je rencontre Warbringer en chemin, je lui dirais que tu dors encore. Elle haussa les sourcils, surprise de cette volonté. Désirait-il donc la garder en ces lieux, à l’abri des regards, pour mieux jouer à une autre joute ? Que John, fils de Naîche t’a fait honneur toute la nuit et que tu n’est pas en mesure de sortir ce matin car tes cuisses te font mal ! « Tu es sûr de vouloir menacer l’état de mes cuisses… Tu risquerais de ne plus être suffisamment brave pour elles si tu continues de me provoquer, John… Car je déciderai quand le jeu sera terminé. » Elle plissa le regard, se relevant à son tour, s’avançant vers lui, ses longs cheveux noirs venant dissimuler quelques-uns de ses attributs. « Je serai là à ton retour. J’ai faim… Et pas uniquement de ce que tu pourrais m’offrir. Et si tu rencontres Loya, dis-lui plutôt comme tu m’as honoré parce que je t’ai demandé de le faire, encore et encore, jusqu’à ce que tu en tombes d’épuisement… » Se faufilant jusqu’à lui dans une démarche féline, elle finit par attraper son visage d’une main ferme, le toisant malgré sa petite taille. « Et n’oublie pas de lui redire ce que tu as su souligner, quant à mes facultés de combat… » Parce que c’était bien tout ce qui comptait, pour elle, de montrer au meneur de guerriers qu’elle était plus qu’apte à les suivre, à les surpasser.



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