Trigger warning : possible discussion de l'attaque (mort et violence)
Résumé : Le shérif rend une visite à l'improviste au ranch Beauchamp.
Gabrielle Beauchamp
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veut une licorne
Mer 13 Mar - 23:30
Une naissance était toujours quelque chose de fabuleux. Aussi douloureux cela pouvait-il semblait être pour la bête, Gabrielle ne la lâcha nullement, l’apaisant de quelques mots prononcés en sa langue maternelle, caressant le poil court de la large tête de l’animal pour mieux lui offrir ses propres forces, son soutien. Chacun d’entre eux était à sa place et finalement, dans un mélange de liquide amniotique sanguinolant, le petit surgit en ce monde avec violence. Était-ce cela, naître ? Affronter, déjà, la violence de ces terres étranges en prenant son premier souffle ?
C’est le shérif Cooper. Le regard clair de la jeune demoiselle passa de son aînée à l’homme qui se trouvait là, ses sourcils se fronçant pour offrir à son minois une mine soucieuse qui tendait à la rendre plus mature. Le shérif ? Pourquoi donc venait-il les aider avec les vaches ? N’avait-il donc pas de travail à accomplir, dans cette ville qui venait d’essuyer une terrible attaque ? Il lui adressa un signe de tête auquel elle ne répondit pas, le dévisageant avec une méfiance certaine. Finalement, Charlotte vint rompre ce silence de quelques mots, proposant un café à l’homme qui avait su les aider dans la délivrance de la vache qui léchait son petit à grand renfort de coups de langue. Gabrielle, tu veux bien surveiller que le petit se lève et tête, après je viendrais t’aider pour les rentrer. Cela te laisse le temps de réfléchir pour lui trouver un nom. C’est un joli mâle. Elle hocha la tête, laissant ses lèvres s’étirer en un sourire conquis alors que ses yeux clairs se posaient à nouveau sur cette petite vie encore fragile qui tentait de s’acclimater durement à cette arrivée brutale. Elle perçut, cependant, le léger mouvement de tête en direction de l’homme qui se tenait là et elle eut besoin d’une poignée de seconde pour comprendre ce qu’elle voulait dire, souriant d’un air doucement moqueur, se retenant de pouffer alors que les deux adultes quittaient les lieux.
Sortant de l’étable momentanément, elle s’employa à laver le bras qu’elle avait utilisé pour mieux tenter de manipuler le veau depuis l’intérieur, remontant l’eau fraîche d’un seau jusqu’à son épaule dans un mouvement franc, achevant cette toilette furtive par l’agitation vive de son bras pour tenter de se défaire des gouttes qui glissaient le long de son épiderme. Alors, elle se réavança vers la barrière sur laquelle elle s’appuya, posant le menton sur le dos de ses mains, attendant avec patience que le veau ne tente, une première fois, de se dresser sur ses pattes frêles et peu assurées.
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Lun 18 Mar - 23:40
Il n'avait pas serré la main qu'elle lui avait tendue pour le remercier. À la place, il l'avait regardé, amusé et surpris en répétant bêtement "un café ?". D'abord, elle avait haussé les sourcils, ne voyant pas ce qu'il y avait de compliqué dans sa proposition. Puis, ces mêmes sourcils s'étaient légèrement froncés. Était-il stupide ? Se moquait-il d'elle qui faisait preuve de sympathie ? Ou bien la naissance du veau l'avait-il autant éprouvé ?
Elle avait tourné les talons sans rien ajouter, en soufflant doucement sur la mèche qui persistait à lui chatouiller le visage. Même si elle s'était essuyé les doigts sur son tablier, elle préférait éviter de toucher ses cheveux sans les avoir rincées. Sans attendre sa réponse, puisqu'il ne semblait pas décidé à prendre de décision, elle marchait vers la maison. Ses pensées s'emmêlaient sur la marche à suivre. Le laisser entrer ? Lui apporter la tasse dehors ? Pourquoi les relations sociales étaient toujours si complexes ? Tout en réfléchissant, elle l'avait observé par dessus son épaule, cherchant à se convaincre qu'elle ne craignait rien. Pourtant, rien que de le savoir dans son sillage l'inquiétait, c'était plus fort qu'elle. Ses sens aux aguets, elle perçut le mouvement qui le fit se rapprocher d'elle et elle se força à ne pas chercher à s'éloigner pour conserver la distance qu'elle jugeait nécessaire. Heureusement, la porte n'était plus très loin, comme un espoir presque palpable. Dis,j'te remercie pour ça
Elle ralentit son pas puis s'arrêta en le dévisageant. Ça ? Ca faisait un bail que j'avais plus fait ça. Elle se détourna et ouvrit la porte en haussant les épaules. - Faut pas, vous nous avez bien aidées. Sans vous ce petit gars serait peut-être mort à l'heure qu'il est. Ça vaut bien un café non ? Sans invitation de sa part, il la suivit sur le seuil et elle chassa le frisson désagréable sur sa nuque en s'approchant de poêle. Ouvrant le tiroir de fonte, elle s'assura de la qualité des braises avant d'y ajouter une petite bûche. Se sentant épiée, elle poursuivit ses gestes, récupérant dans un placard du garde manger le sac en papier contenant le café et s'évertua à faire chauffer de l'eau comme si c'était pour elle. Mais visiblement le shérif n'en avait pas fini avec elle et reprit la discussion sérieusement, lui demandant le rapport entre l'armée et elle. Le seul rapport s'écrivant en deux mots : Colonel Anderson.
Prenant une profonde inspiration, elle se retourna pour faire face à l'homme et posa ses paumes sur le meuble faisant office de garde manger derrière elle, pour se tenir.
- L'armée est venue me voir, le Colonel pour être exact. Il voulait que je leur offre un passe-droit pour traverser mes terres s'il fallait courir après les brigands. Elle marqua une pause et ajouta. - J'ai refusé et je suis dans mon droit. Je refuse que des troupes traversent mes terres au risque d'effrayer mes bêtes...ou ma soeur. Et pour quoi ? Pour galoper après des hors la loi qui doivent avoir vidé les lieux depuis un bail. Franchement... il faut être sacrément stupide pour penser qu'après leur forfait, ces types soient restés bien sagement aux alentours de Crimson.
Son visage afficha une légère moue qui se transforma en grimace en se souvenant que le shérif lui-même était venu l'interroger avec sensiblement la même idée en tête. Son nez se fronça délicatement et elle détourna le regard. - Enfin, je veux dire...commença-t-elle à se reprendre maladroitement.
À ce moment là, la bouilloire commença à siffler, lui offrant une diversion plus que bienvenue.
C'était la première fois qu'Owen mettait les pieds dans ce ranch, jusqu'à présent il ne l'avait que vaguement vu de loin, lors de patrouilles incessantes en compagnie de ses jeunes adjoints. Après des mois de vie dans la ville de Crimson, il avait petit à petit réussi à se faire respecter des habitants, à gagner leur confiance. On le saluait lorsqu'il remontait la longue rue, ou qu'il était assis sur le perron du bureau de shérif. Avant lui, James Hood s'était établi d'une telle façon que le remplaçer n'avait pas été tâche aiséeet pourtant, aujourd'hui, même les Beauchamp leur avait ouvert leur porte quand rien ne les y avait obligé. C'était une victoire en soi, pour lui-même notamment, car il se savait maladroit en matière de relation humaine. Un vestige post-guerre civile qui avait marqué sa capacité à se réjouir d'être en vie, même en ayant tout perdu.
Dans la cuisine, Charlotte n'avait pas perdu de temps dans la confection du café. Il ne disait rien, mais Owen avait hâte de pouvoir boire un café qu'il espérait digne de ce nom. Y en avait marre de la médiocrité du Wild West, depuis que Jane était partie c'était un peu la merde en boîte sans un propriétaire pour racheter l'établissement. Les filles gravitait autour d'une gérante qui n'avait pas la poigne nécessaire pour garder sa clientèle fidèle. Celle-ci y venait par défaut, après tout y'avait qu'un seul saloon et sans concurrence, pourquoi faire des efforts hein ? En posant sa question concernant l'armée, Owen avait pris soin d'observer le langage corporel de la jeune femme. Le corps ne mentait pas ; la peur se lisait dans les yeux, l'envie se voyait dans le tremblement d'une poitrine fébrile, la colère dans un visage durcit par des traits assombris. L'armée est venue me voir, le Colonel pour être exact. Il voulait que je leur offre un passe-droit pour traverser mes terres s'il fallait courir après les brigands. Ah ça, le Colonel Anderson n'avait pas perdu de temps ! Il fronça des sourcils, attendant la suite de cette histoire, à tous les coups s'il devait parier, le sherif mettrait sa main à couper que la charmante demoiselle avait fini par rembarrer le soldat. Il en pouffait de rire d'avance. J'ai refusé et je suis dans mon droit. Et il rit, croisant les bras pour tenter de calmer les spasmes de son hilarité. Owen avait vu juste mais est-ce qu'il devait forcément s'en réjouir ? Ca avait été trop simple, il lui suffisait de se remémorer la manière dont elle l'avait acceuillie il n'y avait pas si longtemps. Je refuse que des troupes traversent mes terres au risque d'effrayer mes bêtes...ou ma soeur. Et pour quoi ? Pour galoper après des hors la loi qui doivent avoir vidé les lieux depuis un bail. Franchement... il faut être sacrément stupide pour penser qu'après leur forfait, ces types soient restés bien sagement aux alentours de Crimson. Toujours les bras croisés, les yeux fixés sur Charlotte, son sourire avait soudainement disparu. Elle venait de le traiter d'imbécile, non ? La raison de sa présence était liée à la recherche de ses criminels, il était donc aussi stupide que le Colonel.
Enfin, je veux dire... Amusé mais ne le montrant pas, il s'avança lentement vers la rancher, le bruit de ses semelles annonçant chacun de ses pas sur le sol. Oui, tu voulais dire quoi... ? Owen ne s'arrêta de marcher que lorsqu'il se tenait face à elle, la regardant de toute sa hauteur. Il n'y a rien de stupide à croire que des hors-la-lois soient dispersés sur le territoire. Et ce même territoire étant assez grand pour leur offrir à tous un abri, à l'insu ou non des honnêtes gens tels... que toi, il faut le passer au peigne fin, en s'éloignant toujours du point central de l'attaque. Ses mains tenaient maintenant sa ceinture, lui donnant un air un peu plus décontracté. Owen avait parlé calmement et son regard, naturellement dur, n'avait rien à voir avec une quelconque offense de la dernière allusion de Charlotte. S'il devait prendre les armes à chaque fois qu'on l'insultait, il n'en finirait pas de brandir son revolver !
Un coup d'oeil par-dessus l'épaule de Charlotte, avant de reposer sur elle ses yeux expressifs. Ca commence à bouillir.
En rebroussant chemin, il détailla la cuisine, ses murs, ses ustensiles. Ils étaient plutôt bien lotis, par ici. Pourquoi le Colonel s'est-il adressé à toi et pas à ton frère ? C'est pas très conventionnel, non ? questionna-t-il en s'installant à table en poussant un soupir de bien-être ; sa jambe était douloureuse et si Owen ne voulait pas passer les trente prochaines minutes à grimacer, il fallait qu'il s'installe. D'une main cachée sous la table, il appuya lentement sur la zone de sa blessure qui jamais ne guérirait totalement, la soulageant par un massage de fortune. Qu'a-t-il dit après ton refus ? Je sais qu'il n'a en réalité même pas besoin de vous demander quoique ce soit, c'est étonnant qu'il tient à avoir votre accord au lieu de se servir... tout simplement.
Charlotte Beauchamp
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Dim 24 Mar - 22:23
Le bruit des semelles sur le plancher lui annonçait le danger imminent. Le shérif s'approchait et soudain, elle regretta de l'avoir laissé entrer. Qu'allait-il lui faire subir pour son affront ? Sa poitrine se soulevait avec force à cause d'une respiration inquiète. Tout son être se tenait sur la défensive. N'avait-elle pas de couteau à proximité ? Ses doigts se crispèrent sur le bois derrière elle. Oui, tu voulais dire quoi... ? Elle releva ses grands yeux verts vers lui, incapable de parler tant elle était tendue par la situation et par ce rapprochement non souhaité. Il avait beau la dominer de toute sa hauteur tandis qu'il s'était arrêtée dans la confection du café et lui expliquer en quoi son attitude et celle du Colonel n'avaient rien de stupide, elle ne pouvait se plier à ses propos. Charlotte était têtue. Et encore le mot était faible. Si elle se plaçait dans la peau de ces criminels durant quelques minutes, elle aurait fait le choix de décamper vite fait. Pourquoi se cacher dans un ranch non loin d'une ville qui cherchait sa mort ? Non mieux valait aller le plus loin possible et mettre tout cela derrière soi. Si elle avait pu, elle l'aurait fait. Oui, si elle avait pu, après avoir tué son père, elle aurait fui, elle serait partie le plus loin possible. Là où on ne la connaissait pas, là où elle aurait pu recommencer sa vie. Mais elle était restée. Pour sa soeur et pour son ranch.
Lorsqu'il mentionna la bouilloire comme un point final à ces reflexions, elle expira de soulagement. Il regagna la table et elle se tourna pour préparer le café promis. Quelle sotte ! Elle aurait mieux fait de le laisser repartir sans rien offrir pour son aide. Sa générosité la perdrait très certainement. Pourquoi le Colonel s'est-il adressé à toi et pas à ton frère ? C'est pas très conventionnel, non ?
Elle stoppa ses mouvements et réfléchit un instant. La question n'était pas stupide. Pourquoi le Colonel en avait discuté avec elle ? Ah oui...elle le devinait en réalité. Soupirant en s'activant à nouveau, elle répondit, son regard posé sur le paquet de café moulu.
- Au début, il m'a prit pour un homme parce que j'étais entrain de planter des poteaux pour ma cloture. Après, quand il a demandé à parler à mon mari. Je lui ai dit que c'était moi la responsable du ranch.
Un rire bref lui échappa à ce souvenir. Elle n'avait pas épargné l'homme mais au moins avait-elle pu être fidèle à elle-même et lui montrait qui tenait encore les rênes ici. Enfin plus pour longtemps. Charles l'évinçait chaque jour un peu plus. - Je sais bien ce que vous vous dites. Que c'est Charles qui est le propriétaire du ranch. Il est le fils, cela lui revient de droit. Et bien je ne suis pas d'accord. Elle se tourna vers lui et le dévisagea, un air résigné inscrit sur les traits de son visage. - Après le décès de mon père, j'ai géré cet endroit pendant des années. Je ne compte pas le céder aussi facilement pour répondre à une règle stupide. Je suis la première née, j'ai montré que j'étais capable sans homme. Ce ranch me revient tant que je suis apte à m'en occuper.
Elle s'avança vers la table et servit une tasse qu'elle lui tendit avant de se servir elle-même et de s'installer à son tour. Ses doigts s'enroulèrent autour de sa propre tasse tandis qu'il lui demandait ce que le Colonel avait dit après son refus. À nouveau elle se plongea dans ses souvenirs de la veille et déglutit, mal à l'aise. - Il n'a rien dit mais il respecte mon choix. Plissant les yeux, elle lança un regard glacial et lourd de sens au shérif. - Cela vous échappe peut-être mais certains hommes respectent la volonté des femmes vous savez.
Suite à quoi, sans le quitter des yeux, elle porta la tasse à ses lèvres et but une gorgée du breuvage brûlant. Pourquoi cet homme la mettait autant sur la défensive ?? Ah oui, parce qu'il avait le pouvoir de la faire executer et qu'il le ferait très certainement, s'il savait. Un frisson dévala sa colonne vertebrale mais cette fois-ci, elle ne s'excusa pas. Plus il la haïrait moins il penserait à elle pour la suite de son enquête.
Charlotte Beauchamp lui expliquait qu'elle était en train de planter les clôtures lorsque le Colonel était arrivé, demandant à parler à qui de droit. Elle s'était présentée comme responsable du ranch et ainsi, c'était à elle qu'il s'était naturellement adressé. Peu d'hommes en auraient fait autant, lui riant plutôt au nez. Owen n'avait qu'entrevu Jamie Anderson à travers les lignes d'une missive bien écrite, mais c'était une preuve en plus sur le tableau d'un homme dépeint comme bon et bienveillant. Bah ça, alors ! Je sais bien ce que vous vous dites. Le sherif haussa un sourcil, amusé qu'elle puisse croire ce qui se tramait dans sa boîte crânienne. Lui-même, quelques fois, était peu sûr de tout ce qui lui traversait l'esprit. Mais il l'écouta néamoins, très attentivement, curieux de voir à quoi elle pensait à son sujet. Que c'est Charles qui est le propriétaire du ranch. Il est le fils, cela lui revient de droit. Et bien je ne suis pas d'accord. Quelle surprise, elle n'était pas d'accord ! C'était la moindre des choses venant d'une dame qui pointait son fusil sur un homme de loi. Il sourit avant de répondre aussi franchement que lui dictait son coeur. C'est pas important, ça, que j'le pense ou pas. C'est pas important que tu sois pas d'accord. Parce que le système est fait comme ça, tu t'opposes à un mur que tu pourras pas franchir. C'était une réalité à digérer au plus vite pour ne pas se fatiguer à combattre quelque chose de plus grand et plus fort que soi. Moi je m'en fous, si le travail est bien fait, si tout tourne comme il devrait. Mais tu vas juste t'épuiser à revendiquer ces droits que tu n'as pas... et que tu n'auras jamais. Owen s'était redressé sur sa chaise, la regardant fixement et sachant qu'elle n'appréciera pas ce discours. Pourtant, il la devinait intelligente, assez pour comprendre qu'il ne cherchait pas à la blesser. J'dis pas qu'un jour, une femme ne pourra pas posséder quelque chose qui lui appartiendra, mais pour l'instant c'est comme ça. Et il leur souhaitait, d'avoir plus de droits, Owen n'avait connu que de fortes femmes durant sa vie. Sa mère était un pilier, Margaret la suivait de près, elles étaient pleines de bon sens et de miséricorde, de talents et de polyvalence. Fortes, elles ne se seraient jamais mises à boire comme lui le faisait, parce que se morfondre sur ses malheurs étaient plus faciles que de les affronter. Ce ranch me revient tant que je suis apte à m'en occuper. Il hocha la tête devant cette détermination qui ne trouverait pas écho dans cette vie. Mais ton frère est là, maintenant et c'est son travail. Si tu lui enlèves ça, il ne lui reste rien. Toi, tu... Il se racla la gorge, non sans esquisser un petit sourire en coin. Toi tu devrais plutôt prendre un mari. Il était même plus que temps, elle avait quoi ? Presque trente ans ? Enfin moi j'dis ça, j'en ai vu des femmes finir vieilles filles par conviction et c'était pas beau à voir. Seule, tu n'peux pas défendre ton territoire contre le monde entier, hein. Pourquoi c'était si dur à comprendre pour Charlotte, ça ? Elle pouvait voir la chose autrement ; prendre un mari ne signifiait pas devenir sa bonne à tout faire. Lui, n'aurait pas traité Maggie comme ça. Ils étaient une équipe et faisaient tout ensemble, c'était ça, la clé. Mais Owen se garda bien de s'expliquer, un ivrogne n'avait pas de conseil à donner, il serait à peine écouté.
Son café servit, il n'attendit pas pour y tremper ses lèvres. Il avait soif, il avait trop parlé, il fallait qu'il se taise. Leur discussion avait viré vers un sujet controversé et ce n'était pas pour lui déplaire, en vérité, parce que ça changeait des futilités au saloon ou des affaires en cours au bureau. Restait à voir si mademoiselle Beauchamp savait tenir une conversation sans s'offusquer et monter sur ses grands chevaux ! Pour info, c'est mal me connaître d'croire que je n'respecte pas la volonté des femmes, grogna le shérif qui n'appréciait pas qu'on l'étiquette d'un titre qui ne lui correspondait pas. Il aimait boire, il pouvait être violent, fumer était aussi indispensable que respirer, mais Owen ne levait pas la main sur les femmes ni ne les dénigraient. Il fallait vraiment qu'on porte un bel uniforme et qu'on soit aussi séduisant qu'un Colonel poli, qui ne savait peut-être même pas cracher comme un gars, pour être un homme bien ?
A son tour il regarda Charlotte, les bruits de ses gorgées sifflant dans ses oreilles. Bon sinon, top, le café.
Charlotte Beauchamp
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Jeu 4 Avr - 22:57
Tout ça n'était que des foutaises ! Avec ce genre de pensées, rien n'avancerait jamais. Charlotte leva les yeux au ciel avec dédain. Evidemment qu'il se pliait à la loi et aux conventions, il était le shérif de cette ville. Si elle n'avait pas hésité à dévoiler le fond de sa pensée, il avait fait de même. Encore une fois ils n'étaient pas d'accord mais peu lui importait au final, elle ne comptait pas copiner avec Owen Cooper. Le seul point commun qu'on pouvait leur trouver, était leur entêtement. Il avait beau lui dire que cela ne servait à rien de s'épuiser à revendiquer ces droits, que rien ne changerait, Charlotte n'abandonnerait pas. Jamais. Il était hors de question qu'elle rentre dans le moule de ce que la société souhaitait lui imposer. Elle avait vécu tout ce temps, sans père, sans frère et sans époux. Et elle s'en était plus que bien sortie. Pourquoi changer ça ?
Leurs regards ne cessaient de se croiser, de s'accrocher pour savoir qui aurait le dernier mot, qui emporterait cette joute stupide. Charlotte pinça délicatement les lèvres, convaincue qu'il n'y avait nul à dialoguer. C'est donc très sûre d'elle qu'elle annonça simplement qu'elle était apte à s'occuper du ranch et surtout de Gabrielle. Charles cherchait à reprendre le pouvoir mais il ne pouvait se séparer d'elle. Gabrielle était toujours en proie à ce mal étrange et devait rester sous surveillance. C'était là son assurance pour rester vivre ici. Elle le savait, Charles le savait. Le sujet n'avait pas lieu d'être.
Pourtant, le shérif revint à la charge, lui intimant plutôt de prendre un mari. La bouche de Charlotte s'ouvrit doucement, et ses sourcils se froncèrent un peu, toute offusquée qu'elle était, en voyant le sourire en coin qu'il affichait. Il se moquait d'elle ! Naturellement elle se redressa légèrement et releva le menton dans une attitude insoumise.
- J'aimerais mieux me putréfier que de prendre un mari, lança-t-elle avec dédain. Ces vieilles filles dont vous parlez ont fait leur choix. C'est tout ce qu'il nous reste parfois, de choisir. J'ai choisi de vivre seule, plutôt que mal accompagnée. Vous pouvez comprendre ça je pense non ?
Plantant ses yeux droit dans les siens, elle avisa sa main dénuée de tout anneau de l'union sacrée du mariage. Alors pourquoi se permettait-il de lui dire de se marier ? Agacée, elle détourna le regard un court instant, inspirant profondément. Les hommes n'apportaient rien, sauf la pitance. Et dans le cas présent, Charlotte avait sa propre affaire. Elle n'avait pas besoin d'un homme, et encore moins d'un ivrogne. À croire qu'ils finissaient tous comme ça. Sans compter qu'un mariage impliquait des enfants et qu'elle n'était pas certaine d'en vouloir. Qu'adviendrait-il d'un marmot s'il découvrait que sa mère était une meurtrière ? Et si son époux l'apprenait ? Elle frissonna à nouveau. Non décidément, rien dans le mariage ne convenait à sa vie secrète. Et puis, pourrait-elle s'attacher à qui que ce soit en sachant pertinement qu'elle lui mentait ? Même par omission ?
Le shérif Cooper but son café et grommela qu'elle le connaissait mal. Encore heureux ! Elle n'avait pas la prétention de le connaitre mais rien dans son attitude jusqu'à présent montrait qu'il respectait les femmes. N'avait-il pas débarqué sans s'annoncer ? Ne l'avait-elle pas pris la main dans le sac à fureter partout ? ne l'avait-il pas traitée comme un suspect avant même d'entendre sa version ? Et comment s'en était-il défendu ? En invoquant une affaire bancale sous pretexte qu'elle était une femme. Son père aurait été encore vivant, il lui aurait certainement collé son pied au cul.
Bon sinon, top, le café. Elle reporta son attention sur lui et cligna des yeux un moment. - Top ? répéta-t-elle bêtement. Top...était-ce une façon de complimenter une femme ? Elle serra ses doigts sur sa propre tasse, peu certaine de la suite.
- Je suis ravie qu'il vous plaise, reprit-elle en bougonnant avant de maugréer Suis-je bonne à marier parce que je sais faire du bon café ?
Elle but une nouvelle gorgée puis soupira. - Du coup...vous êtes au point mort pour votre recherche. Qu'allez vous faire maintenant ?
Invoquer qu'il ne pouvait pas lui en parler quand il avait déjà raconté tout un tas de détails ? Elle avait posé la question par curiosité et aussi parce que le temps de boire ce satané café, il fallait bien dire quelque chose.
Le visage de Charlotte Beauchamp était très expressif. Elle n'avait encore rien dit, mais Owen pouvait lire dans les traits de celle-ci, dans les flammes dansantes au fond de ses yeux, que ses dernières paroles n'avaient pas plu. Il s'en était douté, de toute évidence tout chez cette rancher différait des autres femmes, elle n'avait rien en commun avec le commun de ces mortelles. J'aimerais mieux me putréfier que de prendre un mari. Il faillit recracher son café mais ne fit qu'en renverser quelques gouttes sur sa barbe, avant de s'essuyer d'un geste de la manche. La répartie de la dame était franche et surprenante, de quoi faire sourire Owen qui mentirait s'il disait s'ennuyer. Ces vieilles filles dont vous parlez ont fait leur choix. C'est tout ce qu'il nous reste parfois, de choisir. Oh, il ne pouvait pas blâmer les choix de voix d'autrui, les siens n'avaient pas été exemplaires non plus. Car c'était une affreuse bêtise que la jeune femme s'était mise dans la tête, ça il en était certain. J'ai choisi de vivre seule, plutôt que mal accompagnée. Vous pouvez comprendre ça je pense non ? Owen leva les yeux au ciel et répondit sans trop s'avancer, au risque de se prendre les foudres de Charlotte. Je peux comprendre qu'on veuille rester seul au lieu d'être mal accompagné. Il comprenait réellement, lui-même faisait les frais de ce mode de vie solitaire qui le contentait, pensait-il. Mais ce que je ne peux pas comprendre c'est de vivre seule même si tu rencontres quelqu'un qui te donnerait le sentiment d'être bien accompagnée. Car tout le discours de mademoiselle Beauchamp portait sur l'indépendance et la réussite personnelle dans ce métier majoritairement, pour ne pas dire uniquement, masculin. Il était shérif, il avait l'habitude des menteurs. Charlotte ne mentait pas, mais elle omettait des détails ; à moins qu'il ne se trompait lourdement, elle avait plus de raisons à vouloir rester seule que ce qu'elle voulait bien dire. On n'choisit pas de vivre seule seulement par risque d'être mal accompagné. C'que je veux dire... c'est que tu sembles avoir une liste d'exigeances carrément utopiques. Et elle devait avoir peut-être peur, aussi. C'était la peur qui faisait prendre de mauvaises décisions. A regarder autour de la rancher, celle-ci était bien lotie, avait une famille qui paraissait soudée, des naissances qui se passaient sans accrochage, des bêtes saines. Presque un petit coin de paradis au milieu des plaines, bien que tout paradis ait son propre arbre au fruit défendu.
Il finit par passer à autre chose, la discussion était trop personnelle sans doute pour deux inconnus et puis elle avait un frère qui s'occuperait bien d'elle. Après les compliments faits au café, Charlotte le surprit une fois de plus en rétorquant qu'elle serait peut-être bonne à marier en faisant un si bon café. Owen finit par éclater d'un rire trop longtemps retenu à son goût, déposant sa tasse pour ne pas en mettre partout. Elle lui demanda ce qu'il ferait à présent que ses recherches étaient au point mort, mais lui se remettait encore de son hilarité aussi rarissime que les bains complets qu'il prenait. En même temps au vu des prix exhorbitants et de son salaire misérable, la rivière froide restait la meilleure opportunité.
Excuse-moi, dit-il en toussant car il avait avalé de travers. Il s'éclaircit la gorge par quelques sons rauques. Mes recherches, oui... On a peut-être une piste près de Calico mais c'est encore qu'une rumeur qui circule, j'attends de voir si elle prend de l'ampleur, répondait le shérif qui ayant déjà trop dit à Charlotte, ne voyait pas d'inconvénients à lui répondre franchement. Il n'était pas de ces hommes de loi à être totalement transparent avec la population, mais savait quand et à qui parler, surtout de quel sujet. Pour avoir ces intuitions il devait cependant être sobre, quoique l'ivresse lui avait déjà soudainement donné quelques bonnes pistes, comme une lampe qui s'allume dans l'esprit embrumé. Il finit son café, regardant le fond de sa tasse d'un air pensif. Il appréciait encore la chaleur qui se dispersait dans son corps après avoir englouti le liquide brunâtre et savoureux. Je ne vais d'ailleurs pas tarder, et j'te remercie pour l'accueil. Son ton était ironique vu que Charlotte l'avait accueilli armée et prête à tirer, mais c'était sans rancune et un devoir de protéger ses terres, après tout. Evidemment, à l'avenir, si tu vois ou entends quelque chose... passe me voir en ville. J'peux pas avoir les yeux partout alors un coup de main, j'dis pas non. Et puis c'était le devoir d'un civil que de contribuer à épauler l'autorité, mais Owen se garda bien de réciter ce qui l'arrangeait.
Charlotte Beauchamp
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Lun 15 Avr - 20:28
Vivre seule, même si on rencontre quelqu'un qui donnait le sentiment d'être bien accompagnée...Une liste d'exigeance utopique... Charlotte médita un moment les paroles du shérif. Espérait-elle rencontrer quelqu'un qui lui donnerait ce sentiment ? Non, elle n'avait jamais rien envisagé de tel. Les histoires romantiques n'existaient que dans les livres et la plupart de ceux qu'elle lisait n'était que tragédie. Oui, c'était cela, des histoires aussi belles que tragiques. Avait-elle réellement des exigences ? Non fichtre non. Elle était bien trop ignorante envers les hommes pour exiger quoique ce soit. Et puis, encore une fois, elle n'avait ni le temps, ni même l'envie d'imaginer une stupide romance. Ses parents s'était follement aimé et voilà où cela les avait conduit. Son père avait sombré dans l'alcool et la folie au point de vouloir assassiner sa soeur. Si l'amour pouvait conduire à ce genre de comportement, elle préférait l'éviter de près ou de loin ! Et puis, pourquoi en tant que femme, n'avait-elle que cette option de trouver un mari, de faire des enfants ? Qui avait établi ses règles ? Certainement pas elle. Alors non, elle n'avait pas d'exigences utopiques, à moins peut-être de finir comme ces pauvres vieilles filles qu'il ne considérait même pas.
Elle aurait bien voulu le lui dire, qu'il se trompait sur son compte et qu'elle n'espérait juste rien en ce sens. Le mariage ne l'intéressait pas, quitter son ranch ne l'intéressait pas et quand bien même, elle l'aurait souhaité, l'état de Gabrielle ne le lui permettait pas. Voilà qui cloturait plutôt bien le sujet. Charles avait plus d'intérêt qu'elle a prendre épous en réalité, il était l'héritier du ranch et devrait honorer leur nom d'une descendance. Mais bizarrement, le shérif n'avait rien mentionné en ce sens. Encore un avantage masculin de ne pas être dans les histoires de devoirs pour mieux venir dicter la conduite des femmes. Aussi, elle n'avait trouvé qu'une remarque quelque peu grinçante au sujet du café, remarque qui avait déclenché l'hilarité de l'homme qui lui faisait face. Elle le regarda, circonspecte. Etait-elle si drôle ? Se moquait-il ? Les yeux plissés, elle avait alors détourné le sujet vers les recherches du bonhomme. Voilà qui lui donnerait moins envie de faire le malin.
Et ça avait plutôt bien marché ! Il lui avait narré une rumeur du coté de Calico. S'il basait ses enquêtes sur des rumeurs, c'est qu'il n'avait vraiment rien à se mettre sous la main. Non décidément, elle ne comprenait pas comment autant de gredins avaient-ils pu s'enfuir aussi aisément. Réfléchissant encore à tout ceci, elle l'observa un moment tandis que lui fixait le fond de la tasse. Regrettait-il sa dernière gorgée ? En voulait-il d'autre ? Quelque chose lui disait qu'il n'osait pas demander.
Alors il lui indiqua devoir partir et en la remerciant pour l'accueil, elle hocha simplement la tête. il devait définitivement parler du café. En réalité, elle avait oublié l'avoir menacé d'un fusil, ça avait été quelque chose d'instinctif, d'inscrit dans une normalité aux yeux de Charlotte. Aussi, elle n'avait perçue aucune ironie. Alors qu'il lui demandait de venir le rencontrer si d'avenir elle récupérait une quelconque information, elle se leva pour le raccompagner.
- N'y comptez pas trop, répondit-elle en lissant sa jupe avant de se rendre compte de la grossiereté de ses propos. Relevant le regard vers lui, les doigts entortillés dans le tissu, elle reprit. Enfin, je veux dire...je ne passe pas souvent en ville. Enfin, je trouverais bien un moyen de vous faire parvenir l'information. Machinallement, elle baissa les yeux et se dirigea vers la porte, comme pour lui servir de guide vers la sortie et mettre toute cette histoire derrière elle. La main sur la poignée, elle se tourna vers lui et ajouta avec sincérité : - Merci d'avoir aidé pour le vêlage, c'était très charitable de votre part. Le petit Cooper n'aurait peut-être pas survécu sans ça, songea-t-elle. - Si l'odeur des vaches vous manque, vous pouvez revenir. Mais annoncez vous la prochaine fois. Elle lui lança un regard entendu et ouvrit la porte.
De bien des manières, le sherif aurait pu agir, après l'attaque. L'idéal aurait été qu'Owen ne reçoive aucun coup à la tête qui le mette K.O. Peut-être qu'ainsi, il aurait pu poursuire les assaillants au lieu d'être dans un état comateux à essayer de rassembler réalité de l'illusoire. N'y comptez pas trop. Owen leva vers elle ses yeux d'un vert foncé, le sourcil arqué qui plissait son front. Elle avait un culot sans pareille et tirait sur la corde raide d'un homme de loi qui se sentait déjà démuni par le manque de moyen. Ce n'était pas normal d'être à ce point... sur la défensive, alors même qu'il n'avait représenté aucun danger. tenir éloigné les autorités de soi ne prouvait qu'une seule chose, en définitive. Charlotte ne leut faisait pas confiance, pourquoi ? Son esprit d'enquêteur se mettait machinalement en route, sans même qu'il ne s'en rende réellement compte. Un représentant de la loi ne prenait jamais de pause, après tout ? C'était comme un homme de Dieu, il ne chômait jamais. Je préfère ta coopération, merci, répondit le shérif. Au même moment Owen cherchait dans sa mémoire le peu qu'il savait du passé des Beauchamp pour tenter de comprendre cette distance entre eux et le reste de la population de Crimson. C'était une vaine tentative car il ne connaissait que les grandes lignes d'une histoire narrée par les habitants, avec leur point de vue, leur avis, rendant tout ça finalement très subjectif et inutilisable. La plue jeune, Gabrielle Beauchamp, elle pourrait en revanche parler plus facilement...
Charlotte le guida vers la porte de sortie, donnant au shérif cet étrange sentiment qu'on cherche à se débarasser de lui. Un sentiment récurrent chez lui, ce n'était en rien personne contre la jeune feme. Elle le remercia pour le velage et il fit un simple signe de tête ; pour lui, ça avait été un plaisir qui lui manquait déjà.
Accompagné de cette sensation d'être un élément perturbateur pour Charlotte, le sherif allait quitter le ranch, avec encore plus de questions que lorsqu'il était arrivé. L'invitation de la jeune femme à revenir en s'annonçant, cette fois, le fit sourire et en même temps Owen se demanda sincèrement si elle était ironique. Elle n'avait su que lui montrer cette facette là de sa personnalité, son interrogation était légitime.
Surprenante rancher, si son invitation était sincère. Il avait pu se tromper à son sujet, peut-être que sa sensation de déranger venait de sa propre confiance en soi totalement détruite par les évènements clés de sa vie. Une sorte d'extension de sa personnalié bourrue et non un sixième sens qui l'alerterait... de quoi, au juste ? Charlotte Beauchamp n'était qu'une fille de ferme, que les parents avaient tenu à l'écart de la ville dans le but sans doute de les préserver. Ca n'était pas plus mal, lui aussi aurait certaintement tenu éloignés ses hypothétiques enfants. Je reviendrai voir comment va le p'tit, lança-t-il en faisant référence au veau qu'il avait aidé à mettre bas.
De ses grands pas, il quitta le ranch, direction son cheval qui attendait patiemment. Owen se retourna une dernière fois pour un regard par-dessus son épaule afin de voir si Charlotte était restée sur le perron, ne serait-ce que pour s'assurer qu'il était bel et bien parti...
Charlotte Beauchamp
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Gérante du ranch
Dim 28 Avr - 22:20
Venait-elle de mettre le shérif dehors ? Oui. Enfin, non ? Elle n'était pas certaine de la façon dont son geste allait être interprété. Elle l'avait raccompagné, c'était un gage suffisant de politesse n'est-ce pas ? Elle lui avait même offert un café. Non, décidément, ce n'était que son esprit qui lui dictait avoir été un peu expéditive, le shérif n'en prendrait pas ombrage. Déjà il lui indiqua qu'il reviendrait voir le veau. Elle n'y voyait pas d'inconvénient, à condition qu'il s'annonce, comme elle le lui avait précisé. Tandis qu'il franchissait la porte, elle l'observa de dos. Que devait-elle penser de cette rencontre ? Elle n'en savait trop rien. Lorsqu'il se retourna pour lui jeter un dernier regard, elle tressaillit. Merde. Allait-il penser qu'elle était entrain de le regarder ? C'était pourtant ce qu'elle faisait et il n'y avait rien de mal à cela n'est-ce pas ? Ce n'est pas comme si elle était entrain de le reluquer après tout. Malgré son malaise, elle persista à croiser son regard et releva légèrement le menton, comme pour prouver qu'elle n'avait rien à cacher. Ce n'est qu'une fois qu'il eut enfourché son cheval qu'elle se décida à rejoindre Gabrielle. Pendant qu'elle marchait, elle se passa une main sur son visage. Sa vie prenait un tournant inattendu ces derniers temps. Les dernières rencontres qu'elle avait effectuées ne lui apportaient que du tracas. Le Colonel d'un coté et maintenant le shérif. À ce rythme, elle n'allait pas garder son secret très longtemps et ça, c'était un réel problème.
Il fallait qu'elle se débarasse des deux et vite. Le pas décidé, elle traversa la cour en un rien de temps et se dirigea vers l'étable où l'on gardait les précieux petits. Avant cela, elle récupéra son fusil au passage, caressa avec affection le canon puis décida de le remettre à sa place. D'un revers de la main, elle s'épongea le front et observa un instant le ciel, pensive. Qu'allait-elle dire à Gabrielle ? La vérité, que suite aux récents événements, le shérif cherchait des indices et interrogeait tout le monde. Voilà qui ferait bien l'affaire, de toute façon, elles n'étaient pas prêtes à le revoir avant un moment. La saison s'annonçait dans tous les cas bien chargée. Entre la fin du vêlage et les drives pour vendre les jeunes de l'année précédente, Charles aurait besoin d'elle. Cette pensée la fit sourire. Oui, son frère avait besoin d'elle ici, prends toi ça dans les dents shérif Cooper, elle avait une autre utilité qu'un simple mariage.