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 Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua

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Joshua L. Tiffany
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MessageSujet: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyLun 20 Nov - 21:31




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[*]Type de RP: normal
[*]Date du RP : 22/04/66  (vous n'êtes pas obligé de mettre un jour précis, sauf si c'est important (décès, mariage, anniversaire)
[*]Participants : Victoria Stanford, Joshua Tiffany
[*]Trigger warning : mort, suicide, sexe, autre ? n'oubliez pas de mettre en hide les parties concernées.
[*]Résumé : Joshua rentre chez les Stanford après une convalescence obligatoire à Bodie. Ses connaissances au sujet de la terrible nuit qui a vu basculer bien des vies dont la sienne lors de l'attaque de hors-la-loi, se limitent à ce que ses deux hommes de mains ont pu lui rapporter.


Dernière édition par Joshua L. Tiffany le Lun 26 Fév - 18:49, édité 1 fois
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Joshua L. Tiffany
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyLun 20 Nov - 22:37

La diligence cahotait sur le chemin de terre battue, réveillant les vestiges d'une douleur qu'il commençait à espérer derrière lui. Le bras en écharpe, maintenant son bras gauche contre son torse aidait à ce que sa clavicule gauche reste tranquille afin de se rétablir. C'était handicapant et quelques fois la douleur le tiraillait lorsqu'il fasait un mauvais mouvement ou qu'il n'était pas assez vigilant lors de ses toilettes.
Parfois, il oubliait l'os fêlé et agissait avec une normalité qui le faisait souffrir l'instant d'après. Il se morigénait alors intérieurement et se promettait de faire plus attention. Jusqu'à la fois d'après.

Pour diminuer les vibrations, il tenta de s'enfoncer un peu plus dans le dossier de la banquette. Ce n'était pas terrible mais c'était mieux que rien.
Billy qui était resté avec lui à l'intérieur lui indiqua qu'ils étaient bientôt arrivés. Joshua le regarda, l'air désabusé. Il voulait juste retrouver un endroit ou on s'occuperait bien de lui.
De bons soupers, un lit douillet, ses affaires et de la bonne compagnie en plus de Vania.
Heureusement qu'il était capable de faire sa toilette tout seul à présent, sinon à qui aurait-il pu le demander ? Il songea à Victoria et l'imaginer parfaitement horrifiée devant sa requête le fit rire tout seul. Peut-être pourrait-il lui faire la plaisanterie, juste pour voir.
Le Gouverneur s'était absenté, c'est ce que Billy avait rapporté en le rejoignant jusqu'à Bodie.

Une fois capable d'écrire une lettre malgré ses paumes de mains fendues, il avait envoyé une missive au Domaine Stanford pour signaler au couple qu'il était en vie.
Cela avait pris un certain temps. Il en avait profité pour demander des nouvelles et pour indiquer qu'il souhaitait rentrer.
Pour cela il avait demandé à ce que Billy et Jasper le rejoignent, il avait besoin d'eux. Les soins de Vania avaient été confiés à Madame Stanford, si elle s'en sentait capable.
Billy avait dit que le couple avait été solidement éprouvé durant cette terrible nuit, la Dame avait subi de terribles blessures.
Joshua se demanda alors, dans quel état il la retrouverait. Aussi étrange que cela puisse paraître, il se sentait concerné.

Dès que ses hommes étaient arrivés à Bodie, il leur avait conté sa propre nuit et les nouveaux accords qui en avaient découlé.
Jasper était resté à Bodie pour régler deux trois affaires en son nom, il les rejoindrait plus tard.

Bercé par le mouvement du véhicule, il contempla ses mains gantées. En dessous, sur chacune de ses mains, cicatrisaient de longues entailles qui semblaient fendre ses mains en deux. Il n'avait développé aucune infection, par chance mais devait éviter les bains pour encore dix jours. La plaie, refermée par d'habiles points de suture, devait être désinfectée chaque jour.
Au moins les pansements étaient suffisamment fins pour qu'il puisse les camoufler avec des gants. Ceux-ci lui donnaient une allure un peu chic qui n'était pas pour lui déplaire. Il pensait à les garder pour plus tard, plutôt que de rendre visible ses vilaines cicatrices.
La balle qui avait traversée sa peau au niveau des flancs avait été la moins terrible au final.  Cependant, le combo cumulé de toutes ses blessures lui avait fait perdre beaucoup de sang et l'avait pas mal anémié.
Il était encore pâle comme un cadavre aujourd'hui et des cernes sombres entouraient encore ses yeux noirs, lui donnant un air des plus mystérieux, ou malade.

- Le domaine est en vue, annonça Billy.

Machinalement, Joshua hocha la tête puis releva le petit rideau qui le protégeait de la lumière vive et observa le paysage. A mesure que la diligence se rapprochait de la maison, il mesurait les dégâts matériaux, souvenirs malheureux de l'attaque violente.
Enfin, le véhicule stoppa devant les larges marches qui menaient à l'entrée toute aussi large de la bâtisse.
Il sortit de l'habitacle et fut tenté de s'étirer avant de se rappeler que son corps ne le lui pardonnerait pas. Avec sa tenue peu soignée achetée sans aucun goût à Bodie (forcément, par une catin) et sa barbe de plusieurs jours, il ne ressemblait en rien au Joshua qui avait quitté les lieux, emporté par une bande de brigands des semaines plus tôt.
Son bras en écharpe lui donnait l'allure d'un éclopé tandis que ses gants lui donnaient une allure de noble, ce qui dépareillait curieusement avec le reste et son air cadavérique.

Il voulut donner des directives quand Peter, le domestique qu'on lui avait assigné à son séjour, fit son apparition.

- Monsieur Tifanny ! S’exclama-t-il armé d'un sourire.
- Bien le bonjour Peter, je suis ravie de te voir en aussi bonne forme, sourit Joshua.

Il fut lui même surpris de constater que c'était vrai. Il était satisfait de voir que le domestique à qui il avait donné une arme et pour lequel il s'était rendu était bel et bien en vie.

- Je vais vous aider, renchérit-il en s'approchant de lui, ce qui eut pour mérite de faire rire Joshua.
- Je n'ai pas besoin d'aide Peter...lança-t-il de sa voix traînante, mes jambes vont parfaitement bien je te remercie.

Il n'avait pas non plus de malle ou d'affaire à gérer. Joshua était un rescapé, un survivant qui avait su tirer son épingle du jeu, au détriment de l'apparence pour une fois.

- Madame a été prévenue de votre arrivée, elle ne devrait plus tarder.
- Fort bien. Comment va-t-elle ?

Peter releva un visage douloureux vers lui, son sourire avait disparu. Il ne dit mot et tandis que Joshua patientait pour la réponse, il remarqua alors que le regard du domestique avait changé, observant vers la maison.
Le New Yorkais le suivit des yeux et remarqua Victoria qui venait de faire son apparition.
Toujours aussi belle, elle semblait toutefois changée, il n'aurait su dire en quoi.
Peut-être que comme pour lui, cette nuit de barbarie avait eu des effets inattendus.

- Victoria, s'écria-t-il et son sourire s'élargit, dévoilant ses dents blanches au milieu de sa barbe courte et mal taillée.
Véritablement heureux de la découvrir identique, il fit un pas vers elle, s'arrêtant toutefois sur la première marche avant de se racler la gorge.

- Aheum, Madame Stanford.
Comme s'il reprenait conscience de là où ils se trouvaient, entourés de regards qui pourraient dévoiler un quelconque manquement à la société, il s'inclina respectueusement.

- Vous revoir me met en joie, avoua-t-il malgré la douleur qui se réveillait dans le mouvement.
Il se redressa poliment et lorsqu'il aperçu Louisa, véritable ombre de sa maîtresse, il songea qu'il était heureux de les revoir toutes les deux.
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyVen 24 Nov - 15:19


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Elle n’en avait pas cru ses yeux. Victoria avait dû lire une seconde fois cette lettre qui était parvenue dans la grande demeure des Stanford, adressée de manière générale au couple et non uniquement à Ferdinand ce qui lui avait permis de l’ouvrir, malgré l’absence de ce dernier. A cela, elle ne souhaitait pas songer, les émotions se faisant vive quand elle réalisait comment Ferdinand avait géré cette crise tout entière, comment il l’avait à peine considérée dans tout ceci. Alors, Victoria avait docilement fait convoquer les hommes de main de monsieur Tiffany afin de leur faire part de la nouvelle. Billy et Jasper semblèrent soulagés bien qu’il fût complexe de réellement le savoir, la jeune femme faisant généralement face à deux façades neutres les concernant. Ils partirent donc, en direction de Bodie, un pli de la jeune maîtresse de maison assurant qu’elle prendrait soin de Vania autant que monsieur Tiffany était évidemment invité à la rejoindre en sa demeure dès lors qu’il s’en sentirait capable. Jenson avait veillé à ce que l’homme puisse retrouver ses quartiers, comme il ne les avait jamais quittés.

Ce jour-là, Victoria s’était levée, quittant cette chambre qui demeurait le meilleur cocon protecteur face aux regards indiscrets, dans lequel seuls Jenson, Louisa ou encore le docteur Riagal étaient en droit d’entrer. A dire vrai, depuis l’annonce abrupte du départ de son époux pour Sacramento, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une légère rancune à l’égard de tous qui n’avaient pas daigné l’avertir de cette tempête qui arrivait, la laissant bêtement au pied du mur, princesse abandonnée dans son propre château par celui qui devait la protéger. Drapée d’un tissu bleu profond, bien plus foncé qu’à ses habitudes, elle s’était rendue dans le salon principal. Ferdinand, peut-être, n’était plus là, mais elle n’en demeurait pas moins coquette et apprêtée avec soin, sachant que les visites impromptues pouvaient être monnaie courante en ces lieux. Via Grace, elle avait œuvré pour offrir son attention charitable en ville, ce qui pouvait pousser certains à s’aventurer jusqu’à elle pour tenter d’obtenir plus encore. Heureusement, si Ferdinand n’était plus là pour la protéger, elle pouvait compter sur quelques-uns de ses hommes de main, ainsi que sur la présence notable de l’armée américaine, contrôlée en ces lieux par un homme qui avait tout autant la place de souvenir dans son esprit. Tout semblait se confondre et parfois, Victoria avait le sentiment de perdre pied dans la réalité. Plus encore quand la nuit étirait son manteau, réveillant les cauchemars dans l’esprit confus de la jeune épouse du gouverneur. Ses hurlements avaient don de réveiller l’ensemble de la maisonnée quand Louisa peinait à la sortir de ces images traumatisantes qu’elle revivait en boucle. Alors, émergeant dans cette étrange réalité, elle croisait le regard malsain de son bourreau ou bien avait l’impression, même, de sentir son souffle tiède contre sa nuque. Face à ces démons, le docteur avait su laisser à son attention de quoi l’apaiser, craignant certainement les conséquences que cela pourrait avoir sur son enfant à naître.

Assise sur l’un des sofas, elle tentait de se divertir l’esprit, son regard parcourant les lignes d’un ouvrage romanesque si aimablement prêté par le médecin de la petite ville tirant son nom de la couleur de son sol. Cependant, si son regard parvenait à traduire en mots l’ensemble de lettres présentes sur les pages, son inconscient demeurait terni par ses doutes et ses questionnements. Bon nombre de ses interrogations silencieuses tournaient autour de son époux et de leur avenir. Pas une fois, il n’était venu s’assurer de son bienêtre, s’enfermant dans cette forteresse qui lui servait de bureau. Et quand, finalement, il avait concédé l’idée de le faire, ce n’était que pour mieux l’informer de son éloignement survenant le jour suivant, auquel elle n’avait, finalement, eu que bien peu à redire. Pourquoi ? Comment ? Et quel avenir à tout ceci ? Elle n’avait jamais autant laissé ses pensées s’agiter, n’ayant personne à qui confesser leur fond, s’interdisant même d’échanger sur le sujet avec Louisa ou Jenson. Ce dernier avait dû affronter un semblant de colère face à cette nouvelle. Le pire avait été ce premier soir, dans cette grande maison vide, où Victoria avait donc dîné dans une solitude qui n’avait fait que tirer ses larmes.

Alors même qu’elle songeait au Majordome, celui-ci se présenta dans le salon, toussotant légèrement. S’il avait son oreille, Victoria ne daigna pas relever le regard vers lui, ne sachant que trop bien que l’expression d’empathie profonde qu’il lui offrait ne ferait que la pousser à s’effondrer à nouveau. « Une diligence, madame. Nous pensons qu’il s’agit de monsieur Tiffany. » Machinalement, elle laissa son regard se porter sur l’une des fenêtres, récemment remplacée. Il disait vrai, acquiesçant simplement d’un hochement de tête alors que le majordome quittait à nouveau la pièce. Refermant avec soin l’ouvrage qu’elle tenait entre ses doigts, elle le déposa sur une table d’appoint. Se levant, elle caressa machinalement la courbure de son ventre avant de s’avancer vers un miroir, considérant l’espace d’un instant son apparence. Ses traits étaient tirés et sa mine visiblement éprouvée. Ses longs cheveux avaient été tirés en un chignon qui semblait la vieillir plus que l’embellir, lui conférant une allure presque spectrale. Soupirant longuement, elle ajusta quelques plis avant que Louisa ne vienne la voir, à son tour, lui assurant qu’il s’agissait là de l’homme dont ils attendaient le retour imminent.

Sans un mot, elle se dirigea alors vers l’entrée de la demeure à la porte moins ouvragée que la précédente, travail hâtif et fonctionnel réalisé dans le but de sécuriser les lieux. Plus tard, ils pourraient faire retravailler les moulures apparentes et les gravures mais ce n’était nullement une priorité. L’un des larges battants était ouvert et des voix se faisaient entendre depuis l’extérieur. Fort bien. Comment va-t-elle ? Elle ignorait de quoi ils parlaient bien qu’elle pouvait aisément le deviner. Aussi, elle se présenta sur le seuil de la demeure, toisant le domestique qui croisa son regard, se gardant de répondre. Monsieur Tiffany, alors, releva le regard vers elle. Il semblait avoir traversé l’enfer et Victoria prit conscience, à travers cette apparition, que c’était peut-être véritablement ce qu’ils avaient fait. Hudson s’était fait Diable en personne, amenant ses démons avec lui. Victoria. Elle cilla, considérant cette familiarité nouvelle comme étrange autant que bienvenue alors qu’il souriait, visiblement enchanté de la voir. Elle tâchait de demeurer impassible et pourtant, le voir s’arrêter aussi vite qu’il s’était élancé vers elle manqua de la faire sourire, étirant maigrement ses lèvres. Alors, il s’inclina, ne relevant le regard que pour l’assurer de ses bons sentiments à son égard. Vous revoir me met en joie. Alors, avec plus de franchise, elle sourit, baissant le regard tandis que sa main s’accrochait à ses jupes pour mieux assurer sa descente des quelques marches afin de le rejoindre. « Monsieur Tiffany… Nous avons craint le pire. » A raison. Horace Hudson l’avait torturée, elle, alors comment avait-il pu seulement survivre à ses hommes ? Avec douceur, elle vint poser une main sur son avant-bras, l’étreignant comme pour s’assurer de sa véritable présence. Puis, relevant le regard, elle le considéra plus en détail. « Grand Dieu, vous avez une mine affreuse. » Et elle espérait qu’il puisse trouver, en sa demeure, de quoi s’offrir un peu de bien-être et de tranquillité. « Venez. Entrez donc, vous êtes ici chez vous. »


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyMer 29 Nov - 22:49

Victoria lui sourit et dans l'instant d'après, elle agrippait ses jupes pour le rejoindre en bas des marches. La scène semblait digne d'un conte de fée, sauf qu'il n'était pas le Prince de son cœur, juste un invité qu'elle tenait en estime. Toutefois, malgré son ventre quelque peu alourdi, la grâce avec laquelle le tissu de sa robe virevoltait dans son mouvement exquis le fit sourire plus amplement à son tour.
Il aurait pu la prendre dans ses bras, là, juste dans l'euphorie du moment. Ce n'aurait pas été convenable du tout mais l'avait-il déjà été ? Emporté par ses envies égoïstes ?
Dès qu'elle fut à son niveau, il put remarquer en la voyant de plus près, ses traits marqués par la fatigue et un voile de tristesse dans ses iris clairs. Elle ne semblait pas blessée cependant et il conserva espoir qu'aucun mal ne lui avait été fait.
Sa voix l'accueillit et il sourit de plus belle. S'était-elle vraiment inquiétée ? Il en doutait. Lui n'avait que très peu pensé à elle et à raison. Ses dernières semaines ayant été occupées à fomenter ce complot pour devenir le Roi du chemin de fer. Un complot qui impliquait de se servir de son époux et peut-être de la manipuler, elle.
Il n'en était pas fier mais, comme on disait, la fin justifiait les moyens. Et Joshua voulait une fin heureuse, pour lui.
Son regard croisa celui de Louisa et il le dévia aussi sec, sans réellement comprendre pourquoi c'était plus dur de soutenir les yeux sombres de la domestique plutôt que les yeux clairs de la maîtresse.

La main de Victoria se posa avec délicatesse sur son avant-bras valide, ainsi, elle récupéra toute son attention. La douceur avec laquelle elle l'approchait lui donnait le sentiment qu'elle pourrait le domestiquer.
Encore plus lorsqu'elle pressait ses doigts contre le tissu, fine barrière entre leurs peaux.
Il déglutit doucement puis releva son regard dans le sien. Elle aussi l'observait en silence, cherchait-elle ses mots ?
Ceux qu'elle lui offrit eurent pour effet de le faire rire, ouvertement.

- Pensiez-vous que je demeurerais beau et séduisant en vivant l'enfer ? Même moi je n'aurais pas eu l'arrogance de l'envisager, s'amusa-t-il.

Et comme elle l'invitait à entrer dans la demeure, il grimpa les marches à ses côtés, la guidant dans son propre foyer. Il ignora les murs extérieurs encore marqués par l'attaque et cette nouvelle porte massive mais rustique qui n'avait pour mission que de protéger la maison désormais.
Billy et Jasper lui avaient indiqué que le Gouverneur était parti à Sacramento, peut-être craignait-il pour son poste ? Visiblement, il ne craignait pas que sa femme, laissée seule puisse subir une nouvelle attaque.
Pourquoi diantre n'était-elle pas partie avec lui ?

- Comment va Vania ? demanda-t-il tandis qu'ils traversaient le hall en direction du petit salon.

Il avait hâte d'avoir des nouvelles de son oiseau même s'il ne doutait pas de la fiabilité de Victoria pour s'en occuper. On les conduisit dans le petit salon où Joshua s'installa. Le majordome de la maison, leur proposa quelques rafraîchissements, que Joshua accepta volontiers. Loin de la bonne image du Gouverneur, il s'était enivré à Bodie à grand renfort de whisky. Ses nuits n'étaient pas sereines, la douleur d'abord et les cauchemars les rendaient compliquées.
Assis sur le petit divan, il conserva ses gants pour venir picorer quelques douceurs placées là, à leur disposition. Ce n'était pas correct, mais les pansements sur ses paumes auraient offert une vision bien pire. Mieux valait un petit manquement à l'étiquette qu'une nausée pour cette Dame.
Prenant une gorgée de la citronnade bien fraîche qu'on lui avait proposée, il reposa le verre sur la table.

- Pardonnez mon apparence, j'espère pouvoir retrouver mes affaires ainsi qu'une apparence plus soignée dès que possible, dit-il d'un ton sérieux tout en se frottant la barbe de sa main.

Il allait sans dire, que rien ne serait possible sans Peter. Ses blessures aux mains ainsi que sa clavicule l'empêchaient même de pouvoir se laver. C'était ce qui l'agaçait le plus, de se sentir ainsi infantilisé à se faire faire la toilette.
S'il avait pu partager ce genre d'intimité à Bodie avec des filles de joie, il était clair que Peter n'avait pas leur décolleté et qu'il ne pouvait décemment pas demander à une femme de la maison de le faire. Pourtant, à cette pensée, il releva machinallement les yeux vers Victoria, puis Louisa.
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyDim 17 Déc - 19:05


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Son rire. Quelque chose se passa, dès lors qu’elle l’entendit. C’était comme entendre la joie une nouvelle fois et cela l’ébranla. Victoria resta, un instant, interdite, le contemplant dans son hilarité, dévisageant la beauté d’une telle simplicité émotionnelle. Depuis quand n’avait-elle pas ri, elle ? Pensiez-vous que je demeurerais beau et séduisant en vivant l’enfer ? Elle cilla tandis qu’il relevait son arrogance et comment il n’avait su la mettre à profit d’une telle chose. Et pourtant, la langue de Victoria, comme à chaque fois qu’elle se retrouvait en sa compagnie, claqua sans détour. « A vos manières parfois presque diaboliques, je m’attendais à tout. » Lui seul pourrait comprendre à quoi elle ferait référence. Pour autant, comme à chaque fois, elle baisa le regard, se mordillant la lèvre inférieure et préféra le convier à retrouver des lieux plus civilisés et accueillant que le perron de sa demeure, se saisissant machinalement du bras qu’il lui tendait pour mieux escalader les quelques marches. En tant normal, elle aurait peut-être dû le soutenir et non l’inverse, son état ne laissant qu’entrevoir les épreuves qu’il avait vécu, mais Victoria avait le sentiment qu’elle pouvait enfin s’appuyer sur un soutien et désirait bien en profiter.

Ils pénétrèrent donc les lieux, le grand hall gardant, lui-aussi, quelques stigmates de l’attaque. Comment va Vania ? Elle laissa son regard azuré couler vers lui. « Si nous pouvons juger du bien-être de cet animal à ses mots, je dirais qu’il se porte au mieux. Sa présence avait quelque chose de réconfortant puisqu’il semblait presque que c’était vos mots qu’il prononçait… J’ai appliqué les consignes laissées pour prendre soin de lui avec attention. Je n’ai juste pas souhaité le laisser sortir de sa cage, de crainte que nous ne puissions pas le rattraper. Il a certainement autant hâte de vous revoir… Que vous vous inquiétez pour lui. » Elle avait doucement souri. Comment un oiseau pouvait-il recevoir tant d’attentions et d’inquiétude quand son propre mari l’avait si soigneusement évitée des jours durant, comme pour mieux oublier son existence ? Victoria en avait été doucement jalouse, nourrissant plus encore le ressentiment qu’elle avait à l’encontre de Ferdinand.

Ils marchèrent jusqu’au petit salon décoré de bleu et ils prirent place dans les sofas confortable, Victoria pouvant alors dévisager plus amplement son invité. Jenson leur mena quelques boissons qu’elle accepta en silence, le majordome n’acceptant pas un possible refus de la jeune femme. On mena également de quoi régaler leurs estomacs et la jeune femme eut plaisir à le voir manger, notant les gants qu’il ne retira pas. Elle ne bougea pas, se contentant de l’observer, s’interrogeant sur son vécu si loin de la maison. Aurait-elle pu, elle aussi, être emmenée de force ? Que ce serait-il passé, alors ? Elle réprima un frisson à la simple idée d’être forcée de passer ses nuits parmi une bande de truands qui s’en seraient donné à cœur joie pour mieux lui soutirer quelques larmes. Pardonnez mon apparence. Elle cilla, revenant dans l’instant présent, ses prunelles de glace s’en retournant à lui après s’être perdues dans une contemplation sans but. J’espère pouvoir retrouver mes affaires ainsi qu’une apparence plus soignée dès que possible. Elle hocha la tête, s’humectant légèrement les lèvres. « N’ayez crainte, personne ne vous tiendra rigueur de cela… Quant à vos affaires, je me dois de vous avertir que certaines choses peuvent avoir été substituées dans le pillage de la maison… Je n’ai permis qu’à vos hommes de main de toucher à vos affaires, ils sauront vous renseigner sur ce qui peut vous manquer ou non et je m’excuse d’ores et déjà pour vos éventuelles pertes. » Elle-même avait vu certains bijoux lui manquer, pleurant l’affect qu’elle avait pour ces objets précieux, se rappelant après coup qu’il ne s’agissait que d’objets quand des choses plus graves lui avaient manqué. A cette pensée, elle vint caresser son ventre avec tendresse.

« Peter est certainement en train de vous préparer de quoi vous laver et vous changer. Dès lors que vous en aurez envie, sentez-vous libre de prendre congé. Je ne saurai vous retenir quand je n’imagine que trop bien votre volonté de retrouver la douceur de vos étoffes et les bienfaits d’une toilette accomplie. » Elle se rappelait, elle aussi, de la première fois que Louisa avait eu l’autorisation de passer un linge humide sur son épaules. Au-delà de laver ses chairs, elle avait eu le sentiment que l’on venait laver une partie de son âme. « Vous êtes ici chez vous, monsieur Tiffany… Agissez en conséquence, je vous en prie. » Tout était bienvenu pour rompre avec le silence angoissant de cette maison maintenant qu’elle semblait si vide. Joshua ne pouvait mesurer ce qu’il pouvait représenter à ses yeux mais il était une âme rassurante par sa simple présence.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyLun 18 Déc - 21:54

Victoria sembla surprise par son rire avant de redevenir celle qu'il avait pu entrapercevoir, un matin d'hiver au bord de la rivière. Son sourire malicieux s'élargit face au bonheur de voir qu'il lui restait encore un soupçon de bon verbe.
Il savait ce qu'avait vécu Victoria Stanford, dans les grandes lignes. Bien évidemment, Jasper et Billy lui avaient raconté ce que eux savaient. Et c'était assez moche en réalité.
Alors si par son arrogance il pouvait la dérider un peu, il s'en contenterait. Pour le moment.

Elle prit le bras qu'il lui tendit et ensemble, ils traversèrent le perron jusqu'au hall d'entrée. Le bâtiment portait encore les vestiges de l'attaque, même si de solides réparations avaient été amorcées ça et là.
Victoria Stanford à son bras, ce n'était pas rien. Il eut une pensée pour Ferdinand, aurait-il approuvé ce contact ? C'était de la bienséance mais quelque chose lui disait que le Gouverneur ne souhaitait pas pour autant, partager son épouse, même pour l'étiquette.
Aussi, il profite de l'instant, la laissant s'appuyer sur lui de toute son âme si elle le désirait.
Lorsqu'elle lui donna des nouvelles de son oiseau chéri, sur le chemin, un nouveau sourire étira ses lèvres, faisant pétiller ses yeux d'une joie non dissimulée et encore moins feinte.

- J’espère qu'elle n'a pas dévoilé tous mes secrets...cela aurait été gênant, annonça-t-il d'un ton, dont on ignorait s'il plaisantait ou non. Merci d'en avoir pris soin, je vous suis redevable.

Voilà bien une des premières choses qu'il devrait faire, la faire voler. La pauvre devait être déboussolée. Il manqua d'audace pour la suite, se retenant d'exprimer à Victoria une nouvelle petite plaisanterie qu'il jugeait à sa convenance. À la place, il se mordit la langue et conserva les lèvres serrées.
La maison était étrangement vide, comme dénuée de la chaleur d'un foyer. L'attaque avait eu plus d'effets que prévus. Était-ce lié au départ de Ferdinand ? À la solitude fraîchement acquise de Victoria ?

Installés sur le sofa du petit salon, il mangea et bu, tout en s'excusant de sa piètre apparence. Victoria ne lui en tint pas rigueur, comme il pouvait s'y attendre de la part de cette tendre âme. Elle lui annonça également que Peter devait déjà être entrain de préparer de quoi le toiletter.

- Vous n'avez pas à vous excuser pour cela, lança-t-il après s'être essuyé la bouche avec la serviette, de sa main libre.

Le ton avait été peut-être un peu ferme mais il ne supporterait pas qu'elle prenne la responsabilité pour ses pertes. Il se râcla la gorge puis planta ses pupilles d'onyx dans les yeux clairs de Victoria.

- Je veux dire, vous n'êtes en rien coupable. J'aimerais que vous en ayez conscience et je n'attends rien en ce sens, sachez le. Je vais donc monter pour me donner une apparence digne de cette maison et faire le point sur mes affaires.

Comme l'hôtesse des lieux émettait l'idée qu'il fasse comme s'il était chez lui, réveillant son espièglerie, il se leva et contourna la table basse, son éternel sourire affiché sur ses traits.

- Je suis donc l'homme de la maison ? S’amusa-t-il. Alors j'ose espérer que vous dînerez avec moi ce soir, Madame.

Se fendant d'une révérence mal équilibrée à cause de son bras en écharpe, il posa un genou à terre et saisit la main de Victoria, de la sienne, gantée. Mimant un baise main, il releva les yeux vers elle, espérant la voir au moins sourire face à son attitude puérile ou totalement offusquée.
Il la relacha, bien conscient que le majordome ne manquerait pas de répéter à son maître cette (mauvaise) plaisanterie.
Se relevant, il s'incllina à nouveau puis jeta un coup d'œil à la pendule qui trônait sur le meuble plus loin.

- 19h vous conviendrait-il ? Je suis votre obligé.

Sourire aux lèvres, il patienta pour sa réponse puis prit congé.
L'escalier jusqu'à sa chambre lui semblait interminable. En réalité, il avait juste hâte de retrouver ses affaires, son oiseau, le confort.
Autour d'un repas, il serait plus aisé de discuter avec Victoria. Pour une fois, son mari ne mènerait pas la discussion. Cela risquait d'être intéressant, peut-être se livrerait-elle un peu.
De son côté, sa version de l'histoire était prête. Depuis Bodie, il avait pu la répéter à qui voulait bien l'entendre. Shérif, hommes d'affaire, prostitués.
Joshua Tiffany avait été épargné par les brigands de Crimson, contre quelques billets. Durant la nuit à quelques miles de Bodie, il leur avait faussé compagnie, enivrés qu'ils étaient par le whiskey, ne se méfiant pas de lui vu le piètre état dans lequel il se trouvait. Il avait pu engager de nouveaux hommes de main en ville, pour assurer sa protection jusqu'à ce que Jasper et Billy puissent le rejoindre. Évidemment, l'histoire ne saurait pas, que la description qu'il avait donnée au shérif sur place était complètement erronée.
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptySam 30 Déc - 17:30


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J’espère qu’elle n’a pas dévoilé tous mes secrets… Cela aurait été gênant. Elle prit grand soin de ne pas lui offrir son regard, ne sachant que penser de cette demi révélation. Plaisantait-il… ? Ou non ? Elle n’aurait jamais le fin mot de tout ceci, aussi, elle préféra ignorer autant que possible cette remarque pour mieux hocher la tête quand il la remercia avec une sincérité qui n’était pas à remettre en doute. Je vous suis redevable. Voilà une chose qu’elle ne manquerait pas de lui rappeler, surtout maintenant qu’elle pouvait être si fâcheusement vulnérable, elle qui n’avait pour la protéger que des hommes de mains de son époux et les soldats du bon colonel Anderson.

Prenant place dans les sofas du salon, elle observa longuement son invité, s’interrogeant sur le vécu qui avait pu être le sien durant tout ce temps. Elle se réjouit de le voir enfourner les quelques petites choses avec appétit et boire comme s’il s’agissait là de son premier verre depuis des semaines. Au moins, malgré la situation, elle n’était pas entièrement une piètre hôtesse. Enonçant les faits qui entouraient les biens du jeune homme, elle releva son regard bleu vers lui quand il souligna qu’elle n’avait pas à s’excuser pour ses pertes. Fronçant ses délicats sourcils, elle accusa le coup, ouvrant la bouche pour mieux protester afin de souligner que ce qu’il se passait sous leur toit était de la responsabilité des Stanford mais lui l’aida à mieux écarter cela. Vous n’êtes en rien coupable. Baissant un instant les yeux, elle eut bien du mal à ne pas se blâmer de ce qui avait pu lui arriver. Coupable, non, elle n’était nullement, n’ayant pas porté préjudice à l’homme. En revanche, elle se sentait affreusement responsable. Je vais donc monter pour me donner une apparence digne de cette maison et faire le point sur mes affaires. Elle hocha la tête, soupirant doucement. « Je vous en prie, sentez-vous libre de faire comme bon vous semble et si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous n’avez qu’à le demander. » Il se leva, Victoria le regardant faire alors qu’il la regardait, ses lèvres s’étirant pour mieux lui sourire de la même manière que le jour où ils s’étaient croisés de bon matin à la rivière. Ne disant mot, elle le regarda faire avant de mieux offrir ses pitreries. Je suis donc l’homme de la maison ? Elle n’avais pas considéré les choses ainsi… Et pourtant, ses mots, aussi offusquant soient-ils, étaient empreints de vérité. Ferdinand absent, n’importe quel autre homme pouvait rapidement prendre ce rôle. Si elle avait volontiers espéré défendre la possibilité que cette place revienne de droit à celui qui avait la charge de sa protection, elle savait que ce dernier ne pouvait se vanter de vivre entre ces murs. J’ose espérer que vous dînerez avec moi, ce soir, Madame. Elle n’aurait guère été mariée, les mots auraient pu être plus que ce qu’ils semblaient être. Jenson avait réalisé un pas vers eux, offusqué plus qu’elle ne l’était elle-même alors même que le jeune homme poursuivait son petit numéro, s’inclinant dans une révérence bancale avant de s’agenouiller devant elle. Elle laissa sa main délicate glisser dans la sienne alors qu’il la portait à ses lèvres, l’effronterie la captivant autant qu’elle vint lui rougir les joues. Pour autant, elle ne sut comment elle devait affronter le comportement enfantin et bien vivace de celui qu’elle avait pensé mort durant des jours. Devait-elle le reprendre ? N’appréciait-elle pas un peu la chose, elle qui n’avait pas encore encaissé la situation avec Ferdinand et ses choix. 19h vous conviendrait-il ? Je suis votre obligé. Elle le considéra un instant avant de sourire doucement. « Cela me semble plus qu’idéal. » Il ne lui fallut nul autre mot pour mieux prendre la décision de quitter la pièce, Victoria le regardant faire, doucement amusée. Devait-elle, toujours, se priver au nom de son époux et de leur Amour ou bien… Saura-t-on lui pardonner quelques instants de légèreté en compagnie bien différente de ses habitudes ?

Soupirant doucement, elle finit par aviser la présence de Jenson dans la pièce et son regard doucement courroucé. L’ignorant autant que possible, elle tâcha de rassembler ses pensées. « Faites donc dire aux cuisines que monsieur Tiffany est bien rentré et que nous dinerons dans la salle à manger, selon les attentes de cette maison. » Il hocha la tête, ne sachant s’il devait se réjouir de la voir dîner ailleurs que dans ses appartements, ou s’inquiéter de la tournure prochaine des événements. « Louisa ? » La jeune demoiselle se présenta devant sa maîtresse qui releva ses yeux clairs vers elle. « Passe en revue le contenu de mon armoire et tâche de trouver une robe qui aurait pu être portée dans d’autres lieux et dans laquelle mon enfant et moi parviendront à nous glisser. » Jenson toussota, forçant Victoria à le regarder en plissant les yeux. « Madame, cela n’est peut-être pas nécessaire… Monsieur Tiffany, malgré son humour décapant, ne souhaitait probablement pas être insultant envers Monsieur Stanford. » Elle haussa les sourcils. « Insultant ? Dites-moi, Jenson… Entre les enfantillages de monsieur Tiffany et le cruel abandon de Ferdinand… De quoi devrais-je me sentir le plus insultée ? » Le Majordome avait baissé le regard, retenant un soupir qui n’échappa pas à Victoria. Et ce comportement méritait bien quelques abus puérils de la part de la jeune femme. « Louisa, j’ai une bien meilleure idée… Demande à Peter de faire venir monsieur Tiffany dans ma garde-robe. Et qu’on lui demande de choisir, lui-même, la robe qu’il souhaite me voir porter. » Jenson manqua de s’étrangler et, pourtant, à la manière dont Victoria s’était dressée sur ses pieds, elle faisait entendre qu’elle ne souffrirait nulle réclamation de sa part. Ce dîner allait donner plus de cheveux blancs encore au pauvre Majordome, mais à Victoria, une opportunité de faire entendre son mécontentement face au comportement de tous entre ces murs.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptySam 30 Déc - 19:29

Cela me semble plus qu’idéal.
Voilà qui était dit. Un large sourire affiché sur les lèvres, Joshua quitta la pièce tel un prince. Il regrettait ses gants pour n'avoir pu goûter au contact de la peau délicate de Victoria contre la sienne, bien que ses lèvres s'en souviendraient longtemps et nourriraient quelques fantasmes. Si ses mains exposées étaient aussi douces et tièdes, il imaginait aisément le velouté de sa peau gardée protégée par du tissu.
C'était effronté de sa part évidemment, même le vieux majordome avait bronché et sans nul doute, il devrait répondre de son comportement envers Ferdinand dès son retour.
Ceci étant, Victoria avait mauvaise mine. Elle semblait particulièrement déprimée alors il avait voulu lui montrer qu'à ses yeux, toute femme mariée qu'elle était, elle méritait une attention décuplée.

Peter ouvrit la porte de sa chambre et Joshua le remercia. Depuis cette fameuse nuit, il semblait à Joshua que Peter l'appréciait vraiment. Était-ce parce que Joshua lui avait cédé son arme pour que le domestique puisse se défendre ? Était-ce son sacrifice ? Il n'aurait su le dire et ne voulait pas le savoir.
À ses yeux, il ne s'était pas sacrifié, il avait préféré aller au devant de négociations pour sa propre vie avant de se faire cribler de balles.
La priorité alla à Vania dont il ouvrit la cage dès qu'il fut à portée. L'oiseau chantonna et l'appela à plusieurs reprises en prenant la voix de la courtisane qu'il avait longtemps pratiquée aux Indes, agrémenté de quelques sifflements qui s'apparentaient plus à des gémissements. Voilà la façon dont l'oiseau avait retenu son prénom. Il pouffa de rire en voyant les joues rouges de Peter et s'installa dans le fauteuil non loin du lit.

- Vania, chante moi plutôt une chanson, demanda le New Yorkais. Moi aussi je suis très contente de te voir.
L'oiseau imita sa dernière phrase puis s'envola avant de venir se poser non loin du siège pour entonner un chant.
- Peter, comme tu peux le voir, je vais avoir besoin de toi, annonça Joshua en désignant son être tout entier. Peux-tu me sortir une tenue de mes malles ? Quelque chose digne d'un dîner important.

Peter s'executa et après plusieurs minutes à proposer à Joshua pantalon, veste, gilet et chemise, les deux hommes tombèrent d'accord.
Le noir avait été banni, de part sa connotation morbide et bien trop sérieuse. À la place, ils optèrent pour un gilet gris clair et un pantalon anthracite sur une chemise blanche. Il restait à décider du foulard mais le jeune homme ne parvenait pas à le définir dans l'immédiat.

- Je suis au regret de t'informer que je ne peux pas me laver correctement moi-même comme tu peux le constater.
- Ne vous inquiétez pas monsieur, je m'en occupe. Il va falloir vous raser. Comment avez vous fait durant tout ce temps ?
- Je me suis trouvé des domestiques à Bodie.
Peter sembla réfléchir mais ne releva pas. Il aida Joshua à retirer sa chemise dévoilant le bandage qui lui ceignait l'épaule et son bras contre son torse.
- Vos gants ?
- Je préfe...

On frappa à la porte. Peter regarda Joshua qui hocha la tête pour lui indiquer d'aller ouvrir. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Louisa sur le seuil. Intrigué, il se leva, oubliant sa demi nudité.
Elle se pencha vers Peter qui se tourna alors vers lui.

- Madame Stanford demande à ce que vous choisissiez vous-même sa robe pour le dîner de ce soir.
Joshua haussa les sourcils avant d'éclater d'un rire franc. Voilà qui s'annonçait festif et amusant.
Victoria Stanford entrait d'elle même dans son jeu. Jamais il n'aurait cru qu'elle en soit capable.

- Ce que femme veut, femme l'obtient, s'amusa alors le jeune homme.
S'il avait pu hausser les épaules, il l'aurait fait. Peter l'aida à renfiler sa chemise et il suivit les deux domestiques jusque dans la garde robe de l'épouse.
Tant de toilettes auraient fait tourner la tête à bien des demoiselles songea-t-il. De sa main libre, il porta son index à ses lèvres, réfléchissant à ce qu'il conviendrait le mieux.
Victoria Stanford avait été blessé, il ne savait pas exactement ce qu'il s'était passé mais Jasper avait parlé d'un e blessure grave au niveau du dos ou de l'épaule, il ne savait plus très bien. Elle était également enceinte.
Trouver une toilette qui prendrait en compte ses deux éléments allait s'avérer compliqué, surtout s'il devait les chercher lui même.

- Louisa ? Demanda-t-il. Je cherche une robe qui peut se porter sans corset. Évitons d'engoncer Madame à la vue de son état.
Il ne précisa pas de quel état il parlait, elle le comprendrait comme elle le souhaitait.
- Et évitons les tons foncés. Je trouve que cela ne lui va pas au teint. Victoria Stanford mérite de rayonner, encore plus dans sa maison. Des tons clairs, du bleu, du beige ou même du jaune doré. Vous avez quelque chose dans ce goût là ? Je vous fais confiance.

Après un petit sourire satisfait, il fit demi-tour, souhaitant lui aussi avoir la surprise de la tenue de Victoria. Sur le pas de la porte, il se retourna toutefois pour demander à la jeune domestique :
- Nous souhaitons tous, je crois, que Madame puisse se sentir à l'aise et en sécurité.

Et lui souhaitait la savoir presque nue sous sa toilette.
Les corsets affinaient la taille et remontaient les seins. Une femme enceinte avait-elle besoin de pareil attirail ? Bien sûr que non.
Il regagna sa chambre et se laissa laver par Peter à qui il daigna montrer ses horribles cicatrices qui lui barraient l'intérieur des mains.
Les longues lignes rouges étaient encore un peu gonflées mais au moins, les croûtes étaient presque toutes tombées. Il devait encore être vigilant pour ne pas réouvrir quelques points restants mais le plus dur était passé. Il avait évité l'infection.
Peter le rasa de près et l'aida à s'habiller. En se contemplant dans le miroir, Joshua trouva qu'il n'avait rien perdu de sa superbe, même si ses gants donnaient l'impression étrange qu'il se rendait à un bal masqué. Son visage était marqué par la fatigue d'un corps ayant lutté pour sa survie bien qu'il fut toujours aussi beau à ses yeux, loin d'être un éclopé.

Expirant avec satisfaction, il incita Vania à se poser sur un perchoir sur pied, attacha sa patte fine avec un petit ruban délicat qui l'empêcherait de s'envoler trop loin de l'instrument.
- Veux-tu bien porter le perchoir Peter, nous prendrons l'oiseau avec nous, cela égayera le repas.

Il était fin prêt, ayant déjà quelques tours en poche, le spectacle pouvait commencer
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyLun 8 Jan - 23:21


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Louisa s’était exécutée, s’éclipsant rapidement, laissant maîtresse de maison et Majordome au salon. Avec grand soin, Victoria prenait garde à ne pas croiser le regard de l’homme d’âge mûr, ne sachant trop bien qu’il profiterait de cela pour interagir avec elle. Caressant son ventre rond avec douceur, elle se plaça un instant devant la cheminée, se délectant de la chaleur de l’âtre. « Madame Stanford… » Pinçant ses lèvres délicates, Victoria soupira longuement, n’accordant pas plus son regard à l’homme qui s’était approché. « Puis-je me permettre de vous faire part de mes inquiétudes, madame, quant aux conséquences que tout ceci pourrait avoir ? » Finalement, elle s’était tournée vers lui, plissant le regard tel un rapace observant sa proie. « Je ne suis pas certaine de vouloir les entendre. » S’écartant, elle fit un pas afin de mieux s’éloigner mais le Majordome se plaça sur sa route, la mine doucement soucieuse et fatiguée. Fronçant les sourcils, Victoria le dévisagea longuement avant de finalement lui poser une question qui malmenait son esprit depuis plusieurs jours. « Dites-moi, Jenson… A-t-il envisagé de se servir de vous pour messager dans l’idée de m’informer de son départ ? » Le Majordome sembla surpris. Était-ce parce que ce qu’elle évoquait était révoltant ? Ou bien parce qu’elle visait juste ? A son silence et son regard doucement baissé, elle sut créer ses propres déductions. « Je vois… » Son cœur frappa plus fort contre sa poitrine alors que ses poings se refermaient doucement. Ferdinand était d’une lâcheté sans égale, décidément…

« Il vous aime. » C’était comme s’il avait pu lire dans ses pensées, forçant la jeune femme à relever le regard vers ceux, clairs, de l’homme qui lui faisait face. « Sa façon de vous l’affirmer et de vous le montrer est, je vous l’accorde, affreusement maladroite et parfois même mauvaise. Son amour n’est en rien une excuse à tout ce que vous avez pu endurer à cause de lui mais… Il vous aime, Madame. Plus que de raison… » Elle soupira doucement, baissant le regard. « Et pourtant… Il n’est pas là… Quelle preuve d’amour est-ce là ? » « Vous savez qu’il n’est pas parti à cause de vous. » La voix du majordome était douce, presque paternelle. Elle voyait, dans sa gestuelle, qu’il se retenait de la prendre dans ses bras autant que d’avancer une main réconfortante vers son épaule. Il évoquait le travail de Ferdinand, sans le nommer réellement, lui qui était la seule raison valable pour qu’il puisse se montrer si peu capable de tact avec elle. L’ambition avant l’amour, toujours. « Vous n’avez nul ennemi entre ces murs, madame Stanford. Nous partageons tous votre peine et nous avons à cœur de vous voir sourire et rayonner à nouveau. » A nouveau, elle releva le regard vers Jenson, lisant là une sincérité certaine. « Alors vous ne verrez aucun inconvénient à ce que monsieur Tiffany puisse m’offrir un semblant de légèreté, quand bien même son comportement désinvolte puisse vous froisser… Ou froisser Ferdinand. » Elle ne demandait pas la permission, elle la prenait. Le majordome parut doucement agacé et pourtant, il hocha la tête, permettant à Victoria de quitter les lieux pour mieux rejoindre ses appartements.

Là, elle avisa auprès de Louisa du choix de Joshua quant à sa tenue. Fronçant les sourcils, elle fut surprise de constater qu’il n’avait pas pris avantage de la situation, laissant la décision revenir à une jeune femme de chambre qui avait extrait de robes qui semblaient convenir. L’une était une pièce relativement simple de sa collection, achetée à Bodie récemment, dans des tons solaires. L’autre, en revanche, était l’une des pièces maîtresses qu’elle n’avait porté qu’une seule fois, ce qui aurait pu être un véritable gâchis d’un certain point de vue. La robe était d’un bleu clair assez soutenu, satiné, et orné de dentelles et de broderies diverses. « C’est la robe que je portais… Le jour où Ferdinand a pris ses fonctions de Gouverneur. » Et tous avaient félicité l’homme pour la beauté de son épouse, pour cette robe grandiose. Trop, peut-être, pour un simple dîner. Louisa sembla s’orienter vers le vêtement jaune quand la maîtresse de maison hocha la tête. « Je porterai la bleue. Elle n’ira que mieux avec le collier que monsieur Tiffany a fait mener lui-même jusqu’ici. » Extravagante pièce de sa collection, le bijou s’accordait avec certaines de ses boucles d’oreilles à merveille et elle espérait que son invité puisse se sentir flatté de cette attention. Aussi, on coiffa avec soin la jeune femme, retravaillant ses boucles pour offrir un chignon digne de ceux qu’elle pouvait porter pour les grands événements. Tous semblaient d’accord sur une chose : Ce jeu qui s’amorçait et auquel Victoria avait accepté de jouer ne présageait rien de bon.

Apprêtée comme rarement elle le fut entre ces murs, elle s’observa un instant dans le miroir. La robe lui allait bien, malgré les formes différentes qu’elle arborait, le corset ayant été volontairement omis tandis que sa poitrine voluptueuse venait remplir le tissu sans peine. Elle aurait pu déployer tant d’efforts pour Ferdinand qu’elle l’aurait fait, si seulement elle avait pu avoir la certitude qu’il répondrait à tout ceci. N’était-ce pas pour cela qu’elle avait fait commander une nouvelle robe chez la modiste ? Les petites mains de Madelyn Swan étaient certainement à coudre le tissu rose poudré qu’elle avait accepté de porter, à cette heure. « Pour votre épaule, madame… » Relevant le regard vers l’objet de tant d’attention, la robe dégageant les épaules de la jeune femme pour que deux manchettes viennent se balancer sur ses bras, offrant à la vue de tous le bandage qu’elle portait depuis plusieurs semaines. Le docteur Riagal lui avait fait savoir que les fils qu’il avait placé pour ses sutures lui seraient enlevés dans les prochains jours, permettant à la peau de cicatriser mieux encore. Mais elle demeurerait marquée de ces sinistres lettres qui la hantaient. « Laissons-la ainsi. Monsieur Tiffany saura s’en accommoder. » Elle espérait simplement ne pas devoir répondre à trop de questions à ce sujet.

Prenant une profonde inspiration, elle quitta finalement ses appartements à l’heure dite. Prudemment, elle descendit les marches du grand escalier pour mieux se diriger vers la salle à manger. Tenant prudemment un pan des diverses couches de tissu qu’elle porter pour éviter une chute malheureuse, ce fut en véritable princesse qu’elle fit son entrée, la robe d’envergure plus ample que ce qu’elle portait habituellement forçant Jenson à écarquiller doucement les yeux, de même que Peter qui semblait en train de placer convenablement le pied sur lequel reposait l’oiseau chanteur. Le valet eut un souffle impressionné qui ne pouvait que forcer quiconque à s’intéresser à ce qu’il regardait avec autant d’intérêt que de manque de manière. Victoria attendit de s’assurer que Joshua ait bien accordé son attention à elle et à sa toilette avant de relever son menton délicat. « Cela est-il à votre convenance, monsieur Tiffany ? » Elle ne se risqua pas à aller jusqu’à un tour sur elle-même, ne souhaitant pas tendre le bâton pour mieux se faire battre. Cependant, son regard tomba sur Vania qui se trouvait sur son perchoir, émettant quelques petits cris aigus. « Dois-je déduire par la présence de votre oiseau que ma seule compagnie ne vous était pas suffisante ? »


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyMar 9 Jan - 19:22

Comme il était un peu en avance, Joshua demanda à Peter de lui fournir quelques matériaux supplémentaires pour une surprise, destinée à Victoria. Un peu de papier, de l'encre, une plume et un ruban.
Une fois ses préparatifs achevés, il avait simplement patienté dans la salle à manger, sa main valide dans son dos, le regard rivé sur les tableaux qui ornaient les murs.
La maison avait souffert de l'attaque et l'atmosphère avait changé. Cependant, les œuvres et le bon goût de la maîtresse de maison demeuraient agréables à l'œil, gommant quelque peu le chaos qui avait pu régner ici quelques semaines en arrière.
Joshua réfléchissait à la façon dont Ferdinand avait pu laisser sa femme ici, seule après un tel événement. Billy lui avait dit qu'une femme était morte et que Madame Stanford avait défendu ses domestiques avec toute sa force. Il n'en doutait pas. Leur discussion au bord de la rivière lui avait déjà montré la facette particulièrement altruiste et bonne de Victoria Stanford.
De la blessure de cette dernière, il ne savait pas grand chose, sauf qu'elle était liée à une sombre histoire de torture.
Elle avait du souffrir et à présent, elle se retrouvait seule dans cette maison immense. Cette situation lui confirma qu'il faisait bien de refuser de prendre femme. La sienne vivrait cela en permanence, sans attaque quelconque.
Comme il l'avait toujours pensé depuis son arrivée ici, Victoria était la faiblesse du Gouverneur. Il suffisait que l'on s'en prenne à elle, pour le tenir lui. On lui avait dit que le criminel, ce fameux Hudson, s'en était tiré avec un laisser passer.
Le salaud avait bien joué son coup. Il ne pouvait que l'admirer.

Une expiration appuyée le fit se retourner, rompant le fil de ses pensées. Victoria se tenait là, dans l'embrasure de la grande porte. Sa robe bleue était bien trop apprêtée pour leur petit dîner et elle portait le collier qu'il lui avait apporté.
Malgré le bandage sur son épaule, elle était...stupéfiante de beauté. Joshua la contempla un moment, la bouche légèrement entrouverte, ne souhaitant pas manquer une seule seconde de cet instant. Victoria Stanford avait sorti le grand jeu et il s'en sentit flatté. Sa coiffure travaillée dans la longueur caressait sa peau laiteuse était une invitation à se rapprocher. Sans corset, sa poitrine qu'il devinait aisément sous le tissu pour l'avoir vue entièrement à la rivière dévoilait une féminité pulpeuse. Une pensée amusante le traversa alors : Ferdinand pouvait se gausser d'avoir une femme aussi belle, il n'était pas là pour en profiter. Mais lui si et il comptait bien le faire.

Lorsqu'elle releva le menton et accrocha ses pupilles sombres de ses yeux clairs, il soutint son regard sans faiblir et ses lèvres s'étirèrent en un sourire charmeur tandis qu'il commençait à s'avancer vers elle. Le sourire s'élargit à ses premiers mots.
Dois-je déduire par la présence de votre oiseau que ma seule compagnie ne vous était pas suffisante ?
Il se pencha en avant et de sa main gantée, saisit celle de la jeune épousée pour y déposer un baiser. Avant cela, il releva le visage vers elle, la regardant d'en dessous.

- J'avais peur que vous vous ennuyiez avec ma seule compagnie, s'amusa-t-il.

Puis il déposa un baiser chaste sur sa peau douce, comme la bienséance le réclamait. Elle sentait bon et il se demanda si son parfum était le même partout.
Se redressant légèrement, il ajouta d'un ton très solennel :
- Madame, vous êtes la plus belle femme qu'il m'ait été donné de voir dans toute ma vie. Je suis chanceux que votre coeur soit aussi beau que votre apparence et vous remercie encore une fois de votre hospitalité.
Voilà pour le vieux majordome.

Glissant sa main dans sa poche, il tira entre ses mains la petite surprise qui était destinée à la Dame et se pencha légèrement vers elle.

- J'espère pouvoir vous appeler Victoria, murmura-t-il près d'elle. Au moins après notre première danse.
Sur ses mots, il enfila sur le poignet gracile le ruban dont il tira, avec la maladresse de devoir agir avec une seule main, sur un nœud coulant, afin de resserrer le lien. Accroché au ruban, un morceau de papier plié reproduisant un carnet de bal quelque peu basique sur lequel il avait écrit son nom à plusieurs reprises.
Il haussa une épaule, son éternel sourire en coin affiché sur ses lèvres.
- J'ai pris la liberté de me débarrasser de tous vos prétendants ce soir.

L'arrogance et l'espièglerie se lisaient sur ses traits et dans ce trait d'humour peut-être un peu déplacé. Peu lui importait, c'était en partie la vérité. Victoria Stanford n'avait que lui pour cette soirée. Elle pourrait bien en faire ce qu'elle voulait, ce n'est pas lui qui s'en plaindrait.
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyVen 12 Jan - 22:41


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Elle n’était que peu revenue dans cette salle à manger, depuis que son ire avait su en faire trembler les murs. Evidemment, le dîner en compagnie du colonel Anderson s’était tenu en ces lieux mais ce fut certainement le seul instant durant lequel elle avait fait dresser le couvert et occupé sa place à table. Les autres jours, esseulée et peu envieuse de mettre les petits plats dans les grands sur une table gigantesque qui ne lui aurait que trop rappelé l’abandon qu’elle avait subi, elle demeurait réfugiée dans ses appartements, un plateau lui étant monté matin et soir dans lequel elle piochait quelques maigres aliments, se forçant plus que n’ayant réel appétit, par volonté de voir l’enfant en elle grandir encore jusqu’à sa naissance. Se trouver dans cette salle ne raviva pas que les bons souvenirs qui pouvaient y être attachés et Victoria préféra accorder son attention à son invité de marque, plutôt qu’à ses souvenirs.

Joshua s’était avancé vers elle, son éternel sourire charmeur sur les lèvres. Quelle idée pouvait-il bien encore avoir derrière la tête ? Elle avait senti son regard sur elle, conquis et envieux, s’offrant à ce dernier en faisant mine de n’éprouver qu’une fierté certaine quand une peur étrange la rongeait. Depuis combien de temps ne l’avait-on pas regardée de la sorte, pour elle, simplement ? Victoria était habituée à devoir plaire, à devoir créer l’envie et le désir afin d’attiser la jalousie de tous envers Ferdinand. Tout ce qu’elle faisait d’ordinaire était réalisé pour lui. Mais pas ce soir. Ce soir, elle avait choisi d’accorder à Joshua ce jeu qu’il lui proposait sans le formuler réellement et cela l’enthousiasmait autant que cela l’inquiétait. L’homme acheva sa marche à un pas d’elle, se penchant, ses doigts gantés venant s’emparer de sa main délicate. Le regardant faire, elle ne put que croiser son regard quand il le releva vers elle. J’avais peur que vous vous ennuyiez avec ma seule compagnie. « J’ai bien peur que l’ennui ne soit pas synonyme de votre compagnie. J’ai cru le comprendre dans les premiers jours qui avaient suivis notre rencontre. » Les lèvres de son invité vinrent rencontrer le dos de sa main, s’attardant sur sa peau pour mieux y déposer un baiser.

Prenant une profonde inspiration, Victoria tâcha de conserver son attitude doucement supérieure, comme si elle cherchait à se convaincre qu’elle avait la main mise sur la situation. Madame, vous êtes la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir dans toute ma vie. Je suis chanceux que votre cœur soit aussi beau que votre apparence et vous remercie encore fune fois de votre hospitalité. Elle sourit doucement, flattée par cette marque de respect et ce compliment certain. Ferdinand aurait été là, pour sûr, il aurait adoré entendre posséder le plus beau de tous les joyaux… Quand bien même puisse-t-elle être désormais imparfaite. Fermant un instant les paupières, elle chassa le nuage sombre alors que Joshua entama une nouvelle partie de son petit manège. J’espère pouvoir vous appeler Victoria. Voilà une proximité qui était inattendue et qui aurait achevé le sourire satisfait de Ferdinand. La jeune femme, elle-même, ne sut trop comment y réagir, relevant ses yeux clairs vers lui. Au moins après notre première danse. Face à ces mots, elle fronça ses délicats sourcils, l’incompréhension achevant de paraître sur ses traits alors qu’il vint jouer avec son poignet, attirant son attention sur celui-ci.

Il y passait un léger ruban délicat qui soutenait ce qui semblait être… Un carnet de bal ? Victoria avait été fort familière de ce genre d’objet pour le reconnaître avec facilité. Mais que Diable préparait-il ? Il n’avait tout de même pas organisé quelque chose à son insu… ? Impossible. Cela ne faisait que quelques heures qu’il était revenu alors comment… En y regardant de plus près, Victoria put apercevoir le nom répété qui était noté sur les différentes danses fictives. J’ai pris la liberté de me débarrasser de tous vos prétendants, ce soir. Bien malgré elle, son sourire s’étira sur ses lippes charnues, touchée par cette attention, son regard se relevant doucement vers le sien, brillant de cette reconnaissance profonde. « Je vois cela… Mais, vous savez, si une demoiselle danse avec d’autres prétendants, c’est surtout pour mieux permettre à son favori de le laisser l’admirer d’un autre point de vue… Comment peut-il mesurer sa grâce quand elle se trouve tout contre lui ? » Dix années plus tard, les conseils de sa mère demeuraient toujours bien présents dans son esprit. Elle n’aurait cru, un jour, les énoncer devant Joshua Tiffany, surtout après avoir mesuré à quel point son esprit pouvait être effronté. « La plus belle femme… Ainsi, je suis capable de vous faire oublier un instant l’exotismes des Indes… » Jenson toussota derrière elle, comme pour mieux rappeler qu’il n’était jamais loin, dans l’ombre, forçant Victoria à soupirer. « Nous ferions mieux de passer à table. J’ai une grande conversation à mener avec votre oiseau, je crois. » Puisqu’il pensait que l’intérêt de la jeune femme ne lui serait pas accordé, autant le lui faire croire plus encore.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptySam 13 Jan - 16:59

En vérité, Joshua avait emmené l'oiseau pour égayer la soirée de Victoria. Il avait toute confiance en ces propres capacités pour animer un dîner, cependant, il s'était simplement dit qu'un peu d'exotisme ajouterait une note sympathique. Victoria paraissait si déprimée ou contrariée. Il ne savait pas vraiment. Ce dont il était certain en revanche, c'est qu'il n'avait plus à faire à la maîtresse de maison greffée au bras d'un mari puissant et riche. Quelque chose avait changé. Le simple fait qu'elle lui demande de choisir sa robe le confirmait. Et en l'observant ainsi, il se félicita de n'avoir pas arrêté son choix. Elle était véritablement sublime, telle une créature enchanteresse tout droit sortie d'un conte mystique.
« J’ai bien peur que l’ennui ne soit pas synonyme de votre compagnie. J’ai cru le comprendre dans les premiers jours qui avaient suivis notre rencontre. »
Son sourire espiègle frémit sur sa bouche lorsqu'il répondit
- Vous me flattez Madame.
Et il l'était vraiment. Joshua mettait effectivement un point d'honneur à rendre les soirées mémorables dans le bon sens comme dans le mauvais. L'ennui était son pire ennemi. À New York, la classe mondaine le savait. Mais ici...ici il n'y avait personne avec qui partager ceci. Ferdinand était bien trop sérieux, la vieillesse peut-être. Qu'en serait-il de Victoria, temporairement délivrée de la corde du mariage ?

Il avait ensuite baisé sa main, comme la convenance l'exigeait. Faute de pouvoir poursuivre l'exploration de sa peau, il la couvait délibérément du regard. Sentait-elle à quel point il prenait plaisir à la regarder ? Se doutait-elle de la manière dont elle le faisait fantasmer ?
Posséder une femme telle qu'elle, même pour une nuit devait rester un souvenir impérissable.
Puis il avait continué son petit manège pour se faire bien voir des employés et éviter que Ferdinand ne reçoive d'inquiétantes nouvelles. Il lui écrirait dès le lendemain. Mieux valait prendre les devants.
La Dame face à lui cependant, semblait traverser des états divers. Incompréhension avec ces charmants sourcils froncés, et puis ravissement au moment où elle avait souri face à sa facétie.
Ce soir, il souhaitait faire d'elle la Reine de la soirée, rien d'autre ne comptait. Ses paroles seraient des ordres, un jour cela lui servirait.
Joshua aimait les femmes et les respectait. Cela n'empêchait en rien son amusement à leur donner un peu de pouvoir pour mieux les manipuler. C'était l'Art du jeu n'est-ce pas ?
Et si Victoria avait gravité dans les bals et autres entrées respectables, comme il le pensait, alors elle n'était pas étrangère à ces procédés. Elle connaissait les codes et d'ailleurs, elle le lui en fit part avec un sourire. Etait-elle heureuse de retrouver la légèreté de ces instants passés ?

- Mon séjour aussi m'aura donné l'occasion de vous admirer de tous les points de vue possibles. L'inverse est tout aussi vrai n'est-ce pas ?, dit-il tout bas avec un sourire amusé.
Cette mention valait bien entendu pour leur rencontre fortuite à la rivière. Il n'avait aucun scrupule à le lui mentionner.
Après un clin d'œil à sa seule attention, il poursuivit :
- Je connais bien des moyens de mesurer la grâce d'un Dame que l'on peut garder tout contre soi.

Victoria ne tarderait pas à rougir, il en était convaincu. Ses paroles n'étaient pas assez chastes pour l'oreille d'une Dame. Enfin, d'un Dame avec de l'esprit, car une sotte n'y aurait rien compris. Et Victoria n'avait rien de sot.
Elle ne se démonta pas et le reprit par la suite sur son compliment. Oui, il avait bien dit la plus belle des femmes et il n'avait pas menti.
Aussi, la remarque de l'épouse Stanford sur sa comparaison avec les femmes des Indes lui autorisa un nouvel acte d'effronterie.
- Un tout petit peu, précisa-t-il en chuchotant tout en mimant le geste en réduisant la distance entre son pouce et son index.
L'effort qu'il dut faire pour ne pas éclater de rire était phénoménal.

Le domestique toussota derrière eux, rappelant alors qu'ils n'étaient pas seuls. C'était bien dommage mais ce soir, il faudrait garder le convenance et donc, tricher un peu.
Comme Victoria l'invita à passer à table, il hocha la tête puis fronça doucement les sourcils à sa mention de Vania. Fichtre, l'oiseau la dérangeait tant que ça ?
Il se racla la gorge et demanda :
- Peter, ramenez Vania dans ma chambre s'il vous plaît, il est évident que je me suis trompé sur ce qui ferait plaisir à Madame Stanford ce soir. La danse semble avoir sa préférence. Pouvez-vous trouver un peu de musique ?

Le fameux Jenson n'avait pas l'air ravi. Joshua le contempla de son air bonhomme et ajouta en se tournant vers Victoria. De fait, on ne savait plus vraiment à qui il s'adressait.

- Voyons, vous n'allez pas priver un infirme du bonheur d'une danse ?

Attendant la réponse, il tendit sa main valide à Victoria, tout en se demandant par quel miracle il pourrait l'entraîner dans une valse ou une polka avec un seul bras. N'était-elle pas un choix de Roi pour relever le défi ?
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyLun 15 Jan - 23:39


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Vous me flattez, madame. Car elle aussi était bien capable de cela. Laissant ses lèvres s’étirer en un sourire pus large, elle observait Joshua depuis la hauteur qu’il lui offrait, penché vers sa main, courbé devant elle. Il n’en avait pas conscience, mais en agissant ainsi, lui aussi la flattait. Ferdinand semblait s’être donné pour unique consigne de ne jamais courber fléchir devant quiconque, y compris son épouse, prenant grand soin de porter la main de sa moitié à ses lèvres et non l’inverse. Le New-Yorkais lui rendait sa superbe et sa place, faisant d’elle non pas uniquement une épouse, mais aussi une femme à part entière, qu’il semblait vouloir se complaire à séduire. Et si une partie de Victoria le remerciait largement de lui prouver tout cela, une autre n’avait de cesse de le haïr pour la posture dans laquelle il les mettait tous deux en faisant tant de manières et de zèle.

Il s’était alors redressé, venant glisser à son poignet ce qu’elle sut reconnaître aisément comme un carnet de bal improvisé. Amusée par le principe et charmée par le désir palpable de l’homme à tenter de lui faire passer une soirée dans la légèreté, elle avait tenté de l’amadouer de ces principes qui étaient les siens jadis, lui expliquant ouvertement ce que l’on apprenait aux jeunes demoiselles comme elle. Et à cela, il trouva moyen de répondre avec la même effronterie que pour le reste. Mon séjour aussi m’aura donné l’occasion de vous admirer de tous les points de vue possibles. Oh non, le bougre… Il n’osait tout de même pas… L’inverse est tout aussi vrai, n’est-ce pas ? Le teint de Victoria se teinta d’un fard rosé prononcé alors que le souvenir curieux de cette matinée au bord de la rivière lui revint en mémoire. Le corps de Joshua, perlé de cette eau glacée, qui se dévoilait à mesure qu’il remontait sur la berge, offrant peu à peu sa nudité au regard de celle qui avait bien tenté de demeurer épargnée de son anatomie, en vain. Puis, tentée de ne pas se montrer si peu capable de répondre à ses provocations, elle avait su l’imiter, le simple tissu de sa chemise devenant doucement transparent dès qu’il fut trempé. Il eut beau prétendre ne pas profiter du spectacle, il lui confirmait tout l’inverse. Et réaliser cela était d’une gêne qu’elle peinait à dissimuler.

Je connais bien des moyens de mesurer la grâce d’une Dame que l’on peut garder tout contre soi. Il ne voulait pas dire… Elle n’eut pas besoin de croiser son regard pour comprendre la direction de son propos, ses joues s’empourprant de plus belle alors qu’elle tentait de le fuir du regard, biche à la merci de son prédateur, feignant l’ignorance quand elle connaissait déjà tant de choses sur le sujet. Victoria n’était plus la blanche colombe vierge et innocente qui ignorait tout de ce qu’il pouvait se passer entre un homme et une femme. Était-ce cela qui rendait la situation plus gênante, encore ? Les lèvres pincées, elle soupira longuement, cherchant à chasser la chaleur qui trônait en elle. Peut-être aurait-il dû lui prévoir un éventail également…

Un tout petit peu. Alliant le geste à la parole, il força enfin un regard levé vers le ciel de Victoria. « Mon époux ne tolèrerait pas un tel affront… A ses yeux, nulle n’a d’égale que moi, et de loin… Estimez-vous heureux qu’il ne soit nullement présent. » Et ce n’était pas la seule raison qui soulageait Victoria de cette absence, soudainement. Mais ils n’étaient pour autant pas seuls et la jeune épouse Stanford savait que Jenson ne manquait rien du spectacle qui se jouait devant eux. Peter, ramenez Vania dans ma chambre s’il vous plaît. Elle haussa les sourcils, surprise. Si la présence de l’animal l’avait prise de court de prime abord, elle ne comprit qu’après coup comme sa remarque put être mal interprétée. Il est évident que je me suis trompé sur ce qui ferait plaisir à Madame Stanford, ce soir. La danse semble avoir sa préférence. Pouvez-vous trouver un peu de musique ? Comment diable espérait-il avoir un orchestre en l’espace d’une poignée de minutes ? Ou même un ensemble de cordes… A Crimson, les divertissements se faisaient rares.

Girouette oscillant entre le domestique principal de la maison et sa maîtresse, il ne parvenait à fixer son attention sur quiconque, prenant ainsi l’ensemble des présents à parti. Voyons, vous n’allez pas priver un infirme du bonheur d’une danse ? Elle se retint de pouffer, hochant légèrement la tête de gauche à droite avant de l’incliner légèrement en le dévisageant quand il tendit la main vers elle. « Monsieur Tiffany… J’ai bien peur que nous n’ayons que peu de musiciens entre les murs de cette maison… A dire vrai, je pense être la seule à être capable de manier le piano et je ne peux jouer et danser en même temps. » Jenson sembla soulagé de cette révélation, comme si cela permettait d’éviter une nouvelle situation qui ne pourrait que nuire à Victoria à l’avenir. Seulement, la témérité gagnait la jeune femme qui s’avança doucement vers l’homme et sa main tendue, glissant machinalement ses doigts dans les siens, gantés. « Je pensais qu’un homme comme vous n’appréciait nullement ce genre d’exercice, trop mondain pour vos principes plus… Désinvoltes. »


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyMer 17 Jan - 22:03

Elle avait rougit. Et pas qu'un peu. Évidemment, Joshua avait fait ce qu'il fallait pour cela. Ressentait-elle le frisson de la séduction ? Ce petit sentiment de jeu du chat et de la souris ? Lequel d'entre eux aurait le dernier mot ? Lequel trouvera les mots qui fermeront le clapet de l'autre dans un hoquet offusqué ?
Joshua s'amusait déjà même s'il savait qu'il gagnerait. Victoria Stanford était trop bien élevée et trop attachée à sa condition d'épouse parfaite pour se laisser aller, encore plus sous la surveillance de ses domestiques.
Ah les femmes de New York étaient bien moins coincées. Au moins avec elles on pouvait flirter à sa guise, dans le meilleur des cas, voler un baiser pour les voir glousser d'un ravissement devenait le clou de la soirée.
Un jeu bon enfant sans arrière pensée et surtout sans lendemain.

Ici sur ces terres arides, tout portait à croire que la rudesse avait remplacé la joie de se laisser vivre, au moins pour une soirée.
Mais ça, c'était avant qu'il ne décide d'offrir à Victoria un moment d'égarement, un flottement hors du temps et de la tragédie qu'elle avait vécue.
À ses yeux, il s'agissait d'un véritable cadeau, car il n'était pas aussi gentil habituellement. Peut-être que la Dame déteignait sur lui ? Voilà bien une pensée qu'il jugea ridicule mais drôle.
En attendant, le rose au joue lui allait bien. Le rouge encore mieux et il se demanda si ses joues se teintaient ainsi lors d'ébats plus intimes.
Une question qui nourrirait ses fantasmes dans les prochains jours, ou nuits.

Comme il la taquinait sur sa capacité à lui faire oublier l'exotisme des Indes, elle eut une réaction inattendue.
Mon époux ne tolèrerait pas un tel affront… A ses yeux, nulle n’a d’égale que moi, et de loin… Estimez-vous heureux qu’il ne soit nullement présent.
Il manqua de pouffer de rire et la regarda, follement amusé, affichant par la suite une moue dubitative.
- Diantre, comme l'arrogance ne vous sied pas Madame... dit-il tout bas.
Plaisantait-il ? Qui pouvait bien le dire ?

Après quoi, il demanda à Peter de ramener Vania. Visiblement, Victoria voulait avoir toute son attention sur la soirée. Il ne voulait pas la décevoir.
Pour se faire, il demanda de la musique mais vu la réaction de la maisonnée, il comprit que son plan tombait à l'eau. Pas de musiciens disponibles, mais à quoi servaient les domestiques dans cette bourgade ?
Il réfléchit un instant, accusant le coup lorsque Victoria lui annonça être la seule capable de jouer du piano. Un bref regard sur le dénommé Jenson lui montra qu'il semblait soulagé. Devait-il voir cela comme un aveu de ne pas souhaiter de danse entre eux ?
Victoria s'avança vers lui et glissa ses doigts sur sa main gantée. Il les accueillit naturellement, laissant la peau de la jeune femme glisser contre le satin qui recouvrait la sienne.
L'épouse devenait audacieuse, aussi bien dans les actes que dans les paroles. Il l'observa un moment, un sourire en coin flottant vaguement sur ses lèvres. S'était-il trompé à son sujet ? Voulait-elle plus qu'un simple repas ennuyeux à souhait ?

- Apprenez Madame, que j'apprécie toute forme d'exercice, à condition d'être bien accompagné. Et je vais vous le prouver.

Un sourire espiègle accompagna ses paroles tandis qu'il plantait ses yeux sombres dans les pupilles de glace de Victoria. Il se tourna ensuite vers les domestiques et soupira de manière théâtrale en levant les yeux au ciel.
- Bien, on dirait que je n'ai pas le choix.

Et sans attendre, il tira doucement sur la main de Victoria qu'il tenait toujours entre ses doigts, la leva au dessus de la tête bien coiffée de la jeune femme et lui fit faire un tour sur elle-même. Le tissu s'anima autour de ses pieds, avec cette robe somptueuse qui semblait issu d'une union entre la nuit et les étoiles.

- Pom pom pom...pom pom pom...pom pom pom

Son sourire s'élargit en battant la cadence en rythme d'une valse viennoise, qu'il fredonnait d'une voix grave, l'entraînant d'une seule main à effectuer quelques pas en sa compagnie. Jouerait-elle le jeu ? Il l'espérait, au moins jusqu'à ce qu'il puisse la mener à table.
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyVen 19 Jan - 15:03


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Diantre, comme l’arrogance ne vous sied pas, Madame. N’était-ce pas un compliment ? Victoria était bien dépourvue de toutes ces choses qui faisaient d’une femme un personnage moins enviable. On lui avait appris à se montrer modeste, douce, délicate, tendre et maniérée. Seulement, ce soir, elle acceptait de jouer ce rôle qui n’était pas son quotidien, de devenir cette femme qui se plaisait à plaire et à se montrer séduite. Une phrase avait suffi pour que l’homme à ses côtés perçoive ce jeu naissant et ne vienne la démasquer et pourtant, elle se contenta de baisser les yeux, masquant un sourire amusé.

Le valet s’empara du perchoir, embarquant Vania avec lui, laissant donc les aristocrates un peu plus seuls, Jenson et les autres valets de pied demeurant dans la pièce, dans l’attente de pouvoir servir le dîner. Mais l’heure n’était pas encore à passer à table car Joshua Tiffany semblait avoir une autre idée derrière la tête. De la musique. Victoria fut presque désolée de lui faire part de l’impossibilité, pour eux, de danser sur un air mélodieux car nul ne saurait les accompagner dûment. Et elle ne pouvait pas jouer et danser à la fois. Pour autant, elle ne souhaitait pas le vexer, lui et cette main tendue à laquelle elle répondit, essayant de lui faire part d’un autre a priori qu’elle avait su nourrir à son sujet, du peu qu’elle le connaissait. Appenez, Madame, que j’apprécie toute forme d’exercice, à condition d’être bien accompagné. Grand Dieu, mais comment pouvait-il, toujours, la pousser à songer à des choses inavouables ? Le cerveau de Victoria, machinalement, façonna quelques images qui ne contenait aucune danse, du moins, pas au sens littéral du terme, poussant la jeune femme à rougir toujours plus, baissant le regard pour mieux chasser de son esprit le souvenir troublant de la sortie des eaux de cet homme. Et je vais vous le prouver. Naturellement, elle releva vers lui un regard inquiet. Il n’allait tout de même pas… ?

Il accorda un regard aux domestiques avant de lever les yeux au ciel, comme soudainement contrarié par l’ensemble de la situation. Bien, on dirait que je n’ai pas le choix. Toujours aussi inquiète, une exclamation soufflée lui échappa quand, jouant de cette prise sur ses doigts, il l’intima à tourner sur elle-même, passant son bras au-dessus du sien. Les soieries glissèrent dans les airs et sur le sol dans un bruissement doux qui témoignait de la richesse de ses étoffes. Surprise, Victoria se prêta pourtant au jeu, se retrouvant alors face au brun aux sombres prunelles qui entama un rythme qu’elle se mit à suivre dès qu’elle comprit où il voulait en venir. Ses doigts dans ceux de l’homme, elle vint poser machinalement sa main opposée sur la poitrine de Joshua, ne souhaitant pas lui créer de peine en la posant sur son épaule. Le bras maintenu en écharpe lui donnait une indication sur une blessure, mais elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où cette dernière se trouvait. Et alors, elle le suivit sur quelques pas, le regard relevait vers le sien, ses pieds la guidant avec le naturel grâcieux qui lui appartenait. Ce ne fut qu’après plusieurs secondes que, doucement, elle se mit à rire. Doucement, d’abord, puis un peu plus, délicieusement amusée par la situation. Un rire cristallin, délicat et rappelant toute la vie qui sommeillait en elle, émouvant plus que de raison le vieux Majordome qui sembla se libérer d’un poids énorme. Voilà si longtemps qu’ils n’avaient pas entendu le rire de Victoria Stanford. « Quelle allure devons-nous avoir, sans musique, sans être capables de danser véritablement… Et quand exactement cela doit-il s’arrêter ? » Car si l’homme poursuivait ainsi sn rythme en une boucle infinie, ils tourbillonneraient jusqu’à ce que l’épuisement les emporte.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyLun 22 Jan - 21:09

D'abord inquiète, Victoria comprit assez rapidement où Joshua voulait en venir. La Dame avait-elle déjà dansé sans musique ? S'était-elle laissée guidée par la seule voix grave qui martelait un air bien connu une fois dans sa vie ?
Il aurait juré que non. Les personnes telles que Victoria Stanford étaient habituées à la perfection, à ce que tout soit orchestré au détail près. Sans nul doute, lors de n'importe quel bal, si l'un des musiciens tournait de l'œil, on renvoyait tout le monde chez soi.
C'était mal connaître Joshua Tiffany qui adorait les imprévus et arrivait la plupart du temps, pour ne pas dire toujours, à en tirer un intérêt.
Ce soir encore, il montrait qu'il était imprévisible et audacieux. Deux traits de sa personnalité qu'il chérissait au moins autant que sa propre personne.

Victoria tourna joliment, puis posa sa main libre contre son torse. À travers le tissu, il sentit la chaleur de sa paume et trouva étrange qu'elle n'ait pas ciblé l'épaule à la place. M'enfin, il n'allait pas se plaindre d'un peu de contact après tout, autant en profiter.
Les yeux dans les yeux, ils tournoyèrent un instant, lentement au gré de la mélodie fredonnée par Joshua. Il faisait de son mieux, n'ayant pas dansé de valse depuis longtemps. Ces choses là ne s'oubliaient pas facilement n'est-ce pas ?
Le sourire de Victoria avait fini par étirer ses lèvres roses jusqu'à lui tirer un éclat de rire.
À son tour, Joshua se laissa aller à un sourire plus naturel, véritablement flatté qu'il puisse mettre la jeune femme dans cet état.
Ce n'était pas précisément ce qu'il avait imaginé. C'était bien mieux en réalité et tandis qu'il persistait à la faire tourner pour les rapprocher de la table, elle prit la parole.
Quelle allure devons-nous avoir, sans musique, sans être capables de danser véritablement… Et quand exactement cela doit-il s’arrêter ?
Amusé à son tour, sa bouche se tordit en un sourire en coin.

- La Belle et la Bête peut-être ou bien la Dame et l'éclopé. L'un comme l'autre me semblent fort familiers.

Il ignorait tout de ses blessures même s'il voyait le bandage dépasser du col de sa robe. Malgré cela, Victoria n'avait rien perdu de sa superbe. Quand à lui, ne lui avait-elle pas dit qu'il avait une mine affreuse ?
Après un dernier mouvement pour l'entraîner à faire un tour sur elle-même, il lâcha la main de la jeune femme et se plaça derrière sa chaise, qu'il tira en arrière pour la laisser s'installer.
Se penchant auprès d'elle, il lui dit tout bas :
- Si cela ne tenait qu'à moi, je vous aurais fait tourner encore, ne serait-ce que pour entendre votre rire. Cependant, vous conviendrez que je suis un homme raisonnable, aussi, je vais vous laisser manger.
Il lui lança un regard entendu, espérant qu'elle voit ici la plaisanterie car il n'avait rien de raisonnable. Et c'est ainsi qu'il se retrouvait à nager nu dans une rivière face à une maîtresse de maison, enceinte qui plus est ou bien à s'acoquiner avec des hors la loi.
Tandis qu'il marchait jusqu'à sa place, il se retourna vers la Dame et lui lança :
- Mais je n'oublie pas votre carnet de bal Madame, ce soir, j'ai renvoyé toutes mes prétendantes pour me dévouer à votre personne.

Alors il s'installa à son tour, déplia sa serviette en la saisissant par le coin et en la secouant doucement, sans quitter Victoria des yeux. Ce petit jeu lui plaisait à lui aussi même s'il ne s'était pas encore interrogé sur le pourquoi.
Déposant le tissu sur ses genoux, il patienta le temps que les assiettes furent dressées. Il avait faim et espérait une soupe pour commencer, car manger à la cuillère était le seul met qu'il pouvait aisément déguster avec une seule main.
Se faire couper sa viande lui donnait l'impression d'être un enfant incapable et convalescent. Il n'avait pas envie de passer pour quelqu'un de vulnérable face à elle. Peut-être parce que son ego n'y survivrait pas ou bien parce que en la regardant ainsi, même s'il semblait physiquement le plus endommagé des deux, il n'était pas certain que c'était bien le cas. Pour autant, il ne lui demanderait rien. Déjà parce qu'elle avait déjà du répondre à tout cela. Pourquoi remuer les souvenirs de ce passé diabolique quand on pouvait s'évader dans un présent enjôleur ?
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyMar 23 Jan - 0:06


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La Belle et la Bête, peut-être. Qu’il puisse évoquer ce conte français la prit de court et, pourtant, il était vrai qu’ils devaient certainement s’apparenter à cela, bien que de la Bête, il n’en ait guère l’apparence. L’arrogance, en revanche… Ou bien la Dame et l’éclopé. L’un comme l’autre me semblent fort familiers. Elle pouffa à nouveau, se laissant pour autant guider, la légèreté de la situation ne lui permettant pas de relever la valeur des mots qu’il employait.

Finalement, d’un mouvement, il l’entraîna dans un dernier tour avant de la relâcher, s’emparant de son fauteuil pour mieux l’écarter, ne permettant pas au jeune valet de remplir sa fonction ce qui valut un regard légèrement sévère de Jenson sur la situation. Pour autant, Victoria n’y prêta guère plus d’attention et se contenta de sourire, s’avançant vers le fauteuil dans lequel elle prit place avec son aide. Puis, alors qu’elle se tenait droite comme un i sur son siège, il se pencha vers elle, lui murmurant quelques mots non loin de son oreille. Si cela ne tenait qu’à moi, je vous aurais fait tourner encore, ne serait-ce que pour entendre votre rire. Elle releva le regard vers lui, le dévisageant longuement, cherchant à savoir s’il était sincère où s’il jouait encore de toute cette situation. Oserait-il, seulement, jouer dans de telles circonstances ? Avait-il seulement conscience de l’Enfer qu’elle traversait encore à cette heure ? Cependant, vous conviendrez que je suis un homme raisonnable, aussi, je vais vous laisser manger. Cette partie, pour sûre, était là pour étirer le sourire de Victoria et ce fut un nouveau succès car les lippes charnues de l’hôtesse s’étirèrent alors même que son regard désabusé se posait sur lui avec intensité. « Je ne suis guère convaincue que cette excuse soit la bonne d’autant plus que je n’ai plus grand appétit depuis… » Les mots restèrent dans sa gorge, laissant à l’homme le plaisir de tirer ses propres conclusions.

Joshua, alors, se dirigea à sa place, d’ordinaire réservée à Ferdinand. Mais il n’était pas là. Ce n’était pas lui voler son rôle que d’accompagner décemment son épouse pour le dîner. Le casse-tête avait dû être grand dans l’esprit de Jenson qui, elle el sentait, avait bien tout tenté pour éviter que cette configuration ne se dessine mais, avait-il le choix ? Le propriétaire des lieux reprendrait sa place à son retour et monsieur Joshua pourrait se rasseoir à ses côtés, face à Victoria. Mais je n’oublie pas votre carnet de bal, Madame, ce soir. J’ai renvoyé toutes mes prétendantes pour me dévouer à votre personne. Et cet homme, qui lui offrait tant de dévouement, n’était pas même lié à elle. Jenson dut sentir la réflexion amère qui menaçait d’être prononcée dans l’esprit de la jeune femme car elle croisa son regard navré, suffisant pour l’intimer au silence. Elle ne pouvait pas dévoiler les secrets de l’intimité qui était la sienne ainsi. Pas devant un invité. Pas en l’absence de Ferdinand.

Soupirant doucement, elle s’installa, elle aussi, prenant son verre d’eau pour en boire quelques gorgées avant de le reposer près de celui qui était supposé accueillir le vin. « J’ai bien peur devoir me défiler pour quelques-unes de ces danses que vous m’avez promises… Ma condition risque de me fatiguer plus que je ne pouvais l’être plus jeune, quand je courrais les bals et les cavaliers… » Une main posée sur son ventre arrondi par les six mois de gestation entamés, elle laissa les valets de pieds accomplir leur besogne, offrant une entrée digne de la maisonnée, bien que demeurant simple. Le potage de légumes avait été placé dans les assiettes creusées de porcelaine délicate, Victoria s’emparant bien vite de sa cuillère. « En attendant, vous avez, semble-t-il, une véritable aventure à me conter car nul ici ne saurait deviner correctement ce qui a pu vous arriver, malgré les nombreuses suppositions déjà évoquées. » En tant qu’hôtesse, elle se devait d’ouvrir le repas en plongeant la première cuillère dans son assiette pour mieux la porter à ses lèvres. Appréciant le goût de la soupe, elle savait, déjà, qu’elle ne parviendrait à finir la moindre assiette. Et s’il y avait bien quelque chose qu’elle ne pouvait refuser, c’était la viande qui serait servie probablement après. N’était-ce pas en mangeant de la viande que l’on donnait vie à un garçon fort et beau ? « J’ai moi-même imaginé une véritable cavalcade suivie de bien des errances dans les grandes plaines de l’Ouest pour mieux offrir votre salut à une chance qui n’aurait d’égale que votre arrogance… Evidemment, nous n’avons commencé ces discussions qu’après réception de votre lettre, avant cela… Eh bien j’ai prié pour votre retour. » Faute d’Eglise, elle avait adressé bon nombre de pensées le concernant au Seigneur et aujourd’hui, mangeant à ses côtés, elle ne pouvait que constater à quel point On lui avait prêté oreille attentive…


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyMar 23 Jan - 20:48

Si Joshua avait décidé de faire rire Victoria en cette soirée, il y parvenait fort bien. Pour le moment du moins. Les mots faisaient mouche et son comportement changeait visiblement les idées de la jeune femme.
Il se fichait bien de ce que les domestiques en diraient, il comptait envoyer lui même une lettre à Ferdinand dès le lendemain pour l'informer en personne de cette soirée.
Son plan se peaufinait tranquillement et la soirée s'annonçait agréable.
Voilà longtemps qu'il n'avait pas pu jouer les séducteurs et même s'il ne gagnait pas à la fin, le jeu était grisant.
Chaque sourire de Victoria était une petite victoire, chacun de ses rires une médaille accrochée dans un coin de son esprit.
Malgré son apparence peu envieuse, force était de constater qu'il n'avait pas perdu la main. Et soudain, il se sentit capable de plus. Pouvait-il aller plus loin ? La séduire vraiment ? Le couple devait d'ores et déjà battre de l'aile, sinon pourquoi Ferdinand aurait délaissé sa femme enceinte après cette terrible attaque ?
Si Joshua s'était retrouvé dans cette situation, il serait resté aux côtés de son épouse pour la rassurer et ce même sans amour. Il s'agissait d'une forme de respect. On épousait les femmes et l'on protégeait les épouses. Quel genre d'homme ne pouvait pas prendre soin de celle qui partageait son héritage ?
Alors qu'il lui murmurait la laisser manger, car il la trouvait quelque peu émaciée, elle confirma ses pensées, dans une phrase demeurée en suspens.
Il n'ajouta rien mais n'en pensait pas moins. Victoria devait manger et si elle ne le faisait pas pour elle, il fallait le faire pour l'enfant. C'était sa responsabilité.

Après une nouvelle plaisanterie ou presque, il s'installa à son tour et patienta afin que l'hôtesse de maison ouvre les festivités.
Hallelujah une soupe !
Au moins il ne paraîtrait pas trop gauche pour manger ce genre de met.
En attendant qu'elle ne se décide, il saisit son verre de vin et but juste après elle.
Elle cherchait à se défiler des danses promises et il sourit, amusé qu'elle cherche une excuse valable pour une vaste farce. Pensait-elle vraiment qu'il allait la faire danser toute la nuit au seul son de sa voix ?
En revanche, il l'imagina sans peine lors de ces bals de débutantes par le passé. Victoria avait du faire tourner bien des têtes et briser bien des cœurs.
Comment Ferdinand l'avait-il obtenue ? Il aurait bien souhaité connaître l'histoire car il doutait fortement que la jeune femme ici présente, ait pu avoir un coup de foudre pour le Gouverneur.
Était-ce un mariage arrangé ? Certainement comme ils l'étaient tous ou presque dans cette société.

Enfin elle saisit sa cuillère et lui demanda de lui conter son aventure. Ah, il s'en était douté. Son récit allait devoir franchir ses lèvres, encore une fois.
Toutefois, il prit d'abord un peu de potage, comme elle venait elle-même de le faire.
Tout en mangeant, il la regardait parler et porter sa cuillère à sa bouche délicate qui donnait l'impression qu'elle se forçait quelque peu. Il plissa doucement les yeux, cherchant à en comprendre davantage, en vain. Joshua n'était pas devin.
Son sourire s'élargissait à mesure qu'elle lui expliquait ce qu'elle avait imaginé. Un homme blessé, seul sur les plaines, le soleil se couchant à l'horizon. Peut-être même entendait-elle une mélodie jouée à l'harmonica en fond sonore ?
Il avala sa gorgée et reposa sa cuillère pour mieux venir essuyer sa bouche.

- Vos prières semblent avoir été entendues, commença-t-il avec respect. Et puisque vous me le demandez et que je ne peux rien vous refuser, j'accepte de vous raconter cette histoire.
Son sourire s'élargit, espiègle.
- À une condition.
Il marqua une courte pause théâtrale pour s'assurer d'avoir son attention avant de reprendre
- Pour chaque phrase de ma part, vous devez prendre une bouchée de votre repas. Marché conclu ?

Il leva son verre pour trinquer sans se défaire de son petit sourire en coin.
- Alors bon, comment tout ceci à commencé ? Ah oui, nous étions dans le hall, vous vous souvenez ? Et votre époux m'avait demandé de tenir l'entrée des cuisines. Je m'y suis donc rendu avec Peter et Jasper.
Après un rapide coup d'œil à Peter, il reprit sa cuillère pour boire un peu de potage et leva vers Victoria ses yeux noirs. C'était à elle de jouer.




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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyMer 24 Jan - 17:11


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L’histoire de Joshua Tiffany intriguait plus d’une personne entre ces murs. Comment avait-il pu survivre à cette nuit d’horreur, à ce kidnapping… ? Avait-il vendu son âme au Diable, en personne ? Certains le suspectaient, dès lors qu’ils avaient su que l’homme était sur le chemin du retour. Victoria, elle, ne parvenait pas à deviner autrement que par la torture qu’elle avait subie, la transposant sur lui. L’avait-on volontairement blessé pour mieux lui soutirer des informations ? Elle frissonna à cette pensée, préférant reporter son attention sur sa soupe, momentanément, qu’elle touillait machinalement du bout de sa cuillère en argent.

Vos prières semblent avoir été entendues. Si seulement On avait pu l’écouter sur l’ensemble de celles qu’elle avait formulées, Ferdinand serait peut-être resté à ses côtés… Et puisque vous me le demandez et que je ne peux rien vous refuser, j’accepte de vous raconter cette histoire. La mine de Victoria se fit enchantée face à cette nouvelle, relevant le menton pour lui montrer qu’il avait bien toute son attention. Cependant, le sourire de Joshua, lui, s’étira en une figure de mauvais augure. A une condition. Les sourcils parfaits de la jeune femme se froncèrent machinalement alors qu’elle cherchait à anticiper la teneur de sa requête. Devant son personnel, il n’oserait pas la mettre mal à l’aise, non ? Il n’irait pas lui quémander de réaliser des choses impossibles… Pour chaque phrase de ma part, vous devez prendre une bouchée de votre repas. Jenson, qui s’était tendu face à la requête de l’invité des Stanford, haussa les sourcils, visiblement surpris, reportant son regard sur la principale concernée, un sourire mi-amusé, mi-satisfait planant sur les lèvres. Inconsciemment, c’était d’ailleurs vers ce visage qu’elle tourna son regard, la demande ne faisant que lui rappeler plus encore les événements encore trop récents qui avaient pris place entre ces murs. Baissant le regard, Victoria déglutit avec peine alors qu’elle sentait l’angoisse se refaire une place dans son esprit. Les cris de Ferdinand, ses mots… La gifle. Mangez. Ses doigts se crispèrent sur sa cuillère tout comme son corps fut soudainement prit d’une tension nouvelle qu’elle tenta de chasser d’un léger mouvement d’épaules. Marché conclu ? Elle l’observa lever son verre, incapable sur le moment de donner suite à sa demande. Au lieu de cela, elle chassa la noirceur de ses pensées, ménageant au mieux les souvenirs douloureux qui les traversaient.

Jenson n’avait rien manqué de ce spectacle et se montrait aussi soucieux qu’encourageant. Et Victoria finit par se rappeler que Joshua n’était pas son époux colérique aux élans aussi passionnés que violents. Alors bon, comment tout ceci a commencé ? Ah, oui ! Nous étions dans le hall, vous vous souvenez ? Comment l’oublier ? Rien de cette nuit n’avait su s’enlever de son esprit, le démon ravivant toute l’horreur en puisant dans ses souvenirs et ces images figées devant ses yeux. Elle se contenta de hocher la tête d’un geste légèrement saccadé. Et votre époux m’avait demandé de tenir l’entrée des cuisines. Je m’y suis donc rendu avec Peter et Jasper. Et il reprit sa cuillère, se nourrissant, relevant ses yeux noirs vers la maîtresse de maison en lui intimant silencieusement de l’imiter.

Victoria le toisa un instant, prenant une profonde inspiration avant de reporter son attention sur son entrée. Rien de tout ceci ne lui ferait de mal. Le manque de faim avait été créé dans son esprit, préoccupé par bien trop d’autres choses pour se soucier d’un besoin pourtant vital. Tournant sa cuillère dans le potage à plusieurs reprises, elle finit par lui répondre. « Votre histoire, peut-être, n’est pas si longue que vous le prétendez… » C’était une possibilité. Et pourtant, il avait bien une vingtaine de jours à combler dans le vide des connaissances de la jeune épouse. Elle soupira doucement avant de porter une cuillérée à ses lèvres, la buvant en relevant son regard vers Joshua. Reposant la cuillère dans la petite assiette creuse, elle eut un geste du menton pour l’inciter à continuer. S’il souhaitait qu’elle se plie à ses exigences, soit. Sa curiosité l’emportait sur son manque de faim et elle avait espoir qu’il soit bel et bien mauvais conteur. Pour autant, elle jouerait le jeu jusqu’à ce que son corps lui ordonne de s’arrêter. Lui, au moins, n’allait pas lui annoncer son départ pour le lendemain et l’abandon que cela façonnait un peu plus pour elle.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua EmptyJeu 25 Jan - 20:41

Victoria Stanford était un trésor d'amusement. À chaque mot prononcé par Joshua, elle changeait d'expression. Sourire, surprise, contrariété. Cela présageait une soirée haute en couleur. Il avait visé juste en songeant qu'elle manquait d'appétit. La façon dont elle regarda son majordome le lui confirma. Attendait-elle son accord ? Il ne savait pas vraiment comment l'interpréter mais était persuadé d'avoir touché un point sensible.
Il savait qu'elle ne pourrait de toute façon pas refuser, c'eut été très malpoli de le faire et Victoria n'était pas malpolie.
D'un air guilleret, il s'était donc lancé dans la narration de son propre conte, qu'il comptait bien étoffer.
Elle le toisait mais ne refusa pas, comme s'en doutait. C'était la première fois qu'il la voyait aussi...aussi...était-ce un vague sentiment de colère en plus du mépris ?
Cela lui allait à ravir, un peu de force dans ce corps si frêle.

Votre histoire, peut-être, n’est pas si longue que vous le prétendez…
À présent, elle tournait sa cuillère dans son potage, comme une enfant boudeuse mais résignée.
- Oh si, vous verrez, renchérit-il.
Une façon détournée et polie de lui faire entendre qu'il prendrait grand soin à l'allonger au besoin.
Elle but une première cuillerée et il sourit, ravi de la voir se sustenter.
Reposant sa cuillère dans son assiette, elle lui fit un geste du menton pour qui poursuive son récit.

- Lorsque nous sommes arrivés là-bas, il n'y avait pas âme qui vive.
Il reprit une cuillère et la regarda avec intensité pour qu'elle l'imite. Dès que ce fut fait, il poursuivit :
- J'avais donné mon arme à Peter, car je suis très mauvais tireur en réalité. Vraiment. Je crois même n'avoir jamais tiré de ma vie avant cette terrible nuit.
Au fur et à mesure qu'il déroulait ses propos, il prenait garde de s'assurer que comme lui, Victoria mangeait.
-Mais votre époux m'a fourni un fusil. Quelle erreur...vraiment. Vous allez comprendre pourquoi.
L'assiette s'était vidée et on les débarassa.
En attendant qu'on apporte la suite, Joshua observa Victoria, la tête légèrement penchée sur le côté, un vague sourire sur les lèvres. Il était satisfait de voir qu'elle ne rechignait pas au jeu mais savait aussi qu'elle finirait par se lasser.
Il prit un peu de vin et huma l'air en sentant les fragrances de viandes qui leur parvenaient.
- Peter, voulez vous ? S'il vous plaît.
Le valet opina de la tête et vint lui couper sa viande. Joshua se sentit comme un gamin, c'est ce qui l'énervait le plus dans sa situation : de ne plus être autonome.
Il piqua dans le morceau de bœuf avec sa fourchette et attendit que Victoria fasse de même. Alors il continua.
- Nous avons attendu aux cuisines camouflés derrière la porte et les fenêtres mais rien ne venait, jusqu'à ce qu'une avalanche de balles ne fasse sauter la porte. J'ai été blessé ici, montra-t-il son flanc. Enfin, une égratignure comme je dis toujours. À notre tour, nous avons voulu rétorquer. Jasper à brisé la vitre et à fait feu. Peter et moi l'avons imité et ça s'est mal terminé pour moi.

Il eut un rire désabusé.
- N'est-ce pas ridicule ? Le recul de l'arme m'a fracturé la clavicule et en voulant me rattraper, je me suis entaillé sur la fenêtre brisée.
Son rire s'estompa jusqu'à s'arrêter.
- Une des chandelles s'était renversée et le feu se propageait derrière nous, nous étions acculés. Alors, je suis sorti pour négocier.

Voilà qui rattrapait un peu ces actions manquées. Il avait eu le courage de faire face à un tripoté d'hommes armés qui n'avaient qu'à l'abattre pour piller cette maison. Cependant, son charisme peut-être l'avait sauvé. Les avait sauvé eux.
Il s'était rendu et grâce à cela, Peter et Jasper avaient eu la vie sauve.
Naturellement, son regard se tourna vers le valet. Il aurait du être fier de ce qu'il avait réalisé et il l'était. Pas d'avoir sauvé Peter non, d'avoir pu négocier et passer un accord avec un bandit qui lui apporterait ce qu'il souhaitait sur un plateau d'argent.
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