-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptySam 10 Juin - 23:35




  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 20/03/1866
  • Participants : @Faolán P. Riagal & Victoria Stanford
  • Trigger warning : Maladie
  • Résumé : Alors que Louisa, la femme de chambre de Victoria, souffre d'un mal fulgurant, cette dernière se rend à son chevet dans l'attente de la venue du médecin de Crimson Town, bien qu'il lui soit interdit de le cotoyer par son époux.



Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptySam 10 Juin - 23:41




« Votre courrier, madame. » Ses doigts se refermèrent sur la lettre de sa mère qu’elle attendait depuis plusieurs semaines désormais, mais la mine de la jeune femme n’accordait aucune attention au document que lui tendait Jenson. Les sourcils de la future mère s’étaient froncés car quelque chose était anormal. « Merci, Jenson, mais… Où est Louisa ? C’est Sophie qui m’a aidée à m’habiller ce matin et je n’ai pas eu plaisir à la voir depuis… Sans compter que c’est elle, d’ordinaire, qui vient m’apporter le courrier. » Le Majordome se trémoussa, doucement mal à l’aise. « Pardonnez, madame, ces changements de dernière minute qui pourraient vous être désagréable mais Louisa est souffrante depuis hier soir. » Le teint de l’épouse du gouverneur, alors, devint blême. « Souffrante ? Comment cela, souffrante ? Hier, quand elle m’a aidée à me dévêtir, elle semblait aller au mieux, comment est-ce possible… ? » Jenson haussa légèrement les épaules. Mais cela ne parvint guère à rassurer la jeune demoiselle qui s’était levée.

« Est-ce grave ? Avez-vous pu la voir ? » « Nous avons préféré éviter trop de contacts avec elle, madame, par peur d’une propagation de la maladie. Elle est dans sa chambre et nous avons fait prévenir le médecin. » Estomaquée de savoir sa femme de chambre traitée en pestiférée, Victoria ne put s’empêcher de se lancer dans un pas franc et déterminé. « Madame ! Je vous déconseille d’y aller… Votre enfant… » Mais Victoria n’était pas sotte. Si mettre son enfant en danger n’était pas une option, elle avait été au contact de Louisa jusqu’au dernier instant avant l’apparition de ses symptômes. Alors si Louisa était possédée par un mal, il était fort probable que Victoria le devienne dans les prochains jours également, à moins qu’elle n’y soit davantage résistante. « Je ne laisserais pas cette pauvre jeune fille des heures durant à souffrir dans la solitude en attendant que le médecin de Bodie ne vienne jusqu’à chez nous. » « Madame… Le médecin de Bodie ferait payer à Louisa une somme qu’elle ne pourrait se permettre… Et l’urgence de la situation… Nous avons fait appeler le docteur Riagal. » Elle s’arrêta net, se tournant vers lui en ouvrant des yeux ronds. « Jenson… Avez-vous perdu la raison ? » Le Majordome était au fait de la jalousie de son maître et des conséquences de celle-ci. S’il n’avait pu agir, condamné à subir les cris de la jeune femme et de son époux derrière une porte close, il connaissait la volonté de Ferdinand de tenir le docteur Riagal à l’écart de la maisonnée. Mais si les interactions entre Victoria et Faolán étaient interdites, Ferdinand n’avait rien mentionné sur le reste du personnel. « Je porterais la responsabilité de tout ceci, si monsieur venait à l’apprendre, madame. Mais je me dois de vous recommander de rester à l’écart. Pour votre propre bien. » Si la phrase pouvait concerner la santé de la future mère et de son enfant, elle était évidemment orientée vers une sagesse toute autre. Victoria resta un instant immobile, considérant ses propos. Mais Louisa avait tant fait pour elle qu’elle ne pouvait pas rester là à attendre. Ferdinand n’était pas enclin à se rendre à l’étage où résidait son personnel.

Soupirant doucement, elle lui adressa un regard désolé. « J’entends vos recommandation, Jenson… Mais je ne fais guère cela pour braver les interdits. Je refuse de laisser Louisa ainsi. Je vous assure qu’à l’instant où le docteur Riagal en aura terminé, je m’en retournerais à mes occupations. » Le majordome était soucieux, oui. Il savait que Ferdinand pourrait mal réagir à tout ceci et pourtant… Et pourtant il opina du chef, la laissant poursuivre sa route, s’offrant la mission silencieuse de veiller à ce que le docteur et le Gouverneur ne croise la route de l’autre. Vêtue d’une robe d’un bleu pâle, ayant renoncé au corset pour cette journée programmée pour demeurer dans le domaine, Victoria monta les marches menant aux combles. Elle croisa bien quelques membres du personnel qui l’observèrent avec curiosité, s’interrogeant sur les raisons de sa présence ici. Derrière elle, ses longues mèches châtains se balançaient au rythme de sa marche, les pointes venant chatouiller ses reins à chaque mouvement. Finalement, elle trouva la chambre de celle qui s’occupait d’elle quotidiennement. Frappant quelques coups à la porte, elle en ouvrit le battant, découvrant la jeune demoiselle alitée et pâle malgré son teint naturellement sombre. « Ma… Madame ?! Vous ne devriez pas être ici, c’est dangereux, je… » Sans l’écouter, Victoria l’intima au silence, s’avança jusqu’à son lit dans lequel la jeune fille tentait de se relever avec grand peine. « Ne t’en fais pas, Louisa. Reste allongée. » Elle n’eut qu’à prendre sa main pour mesurer la fièvre qu’elle subissait, la chaleur moite de sa peau venant se mettre sur ses mains délicates. « Le docteur va arriver, d’une minute à l’autre… As-tu bu quelques verres d’eau ? » La faiblesse de la jeune fille et son teint cireux n’indiquait rien de bon. Machinalement, et en attendant la venue de plus qualifié, Victoria lui servit un gobelet d’eau claire et fraîche, l’aidant à le boire. Puis, mouillant un linge, elle vint le poser sur le front de la demoiselle, lui demandant de se reposer autant que possible. Pour une fois, les rôles étaient inversés. La maternelle maître de maison pouvait prendre soin de celle qui avait tant fait pour elle.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyJeu 15 Juin - 16:34

Dire qu'il n'avait pas été surprise en voyant arriver l'émissaire de la Grande Maison des Standford aurait été mentir. Depuis mi-février environ et le retour de ses livres par Victoria, il n'avait plus eu aucun contact avec les Gouverneurs. Les quelques ouvertures qu'il avaient faites pour continuer le suivi de la jeune femme s'étaient soldées par la réponse qu'un médecin de Bodie non identifié avait à présent la responsabilité de suivre la grossesse de la Maîtresse de Maison. Une partie bien honteuse de son être en avait été soulagée. Il ne serait pas responsable si quelque chose devait mal tourner et il aurait aimé croire son amie en de meilleures mains que les siennes.

Malheureusement, l'arrogance qui était la sienne et contre laquelle il luttait quotidiennement lui soufflait sans cesse qu'il n'existait pas dans cet état de meilleur professionnel que lui. Et l'inquiétude était toujours là.

Il la voyait parfois, de loin, alors qu'elle se rendait à quelques courses. Il connaissait par ouï dire les ragots du moment et savait donc que tout semblait continuer dans le bon sens. Mais il savait aussi que les personnalités publiques cachaient de nombreux maux entre les murs de pierre de leurs demeures et il aurait aimé pouvoir faire quelque chose.

Il attrapa ses affaires. Bien habillé, rasé de frais, il venait de terminer les soins urgents de la matinée, donner ses ordres et pouvait à présent se permettre une visite.

C'est naturellement qu'il sonna du côté des domestiques. On l'appelait pour une visite professionnelle afin de s'occuper d'un membre de la maisonnée. Il n'était pas le noble irlandais invité aux festivités de Noël et ne cherchait pas à faire parler de lui. On l'attendait et on le fit rapidement monter vers un couloir, puis une porte. Il frappa un coup pour s'annoncer et entra.

"Bonjour Louisa." fit-il tranquillement, un sourire dans la voix alors qu'il posait sa mallette. Il se releva, reconnaissant soudain la présence de Victoria. Surpris, il la balaya du regard, comme pour s'assurer que tout allait bien. Elle s'arrondissait où il le fallait et sa pâleur n'avait rien d'inquiétant. Il y eut comme une chaleur qui tomba d'un coup du haut de son crâne et il prit soudain conscience du poids qui venait de s'envoler. Il hocha la tête.

"Je m'excuse, Madame, de vous déranger alors que vous venez visiter votre dame de compagnie. S'il vous plait de m'indiquer à quelle heure je pourrais me rendre à son chevet sans vous importuner, je serai ravi d'organiser mon emploi du temps en conséquences."

Sa voix, bien que chaleureuse, avait une réserve qui n'était pas celle d'avant. Il ne savait pas le pourquoi d'un changement de thérapeute, d'un refus des prêts de livres et de la distance qui avait été mise entre eux. Il en avait été blessé plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Ses yeux pourtant indiquaient le plaisir qu'il avait à voir la jeune femme. Il ne lui en voulait pas. Il se doutait bien que ce n'était pas de son fait à elle. Seulement ne pas savoir le mettait dans une position difficile et il ne voulait surtout pas contrarier une future mère...
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptySam 24 Juin - 17:48




A plusieurs reprises, elle avait remouillé le linge, prenant soin de le maintenir frais, épongeant le front de la jeune domestique, ainsi que ses joues. Elle savait comme cela pouvait être appréciable quand il s’agissait de fièvre et n’avait pas l’intention de laisser la pauvre Louisa dans une solitude morbide. Elle hésita sur la posture à adopter, finissant par rester terriblement silencieuse, n’échangeant aucun autre mot avec la jeune demoiselle qui, tantôt frissonnait, tantôt était prise d’une quinte de toux qu’elle étouffait dans un mouchoir. Intérieurement, Victoria priait pour que cela ne soit ni grave, ni capable de la tuer. Louisa lui était devenue précieuse, un pilier de son monde sur lequel elle pouvait s’appuyer, quand bien même cela signifiait parfois s’élever contre le Gouverneur de la Californie en personne. Il y avait parfois de la peur, dans le regard de la jeune fille, mais cette peur était bien souvent remplacée par un courage à toute épreuve et par une force de détermination que Victoria savait grande.

Finalement, un coup fut donné contre la porte et la maîtresse de maison avait sursauté, oubliant presque qu’un tiers devait faire son entrée. Et pas n’importe lequel. Bonjour Louisa. Si professionnel, comme à son habitude, qu’il n’avait su notifier sa présence, forçant la jeune femme à se relever, sa longue chevelure glissant sur son épaule alors qu’elle joignait les mains sur son ventre doucement arrondi. Et puis, croisant le regard qu’elle devina surpris du médecin, elle lui adressa un sourire furtif. Lui n’avait guère véritablement changé. Pouvait-il en dire de même, maintenant que son ventre tendait à s’arrondir véritablement ? Elle sentit le regard du professionnel glisser sur son corps, s’arrêtant un instant sur ce ventre qu’elle affichait sans honte en sa demeure.

Je m’excuse, Madame, de vous déranger. Elle haussa les sourcils, considérant les manières de l’homme avant de sourire avec une douceur certaine face à ses mots. Voilà qu’il souhaitait différer sa visite par inquiétude d’écourter la sienne. Hochant la tête de gauche à droite, elle lui imposa l’évidence. « N’en faites rien. C’est à moi de m’éclipser. Louisa est souffrante et votre visite est bien plus souhaitable que la mienne à cette heure. » D’une nouvelle quinte de toux, Louisa ramena l’attention sur elle et ce fut d’une voix rauque qu’elle exprima un souhait. « Madame Stanford… Ne pouvez-vous pas rester ? Même si… » Victoria la considéra un instant, cette phrase en suspens ne pouvant être comprise que par elle deux. Si elle avait été raisonnable, Victoria aurait certainement trouvé parade à ceci, décliné cette proposition pour mieux s’en retourner à ses occupations, loin de la maladie et du docteur Riagal. Mais, hormones ou non, la jeune femme était de moins ne moins encline à se montrer raisonnable, ces derniers temps. Et Louisa exprimait un souhait qu’elle avait, elle-même, déjà formulé à son égard. La main pâle de la jeune aristocrate vint se saisir de celle, plus sombre, de sa domestique. « Je reste si tu le souhaites… Et tant que je ne gêne nullement le docteur Riagal. » Elle avait relevé ses yeux clairs vers lui, guettant une réponse. Elle craignait être mise à l’écart en raison de sa condition mais ne l’aurait-il d’ores et déjà pas fait en réalisant sa présence dans la petite chambrée ? « Est-ce que monsieur Stanford sait… ? » A nouveau, elle n’acheva pas sa phrase mais le regard inquiet qu’elle adressa à sa maîtresse était plus éloquent que les mots. Un frisson parcourut l’échine de Victoria qui sourit, serra un peu plus sa prise sur ses doigts. « Ne t’inquiète de rien, Louisa. Tout ira bien. » Oui, tout irait bien… Jenson veillerait à cela.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyMer 28 Juin - 22:23

Etait-il plus efficace qu'une présence pleine de sollicitude et d'amitié ? Cela n'était pas si sûr. La plupart des affections envoyée par le Seigneur aux personnes jeunes et de santé robuste passaient sans l'intervention du médecin qui était réduit au simple rôle d'observateur de l'évolution du mal puis de sa défaite face au miracle d'un corps sain et parfait donné à l'image de Dieu.

Il était utile aux blessés, quand les éléments, d'autres êtres vivants ou d'autres hommes abîmaient cette perfection. Il était utile aux enfants dont l'âme n'était pas encore liée au corps avec autant de force que les adultes, et aux vieillards qui commençaient déjà à user le lien qui les retenait à leur forme terrestre. Il pouvait combattre la propagation d'épidémies et trouver le remède à un empoisonnement.

Mais la Maladie, cette ennemie de toujours, éclaireuse de la mort, restait le plus souvent hors de portée et c'était alors la volonté seule de la personne malade et du Seigneur qui permettait ou non la guérison. Homme de science, il détestait la médecine que l'on disait héroïque à base de saignée ou de clystère, instruments de torture hérités d'un âge où l'on pensait voir l'avenir dans les étoiles. La toux de Louisa le coupa dans ses réflexions, forçant un léger froncement de sourcil.

"Je n'aime pas ça" murmura-t-il; inconscient que l'on pouvait l'entendre. Il s'approcha des jeunes femmes qui le regardaient comme en attente d'une réponse. Il lui fallu faire un effort pour se rappeler de la discussion qui s'était déroulé autour de lui pendant qu'il rêvassait.

"Je n'ai aucune objection à votre présence, Madame, tant que Mademoiselle Louisa l'accepte. Si elle venait à souhaiter me voir seul, il me faudrait insister pour qu'elle soit exaucée, car le secret de la consultation est un devoir inviolable à mes yeux."

Même si c'était, comme il le craignait, la coqueluche, il était trop tard pour protéger Victoria et son bébé d'une contamination. La première phase de la maladie, (stadium catarrhale) durait déjà une dizaine de jours minimum et la toux n'arrivait qu'après.

Il fit alors signe à Victoria de se rasseoir et commença à mesurer le poul de la jeune femme pour vérifier sa fièvre.

"Dites moi, Madame" reprit-il en s'adressant à Victoria. "Ces derniers jours, Louisa vous a-t-elle parue plus fatiguée qu'à l'ordinaire ? Reniflante ? Se plaignant de la gorge ou de céphalées ?"

Souvent, les maîtres ne s'intéressaient que peu aux maux de leurs domestiques, lesquels faisaient de leur mieux pour les dissimuler pour ne pas ennuyer leurs employeurs, comme si prévenir une maladie était plus ennuyeux que de faire venir un médecin la soigner... mais Victoria était une femme pleine d'empathie et de sympathie, peut-être avait-elle pu remarquer quelque chose. Il préférait faire parler Louisa le moins possible pour le moment...

Source:
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyDim 9 Juil - 17:16




Au chevet de sa femme de chambre, elle lui tenait la main avec douceur, lui assurant son soutien à ses côtés. Victoria n’était pas une sans-cœur, bien au contraire : elle rayonnait par sa bonté et sa générosité. Au-delà de sa beauté pure et physique, il y avait une beauté incomparable sur son âme et nul ne pouvait le nier. Victoria étant tant appréciée de ses pairs que par les membres de son personnel. Nul n’hésitait jamais à venir lui demander des doléances car, quand bien même elles ne pourraient être honorées, la jeune maîtresse de maison tentait de trouver un compromis raisonnable à celles-ci et n’émettait aucun jugement sur les demandes qu’on pouvait lui formuler. Plus de confort, un travail plus optimisé, une alimentation plus variée… Ce qui se passait à l’office lui était inconnu et il n’était pas rare que Jenson ou Louisa ne lui raconte quelques conversations sur lesquelles elle pourrait avoir une décision à prendre. Et elle aimait rendre ces simples services, elle qui le pouvait par les richesses qu’on lui avait offertes.

Pourtant, dans la situation présente, tenir la main de Louisa était bien tout ce qu’elle pouvait faire pour l’aider, elle qui n’était ni guérisseuse, ni médecin. Et le médecin présent, quant à lui, ne manqua pas d’émettre un commentaire à voix basse qui eut le don d’inquiéter la mère en devenir. Je n’aime pas ça. Était-ce grave ? S’avançant vers les deux femmes, il reprit cette posture professionnelle que Victoria lui connaissait en lui exprimant qu’il n’y avait nul inconvénient à sa présence, tant que Louisa y était consentante. Elle sourit quand il insista sur le secret professionnel qui existait au sein de sa profession et elle ouvrit sa bouche pour répondre, doublée de peu par la malade. « Je n’ai rien à cacher à ma maîtresse, docteur. Il serait hypocrite de ma part de lui dissimuler quoique ce soit. » A nouveau, elle fut saisie par une quinte de toux, Victoria baissant légèrement le regard, son doux sourire posé sur les lèvres.

Finalement, le médecin souhaitant procéder à son auscultation, elle put se rasseoir, libérant Louisa, laissant Faolán faire ce pourquoi il était venu entre ces murs. Elle était inquiète, malgré tout, désireuse de savoir si ce que couvait sa domestique et confidente était dangereux. Pas par souci égoïste de se dire qu’elle y avait été exposée, non, cela, la jeune femme n’en avait pas même réellement conscience. Mais parce que Louisa lui était plus importante que n’importe qui d’autre dans cette maison. Finalement, on capta son attention, le regard clair de la jeune femme se posant dans celui du médecin, concentrée sur ses mots et leur sens. De la fatigue ? Un rhume ? Des maux de tête ? Elle entrouvrit les lèvres, cherchant à se remémorer les derniers jours, ses sourcils se fronçant machinalement alors qu’elle s’exécutait. « Louisa n’est pas de nature à se plaindre, docteur… Mais… » Elle fit une pause, ses pensées s’alignant les unes aux autres, cherchant à remarquer le moindre signe dans ce qu’il décrivait. « Sans être reniflante, j’ai pu entendre à sa voix qu’elle semblait, en effet, encombrée. Elle semblait également plus encline à omettre de choses, peut-être à cause de maux de tête qu’elle cherchait à ne pas dévoiler… Quant à la fatigue, j’ai pu lui faire la réflexion, dernièrement, d’une mine moins rayonnante… » La toux était plus récente et elle n’avait pas l’impression que la jeune femme ne se soit plaint de la gorge.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyMer 12 Juil - 17:33

"Il en sera fait selon vos souhaits, Louisa." assura le médecin à la malade, lui décochant un gentil sourire qui n'allait toutefois pas jusqu'aux yeux, toujours concentrés et inquiets. Si ses pressentiments étaient fondés, alors la discrétion ne pourrait pas être de mise. Il allait falloir prendre des mesures et le faire rapidement.

Sans interrompre la maîtresse de maison dans ses réflexions, il écouta les réponses avec la plus grande attention, ses yeux verts ne quittant guère les iris azurés de son interlocutrice. Il buvait chaque parole, analysait chaque hésitation, imaginait chacune des scènes. Et chaque mot le confortait dans son opinion. La toux, de toute manière, était caractéristique. Comme le chant du coq. Il décrocha son regard de la jeune femme et revint à sa patiente dont il tenait toujours le poignet.

"Je pense qu'il s'agit de la coqueluche. Me confirmez-vous que vous ne l'avez pas contractée enfant, Louisa ?"

Il la laissa répondre mais leva rapidement les mains pour calmer toute sorte d'inquiétude. Ce nom ayant tendance à rappeler aux hommes...et surtout aux femmes, de petits cercueils bien trop douloureux. En réalité, la maladie était surtout dangereuse pour les enfants.

"N'ayez crainte, Madame Stanford. Il n'est aucun cas connu où une femme aurait transmi la maladie à son enfant en son sein. Le danger n'est qu'à partir de la naissance et il est à parier que, d'ici là, votre Louisa sera depuis longtemps guérie."

Son sourire se voulait rassurant. Il continua, cependant, plus sérieusement.

"Je préfère toutefois que l'on limite les visites à Louisa aux personnes ayant déjà eu la maladie, celle-ci ne frappant jamais deux fois les mêmes âmes. Il faudra veiller à l'état de santé des enfants du personnel, même s'il ne s'agit que de symptômes sans gravité. La première phase passe souvent inaperçue et c'est d'elle que viennent les épidémies. Faites passer le mot que, pendant les deux prochains mois, je soignerai gratuitement toute famille de votre personnel."

Il risquait de voir débarquer tous les rhumatismes du coin mais il préférait ça à une nouvelle épidémie à Crimson. Si l'on réagissait rapidement, les chances de la voir confinée au manoir étaient bonnes.

"Concernant l'état de notre amie. Elle va avoir beaucoup de fièvre. Je vais vous prescrire des pilules de caféine et de quinine ainsi que de la papavérine pour éviter les convulsions. Il faudra venir les prendre au cabinet toutes les semaines. Caféine et Quinine le matin, quinine et papavérine le soir. Elle doit boire chaud, du bouillon et du lait. Il faudra éviter les morceaux dans sa nourriture..."

Il s'arrêta, fouillant dans son sac pour sortir une plume, de l'encre marron (sa préférée) et une feuille afin de mettre tout cela par écrit.

"Des questions jusqu'ici ?"
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyDim 16 Juil - 15:23




Victoria chercha à se montrer concise et pourtant riche en détails. Elle tenta de se remémorer les derniers jours, les dernières semaines, pour tenter de retrouver les divers signes que cherchait le médecin. Lui exprimant ses interprétations et ses pensées, elle parla d’une voix douce teintée d’une inquiétude certaine. Pour autant, elle cherchait à ne pas faire peur à sa domestique. Il quitta le regard de Victoria, s’en retournant vers la patiente du moment. Je pense qu’il s’agit de la coqueluche. Un mal contagieux. Un mal douloureux. Victoria avait été atteinte de cela, plus jeune, l’année de sa quinzaine. Elle se souvenait de la peine et de la toux. Elle se souvenait de l’inquiétude de sa mère quand cette maladie emportait, autour d’elle, des enfants par poignées. Victoria, alors, avait posé une main sur son ventre, l’inquiétude se faisant plus grande encore. « Non, docteur… Vais-je… Mourir ? » C’était une peur évidente quand on évoquait les grands maux. La scarlatine. La coqueluche. La rougeole… Toutes ces choses avaient des conséquences dramatiques et mieux valait s’en préserver. Victoria, à jouer les insouciantes, venait d’exposer la chair de sa chair à ce qu’elle pensait être une mort certaine.

Elle avait pâli à cette pensée, reculant d’un pas, les pensées se hâtant sous son crâne. Cependant, le docteur Riagal avait levé rapidement sa main, signe d’un apaisement certain. N’ayez crainte, Madame Stanford. Il n’est aucun cas connu où une femme aurait transmis la maladie à son enfant en son sein. Un long soupir sortit de son être, soulagement certain face à cette annonce. Elle espérait ne pas être une exception. Elle espérait que tout se passerait au mieux, surtout pour cette progéniture qu’elle n’avait que trop espérée. Louisa serait guérie d’ici l’accouchement et tout rentrerait ainsi dans l’ordre. La jeune épouse du gouverneur sourit doucement, hochant la tête en respirant plus profondément. Je préfère toutefois que l’on limite les visites à Louisa aux personnes ayant déjà eu la maladie. Victoria hocha de nouveau la tête. Il valait mieux prévenir le mal que le laisser se répandre dans la demeure et risquer ainsi une forme d’épidémie. Le docteur évoqua alors les âmes les plus fragiles, celles des enfants, qu’il faudrait surveiller avec assiduité. Faites passer le mot que pendant les deux prochains mois, je soignerai gratuitement toute famille de votre personnel. Victoria fronça ses délicats sourcils. « Je ne peux vous accorder cela, docteur. Votre travail mérite le salaire qui lui est dû. Notre personnel est sous notre responsabilité et je m’engage à vous payer les frais. Tous les frais. » Cela n’était pas discutable. Elle avait déjà causé plus de tort que de bien au docteur Riagal, son suivi lui ayant été retiré brutalement aussi, c’était une manière pour elle de se faire pardonner.

Elle va avoir beaucoup de fièvre. La mine de Victoria se fit plus inquiète et cela ne s’arrangea nullement quand il évoqua les différentes substances à lui donner. Il faudra venir les prendre au cabinet toutes les semaines. Un prétexte tout trouver pour elle pour mieux espérer croiser le médecin qu’elle jugea rapidement fort occupé. Elle ferait aller quelques coursiers mais ne se priverait pas d’un détour en ville pour mieux remplir, elle-même cette mission. Donnant d’autres informations, Victoria hocha la tête. « Je transmettrais vos volontés à la cuisine dès lors que vous serez parti. » On serait surpris de l’y voir s’y présenter mais elle voulait se responsabiliser. Comme elle l’avait dit, ce personnel était sous sa gestion et elle ne lui ferait pas défaut. Surtout quand il s’agissait de Louisa.

Des questions jusqu’ici ? Elle jeta un regard à Louisa qui sembla trop ailleurs pour penser convenablement, les dires du médecin étant certainement déjà fort lourds pour qu’elle ne puisse les comprendre dans leur intégralité. « Combien de temps doit-on la maintenir à l’écart ? Une surveillance permanente est-elle recommandée ? » Victoria s’inquiétait de ce genre de choses puisque décidée à prendre les choses en main par elle-même. Cela risquait d’être fort épuisant, non ? Surtout pour une femme enceinte.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyLun 24 Juil - 12:24

"Vous n'allez pas mourir. Vous êtes une jeune femme adulte, vous êtes soignée et l'on prend bien soin de vous. Il n'y a aucune raison pour que le Seigneur nous prive de vos beaux yeux aussi tôt."

Il lui fit un nouveau sourire, espérant que le compliment rassure la jeune femme autant que ses paroles ou le son de sa voix. La coqueluche faisait peur, et à raison. On disait parfois qu'il suffisait de croiser une personne malade pour contracter le mal. La contagiosité était forte mais c'était parce qu'il y avait une période où la maladie se cachait pour mieux se répandre.

Et si la coqueluche tuait, c'étaient souvent des vieillards, des enfants, des âmes que la volonté du Seigneur ne rattachait pas encore assez au corps. Les chances de survie de la femme de chance étaient en vérité assez haute. Si Dieu le voulait, évidemment.

Il passa presque sans y penser à des considérations pratiques et fut surpris quand Victoria le reprit sur son invitation à soigner les gens gratuitement.

"Je n'avais pas l'impression de demander quoi que ce soit." répliqua-t-il avec une douceur amusé. Il avait beau devoir obéissance au Gouverneur de Californie, il était un homme libre, avec sa pratique, sa conscience et en aucun cas le salarié des Stanford, mis à part sur l'arrangement au niveau de la mine, que Faolan avait surtout accepté pour le bien des mineurs.

Il savait toutefois que Victoria ne réagissait ainsi que par honnêteté et bonté et ne lui en tenait pas rigueur, simplement amusé par sa formulation et l'espoir qu'elle semblait avoir de l'empêcher de faire ce qu'il jugeait bon. C'était ce qui nourrissait leur amitié, aussi. La confrontation sage et polie de leurs deux volontés et de leurs deux propensions à la générosité.

"Nous en discuterons plus tard." conclu-t-il avec ce regard qui disait très bien sa détermination à ne pas changer d'avis et son amusement à l'idée d'avoir une discussion, justement. La présence de Victoria lui avait manqué. Elle était vive et intelligente et il avait besoin de gens de ce calibre avec qui discuter.

"Il faudra la tenir à l'écart au moins tout le temps de la toux qui peut durer jusqu'à deux mois. Personnellement je rajouterai dix jours après la disparition des symptômes afin de ne prendre aucun risque. Quant à la surveillance, pour une raison inconnue, les crises de coqueluches surviennent plutôt la nuit. Je préconise donc qu'une amie jeune, en bonne santé et non enceinte ayant déjà eu la maladie dorme à son chevet afin de pouvoir prévenir s'il devait y avoir étouffement, accès de fièvre ou convulsions. J'aimerais également que l'on surélève un peu son buste à l'aide de coussins afin qu'elle ne dorme pas totalement allongée. Cela aidera à éviter les étouffements, justement. Pour la journée, passer une tête régulière ou quelques compagnies pour lui éviter l'ennui seraient de bon ton, je pense."

Il hésita.

"Et...si je peux me permettre..." là pour le coup, il semblait vraiment dans ses petits souliers, comme s'il savait que sa prochaine demande serait trop grosse, même venant de lui.
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyLun 31 Juil - 21:53




Louisa sembla soulagée quand le médecin écarta aisément la possibilité d’une mort certaine. Victoria n’aurait pu l’admettre mais elle aussi l’était. La jeune femme de chambre avait une place toute particulière en son cœur et elle n’aurait toléré une condamnation sans combat préalable. Il aurait reçu l’ordre de tout tenter, qu’importe la manière, si la question s’était posée. Soupirant longuement, ils évoquèrent ensemble les possibles retombées d’un tel mal au sein de la maison et la contagiosité de celui-ci. Evidemment, tout le personnel serait concerné. Et évidemment, tout ceci allait coûter en soins, chose que le docteur Riagal tenta de rendre accessible mais que Victoria n’entendait pas de cette manière. Je n’avais pas l’impression de demander quoi que ce soit. Non et jamais il ne le ferait, elle l’avait bien compris. Pour autant, il était inconcevable que son nom ne figure pas parmi les bienfaiteurs d’hommes tel que lui. Ferdinand l’avait aidé à s’installer, après tout, c’était bien son rôle de poursuivre son œuvre, quand bien même il valait mieux qu’il ne soit guère au courant. Elle n’accepterait nulle concession à ce sujet et pourtant, elle sentit la volonté du médecin de faire valoir sa demande. Leurs regards demeurèrent, un instant, accrochés avant qu’ils ne se souviennent mutuellement que ce n’était peut-être ni le lieu et le moment de discuter de tels arrangements. Nous en discuterons plus tard. A l’instant même où cette porte serait close, elle comptait bien faire valoir son bon sens quant à la réalité de la situation. Cette épidémie relevait de sa responsabilité et si ses employés n’étaient pas en mesure de payer leurs soins, elle s’en chargerait elle-même.

Il faudra la tenir à l'écart au moins tout le temps de la toux qui peut durer jusqu'à deux mois. Louisa fut celle qui réagit à cette phrase la première, pinçant les lèvres, les faisant siffler d’une étrange manière. Victoria savait comme cela marquait sa désapprobation. Être isolée durant tout ce temps risquait fortement de la rendre à moitié folle. Seulement, pour le bien de tous, elle devrait se plier à ces conseils et Victoria trouvera volontiers une solution concernant les services qui devaient être accomplis auprès d’elle. Il énuméra les recommandations une à une et Victoria buvait ses paroles, hochant la tête régulièrement pour mieux signaler qu’elle accusait réception des différentes informations. Il était l’homme de sciences et elle n’avait nulle raison de faire obstacle à son savoir. Et finalement… Et… Si je peux me permettre… Elle haussa les sourcils, sentant son hésitation grandissante et son incapacité à se montrer franc. Ne savait-il donc pas qu’il pouvait tout lui dire ? Qu’il pouvait lui demander moultes choses et qu’elle ferait de son mieux pour s’exécuter. Le toisant, elle finit par l’encourager à aller au bout de son idée. « Oui ? »


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyJeu 3 Aoû - 14:44

"J'aimerai passer la voir régulièrement pour m'assurer de l'évolution de sa maladie."

Cela aurait été une requête normale en tout autre foyer mais Faolan n'était pas un imbécile. Il avait su, seul, relier à sa lettre de février la disparition de Victoria de son suivi médical et le retour du dernier livre qu'elle avait emprunté. Ne voulant pas être indélicat et la mettre mal à l'aise, il avait fait mine de rien, sans chercher coûte que c^oûte à la voir, sans réagir à l'insulte qu'était de confier son état à un médecin de Bodie. Il avait hésité à en parler avec Ferdinand, surtout pour pointer que ce manque de confiance visible lui porterait du tort envers les autres habitants de Crimson mais, finalement, il n'en avait rien fait.

Des confrontations, il en avait eu avec son frère toute sa vie. Un homme politique, de la même trempe que le Gouverneur, et il savait d'expérience que ça ne servirait à rien. Il fallait attendre que le Gouverneur vienne à lui. Sa femme venait de le faire, indirectement et il lui en était reconnaissant. Allait-ils seulement accepter cette demande ? Le plus probable serait qu'elle dise devoir en parler à son époux. Vraiment, il espérait, pour Louisa, qu'ils acceptent sa proposition. L'autre médecin n'était pas trop charlatan mais quand même, c'était un partisan de la théorie des miasmes et cela faisait doucement froncer les sourcils de l'irlandais.

"Des sorties dans le jardin devront être proposées à Louisa tous les jours en fonction de son état physique. Sans croiser personne mais afin qu'elle ne passe pas son temps couchée. Elle pourra aussi s'asseoir, faire des travaux de broderie par exemple mais tous les linges qu'elle touche devront être bouillis et parfumés au clou de girofle pour éloigner l'infection. Il lui sera également possible de lire...si elle sait lire, et ma bibliothèque est à sa disposition."

Il se tourna vers la jeune femme.

"Il faut bien appliquer tout ce que je conseille, Louisa. Votre maîtresse et moi-même nous vous souhaitons rétablie et parmi nous le plus vite possible et cela passe par une bonne observance du traitement. Vous me promettez d'être assidue ?"

Son sourire et son ton étaient doux. Il était sincère. Il savait le dévouement qu'avait la servante pour sa maîtresse et à quel point Victoria avait besoin d'être bien entourée. Il avait de l'estime et de l'admiration pour les deux jeunes femmes.
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyVen 18 Aoû - 10:01




J’aimerai passer la voir régulièrement pour m’assurer de l’évolution de sa maladie. Victoria demeura un instant interdite, mesurant les mots de son propos. Aussi, elle comprit que le médecin était arrivé à un certain nombre de conclusions depuis leur dernière rencontre. Comment ? Pourquoi ? Elle ne chercha pas à le deviner, préférant taire ce qui devait l’être. Ce qui se passait sous son toit devait y demeurer et le monde extérieur n’était guère apte à tout en voir et tout savoir. Un tremblement vint secouer délicatement son échine alors qu’elle prenait une profonde inspiration. Louisa, elle-même, la regardait avec une inquiétude palpable.

Que dirait Ferdinand ? Ne risquait-il pas de se méprendre concernant les visites à répétition du médecin à qui il prêtait des intentions que Victoria savait erronées ? Elle ne craignait que cela, en réalité : une confrontation plus directe dans laquelle l’ire de son époux prendrait le dessus et pourrait lui faire perdre le contrôle de sa propre volonté. Elle ne s’inquiétait pas de l’éventuelle défense que pourrait proposer celui qui avait servi dans l’armée, mais avait peur de ce que tout ceci aurait pour conséquences. Les humeurs de Ferdinand ne sauraient trouver public sans quoi, sa carrière risquait d’être compromise. Il devait se contenir pour qu’une fois leur demeure close, il puisse exploser.

Pinçant ses lèvres délicates, cillant un instant pour chasser la brume de ses pensées, elle releva légèrement son menton pour mieux lui répondre. « Je ne vois nul inconvénient à cela. » Lui refuser aurait été un préjudice certain pour Louisa et Victoria ne pouvait tolérer que cette dernière ne soit convenablement soignée. Faolán connaissait la demeure. Il n’aurait nul besoin de se faire annoncer auprès des maîtres des lieux. Il pourrait se glisser par l’office et atteindre la chambre des domestiques sans être remarqué. Et puis, dans une journée de travail, il n’avait nul temps pour une visite de courtoisie, n’est-ce pas ? Jenson saurait superviser tout cela, elle le savait. Ce ne serait, pour autant, pas un secret. Victoria comptait bien informer son époux de l’état de santé de sa femme de chambre. Et s’il n’était pas idiot – ce que Ferdinand Stanford n’était définitivement pas – il comprendrait rapidement ce que ce mal implique et la place du docteur Riagal dans tout cela. S’il venait à exiger quelque chose d’elle sur les horaires de visite, elle se plierait à sa volonté car nul n’était son souhait de le contrarier.

Le docteur énuméra ensuite ce qu’il prescrivait pour la jeune femme de chambre. A chaque recommandation, Victoria hocha la tête, responsable de ce qui pourrait arriver si les choses ne se passaient nullement comme prévu. Si elle sait lire. Victoria retint un léger rire face à la moue contrariée de Louisa qui toisa le docteur comme s’il l’avait traitée d’idiote. Puis, il s’adressa à elle directement et la jeune femme hocha la tête. « Avec madame Stanford, j’ai bien peur de ne pas avoir le choix, docteur. » Car elle savait que sa maîtresse appliquait plus que de raison les consignes. Victoria esquissa un sourire amusé. « Il sera fait selon votre volonté, docteur. » Elle ignorait si il avait terminé, désormais. Elle s’interrogea intérieurement sur la légitimité de le raccompagner, l’envie de le faire se faisant sentir mais la crainte de se voir interrogée plus que de raison se trouvant également là.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyMar 22 Aoû - 16:15

L'instruction était tellement rare dans ces contrés reculées que Faolan ne ressenti nullement le besoin de s'excuser de sa précaution orale. Il était maintenant clair que la jeune femme savait lire. "Avec Madame Stanford j'ai bien peur de ne pas avoir le choix, Docteur" pouvait donc s'entendre de plusieurs façon et cela fit sourire l'irlandais. En effet, on avait rarement le choix avec Madame Stanford. Sa douceur et sa bonté commandaient aux hommes et femmes de bien aussi sûrement que tous les galons d'un général.

Il se releva. Regarda autour de lui, soupirant légèrement. Il avait terminé ce qu'il était venu faire. Il n'avait cependant pas envie de partir. Il appréciait la compagnie qu'il maintenait actuellement et aurait aimé profiter plus longuement de la présence de celle qu'il considérait à part lui comme une jeune soeur très chère. Ne pas pouvoir savoir comment elle vivait sa grossesse était une épreuve pour lui. Tellement de choses pouvaient arriver aux femmes dans cet état. Il était si fréquent qu'un deuil entâche une naissance. Et si l'enfant était mâle et en bonne santé, il soupçonnait le maître de maison de ne pas s'attrister plus que ça de la perte d'une épouse qui pourtant était une perle à bien des égards.

Enfin.

Le Seigneur seul décidait quand Il rappelait à Lui les âmes les plus pures et il ne pouvait qu'accepter que ce destin là ne soit pas entre ses mains d'irlandais. Il se leva, saluant poliment la maîtresse de maison.

"A moins qu'un autre cas dans cette demeure ne requiert mon attention ou que vous ayez d'autres questions à me poser, je pense en avoir terminé avec ma visite, Madame. J'aurais à coeur de revenir voir Louisa demain juste après le déjeuner, si cela est à votre convenance."

Et si non...il s'adapterait. Il le faudrait bien. Louisa ne méritait pas plus que sa maitresse d'être un domage collatéral d'une guerre d'égos.
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyDim 27 Aoû - 22:11




Il s’était relevé, Victoria sachant que cela amènerait à la fin de cette entrevue. Machinalement, elle vint étreindre son ventre d’une main, se redressant également en soupirant longuement et silencieusement. Elle gardait un sourire poli sur les lèvres mais n’aspirait qu’à trouver moyen de le retenir. Elle voulait s’excuser d’avoir disparu sans mot dire, incapable pourtant de lui en livre les raisons véritables. Elle ne pouvait mentionner les excès de colère de Ferdinand, sa jalousie et la manière dont il avait retourné tout ceci contre elle, sur le plan physique et sur le plan psychologique. A cette heure, les maux étaient apaisés et il avait su redevenir l’époux aimant qu’elle chérissait de tout son être, qu’elle désirait voir plus attentif à elle que d’ordinaire.

Ainsi, elle ne fut pas plus étonnée de l’entendre prendre congé, acquiesçant, tant à cette demande qu’à son intention de venir dès le lendemain. « Je n’y vois aucun inconvénient. L’office sera informé de votre passage. » La petite porte lui était ouverte, faute de pouvoir entrer fièrement par la grande, pour le moment. « Permettez que je vous raccompagne. » Elle ne souffrirait aucun refus, là encore. Gratifiant Louisa d’un doux sourire réconfortant, elle ne tarda pas à lui préciser. « Je vais te faire monter quelques distractions. Ne te sens guère obligée de les exécuter, surtout si tu as trop de fièvre, mais ainsi, tu ne souffriras pas d’ennui. » La femme de chambre sourit, hochant la tête avec reconnaissance.

Quittant la chambrée et fermant la porte derrière elle, elle ouvrit la voie au docteur Riagal. D’abord, ce fut le silence, éloquent de bien des manières, trahissant sa volonté de prendre la parole mais également sa gêne à le faire. Ce fut lorsqu’ils furent dans l’escalier de service que, finalement, elle prit son courage à deux mains. « Je suis heureuse de constater que vous avez pris la peine de venir ici… J’aurais aimé que cela soit dans d’autres circonstances mais… Certaines choses sont devenues compliquées. » Elle baissa légèrement le regard, pinçant les lèvres avant de les humecter légèrement. « Je n’ai jamais eu l’occasion de vous remercier pour les mots que vous avez su m’écrire. Votre amitié m’est précieuse, docteur Riagal et je sais comme je n’en ai pas été à la hauteur, depuis. Je vous prie de bien vouloir me pardonner cet acte manqué. Je suis plus rassurée, maintenant que je sais que vous sillonnerez à nouveaux nos couloirs pour prendre soin de tous ces gens. Et je vous le redis, vous serez payé car c’est bien à nous de nous occuper de notre personnel. Cela ne sera en rien retenu sur leur paye, je vous le promets. Faites faire une note et nous vous règlerons tous cela quand la période des deux mois sera achevée. » Et s’il insistait dans cette volonté inverse, elle serait obligée de faire un don de charité à son hôpital pour régler ses dettes.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyMar 29 Aoû - 10:42

L'office ? Face à qui que ce soit d'autre que Victoria, il aurait protesté. L'office était presque une insulte. Mais il connaissait assez bien la jeune femme pour comprendre qu'elle avait des raisons de préciser cela et comme il ne voulait pas la mettre mal à l'aise, il inclina la tête, accusant bonne réception de la précision. Il passerait donc par l'office pour ne gêner personne. Elle adoucit d'ailleurs immédiatement le coup en proposant de le raccompagner en personne. Doucement, il lui proposa son bras qu'elle ne saisit pas, préférent ouvrir la voie. Bien. Attrapant son sac de diagnostique, il suivit donc, en silence. La gêne entre eux était palpable. Il en fut attristé.

Ce n'est qu'arrivés à l'escalier de service qu'elle se lanca dans ce qu'elle avait à dire. Il failli répondre qu'il viendrait dans sa Maison quoi qu'il arrive mais elle reprit avant qu'il n'ai pu déblatérer ce genre de bêtises.

Il rougit un peu mais ne détourna pas le regard. Il n'avait rien à se reprocher, ni dans ses mots, ni dans ses actions. Il était en tout point honnête. Pas par religion bien qu'il soit interdit de convoiter la femme de son prochain. Pas par peur du Gouverneur, qui n'était qu'un homme. Mais pas respect pour la femme devant lui qui ne méritait pas qu'on ternisse son éclat avec des envies impures. Il lui était dédié, de toute son âme, de la façon la plus respectueuse qu'il soit permise à un homme.

"Madame, je ne veux pas vous mettre mal à l'aise. J'ai évidemment relié l'envoi de ces mots aux événements qui ont suivi. Je ne suis pas dans les secrets de votre maison mais sachez que je pensais . Mon amitié vous est acquise, quoi qu'il arrive, dans toutes les circonstances. Elle n'est pas conditionnelles à un retour et n'a pas de péremption."

Il était heureux, cependant, qu'elle qualifie de précieux ces sentiments qu'il avait osé déclaré lors de la Saint Ualan. Elle n'en semblait pas offensée elle-même. Elle disait même chérir leur relation. Cela lui suffirait. Il fallait bien.

"Si vous insistez et me promettez que cela ne sera pas retenu sur leurs arrhes, alors j'accepte, à la condition expresse que ce ne soit pas non plus sur votre cassette personnelle."

Prendre l'argent du Gouverneur ne le dérangeait pas. Il s'agissait d'une relation professionnelle, d'affaires, et il avait une maisonnée à faire vivre également. Moins il prenait sur ce que lui versait son frère, plus il était heureux. Mais faire payer une amie, jamais.

"N'hésitez jamais à me faire appeler. Qu'il s'agisse d'une urgence domestique ou d'un soin a donner à un membre de la Famille ou de ses invités. Mon devoir est de soulager et si possible guérir tout habitant de Crimson et de ses environs, sans distinction de classe sociale, de sympathie personnelle ou d'origine. Même si je dois avouer que vous voir est une récompense supplémentaire."
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyMer 30 Aoû - 23:38




Elle avait stoppé sa descente, forçant le docteur, derrière elle, à faire de même. Se retournant, elle releva le regard vers lui alors qu’il confessait avoir fait le lien entre sa lettre et l’absence immédiate de Victoria dans son officine. Je ne suis pas dans les secrets de votre maison. Et il valait mieux pour lui ne jamais découvrir ce que la colère déraisonnée de son époux avait pu provoquer sans quoi, elle craignait qu’il n’en ressente une culpabilité que plus grande. Elle baissa le regard, prenant une profonde inspiration avant de sourire légèrement, façade placée sur ses traits pour mieux donner le change. Mon amitié vous est acquise, quoiqu’il arrive. Et c’était la meilleure nouvelle que cette journée pourrait lui apporter. « Vous m’en voyez grandement soulagée. Je tâcherai de m’en souvenir. » A dire vrai, elle ne pourrait l’oublier, ses amis étant bien rares entre ces murs et dans ces contrées.

Réabordant sans gêne aucune la question financière de ces visites qui s’annonçaient nombreuses, il finit par céder, pour son plus grand plaisir. Victoria étira son sourire, hochant la tête. « Ne vous inquiétez pas, je vous fais la promesse que ces frais seront bien placés sur la gestion de notre maison car c’est bien en cela que soigner notre personnel est une nécessité. Sans eux, nous ne sommes rien. » La pauvre dame ne savait pas même comment préparer un thé, c’était pour dire… Louisa allait formellement briller par son absence les jours prochains et quelques réajustements seraient nécessaires pour combler son absence. Pour autant, elle ne serait pas oubliée et les confidences que maîtresse et domestique pouvaient se faire allaient lui manquer.

N’hésitez jamais à me faire appeler. Le sourire illuminait le visage de la jeune femme qui avait légèrement penché la tête sur le côté, l’écoutant parler pour conclure avec le plus beau des compliments. Vous voir est une récompense supplémentaire. « Vous me flattez, docteur. Une flatterie qui n’est plus utile puisque je vous assure de mon amitié, également. » Elle rit légèrement, reprenant la descente pour mieux s’arrêter au pallier suivant, lui permettant ainsi de la rejoindre. « Je tenais également à vous souligner comme je me porte au mieux. Je sais que… Ce n’était pas avec plaisir que j’ai changé de médecin pour le suivi de cette grossesse mais Ferdinand jugeait un médecin de ville mieux disposé pour s’assurer du bien-être de son enfant. » Machinalement, elle vint souligner sa silhouette, passant une main sur le tissu de sa robe qui épousa le ventre bombé qui renfermait le plus grand trésor des Stanford. « Vous pouvez vous ôter cette inquiétude, je vous assure que je suis une bonne patiente. »


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyVen 1 Sep - 15:10

Elle s'était arrêtée et avait levé ses beaux yeux vers lui. Sans rougir ni se poser de questions, il lui rendit son regard. Franc, sincère, simple. Il ne pouvait pas affirmer n'avoir jamais d'arrière pensées envers la jeune femme mais cela ne regardait que lui et le Seigneur qui Savait Tout. Il n'avait pas à lui faire porter le fardeau de ses propres regrets.

Elle semblait réellement soulagée de son amitié et, une fois encore, Faolan se demandait pourquoi cela semblait ne pas aller de soi. Avait-il fait ou dit quoi que ce soit qui l'aurait faite douter ? Il l'ignorait et était heureux que ce malentendu soit soulevé. Peut-être pourraient-ils à nouveau se croiser sans la gêne qui s'était soudain installée entre eux.

"Alors nous sommes d'accord et pouvons laisser ces basses considérations matérielles derrière nous."

L'argent était important dans la vie. Faolan le savait. Il avait vécu la faim durant la Famine. Il avait vu des gens tout perdre, jusqu'aux vêtements qu'ils avaient sur le dos et trembler dans le froid de l'hiver. Il avait soigné des engelures, des épuisements, des malnutritions. L'argent était important quand on n'en avait pas. Victoria et lui, le Seigneur en soit loué, n'avaient pas ce genre de problématiques. Il devenait indécent de parler financement avec une telle dame.

"Je ne peux qu'acquiescer. Je suis ravi de l'aide de Judith. Avant son arrivée, je devais perdre une heure à chaque repas et aller le chercher au Saloon. Et c'est sans parler de la qualité des mets que je peux servir à ma table également."

Un silence alors qu'elle se disait flattée. Bah. Il le pensait, il avait envie de le dire, il le disait. Flatter pour obtenir quelque chose était de la flagornerie. Flatter une femme pour qu'elle puisse s'épanouir, sans arrière pensées, était normal pour tout gentleman. Peut-être le Gouverneur ne le faisait-il pas assez. C'était bien possible.

"Je ne cautionne pas ce raisonnement, vous vous en doutez. Un médecin de ville n'est pas plus compétent qu'un autre qui aurait choisi de s'installer à la campagne. Cependant, il ne m'appartient pas de juger des décisions de votre époux vous concernant. Je ne peux que les regretter et espérer qu'elles seront pertinentes."

Un médecin de ville plus compétent que lui était une nouvelle insulte. Et comme la première, ce n'était pas sur le compte de Victoria qu'il la mettait. Le Gouverneur devait vraiment l'avoir en bien mauvaise estime. Tant pis. Il n'avait pas besoin du politicien pour être conscient de sa propre valeur.

Et le soulagement qu'il éprouvait à ne plus être responsable du suivi de la grossesse de Victoria le dégoutait un peu. Il aurait du être outré. Et, pourtant, ce serait une mort dont il ne serait pas responsable, si quelque chose venait à mal se passer.

Quand bien même il se sentirait coupable de ne pas avoir insisté quoi qu'il arrive. Il soupira.

"Lui l'est-il ? Applique-t-il bien les instructions du médecin de bodie pour vous aider dans cette épreuve ? Le médecin ose-t-il juste le conseiller correctement ? Est-ce qu'il vous aide et vous soutien ? Vous avez besoin d'être accompagnée, Vi...Madame. Votre corps crée la vie avec l'aide de Dieu. Ce n'est pas rien."

Il descendit pour la rejoindre sur le palier, sans pour autant la toucher. Ses yeux clairs montrant toute l'inquiétude qu'il avait pour elle en tant que personne et non en tant que patiente.
Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyDim 3 Sep - 11:41




Alors nous sommes d’accord et pouvons laisser ces basses considérations matérielles derrière nous. Elle hocha la tête, acquiesçant à ses mots. Elle n’aurait souffert aucun refus mais, ainsi, ils avaient su trouver un terrain d’entente raisonnable pour les deux partis, la jeune femme mettant en avant ceux qui travaillaient dans l’ombre mais qui leur étaient fort indispensables. Aussi, elle haussa les sourcils quand il mentionna cette jeune femme qui l’aidait dans son quotidien. Visiblement, il avait su trouver une véritable perle et la mention des mets, auprès d’une femme enceinte, ne faisait que chatouiller son appétit. « Prenez garde, docteur, à vanter de tels mérites, je vais m’offusquer de constater que nulle invitation n’aura su nous parvenir… » Ou plutôt, si une telle invitation avait su voir le jour, elle n’en avait nullement vu la couleur.

Finalement, ils en vinrent à la partie la plus délicate de cette conversation, mais qui se devait être nécessaire. Justifiant tant bien que mal le revirement de situation qui avait pris place dans son suivi, Victoria s’en voulu instantanément de ne pas confesser l’entière vérité. La jalousie de Ferdinand, sa colère… Et son choix égoïste de prendre des décisions pour elle, invoquant le bien être de leur enfant face auquel elle ne pouvait nullement s’opposer. Mais ces raisons ne pouvaient être dites à voix haute, par amour pour l’homme qui partageait sa vie. Un médecin de ville n’est pas plus compétent qu’un autre qui aurait choisi de s’installer en campagne. Elle avait baissé le regard, honteuse de ces arguments qu’elle se répétait à elle-même pour se persuader du bien fondé des décisions de Ferdinand, mais sachant intérieurement comme il se méprenait. Il ne m’appartient pas de juger des décisions de votre époux vous concernant. Il n’avait pas à le faire, Victoria devinait plus qu’aisément le fond de sa pensée. Il n’approuvait pas, se sentait probablement insulté, plus encore maintenant qu’elle formulait des pensées qui n’étaient pas les siennes. Pinçant ses lèvres délicates, elle accueillit ses derniers mots avec tristesse. Je ne peux que les regretter et espérer qu’elles seront pertinentes. Elle aussi, en était là.

Elle n’osa redire quoique ce soit, trop honteuse et gênée pour cela. L’amitié qui la liait au docteur, quand bien même Ferdinand l’avait moquée, était bien réelle et le sentir blessé de la sorte était chose qui la mettait profondément mal à l’aise. Lui l’est-il ? Elle cilla, accusant le coup de cette nouvelle attaque visant son époux. Pour autant, elle conserva son calme, sachant l’homme de science davantage dans les émotions maintenant qu’elle avait crevé cet abcès qui demeurait entre eux. Les inquiétudes étaient multiples dans la bouche du médecin et cette considération la touche profondément. Il l’avait rejointe sur le pallier et ce fut dans son regard qu’elle capta le voile de peur qui l’étreignait. Avec douceur, la main de la jeune femme était venue étreindre la sienne. « Ferdinand… Fait de son mieux. Tout ceci est une nouveauté et il peine à trouver sa place, cependant, il est prêt à faire une place à cet enfant et demeure attentif à ma condition… Ce médecin est… Différent de vous, je ne saurais le nier. Mais j’ose croire qu’ils sont tous deux là pour mon bien. » Enfin, elle le savait, ce médecin avait déjà défini sa priorité. Si un choix devait être fait entre l’enfant à naître et elle, il viendrait en aide à cet enfant, parce qu’il s’agissait probablement du premier né du gouverneur de Californie. Une femme était si aisément remplaçable, elle… Pressant un peu plus ses doigts, elle sourit avec tendresse. « Tout ira bien. Je sais que le Très Haut veille sur moi… Et que d’autres le font tout autant, du mieux qu’ils le peuvent. » Car elle devinait ses craintes et sa volonté de prendre soin de sa personne. Elle savait qu’il n’était jamais loin, l’observant probablement dans son sillage sans même qu’elle ne puisse le voir. Et ça la rassurait, grandement.


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyLun 4 Sep - 14:50

"Aucune ?" La surprise se lisait sur le visage du médecin. Il avait envoyé sa proposition d'un diner cuisiné par Judith il y avait quelques temps déjà et, en l'absence de réponse, en avait déduit que celle-ci était négative. Il n'aurait pas eu l'indélicatesse de ramener le sujet sur le devant de la scène devant la maîtresse de maison mais qu'elle puisse ignorer totalement son existence l'avait pris par surprise. Il se passa la main dans les cheveux avec un léger sourire, comme souvent quand il était gêné et décida de ne pas insister.

"Elle se sera perdue. Je vous en ferai parvenir une autre dans les prochains jours, vous avez ma parole." Il ne s'avouait pas facilement vaincu. La conversation revenant sur Ferdinand et la confiance aveugle que la jeune femme pourtant intelligente et sagace le reste du temps vouait à son époux le fit soupirer un peu.

"Je le pense. Je pense sincèrement que Monsieur Stanford est là pour votre bien et que tout médecin souhaite avant tout la bonne santé de ses patients. Je ne crois pas que vous soyez l'objet de malveillance, sinon je ne resterai pas aussi passif."

De malveillance, non. D'incompétence, peut-être. Pouvait-il en vouloir à un homme de souhaiter se sentir en contrôle devant une nouvelle aussi bouleversante qu'une grossesse ? Il ne savait pas, lui-même, comment il aurait réagi à sa place. Peut-être différemment. Probablement pas beaucoup mieux.

Il se serait fait confiance, pensa-t-il farouchement alors qu'un "vraiment" se faisait entendre dans un coin de son esprit. Il lui rendit l'étreinte douce de ses doigts avec un fatalisme un peu triste.

"Je vous recommanderai, vous et votre famille chaque soir au Seigneur dans mes prières. Il y a peu de risque que les choses se passent mal. Vous êtes jeunes. Vous êtes vive. Vous êtes choyées. Promettez moi juste d'obliger le médecin à se laver les mains avant tout examen."

Faolan était hygiéniste. Il suivait également les principes les plus généraux de la théorie des miasmes, parce que c'était compatible mais la propreté était plus importante que tout à ses yeux. Les études étaient formelles. Les femmes soignées par un personnel aux mains propres développaient moins de complications et d'infections que els autres. Ca coutait si peu, de se laver... avec des plantes odorantes si on voulait, hein.

Revenir en haut Aller en bas
Victoria Stanford
Leader ignorée
Victoria Stanford
Date d'inscription : 18/09/2022
Messages : 532

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: #ffff99
Age: 28
Métier:
Pépites d'or: +2
Caractéristiques:
Leader ignorée
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria EmptyJeu 14 Sep - 17:58




A la surprise du docteur, elle sut. Victoria n’était pas idiote et s’il semblait soudainement si étonné à cette suggestion qu’elle ne puisse s’offusquer de l’absence d’invitation à dîner, c’est probablement parce qu’un carton avait très certainement été porté à l’intention des Stanford… Et que Ferdinand s’était arrangé pour la supprimer. Les sourcils froncés, elle finit par tirer un sourire quand, dans une politesse incomparable, le médecin suggéra que l’invitation avait pu se perdre. En aucun cas, il ne vint chercher un coupable qui, aux yeux de la maîtresse des lieux, était pourtant tout désigné. Aussi, il mentionna une autre invitation qu’il ferait parvenir d’ici peu et Victoria sourit plus encore. « Celle-là n’aura que bien peu de chance de se perdre, c’est certain. » Pourrait-elle seulement évoquer ce malentendu avec Ferdinand ? Le faire viendrait à lui faire reconnaître qu’elle avait eu possibilité de converser avec le médecin et cela… Cela ne viendrait-il pas davantage encore le mettre en colère ? Qu’elle lui souligne que le médecin puisse circuler entre leurs murs pour soigner leur personnel était chose bien différente que de lui préciser cet instant en aparté durant lequel ils avaient su converser…

Je pense sincèrement que Monsieur Stanford est là pour votre bien. Elle aussi, le pensait et avait su le comprendre à travers les comportements parfois excessifs de son époux. Ferdinand l’aimait et son amour pouvait être toxique mais c’était cet amour qui le poussait à se montrer toujours plus fou à son égard. Elle comptait à ses yeux, plus qu’elle ne pouvait même l’imaginer, songeant parfois qu’il était davantage attaché à cet enfant qui grandissait en elle qu’à sa propre personne. Je ne crois pas que vous soyez l’objet de malveillance, sinon je ne resterai pas aussi passif. A nouveau, un sourire tendre s’était posé sur ses lèvres quand sa main s’était délicatement resserrée sur la sienne, le remerciant silencieusement de cette attention dévouée qu’il lui offrait. C’était cela, l’amitié pure qu’ils échangeaient, portée jusque dans la sphère professionnelle du médecin de Crismon Town.

Il y a peu de risque que les choses se passent mal. Et l’entendre de sa bouche était un soulagement. Victoria ne craignait pas l’épreuve de la naissance, tout comme elle ne craignait pas les maux de la grossesse. Mais les changements récents dans sa vie avaient impacté son invulnérabilité et elle avait bien des questions sans réponse. Si l’enfant arrivait plus tôt que prévu, devra-t-elle seulement mettre au monde cet enfant sans la moindre assistance médicale ? Choisir un médecin si éloigné impliquait ce genre de déconvenues et elle craignait être celle qui devrait demeurer si longtemps dans la souffrance. Promettez-moi juste d’obliger le médecin à se laver les mains avant tout examen. Elle grimaça doucement. « Qui suis-je pour qu’un homme de sciences de sa réputation ne s’attarde à écouter mes demandes dans une discipline dont je ne sais rien… Je tenterai, je vous l’assure mais… Je ne peux faire davantage, j’en ai peur. » Sa main, doucement, quitta la sienne pour revenir sur ce ventre qu’elle choyait de plus en plus, prenant conscience de la présence de cet enfant dans son sein. Soupirant doucement, elle finit par tourner les talons, quittant le pallier pour mieux descendre les marches suivantes. « Je ne vais pas vous mentir, les lectures que vous me prêtiez me manquent, surtout que je me retrouve parfois alitée tout l’après-midi tant je suis lasse… Ferdinand a fait livrer de nouveaux romans mais ils sont moins fantasques que ceux que vous pouviez prétendre avoir. »


Tiny Pretty Thing

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
https://crimsontown.forumactif.com/t213-victoria-stanford-poupee-de-chair-a-l-esprit-vif https://crimsontown.forumactif.com/t261-victoria-stanford
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria   Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Le Prix de l'Amitié | Faolán & Victoria
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Crimson Town  ::  :: Les plaines :: Domaine Stanford-
Sauter vers: