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 Des ablutions et desillusions

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Joshua L. Tiffany
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Joshua L. Tiffany
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MessageSujet: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyLun 5 Juin - 20:55




  • Type de RP: normal
  • Date du RP : 14/03/66
  • Participants : Victoria Stanford & Joshua Tiffany
  • Trigger warning : nada
  • Résumé : Rencontre à la rivière



A force de se tourner et de se retourner dans son lit, Joshua avait fini par se lever. Le manteau de la nuit gouvernait encore les cieux, à cette heure où les étoiles s'éteignaient peu à peu.
Il avait enfilé un pantalon, une chemise et une simple veste puis, à pas de loup, il avait traversé l'aile de la maison où il séjournait.
Tout n'était que silence dans le domaine endormi, à l'exception de quelques insectes et oiseaux nocturnes qu'il entendait vrombir à travers les fenêtres lorsqu'il pénétra dans le couloir, bottines en mains.
Il prit garde à ne pas faire grincer les lattes de bois sous ses pieds, s'approchant au plus près des murs. Retrouver le son mat des tomettes de pierre le soulagea grandement.
Une part de lui-même s'amusait de procéder ainsi, tel un voleur et il réfléchissait déjà à ce qu'il pourrait dire s'il se faisait prendre. Après tout, il n'avait rien fait de mal.
N'arrivant pas à dormir il avait décidé de faire un petit tour dehors, seul.

Il avait bien conscience des risques qu'il prenait sans ses deux hommes de main mais la solitude lui manquait et force était de constater que la prise de risque, le danger potentiel l'excitaient un peu.
Le hall d'entrée était baigné par la pénombre, juste éclairé par les faibles lueurs extérieures. Il décida de passer par les cuisines, convaincu que le poids de la porte d'entrée le ferait repérer.
Lorsqu'il parvint aux fourneaux, il redoubla de discrétion, la lumière d'une lampe à huile annonçait du mouvement. En effet, le pain était entrain d'être façonné.
Il se fit invisible aux yeux de la cuisinière trop absorbée par sa besogne et se dirigea vers l'issue. Il profita qu'elle pétrisse la pâte avec vigueur pour se glisser à l'extérieur, ne prenant pas la peine de refermer derrière lui. A la place, il poussa le montant vers l'embrasement, sans forcer la clenche.

Alors il enfonça ses bottines puis se dirigea vers les jardins à la faveur de la nuit mourante.
C'était agréable, l'air frais le revigora et il prit la décision de rejoindre la rivière en contrebas. A force de quelques promenades, il avait trouvé un endroit sympathique où la berge se prêtait à la baignade.
Il eut alors l'idée de procéder à des ablutions, comme il l'avait fait jadis aux Indes. La nostalgie l'emporta et il accélera le pas, oubliant les dangers, oubliant les sauvages ou les hommes de main.
Il n'y avait plus que l'aube, l'appel de l'eau et lui.

Après un certain temps de marche, il déboucha sur le lieu secret. Il demeura là un instant, respirant à plein poumons l'humidité ambiante. Sans hésiter une seconde, il retira sa veste, puis sa chemise, bouton après bouton. Le froid mordait sa peau et son épiderme réagissait avec des frissons qu'il accueilliait les yeux clos.
On était loin de la chaleur des Indes.
ll retira ses bottines, puis son pantalon, dévoilant aux couleurs de l'aube sa nudité sans filtre. Les bras écarté, la poitrine ouverte, il respira profondément et plongea un orteil dans l'eau.
Le contact glacé le fit sursauter et il recula un instant. Était-il fou ? Il allait finir congelé. Pour autant, il s'avança à nouveau, bravant l'onde sauvage et froide de son mollet, puis de son genou. A mesure qu'il avançait, il sentait son souffle se raccourcir, victime du froid et de son corps qui devait s'adapter.
Borné comme il l'était, il lui en faudrat plus pour faire marche arrière, alors il s'engoufra jusqu'à la taille, expirant pour mieux contrôler son souffle et maîtriser le froid saisissant.

Le soleil se levait et il embrassa son embrasement à l'horizon, un vague sourire flottant sur les lèvres. Le sérieux du rituel se raviva à lui tandis que ses mains jointes en coupe plongeaient dans l'ondée. Il les releva face à lui en une haute offrande au ciel, l'eau dégoulinant sur ses avant-bras jusqu'à ses coudes avant de retomber dans la rivière goute à goute.
Il recommença, puisant le liquide devant lui avant de l'offrir un peu plus haut baignant petit à petit sa tête, ses cheveux et son visage. Le temps sembla s'arrêter, lui offrant un voyage dans le passé.
Bientôt, son corps tout entier fut mouillé, de sa nuque à la fine toison sombre qui dévalait son torse tel un chemin malicieux jusqu'à son bas-ventre submergé.

Abandonné en ces lieux et s'abandonnant à son rite, il faisait une proie bien facile.
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptySam 10 Juin - 12:46


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Elle avait pensé que les nausées matinales passeraient avec le temps. Le cœur au bord des lèvres, Victoria était en proie à cet estomac qui n’avait de cesse de lui jouer des tours, comme chaque matin. La sueur glissait sur son front alors qu’elle tentait de retenir son corps face à ce mal qu’elle ne pouvait repousser. Respirant profondément, assise dans son lit, elle cherchait à garder le contrôle, elle qui avait encore l’estomac vide. Elle savait, pourtant que la moindre chose qui passerait le seuil de ses lèvres en ressortirait quasi instantanément, malgré la faim qui s’exprimait également. Un casse-tête sans fin qui avait lieu dès les premiers jours de sa grossesse. C’était d’ailleurs cet aspect qui avait forcé la jeune femme à se rendre chez le docteur Riagal qui avait posé le diagnostic. Les premiers rayons du soleil ne s’étaient pas encore levés, timides, la nuit étendant son dernier manteau dans le ciel. Le pire étant passé, elle quitta les draps pour tirer la sonnette qui indiquerait à Louisa, dans l’office, que sa maîtresse était bien réveillée.

Ferdinand ne partageait plus son lit, et s’ils avaient su s’entendre à nouveau et que les sentiments s’étaient montrés plus forts que les erreurs, c’était bien par souhait de laisser sa femme se reposer que l’homme se gardait de la visiter toutes les nuits. Parfois, elle exprimait son besoin de l’avoir à ses côtés ou il imposait quelques peu sa présence en ces lieux mais, entre les mouvements surprenant de l’enfant qui émanaient de son ventre et l’arrondi de celui-ci qui l’empêchait peu à peu de trouver position convenable, sans compter sur ce besoin quasi journalier pour elle de se lever aux aurores pour sortir réaliser une promenade dans la fraîcheur matinale, il avait été jugé plus sage par tous les partis de laisser la future mère se reposer au gré de ses envies et sans la compagnie de son époux dans ses draps. Le médecin de Bodie, en plus, avait largement souligné que les rapports conjugaux devaient être proscris pendant la grossesse. Après tout, on ne souhaitait pas que l’enfant soit pourvu de vices…

Prenant une grande inspiration, Victoria accueillit Louisa avec un regard désolé. « Le Mal de madame ne passe décidément pas… ? » « J’ai bien peur que non, Louisa… Peux-tu préparer tout ce qui est nécessaire pour que je puisse me rendre à la rivière ? » Machinalement, la jeune domestique hocha la tête avant de grimacer légèrement. « Peut-être que le docteur Riagal… » « Il ne pourrait rien de plus, je le crains. Ses conseils sont déjà fort utiles mais tu sais que je ne peux lui en demander davatange… Ce médecin de Bodie est tout à fait qualifié également, tu sais ? » Même si l’entretien et l’examen qu’il lui avait fait subir n’était pas un souvenir appréciable. Il était rustre, imposait son savoir et avait une assurance qui dérangeait Victoria. Lui n’avait pas cherché à l’épargner ou à lui laisser le choix : il avait ses méthodes et elle avait dû s’y plier, quand bien même cela pouvait-il la déranger. Intérieurement, elle s’était longuement répété que Faolán n’aurait surement pas agi de la sorte mais, elle ne pouvait le verbaliser. Louisa n’était pas plus convaincue que sa maîtresse et Victoria savait comme la jeune fille avait dû lutter contre elle-même pour ne pas interrompre plus d’une fois l’homme de médecine. Mais ainsi étaient les choses et à l’heure où Ferdinand et elle renouaient tendrement l’un envers l’autre, elle n’avait osé lui signifier sa non-confiance envers l’homme de la ville.

Louisa l’aida à ôter sa chemise de nuit, Victoria caressant alors doucement l’arrondi de son ventre qui ne pouvait que difficilement se cacher quand elle se trouvait dans son plus simple appareil. Puis, on lui passa une tunique plus courte, telle une chemise blanche. Ses avant-bras demeuraient nus quand la hauteur du vêtement s’interrompait à mi-cuisse. Ainsi vêtue, elle pourrait aisément progresser dans l’eau. A la va-vite, la jeune métisse releva la lourde chevelure de l’épouse du gouverneur en un chignon mal réalisé, mais qui éviterait à la jeune femme de mouiller ses mèches châtains, au mieux. Louisa lui passa également des souliers et un manteau qui se voulait plus épais, lui évitant de prendre froid sur le chemin, couvrant son corps en entier. Un drap entre les mains pour essuyer au mieux la jeune femme quand elle sortirait de la rivière, la domestique guida alors sa maîtresse dans les couloirs de la propriété pour mieux l’entraîner vers la sortie.

C’était un rituel qui avait été bien rôdé et le personnel servant à protéger la famille Stanford était au fait de la pratique matinale de la jeune femme. Pour autant, nul homme n’avait à se trouver près du lieu de baignade afin de conserver la pudeur de l’épouse de monsieur Stanford. Louisa avait émis l’hypothèse que Ferdinand ait pu menacer ses hommes de mains de leur arracher les yeux s’ils tentaient de braver cet interdit mais n’en avait la certitude. Doucement, elles marchèrent de concert, la fraîcheur du matin laissant l’opportunité à Victoria de respirer un air plus pur et fort appréciable. Louisa, sur le chemin, lui parla des dernières nouvelles concernant l’ensemble des domestiques. Quelques querelles animaient les valets de pied, chacun souhaitant se faire mieux voir par les maîtres des lieux. Jenson surveillait tout ceci d’une main de maître et Victoria savait qu’elle n’avait pas à s’en soucier plus que de raison. Chemin faisant, elles finirent par atteindre le lieu de baignade où madame Stanford avait ses habitudes. Et si c’était une chose routinière, quelque chose, ce matin-là, sortit étrangement de l’ordinaire.

Elle remarqua d’abord les vêtements, laissés sur la berge. Louisa dû les voir également car elle cessa de parler, fronçant les sourcils. Pour autant, leur marche les conduisit toutes jusqu’à cet ensemble d’effets personnels qu’elles observèrent un instant. Victoria fut la plus vive à relever le regard vers la rivière, découvrant alors la silhouette qui se trouvait dans les eaux claires de la rivière. Il leur tournait le dos, ses mèches sombres et humides gouttelant alors sur ce corps nu qu’elle ne put s’empêcher d’observer avec plus d’attention qu’elle ne l’aurait souhaité. Les lèvres doucement entrouvertes, elle demeura silencieuse, se contentant de regarder, ne désirant pas rompre l’instant… Louisa, elle, ne fut pas de cet avis. Suivant le regard de celle qui était à ses côtés, elle eut un hoquet de surprise, avant de s’exprimer d’une voix plus forte. « Madame ! Ne regardez pas ! » Victoria avait sursauté devant sa surprise, entraînée de force dans une rotation qui la poussait à tourner le dos à la rivière. « Venez ! Nous devons partir sur le champ ! » Cillant, Victoria la dévisagea un instant, lisant dans ses pupilles vibrantes toute la panique. Avait-elle peur de ce qu’elle voyait ? Ou bien craignait-elle la conséquence d’une telle rencontre si monsieur Stanford apprenait à quel spectacle son épouse avait alors assisté ? « Louisa, calme-toi ! Ce n’est que monsieur Tiffany. » Car elle l’avait reconnu, malgré la rapidité de la rotation entamée par la domestique. Forçant d’ailleurs cette dernière à lâcher son bras, elle fit de nouveau face à la rivière. « Monsieur, bonjour… Veuillez pardonner ma femme de chambre, nous n’avons pas pour habitude d’avoir grande compagnie quand nous nous rendons ici. » Et à dire vrai, le rouge marquant ses joues, elle s’efforçait de ne regarder rien d’autre que son visage, même si détailler son corps nu était une curiosité fort bien présente.


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMar 13 Juin - 21:33

Frissonant, Joshua acheva ses offrandes. A qui les faisait-il d'ailleur ? Il avait perdu toute foi.
Un bruit derrière lui attira son attention, suviit par une voix féminine paniqué.
Intrigué, il se retourna en effectuant une rotation dans l'eau. Les ondes se propagèrent depuis son corps à la berge en émettant un doux clapotis.
Une femme lui tournait le dos, de la où il se trouvait il ne voyait pas bien la seconde mais il reconnut la voix de celle-ci.
"Ce n'est que Monsieur Tiffany".
Cette affirmation lui tira un sourire. Qu'aurait-elle fait s'il s'agissait d'une autre personne ?
L'épouse Stanford sembla reprendre les choses en mains face à celle que joshua finit par reconnaître, même si Victoria le mentionna dans son bonjour.
Il inclina doucement la tête à ses propos.
Ainsi, elle avait l'habitude de venir ici ? Il était un intru alors.

- Bonjour Madame Stanford. Louisa
, les salua-t-il toutes deux avec un sourire, sans aucune gêne.

Bien que femme de chambre, elle n'en méritait pas moins la politesse.
De quoi avait-il l'air, ainsi nu devant la femme du Gouverneur ? D'un jeune homme dans la fleur de l'âge très certainement. Son sourire s'étira en coin.
La pudeur ne l'avait jamais étouffé. Certes, il était inconvenant de se montrer ainsi face à une femme mariée mais, il n'y pouvait rien. Comment aurait-il pu savoir qu'elle le rejoindrait en cette matinée ? Le soleil venait à peine de poindre.

La décence aurait dû toutefois tirer sa sonnette d'alarma. Que ferait le Gouverneur s'il avait vent de cette scène ?
Il préférait ne pas le savoir.

- Pardonnez moi, j'ignorais que cet endroit avait votre affection. J'espère ne pas l'avoir souillé par ma présence...quelque peu naturelle ?

Il écarta doucement les bras et contempla sa tenue d'Adam. Un rire léger franchit ses lèvres et secoua son torse, donnant à l'eau l'occasion de jouer avec les contours de son nombril.
Voila bien une anecdote qu'il trouverait à raconter lorsqu'il aurait vidé les lieux. Et par les lieux, il entendait la Californie.
Quelques minutes avant cette charmante interruption, il frissonnait et voilà qu'à présent, la chaleur avait regagné son épiderme. Il ne pourrat rester bien longtemps dans l'eau ceci étant, à moins de vouloir attraper un mal.

Amorçant sa sortie, il fit un pas en avant, réduisant le niveau de l'eau à son ventre, puis un deuxième, l'amenant juste en dessous de l'os de sa hanche.
Machinallement, il glissa une main dans ses cheveux, les coiffant en arrière.

- Je comptais sortir de toute façon.

C'est alors qu'il vit tout le barda que transportait Louisa. Ce qui ressemblait à un drap notamment attira son attention. Se pouvait-il qu'elle vienne aussi se baigner de bon matin ? Etait-ce bon pour le bébé ? Le Gouverneur était-il au courant ? Un étrange sentiment de panique le gagna en imaginant Ferdinand débarquer et le découvrir ici. Le malentendu serait certainement à la hauteur de la sanction. Sans hésiter une seconde de plus et sans se soucier de sa pudeur (puisqu'il n'en avait aucune), il regagna la berge, dévoilant son corps entièrement nu sans un regard pour les deux jeunes femmes. Lui n'avait pas prévu de se baigner et n'avait nul drap, il se contenta alors de simplement enfiler son pantalon sur sa peau mouillé. La chaire de poule dévala son épiderme au contact de l'air et de la brise printannière, lui arrachant un délicieux frisson.

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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyDim 25 Juin - 22:33


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La pudeur lui ordonnait de détourner le regard. De se détourner toute entière de cette scène et pourtant, s’adressant à lui, elle prenait soin de croiser ses prunelles sombres, comme pour lui indiquer qu’elle était plus qu’une simple demoiselle craignant voir un homme nu. Elle ne pouvait se vanter en avoir vu des dizaines, elle qui ne connaissait que l’intimité de Ferdinand, n’ayant partagé que cette dernière dans des élans passionnés. Les hommes étaient-ils tous façonnés de la même manière ? A en juger par les courbes bien plus marquées de monsieur Tiffany, certains étaient davantage fait de roc que de chair.

Il les avait saluées, certainement surpris par cette irruption dans un instant de solitude, mais pas gêné par sa tenue d’Adam, semblait-il. S’adressant à Louisa, cette dernière avait tenté un regard vers la rivière, ne constatant que trop bien la nudité de l’homme pour se permettre de le dévisager. Alors Victoria lui avait fait savoir que c’était rare pour elle de croiser quiconque, se gardant bien d’appuyer sur le fait qu’il lui était plus rare encore de rencontrer un homme dans son plus simple appareil. Pardonnez-moi, j’ignorais que cet endroit avait votre affection. J’espère ne pas l’avoir souillé par ma présence quelque peu naturelle ? Ecartant les bras, tirant le regard d’azur de la jeune femme vers son nombril bien malgré elle, elle cilla, détourna le regard un instant pour mieux pincer les lèvres, cherchant à maîtriser le fard qui lui piquait les joues. Prenant un air détaché, elle releva le menton, haussant les sourcils. « Aucunement… Bien que les pratiques qui étaient les vôtres soient fort curieuses. Peut-être, à l’avenir, pourrons-nous nous accorder sur un emploi du temps différé afin d’éviter ce genre de situation… Peu convenable ? » La tentation de laisser son regard glisser sur les ombres et lumières que ses muscles taillaient sur son abdomen était forte et pourtant, elle luttait, se concentrant sur ses yeux et rien d’autre.

Je comptais sortir, de toutes façons. Ah. Voilà qui était problématique. Un pas en avant vint faire comprendre à Victoria le risque d’une telle chose car, déjà, la hauteur de l’eau n’était plus la même et laissait entrevoir davantage de son bas ventre, son regard attiré machinalement par cet interdit qu’elle s’évertuait autant que possible à éviter. « Faites-donc.. Ainsi, je pourrais entrer. » Louisa la dévisagea comme si elle était devenue folle. Oserait-elle, seulement, pénétrer les eaux froides de la rivière alors qu’une paire d’yeux masculine pourrait la dévisager, encore et encore ? Elle essayait de conserver ce qui était la normalité dans son esprit pourtant préoccupé par la ceinture du brun qui poursuivait sa sortie, ne cherchant en aucun cas à se cacher. Louisa, elle-même, laissa la curiosité l’emporter, murmurant à sa maîtresse de détourner le regard. Victoria cherchait à se montrer maîtresse de la situation, songeant que Ferdinand n’apprécierait guère de savoir que sa femme avait fui face à un homme qui lui volait ses habitudes. Mon Dieu, faites que Ferdinand n’apprenne jamais ce qu’il se passait à cette heure sans quoi, il serait tout autorisé à l’accuser d’adultère.

Déglutissant longuement, elle planta son regard sur son visage alors qu’il atteignait la berge. Mais le vice, aussi vertueuse puisse-t-elle être, était là. Se jouant d’elle, son regard tomba sur ce corps, redétaillant autrement l’anatomie masculine. Il y avait, évidemment, des caractéristiques communes à son époux mais d’autres étaient notables. La couleur de sa peau, par exemple, légèrement plus hâlée. Ou encore, cette fine pilosité plus foncée. Détournant à nouveau le regard, prenant une profonde inspiration, elle s’avança légèrement vers la rivière. « Peu de gens le savent, en réalité, mais je viens ici de manière quotidienne depuis quelques semaines. C’est une recommandation de mon nouveau médecin, afin de me préserver de quelques maux de la grossesse. » Doucement, elle détacha les pans de son manteau pour mieux l’ouvrir, la fraîcheur de ce matin d’hiver venant mordre sa peau laiteuse. Louisa la regarda, hésitant un instant avant de s’emparer des épaules de ce vêtement pour mieux l’accompagner dans sa chute, quittant le corps de l’épouse du Gouverneur. Elle n’était pas nue, elle, une chemise venant couvrir son corps et préserver sa pudeur… Pour le moment car la pâleur du tissu ne tarderait à révéler ce qui ne saurait l’être. Ne devait-elle pas attendre qu’il soit parti pour mieux se lancer ? Mais combien de temps cela prendrait-il ? Soupirant doucement, elle s’inquiéta d’autre chose, se tournant brièvement vers lui, la mine soudainement soucieuse. « Êtes-vous venu… Seul ? » Ou bien ses hommes de main étaient-ils là, quelque part, si discrets qu’elle n’avait su les remarquer.


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyDim 2 Juil - 17:48

Pour la première fois depuis son arrivée en Californie, Joshua se sentit revivre. Les ablutions lui avaient fait grand bien et l'arrivée soudaine de Victoria Stanford n'y avait rien changé.
Le froid délicieux qui courrait sur sa peau, l'ondée vivifiante sous sa ceinture et l'air frais de la nature venaient de faire de lui un homme neuf.

-Ah,répondit-il simplement à la réponse de l'épouse du Gouverneur avant dehocher la tête pour acquiescer à ses propos.

Depuis combien de temps les deux femmes étaient-elles présentes ? Suffisament longtemps pour voir son rituel considéré très certainement comme païen aux yeux des personnes catholiques.
Il fut saoulagé de voir qu'elle ne lui en tenait pas rigueur, tout comme son manque de pudeur.
Après tout, il venait de se montrer entièrement nu devant une femme mariée.
Elle pourrait avoir bien des problèmes à cause de cela, lui aussi d'ailleur.
C'était une des raisons qui le poussaient à ne pas se méfier. Elle ne pouvait l'accuser de quoique ce soit sans s'impliquer à part égale.
Quand à Louisa...hé bien, il s'agissait d'une femme de chambre. Qui prêtait l'oreille au personnel ? Certainement pas Ferdinand Stanford.

Joshua hocha à nouveau la tête lorsque la Dame énonça l'idée d'aller à son tour se baigner. Grand bien lui fasse, la rivière apparenait à tout le monde n'est-ce pas ?
Il doutait cependant qu'ils aient à se mettre d'accord pour les intentions de baignade. Joshua n'avait agit que par impulsion sous une trop grande nostalgie de ce pays qui lui manquait tant.
Il espérait secrètement vite en finir avec la Californie afin de gagner le droit de repartir aux Indes.

Le jeune homme enfila son pantalon qu'il boutonna rapidement, puis passa ses bras dans les manches de sa chemise, sans aller la fermer.
Il laisserait la brise le sécher un peu avant. Ce n'était pas correct mais, l'idée de la femme du Gouverneur allant barboter dans la rivière devant lui l'était-elle autant ?

S'installant sur un gros rocher non loin de la berge, il répondit d'un ton aimable :

- Je vous promet de ne plus déranger vos matinées. Nul besoin de nous mettre d'accord, si j'ai besoin, je viendrais le soir.

Mais alors qu'il achevait sa phrase, il releva vers elle son regard sombre afin de découvrir Louisa qui s'affairait dans son dos, lui voilant la vue. Cependant, lorsque la femme de chambre se détacha de sa maîtresse, il remarqua le manteau qu'elle portait et son regard dévia instinctivement vers Victoria.
Voilà qu'elle se tenait dos à lui, légèrement inclinée lorsqu'elle osa un regard par dessus son épaule.
Il ne pouvait ignorer sa tenue, cette simple chemise qui dès qu'elle serait mouillée, deviendrait aussi diaphane que sa peau de lait. C'était terriblement inconvenant, encore plus avec la rondeur qu'il devinait sous la largesse du tissu.
Il ouvrit la bouche pour répondre à sa question mais bien conscient qu'il ne ferait que bredouiller, quelque peu perturbé par la vision qu'elle lui offrait, il se râcla la gorge pour assurer une certaine contenance.
Puis, il reprit en souriant, tel un gamin sur le point de se faire surprendre :

- En effet, j'ai quitté ma chambre sans un mot, ni même un bruit.

Il n'eut pas l'affront de soutenir son regard soucieux plus longtemps. Craignait-elle d'être surprise par l'un de ses hommes de main ? Pourtant elle ne semblait pas rechigner à aller se baigner malgré sa présence à lui.
Il se pencha légèrement en avant, sa chemise toujours ouverte, les coudes en appuie sur les cuisses.

- Et vous même ? demanda-t-il. Ne craignez-vous pas que votre époux ne vous surprenne dans cette tenue, offerte à mon regard ?

Ses lèvres dessinèrent un sourire en coin espiègle, audacieux. Il patienta sans la quitter des yeux pour obtenir sa réponse, le jeu qu'il entamait lui apparaissait particulièrement téméraire et de ce fait ô combien tentant.

Avait-elle remarqué que ses pieds sur la berge permettaient à l'eau de remonter par capilarité sur le tissu de sa longue chemise ?
Lui, si.

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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyDim 9 Juil - 18:53


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Prenant garde à ne pas regarder plus encore le corps de l’homme, ce qu’elle avait entrevu étant alors suffisant pour la faire rougir, elle s’était avancée vers la rivière, ses pieds découvrant l’eau froide du cours d’eau dans lequel elle prenait ses habitudes depuis plusieurs jours. Louisa l’avait aidée à se dévêtir, reprenant le manteau qui lui évitait d’attraper un quelconque mal dans les températures encore fraîches de l’aube. Je vous promets de ne plus déranger vos matinées. Visiblement, l’homme était conciliant et cela la rassura. Il ne poserait nul problème et elle savait comme il risquait gros à tenter de le faire. Ferdinand préférerait voir sa tête sur une pique plutôt que de l’entendre dire comme il avait pu assister au bain de son épouse à plus d’une occasion.

S’inquiétant soudainement de l’éventuelle présence des gardes du corps de cet homme aux alentours, elle s’était tournée vers lui, la mine fort intriguée de sa réponse, leurs regards se croisant tandis qu’il répondait avec un brin d’effronterie. J’ai quitté ma chambre sans un mot, ni même un bruit. Souhaitait-il être félicité de cet exploit ? Ou bien se vantait-il d’une qualité qui avait parfois ses avantages ? « Bien. » Oui, c’était mieux ainsi. Au moins, il n’y aurait nul regard curieux capable de dévisager les courbes que l’on devinait sous le tissu immaculé de son vêtement. S’assurant que ses cheveux étaient bien remontés, elle fit un pas de plus dans la rivière, l’eau venant habiller ses chevilles qu’elle avait fort délicates. Prenant de longues respirations, le froid menaçant de la faire renoncer, elle haussa les sourcils quand il reprit la parole, la poussant à lui faire face à nouveau. Et vous-même ? Ne voyait-il pas que Louisa était là ? Elle n’était donc pas seule… Ne craignez-vous pas que votre époux ne vous surprenne dans cette tenue, offerte à mon regard ? Son visage ne sut si elle devait rougir ou pâlir. Rougir de honte ou pâlir de peur. Il avait ce sourire qui n’inspirait rien de bon à la jeune femme et pourtant, elle n’arrivait pas à se dire qu’elle pouvait renoncer. Elle devait obéir à son médecin mais, dans de telles circonstances, tout cela s’annonçait fort complexe.

Si elle craignait que son époux découvre tout ceci ? Pas avant qu’il ne l’évoque, se plaisant presque à lui faire croire qu’il serait celui qui fanfaronnerait à dévoiler cela. Comment Ferdinand pourrait-il l’apprendre, autrement ? Elle n’irait pas se vanter d’avoir agi de la sorte ou d’avoir même pu apercevoir des attributs masculins qui n’était pas ceux de celui qu’elle avait épousé devant Dieu. N’avait-il pas le droit de lui crever les yeux pour avoir été si peu fidèle ? Devrait-elle chercher à se confesser ? Avait-elle éprouvé de l’envie, du désir à laisser ses yeux lui dicter ce qu’elle devait découvrir ? Ces questions se bousculaient, sous son crâne, incapable de penser convenablement, désormais. Ferdinand était source de jalousie, il l’avait prouvé et trop récemment pour qu’elle puisse l’avoir déjà oublié alors pourquoi jouer ainsi avec le feu ? « Nullement… Puisque vous allez partir. » C’était une affirmation, comme une vérité établie. C’était logique, n’est-ce pas ? Que pouvait-il faire d’autre, maintenant qu’il s’était saisi de ses affaires et s’était rhabillé… Hormis ce torse nu encore offert à sa vue qui lui jouait quelques tours. Il n’avait pas de raison de s’attarder, désormais aussi, elle avait pris pour acquis son départ imminent. Mais qu’en était-il réellement ?

Quelque chose de froid vin se plaquer contre ses jambes, sous ses genoux, la forçant à baisser le regard. Le tissu avait su trouver l’eau, l’épongeant jusqu’à plus soif, jusqu’à ce qu’il soit entièrement imprégné de la fraîcheur de cette rivière. Plaqué contre sa peau, il révélait ces jambes délicates. Si, pour l’heure, c’était déjà fort inconvenant, elle n’osait imaginer ce que cela pourrait devenir, dès lors que l’eau sera remontée jusqu’à ses cuisses. Il ne pouvait pas les voir. Il ne devait pas les voir. Et maintenant qu’elle était là, elle n’avait plus réellement le choix, pour sa part, si elle souhaitait disparaître. Il va partir. Quitter les lieux, la laisser là et respecter les convenances. Elle n’aurait pas à le supplier de le faire, non. Elle ne s’abaisserait nullement à cela, de toutes façons, Ferdinand lui ayant inculqué une fierté parfois mal placée. Relevant le regard vers lui qui demeurait sur son rocher, elle lui tourna à nouveau le dos, vérifiant rapidement l'attache de ses cheveux, n’ayant plus d’autre choix que de s’enfoncer dans les eaux froides, à pas lents.


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMar 11 Juil - 18:33

Le tissu gagnait en humidité, se collant au fur et à mesure sur la peau diaphane de la jeune épouse. Le galbe de ses jambes attira le regard de Joshua un moment et il délaissa son visage pour ce nouveau spectacle.
S'il avait su que Madame se baignait chaque matin, il serait venu bien avant, à son insu peut-être ou peut-être pas.
Il avait encore du mal à la cerner pour être tout à fait franc.
Elle jouait les hôtesses de maison respectable mais par moment, il lui semblait qu'elle était comme un animal blessé et effrayé. Un animal en cage peut-être, reconnaissante envers la main qui la nourrissait mais manquant de liberté. Il avait déjà vu ça, chez les oiseaux notamment.
Vania paraissait triste avant qu'il ne la laisse voler librement mais il n'avait pas le choix, il fallait bien la dresser avant de lui laisser goûter à cette liberté, pour son propre bien. Peut-être était-ce le cas pour le couple Stanford. Pourtant, il lui semblait que Ferdinand souhaitait tout contrôler et l'enfermait aisément avec des biens, des bijoux comme consolation. A moins que ce ne soit le commun de la gente féminine ? A près tout, Joshua n'était pas versé dans le mariage.
Est-ce que les femmes se contentaient vraiment de rester à la maison à organiser des diner et élever la marmaille ?
Il avait vu où cela avait conduit sa mère et ne souhaitait cela à personne.
Voilà une raison supplémentaire à éviter le mariage.
Il soupira doucement, chassant ses idées saugrenues alors même qu'un ravissant spectacle se dévoilait sous son regard.
Victoria répondit enfin, arguant qu'il allait de toute façon quitter les lieux.
Vraiment ? songea-t-il ?

Il observa sans scrupule l'eau montant encore et le tissu coller ses cuisses. Diantre, ces dernières étaient parfaites malgré la grossesse.
Soudain, Victoria se retourna et leurs regards se croisèrent comme il relevait le sien au même moment, prit la main dans le sac. Il s'était attendu à ce qu'elle le gourmande et lui somme de partir. Mais elle ne dit rien et fit de nouveau face à l'eau. Ses mains délicates vinrent ajuster sa coiffure qui maintiendrait sa chevelure hors de l'eau, puis elle s'enfonça, telle une nymphe antique, dans l'ondée fraîche.

A nouveau, il ne sut quoi penser. Peut-être était-ce lié aux regards qu'elle lui lançait comme présentement, ou bien comme lorsque Monsieur Stanford avait les yeux tournés. Cette expression sur son visage était un mystère.
Il était habitué à des femmes qui dévoilaient leurs intentions plus facilement.
Saisissant un galet à ses pieds, il le fit tourner entre ses doigts l'air pensif.

- N'est-ce pas un peu bizarre de prescrire des bains glacés à une future mère Louisa ?
En quoi la frigorifier pouvait calmer les nausées ?

Il regarda la domestique dans l'attente d'une réponse, puis dès qu'il l'obtint, se redressa afin de lancer le galet qui rebondit quatre fois non loin de la Dame.
- Aux Indes, on donne de la poudre de gingembre aux futures mères. Cela permet d'apaiser les nausées ou les maux de tête en plus de renforcer la santé des nouveaux nés, ajouta-t-il pour Louisa.
La domestique lui apparaissait comme une personne de confiance qui souhaitait véritablement prendre soin de sa maitresse.

Il attrapa un nouveau galet et fit mine de continuer son petit concours dont il était le seul challenger.

- Etait-ce un ordre Madame ? lança-t-il alors, dès que Victoria lui donna son attention.
Ou bien un souhait ?


Dernière édition par Joshua L. Tiffany le Mer 12 Juil - 22:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMer 12 Juil - 11:46

]

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Elle tâchait de ne plus réellement prêter attention à ce qui pouvait bien se passer derrière elle. S’avançant dans les eaux froides et limpides de la rivière, elle respirait avec une profondeur bien contrôlée, le froid contractant malgré elle son corps par cette agression qu’il menait contre son être. Un instant, elle oublia même la présence de Joshua derrière elle, ayant déjà acté dans ses pensées qu’il allait quitter les lieux et s’en retourner aux appartements qu’elle et son époux lui avaient laissés durant son séjour à Crimson Town. S’il était un temps soit peu bien élevé, il se montrerait raisonnable et détournerait le regard en même temps qu’il tournerait les talons.

Sur la berge, Louisa veillait à ce que sa maîtresse se porte au mieux, glissant de temps à autres son regard vers le jeune homme au torse nu, ses joues alors en feu face à si peu de décence. Fort heureusement pour elle, son teint dissimulait aisément sa gêne, sa peau sombre ne changeant que bien peu de couleur face à cette dernière, son regard baissé étant seul signe de ses émois. N’est-ce pas un peu bizarre de prescrire des bains glacés à une future mère Louisa ? Seigneur tout Puissant, s’adressait-il réellement à elle ? Elle hésita un instant, portant son regard sombre sur Victoria qui poursuivait son avancée, l’eau venant atteindre ses hanches. « Je ne suis nullement médecin, monsieur. J’ignore quels sont les bienfaits attendus par ce genre de pratique mais je sais ma maîtresse moins souffrante depuis que nous faisons des promenades matinales, l’air frais de l’hiver l’ayant apaisée. C’est son nouveau médecin de Bodie qui a recommandé ces baignades… » Et si elle n’en disait pas plus, sa défiance concernant ce praticien pouvait se lire sur son visage avec une grimace qu’elle ne dissimula pas. Louisa n’avait pas apprécié les méthodes de l’homme de science, se revendiquant spécialiste. Elle préférait les méthodes plus humaines du médecin de Crimson mais elle savait comme il était désormais impossible pour le docteur Riagal de toucher sa maîtresse sans craindre pour la vie de quelqu’un.

Aux Indes on donne de la poudre de gingembre aux futures mères. Elle avait haussé les sourcils, observant le gentilhomme à ses côtés sans trop comprendre pourquoi il lui offrait une telle information. Et pourtant, elle la nota bien volontiers dans un creux de son esprit car elle était prête à tout pour rendre la vie de Victoria Stanford plus aisée et agréable. Son époux lui offrait déjà bien des tourments, si elle pouvait réduire ceux que son enfant à naître donnait par-dessus tout, alors elle le ferait. Reportant son attention sur Victoria, elle serra les dents en prenant conscience de la présence de ce monsieur Tiffany qui durait à ses côtés, sa maîtresse étant désormais suffisamment mouillée pour s’exposer obligatoirement quand elle sortirait.

Victoria, de son côté, n’avait su entendre la conversation qui s’était tenue entre sa femme de chambre et son invité. Préoccupée par le froid mordant qui anesthésiait doucement ses jambes, elle avait progressé encore dans la rivière. L’eau atteignait désormais son nombril, caché par un tissu qui jouait désormais avec les transparences, l’eau mouvante empêchant bien de voir ce qui ne devait être vue, créant un flou naturel sur le corps de la jeune femme. Respirant légèrement plus rapidement, elle avançait par petits pas, craignant l’instant où le froid lècherait sa poitrine délicate pour mieux se saisir de ses seins. Était-ce un ordre Madame ? Ou bien un souhait ? Mais était-il réellement encore là ? Tournant la tête vers lui, les sourcils doucement froncés, elle observa le caillou qu’il lança rebondir sur l’eau à ses côtés. Les lèvres tremblantes de froid doucement entrouverte, elle souffla longuement pour mieux lui répondre. « Qui serais-je seulement pour vous donner des ordres, monsieur… Et quelle différence cela fait-il, exactement ? » Aucune, non ? Il devait partir, point. Sa demi-rotation laissait entrevoir cette poitrine sur laquelle le tissu commençait à se faire humide, forçant Victoria à plonger ses épaules avec plus de vivacité qu’elle ne l’avait escompté. Respirant avec force alors que le froid posait son étreinte sur sa poitrine, l’enserrant par le biais de ses muscles intercostaux qui se contractaient peu à peu, elle chercha à poursuivre ses mouvements, agitant bras et jambes dans l’eau pour éviter de geler sur place. « Et j’ai bien peur qu’il ne vous faille vous hâter à présent car je n’ai pour consigne que de me baigner ainsi pour une poignée de minutes. » Et donc, la sortie ne tarderait pas et rien ni personne ne pourra dissimuler au regard de l’homme cette nudité apparente sous cette chemise ne préservant désormais plus la moindre pudeur.


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMer 12 Juil - 23:18

Louisa avait parut stupéfaite lorsqu'il lui avait adressé la parole. Il avait arboré un léger sourire en coin en retour.
Il n'avait jamais eu de domestique avant d'arriver ici et comme sa famille était issue d'un milieu standard à l'origine, il respectait tous les rangs quels qu'ils furent.
Aujourd'hui Peter était à son service chez les Stanford, il respectait l'homme comme l'un de ses pairs même s'il doutait dans sa capacité à tenir une discussion dans un cercle tel que le sien. Ce n'était en rien la faute de Peter mais plutôt de la chance pour être né de ce côté de la barrière.

Louisa semblait proche de sa maîtresse, du moins de ce qu'il avait pu observer durant son séjour.
Il se doutait que Victoria ne la traitait pas mal. La Dame était trop douce pour cela. Elle n'avait pas que son visage d'angélique.
Il reporta son regard sur elle, oubliant un instant la métisse. L'eau était remontée jusqu'en haut du tissu, collant ce dernier sur le dos de la jeune femme, marquant ses omoplates et le creux de sa colonne vertébrale.
Louisa récupéra son attention cependant, en répondant à sa question.
Un médecin de Bodie ? N'y avait-il pas de médecin ici à Crimson? Que comptaient-ils faire si la grossesse se passait mal ? Sans parler de l'accouchement ?
Louisa était honnête et l'expression sur son visage lui laissa à penser qu'elle n'appréciait pas ce médecin ou ses directives. A moins que ce ne soit la distance ?

Après cela, il avait laissé la femme de chambre à ses réflexions, suite à un partage de connaissance, lui même s'étant muré dans les siennes à travers un jeu de ricochet.
Si le but était de passer le temps à la base, il ne put s'empecher de titiller l'épouse, comme pour lui apporter un peu de divertissements. Après tout l'eau était glacée et elle ne pipait mot. Ce traitement était-il un supplice pour elle ?

Victoria se retourna, ses lèvres viraient au mauve lorsqu'elle lui rétorqua qu'elle n'était personne pour lui donner des ordres et que dans tous les cas, cela ne changeait rien.
Évidemment, elle devait s'attendre à ce que de lui-même, il vide les lieux. La décence le lui imposait. Mais Joshua ne se laissait pas guider par la décence.
Il préférait en jouer.

Et l'eau lui donnait raison. Elle avait achevé d'imprégner le tissu depuis un moment et alors que Victoria s'était tournée vers lui pour lui parler, il avait pu voir par transparence le galbe de cette poitrine, gonflée par la grossesse. Le mouvement fugace avant qu'elle ne s'enfonce d'un seul coup dans l'eau lui avait laissé entrapercevoir deux tétons pointant le ciel. Il n'avait en rien détourné les yeux et avait poussé le vice en laissant ses lèvres s'étirer en un mince sourire, comme un gamin émerveillé.

Elle le poussa à partir, sa voix tremblait de froid désormais et il s'en serait voulu qu'elle n'attrape un quelconque mal.

- Un ordre ou un souhait sont différents. L'un est poussé par les conventions, l'autre par les désirs parfois inavoués. Mais soit, sortez, je ne voudrais pas que vous preniez froid.

Et sur ses mots, il retourna à son rocher, s'y installa en croisant les jambes sans se préoccuper de sa chemise toujours ouverte sur son torse nu.
Alors il porta ses mains à son visage paumes tournées vers ses lèvres pour masquer sa vue, les doigts resserrés devant  ses yeux.
Pourtant, il ne put s'empêcher avec un sourire espiègle d'écarter finalement ces derniers pour observer le nouveau spectacle.

- Hâtez-vous Louisa, votre maîtresse va prendre froid,
souffla-t-il à l'intention de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyVen 14 Juil - 0:58


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Elle grelotait. Prisonnière des flots glacés, elle sentait ses lèvres trembler, encore et encore, sautiller sur place, ses dents manquant de claquer si elles ne les retenaient pas. Encore un instant. Le temps que monsieur Tiffany ne s’en aille. Elle y croyait, à cela. Elle espérait plus que tout, au fond d’elle, que le jeune homme soit d’une éducation suffisante pour mieux la laisser vaquer à ses occupations et s’en retournerait sans même chercher à regarder ce qu’il pourrait se tramer par-dessus son épaule. Mais Victoria était visiblement aussi naïve que pleine de principes qu’elle était seule à honorer.

Un ordre ou un souhait sont différents. Souhaitait-il réellement lui offrir un cours de sémantique dans cette posture des plus inadéquates ? Visiblement, oui. Ne cessant jamais de bouger, elle sentait son corps s’engourdir alors que Louisa lui adressait un regard inquiet. Elle se forçait à rester dans les eaux froides pour des raisons de pudeur mais sa santé pouvait-elle être mise en péril ? Elle se posa la question, elle-aussi, sentant peser sur elle les yeux sombre de Louisa et sa volonté de s’approcher de la berge, son drap entre les doigts. Sa peau diaphane semblait plus blanche encore à ses extrémités et elle ne sentait plus réellement les sensations dans ses doigts. Mais soit, sortez, je ne voudrais pas que vous preniez froid. Avait-elle le choix ?

L’observant regagner son rocher, elle entama sa marche, bien décidée à s’extirper de ce cercueil gelé. Lui accordant une pudeur relative, il plaça ses mains devant ses yeux. Alors, Victoria hâta son pas, l’eau sur son corps glissant peu à peu et dévoilant son corps que la chemise trempée venait souligner, plaquée contre sa peau de porcelaine. Le froid avait fait son œuvre, raffermissant sa peau, la pointe de ses seins se faisant bourgeon rosé au contour dessiné par le tissu. Ses jambes la portant plus loin encore, on pouvait à présent admirer son statut de mère en devenir, l’arrondi de son bas ventre n’étant plus dissimulé par le moindre artifice. S’équilibrant parmi les cailloux polis grâce à ses mains, elle ne put chercher à dissimuler quelconque partie de son corps, dévoilant ses jambes, nymphea quittant son nid et regagnant la terre ferme. Hâtez-vous Louisa, votre maîtresse va prendre froid. Le commentaire attira forcément les regards sur lui et Victoria pinça les lèvres. Louisa l’attendait sur la berge, étendant le drap au mieux pour bloquer le champ de vision et accueillir Victoria.

D’ordinaire, elle se serait hâtivement séchée avant de réenfiler son manteau sur la chemise encore mouillée, le pas empressé la ramenant jusqu’à la maison. Mais elle ignorait seulement si elle pourrait lier politesse et linge trempé aussi, tirant sur le tissu qui collait à sa peau, bien à l’abri du regard de monsieur Tiffany derrière le drap, elle retira la chemise. Louisa comprit ses intentions et se hâta de venir frictionner au mieux la jeune femme qui peina à ne pas greloter. Puis, emmaillotée au mieux dans ce drap, Louisa se chargea de lui remettre le lourd manteau sur les épaules, aidant Victoria à le fermer pour que sa nudité ne soit davantage révélée. « Votre désir était donc de me plonger dans l’embarras, monsieur ? » Rhabillée et plus ou moins au sec, Victoria pu se retourner pour mieux dévisager le jeune homme sur son rocher. « Est-ce dans vos habitudes de nuire à la réputation d’une épouse convenable en vous comportant de la sorte ou bien ai-je le plaisir d’être la première à avoir bien failli mourir de froid à cause de votre obstination silencieuse ? » Haussant les sourcils, elle le dévisagea, lui et sa chemise encore ouverte. Quelles étaient donc ses intentions la concernant ? Agissait-il par volonté de lui nuire… Ou bien était-ce simplement la curiosité mesquine d’un homme de son âge que de se montrer si fanfaron à son égard ?


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyVen 14 Juil - 15:11

Bourrée de bienséance, Louisa s'avança vers la berge et étendit le drap de toute la largeur de ses bras.
La surface n'était pas bien large mais Joshua devait reconnaître que la domestique y mettait tout son cœur pour éviter l'embarras à sa maîtresse.
Dans le laps de temps qui ramenait la Dame à la terre ferme et avec l'angle du champ de vision dont il bénéficiait, Joshua ne se priva pas de la scène. Il observa les courbes charitablement offertes sous la chemise collée à sa peau, de la rondeur de ses seins à celle de son ventre au miracle aujourd’hui bien voyant.
C'était beau, Victoria Stanford apparut telle une Venus sortant des eaux.

Il ne détourna le regard que lorsqu'elle fut entre les bras de Louisa qui se mit à la frictionner fort.
Les lèvres de la Dame étaient violacées, signe que le froid l'avait transie.
Quel docteur pouvait bien préconiser une tentative de pneumonie pour un mal de grossesse ?
Son regard contemplait l'horizon et ce soleil naissant lorsqu'elle l'interpella.

Il sourit en la regardant, amusé par la réprimande.
- Ce n'est en rien mon désir qui vous plonge dans l'embarras Madame, seulement les conventions. Voyez-vous la différence à présent ? lança-t-il d'une voix traînante.
C'était audacieux mais pour Joshua, c'était bel et bien la vérité. Les conventions de la haute société étaient liberticides, il essayait de s'en détacher dès que cela était possible. Et quel était le meilleur endroit pour s'en détacher ? Un bord de rivière par une charmante journée qu'il avait pu commencer avec des ablutions en souvenir du bon vieux temps.

Elle haussait les sourcils, attendant véritablement une réponse à ses questions.
Il se leva de son rocher et s'étira avec la nonchalance d'un chat. Coiffant ses cheveux encore humides en arrière d'un mouvement de la main, ses doigts trouvèrent ensuite les boutons de sa chemise qu'il commença à rattacher.

- Ni l'un ni l'autre Madame, il est dans mes habitudes de simplement jouir du plaisir de la nature, parfois en bonne compagnie comme aujourd'hui. Ne soyez pas trop dure avec moi, cinq années aux Indes changent la vision que l'on peut porter sur le monde et sur les conventions établies en Occident.

Loin de lui l'idée de se faire plaindre, seulement d'adoucir la remontrance. Sa chemise boutonnée, il lui offrit le sourire de la bienséance, celui-là même qu'on attendait de lui dans le beau monde. Il avait bien conscience de ne pas toujours entrer dans le moule qu'on attendait de lui, le fait qu'il ne soit toujours pas marié en était la preuve. Et cela lui convenait très bien.
Bien conscient d'avoir dépassé les limites en ce jour, il n'avait pourtant eu aucun scrupule à le faire.
Crimson n'était qu'une étape dans sa vie, Victoria qu'une distraction dont il oublierait probablement jusqu'au nom dans les années à venir.

Pourquoi s'embarasser avec autant de vertu et de politesse, dont le seul but était de garder les hommes et les femmes à une distance bien gardée.

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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMar 18 Juil - 23:05


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Ce n’est en rien mon désir qui vous plonge dans l’embarras, Madame, seulement les conventions. Vraiment ? Haussant les sourcils parfaits qui surplombait son doux regard, elle le dévisagea, son attention toute entière étant désormais portée sur le jeune homme et ses manières de fripon. « Je ne vois que les conséquences. Estimez-vous heureux que cette situation me soit plus préjudiciable qu’à vous sans quoi, je n’aurais pas hésité à vous dénoncer pour ces convenances que vous ne respectez nullement. » Mais, à dire vrai, elle comprenait le fond de son propos. Il désirait lui faire entendre que les lois qui gouvernaient ce monde étaient la cause de ce malaise résultant d’une situation inappropriée, pas son désir à lui. Devait-elle donc se sentir réellement embarrasser, si l’on faisait fi des convenances ? Oui. Victoria ne pouvait se résoudre à abandonner les principes qui organisaient sa vie depuis sa tendre enfance simplement parce qu’un jeune homme avait décidé de se conduire de la manière qu’il le désirait. Il était un homme. On ne pouvait lui en vouloir quand une femme serait traitée comme la vermine de la pire espèce pour avoir osé se comporter de façon bien marginale.

Vêtue de son manteau et uniquement de celui-ci, la laine couvrant son corps pâle et l’habillant tout entier, elle fut aidée par Louisa quand il s’agit de remettre ses souliers. Le froid était toujours présent, mordant, la poussant autant à frissonner avec régularité qu’à respirer de façon plus courte, chose qu’elle tentait d’apaiser malgré tout par un contrôle certain. Au moins, le drap trempé n’était plus sur elle. D’ordinaire, elle s’en retournait avec celui-ci sous son manteau, sachant que la marche serait rapide et la chaleur du foyer de sa chambre l’attendant pour mieux retrouver le rose sur ses joues. Là, bien que le nombre de couches sur sa peau était inférieur, le stratagème lui permettait au moins de tenter de se réchauffer par sa propre chaleur façonnée. Fort heureusement pour elle, la neige n’était plus et le vêtement ne finirait pas humide, hormis par la rosée matinale qui pouvait s’accrocher à quelques végétaux.

L’interrogeant sur la volonté derrière ses actes, elle le regarda se lever de son rocher pour mieux se revêtir également. Ni l’un, ni l’autre. Jouir du plaisir de la Nature. L’incluait-il dans cette Nature ? Après tout, les hommes comme les femmes étaient des créations du Seigneur, tout comme les arbres et les rivières. Ne soyez pas trop dure avec moi. Comment le pouvait-elle, en réalité ? Il n’était pas un membre du personnel que l’on peut réprimander. Il était un invité de marque et logeait dans sa propre maison. Ce midi encore, ils partageraient certainement quelques gourmandises ensemble. Evoquant les Indes, il sut nourrir la curiosité de Victoria. Laissant un instant son regard réprobateur posé sur lui, elle finit par soupirer délicatement. «  Est-ce si différent… ? Les Indes. » Elle précisa, de peur qu’il ne s’engage sur une voie bien moins louable que celle de lui conter ses voyages. Louisa s’affairait à récupérer les affaires mouillées de sa maîtresse, écoutant tout de même d’une oreille ce qu’ils pouvaient bien se dire, tous deux. « Je n’ai jamais été plus loin que Washington. Voyager est une chose qu'une jeune épouse ne peut se permettre, selon les convenances que vous pointez si bien du doigt. Je ne vais pas mentir, j’en aurais rêvé mais… Les choses sont ce qu’elles sont et c’est peut-être mieux ainsi, mais je ne peux partager cette vision éclectique du monde qui est la vôtre. » Et si elle ne pouvait voyager par elle-même, peut-être parviendrait-il à la faire voyager par ses mots. « Je vous pardonne votre manque de manières, soit, aussi dommageable soit-il. Mais pas la vantardise qui y est associé. Et il vous faudra certainement expier cette atteinte à ma pudeur que vous avez commise. »


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Aie aie aie, la dame l'avait mal prit. C'était bien normal cependant, quelle femme mariée à un homme politique et aux conventions de la haute société n'aurait pas été offensée par son attitude de mauvais garçon ?
La vérité c'est qu'il s'en fichait bien. Il savait pertinemment qu'il était né du bon côté de la barrière, être un homme offrait de nombreux avantages. Il pouvait se comporter comme un goujat, un vaurien, comme il avait l'argent et la notoriété, tout lui était pardonné.
Seul son père avait encore le pouvoir de le faire plier. Sa présence ici en était la preuve.
Dire qu'il avait dû quitter les Indes pour prendre le relais après le décès de son frère. Cette situation était pénible. Il ne voulait pas remplacer Joseph, il avait toujours voulu le surpasser. Mais à présent que son objectif était mort, il n'avait plus rien pour se challenger.
Alors il avait trouvé un autre jeu : les femmes.
Après son retour des Indes, il était resté quelques temps à New York et avait largement profité des largesses octroyées par le nom de son père.
Ainsi, il avait pu côtoyer des femmes magnifiques, mariées ou prostituées. Il ne couchait jamais avec les filles de joie de peur d'attraper une maladie quelconque mais il aimait les regarder. La façon qu'elles avaient de se dévêtir, le regard brûlant qu'elles lui lançaient, leurs corps nu ou simplement agrémenté de quelques rubans étaient un plaisir pour ses rétines.
Les refuser juste après, une petite victoire pour son âme.
Il aimait être désiré et il en jouait.
Et puis il y avait eu les femmes mariées et les veuves. Là encore, il les séduisait et elles croyaient sans qu'il n'ait à prononcer un mot, qu'il voulait les épouser.
Pourtant il ne cachait pas son libertinage, il lui arrivait même de flirter avec plusieurs femmes, la même soirée au même endroit. Étaient-elles sottes ? Ou bien avaient-elles si peu de vertu ?

C'était bien une chose qu'il n'appréciait pas chez la gente féminine. Les femmes pouvaient très bien murmurer des mots doux mais n'hésitaient pas à déshonorer les liens du mariage en un claquement de doigts. Enfin, ses doigts à lui.
Des Indes, il avait ramené quelques pratiques qu'il prenait plaisir à enseigner.

Quoiqu'il en soit, il ne s'attendait pas à ce que Victoria Stanford ne lui pardonne, ni même ne comprenne.
Elle était le cliché de l'épouse dans la haute noblesse de la sphère politique.
Mais il avait envie de jouer.
Aussi, il s'inclina respectueusement à sa remontrance. Sans nul doute qu'elle l'aurait dénoncé mais son mari lu aurait alors demandé comment elle avait pu se retrouver dans pareille situation. En réalité, elle aurait du tourner les talons dès son arrivée, avant même qu'il ne sorte de l'eau. Aussi, il se demanda si finalement, Victoria ne souhaitait-elle pas jouer un peu.
Il sût qu'elle avait mordu à l'hameçon lorsqu'il mentionna les Indes.
Louisa n'était pas loin, en bonne femme de chambre, elle surveillait sa maîtresse comme le lait sur le feu. Il devait donc continuer à être vigilant sur ses propos.
Il écouta Victoria lui narrer à quel point les convenances l'empêchaient de voyager et il ne put se retenir de pouffer.

- Foutaises ! Lança-t-il amusé. Les convenances ne vous empêchent en rien de voyager Madame. Si je devais me marier un jour, ce qui n'arrivera pas, jamais je n'empêcherais ma femme de me suivre dans mes périples. Et si elle souhaite voir du pays, ma foi, je l'y enverrai avec une personne de confiance ou bien, je l'accompagnerai moi-même.
J'ai croisé de nombreuses femmes lors de mes voyages, certaines accompagnaient leurs hommes, d'autres vivaient la grande aventure.


Comme elle se décidait à lui pardonner, il se rapprocha d'elle, cueillant une fleur sauvage au passage, sur un buisson tout en la regardant. Le printemps était à l'œuvre, dévoilant les premiers pétales de ses protégées.
A l'évocation de sa vantardise, il élargit son sourire. Oui il était arrogant mais à juste titre. Pourquoi s'empêcher de l'être ?
Ainsi donc, elle attendait à ce qu'il expie son atteinte à la pudeur ? Son sourire se teinta de malice et il se pencha vers elle, réduisant la distance entre eux à quelques dizaines de centimètres.

- Je crois pourtant que nous sommes quittes.

Se redressant il fit quelques pas et offrit sa fleur à Louisa.

- Vous m'avez vu nu, je vous ai vu nue, la belle affaire ? Je ne suis pas le premier homme que vous voyez ainsi et vous ne serez certainement pas la dernière pour ma part. Allons bon, passons à autre chose par pitié à moins que cette vision vous hante ce soir et vous empêche de dormir ?

Un air mutin se dessina sur ses traits.
- Parlez moi plutôt de ces voyages dont vous rêvez. Où désireriez vous vous rendre si vous le pouviez ?
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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyLun 31 Juil - 0:45


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Elle n’avait d’autre choix que de désapprouver ce qu’il venait de se passer. C’était mal. Son esprit et ses croyances, déjà, la flagellaient, l’intimant de se rendre à l’église l’après-midi même pour trouver le pardon du Très-Haut pour cet adultère qu’elle avait commis par ses yeux chastes et encore innocents. Lhomme était un homme et ne pouvait réellement comprendre ce qu’il avait fait. La provoquer de la sorte avait été le jeu d’un garnement qui semblait se plaire de cette situation. Il s’en excusa dans une inclination respectueuse, reconnaissant par celle-ci ses torts et le fait qu’elle ne pourrait le dénoncer sous peine de subir un courroux plus grand encore.

Préférant aborder un sujet qui nourrissait les questionnements depuis son arrivée, elle chercha à en savoir plus sur les Indes avant de faire part de ses propres souhaits de voyages, trop vite écartés par un mariage empli de contrariétés politiques. Victoria suivait Ferdinand comme son ombre, accrochée à son bras, de gré ou de force, comme dans le cas de Crimson. Pour rien au monde elle n’aurait souhaité quitter San Francisco et pourtant, il ne lui avait laissé nul choix. Elle comprenait mieux cela, aujourd’hui, Ferdinand ayant évoqué sa volonté de faire de cette ville misérable son nouvel El Dorado et la future concurrente directe à la capitale. Ses souhaits, elle avait dû les écarter. Et ces mots ne furent au goût de l’homme à ses côtés. Foutaises. Elle sursauta presque devant si peu de retenue dans son vocabulaire, cillant un instant avant de mieux le dévisager avec des yeux ronds. Ce jeune homme lui avait fait si bonne impression lors de leur dîner de rencontre qu’il lui semblait alors découvrir son double maléfique… A moins que ce ne soit le froid qui l’ait tant changé ? Les convenances ne vous empêchent en rien de voyager, Madame. Les convenances, peut-être pas. Mais liez Ferdinand Stanford à celles-ci et vous vous retrouverez enchaîné à lui pour le restant de votre vie. Sa fuite avortée en témoignait la volonté et le pouvoir de son époux pour mieux la garder à ses côtés. Mais cela, monsieur Tiffany ne pouvait le deviner et ne devait en aucun cas le savoir.

Jamais je n’empêcherais ma femme de me suivre dans mes périples. Elle sourit avec douceur, lui qui avait si aisément écarté la notion de mariage lors de leur premier dîner et qui, maintenant, l’invoquait de lui-même pour offrir une vision qui n’était en rien proche de la réalité de ce qu’elle vivait. Partir avec une personne de confiance ? Ferdinand préférerait se trancher une main que laisser Victoria entre les mains de quiconque. En qui avait-il confiance, d’ailleurs ? Sa propre mère se méfiait de lui… « Ces femmes ont, évidemment, mon envie… Cependant, vous comprendrez que la carrière politique de mon époux et ses ambitions ne permettent que peu de s’éloigner du pays. Et il serait trop inquiet de ma savoir sur un autre continent que le sien pour me permettre de vivre ma propre aventure… Tout comme je suis certaine qu’il manquerait trop à mon cœur pour que je puisse l’envisager… Sans compter, même, sur ma situation qui a, quelques peu, changé la donne. Il n’est plus vraiment question de voyager pour moi. » C’était ainsi. Cet enfant était une nouvelle chaîne portée à son cou car Ferdinand n’hésiterait pas à se servir de sa maternité pour la faire plier. Il l’avait déjà fait, évoquant son probable retour à San Fransisco, seule, après la naissance de leur héritier. Comment pourrait-elle se résoudre à l’abandonner ? Quelle mère serait-elle alors ? « Je continuerais donc de me nourrir du récit des autres. » Et ce serait mieux ainsi.

Alors qu’ils parlaient et alors qu’elle le pardonnait à demi, il s’écarta légèrement, cueillant une fleur sauvage. Comptait-il réellement acquérir son pardon avec si peu ? C’était à la fois charmant et condescendant. S’approchant d’elle jusqu’à la limite du convenable, il vint prononcer quelques mots à son attention. Je crois pourtant que nous sommes quittes. Elle fronça les sourcils, ne voyant pas de quelle manière. Alors il se redressa et… Tendit la fleur à la femme de chambre qui cilla, le regardant sans comprendre tout en saisissant cette parcelle de nature dans un merci brouillon. Vous m’avez vu nu, je vous ai vue nue, la belle affaire ? Victoria avait rougi instantanément, tâchant de maintenir un air sévère sur ses traits, l’envie d’user de son ton réprobateur. « Je ne vous ai pas… » Elle s’emportait autant qu’elle s’empourprait, détournant le regard alors qu’une chaleur l’étreignait avec étrangeté. N’était-ce pas mentir qu’affirmer ne rien avoir vu ? Quant à lui… Elle portait une chemise, comme pouvait-il… ? Elle rougissait, encore et encore, ne parvenant pas à maîtriser ses émois, d’autant plus qu’il continuait à parler avec la même légèreté. A moins que cette vision vous hante ce soir et vous empêche de dormir ? Elle ouvrit la bouche, le fixant d’une mine ouvertement choquée par de tels propos. Elle ne songerait pas à cela, le soir venu. Non. Elle se l’interdirait. Pourquoi diable penserait-elle à lui quand Ferdinand trouverait place à ses côtés ? Il était affreusement arrogant de suggérer pareille infamie. Elle ne trouvait pas mot à lui offrir, cependant, l’herbe lui étant coupée sous le pied autant qu’elle demeurait trop surprise pour tenter de répondre à ses propos choquants.

Parlez moi plutôt de ces voyages dont vous rêvez. Vraiment ? Changeait-il de sujet avec tant de facilité et en la laissant des plus consternées ? Elle battit de ses longs cils, le dévisageant, lui et son sourire tantôt amusé, tantôt charmeur. « Pour l’heure, je n’ai d’autre souhait que de m’en retourner chez moi, monsieur. » Et le plus tôt serait le mieux, non ? Piquée dans sa fierté, elle fit quelques pas en cette direction avant de s’arrêter, implorant le seigneur de cesser de la mettre à l’épreuve de la sorte, lui soufflant encore ces sentiments éternels pour son époux. Seulement, il représentait la porte ouverte sur un monde dont elle ignorait tout. « Dois-je réellement avoir en tête une destination précise ? Je n’ai jamais quitté le pays, n’importe quelle autre contrée du monde saura satisfaire ma curiosité, qu’elle soit faite de terres gelées ou brûlantes. » Se retournant légèrement vers lui, elle adressa à Louisa un léger signe de tête pour l’intimer de prendre la route. « Et quand bien même vous ne vendez guère l'éducation de la gente masculine New-Yorkaise par votre comportement, je n’ai nulle envie de savoir que l’on dit de moi en cette ville que j’ai pu manquer à mes obligations d’hôtesse. Venez. Vous allez prendre froid. »


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyVen 18 Aoû - 23:54

Évidemment, elle se cachait derrière ses devoirs d'épouse et de femme. Comme il execrait ces femmes enfermées dans leurs rôles : épouse, mère, grand-mère. Des avenirs rondement menés pour la fierté de l'homme seul.
Il fallait être belle mais seulement pour un seul homme, il fallait avoir de l'esprit mais pas trop pour ne pas faire de l'ombre à ces messieurs. Il fallait être docile et réduite à n'être qu'un faire-valoir, qu'un ventre sur jambe pour offrir une descendance digne de ce nom.
Même s'il n'était pas un fervent défenseur de la condition féminine (pourquoi le serait-il quand il pouvait en profiter ?) dans des cas précis comme celui-ci, la nausée lui venait aisément.
Victoria avouait volontiers envier des femmes libres mais se comportat pourtant comme un gentil chien orné d'un collier de diamants, accompagnant son époux selon son bon vouloir à lui.
C'était à la fois triste et détestable. Mais c'était aussi la norme dans cette culture occidentale qu'il n'avait pas côtoyée depuis longtemps.
La pauvresse se croyait certainement éperdument amoureuse de lui qui lui donnait pour seule activité de savoir accueillir ses invités et de lui donner des héritiers.
A travers ses propos, il comprit qu'elle devait être de celles qui lisaient beaucoup ou échangeaient autour d'un thé avec d'autres plus chanceuses et plus empruntes de libertés.

Il secoua la tête lentement, insatisfait. Après avoir tenté de dédramatiser la situation en arguant qu'il ne s'était rien passé de si terrible, elle s'était offusquée, allant jusqu'à ne plus savoir quoi dire ni quoi faire.
La déception fut profonde. Il pensait qu'elle avait plus de caractère qu'elle ne voulait bien le montrer.
Il s'était trompé. Pourtant, une étincelle avait jailli lorsqu'elle avait évoqué sa simple volonté de rentrer chez elle. Un nouveau sourire narquois illumina ses traits lorsqu'elle s'engoufra dans la porte ouverte sur le monde qu'il lui offrait, sans destination précise.

Comme Louisa amorçait la marche, il croisa les bras dans son dos et se mit à son tour en route dans une démarche nonchalante et traînante bien loin des convenances.
En chemin, il saisit une petite branche d'herbacée qu'il glissa dans sa bouche et qui se balançait au rythme de sa langue qui titillait la base.
Alors qu'il réfléchissait à ce qu'il pourrait lui dire sur les Indes pour contenter sa curiosité, Victoria lui adressa à nouveau la parole, le traitant comme un sale garnement qui pourrait lui faire cavaler de mauvaises rumeurs à son encontre.
Un sourire plus large étira ses lèvres, insolent et quelque peu impétueux. Il baissa la tête pour ne pas lui montrer ce nouvel amusement qu'elle faisait naître en lui.

- Pour sûr, Madame, vous ferez une bonne mère, dit-il avec conviction cependant.

Elle ne cessait de le gronder ou de s'offusquer de son comportement. Lui qui avait eu une mère absente ne pouvait que noter ces capacités.
Jugeant que l'heure n'était plus aux désaccords et aux excès de liberté, il allongea son pas et se retrouva à ses côtés. Il conserva une distance respectable mais ne cessait de couler des regards vers elle dès qu'elle observait droit devant.

- Les Indes vous plairaient, poursuivit-il avec son flegme habituel. Tout n'est que couleur et rituels. Les bœufs y sont sacrés et il n'est pas rare d'en croiser allongés en plein milieu des routes ou dans les villes. Les fleurs sont d'une beauté à couper le souffle et les oiseaux possèdent des chants plus intrigants encore que celui des sirènes. Mon oiseau, Vania peut imiter des voix. Actuellement, elle connaît une bonne vingtaine de mots, c'est amusant de dialoguer avec elle. Il y fait chaud, tout le temps si bien que la soie reste le meilleur tissu pour survivre aux températures. Elle est chatoyante et délicate.
Il parlait avec la passion qui l'animait pour ce pays qu'il aimait tant et qui lui manquait plus qu'il n'aurait bien voulu se l'avouer.
Crimson lui semblait bien terne à côté et s'en rendant compte, il ajouta, armé d'un nouveau sourire bien plus véritable :

- Veuillez excuser mon côté passionné. Je possède un amour inconditionnel pour les belles choses.
Et son regard se planta sur elle sans ciller.
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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMar 22 Aoû - 0:04


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Pour sûr, Madame, vous ferez une bonne mère. Elle se retourna vers lui, haussant les sourcils face à ce qui était, pour elle, le plus beau des compliments du monde. Le pensait-il vraiment ? Sur quoi s’appuyait-il pour dire cela ? Elle resta là, un instant, à le regarder bêtement, avant d’esquisser un sourire tendre et doux. Il ne pouvait mesurer à quel point la maternité avait été un souhait et comme celui-ci avait peiné à se réaliser. Evidemment, la vie de couple était également fort captivante et se plier aux désirs de Ferdinand tout en lui prodiguant mille attentions était un travail à temps plein. Pour sûr, elle défiait bon nombre de femmes d’accomplir ce qu’elle réalisait au quotidien : la quasi-totalité renoncerait avant même que se termine la première journée. Seulement, dans cette vie accomplie et fort enviable qui était la sienne, il lui avait toujours manqué la présence d’un chérubin à câliner et à gâter. Huit années étaient passées sans que le miracle ne se fasse, Victoria songeant un instant qu’elle puisse être inapte à la tâche, Adelaide Stanford lui rappelant aisément qu’une femme ne pouvait porter la vie que si son époux songeait à visiter sa couche, chose qu’elle savait que son fils ne faisait plus, son ambition politique pour devenir Gouverneur ayant créé de la distance entre eux. Et puis, Crimson Town avait agi comme un pansement sur eux, forçant les époux à se retrouver car désormais esseulés. Jamais Victoria n’avait pu se vanter de croiser autant Ferdinand qu’entre ces murs. Et ainsi, le bonheur était venu les auréoler et satisfaire plus que de raison la jeune femme.

Finalement, il la rattrapa et ils entreprirent d’avancer de concert, à distance raisonnée, faisant route vers l’immense demeure qui était la sienne. Les Indes vous plairaient. Elle ne put s’empêcher de tourner vers lui un regard curieux. Dès lors qu’il évoquait ces contrées lointaines, il ne pouvait que capter son attention. Tout n’est que couleur et rituels. Elle sourit de plus belle, imaginant aisément les vêtements – occidentaux, Victoria n’ayant pas réellement connaissance de l’existence des Sari – aux multitudes de couleurs, toutes plus osées les unes que les autres, plus profondes et marquées que les tons pastels qu’elle avait tendance à favoriser dans son habillement. Ce devait être un ravissement pour les yeux. Quant aux rituels… Elle imaginait aisément comme certaines choses pouvaient être sacrées. Les bœufs, par exemple. Elle haussa les sourcils face à cette nouvelle, retenant un léger rire. Comment diable pouvait-on louer un si banal animal ? Qui empestait et meuglait de façon assourdissante… Voilà qui était plus qu’étrange. Les fleurs sont d’une beauté à couper le souffle et les oiseaux possèdent des chants plus intrigants encore que celui des sirènes. Instantanément, elle désira plus que de raison se faire ensorceler par l’un de ces chants, envieuse d’en connaître la teneur. Mon oiseau, Vania, peut imiter des voix. Ce passager clandestin avait fait parler de lui, à l’Office. Le valet attitré à monsieur Tiffany était en effet revenu pour mieux évoquer cet oiseau rare, son chant et ses cris. La rumeur avait grossi et on murmurait que tous souhaitaient mieux s’introduire dans la chambre de monsieur Tiffany pour découvrir cet animal. Une chance qu’il soit encore chez eux, donc. Louisa avait nécessairement fait remonter l’information à sa maîtresse qui avait été aussi curieuse que les autres mais ne pouvait pas le moins du monde s’inviter dans les appartements de son invité.

Elle avait perdu le fil de sa discussion, focalisée comme elle l’était sur l’animal qu’elle n’avait pu voir, encore. Finalement, il s’excusa de cette passion qui le définissait quand il évoquait son séjour, chose que Victoria pardonnait bien volontiers. Je possède un amour inconditionnel pour les belles choses. Forcément, elle tourna le regard de concert avec lui qui semblait soudain dire bien plus que ce qu’il ne le voulait à travers ce regard. Elle aurait pu le traiter de fripon ou de garnement mais tout ceci aurait été fort redondant. Détournant le regard, le rouge venant brûler ses joues pâles, elle se râcla finalement la gorge, préférant ignorer son sous-entendu. « Votre oiseau fait beaucoup parler de lui, en effet. Je crois que l’ensemble de nos domestiques sont fort curieux de le voir. Peut-être pourriez-vous assouvir leur curiosité en le leur présentant, à l’occasion ? J’ai bien peur que tous ne tentent d’entrer dans vos appartements pour des raisons toujours lus loufoques sinon. » Elle espérait pouvoir le voir, elle aussi. Elle était la première à se montrer curieuse, finalement. « Vania… ? Cela signifie-t-il quelque chose en particulier ? » Les langues étrangères n’étaient pas son fort bien qu’elle s’était lancé dans quelques leçons de français. « Êtes-vous un véritable globe-trotter ou bien seules les Indes ont su être une destination de choix pour vous ? »


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyJeu 24 Aoû - 22:32

Elle avait sourit avec la tendresse propre aux mères et l’espace d’un instant il en fut déstabilisé.
Il n’avait pas menti en exprimant son ressenti vis à vis de son attitude maternelle et ne s’était en rien attendu à ce qu’elle prenne cela pour un compliment quand lui avait énoncé ce fait, juste pour souligner sa propension à s’offusquer et à le morigéner comme un gosse.

Joshua se reprit bien vite cependant, ayant en horreur les femmes qui se limitaient à un seul rôle, empêtrées dans un devoir jusqu’à la fin de sa vie.
Il avait aisément détourné l’attention en parlant des Indes, un sujet sur lequel il était grandement plus à l’aise.comme il avait pu s’en douter’ elle avait plongé à sa suite, trop heureuse sûrement de pouvoir se délester de son récit.
Il n’avait pas eu besoin de beaucoup enjoliver les choses, ayant pour ce pays un amour inconditionnel. Toutefois, il avait tu les conséquences de la colonisation bien trop content d’en profiter.

Victoria avait littéralement bu ses paroles, s’émerveillant ou souriant face à ses propos insolites. Les Indes devaient lui sembler être un paradis sur Terre et aux yeux du jeune homme, elles l’étaient.
Il espérait de tout cœur y revenir un jour, or plus le temps passait, plus il mesurait la difficulté qu’il rencontrait pour repartir. Son devoir à Crimson n’était pas encore achevé et il devait toujours de rendre à Bodie. Avec la nouvelle ruée vers l’or dans les Black Hills, il n était pas prêt de quitter l’Ouest.

Pour l’instant il passait entre les mailles du filet concernant le mariage mais il ne se leurrait pas le sujet reviendrait sur le tapis à un moment où un autre. Restait à savoir quand.

Jouant toujours de sa paille dans sa bouche il se rendit compte que son discours trop passionné avait perdu la Dame. S’excusant de ce fait tel un gentilhomme il ne put s’empêcher par la suite d’effectuer un nouveau sous-entendu au sujet de la beauté de Victoria. Pourquoi diable se retenir ? Les rumeurs ne lui rendaient pas justice et Joshua préférait célébrer la beauté plutôt que de la minimiser.
Il ne pensait pas forcément à mal, même s’il savait la mettre mal à l’aise comme toute épouse respectable et s’amusait simplement de ses réactions.
Comme par exemple celle qu’elle lui offrait à ce moment là.

Les joues rouges, elle se racla la gorge avant de parler de son oiseau et il eut un mal fou à demeurer de marbre face au sous-entendu grossier qu’il lisait entre les lignes de ses premières paroles.
Se pinçant l’intérieur de ses joues en se mordant doucement,il réussit à donner le change. Reprenant son sérieux en faisant abstraction de toute sa tirade qui aurait eu la part belle à une soirée entre hommes’ il inclina doucement la tête pour lui montrer qu’il était son obligé.

- Bien entendu, répondait-il un vague sourire flottant encore sur ses lèvres, mademoiselle Louisa et vous-mêmes êtes les bienvenues. Cependant, Vania peut se montrer timide et je refuse de la transformer en animal de foire. Mon oiseau est délicat, aussi les autres devront patienter, je le crains.

A nouveau, le sous-entendu de l’oiseau était réapparut et il dut se faire violence pour ne pas rire. A la place il offrit un sourire à Louisa puis répondit à Victoria.

- Vania signifie douce voix, discours, ou encore musique en sanskri. Elle porte très bien son nom. Depuis peu elle imite Peter à la perfection lorsqu’il s’adresse à moi.

Et le voilà partit dans un mime du domestique essayant de parler du mieux qu’il le pouvait comme le jeune homme quand il lui donnait du « monsieur ».
Le moment passé, il reprit Victoria sur la suite.

- Ce n’était pas un choix. Je voulais partir sur le front comme mon frère aîné mais mon père ne m’a pas laissé voix au chapitre.il avait besoin de son second fils pour les affaires. Au début, je lui en ai voulu pour ça mais à présent je dois dire que ce pays est devenu mon second foyer. Après l’Ouest, je compte étendre mon voyage jusqu’à l’Europe principalement la France, l’Italie et l’Angleterre. Puis je repartirai pour les Indes. Et vous? Aspirez-vous à autre chose au delà de l’épouse parfaite et de la mère aimante?

Elle ne pouvait décemment pas se limiter à ces seuls rêves n’est-ce-pas? Même lorsque les conventions vous formataient, il restait une part de soi et de ses ambitions propres.
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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMer 30 Aoû - 16:59


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Changer de sujet lui semblait être la chose la plus indiquée face aux regards insistants et aux mots qui pouvaient l’être tout autant. Et puis, en quelques jours, le valet qui avait vu sa place surclassée en étant attribuée à la chambre de monsieur Tiffany n’avait eu de cesse de souligner comme l’animal retenu en cage était d’une intelligence certaine, imitant des sons et des voix. Louisa elle-même avait rapporté les dires à sa maîtresse qui pensait qu’il exagérait assurément les choses. L’animal éveillait une curiosité pour tous et Victoria, elle, avait le droit de le mentionner à voix haute car appartenant au même milieu social que lui. Et puis, la curiosité avait su la gagner, elle aussi.

Mademoiselle Louisa et vous-même êtes les bienvenues. Elle eut un léger sourire, satisfaite de constater qu’elle avait ce privilège et qu’elle pourrait le partager avec sa confidente privilégiée. Mon oiseau est délicat, aussi les autres devront patienter, je le crains. « Je comprends. Je tâcherai donc de rappeler à chacun que votre animal a besoin de ménagement et que seule la patience saura récompenser ceux qui aspireraient à découvrir un tel oiseau. » Elle sourit avec douceur, comprenant en effet que les animaux avaient tout autant d’émotions que pouvaient en avoir les hommes. Vania signifie douce voix. Elle n’en sourit que de plus belle, acquiesçant quand il souligna que cela lui allait volontiers. Victoria essaya d’imaginer le cri que pouvait pousser le volatile, soudainement intriguée par ce dernier plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Elle imite Peter à la perfection lorsqu’il s’adresse à moi. Haussant ses sourcils parfaits, elle le dévisagea un instant, comme si lui aussi pouvait se moquer d’elle en répandant de telles rumeurs. « Vous voulez dire que cet oiseau parle ? Vraiment ? » Cela semblait inconcevable quand, comme elle, on n’avait que peu quitté les Amériques. Voire pas du tout.

Et finalement, cherchant à connaître les motivations concernant ces voyages, elle chercha à savoir si c’était une chose qu’il aimait faire ou bien s’il n’affectionnait que ces contrées qu’il lui décrivait sans retenue depuis de longues minutes. Ce n’était pas un choix. A nouveau, elle fut surprise. Plus encore quand il énonça avoir voulu s’engager dans l’armée pour y suivre son frère mais que son père avait décidé d’autre chose. Les affaires pouvaient priver de nombreuses vies de leur destin initial, elle ne le savait que trop bien elle-même. Heureusement, dans cet accord, elle avait su rencontrer l’homme qui la chérissait plus que de raison et qu’elle avait appris à aimer en retour, de façon inconditionnelle. Si son père n’avait pas fait ce vœu, sa vie serait peut-être bien éloignée de Crimson Town, à l’heure actuelle. Après l’Ouest, je compte étendre mon voyage jusqu’à l’Europe, principalement la France, l’Italie et l’Angleterre. Des destinations qui laissaient toutes la jeune demoiselle fort rêveuse. On racontait tant de choses sur le vieux continent qu’elle avait nourri l’envie de s’y rendre, un jour, bien vite rattrapée par la triste réalité qui la condamnait à se greffer au bras de son époux.

Aspirez-vous à autre chose, au-delà de l’épouse parfaite et de la mère aimante ? Elle le toisa longuement, accusant les mots qui sonnaient davantage comme une critique qu’un éloge. « Croyez-vous qu’il soit raisonnable de demander à une femme quelles sont ses ambitions ? D’ordinaire, les hommes préfèrent nous voir nous taire, probablement parce qu’ils ont conscience de notre capacité à révolutionner le monde entier, si on nous laissait faire… » Pour avoir longuement discuté avec d’autres femmes, Victoria s’était bien rendu compte de cela. De cette manière qu’elles avaient, communément, de voir les choses d’un tout autre point de vue, d’être capables de le défendre… Mais elles mesuraient également comme cela demanderait de nombreux changements et cela, ces messieurs ne les laisseraient pas faire. Miss Porter avait su graver sa marque dans son esprit, l’Anglaise fuyant ses responsabilités en partant à la découverte du monde lui ouvrant doucement les yeux sur sa propre condition. « Au-delà des voyages que je ne ferais certainement guère… J’aimerais pouvoir venir en aide à ceux qui en ont véritablement besoin. Je sais que vous allez souligner comme il est commun pour mon sexe de faire la charité mais puisque vous parlez d’aspiration… J’aimerais que le monde puisse s’équilibrer davantage et je veux œuvrer pour cela. Comment expliquer à mon enfant une norme qu’il ne connaîtra jamais, lui qui sera né dans le privilège et l’opulence ? Lui qui naîtra peut-être du bon sexe ? Je sais que Ferdinand a des idées bien tranchées sur de nombreux sujet aussi… J’essaie de les tempérer et si je parviens un jour à le faire changer d’avis, je pense que mon ambition sera récompensée. » Elle tourna le regard vers lui, leurs pas les menant sur l’un des chemins délimités du parc, plus praticable que celui qui conduisait à la rivière. « C’est aussi cela, être une épouse parfaite, vous savez. Il ne s’agit pas que d’être une hôtesse remarquable et offrir ses bons sentiments à un homme en lui assurant la pérennisation de son nom. Il faut aussi être capable de lui tenir tête quand il réalise une erreur. Qui sait, peut-être que sa reconnaissance à mon égard pourra me mener, moi-aussi, en Europe… » Ne disait-on pas que tous les chemins mènent à Rome ?


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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyMer 30 Aoû - 22:13

La surprise était de taille pour Victoria Stanford. Elle se lisait sur son joli minois et Joshua sourit, amusé avant de hocher la tête. La femme du Gouverneur pensait peut-être qu'il s'agissait d'une plaisanterie mais il n'en était rien. Vania pouvait parler à la perfection. C'était à la fois stupéfiant et déstabilisant de voir à quel point elle était capable d'imiter des voix sans lèvres.

- Comme vous et moi, précisa-t-il toutefois avant de changer de sujet.

Il n'avait au aucune gêne, aucun scrupule à lui présenter une partie de sa vie passé et celle à venir, il l'esperait. Après tout, il était libre ou presque.
Travailler pour son père avait quelques fois son lot de contrariétés mais globalement, il pouvait faire ce qu'il voulait à condition que les pierres et l'or arrivent à bon port. Il passait ainsi d'autres accords, pour sa fortune personnelle. Des accords pas toujours officiels et quelques fois hautement discutables. Cependant, il s'agissait de son petit jardin secret qu'il n'irait pas dévoiler à une femme, encore moins à l'épouse du Gouverneur de Californie.
Depuis qu'il était arrivé à Crimson, il cherchait un moyen de se faire de l'argent autrement qu'avec l'affaire familiale. La mine était une requête de son père mais le chemin de fer intéressait plus particulièrement Joshua.
L'heure n'était pas aux complots mais bien à la discussion bienséante avec une femme mariée, bien qu'ils se soient vu tous deux dans leur plus simple appareil. L'incident resterait clos sans aucun doute et Joshua garderait certainement cette vision fantasmée pour ses soirées solitaires.

Aussi, il avait daigné demander à la jeune femme si elle aspirait à autre chose qu'à demeurer cette épouse parfaite qu'elle se bornait à être et cette très bonne mère qu'elle serait sûrement.
Il se doutait qu'elle réagirait mais pas de cette manière. Elle semblait croire qu'il se moquait d'elle encore et le toisa en conséquence. Au moins elle apprenait vite. Enfin presque, car sa demande était sincère.
Il se doutait que sous ce masque lisse de perfection, se cachait une rébellion dont la mèche ne demandait qu'à s'embraser.
L'observant avec politesse, un sourire amusé par son parlé si bienséant malgré tout les sentiments qui semblaient la traverser, il l'écouta parler, regagnant le chemin à ses côtés.
De temps en temps il observait Louisa pour voir si elle suivait toujours et pour lui demander d'un regard, si sa maîtresse était toujours ainsi.

- Je ne vois pas en quoi cela serait déraisonnable en tout cas. Qui plus est, je ne suis pas un homme ordinaire, assura-t-il.

Riant subitement à ses propres paroles qui résonnaient avec une arrogance presque insolente, il ajouta :

- Loin de moi l'idée de me trouver au delà de l'ordinaire non, bien évidemment. Mais regardez moi, toujours célibataire et sans être à la recherche d'une épouse. Parcourant le monde pour le profit de son père, jouissant de tout le confort de l'homme sans devoir me soucier de la bonne société, sauf lorsque j'y suis obligé. Aussi, pardonnez moi Madame mais oui, ma question était tout à fait raisonnable. Les femmes peuvent avoir des choses intéressantes à dire, sinon je ne me fatiguerais pas à leur poser la question.

Il trouvait plutôt triste qu'elle considère que ces voyages resteraient à jamais des rêves. Cela ne devait pas être bien difficile au Gouverneur de partir en voyage. Aussi, la seule conclusion qu'il fut capable de tirer était que Ferdinand ne faisait pas l'effort de contenter sa femme. Évitait-il de nourrir son esprit ?
Après tout, il aurait tout à gagner en évitant d'empoisonner la tête de Victoria avec des cultures plus libres.
Ainsi donc, elle espérait être capable de faire changer d'avis son époux en le tempérant pour mieux éduquer ses enfants, elle pensait être récompensée pour cela. Par tous les Dieux, c'était à la fois mignon et pathétique.
Un nouveau sourire mesquin étira ses lèvres lorsqu'elle mentionna être en tant qu'épouse toujours, la personne qualifiée pour tenir tête à son époux lorsqu'il commetait une erreur.

- En commet-il seulement ? Demanda-t-il en inclinant doucement la tête et en ralentissant le pas.
De ce qu'il avait vu au repas dès son arrivé, Ferdinand Stanford semblait plutôt du genre à partir du principe qu'il avait toujours raison et que la faute venait d'ailleurs.
Reprenant sa marche, il ajouta, bien conscient d'avoir peut-être semé une graine de la discorde au sein du couple :
- C'est tout ce que je vous souhaite en tout cas Madame. J'espère cependant que votre époux envisagera ce voyage comme un gage d'amour, un présent pour vous contenter plutôt qu'une récompense de votre ambition. Mais je dois avouer que votre vision est noble et juste, le monde a grand besoin d'équilibre et la plupart des hommes sont trop embourbés dans leur confort pour faire pencher la balance.




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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Des ablutions et desillusions   Des ablutions et desillusions EmptyDim 3 Sep - 10:41


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Elle avait bien du mal à croire qu’un oiseau puisse formuler des mots. N’avait-on jamais vu cela que dans les livres pour enfant ou bien dans des songes extraordinaires ? Un oiseau qui parle, voilà qui était si peu commun… Pourtant, il avait souri en lui assurant que son volatile s’exprimait si bien qu’il allait jusqu’à le comparer à l’éloquence qui les définissait eux-mêmes. Victoria nourrissait soudainement un intérêt neuf pour cet oiseau mystérieux qui, d’un mythe exagéré par les bruits de couloirs, semblait devenir une nouvelle réalité.

La conversation s’engagea alors sur un sujet tout autre. L’homme à ses côtés semblait désireux de connaître ses propres ambitions, celles qu’on ne lui demandait, pour ainsi dire, jamais d’être énoncées. D’ailleurs, Victoria avait cherché à l’avertir de ce nouveau manquement aux habitudes dictées par la bonne société, dont il n’avait, ne semblait-il, ni la connaissance, ni le désire de s’y confondre. Je ne vois pas en quoi cela serait déraisonnable, en tous cas. Qui plus est, je ne suis pas un homme ordinaire. Louisa, comme Victoria, lui avait lancé un regard de biais, retenant un rire face à ses propos qu’il vint, de lui-même, argumenter. Toujours célibataire et sans être à la recherche d’une épouse. Ce n’était pas ce que la jeune femme aurait pu qualifier de plus extraordinaire. Ferdinand, lui-même, avait tardé avant de se mettre en quête du précieux joyeux qu’elle était. Après tout, il était âgé de trente-quatre ans quand il a su se mettre en quête de son épouse, bien vite désignée par la jeune personne qu’elle était à l’époque. « Je vous le concède, votre manière désinvolte d’aborder la vie en Amérique est bien extraordinaire mais j’imagine que les coutumes des Indes auront su vous pousser à cette conduite… Pour le reste, rassurez-vous, pour avoir eu l’occasion de côtoyer de nombreux gentilshommes avant mes Noces, vous n’êtes pas si différents de la majorité. Si ce n’est que vous venez de l’Est… Et Dieu sait ce que l’on dit ici des hommes de l’Est… » Un sourire en coin était venu orner ses lèvres alors qu’à son tour, elle avait plongé son regard dans le sien, n’interrompant pas pour autant sa marche.

Invitée à parler de ses souhaits, elle s’exécuta, tâchant de le faire sans détour. Sa vie était engluée à celle de Ferdinand et elle le savait depuis toujours. Ce n’était pas une tare, d’ordinaire. C’était devenu moins appréciable depuis qu’il avait choisi de venir vivre dans cette bourgade isolée et loin du confort qui sied d’ordinaire à une femme de son rang. Pour sûr, à son retour à San Francisco, elle aurait moultes choses à raconter… S’il lui était seulement donné, un jour, l’opportunité de rentrer. Soulignant tout autant son rôle auprès de son époux, elle se figea quand, d’une question, il lui fit remarquer que sa langue lui avait certainement joué un tour. En commet-il seulement ? De nombreuses images passèrent devant ses yeux. Victoria n’avait le privilège de croiser son époux que dans le cadre de sa vie privée et pourtant, des erreurs, il en avait déjà commis suffisamment. Elle n’osait que peu imaginer ce qu’il pouvait avoir fait dans le cadre de ses fonctions… « Il n’est qu’un homme, monsieur Tiffany. Il possède son orgueil, je vous le concède, mais il serait mauvais de penser qu’il est incapable de la moindre erreur. » Et elle était là, bien souvent, pour lui souffler comme son comportement pouvait les mettre en danger, tous les deux. Eugène l’avait souligné lui-même : Victoria avait une grande influence dans la popularité de son époux. Elle lui était si opposée, demeurait bien plus abordable et n’avait nulle crainte que de s’approcher de ces gens qui ne lui voulaient pas tous du bien. Elle était un atout de charme que Ferdinand peinait, lui-même, à accepter de partager.

Finalement, ils reprirent la marche, le domaine se dessinant dans l’aube matinale, face à eux. Victoria, par cette marche, évitait de frissonner à de multiples reprises mais le froid mordant de cette heure si matinale commençait doucement à picoter sa peau, sous l’étoffe qu’elle portait. Fort heureusement, elle avait ôté sa chemise de nuit, sans quoi, elle aurait probablement déjà attrapé un grand mal. Un gage d’amour. Ferdinand était démonstratif, lorsqu’il s’agissait de son amour. Parfois, leurs langages ne s’accordaient nullement et il en résultait plus de peine que de bien. Tu es mienne. Ces mots pesaient si lourds dans le cœur de la jeune femme qui ne savait jamais comment les interpréter. Quand c’était elle qui formulait cette phrase, elle y mettait tout l’amour qu’elle portait à cet homme qu’elle avait épousé. Cependant, quand il lui rappelait ses vœux, c’était trop souvent pour se rassurer lui-même, pour se rappeler comme elle lui était si aisément acquise… Ferdinand n’était pas homme à offrir des cadeaux sans arrière-pensée et Victoria savait que chaque objet qui se retrouvait entre ses mains venait la féliciter, la remercier ou bien était une tentative de la reconquérir quand il commettait des erreurs à son égard.

Le monde a grand besoin d’équilibre. Elle hocha la tête, acquiesçant face à ses propos. « Crimson semble être à échelle suffisante pour entreprendre mes projets, je pense… J’espère seulement que ma volonté de venir en aide aux plus démunis ne sera pas mal interprétée. » Car on lui prêtait trop souvent des intentions dissimulaient qui n’avaient pourtant nul lieu d’être. Victoria était généreuse par nature, elle ne se forçait pas à l’être. « Et vous ? Hormis les Indes et vouloir satisfaire les besoins de votre Père… Quelle serait votre autre ambition ? J’ai bien compris que votre intérêt ne se tournait nullement vers les femmes et la famille… Et vous n’êtes pas homme à rechercher le pouvoir et la richesse, me semble-t-il, puisque vous êtes extraordinaire… Alors à quoi aspirez-vous ? La découverte ? »


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