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 "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria

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Victoria Stanford
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MessageSujet: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptySam 20 Mai - 1:09




  • Type de RP: normal
  • Date du RP : 11/01/1966  
  • Participants : @Elizaveta Krajnc & Victoria Stanford
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  • Résumé : Victoria a à coeur d'accueillir la nouvelle institutrice destinée à travailler dans l'école qu'elle a grandement financé.



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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptySam 20 Mai - 1:12


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« Madame m’a fait demander ? » Victoria avait presque frissonné face à ces intonations vocales qui avaient dont de lui glacer le sang. Eugène avait ce ton lancinant qui ne laissait nulle oreille indifférente. Relevant le regard de sa broderie, entamée depuis peu, elle adressa un sourire poli au comptable de son époux qui s’était brièvement incliné devant elle. « En effet, Eugène. Assez-vous, je vous en prie. » De sa démarche étrange, il progressa jusqu’au fauteuil qui se trouvait face au sien, le boudoir de la jeune femme demeurant très confortable. L’aristocrate prit le temps de placer son ouvrage derrière le coussin de son propre fauteuil avant de joindre ses mains sur ses genoux. Toujours, elle se tenait droite, elle qui était la fierté de son époux. « Tout d’abord, je souhaitais vous faire part de ma reconnaissance quant au bilan que vous avez pu faire auprès de mon époux concernant les fêtes de fin d’année. J’avais à cœur d’organiser un moyen de rassembler les bonnes gens de Crimson autour de nous et je n’aurais su y parvenir sans votre aide concernant l’aspect financier de tout ceci. » A nouveau, il hocha poliment la tête, n’étant pas homme friand à recevoir des compliments et des flatteries.

Un sourire doux posé sur ses lèvres, elle poursuivit. « Vous l’ignorez sûrement, mais j’ai œuvré, conjointement avec Miss Porter, pour que Crimson puisse bénéficier d’une école. C’était un projet que j’avais à cœur de mettre en place depuis l’annonce de ma maternité à venir. » L’homme demeura silencieux. Intérieurement, Victoria sut deviner les raisons qui avaient poussé son époux à avoir, à ses côtés, un tel homme. Il ne devait pas contredire monsieur Stanford bien souvent… « Enfin, ce projet s’est développé et l’Ecole est désormais presque terminée. Aussi, j’ai mené le projet de remplacer miss Porter. Une jeune demoiselle a répondu favorablement a l’offre d’emploi que j’ai pu formuler et elle arrivera dans les jours prochains. Le hic, c’est que le réseau ferroviaire n’étant pas développé, j’aurais besoin que vous fassiez mandater une diligence, pour elle. » Eugène sembla tiquer un instant. « Pour elle… Seule ? » « En effet. Elle aura quelques bagages et arrivera à Sacramento ou San Diego, ces détails ne m’ont pas encore été communiqués. Mais il faudrait une diligence pour la conduire jusqu’ici. » Un silence se fit dans la pièce et Eugène sembla dubitatif. « C’est une longue route, madame Stanford. Ne pourrait-elle pas s’orienter vers Bodie et… » Elle avait levé la main afin de le faire taire, sa mine ne tolérant aucun refus. « J’aimerais qu’elle soit décemment accueillie et que son trajet puisse se passer au mieux. D’où ma demande. Les frais seront pris en charge par nos soins. » Le comptable tiqua, forcément. On parlait d’argent, il pouvait désapprouver. « Je devrais en référer à monsieur Stanford. »« Alors faites. J’espérais ne pas avoir à l’ennuyer avec cela. Mais si c’est là la bonne procédure, je n’ai rien à dissimuler à mon époux, Eugène. Merci beaucoup pour votre temps. » S’en retournant à ses occupations, elle donna ainsi congé au comptable qui, après un nouveau hochement de tête solennel, quitta la pièce. Au fond d’elle, Victoria le savait : Ferdinand ne saurait lui refuser cette simple demande, surtout s’il ne s’agissait que d’argent.

***

Il avait fallu une semaine pour que les choses s’alignent parfaitement. Obtenant la date et l’heure d’arrivée du train, Victoria avait pu faire dépêcher la diligence à la gare. Il ne restait plus qu’à attendre que le chemin soit alors parcouru par les chevaux, la jeune demoiselle en cargaison. Attendue le 10 janvier, ce fut pourtant le 11 que Jenson entra dans le salon dans lequel la jeune femme était en train de lire, son cavalier King Charles à ses pieds. « Madame Stanford. La diligence est en train de remonter l’allée. » Elle avait doucement souri, refermant tranquillement la couverture sur les pages, manquant de notifier où en était sa lecture déjà distraite. « Bien. Je vous laisse prendre les mesures nécessaires et accueillir notre invitée. Changez donc les chevaux pour que nous puissions repartir dès que nous en aurons terminé ici et prévenez les cuisines pour que le thé nous soit servi. » Le majordome hocha profondément la tête, manquant de faire claquer les talons. Elle tenait à faire bonne impression auprès de cette inconnue, afin qu’elle comprenne l’investissement profond qu’elle avait envers ce projet et cet établissement. Ferdinand n’avait eu mot de ceci que très récemment et c’était fort bien ainsi. Il pourrait s’occuper de sa politique pendant qu’elle œuvrerait d’une main de mettre pour mieux faire naître cette école.

Machinalement, Victoria déposa son livre sur la table d’appoint qui se tenait au bout du sofa dans lequel elle avait pris place, quelques heures dizaines de minutes auparavant. Elle resta assise, drapée d’un tissu rose poudré qui venait offrir une légère chaleur à son teint d’albâtre. Ses longs cheveux châtains avaient été remontés en un chignon bas, lui permettant aisément d’ajuster un chapeau sur son crâne dès lors qu’il serait question de sortir. Le visage concerné, elle guettait la porte où le Majordome ne tarderait pas à faire entrer cette jeune femme qui, elle l’espérait, saurait devenir quelqu’un de confiance à ses yeux.


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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptyMer 24 Mai - 20:52

Elizaveta chuchote pour ne pas déranger son nouveau compagnon de voyage, son chapelet discrètement installé au creux de sa paume. Ce n’est peut-être ni le lieu, ni le moment mais la situation valait bien quelques pater noster. Du grand Ouest, elle ne connaissait que les récits des journaux, à base d’indigènes, de desperados et de bêtes immenses. Grace à Dieu, elle n’avait eu à croiser ni les uns ni les autres dans son long voyage jusqu’à sa nouvelle affectation. Elle avait fait une partie du voyage avec sa mère, sa grand-mère et une partie de la maisonnées, Rosemary ayant été invitée par une de ses amies de pensionnats dans sa maison à proximité de Milwaukee et dont le mari avait fait fortune dans le matériel agricole. Eli avait donc effectué cette première partie du voyage en écoutant Grand Maman maugrée sur le mari allemand de l’amie en question qui n’avait pas l’air de lui revenir. Presqu’autant que son fils, en fait. Bon, elle avait vite changé de jugement une fois le bonhomme en face d’elle, que ce dernier avait expliqué que sa famille était originaire de Bavière, donc catholique, qu’il sut faire preuve d’esprits face au retard pris par le train qui devait les faire arriver le 23 décembre au matin mais qui, à cause des chutes de neiges importantes, n’avait pu atteindre la gare que le 24 en milieu d’après-midi.

Elizaveta avait repris le train pour les seize jours de voyages restants, en grande partie en train heureusement, étant donné ses affaires occupaient à elles seule la moitié d’un wagon de marchandise. Elle avait passé une bonne partie de voyage à prier, à lire, à broder tant que faire ce peut et à tricoter. A rêver aussi. A penser. A ressasser. Puis à prier encore. Elle n’avait pas pipée mot lorsque se présenta à elle l’homme et la diligence venu la chercher. Il avait maugréé un long moment sur le nombre de bagages mais il avait finalement réussi à tout monter dans le chariot avec l’aide de quelques gars qui, contre rétribution, avait su organiser l’ensemble des affaires pour que cela tienne et que l’équipage ne souffre pas de déséquilibre. Elle n’avait rien encore rien dit sur le fait que voyager seule avec un homme était, pour une jeune femme non mariée, parfaitement inconvenant. Elle avait juste pensée très fort à la carabine Henry sagement rangée avec son étui et sa boite de munition, cachée au milieu de ses robes. Au cas où. En même temps, il était tout à fait illusoire de penser qu’elle puisse l’atteindre en cas d’attaque. Mais sait-on jamais.

Il semble qu’elle soit arrivée, si elle en juge la grande demeure qui se dévoile devant ses yeux. Peut être la décence voudrait qu’elle se change avant paraitre devant la maitresse de maison, et employeuse de ce qu’elle a compris, dans une robe certes de la dernière mode de l’est, mais dont la belle couleur bleue a eu à souffrir des longs jours de voyages. Elle sort un petit miroir de son sac à main. En effet, elle semble sortir tout droit d’un de ces romans d’aventures ou récit de voyage à la mode. Elle profite qu’on ne s’occupe pas trop d’elle mais des cheveux pour redonner forme à son chignon natté, seul élément de sa tenue sur lequel elle a encore un peu de contrôle. Si son père la voyait… Elle frissonne. Il serait furieux. Tellement furieux. Ou alors il aurait trouvé un stratagème pour qu’elle puisse se changer dans de bonnes conditions et ainsi paraitre devant la maitresse de maison sous son meilleur jour. Il aurait su, si elle en croit tout ce que racontait Mère à son sujet. Mais il n’est plus là et elle doit se débrouiller seule.

Finalement, un majordome s’intéresse à elle et la conduise jusqu’à sa maitresse. Eli garde les yeux rivés sur le sol et pourtant, elle observe, tout autour d’elle. Le lieu. Les gens. Il fallait qu’elle fasse bonne impression, c’était très important. Du courage, ma famille. Alors, au fur et à mesure qu’elle marche, ses épaules se redressent, elle reprendre une carrure droite, presque sûre d’elle. Elle serait la future institutrice de ce village, elle saurait montrer le droit chemin à ses élèves. C’était important. Pour eux. Pour elle. Elle avait tant de chose à prouver. On l’introduit dans un petit salon, Eli fait sa révérence avant de se dire que c’est peut-être idiot, peut-être qu’on ne salut pas comme ça dans l’Ouest. Son regard se pose enfin sur la femme qui se présente à elle. Elle arrive à cacher sa surprise. Elle pensait avoir à faire à une femme la cinquantaine bien tassée … un peu comme Mère finalement. Une autre Mère, de l’Ouest, qui se serait trouvé un mari politicien. Rien n’en était pas. D’abord parce que Mère avait toujours déclaré que les hommes politiques étaient des hommes à qui on ne pouvait que peu faire confiance. Ensuite parce que cette femme est à peine plus âgée qu’elle. Peut être la trentaine.

« Elizaveta Krajnc, Madame. Je vous prie d’excuser mon retard. »

Son accent trahi sa naissance, un Anglais presque britannique qui ne colle décidément pas au nom de famille.

« Souhaitez-vous voir mon diplôme et la lettre de recommandations de mes professeurs ? Je les ai sur moi.»
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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptyMar 30 Mai - 23:55


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Elle aurait préféré qu’Anastasia ait pu rester à ses côtés, ne serait-ce que pour mener cet entretien. Victoria sentait une anxiété nouvelle monter en elle, s’interrogeant sur sa propre capacité à conclure convenablement la finalité de ce projet. Le plus dur avait été fait, le bâtiment ayant été réhabilité et rénové pour accueillir ses élèves. Maintenant, il lui fallait recruter une institutrice et si elle pensait la tâche aisée, elle avait dû repenser entièrement le projet pour s’assurer de la réussite de celui-ci. Soupirant doucement, avisant le jeune chiot qui demeurait à ses pieds, elle se donna du courage. Assise sur la texture matelassée de son siège, elle tendit l’oreille, cherchant à percevoir quelques mots, par-delà la porte du salon, qui pourraient déjà lui donner quelques informations. Le claquement des chaussures sur le marbre, alors, se fit doucement entendre, crescendo qu’elle accueillit par un regard posé sur l’ouverture qu’offrait la double porte de la pièce.

Jenson entra le premier, s’inclinant face à sa maîtresse. « Mademoiselle Krajnc, madame. » Lucky se redressa, couinant légèrement pour mieux prendre la mesure de ce qui faisait son entrée, bien vite imité par sa maîtresse qui laissa ainsi son regard tomber sur la nouvelle venue. Un doux sourire sur les lèvres, elle croisa un instant son regard. Ses traits étaient encore fort juvéniles et les mèches brunes qui encadraient son visage délicat semblaient avoir été soigneusement replacées, lui offrant un air soigné en dépit du voyage qu’elle venait d’effectuer. Ses vêtements semblaient de bonne facture et si Victoria se fit la réflexion, c’est surtout parce qu’ils contrastaient avec ceux de l’ancienne institutrice. Elizaveta Krajnc, Madame. S’excusant poliment de son retard, le sourire de l’épouse du gouverneur ne put que s’étirer un peu plus. « Ne vous excusez guère de ce qui n’est de votre ressort, mademoiselle Krajnc. J’espère qu’en dépit du temps passé, vous avez su faire bon voyage. » Elle n’osait imaginer le temps qui avait été nécessaire à une telle traversée. D’où venait-elle, déjà ? Victoria semblait avoir notifié l’information autant qu’elle lui était sortie de la tête.

Elle avait remarqué ce petit accent britannique, souvenir de contrées insulaires que l’on appelait le vieux continent. Décidément, il semblait que la Californie et, particulièrement Crimson Town, puisse accueillir bien plus d’étrangers que d’Américains à proprement parlé… Souhaitez-vous voir mon diplôme et la lettre de recommandations ? Cillant un instant, Victoria fut prise de court face à tant d’aplomb. Elle n’avait pas eu, même, le temps de convier la jeune femme à prendre place dans un fauteuil que, déjà, elle lui coupait l’herbe sous le pied. Un instant, elle songea refuser, ayant une confiance presque aveugle en la jeune femme suite à leurs échanges par télégramme… Mais un regard de biais vers Jenson qui sembla lui faire un hochement de tête l’aida à reprendre pied. « En effet, j’aimerais grandement les consulter afin de m’assurer que tout est en ordre sur ce point. » Elle était en position de force et, bien qu’elle ignorait tout de cela, elle s’inspirait de la seule autre personne qu’elle connaissait, œuvrant d’une main de maître dans ce domaine : son époux. Pourtant, elle n’eut pas ce regard mauvais ou ce ton froid. Victoria était chaleureuse et douce, sa voix mélodieuse se faisant chant délicat.

Indiquant d’une main le fauteuil qui se trouvait aux côtés du sien, elle invita la jeune femme à prendre place, s’asseyant à nouveau également. « Jenson, voudriez-vous nous mener du thé, je vous prie ? Ce ne sera guère long. » Car elle avait su comprendre que la jeune femme, face à elle, n’était pas genre à se détourner du chemin le plus droit et direct. Souriant, elle laissa le majordome filer, le bleu de ses yeux s’en retournant sur son invité. « Si vous le voulez bien, nous allons procéder à un petit entretien préalable ici, le temps pour les écuries de changer les chevaux de la diligence. Et puis, j’imagine qu’être assise dans un fauteuil est bien plus confortable que de demeurer dans ce véhicule. Ce ne sera pas long, comme je le disais, et je vous accompagnerai personnellement jusqu’à l’école afin de vous montrer les lieux qui seront les vôtres. » Si tout se passait bien, évidemment. Et cela commencerait par la consultation des documents qu’elle lui avait promis.


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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptyLun 12 Juin - 2:36

La surprise passée, Elizaveta regarde discrètement autour d'elle pour tenter de se faire à l'environnement. Ce salon n'a rien à envier à celui du Manoir Krajnc ou tout autre demeure de la haute société newyorkaise qu'elle a pu cotoyer depuis son entrée dans le Monde. Elle est presque surprise de retrouver autant de raffinement si loin de la civilisation et des événements mondains de la côte Est et des grandes villes. Qui dit salon, dit probablement des gens à y inviter dans les environs. Il existe peut être des notables à Crimson ? Elle ne sait pas , si ce n'est que les journaux de l'Est sont bien médisant ou dans le faux quand ils parlent de Far West, de ce qu'elle en a vu. La preuve, la mode du chien minuscule pour les dames avaient perdurer jusqu'ici, ces chiots dont Grand Maman avait horreur et qu'elle affublait, dans le dos de propriétaires souvent béates de leur animal, de divers sobriquets moqueurs. Madame Pembroke Mère préfère les chats, qu'on se le dise. Eux, peu importe leur race , leur gabarit et leur taille , il chasse les nuisibles quoi qu'il arrive. Même le gros chat de salon de la voisine en est capable. En attendant, personne ne l'avait contredit jusqu'alors et cette pensée avait fait loi , comme une parole d’Évangile.

La dame répond et par chance, par une question qui était somme toute prévisible et qu'elle avait pu préparer en se refaisant le futur entretien qu'elle imaginait dans sa tête. Aussi avait-elle déjà prévu une réponse évasive, qui voulait dire tout ou rien parce qu'elle avait bien conscience que madame Stanford ne lui demandait pas cela par réelle curiosité mais plus par politesse guindée.

" Il s'est passé comme prévu, Madame."

Sous entendu, pas d'imprévus qui aurait pu le ralentir , rien d'anormale . Tout du moins , c'est ce qu'Eli avait pensé, elle n'avait jamais eu à faire d'aussi long trajet avec autant de changement. Et puis, tous ces bagages , qu'elle avait soigneusement mis sous la protection de Saint Christophe, étaient arrivés intacts, y compris le piano et les meubles donc que demander de plus .

Elizaveta obtempère, sort de son petit sac un rouleau de beau papier, protégé par un papier et soie et une enveloppe en papier ivoire aux armoiries d'une institution réputée se chargeant d'instruire des jeunes filles mais aussi de former de futurs institutrices parmi des jeunes filles de la bonne société de l'Est. Le diplôme mentionne l'année d'obtention, 1865, orné du même sceau que l'enveloppe ainsi que les appréciations ,excellente et son classement aux résultats finaux , dans les dix premières . La lettre, signée d'une certaine Mademoiselle Perkins, détaille d'abord son rôle d'enseignante au sein de l'institution , son expérience depuis plus de vingt ans à ce poste et l'attribution drastique de la fameuse lettre de recommandation au sein de l'institution. Elle détaille, en sousignant et déclarant , le fait qu'Elizaveta est un excellent élément qui a su mettre en pratique ses apprentissages lors de session dirigée auprès d'élève de l'institution et qu'elle devrait sans soucis donner toute satisfactions à son futur poste. Est ensuite donné une adresse à qui écrire en cas de vérification de la véracité de ladite lettre .

Pendant ce temps , Eli prend place dans le fauteuil qu'on lui a indiqué, droite, cachant du mieux qu'elle peut la fatigue du voyage, attendant patiemment que Victoria termine sa lecture , pas forcément très passionnante des documents.

"Que souhaitez vous savoir madame ?"

On entre dans un terrain qu'Elizaveta visualise beaucoup moins. Autant, les recommandations et les questions basiques, elle voit à peu près quoi répondre , autant un entretien ... qu'attend Madame Stanford d'elle ? Qu'elle lui parle de pédagogie ? C'est qu'il est fort probable qu'elle ne soit pas vraiment au fait des dernières recommandations à ce sujet. Elle ne va pas lui faire classe non plus, c'est inconvenant. Peut être va-t-elle lui demander ce qu'elle est bien venu faire ici, elle qui aurait pu se faire recruter par n'importe quelle institution de la côte Est bien plus prestigieuse au vu de son diplome et de ses résultats. Que devra-t-elle répondre ? Faudra-t-il qu'elle lui explique le deuil , le malêtre... Doit elle trouver une excuse ?

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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptySam 24 Juin - 15:26


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Victoria n’avait jamais conduit le moindre entretien. Son personnel, elle l’avait employé sur une simple intuition, s’évertuant même à garder ceux qui auraient certainement été licenciés sans état d’âme dans d’autres circonstances puisque jugés incompétents. Louisa était l’exemple même de ceci, destinée à être une domestique au service du bon vivre de cette maison, finalement rapprochée de la jeune maîtresse de maison qui avait vu là une manière pour elle de lui montrer sa vision de la tenue de ces lieux… Et finalement, elle était devenue la femme de chambre de Victoria en moins de temps qu’il n’était nécessaire pour le dire. Une ascension aussi étrange qu’inattendue mais qui avait fonctionné malgré tout, sans être aucunement controversée car, entre ces murs, tous savaient que si Victoria Stanford n’avait pas agi ainsi, son époux se serait chargé de mettre la jeune travailleuse à la porte sans aucune cérémonie.

Questionnant alors son vis-à-vis avec les interrogations les plus évidentes qui lui venaient, elle chercha à savoir si le confort de son voyage fut bon et ce fut avec bien peu d’éloquence que la brunette lui répondit. Il s’est passé comme prévu, Madame. En réponse, Victoria avait souri, ne sachant trop sur quel pied danser, n’étant pas plus à l’aise que celle qui venait trouver emploi dans cet exercice, du moins, elle se le figurait. « Bien… Très bien, même. » Que pouvait-elle lui demander davantage ? Le reste demeurerait des faits et elle en devinait aisément la teneur. Ouis, ce fut long. Non, le confort ne fut pas toujours optimal. Oui, elle devait être heureuse d’être enfin arrivée à destination…

Cette demoiselle semblait peu encline aux jeux de jambe et cela convint très bien à Victoria qui fut, cependant, un peu surprise par ce ton doucement directif. Face aux documents qu’on lui avait tendus, elle avait refermé ses doigts sur le papier, commençant à observer diplôme et recommandations. Victoria comprit alors aisément qu’avec une obtention aussi récente de cette certification, Elizavet Krajnc ne devait avoir qu’une très maigre expérience, pour ne pas dire qu’il s’agirait là de sa première mise en situation en tant qu’enseignante. Pinçant ses lèvres délicates, Lucky observant avec attention cette jeune personne qui prenait place dans le fauteuil non loin de lui, elle glissa son regard sur la lettre de recommandation, rédigée par une mademoiselle Perkins, enseignante dans l’institution délivrant la certification d’enseignement. Victoria la lut avec attention, fronçant parfois les sourcils ou les haussant, au contraire. Finalement, elle avait souri face à l’adresse mentionnant la possibilité de vérifier la véracité du document. Voilà donc une démarche qu’elle s’abstiendrait de réaliser, ne souhaitant pas remettre en cause les compétences évoquées dans le document.

Relevant le regard de cette paperasse plus intéressante qu’elle n’aurait su l’imaginer, elle adressa un doux sourire à son vis-à-vis qui ne tarda pas à faire, une nouvelle fois, preuve d’un ton des plus directs. « Permettez-moi, tout d’abord, de vous féliciter pour l’obtention de tels documents. Je ne m’attendais pas, pour tout vous dire, à rencontrer une personne aussi jeune et pourtant déjà fort assurée par ses pairs d’un certain talent en matière d’enseignement. » C’était un fait, encore une fois, et Victoria lui rendit prudemment les précieux papiers qui lui garantissait un avenir prometteur. « Votre diplôme a été obtenu très récemment… Ce sera votre première expérience ? » Le majordome passa alors à nouveau le seuil du salon, un valet à ses trousses armé d’un plateau sur lequel trônait théière et tasses. On servit les deux récipients et le valet s’effaça à nouveau, Jenson reprenant place dans un coin de la pièce pour mieux se faire oublier. « Avez-vous une idée de la tâche qui sera la vôtre, ici ? Je dois vous avouer ne pas avoir été très limpide, de façon volontaire, dans nos premiers échanges… La population de Crimson est très demandeuse d’instruction, et ce malgré un âge peut être plus avancé que ce que vous auriez pu envisager… J’espère que cela ne sera pas un frein, pour vous ? »


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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptyMer 2 Aoû - 1:30

Attendre, encore. Elizaveta déglutit discrètement, calée au fond de son fauteuil. Ce que le temps parait long quand on attend un verdict sans savoir. Et si jamais cela ne convenait pas ? Serait-elle condamnée à faire demi tour avec ses malles pour rentrer parce que l'Ouest Sauvage n'aura pas voulu d'elle, qu'elle n'a plus qu'à retourner à son deuil sous le regard inquisiteur de sa mère qui n'aura pas apprécié ce qu'elle considèrerait comme un petit acte de rébellion malvenue de sa fille. Peut être une bonne raison pour la faire finir au couvent ? Et si ? Et si ? Trop de "Et si ?" Elle n'a jamais été aussi peu sûre de ce vers quoi elle était censée aller. D'habitude, même face à l'inconnu, elle est sûre d'elle. Elle va y arriver, il n'y a pas de raison qu'elle échoue. Elle a toujours réussi ce genre d'exercice terriblement scolaire. Elle préfère finalement reprendre son observation de l'environnement en silence, finalement si peu différent de celui qu'elle avait quitté et qu'elle ne retrouverait probablement pas ici parce qu'il ne conviendrait pas à une institutrice de campagne, ce qu'elle était maintenant. La situation devait avoir ses avantages et ses inconvénients, et parmi eux, l'absence de la profusion de livre de la bibliothèque familiale. Certes, elle avait pu emmener avec elle sa collection personnelle et la vente par correspondance pourrait compléter ça et là les trous et les nouveautés mais il était inconcevable de faire quitter le manoir Pembroke aux ouvrages les plus pressions. Ils n'auraient pas supporter le voyage de toute façon.

Elizaveta incline doucement la tête face aux félicitations de rigueur qu'elle imagine de politesse alors cela ne change rien sur son visage impassible. Ces résultats, elle a certes été heureuse de les obtenir sur le moment mais maintenant, elle les trouve fades et inutiles. Par chance, la première question de l'entretien est une questions à laquelle non seulement elle a réfléchi par avance mais aussi à laquelle l'école l'a préparé pour rassurer le futur employeur. Eli est presque trop heureuse que la pédagogie n'arrive pas plus tôt (peut être n'arrivera-t-elle jamais) dans la discussion.

"Ce sera effectivement mon premier poste en responsabilité seule. Cependant, mon cursus impliquait différents exercices en situation dans l'école pour jeune fille de l'institution mais aussi, pour celle qui le souhaitait et j'en faisais parti, dans les institutions sœurs qui s'adressait à des publics plus défavorisées, comme les écoles d'usine ou les institutions religieuses. Si j'avais effectivement une tutrice lors de cet exercice, elle n'intervenait qu'à la fin de la journée pour faire le point. Nous avons été aussi invité à effectuer des remplacement de courte durée ce qui a été mon cas lors de ma dernière année."

Discours normé qui cache quelques dissimulations. Elle n'a pas participé aux "exercices en situations" dans les milieux défavorisés que parce que c'était le cheval de bataille de sa chère madame Perkins, qu'elle manquait de candidates pour les remplacements et qu'elle était allé titiller sa corde sensible pour qu'elle accepte, à base de Charité Chrétienne, Bonté et Bible en toute connaissance de cause. Et elle avait été incapable de lui dire non. En même temps, personne à sa connaissance n'avait jamais dit à Madame Perkins en matière d'éducation, pas même l’archevêché quand elle avait demandé à ce que ses jeunes protégées laïques aillent se frotter aux enseignantes bonne sœur et à leurs élèves récalcitrants.

C'est là que le thé arrive et que madame semble avouer comme un mensonge par omission. Elizaveta ne relève pas qu'elle est certes débutante mais pas née de la dernière pluie.

"Je pense ... je me trompe peut être ... que ces dernières expériences me seront très utiles ici. Je me suis renseignée sur des méthodes d'instructions qui seraient à la fois économiques et didactiques, afin de capter l'attention d'un public jeune et peut être moins jeunes, en fonction des besoins."

Une pause alors que son regard se pose sur sa tasse, qu'elle prend délicatement pour tremper ses lèvres et réfléchir un instant à sa réponse. Moins de mots. Moins de préparations et de discours aux éléments de langages régurgité

"L'avantage d'être débutante est que je ne peux avoir aucune exigence car aucun élément de référence sur le long terme."

Elle termine à peine sa tasse, la redepose, redevient droite, presque ... militaire. Prête à partir lorsque l'ordre serait donné

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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptySam 19 Aoû - 12:19


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Ce sera effectivement mon premier poste en responsabilité seule. Victoria laissa son regard doux se poser sur la brunette qui lui faisait face, s’interrogeant sur bon nombre de choses. Les capacités de la jeune demoiselle, certes, qui était la première de ses inquiétudes. Elle voulait que ce projet d’instruction réussisse et réalisa qu’elle n’avait jamais remis en cause les capacités d’apprentissage qu’Anastasia aurait pu apporter à l’époque. Pourquoi le faisait-elle à présent ? Pour le reste, elle s’inquiétait de l’acclimatation de la jeune Krajnc à Crimson. La ville était petite, en construction, sous le joug de quelques menaces, notamment celle des natifs qui ne regardaient pas tous d’un bon œil cette modernisation de la petite bourgade qui ne faisait qu’attirer de plus belle de nouveaux venus. Pour autant, la familiarité et la proximité des divers habitants était une chose notable qui pouvait ne pas convenir à une jeune demoiselle de la ville. Tout ceci ne sera-t-il pas trop effrayant ?

Défendant ses connaissances et son diplôme, celle qui était là pour subir un entretien s’en sortait merveilleusement bien, forte de ses arguments qui étirèrent plus encore les lippes rosées de l’épouse du Gouverneur. Elle avait du répondant, du caractère. Elle saurait imposer sa volonté dans un monde où les manières n’étaient pas encore implantées et où on ne se faisait entendre qu’en fronçant les sourcils et en usant de mots bruts. « Je vois… Cela ne devrait donc pas poser de souci. » Elle n’avait pas l’intention d’être particulièrement difficile à convaincre. Elle avait besoin de l’institutrice, elle aussi, pour mener son projet à bien et si elle ne pouvait décemment pas le lui dire, sa candidature avait été la seule sérieuse qu’elle avait reçue.

Le thé fit son entrée et Victoria confessa son manque de transparence. Elle savait que l’illettrisme était un fléau dans la région et cette école était là pour lutter contre cela. Crimson ne serait pas la petite San Francisco en quelques jours, elle le savait, mais si Ferdinand aspirait à faire venir le chemin de fer en ces lieux, il fallait développer ce genre d’institution et donner envie aux gens les plus aisés de tenter l’aventure dans le cœur de l’Ouest. Sans compter qu’elle aspirait, elle-même, à se sentir mieux ici et qu’elle s’était promis d’essayer de tout faire pour y arriver. Elizaveta Krajnc, elle, ne prit guère ombrage de ce secret qu’elle avait tu, rebondissant au contraire sur l’utilité de ses apprentissages dans un milieu tel que celui-ci. Se saisissant de sa tasse à son tour, elle posa la sous tasse sur ses genoux en attendant que l’autre demoiselle ne vienne au bout de ses mots. Je ne peux avoir aucune exigence car aucun élément de référence sur le long terme. Victoria hocha la tête, acquiesçant ces dires. Plongeant également ses lèvres dans le liquide chaud, elle finit par relever ses yeux bleus sur la jeune femme et son attitude très scolaire. « Avant que nous ne partions… J’aimerais évoquer avec vous l’aspect financier de tout ceci. » Car ça devait être une préoccupation et qu’elle ne souhaitait pas que cela demeure un non-dit. Posant, à son tour, la tasse vide et sa sous tasse sur la table, elle reprit : « Les familles de Crimson vivent davantage du troc que de véritables richesses. Je n’ai aucun doute quant au fait que certains sauront payer les enseignements de leur famille en vous offrant des victuailles et des produits réalisés par leur soin. Je vous laisse poser les limites sur ce point. L’école à quelques bienfaiteurs qui ont su financer sa construction et Mademoiselle Porter, qui m’a accompagnée sur la fondation de ce projet, a également su faire une donation assez importante pour l’entretien des lieux. Concernant votre salaire, je veux que vous sachiez que je m’assurerais que votre train de vie soit assuré, qu’importe le nombre d’élèves qui viendront s’asseoir sur les bancs de votre classe. J’aimerais également mettre en place un système de parrainage avec les plus démunis. Certains des enfants de cette ville ont déjà su me toucher et j’ai à cœur de leur offrir ce savoir qui pourra leur donner de meilleures ambitions. »


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MessageSujet: Re: "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria   "L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria EmptySam 14 Oct - 17:20

L'entretien semble tourner en son sens et les réponses ont l'effet escompté sur sa future employeuse, que demander de plus finalement. Elizaveta remercie encore mentalement madame Perkins pour son aide en présence puis à distance, comme si son esprit nimbe la conversation comme une âme protectrice. Si la candidature avait été un véritable simulacre dirigé et réalisé par sa mère, l'entretien ne tenait qu'à elle et à sa volonté seule. Et peut être avec l'aide de Dieu, un peu, comme dans chaque chose. Son inexpérience permettait surement à Victoria de conserver son illusion de "sacheuse" là où des candidats plus expérimentés auraient remarqués l’esbroufe. Puis, de toute façon, quel candidat ayant plus d'expériences et donc potentiellement plus d'opportunité, quitterait une côte Est plus civilisées ou les villes modernes de la côte Ouest pour se perdre au fin fond des Terres Sauvages. A part à avoir à fuir quelque chose .


Viens la question délicate du salaire. Elizaveta cache tant bien que mal le fait que la questions ne lui ait absolument pas effleurer l'esprit, peut être l'inconscience des jeunes filles de bonnes familles qui n'ont jamais eu à gérer des budgets et pour qui argent et rente ont tendance soit à tomber du ciel, soit à être due par la naissance ou le futur mariage. De fait, elle toucherait mensuellement une rente familiale via mandat postal ou ordre monétaire qui lui permettrait d'assurer les dépenses courantes en matière d'épicerie ou librairie. Pour le reste, sa famille maternelle pourvoyait largement en colis ses besoins. De toute façon, elle n'avait jamais porté grand intérêt à sa toilette, si ce n'est qu'elle soit propre , décente et en accord avec l'occasion, quand occasion il y avait. Quand aux autres dépenses possibles, rien ne lui venait à l'esprit pour le moment. Peut être plus tard si son installation en ces lieux se pérennisait.


"Je prend bien note et je vous remercie"


Se contente-t-elle de répondre, monotone . Elle réfléchit un moment , procède un peu.


"Pour les bourses, je peux, si vous le souhaitez , me renseigner auprès du collège de jeune fille que j'ai pu moi même fréquenter . Cette institution possède quelques établissements dans le pays destiné aux filles, sur la côté Est principalement et entretien de bon rapport avec les frères des écoles Chrétiennes. En avez vous entendu parler ? "


Leur implantation est quelque peu confidentiel aux États Unis, surtout pour quelqu'un de l'Ouest , quoi qu'ils ont menés deux actions notables dans des collèges en Californie, si elle se souvient bien de ses dernières lectures des revues et gazettes diocésaines qui ont pour mission de rapporter ce genre de nouvelle. Après, son employeuse était peut être une fervente protestante ... même si cette univers a toujours paru très compliqué à Eli et qu'elle n'a toujours pas bien compris la différence entre les différentes écoles de pensées et mouvement. Être catholique est tellement plus simple, il suffit de suivre ce que dit le pape et la hiérarchie religieuse et cette dernière a l'avantage, en public tout du moins , de ne pas se contredire. Même les théologiens catholiques sont courtois dans les conjonctures.


Elle se tient prête à se lever, pour visiter, projeter, établir , se construire un futur.


Vivre, finalement.

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"L'ignorance, c'est la mort. Le savoir, c'est la vie." | Elizaveta & Victoria
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