Kaliska - Fire and Blood

Quelle serait la mort de ton personnage ?
✗ Kaliska mourra sur le champ de bataille, qu'importe lequel. Sa mort se fera par l'Art le plus noble de son peuple : le combat.

Quel est ton but à Crimson Town, à court et long terme ?
✗ Détruire cette ville, la voir s'effondrer et réduite en cendres pour libérer les âmes des ancêtres prisonniers de ces terres dont les siens ont été dépossédés.

Où étais-tu lors de l'épidémie de dysenterie en 1857 et comment l'as-tu vécu ?
✗ A contempler les blancs perdre la vie depuis ses collines, voyant en ce fléau un acte orchestré par les Ancêtres.

✗ Kaliska est née le jour où les premières neiges de l'hiver se sont mises à tomber. Quatrième enfant du chef de la tribu Miwok, elle en fut la première fille. La Shaman, ce jour-là, déclara que l'enfant périrait du froid s'il était chétif, ou bien deviendrait l'une des meilleures guerrières de leur clan si elle était forte. Sa mère fut terrifiée à cette simple idée et pourtant, la peur l'avait accueillie durant toute la saison, jusqu'à la fonte des neige. A ce moment là, alors, on sut que la jeune enfant ne serait pas qu'une simple fille de chef, mais que son tempérament serait aussi ardent que le feu.

✗ Son enfance fut telle celle d'une enfant de la tribu Miwok. Ses frères aînés étaient ses piliers et plus d'une fois, la chamaillerie agita la bande d'adelphes. Ils s'aimaient tous profondément et pourtant, ils n'avaient de cesse de se chercher dans des combats toujours plus violents et sans retenue. Kaliska apprit auprès de ses aînés l'art du combat, malgré la volonté de son père de la voir prendre la direction des tâches attendues pour les femmes. Elle ne serait pas qu'une épouse docile et affairée à la tenue d'un foyer. Kaliska avait une ambition autre. Ne l'avait on pas nommée ainsi parce que son goût du sang était sans égal ? "Le Coyotte chassant le Cerf". L'image était belle, mais son cerf à elle ne tarda pas à être identifié autrement.

✗ Elle grandit entre deux modes de pensées. Son père était le protecteur des terres des anciens et des sages et, pourtant, il ne tenta pas de repousser l'ignoble envahisseur. Parmi ses frères, le clan était également divisé et si l'aîné se voyait plus tempéré, son cadet direct se voulait belliqueux. L'écoutant, façonnant sa pensée à ses côtés, ce fut une véritable haine raciale que développa celle qui se voyait défenseuse de leurs racines, de leur passé. Comment leur père pouvait-il ne pas le voir ? Comment les choses ne pouvaient-elles pas simplement se mener, la hache à la main, des plumes carmines dans les cheveux d'ébènes pour prouver leur valeur ? Si son père refusait de l'accepter, Kaliska embrassait toute entière la voix de la guerre, du feu et du sang.

✗ A l'âge de 17 ans, comme le voulait la coutume, on l'accrocha à un piquet de bois. Ainsi les Miwoks découvraient-ils leur totem, leur guide parmi les animaux. La voie était rude, dure, et tous n'y survivaient pas. Longtemps, Kaliska avait déclaré que ces faibles ne méritaient pas leur place dans la valeureuse tribu Miwok. Les poignets lacés au dessus de sa tête par des cordons de cuir, elle ne s'était aucunement débattue. Si certains auraient pu penser qu'elle acceptait son sot, la demoiselle avait fait fi de sa force brute pour laisser place à sa grande intelligence, presque mesquine. Alors, se saisissant de ses liens, elle se hissa sur le poteau avec agilité, profitant de son assise à son sommet pour mieux se défaire de ses liens avec ses dents. Là, elle s'était dirigée vers les plaines et ne tarda pas à tomber nez à nez avec un bison. Ce dernier était blessé, agressif. Une femelle. Kaliska n'avait aucune arme. Respirant profondément, elle avait doucement analysé la situation. Et quand la bête chargea de tout son poids, elle entama une lutte complexe avec l'animal. Plus d'une fois, elle frôla la mort, manquant d'être écrasée comme une malheureuse fourmi face à n'importe quel animal. Pourtant, l'animal finit par tomber à terre, épuisé et, d'un roche acérée, Kaliska l'acheva, non sans prononcer quelques mots pour les anciens. C'est seulement à cet instant qu'elle découvrit le petit de celle qui était mère, meuglant après celle qui n'était plus. Si Kaliska hésita à l'achever, lui aussi, elle finit par se résoudre à lui flatter l'encolure. L'animal était jeune, insouciant. L'animal n'avait plus de mère. Alors il la suivit tandis qu'elle regagnait sa tribu. Epuisée, légèrement amochée, elle fut accueillie en véritable héroïne, son totem trottinant fièrement derrière elle.

✗ Aujourd'hui, Kaliska est plus forte que jamais. Capable de défaire la plupart des hommes, elle manie la hache comme rarement il ait été donné de voir. Agile, rapide, elle ne s'épuise jamais dans des combats qui dure, cherchant toujours à viser les points faibles, ayant appris à les connaître. Célibataire, elle l'est restée grâce à son art du combat : Elle ne prendra pour époux qu'un homme capable de la mettre à terre et de la vaincre. Aucun de sa tribu n'a encore su y parvenir, malgré moultes tentatives. Ces combats sont sources d'émerveillement pour l'ensemble des femmes Miwok qui ont, pour certaines, décidé de prendre les armes aussi. Kaliska s'évertue à les entraîner, à les rendre plus fortes. La force pass par la douleur, elle le sait. Seul son frère Ohanzee est capable de la défaire en combat loyal, malgré les nombreuses tentatives de la jeune femme de prouver sa force. Celle qui a su dresser le bison trouvé pour en faire une monture imposante a cependant davantage d'ambition. Chargée de délivrer la terre des Anciens de la présence des blancs, elle semble prête à tout pour les traquer et leur faire tâter de ses haches acérées.