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Le miracle de la vie | Faolan & Victoria
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Victoria Stanford

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Jeu 2 Mar - 15:46

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  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 12/12/1865
  • Participants : @Faolán P. Riagal
  • Trigger warning : Soins médicaux
  • Résumé : Mrs Stanford ne se porte pas très bien depuis plusieurs jours et se rend donc chez le médecin de la ville qui va lui annoncer une sacrée nouvelle.



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KoalaVolant

Victoria Stanford

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Jeu 2 Mar - 15:49

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« Qu’est-ce que… ? Madame ?! » La jeune Louisa s’était à moitié étranglée alors qu’elle laissait tomber son plateau de victuailles pour mieux se ruer en avant. Victoria n’était pourtant pas sur le point de tomber, non, ayant trouvé un support plus que suffisant en la personne du mur. Elle était pâle comme un linge et les nausées s’étaient accentuées au point de provoquer un nouveau vertige qu’elle n’avait su canaliser. « Ca va… Je… Je vais bien… » Soutenue par cette employée qui aurait pu ne jamais demeurer entre ces murs mais qui, aujourd’hui, semblait être devenue son ombre, elle progressa non sans peine jusqu’au fauteuil de son boudoir. « Merci, Louisa… Je crois… Je crois que je devrais encore me reposer, aujourd’hui. » « Non, madame. Voilà la troisième fois que cela arrive en moins d’une semaine. Vous ne mangez presque plus rien, vous n’avez plus de force… Il vous faut aller voir le docteur. » Le ton de la servante se voulait plus autoritaire qu’à l’accoutumée et était sans appel. A dire vrai, Victoria entendait désormais raison, incapable de comprendre pourquoi son corps la lâchait autant, particulièrement en matinée alors qu’elle avait su passer une nuit profonde à côtoyer Morphée. Était-ce le climat de la ville qui ne lui convenait plus ? Avait-elle fait trop d’efforts dans son souhait d’être au chevet de son époux lors de sa convalescence ? Celle-ci était pourtant désormais terminée…

Elle tâchait de donner le change, de ne pas paraître si mal qu’elle ne l’était véritablement. A table, elle souriait, partageait quelques conversations avec Ferdinand et pourtant, certains aliments la révulsaient alors qu’elle s’était longtemps fait un plaisir de les déguster. Tous ces symptômes n’avaient pas de sens, mais l’épuisement de la jeune femme devenait tel qu’elle craignait devoir le faire notifier auprès de Ferdinand, chose qu’elle se refusait jusqu’à présent. Il avait mille choses à penser et savoir sa femme alitée risquait de lui causer bien plus de souci que cela était nécessaire. « Votre corset est peut-être trop serré, madame. » « Je porte ces corsets depuis toujours ou presque, Louisa. Jamais un tel vêtement ne m’aura provoqué de telles conséquences. » « Alors c’est décidé, nous devons vous conduire chez le médecin. Je vais faire préparer votre manteau et la diligence. Je vais également trouver monsieur Lindley pour qu’il puisse avertir monsieur Stan… » « Non. Ferdinand ne doit pas en être informé. » Louisa grimaça un instant. « Ils vont me demander pourquoi nous préparons la diligence et où nous allons, madame. » Victoria prit une profonde inspiration, tant pour tenter de dissiper son malaise que pour réfléchir. La jeune métisse n’avait pas tort. Et pourtant, elle n’avait pas de prétexte valable qui nécessitait une sortie sans que cela puisse être remonté auprès de Ferdinand. « Nous n’avons qu’à… Nous n’avons qu’à leur dire que nous allons chez le médecin, mais que c’est vous qui m’accompagnez, madame. » Relevant ses yeux clairs vers la jeune domestique qui avait haussé les épaules, comme si cela lui importait peu, elle déglutit avec peine. « C’est une solution, en effet… Et je t’en serais plus que reconnaissante. » Elle avait hoché la tête, s’éclipsant alors pour laisser l’épouse esseulée dans la large pièce.

Parviendrait-elle seulement jusqu’à la diligence ? Elle n’était pas même apprêtée, ses cheveux châtains tombant en boucles désinvoltes jusqu’à la courbure de ses reins, son corps portant l’une de ces robes simples qu’elle portait rarement à l’extérieur. Fort heureusement pour elle, un manteau dissimulerait ce manque de goût et de classe, bien que le docteur Riagal ne manquerait certainement pas de procéder à un effeuillage pour comprendre ce qu’elle pouvait bien avoir comme mal. Si elle y accorda un instant de l’importance, elle finit par se rappeler que l’homme avait déjà su s’aventurer sous ses jupes pour venir ausculter sa cheville. Louisa revint, accompagnée d’une autre demoiselle. Toutes deux aidèrent Victoria qui, dans son orgueil, tâcha de ne rien laisser paraître devant davantage de monde. Le manteau passé, elle ouvrit la route jusqu’à la diligence qui les attendait à l’extérieur, au pied des marches. Se hissant à l’intérieur, aidée par l’un des nouveaux hommes de main de Ferdinand, elle attendit que la porte ne se ferme pour soupirer longuement. « Par tous les Saints, je me sens terriblement faible… » La main gantée de laine de Louisa vint étreindre la sienne, comme si la jeune femme désirait lui transmettre sa force. Le voyage se fit dans le silence, les pensées de Victoria se glissant jusqu’à l’idée même qu’elle puisse exécuter son dernier voyage.

Le véhicule s’arrêta devant l’officine du médecin. Ordonnant, de ses dernières forces, aux hommes de rester à l’extérieur, elle pénétra les lieux, Louisa sur les talons. A nouveau, elle crut que le monde entier s’était mis à tanguer. Se rattrapant tant bien que mal avec le mur qui la séparait de l’hôpital, elle respira aussi profondément que sa tenue le lui permettait, Louise tendant sa main pour la soutenir. « Nous y sommes, madame. Encore un peu de courage. » Hochant la tête, Victoria fut alors installée sur un banc de bois qui se trouvait dans l’entrée, Louisa lui signalant qu’elle allait trouver le docteur et s’assurer qu’il pouvait la recevoir. Lui qui était tant occupé, voilà qu’elle venait lui compliqué ses tâches…


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Sam 11 Mar - 23:25

Il n'était pas dans son bureau. Durant la nuit, un patient avait fait des convulsions et il avait fallu descendre rapidement à son chevet pour tenter au mieux de calmer la crise de fièvre. Puis, il avait fait une rapide sieste sur les petites heures de l'aube, ordonnant qu'on le réveille si quoi que ce soit devait changer dans l'état du malade. On vint le secouer aux premières heures pour lui annoncer que le pire était passé. Le patient s'en sortirait probablement. La fièvre était tombée. Il dormait -l'heureux homme - calmement. Sa respiration était profonde et calme. Mais la journée commençait et il y avait les remèdes à préparer, les auscultations du matin à faire, les ordres à donner, bref, la vie qui recommençait.

Il avait prit un premier thé bien fort. Puis s'était changé, rasé de près, coiffé. Sa chemise de la veille, poisseuse de sueur et de vomi dans un coin, il avait éclaboussé son corps d'eau pour une toilette à la bassine avant d'enfiler des vêtements propres, bien coupés, sans ostentation mais en matériaux solides et sains. Il enfila son gilet sans manches pour cacher ses bretelles, glissa sa montre en argent dans la poche. Il faisait chaud déjà alors il fit l'économie de la veste et prit un second thé bien fort. Et quelques biscuits pour qu Judith ne le tance pas dès le matin.

Descendant, il s'était alors attardé auprès des patients, les plus à risque en premier jusqu'aux convalescents avec lesquels il se permettait d'échanger quelques mots.

"Docteur ?"
William était là, un peu craintif. Faolan le regarda pour qu'il continue. "Madame Standford est arrivée, Docteur. Avec une servante. On l'a fait attendre sur le banc."
"Madame Standford sur le banc ? Mais ça ne va pas bien ?"
"Mais Docteur, elle était pâle..."
"Justement, vous auriez du la conduire dans mon bureau !"
"Mais vous aviez dit..."
"Ce que j'ai dit ne s'applique pas à Madame Standford, William !"
Grommelant contre son inquiétude bien plus que contre le garçon qui, c'était vrai, n'aurait pas pu deviner les subtilités protocolaires il s'avança à grandes enjambées.

"Je vous prie, Madame, de pardonner mon inexcusable retard et l'impolitesse de mon personnel. Voulez-vous entrer dans mon bureau ? Nous parlerons de ce qui vous amène." Il avait salué de la tête la jeune femme et du regard sa suivante qui était incluse dans la conversation. Il ne savait pas pour qui le coupl s'était déplacé mais il était vrai que, des deux, il pariait sur Victoria. Dieu Tout Puissant, que ce ne soit rien de grave...il n'avait pas envie de la perdre !

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Dim 12 Mar - 22:56

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« Un jeune garçon m’a fait savoir qu’il nous fallait attendre, madame… » Elle semblait désolée. Victoria n’eut aucun mal à comprendre qu’elle avait certainement insisté, encore et encore, pour mieux tenter d’obtenir quelques passe-droit. Seulement, l’étendu du pouvoir que conférait son nom avait des limites et en aucun cas, elle ne souhaitait prendre la place de quelqu’un qui pourrait être au bord de la mort. Elle n’en était pas là, quand bien même elle se sentait épuisée, lasse, comme si ses forces l’abandonnaient. Elle mangeait, oui, mais les nausées qu’elle éprouvait ne faisait que la pousser à alléger ses assiettes ou à en relâcher le contenu dès lors que les regards étaient tournés. Louisa voyait tout cela et c’était bien pour cette raison qu’elle avait insisté pour que l’épouse du Gouverneur se rende à l’Officine en ce jour.

Les minutes s’égrainèrent, le temps coulant dans un sablier qu’elle pouvait aisément imaginer. Louisa s’était alors assise à ses côtés, reprenant sa main, parlant parfois pour ne rien dire, ne faisant que stimuler Victoria pour mieux espérer la voir demeurer consciente. La pâleur fantomatique la gagnait et ses lippes d’ordinaire rosées se firent doucement plus blanches. « Louisa… Cela recommence. » La chute de tension avait au moins le mérite de se dérouler assise et fut minimisée aisément. Elle avait le sentiment de devoir boire et pourtant, son cœur se trouvait au bord de ses lèvres. Tout était si contradictoire… Jamais elle ne s’était sentie aussi mal et un instant, elle sembla penser qu’elle ne survivrait pas à ce mal qui la saisissait.

Puis, l’homme s’avança vers elle. Faolán. Son prénom avait réveillé son esprit, un instant, alors qu’il se confondait en excuses. « Vous aviez… Fort à faire, à n’en pas douter, docteur. » Les politesses demeuraient un usage facile, aisé pour elle. Se levant avec l’aide de sa suivante, elle tâcha d’avancer jusqu’au bureau en ne laissant que peu paraître les choses. Elle ne voulait pas que les gens sachent. Elle ne souhaitait pas qu’ils puissent voir. La faiblesse n’était pas admise chez les Stanford et Victoria apprenait tout ceci douloureusement. Tâchant de prendre de grandes bouffées d’air pour demeurer consciente, elle finit par atteindre la chaise sur laquelle elle referma ses doigts. La porte se referma. Le trio était esseulé. Le trio ne serait pas dérangé. Alors elle soupira longuement, comme soudainement soulagée d’être arrivée jusque-là. « Je crois… Je pense être terriblement souffrante, docteur. » Elle lui adressa un sourire tristement gêné. Elle ne voulait pas le déranger, elle ne voulait pas prendre la place d’un autre. C’était son droit que d’être soignée mais elle sentait les deux paires d’yeux soudainement braquées sur elle. Louisa se tenait derrière, debout, légèrement en retrait. La jeune aristocrate savait bien que si sa voix n’était plus audible, une autre se ferait entendre pour épancher son cœur et ses tourments.


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Ven 17 Mar - 12:04

Même les politesses n'avaient pas la fluidité qu'il s'était habitué à entendre de la part de Victoria. Elle n'avait pas besoin de lui faire le moindre reproche, son ton, son teint, tout semblait l'accuser d'avoir traîné. Où était son époux ? Il aurait du se trouver là, et pas une suivante. Même si, d'un autre côté, le médecin était soulagé de ne pas avoir à traiter avec l'irrascible orgueil du Gouverneur.

Un tel besoin de contrôle devait cacher un manque terrible de confiance en soi.

Il tendit la main, naturellement, pour lui proposer son aide mais la suivante le devança, respectant les convenances du monde avant celles du coeur. Ils avancèrent tous trois, doucement, vers le bureau. Faolan réfléchissait. Quel mal pouvait ainsi saisir une femme jeune, de bonne santé générale, bien nourrie et correctement traitée ? Il espérait que la dysentrie dont la ville avait souffert ne soit plus qu'un mauvais souvenir. Il craignait la tuberculose ou pire encore, la syphillis, si l'époux avait été s'amuser dans un endroit contaminé. Il lui indiqua le fauteuil, pointant un autre pour la suivante qui préféra visiblement rester debout.

Plus grave encore qu'il ne l'était habituellement, l'irlandais regarda son amie, laissant son inquiétude paraître sur son visage expressif.

"J'en ai bien peur, Madame. répondit-il sur le même ton cérémonieux qu'elle, ne voulant pas la mettre plus mal à l'aise encore qu'elle semblait l'être.

"Je sais que la pâleur est considérée comme une preuve d'élégance dans certains salons mais soyez assurée que vous n'avez pas besoin de vous donner tant de mal pour nous convaincre tous de votre grâce ici, à Crimson." plaisanta-t-il, cherchant à ne pas l'inquiéter outre mesure. Tant qu'on ne savait pas... on ne savait pas. Il ne fallait pas sauter aux conclusions.

"Pourriez-vous, s'il vous plait, m'indiquer ce qui vous fait souffrir, quels sont vos symptômes et depuis combien de temps vous les ressentez ? Vous aussi, Mademoiselle, n'hésitez pas, s'il vous plait, à interrompre votre Maîtresse si un détail vous reviens ou si vous souhaitez la corriger. Plus vous êtes précises, mieux je pourrais vous prendre en charge. Selon vos indications, il est possible que je doive vous examiner par la suite, Madame..."

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Dim 26 Mar - 0:13

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J’en ai bien peur, madame. Malgré la triste pâleur de son teint, elle lui décrocha un doux sourire. Elle appréciait profondément le médecin, depuis le premier jour où ils avaient eu l’occasion de se croiser, chez les Stanford, alors qu’il avait eu la sympathie de se présenter à eux, osant demander à l’homme politique quelques soutiens pour son installation. Il était ce qu’elle avait de plus proche d’un ami, dans la petite bourgade, ainsi éloignée du monde qu’elle connaissait. Usant de sa bibliothèque pour nourrir son esprit de quelques œuvres romanesques, elle avait usage de se rendre entre ces murs pour d’autres raisons que sa santé. Aussi, c’était bien la première fois qu’elle se donnait tant de peine à venir à sa rencontre.

La complimentant à travers une délicate plaisanterie, elle tendit sa main gantée pour venir presser doucement la sienne, avec douceur. « Ne plus se donner de mal, c’est ouvrir la porte à la paresse, docteur. Je ne saurais déshonorer le nom des Stanford par quelques manquements de la sorte, j’imagine que vous vous en doutez. » Soupirant doucement, elle ferma un instant les paupières, les mots lui étant couteux, sa position assise l’aidant malgré tout dans sa condition. Elle se sentait faible. Incroyablement faible. Le cœur au bord des lèvres, elle avait la sensation désagréable que le monde entier ne tournait plus correctement.

Les plaisanteries et les politesses quittèrent alors la bouche de l’homme qui reprit sa posture de savant. Interrogeant Victoria sur les symptômes et le moment de leur apparition, il invita également Louisa à se joindre à la conversation. Il est possible que je doive vous examiner par la suite, Madame. « Et personne ne s’y opposera. Louisa est là pour se porter garante de l’entièreté de mon honneur au terme de cette consultation. » La jeune métisse hocha la tête, concernée par les mots de sa maîtresse. Prenant une longue inspiration, Victoria essaya de replacer les choses dans leur contexte. « Je suis… Terriblement éprouvée. Je n’ai pas le sentiment de mal dormir tout comme mes journées ne sont pas des plus occupées mais je ressens une très forte fatigue, m’obligeant parfois à me recoucher dans la matinée ainsi que dans l’après-midi. Cela a commencé il y a… Une dizaine de jours, je crois. Ensuite, il y a eu des vertiges… En tout temps. Une grande faiblesse, pour ne décrire que cela. » Elle cherchait ses mots, tentait de recréer une chronologie mais peinait bien à cela. Louisa toussota légèrement derrière elle. « Madame Stanford a… Quelques difficultés à s’alimenter. Les repas du matin ne sont pas gardés depuis au moins une semaine et la nausée la prend de façon récurrente… Elle tente de donner le change pour ne pas contrarier monsieur, mais… » « Merci, Louisa. » Elle avait tourné la tête vers elle, ne la voyant pas, mais mettant un terme à des mots qui pouvaient être trop intimes. Elle n’avait pas besoin de détailler les raisons. Pour autant, maintenant que les choses étaient à demi-dites, il lui semblait être sévèrement jugée. Posant ses prunelles claires sur le médecin, elle sourit maigrement. « Ferdinand est… Fort occupé. Je ne souhaite guère l’inquiéter et c’est bien parce que j’ai failli m’effondrer dans un couloir ce matin que nous en sommes arrivées à la conclusion qu’il valait mieux vous consulter. Jusque-là, rien n’était des plus alarmants mais la situation tend à durer… » Soupirant doucement, elle baissa les yeux sur ses mains qu’elle avait reposé sur ses cuisses. « Madame nous inquiète beaucoup, docteur. Nous l’apprécions tous beaucoup et c’était mon devoir de la conduire ici, pour une raison ou une autre. Ses corsets nécessitent d’être plus serrés que d’habitude et… Ce n’est jamais un bon signe, n’est-ce pas ? »


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KoalaVolant

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Dim 26 Mar - 18:21
Les sourires de Victoria avaient quelque chose d'une aube. Une pâleur pastel et timide qui annonçait un soleil radieux et triomphant. On était heureux de cette lueur, derrière les montagnes, par la chaleur qu'elles prédisaient et rien que de les apercevoir faisait gonfler le coeur d'un mélange étrange de nostalgie et de gloire.

Comme toujours quand il saisissait cette expression sur la jeune femme, Faolan répondit par un sourire franc et une légère rougeur sur les joues. "Je n'aurais pas compris une autre réponse de votre part, Madame. Vous feriez honneur à n'importe quel nom et les Standford peuvent s'enorgueillir de vous." Ils avaient tendance à se glorifier de bien moins alors il était étonnant de voir le peu de cas que le Gouverneur semblait porter à sa femme. Si j'avais la chance d'avoir conqui une telle compagne, pensait souvent le docteur, je dévouerais ma vie à son bonheur et son bien être. Et il n'est même pas là alors qu'elle est si visiblement en souffrance. Il oubliait souvent que tout le monde n'était pas aussi entraîné que lui à détecter les symptômes de la maladie et qu'on lui montrait ce qu'on cachait à nos proches.

Il n'était de toute façon pas là pour lui et commença à lister les symptômes. Fatigue, nausées, surtout le matin, vertiges. Il ne voulu pas voir l'évidence tout de suite. Les échanges entre la maîtresse et sa suivante étaient parlante. L'irlandais remercia Dieu d'avoir inventé cette idiotie de chaperon lui permettant d'avoir une vision beaucoup plus exhaustive de l'état de la jeune femme. Visiblement, Louisa ne voulait pas garder les apparences.

"C'est toujours à surveiller, en effet. Vous avez très bien fait, Louisa, de m'amener votre maîtresse et de me donner ces détails. On voit que vous l'appréciez beaucoup et je vous promet à mon tour de faire mon possible pour la remettre rapidement sur pied."

Le sourire qu'il offrit à la métisse était moins chaleureux que celui pour la maitresse, plus maîtrisé, plus poli mais approbateur et sincère. Il se leva, fit le tour de son bureau et, saisissant un tabouret au passage, s'assit au chevet de la femme du gouverneur, lui tendant la main pour lui prendre le poul. Une croix virtuelle entre le pouce et le poignet, l'index et le poignet, donnait l'endroit parfait pour poser le pouce. Il attrapa sa montre en argent de l'autre main et compta en silence. Puis, il reposa le membre et l'examina de plus près.

"Avez-vous changé vos habitudes alimentaires ? Avez-vous spécialement fait des diners récemment ? Un membre de votre domestique a-t-il été souffrant. Avez vous mangé une baie sauvage que vous ne connaîtriez pas ou prise sur un buisson et consommée crue sans la laver ? A quel endroit de votre torse votre corset ne vous correspond plus, exactement ?"

La dysantrie avait frappé quelques années plus tôt. Il ne pouvait pas écarter ce genre de diagnostique. Il soupira. "Je m'excuse de cette question mais avez vous remarqué...une différence dans vos habitudes en ce qui concerne...la chaire à affaires ?" Il avait rougit. Ce genre de question était particulièrement intime, surtout dans leurs cercles social mais il avait besoin de savoir. Vraiment.

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Dim 2 Avr - 0:11

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Il savait cette importance qu’elle avait d’être digne et honorable. Il avait su, dès leur première rencontre, comme elle se donnait, encore et encore, pour ne pas faire le moindre faux pas qui saurait porter la honte sur son époux. Il ne faisait que la complimenter, qu’appuyer sur cet atout qu’elle avait, sur cette loyauté sans faille qu’elle démontrait encore une fois. Et pour cela, Victoria lui en était reconnaissante, se sachant en présence d’un ami sincère et véritable. Son pâle sourire s’était étiré de plus belle alors qu’il soulignait comme elle aurait su faire honneur à quiconque et que les Stanford étaient chanceux. Ferdinand était chanceux et, à cet instant précis, Victoria elle-même ne mesurait pas encore à quel point.

Louisa ne garda pas sa langue dans sa poche et si, à bien des égards, cela pouvait être doucement gênant, c’était également bienvenu. L’aristocrate peinait à organiser les mots dans sa bouche, puisant dans son énergie pour rester encore consciente alors, entendre Louisa la soulager de quelques détails auxquels elle n’aurait su penser était un soulagement. Les mots qu’elle eut, sur une inquiétude mise à nue, touchèrent plus encore la maîtresse de la maison dans laquelle elle était employée et la jeune femme lui adressa un regard empli de tendresse reconnaissante. Elle savait comme Louisa se sentait redevable de l’avoir gardée à ses côtés, elle qui avait enchaîné bon nombre d’erreurs, largement poussée vers la sortie par Ferdinand… Mais tout simplement reconsidérée à une place plus noble par Victoria qui en avait fait une femme de chambre plutôt qu’une domestique. Elle aurait pu se retrouver sans le sou et sans maison pour la nourrir au lieu de quoi, elle partageait l’intimité de sa maîtresse avec une autre demoiselle, plus âgée, lui apprenant mieux encore son rôle.

Louisa hocha la tête devant les dires du médecin, comme satisfaite de se voir félicitée dans ses agissements, échangeant un léger sourire avec le docteur Riagal. Ce dernier finit par se lever, s’installant aux côtés de la malade. Tendant une main, ce fut sans réticence qu’elle lui confia son poignet, l’observant faire alors que ses doigts venaient se poser sur sa peau avec un fermeté certaine. Elle était toujours impressionnée, en réalité, par la manière qu’il avait d’agir quand il s’agissait de médecine. Il n’y avait nul sentiment, nulle gêne, simplement des gestes précis et connaissant leur travail. Gardant le silence afin de ne pas troubler sa concentration, elle laissa un instant son regard courir sur le bureau qu’il avait largement aménagé. Intérieurement, Victoria se réjouissait de constater qu’il avait réussi à faire de cet endroit, anciennement lugubre, une demeure suffisamment chaleureuse pour encourager les gens à en franchir le seuil dans le but d’être soigné. Et à en juger par l’attente, la clientèle n’était pas ce qui manquait à l’homme de science.

Avez-vous changé vos habitudes alimentaires ? Les questions reprirent, son bras ayant été reposé sur l’accoudoir avec douceur tandis qu’il se penchait un peu plus vers elle, forçant l’azur de ses yeux à lui faire face. Doucement, elle fronça les sourcils, cherchant dans ses souvenirs les réponses à ces interrogations quand il en ajouta une, s’excusant au préalable. Cillant doucement devant ses dires, elle encaissa la choses, notifiant le teint cramoisi du médecin alors que ses propres joues se teintaient doucement d’un voile rosé, lui redonnant quelques couleurs. Baissant le regard, laissant un sourire gêné se dessiner sur ses lippes, elle sentit Louisa s’interroger sur ce qu’il se passait, derrière eux. Ce n’était clairement pas elle qui allait pouvoir répondre, dans le cas présent. « Je… Non. Rien à ce niveau. » Elle appuya ses mots d’un léger regard amusé, préférant balayer sa gêne en réabordant plutôt les autres questions. « Je ne crois pas, non, que des choses aient changé. Quant aux dîners… Nous n’avons que peu d’invités, vous savez. Et je n’ai rien mangé qui ne se présentait pas dans de la porcelaine… Louisa, savez-vous si quelqu’un a été malade ? » La jeune femme à ses côtés réfléchit un instant avant de hausser les épaules. « Le froid aura causé quelques rhumes et un peu de fièvre mais personne n’a eu ce même mal que vous madame… Quant au corset, docteur, madame Stanford ayant du mal à s’alimenter, il a fallu le resserrer un peu à tous les niveaux. J’ignore combien de livres elle a pu perdre… » Victoria pinça à nouveau les lèvres, sachant qu’il n’était jamais bon, médicalement parlant, de se faire plus fine qu’une guêpe. Mais pouvait-elle réellement y faire quelque chose ? Son estomac semblait sauter sur place dès que quelque chose tentait de combler son vide, dès les premières heures de la journée.


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KoalaVolant

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Sam 22 Avr - 23:45
Il aurait aimé se sentir soulagé mais plus il avançait dans ses questions et plus l'inévitable s'imposait. Les indices étaient là, concordants, hurlant alors qu'il refusait de les voir. Il savait à quel point avoir une descendance était quelque chose de souhaité dans une famille. Combien les femmes étaient jugées responsables lorsque cela n'arrivait pas. Mais Victoria...son amie, face à un tel danger. Il ne voulait pas que ce soit ça. Il voulait se tromper. Avoir tort. Le regard qu'il jeta à Louisa était plein d'espoir. Il fut déçu. Il soupira. Pris son courage à deux coeurs et releva la tête.

"Depuis combien de temps n'avez-vous pas été indisposée, Victoria ?"

L'emploi de son prénom, qu'il n'utilisait que très rarement en moins encore quand ils n'étaient pas seuls, était la marque de son sérieux. Il ne souriait plus. Son visage était grave, concentré. Il voulait avoir tort. Si elle avait eu ses humeurs récemment alors ca ne serait pas ça. Mais si...comment pouvait-il la féliciter quand il ne savait que trop bien tout ce qui pouvait mal se passer durant les neuf mois d'une grossesse ? Comment être son ami alors que tout serait dans la main du Seigneur ? Il se récita à lui-même une petite prière, espérant de tout coeur qu'elle vienne le contredire.

Victoria Stanford

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Jeu 4 Mai - 17:20

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Le silence avait accueilli les dernières paroles de la jeune femme de chambre dont le regard sombre s’était posé sur le médecin, espérant un mot, comme une délivrance prononcée dans un diagnostic enfin trouvé. Mais les déclarations s’étaient effacées pour que vienne cet instant en suspens où les regards des deux femmes demeuraient posés sur le médecin, espérant une réponse certaine. Pourquoi se faisait-elle attendre ? Pourquoi semblait-il soudainement terriblement concerné par ce qui se tramait ? La peur s’était nichée dans le fond de l’esprit de l’épouse du Gouverneur, s’attendant soudainement à un couperet qui viendrait s’abattre sur sa nuque, craignant pour sa vie. Le soupir qui lui échappa n’avait rien de plaisant et quand il releva les yeux sur la jeune femme, elle crut lire une souffrance qu’elle ne comprenait guère.

Depuis combien de temps n’avez-vous pas été indisposée, Victoria ? Victoria. Elle n’était soudainement plus madame Stanford et si elle s’en serait certainement offusquée dans d’autres circonstances, elle cilla un instant, accusant la question, cherchant à lier ce qu’elle voyait à ses maigres connaissances médicales. Quel mal pouvait-elle donc souffrir qui avait un lien avec son état ? Déglutissant légèrement, elle eut matière à réfléchir, fronçant ses délicats sourcils. « Je… C’était il y a… Un certain temps… Louisa ? » Ne savait-elle pas mieux ce genre de choses ? L’attention de Victoria s’était portée vers la femme de chambre qu’elle voyait à son tour se remuer les méninges. Pourtant, le regard de Louisa s’était soudainement fait plus brillant, teinté d’une nuance qu’elle ne parvint pas à déchiffrer. « Sauf erreur de ma part, madame… Vos dernières menstruations datent de la fin du mois d’octobre. » La jeune femme de chambre sembla comprendre plus rapidement que sa maîtresse ce que cela impliquait, souriant tout simplement en la regardant, comme si tout s’expliquait alors.

Reportant son regard sur le médecin, ce fut à cet instant qu’elle sembla comprendre où il voulait en venir. Fin octobre. Plus d’un mois s’était écoulé. Elle n’était pas nécessairement réglée parfaitement sur cet aspect mais il lui était bien rare que de tels délais soient dépassés. Si elle n’avait pas saigné alors… Se pouvait-il que… ? « Je suis… J’attends un enfant ? » Et soudainement, les maux qu’elle ressentait prenaient du sens. Elle ne les avait jamais ressentis mais avait déjà entendu toutes ces femmes se plaindre de tels désagréments. Doucement, ses yeux s’étaient écarquillés, la raison se faisant plus grande encore. « Je… Cela fait huit ans que nous… Pouvez-vous en être sûr ? » L’espoir. L’espoir de combler enfin ce désir de maternité et d’accomplir sa fonction d’épouse se dessinait doucement. Louisa laissa échapper un petit cri enthousiaste, soudainement moins inquiète quoique toujours plus concernée par les maux de sa maîtresse. Pourtant, Victoria attendait la confirmation du médecin, seule parole qui serait capable de la convaincre véritablement de ce petit miracle qu’on avait fini par lui accorder.


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Mar 9 Mai - 21:37
Un mois et demi, calcula rapidement l'homme de science alors que le sourire de Louisa lui faisait comme un coup de poignard en plein ventre. C'était trop pour un simple retard. Il y avait d'autres raisons pour une interruption des cycles féminins. La perte ou la prise rapide de poids. Un choc émotionnel. Mais avec tous ces autres symptômes et l'application du rasoir d'Occam, le doute était peu permis. Il aurait aimé. Voulu trouver les mots pour éteindre l'étincelle de joie et d'espoir dans les yeux de la jeune femme. Elle était comme toutes les autres. Elle rêvait à un futur radieux. Et pour la plupart, ce serait ainsi mais lui, par sa profession, voyait surtout les grossesses qui se passaient mal. Il avait l'habitude d'anticiper le pire. Il prit sur lui. Il ne devait pas laisser ses sentiments empiéter sur son travail. Victoria voyait l'annonce comme une bonne nouvelle. Il convenait de tempérer son enthousiasme sans instiller trop de crainte dans son esprit. L'angoisse n'était pas bonne pour un nourrisson.

"Il est un peu tôt pour en être certain. La coutume veut de garder la nouvelle dans le cercle privé avant le troisième mois. Il est trop fréquent de perdre son fruit les premières semaines. Vers la septième semaine, si vous le souhaitez, je pourrais chercher le signe d'Hegar mais comprenez qu'il s'agirait de chercher à toucher l'enfant à l'intérieur de vous."

C'était un geste gynécologique invasif et peu agréable, pour la femme comme pour le praticien. Ecouter le coeur serait possible vers le 4eme mois et vers cette époque les premiers mouvements seraient un signe supplémentaire.

"Pour le moment, il vaut mieux ne pas faire d'annonce et essayer de ne pas placer tous vos espoirs, tout en vous reposant au maximum. Pour les nausées du matin, essayez d'aller faire un tour à l'extérieur avant de manger ou boire quoi que ce soit. Buvez beaucoup le soir pour éviter les crampes. Ne vous privez de rien."

Une hésitation et il reprit, avec son sérieux habituel.

"Quand vous ne sortez pas, évitez de serrer le corset. Si ce que nous soupçonnons est juste, votre abdomen aura besoin de place pour se détendre et votre poitrine va gonfler. Tout ceci est parfaitement normal. Il vaut mieux éviter de comprimer l'âme en vous. Je vais vous donner quelques plantes pour vous aider à dormir et à supporter les premiers symptômes mais, pour l'amour du ciel, ne consommez rien d'inhabituel sans m'en parler. Certaines plantes bénéfiques pour les adultes sont néfastes pour les enfants."

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Jeu 11 Mai - 14:49

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Enceinte. Pendant ces huit années, Victoria avait fini par se convaincre qu’elle n’aurait peut être jamais d’enfant. Après tout, ses parents s’étaient déjà cruellement battus pour obtenir sa naissance, sa mère devant faire face au deuil prématuré de nouveau-né encore non véritablement formés en son être avant elle, et après elle. A de nombreuses reprises, son père avait tenu à lui rappeler que ce mariage était basé sur une volonté de créer une descendance, que Ferdinand serait peut-être l’héritier de son entreprise mais, qu’un jour, ce seraient ses petits enfants qui reposeraient la main dessus. La pression avait été placée sur ses épaules depuis son plus jeune âge mais celle-ci semblait plus difficile à porter. Ferdinand n’en parlait jamais véritablement mais elle voyait, dans son regard, le désir de la voir annoncer un heureux événement. Huit ans de mariage. Huit années d’échec pour que, finalement, Crimson apporte une solution à leur douloureux problème. L’espoir brûlait alors au fond de son être, comme cette vie qui s’était visiblement allumée sans qu’elle ne la voie arriver.

Il est un peu tôt pour en être certain. Il venait, en quelques mots, de souffler toute sa certitude de voir son rêve réalisé. Il est trop fréquent de perdre son fruit les premières semaines. Pinçant les lèvres, elle baissa légèrement le regard, soudainement affreusement concernée, jouant de ses doigts sur le drapé de sa robe. Elle ne pourrait pas attendre trois mois avant de l’annoncer à Ferdinand. Il devait être informé de tout ceci avant afin de prendre des prédispositions pour lui assurer son confort, pour que cet enfant puisse perdurer. Abordant une pratique médicale qu’elle ne connaissait pas à la mention de son nom, elle cilla quand il précisa aller toucher l’enfant en son sein. « Est-ce… Une pratique réellement nécessaire ? » C’était incroyablement intimidant. Nulle autre personne que son époux n’avait jamais glissé une partie de son être dans son corps de cette manière et, au-delà de la pratique médicale, le docteur Riagal était devenu ce qui était le plus proche d’un ami pour elle. Ne serait-ce pas si étrange ? Devrait-elle réclamer la présence de Ferdinand, si cela devait avoir lieux ? Ou bien n’était-il pas le bienvenu ?

Ne pas faire d’annonce. Elle fit légèrement la moue. Elle ne tiendrait pas ce secret éternellement, surtout quand des fêtes s’annonçaient. Elle n’avait jamais su mentir à Ferdinand, il lui semblait impossible de le faire alors qu’une telle possibilité se dessinait enfin. Si elle avait déjà cru bon de lui dissimuler tous ses récents maux dans l’idée de ne pas l’affoler, cela semblait bien complexe pour elle de poursuivre le stratagème. A propos de ces maux, le médecin eut une solution à lui offrir, évoquant une sortie dès le saut du lit, avant d’envisager de manger ou boire quoique ce soit. Les cuisiniers râleraient peut-être de ce léger contre-temps mais, à n’en pas douter, ils sauraient se montrer réjouis quand ils en connaîtront les raisons. Ne vous privez de rien. Elle avait doucement souri, se demandant si c’était déjà arrivé par le passé qu’elle puisse agir de la sorte. N’avait-elle pas toujours été choyée ?

Abordant sa tenue vestimentaire, il écarta naturellement le corset qui comprimait son buste et son corps, empêchant possiblement un enfant de se développer selon sa volonté. Il lui parla de quelques plantes afin de l’aider à dormir et supporter les symptômes rencontrés mais la supplia bien vite de ne pas se lancer dans une auto-médicamentation qui pourraient être nocive pour son enfant. Ecarquillant les yeux doucement, Victoria acquiesça. « Je… Bien-sûr. Vous savez que vous avez toute ma confiance, n’est-ce pas ? Mon époux vous doit la vie… Et cet enfant vous la doit donc également, tout naturellement. » Car, finalement, n’était-ce pas la proximité liée à la convalescence de Ferdinand qui avait engendré cette grossesse ? Souriant doucement, elle poursuivit. « Pensez-vous… Être suffisamment disponible pour pouvoir me suivre au cours de l’évolution de tout ceci ? Je ne saurais me tourner vers un autre médecin, non pas qu’il faudrait pour cela parcourir des miles et des miles, mais pour un sujet aussi sensible, je ne vois nul autre que vous. »


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Dim 14 Mai - 17:52

"Non Madame. Elle permet de s'assurer de la bonne présence d'un enfant mais attendre permet d'avoir une certitude toute aussi forte sans passer par cet examen aussi je ne le recommande généralement que pour des grossesses posthumes ou un besoin rapide de certitudes."

Souvent pour des raisons civiles ou notariales. Il l'aurait fait cependant, pour elle, si elle l'avait voulu. Malgré toute la gêne que ce genre de geste pouvait provoquer en lui. Il était professionnel, l'avait toujours été et le resterait envers et contre tout.

Evidemment, les conseils de prudence ne faisaient pas plaisir à la future mère. Ils n'étaient jamais bien reçuu même si, en général, les générations antérieures étaient de son avis et qu'il était finalement assez souvent suivi dans ses explications. Là encore, la moue de Victoria montra bien assez fort qu'elle ne faisait pas exception à la règle.

Et puis...et puis elle posa la question qu'il n'aurait jamais voulu entendre. Un mélange de joie profonde - elle lui faisait confiance et l'estimait - et de peur non moins grande - c'était une telle responsabilité - l'envahi. Il n'hésita pas, pourtant. Il n'y avait pas d'autre réponse possible que l'acquiescement. Même s'il n'avait pas eu ces liens avec elle, il était politiquement impossible qu'il refuse. Même si elle n'avait pas été femme de Gouverneur, il était emphatiquement impossible qu'il refuse. Il se devait d'accepter.

"C'est un grand honneur que vous me faites là, Madame. J'aurais bien évidemment tout le temps nécessaire pour faire votre suivi de grossesse mais l'honnêteté me fait tout de même vous conseiller de compléter ce suivi par l'accompagnement d'une sage-femme car il y a un savoir féminin que je ne peux m'orgueuillir d'avoir totalement acquis."

Certaines choses ne pouvaient s'apprendre qu'en les vivant et un siècle sur cette terre n'aurait pas pu avancer le médecin sur les secrets du développement de la vie en son sein. Il ne pourrait jamais porter d'enfant et en était bien heureux. Cela était bien trop effrayant. A côté, la guerre, c'était une partie de plaisir.

Il se détourna, cachant un trop plein d'émotion et tirant de son armoire un petit sachet qu'il remplit d'infusions et d'herbes pour aider avec les maux des débuts de grossesse.

"Normalement cela devrait vous calmer. J'aimerai, si vous le voulez bien, vous revoir dans deux semaines afin de faire un examen un peu plus poussé et de voir si je peux déjà confirmer ou non mon diagnostic. Je ne promets rien mais qui sait."

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Sam 20 Mai - 1:04

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Elle ne put réprimer le soupir de soulagement qui s’échappa de ses lèvres quand il souligna que la pratique qu’il avait évoquée n’était nullement une obligation nécessaire. Attendre permet d’avoir une certitude toute aussi forte. Alors soit, elle choisirait la patience, bien que cette vertu n’était pas la sienne. Elle hocha la tête quand il précisa les nécessités relevant de l’usage de cette pratique. Evidemment, une jeune veuve faisant face à un retard dans ses incommodités ne voudrait que s’assurer de la présence ou non d’un enfant en son être, et ce le plus rapidement possible. Un héritier pouvait alors tout chambouler dans les successions. Intimement, Victoria espéra bien ne jamais être confrontée à un tel désarroi. Le deuil n’était-il pas assez long, dans le cas d’un époux, pour s’assurer que la veuve puisse porter ou non un enfant ? « Alors… Nous saurons nous en passer. » Elle eut un léger sourire gêné, baissant légèrement le regard.

Les conseils du médecin n’étaient pas à prendre à la légère et pourtant, ils n’étaient pas tous satisfaisants. Annoncer les choses au bon moment relevait bien de cette patience qu’elle n’avait guère et la moue qu’elle offrit en échange en disait long sur tout ceci. Cependant, elle parvint à faire fi de cet égoïsme passager pour lui demander, en toute humilité, d’être celui qui saurait veiller sur elle d’un point de vue médical, pendant cette extraordinaire aventure qui consistait à donner la vie. C’est un grand honneur que vous me faites là, Madame. Elle avait souri, ne voyant nullement l’honneur en cette tâche. Elle espérait simplement qu’il agisse par amitié pour elle, ce qu’il confirma pouvoir faire. Cependant, le médecin avait connaissance de ses limites et l’invita à se faire également accompagner d’une sage-femme, un homme ne pouvant prétendre connaître tous les secrets qui appartenaient à la gent féminine. Elle hocha doucement la tête, n’ayant pas la moindre idée auprès de qui s’adresser. Ferdinand aurait peut-être quelques recommandations pour cela, ses connaissances de Bodie ayant des épouses qui ont su enfanter… ?

Le docteur s’était levé, s’éloignant d’elle et de Louisa un instant, laissant l’occasion pour la femme de chambre de s’approcher d’elle pour venir, délicatement, étreindre son épaule. Machinalement, la jeune mère en devenir posa ses doigts gantés sur ceux de la demoiselle, comme pour la remercier de ce soutien silencieux qu’elle lui affirmait. Faolan était affairé à ses herbes quand il reprit. Normalement, cela devrait vous calmer. Voilà une bonne chose car elle craignait ne plus pouvoir se nourrir et ne plus pouvoir offrir à son corps l’énergie nécessaire pour affronter l’hiver qui se profilait. J’aimerai, si vous le voulez bien, vous revoir dans deux semaines. Elle réfléchit un instant. Deux semaines. Cela les conduirait aux alentours des fêtes de Noël. Pinçant ses lèvres délicates, elle osa enfin impliquer son époux dans l’affaire. « Je… Je songeai l’annoncer à Ferdinand pour le réveillon de Noël… Et il aurait du mal à comprendre la multiplication de mes visites si je ne lui explique nullement ce qui se trame, il me semble légitime de l’en informer, n’est-ce pas ? » Devait-elle éviter les faux espoirs apportés à son époux également ? Pourtant, c’était la première fois qu’un véritable retard était notable. Plus de deux semaines… Pouvait-il y avoir une autre raison ? Cet enfant parviendrait-il à se montrer suffisamment fort pour mieux se retrouver dans les bras de sa mère ?


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Mar 30 Mai - 19:58
Tout médecin qu'il était, et entré en guérison comme certains le font en religion, Faolan n'en était pas moins un homme et son soulagement quand Victoria décida de ne pas demander l'examen fut visible. Il l'aurait fait. Au mieux de ses facultés qui n'étaient pas petites. Mais il l'admirait et la respectait trop pour que ce soit sans gêne. Quand personnel et médical se mêlaient, il était souvent bien difficile de faire la part des choses. Il déroula le reste des indications avec l'aisance de l'habitude, teinté de cette affection particulière qu'il avait pour cette patiente particulière. Ce n'est que lorsqu'elle demanda si elle pouvait prévenir son époux qu'il comprit qu'il n'avait peut-être pas été suffisamment clair.

"Il est évidemment indispensable d'en parler à votre époux sans attendre le délai des trois mois. Les mises en gardes étaient pour la famille éloignée et les étrangers au cercle social restreint. Votre époux doit être capable de connaître votre état et à même de vous soutenir si quelque chose, Dieu nous en garde, devait arriver. Dans le même ordre d'idée, vous pouvez très bien en informer Madame votre mère ou une amie proche. L'idée étant de vous préserver en cas d'erreur ou de malaise. Le réveillon de Noël m'apparait alors comme étant particulièrement indiqué. J'ose penser qu'il ne pouvait rêver meilleur présent."

L'envie d'enfant était quelque chose que tout homme un peu posé dans sa vie se devait de ressentir. Le besoin d'avoir une personne à former à son image, à qui léguer tout ce qu'on avait construit. De savoir qu'on avait quelqu'un qui continuerai à bâtir quand on ne serait plus. Faolan aurait adoré se savoir père. Si ce n'était la crainte de tuer par ses imprudence une femme qu'il aurait aimée, peut-être se serait-il déjà marié dans cette optique. Mais il n'avait pas encore trouvé la personne qui pouvait le convaincre de tenter le sort.

Et Victoria, maintenant, Victoria qu'il n'aurait pas refusé si elle avait été libre, devait craindre le même sort que tant d'autre, du fait d'un autre homme. Un autre homme, qui plus était, pourrait se dire heureux. La vie était parfois injuste, même si le Seigneur, dans sa Sagesse, n'affligeait jamais sa Créature de plus qu'elle ne pouvait porter.

"De mon côté, et comme toujours, vous pouvez compter sur ma plus absolue discrétion et mon dévouement inaliénable. Mademoiselle, je confie Madame Standford a vos soins attentifs. Veillez sur elle, je vous prie, au mieux de vos capacités..."

Il se leva à nouveau, prêt à raccompagner Madame Standford avec tous les égards dus à son rang, son caractère et son état.

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Lun 5 Juin - 23:03

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Elle n’avait, vraisemblablement, pas entièrement compris ce que ce délai de trois mois impliquait, elle qui n’avait jamais porté la vie, elle qui ne savait pas si elle devait se réjouir dès à présent ou demeurer prudente sur une joie trop communicatrice. Il est évidemment indispensable d’en parler à votre époux. Au moins, ce secret ne saurait être un lourd fardeau à porter et elle saurait s’en soulager dès que possible. Ses parents, eux, apprendront la nouvelle bien plus tard bien qu’elle semblât en proie à l’hésitation quant à l’idée d’attendre si longtemps. Appréhendant le pire comme le meilleur, Faolán exerçait son rôle de médecin à la perfection, la mettant en garde, appuyant sur la nécessité de Ferdinand de se trouver à ses côtés. Elle hocha la tête, affirmant sa compréhension du procédé. En informer madame votre Mère. Ah, ainsi donc, une histoire de femme pouvait être partagée. Mais qu’elle mère devrait-elle impliquer ? Charlotte Davis ? Ou bien Adelaide Stanford ? Les deux, peut-être, étant donné que les deux femmes conversaient régulièrement l’une avec l’autre, s’assurant du bien être de leurs enfants en recoupant les nouvelles qui leurs étaient transmises.

J’ose penser qu’il ne pouvait rêver meilleur présent. Il aurait fallu être homme difficile pour ne pas être heureux d’entendre sa femme annoncer un tel événement. Ferdinand ne serait pas différent, au contraire. Victoria savait comme il espérait cette annonce, comme il attendait cette naissance. L’homme n’avait qu’une crainte : ne jamais devenir père et ne pas voir grandir sa progéniture, celle qui porterait son nom et qui ferait perdurer son héritage. Alors lui susurrer discrètement son état devrait suffire à le mettre en joie. Et ainsi, ils passeraient un réveillon des plus parfaits. Sortant de ses pensées alors que le médecin assura sa discrétion, elle lui adressa un doux sourire, sa main venant doucement serrer la sienne avec douceur. « Je n’en aurais jamais douté. Et vous savez comme ma confiance vous est acquise. » Le regard de la jeune femme débordait de cette gentillesse naturelle, de cette lueur pure qui la rendait plus belle encore, candeur encore immaculée.

Louisa hocha la tête face aux dires du médecin, lui assurant de veiller au grain. Alors que le médecin se levait, Victoria tenta de faire de même, bien vite soutenue par sa femme de chambre qui enroula son bras autour du sien pour lui assurer un appui. Les prunelles d’azur de la jeune femme contemplèrent un instant le visage grave du docteur. « Merci d’avoir fait le nécessaire pour me recevoir au plus vite. Au moindre événement fâcheux, vous serez instantanément prévenu. » Puis, guidée vers l’extérieur, elle regagna la diligence destinée à les ramener au domaine familial. Le sourire, alors, ne quittait plus ses lèvres pâles, redonnant vie à ses traits épuisés.


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