Tatiana se savait forte, rien qu’en se rappelant tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. Même si elle se forgeait une certaine carapace au fil du temps, comme si elle cherchait à se protéger de tout ce qui pouvait l’entourer, la brune n’avait pas pu effacer cette sensibilité qui faisait partie entièrement de sa personnalité. Si elle était sauvage et impulsive, elle avait ce petit côté doux qui lui allait bien, une fois qu’on apprenait à la connaître. La jeune femme sourit doucement aux mots d’Owen, alors qu’elle regardait la vue qui s’offrait à elle. Il n’y avait rien de plus beau que le paysage que certains endroits pouvait offrir. Ce calme était apaisant et pouvait détendre même les personnes le plus tendu qui existaient.  

La jeune femme ne relevait pas les paroles de l’adjoint, quand il lui parlait de trouver un mari qui la respecterait bien plus qu’il ne pourrait l’aimer. C’était un sujet assez complexe et elle préférait ne pas trop s’éterniser là-dessus. Comment pourrait-elle faire quand un seul homme était dans ces pensées et qu’il était inatteignable ? Est-ce qu’un jour son cœur finirait par cesser de battre pour un type qui avait déjà tout pour être heureux ? Allez savoir. Tatiana préférait éviter de penser à ce qu’elle pouvait bien ressentir, comme si elle cherchait à tout enfouir au fond d’elle, pour éviter de souffrir encore plus. Décidément, la vie avait réellement décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs et à cette simple pensée, la jeune femme gonflait un peu les joues, affichant une petite moue bougonne. SI on la voyait, absolument, elle était mignonne. Heureusement pour elle, Tia était à peine de profil à Owen et son visage tourné vers la vue pouvait cacher cette expression sur son visage.

Enfin, ça, c’était avant qu’elle n’avoue qu’elle était une catin dans un Saloon. La réaction d’Owen ne se faisait pas attendre et ces mots raisonnaient comme des tambours dans la tête de la brune. Bordel, c’était quoi son problème, cette fois ? La jeune femme serrait les dents, assez que pour qu’on voit sa mâchoire se crisper, alors qu’elle sentait chacun de ces muscles se tendre dans ce petit corps de femme. Est-ce qu’il se rendait réellement compte de ce qu’il était en train de lui dire où était-il tout simplement débile ? Tatiana ne perdait pas de temps pour réagir vivement aux mots de l’adjoint, se redressant pour aller s’asseoir sur lui en lui donnait une gifle, assez forte pour qu’il la sente passer. Avant qu’elle ne l’attrape par le col de sa chemise. “Écoute moi bien, Owen Cooper. Je n’ai pas fui un gros connard pour qu’on décide de ce que je dois faire où non, par le premier type qui ose me faire une leçon parce que “Je me fais baiser sur un matelas dégueulasse”.” La brune le regardait fixement droit dans les yeux.

Ce n’était pas rare de la voir réagir au quart de tour, mais ce n’était pas quelque chose d’habituel qu’elle s’emporte de la sorte envers Owen. Il était la seule personne en qui elle pouvait avoir réellement confiance. L’une des personnes qui l’avait protégé, avec Théodore, paix à son âme, quand elle devait travailler dans une foutue mine. “Tu n’as aucun droit de décidé. Je ne suis ni ta femme, ni ta sœur. Alors ton avis, tu peux te le garder. TU ne sais foutrement rien de ce que j’ai dû endurer en quittant ces putains de mine et encore moins de ce que ça fait que de devoir survivre seule. Alors, tu ferais mieux de faire attention à ce que tu dis, je suis une femme, mais j’ai une bonne droite et la prochaine fois, c’est mon poing que tu auras dans la gueule, si tu recommences.”

Cette femme avait du caractère. La vie l’avait forgée de cette façon et elle était plutôt fière d’avoir assez de couilles pour dire ce qu’elle pense et de se défendre, peu importe qui elle avait en face d’elle. La jeune femme se relevait ensuite, après avoir lâché cet idiot, serrant les poings en le fixant, visiblement en rogne contre cet idiot. Est-ce qu’il ne la voyait plus que comme une simple pute ? Si c’était le cas, il ne mériterait même pas un pourcent de l’amour qu’elle pouvait avoir pour lui. “Tu es vraiment qu’un gros con.” Se serait les seuls mots qu’il entendrait, avant qu’elle finisse par se diriger vers son cheval, de monter dessus et de s’en aller sans rien demander de plus. Autant dire, qu’elle préférait rentrer que de se battre avec lui.