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 Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua

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Joshua L. Tiffany
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MessageSujet: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyLun 20 Nov - 21:31

Rappel du premier message :




[list]
[*]Type de RP: normal
[*]Date du RP : 22/04/66  (vous n'êtes pas obligé de mettre un jour précis, sauf si c'est important (décès, mariage, anniversaire)
[*]Participants : Victoria Stanford, Joshua Tiffany
[*]Trigger warning : mort, suicide, sexe, autre ? n'oubliez pas de mettre en hide les parties concernées.
[*]Résumé : Joshua rentre chez les Stanford après une convalescence obligatoire à Bodie. Ses connaissances au sujet de la terrible nuit qui a vu basculer bien des vies dont la sienne lors de l'attaque de hors-la-loi, se limitent à ce que ses deux hommes de mains ont pu lui rapporter.


Dernière édition par Joshua L. Tiffany le Lun 26 Fév - 18:49, édité 1 fois
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptySam 27 Jan - 19:39


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Oh si, vous verrez. Victoria n’appréciait que bien peu cette provocation qui répondait à la sienne, se contentant pourtant de concéder à lui donner ce qu’il attendait d’elle par une cuillère portée à ses lèvres. L’invitant à poursuivre, alors, elle lui prêta une oreille attentive, désireuse de connaître cette histoire. Lorsque nous sommes arrivés là-bas, il n’y avait pas âme qui vive. Ah, le fieffé traître ! Plissant le regard, Victoria lui offrit une mine désabusée, penchant légèrement la tête sur le côté pour mieux l’observer d’un air sévère. Lui semblait satisfait de ce petit effet et reprit une cuillère de son potage pour mieux inciter l’hôtesse à en faire de même, chose qu’elle finit par faire, non sans s’en sortir péniblement forcée. Seulement, c’était le prix de la connaissance… Ses doigts délicats maniaient l’argent avec dextérité et elle ne fut que plus satisfaite de l’entendre reprendre.

Victoria ne dit mot, à l’écoute plus que dans une véritable interaction, plongeant régulièrement sa cuillère dans son assiette creuse pour mieux donner raison à son invité et se nourrir bien plus qu’elle ne l’aurait fait si elle avait été seule. Elle ne pouvait le savoir mais elle se faisait davantage de bien que de mal en suivant les ordres de Joshua, Jenson veillant à ce qu’elle joue ce jeu qui lui plaisait finalement un peu plus, désormais. Le New-Yorkais, alors, évoqua les armes dont ils avaient tous été dotés, la jeune femme ne se souvenant que trop bien de ses doigts tremblants sur le revolver que Ferdinand lui avait remis, lui demandant de s’en servir. Dans quel monde aurait-il pu réellement croire qu’elle ne s’exécuterait docilement et sans réfléchir aux conséquences ? Victoria n’avait jamais tenu d’armes par le passé et n’avait pas la moindre connaissance sur le sujet aussi, il avait été sot de la doter d’un pouvoir qu’elle ne maîtrisait pas.

Joshua se disait piètre tireur et elle le crut sans penser qu’il ne s’agisse de modestie. Les gentlemen de New-York, après tout, n’étaient pas connus pour leur talent de tireur d’élite. Et, eux, n’avaient que bien peu de choses à affronter, sur la côte est. Votre époux m’a fourni un fusil. Quelle erreur… Vous allez comprendre pourquoi. Il s’interrompit alors que les assiettes vides furent débarrassées. Victoria, déjà, aurait pu s’estimer rassasiée mais elle savait que ceci n’était qu’une mise en bouche bien fade quant à ce qui arriverait ensuite. Dans le silence, ils attendirent alors que vienne la suite, l’odeur de viande cuite parvenant aux narines de la future mère épuisée par des semaines de survie. « Ferdinand a cru bien faire… Après tout, il cherchait simplement à vous fournir de quoi vous défendre. » Après tout cela, elle parvenait encore à lui trouver des excuses. Où trouvait-elle seulement cette force de lui pardonner, lui qui n’avait pas encore répondu à sa première lettre ? Les délais pour qu’il puisse l’obtenir et lui répondre devaient certainement être dues à la distance presque infinie qui semblait les séparer…

Peter, voulez-vous ? S’il vous plaît. Victoria fronça les sourcils, observant le valet venir couper la viande de ce cher monsieur Tiffany. Elle avait cru comprendre, par la présence de ces gants qu’il se refusait d’enlever en toutes circonstances, que ses mains avaient été abimées. Seulement, elle ne s’était pas imaginée un instant que cela puisse être à ce point. Elle attendit que l’homme au service de son invité termine son travail, ses propres mains posées de chaque côté de son assiette. Et finalement, une fois le retrait de l’homme acté, Joshua intima la jeune femme de mieux passer à la suite, également. S’emparant de ses couverts, elle prit le temps de découper la viande cuite pour mieux en fourrer un morceau entre ses lèvres. Dieu qu’il lui devenait pénible de mastiquer la chair animale. Chaque bouchée ne faisait que lui rappeler ses prières les plus profondes qui tendraient à lui offrir un fils. A lui offrir un fils.

Joshua reprit son récit, offrant un point de vue que Victoria n’avait pu avoir, alors barricadée dans la bibliothèque avec bon nombre de ses domestiques. Une avalanche de balles. Elle ferma momentanément les paupières, le son martelant des impacts lui revenant en mémoire face aux cris de peur poussés par bon nombre d’habitants de cette maison. J’ai été blessé ici. Elle ne rouvrit les yeux que pour mieux voir, plus désolée encore de découvrir qu’il aurait pu être une victime de plus dans cette tragédie. Et puis, il expliqua de quelle manière il s’était blessé plus encore. Une clavicule brisée, des mains abîmées… Et une obligation de négocier. Victoria, régulièrement mangeait un morceau qu’elle avalait parfois avec peine, cherchant à se défaire de l’acte lui-même de déglutir pour tenter de réveiller ce qui était normalement un réflexe. « Je mesure la chance que vous avez eu à ne pas recevoir cette balle en plein cœur. » Chargeant sa prochaine bouchée de quelques légumes rôtis, elle avait le regard posé sur son assiette tandis qu’elle reprenait d’un ton doux. « Était-ce seulement possible de négocier avec ces… Monstres…. ? » Parce qu’elle n’avait finalement eu à faire qu’à Hudson et ses hommes. Elle ne savait pas, même, que d’autres bandits s’étaient associés à eux. Pourquoi le lui aurait-on dit ?


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyLun 29 Jan - 13:36

Évidemment que Ferdinand avait pensé bien faire en lui donnant un fusil et n'importe quel homme vivant dans cette contre sauvage l'aurait bien accueilli. Mais Joshua n'était pas de ces hommes, il avait plus pour habitude de manier les mots que les armes.
Et voilà qu'aujourd'hui, il se retrouvait à devoir demander qu'on lui coupe sa viande, car le mauvais recul du fusil lui avait fendu l'os de la clavicule.
Il devait encore porter cette foutue écharpe pendant dix jours sans garantie que son bras soit à nouveau au maximum de ces capacités.
Heureusement, Peter s'occupait bien de lui et avec un plaisir non feint. Lui était-il reconnaissant d'avoir risqué sa vie pour sauver la sienne ? C'était probable même si Joshua n'avait pas pensé en ce sens ce fameux jour.
C'était assez surprenant de voir Victoria défendre son mari avec tant de ferveur. La douce et docile Victoria. Il avait cru percevoir un léger malaise dans l'atmosphère avec le départ du Gouverneur. S'était-il trompé ?

Quoiqu'il en fut, il déroula son discours en prenant bien soin de ne pas aller trop vite, de rajouter des mots et des phrases dont le but n'était autre que de faire manger la Dame. De temps en temps, elle fermait les yeux ou bien ses traits se modifiaient sous le coup de l'émotion. Ses paroles ravivaient certainement des souvenirs douloureux pour elle aussi. Billy lui avait raconté que dans la bibliothèque où elle s'était enfermée avec d'autres domestiques, elle n'avait pas été à l’abri. Après que deux domestiques aient été tués, Victoria Stanford s'était rendue au brigand et Billy ne savait pas ce qu'il était advenu ensuite, en dehors de cri horrible synonyme de douleur.
Joshua en avait été contrarié. N'avait-il pas laissé Billy en compagnie de ces dames dans le but de les protéger ?

Victoria mangeait avec un appétit d'oiseau mais au moins, elle mangeait. Lorsqu'elle évoqua la chance dont Joshua avait su bénéficier, il eut un sourire arrogant. Une chance insolente, mais visiblement, le destin choisissait bien ses pions.
Ceci dit, dans l'ensemble, en dehors de domestiques, tous avaient survécu au domaine.
Son regard s'attarda sur Louisa au loin et se reporta bien vite sur Victoria qui semblait surprise de savoir qu'il avait pu négocier.
Il se garda bien de lui dire que dès lors qu'il s'agissait de négociations, le monstre, c'était lui.
Même s'il devait bien reconnaître que cette nuit là il n'en menait pas large car ses options étaient limitées.
Pas d'argent sur lui, blessé et inconscient une bonne partie de la nuit, il aurait pu lui arriver tout et n'importe quoi.
Reposant sa fourchette, il prit son verre de vin pour en boire une gorgée et faire une pause.

- Et bien oui.
Était-ce son assurance ou bien sa témérité car il n'avait rien à perdre qui lui avait donné du crédit aux yeux de Magon ?
Il ne le saurait certainement jamais. Seulement voilà, Joshua n'avait pas peur de la mort car il n'avait rien à perdre, à part sa propre vie. Certes il aimait sa vie mais s'il devait lui arriver malheur, il ne laissait rien derrière lui, pas même une veuve pour pleurer. Vivre pour soi était un luxe.
- Figurez-vous qu'ils ont préféré m'enlever et me trainer jusqu'à Bodie sans savoir si je survivrais à cette nuit plutot que de partager le contenu du pillage avec les brigands qui faisaient parti de leur coup d'éclat.

Il haussa une épaule et prit une nouvelle gorgée de vin.
- Comme souvent, ces petits groupes de malfrats n'ont aucune loyauté les uns envers les autres. Ils ne pensent qu'à leur propre profit. Une aubaine, vraiment. Je lui ai fait miroiter un gros paquet à Bodie et ça a marché. Cela faisait un groupe de moins pour votre domaine. (Un petit rire s'échappa de ses lèvres) Le type a même pensé qu'il pourrait monnayer une rançon, le pauvre. J'ai réussi à le convaincre que mon père ne verserait pas un cent pour moi et qu'il me valait mieux vif que mort.

Joshua était assez fier de son petit subterfuge. Il avait frôlé la mort de près et même après coup, cela ne lui faisait ni chaud ni froid.
C'était la vie, tout simplement. Il la prenait comme elle venait tout en essayant d'en extraire tout ce dont il avait besoin.
Affichant une mine un peu plus sombre, il ajouta d'une voix basse:
- Je regrette que la présence de Billy n'ait pas suffit à vous protéger.
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMar 30 Jan - 23:07


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On ne négocie pas avec le Diable lui-même. Ferdinand avait essayé, à maintes reprises, et les marques qu’elle portait sur son corps étaient la conséquence de ces négociations échouées, désamorcées par l’arrivée aussi tragique que bienvenue d’Eugene dans ce bureau. Alors, le Diable avait pu prendre tout ce qu’il avait voulu, rendant le sacrifice de la jeune femme moins signifiant encore qu’auparavant. Aussi, entendre Joshua annoncer des pourparlers avec ces criminels ne lui permettait pas de mettre du sens sur sa survie et son retour. Pas quand elle avait perdu beaucoup, elle. La suite de l’histoire promettait d’être essentielle.

Et bien oui. Continuant à manger péniblement, elle réalisa ce qui était probablement l’un des repas les plus copieux depuis cette nuit de terreur. Louisa, Jenson… Tous admiraient cette scène avec une reconnaissance silencieuse envers celui qui était suffisamment fripon pour se permettre des jeux aussi puérils. Pour une fois, il les servait plus qu’ils n’auraient pu espérer le faire. Alors, il expliqua ce qui s’apparentait à un kidnapping, décrivant comment ces malfrats avaient su l’emmener avec eux. Avait-il été torturé ? Blessé plus encore ? Comme souvent, ces petits groupes de malfrats n’ont aucune loyauté les uns envers les autres. Ils ne pensent qu’à leur propre profit. Et le Diable avait son agenda personnel qu’il avait déployé entre les murs de cette maison. C’était là, la différence entre l’histoire de monsieur Tiffany et la sienne. Lui était tombé sur des âmes malléables qui n’étaient en rien engagées plus que de raison dans l’attaque de cette demeure. Elle, elle était un dommage collatéral dans l’idée de faire plier le seul homme qui pouvait offrir à ce monstre son souhait le plus cher.

Les bouchées suivantes furent bien plus difficiles, doucement amères. Lui en voulait-elle ? Pas réellement. Il avait eu de la chance, le reconnaissait par ce sourire qu’il lui avait adressé, et pouvait s’en réjouir. Victoria était un ange déchu, marqué par l’Enfer et destiné aux limbes. Cela faisait un groupe de moins pour votre domaine. Et il rit. La mâchoire de Victoria se serra et elle peina à garder contenance devant des choses qui pouvaient sembler si triviales, d’un certain point de vue. Que savait-il, la concernant ? Rien, ou peu, probablement. Ses hommes de main lui auraient dit… ? Mais ils n’étaient pas là. Ils n’avaient pu endurer l’horreur. La fin de l’histoire, finalement, était bien décevante…

Victoria s’empara de son verre d’eau, buvant quelques gorgées, incapable de commenter ce récit et cette fin grotesque. Qu’il se réjouisse de sa survie, voilà une chose entendable. Qu’il rit de sa chance, elle avait bien du mal à le comprendre. Le silence, alors, retomba, finalement brisé par une autre phrase prononcée sur un tout autre ton. Je regrette que la présence de Billy n’ait pas suffi à vous protéger. Victoria interrompit son geste qui consistait à replacer son verre là où elle l’avait soulevé, s’immobilisant pour mieux relever ses yeux clairs vers lui. Pinçant finalement les lèvres, reposant le verre à pied, elle prit une profonde inspiration. « Quand le Diable se présente à votre porte, seul Dieu peut vous protéger… Et j’imagine qu’Il n’aura jugé bon de le faire, bien que j’ignore Sa volonté. » Attrapant sa serviette, elle s’essuya les lèvres en tamponnant le tissu sur ces dernières, finissant par replonger son regard dans celui de Joshua. « Votre homme de main a dû obéir à mes ordres. Jugez cela idiot, vous aussi, si vous le souhaitez, mais je n’aurais pu assister silencieusement à la mise à mort de tous ceux qui vivent entre ces murs par simple volonté de rester en vie. Et même si c’est ce qu’on m’a recommandé. » Ferdinand lui en voulait, pour cela. Elle était sa faiblesse, il l’avait reconnu, et c’était pour cette raison qu’il avait voulu qu’elle se terre comme un rat. « Et aujourd’hui, il est aisé de me trouver plus stupide encore quand on sait que ce Monstre a pu obtenir ce qu’il voulait, malgré tout ce que j’ai pu subir pour que ce ne soit pas le cas. » Jenson toussota, visiblement dérangé par les propos de la maîtresse de maison qui n’en tint pas compte, soupirant doucement.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMer 31 Jan - 18:02

Joshua avait conté sa nuit d'horreur avec un flegme déconcertant. Quand on avait rien à perdre on ne craignait pas de le perdre. Il avait craint pour sa vie certes, une vague d'adrénaline boostant ses veines et le rendant un peu plus téméraire. Pour autant, il avait joué le jeu de la négociation, il avait affronté le regard de Magon et les balles avec une attitude bourrée d'assurance comme lui seul savait le faire.
Victoria voulait apprendre de sa nuit mais il n'avait pas de récit héroïque à lui fournir. Les faits flottèrent entre eux, plats malgré ses sourires et ses rires. Il aurait pu avoir la même attitude en lui parlant de son dernier séjour à New York.
Évidemment, ses sourires se voulaient rassurants, il ne souhaitait pas plomber l'ambiance avec des détails de sang, de puanteur, de douleur et d'inconscience. Même si, cette dernière avait été sa meilleure amie cette nuit là pour combler la souffrance.

En revanche, Billy lui avait raconté le peu qu'il savait de Victoria dans cette tragédie. Elle avait protégé ses gens au péril de sa propre vie et il n'avait rien pu faire face aux ordres de la jeune femme.
Joshua s'était énervé lorsque Billy lui avait rapporté ces propos. Ne l'avait-il pas laissé là pour qu'il protège les dames ?
Il aurait dû faire fi des ordres de la femme de maison et tirer sur ce géant à la peau rouge.
Et puis, avec le recul, il se demandait finalement si cela aurait changé quoique ce soit.
Sa colère était retombée et l'homme avait été pardonné.
C'était là son seul regret : de n'avoir servi à rien même en laissant deux hommes pourtant très doués.

Voilà pourquoi il venait de murmurer cette phrase à l'intention de la maîtresse de maison. Une forme d'excuses qu'il avait du mal à justifier.
Lorsqu'elle prit la parole, il fronça les sourcils. Allons bon, croyait-elle vraiment que la volonté de Dieu avait été de la laisser dans cette situation ?
Lui qui abandonnait sa foi depuis plusieurs années ne pouvait la laisser songer ainsi.
Chaque homme forgeait son destin ! Quelques fois, cela ne se passait pas comme prévu mais devait-on pourtant abandonné en estimant simplement qu'il s'agissait des plans d'un autre ?
Fichtre non.

Il l'observait toujours tandis qu'elle tapotait ses adorables lèvres et qu'elle s'exprimait davantage.
On débarassa leurs assiettes pour laisser la place au dessert.
De la tarte aux noix de pécans et du café ou de la tisane.
Il plissa doucement les yeux en comprenant le jugement qu'elle s'infligeait. Un comportement idiot d'après ses propres mots ainsi qu'une volonté de laisser les autres périr pour elle.
Il n'avait pas besoin d'être très intelligent pour comprendre que ce jugement venait de son époux, sûrement poussé par la crainte de la perdre. Elle ou son héritier ?
Peut-être était-ce pour cela qu'il l'avait laissée ici seule ? La punissait-il ? C'était ridicule et cruel.
Le majordome toussota, comme si Victoria en disait trop.
Joshua lui lança un coup d'œil puis reporta son attention sur la belle.

- Vous n'êtes pas stupide, lâcha-t-il d'une voix ferme. Il n'y a rien d'idiot à vouloir protéger ses gens même si ce n'était pas à vous de le faire.

La seule personne à blâmer n'était pas présente. Ce n'était pas à Victoria de se sacrifier pour sauver les secrets et le rang de Ferdinand. Joshua l'avait déjà évoqué avec le Gouverneur, dans son bureau. Ce dernier rêvait de grandeur et d'un héritage à perpétrer quand Joshua ne voyait en cela qu'une faiblesse qui pouvait se retourner contre soi.
Et voilà que cette nuit tragique lui donnait raison.
Il saisit la théière et servit une tasse avant de reposer le lourd objet. Avec un sourire avenant, il poussa la tasse en direction de la jeune femme.

- J'ignore la vérité sur cette nuit et je n'aurais pas la prétention de l'envisager. Cependant, ce dont je suis certain, c'est que vous n'êtes responsable de rien. Rien de tout ceci n'est votre faute et vos agissements étaient guidés par la beauté de votre âme. Et si Dieu n'a pas daigné vous protéger (il marqua une pause et chuchota pour elle seule) c'est que c'est lui l'idiot.

Il la regarda et posa son index sur sa bouche intimant ainsi le silence. Si elle ne s'offusquait pas alors ce secret devenait le leur. Comme s'il ne venait pas de commettre un acte terrible, il se servit une tasse de café puis enfourna une bouché de la tarte.
- Vous siérait-il de prendre le dessert sur la terrasse ? Un peu d'air frais nous ferait du bien, qu'en pensez vous ?
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyDim 11 Fév - 0:08


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Vous n’êtes pas stupide. Le ton qu’employait Joshua Tiffany se voulait impossible à contredire. Victoria n’osa même relever les yeux vers lui, observant la part de tarte qu’on lui avait menée, placée dans une petite assiette à la porcelaine ouvragée. Il n’y a rien d’idiot à vouloir protéger ses gens, même si ce n’était pas à vous de le faire. Par ces mots, il s’opposait clairement à la volonté de Ferdinand et à sa position qui consistait à accabler son épouse, l’accusant de tous les maux qui avaient su frapper cette maison par cet altruisme borné et sa posture captive qui l’avait forcé, lui, à une soumission des plus totales. Cela la rassurait, en partie, mais elle ne pouvait accorder raison entièrement à ses propos. « Je suis responsable de chaque personne vivant sous mon toit de la même manière que l’est mon époux, si ce n’est plus, monsieur Tiffany. L’intendance de cette maison est mon devoir et la gestion de mes employés l’est tout autant. Ferdinand n’aurait pas… » Reprenant son souffle, elle s’interrompit avant d’aller trop loin, de prononcer des mots qu’elle pourrait regretter, qu’elle ne pourrait effacer. En réalité, et elle pensait volontiers que son invité ait pu le comprendre, c’était que Ferdinand aurait envoyé à la mort tous ceux qui se trouvaient à leur service pour mieux préserver son ego. Aurait-il fait de même avec sa cousine ?

Caressant machinalement son ventre, elle pria silencieusement pour que l’être qui s’y trouvait soit moins lâche que son père et n’en prenne nullement les travers. Joshua, lui, prit la peine de lui servir une tasse d’infusion qu’il lui tendit, Victoria n’osant pour autant pas encore s’en saisir car les mots sortaient à nouveau de la bouche du brun. J’ignore la vérité sur cette nuit et je n’aurais pas la prétention de l’envisager. Qui pouvait réellement prétendre comprendre ce par quoi elle était passée. Son corps malmené, les mains d’Hudson se promenant sur le tissu de sa chemise de nuit pour mieux venir mettre la main sur ce précieux héritage, s’assurant de ce fait de son identité. Elle avait lutté courageusement, assénant une gifle à cette brute, le sommant de quitter les lieux. Mais les hommes sont cruels, forts, et se servaient des femmes pour mieux assouvir leur rage. Elle se rappelait de la dureté de ce bureau qu’elle avait choisi en personne, persuadée de faire plaisir à son époux. Elle se rappelait cette force s’appuyant sur elle, la maintenant immobile. Et cette douleur violente qui s’était soudainement abattue sur son omoplate. Elle en frissonna, son visage se tournant machinalement vers cet endroit, comme pour mieux deviner l’immonde trace du passage de ce monstre. Et il y avait eu bien pire, après… Et elle aurait pu découvrir l’Enfer si les gestes du Diable n’avait su être stoppés…

Cependant, ce dont je suis certain, c’est que vous n’êtes responsable de rien. Elle releva son regard endolori vers lui, les iris bleus trouvant refuge dans celles, plus sombres, de son vis-à-vis. Rien de tout ceci n’est votre faute et vos agissements étaient guidés par la beauté de votre âme. Qu’en était-il, de son âme, aujourd’hui ? Elle qui se surprenait à espérer voir Hudson payer, elle qui pensait que la mort était un châtiment bien tendre pour un monstre tel que lui… Les mots de Jamie lui revinrent en mémoire et elle sut qu’elle trouverait sa propre rédemption dans un pardon plus grand que ne le furent les gestes du monstre. Mais y parviendrait-elle, à lui pardonner ? Et si Dieu n’a pas daigné vous protéger… C’est que c’est lui l’idiot. La bouche de Victoria forma un o parfait alors qu’il blasphémait sans honte aucune, un doigt posé sur ses lèvres suite à ce murmure, l’intimant au silence, à un nouveau secret. Elle déglutit, baissant le regard tout en le glissant jusqu’à Jenson pour s’assurer qu’il n’ait pu entendre ces dires.

Elle ne répondit pas, demeurant silencieuse, accusant le coup de tous ces mots. Joshua ne faisait que lui rappeler les raisons légitimes de sa colère à l’égard de Ferdinand et de toute l’injustice qu’il avait réveillé en elle. Il l’avait abandonnée. Elle avait lutté en vain pour lui, pour son rang, et il l’avait abandonnée. Elle ne réagit pas, encaissant la dureté de cette réalité dans un silence profond, sa satiété se rappelant lourdement à elle à travers les émotions sombres qui la traversaient. Vous siérait-il de prendre le dessert sur la terrasse ? un peu d’air frais nous ferait du bien, qu’en pensez-vous ? Elle releva son minois délicatement fermé vers l’homme qui siégeait à table avec elle et réfléchit un instant à sa proposition avant de hocher la tête. « Jenson, s’il vous plaît… » Le Majordome s’inclina avec politesse avant d’intimer du regard aux valets de pied de faire le nécessaire. On vint soustraire son assiette et la tasse de tisane que Joshua lui avait servie, les plaçant sur un plateau qui les devança à l’extérieur tandis qu’un valet l’aidait à quitter sa chaise. « En revanche, j’espère que vous ne verrez nul inconvénient à ce que l’un des hommes en charge de la sécurité de cette maison ne se tienne non loin de nous. L’armée nous a offert ce privilège et je ne suis que peu rassurée quand il s’agit de me rendre à l’extérieur. » Elle attendit qu’il lui prête son bras pour mieux le saisir, guidée par ses soins vers l’extérieur de la demeure.


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Pauvre créature...C'est ce qu'il songea en la voyant, s'accablant d'un échec dont elle n'était qu'une victime. Pouvait-on à ce point blâmer sa femme pour des erreurs qu'on avait soi-même commises ?
Depuis son arrivée, même avant ce drame, il avait vu une jeune femme effacée, qui ne cherchait pourtant qu'à bien faire. Sa bonté de cœur n'était plus à démontrer et pourtant, Ferdinand n'avait pas hésité à lui suggérer que la mort de ses employés était de son fait à elle ? Il espérait se tromper.
La pitié n'était pas dans ses habitudes d'ordinaire, mais en l'observant là, il ne put se retenir de ressentir cette sensation.
Alors il lui avait servi une tasse de thé, alors il lui avait parlé avec des mots délicats, même s'il blasphémait un peu. Au moins, il savait que Victoria s'en offusquerait sans vraiment lui en tenir rigueur.
Il avait capté son regard douloureux, de toutes les peines qu'elle ne lui disait pas et qu'elle ne lui dirait probablement jamais. Cependant, par ce simple regard, il voulait qu'elle sache qu'il était de son côté pour tout ça. Il souhaitait qu'elle soit convaincue, qu'à ses yeux, elle avait agi au mieux.
C'était une maigre consolation mais il ne pouvait lui offrir plus. Elle était mariée, il possédait des accords commerciaux avec son époux et il aimait l'arrogance de cet homme, sa certitude de tout pouvoir contrôler. En revanche, il ne cautionnait pas la façon dont il traitait son épouse, même si, n'étant pas marié lui-même, il n'avait pas de comparatif valable.

Face à son mutisme grandissant, Joshua avait proposé de prendre le thé sur la terrasse, pour prendre l'air et se débarasser de cette atmosphère pesante.
Elle avait opiné de la tête et avait donné ses ordres, avant de quitter la table, attendant qu'il vienne lui prêter son bras.
Comme elle lui indiquait le nouveau fonctionnement de la maison grâce aux militaires, il hocha simplement la tête, réprimant un nouveau sourire à l'idée que si l'extérieur lui faisait peur, il connaissait un autre endroit plus intime à l'étage.
Malgré ses pensées inconvenantes, c'est très poli qu'il se présenta à elle, son seul bras libre venant saisir sa main pour lui faire faire effectuer un nouveau tour sur elle-même, avant de se proposer tel que l'étiquette le mentionnait.

- Je n'y vois aucun inconvénient, assura-t-il en la guidant jusqu'à l'extérieur.

Il faisait un peu frais.
- Pouvez vous apporter un châle pour Madame je vous prie ? demanda-t-il au personnel avant de se diriger vers la balustrade. L'usage aurait voulu qu'il prenne place sur la petite table dressée pour eux mais il se contenta de laisser Victoria s'installer comme elle le souhaitait et posa sa main libre sur la pierre travaillée devant lui, le regard plongé vers l'obscurité de la nuit et son manteau aux mille diamants.
C'était beau et simple.

- Votre robe ressemble à cette nuit, reprit-il en se tournant vers elle. Magnifique et fragile.

Était-ce vraiment la robe ou bien la femme ? Même lui l'ignorait. Les compliments sortaient se sa bouche par habitude, il n'y prenait plus garde.
Préférant ignorer la présence de tout ce beau monde, destiné à servir ou à protéger, il s'approcha de la table et récupéra sa tasse de tisane qu'il porta à ses lèvres.
L'infusion était bonne, légèrement parfumée. La chaleur se diffusa en lui dès la première gorgée.
Une part de lui était contente d'être de retour ici, une autre rongeait déjà son frein, face à sa liberté perdue.
À Bodie, il pouvait mener le jeu, ici, il devait faire le courtisan. Au moins Ferdinand n'était pas là et il devait être vigilant pour ne pas trop baisser sa garde, c'était au contraire le bon moment pour semer les graines de sa future réussite.

- Que souhaiteriez vous faire demain ? Je suis votre obligé, vous pouvez me demander ce que vous voulez,annonça-t-il en buvant une nouvelle fois dans sa tasse.

Dans la limite du raisonnable évidemment mais quelque chose lui disait, que Victoria Stanford serait forcément raisonnable. Pouvait-elle faire autrement ?
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyVen 1 Mar - 15:01


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Les doigts de Victoria, à nouveau, se refermèrent sur ceux du brun qui, dans un élan enthousiaste, la fit à nouveau tourner sur elle-même, retenant une exclamation surprise. Elle ne put que mieux, ainsi, voir la mine concernée de Jenson face à tous ces agissements qui devaient sembler bien puérils aux yeux du Majordome d’un certain âge. Pour autant, cette légèreté était-elle à blâmer ? Ni Joshua, ni Victoria ne faisaient rien de mal et il était évident, au contraire, que l’homme tentait de rendre vie à la douce créature qui hantait cette demeure depuis maintenant plusieurs semaines, abandonnée à son sort depuis des jours désormais. Ferdinand aurait voulu éviter cela, il n’avait qu’à être là. Beaucoup le penseraient et Jenson, lui-même, préféra intérieurement la présence doucement plus familière du fils d’un ami de son maître, plutôt que celle d’un colonel venant raviver des souvenirs qui semblaient d’une toute autre teneur.

Je n’y vois aucun inconvénient. Au moins, la jeune femme put se rassurer en constatant qu’il ne cherchait pas une intimité certaine en sa compagnie, ne craignant nullement d’être épié par des curieux, par des regards autant protecteurs que désireux de sonder leur âme. Ils franchirent le seuil de la demeure, accédant à la terrasse qui se situait à l’arrière de la grande maison bâtie par Ferdinand. Pouvez-vous apporter un châle pour Madame, je vous prie ? Elle fut surprise de cette attention mais pas mécontente. Au moins, l’homme ne cherchait pas à l’ignorer et se montrait fortement à son écoute, plus que ne l’avait été son époux ces dernières semaines. Comment pourrait-elle seulement lui montrer sa reconnaissance ? Elle se tint droite, debout, alors qu’il s’avançait vers la balustrade de pierre taillée qui surplombait ce qui, en d’autres temps, finirait par devenir un parc fleuri et verdoyant. Un silence prit place, uniquement coupé par les bruits que la nuit offrait, dans la nature. Une chouette hulula au loin tandis qu’un coyote pouvait se faire entendre, si l’on tendait l’oreille.

Votre robe ressemble à cette nuit. Magnifique et fragile. Elle haussa les sourcils avant de sourire doucement. « Au moins, vous ne pourrez affirmer qu’elle est aussi sombre que mon cœur ou mon âme… » Elle l’espérait, en tous cas, elle qui semblait pourtant se noyer dans les ténèbres, encerclée par eux, luttant pour faire jaillir à nouveau la lumière de son être et détruire les démons de cette nuit sans fin. Finalement, caressant son ventre arrondi, elle prit place sur la chaise qui se trouvait devant sa tasse et ce qu’il restait de sa part de tarte. Avait-elle encore faim ? Une part d’elle semblait capable de lui rappeler qu’elle pourrait manger durant des jours tant elle avait omis de se nourrir convenablement auparavant quand l’autre lui fit remarquer que la moindre bouchée supplémentaire devenait, à nouveau, un supplice à avaler. Préférant la boisson chaude, elle délaissa définitivement son dessert pour mieux laisser ses lippes rosées trainer sur le rebord de la porcelaine.

Que souhaiteriez-vous faire, demain ? Je suis votre obligé, vous pouvez me demander ce que vous voulez. Elle sourit, à nouveau, laissant cette idée faire son chemin dans son esprit. « J’aimerai pouvoir vous faire payer cette phrase par mille idées qui sauraient vous faire soupirer mais j’ai bien peur qu’aucune de ces idées ne soit réellement réalisable. » Elle aurait pu lui demander de l’emmener à Sacramento. Elle aurait pu exiger de lui qu’il la mène jusqu’à Bodie, pour aller écouter un air d’opéra ou l’accompagner dans un salon de thé. Seulement, tout cela impliquait des déplacements qui ne lui étaient pas encore autorisés, dans sa situation. Les lui seraient-ils seulement encore, avant le terme de sa grossesse ? Victoria se sentait enfermée dans cette cage dorée, contrainte de demeurer à distance raisonnable du lit dans lequel on pouvait la forcer à un repos certain. Alors, elle soupira. « Mon imagination ne sera que plus restreinte tant que je ne pourrais jouir d’une liberté complète de mes mouvements… Et ici, hormis le piano, les carnets de dessin et les livres… » Oh, il y avait peut être quelque chose, finalement… « A moins que… Jouez-vous au croquet, monsieur Tiffany ? » Puis, elle avisa son bras en écharpe, se sentant soudainement bien sotte. « Je… Pardonnez-moi, je n’ai pas réfléchi plus que cela… » Décidément, leurs blessures mutuelles n’aidaient en rien une prise de décision sur tout ceci.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyDim 3 Mar - 12:37

Joshua avait complimenté Victoria à travers sa robe. Il eut un sourire de compassion face à la réponse qu'elle lui apportait. La bonté d'âme de Victoria n'était plus à prouver. Elle le tolérait lui malgré son espièglerie et agissait en parfaite maîtresse de maison en sa présence. Et puis, depuis qu'elle lui avait fait part de sa volonté d'apporter plus à la population de Crimson et sachant qu'elle l'avait visiblement fait en se basant sur les propos qu'on lui avait rapportés depuis cette terrible nuit, son âme n'avait plus rien à prouver. Il s'en faudrait de peu pour que Victoria Stanford ouvre un orphelinat après l'école.

Malgré cela, il n'arrivait pas à la voir autrement que comme cet oiseau blessé, pris au piège dans une vie qui peut-être n'était pas la sienne. Oh la Dame avait toutes les capacités et les compétences pour faire une bonne épouse de Gouverneur mais était-ce là son choix ? Quel genre de pression subissait-elle ou avait-elle subi pour y parvenir ?
Victoria manquant de spontanéité dans sa vie bien rôdée, il le savait, il l'avait vu quand il l'avait fait danser ou bien quand il avait lancé ce jeu durant le repas. Son sourire et sa volonté de sortir des sentiers battus l'avaient convaincu.
Buvant son thé, il lui avait alors demandé ce qu'elle souhaitait faire le lendemain.
Il voulait qu'auprès de lui et qu'en l'absence de son époux, elle puisse ressentir le frisson de la liberté.
Quelque chose au fond de lui, lui hurlait, que c'était ce dont elle avait besoin. Cependant, il ne pouvait lui donner que cette opportunité. C'était à elle de s'en saisir.

J’aimerai pouvoir vous faire payer cette phrase par mille idées qui sauraient vous faire soupirer mais j’ai bien peur qu’aucune de ces idées ne soit réellement réalisable.
Tasse en main, il pouffa de rire. Que pouvait-elle bien imaginer ? Il aurait donné cher pour le savoir.
Reprenant une gorgée, il manqua de s'étouffer avec la suite de ses propos.
Piano, carnets à dessins, livres...Il trouva d'abord amusant les activités auxquelles elle pensait qui souffraient véritablement d'un ennui incroyable à deux. Elle se cachait toutefois derrière une excuse de mobilité. Ferdinand l'avait-il cloîtrée à domicile ? Ou bien l'attaque avait-elle eu des répercussions sur sa grossesse ?

Un sourire en coin face à l'embarras qu'elle affichait après avoir proposé le croquet, il vint prendre place sur la chaise opposée à elle. Croisant une jambe sur l'autre, il déposa la tasse de sa seule main libre à sa juste place, dans la coupelle pour commencer à manger sa tarte.

- Nous trouverons j'en suis sûr, reprit-il après sa bouchée. Et si vraiment rien ne nous vient à l'esprit, je me débrouillerais pour le croquet. Cela vous donnera peut-être une excuse pour me battre ?

Son sourire s'élargit avant de reprendre une bouchée.

- Mais avant cela, racontez moi je vous prie, votre visite en ville. Les rumeurs sont parvenues jusqu'à moi, disant que vous avez apporté de la nourriture et quelques biens pour les personnes dans le besoin. C'est très charitable de votre part, vous pouvez être fière de vous.

Cela faisait écho à la discussion près de la rivière durant laquelle elle avait évoqué vouloir faire plus. Il l'y avait encouragé bien entendu, qui était-il pour lui mettre dans bâtons dans les roues quand son époux semait déjà des ornières sur son chemin.
Se rappelant ce charmant souvenir, secret qu'ils partageaient, il ajouta :

- Que diriez-vous d'une promenade et d'un pique nique près de la rivière ? Elle me rappelle tant de bons souvenirs...la vue est si belle par là bas.



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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMar 12 Mar - 16:02


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Comme elle pouvait être sotte ! N’était-il pas évident que monsieur Tiffany ne pourrait pas manier son maillet de croquet avec aisance, un bras ainsi porté en écharpe ? Était-ce la fatigue qui lui offrait ce manque de discernement, ou bien le désir si profond d’éprouver à nouveau un peu de légèreté ? Fort heureusement pour elle, il n’en prit nullement ombrage, venant s’installer face à elle pour mieux retrouver la posture nécessaire à ce dessert un tant soit peu particulier. Nous trouverons, j’en suis sûr. Comment pouvait-il l’être, elle qui n’était alors sûre de rien ? Chaque jour semblait lui peser sur la conscience, chaque réveil était d’une pénibilité certaine quand chaque coucher était empli d’angoisse quant à la nuit à venir. Si vraiment rien ne nous vient à l’esprit, je me débrouillerais pour le croquet. Cela vous donnera peut-être une excuse pour me battre ? Elle haussa les sourcils, avalant sa bouchée de tarte avant de pincer les lèvres. « Et pourquoi donc aurais-je seulement besoin d’une telle excuse ? Non, mieux vaut remettre cela à plus tard, que je puisse vous montrer comment il nous est enseigné le maniement du maillet, à San Francisco. » Piquée dans sa fierté, elle lui adressa l’un de ses regards qui s’assurait plus que de raison, écho d’une vie qui semblait si lointaine alors qu’elle animait son quotidien, voilà une année plus tôt.

Avant cela, racontez-moi, je vous prie, votre visite en ville. L’instant passa, la mélancolie étreignant à nouveau la flamme d’assurance pour mieux l’étouffer, le regard de Victoria tombant à nouveau sur sa tasse de thé. Il évoqua les rumeurs, celles qui la présentaient comme une Sainte, généreuse âme offrant aux plus démunis quelques vivres afin de les encourager à reconstruire cette ville qu’elle haïssait un peu plus. C’est très charitable de votre part, vous pouvez être fière de vous. Ne voyait-il pas, pourtant, comme tout ceci était de leur faute ? Comment la simple présence de Ferdinand avait su apporter l’horreur à la porte de ces pauvres gens qui n’aspiraient qu’à une vie tranquille ? Ils s’étaient emparé de leur mine, ils provoquaient le chaos en leurs terres… Victoria, esseulée, n’avait alors que craint plus encore les voir se présenter à sa porte, fourche et torches en main, désireux d’achever le travail. « Il n’y a rien à en dire, je le crains. C’était bien tout ce que je pouvais accomplir, n’étant pas capable de la moindre chose de mes mains. » Elle porta la tasse à ses lèvres, buvant une nouvelle gorgée, avant de soupirer, la porcelaine claquant légèrement quand la tasse retrouva sa sous-tasse. « Ces pauvres gens ont tant perdu… Leur maison, leurs proches… Tant d’enfants sont laissés sans parents, je… » Le sentimentalisme la gagnait à nouveau et naturellement, elle baissa son regard sur son ventre rond, le caressant avec tendresse. « Je donnerai tout ce que je peux pour leur offrir un toit, la chaleur d’un foyer et une assiette bien remplie. » Et elle en avait le pouvoir. Tout comme elle avait souhaité pousser l’instruction de ces jeunes âmes en ces terres reculées, elle découvrait comme il fallait déjà tout faire pour leur offrir un semblant de vie. Les orphelins venus de Hope Village, déjà, avaient été nombreux et placés sous la protection de l’Eglise mais, cette dernière ayant brûlé intégralement… « Je vais œuvrer pour qu’un orphelinat décent puisse voir le jour. Les bonnes âmes de Crimson sont nombreuses mais, à long terme, il faut un lieu d’accueil pour ces enfants… » Il fallait peu de choses, pour réveiller la flamme ambitieuse de la jeune Victoria Stanford, animé plus encore par la fibre maternelle qui se développait depuis l’annonce de sa grossesse. Son regard s’était relevé vers Joshua, doucement plus assuré, mais encore prêt à se baisser si le doute s’emparait d’elle, à nouveau.

Que diriez-vous d’une promenade et d’un pique-nique près de la rivière ? Elle me rappelle tant de bons souvenirs… La vue est si belle par là-bas. Son regard plongea vers ses genoux alors que ses joues s’empourpraient naturellement, la pénombre nocturne minimisant l’écarlate qui brûlait son visage. Allait-il, éternellement, lui rappeler cet étrange souvenir qu’ils partageaient ensemble ? L’anatomie de l’homme se redessina machinalement dans sa tête et elle secoua légèrement son minois pour mieux s’en défaire, sa cuillère venant souper la part de tarte avec un geste sec. « Cela peut être envisageable… Même si je ne m’aventurerai jusqu’à cette rivière qu’avec quelques soldats du fort en vue, pour m’assurer que rien ne saurait être un danger. » Le loup vivait-il réellement dans les bois, ou l’accueillait-elle sans hésitation sous son toit ? Portant sa cuillère à sa bouche, elle mâcha le morceau de dessert avant de reposer son couvert avec douceur. « Jenson va louer votre nom si vous vous évertuez à m’accompagner de la sorte à chaque repas… » Un dîner. Un pique-nique. Aurait-elle seulement un instant de répit quand il s’agira de son assiette ? Le colonel Anderson s’en était inquiété, lui aussi, après tout… Non, elle ne devait pas penser à lui… Impossible.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyLun 18 Mar - 21:33

Joshua avait souhaité faire réagir Victoria avec ce petit défi au croquet. À la réaction de la jeune épouse, il comprit qu'il l'avait piqué au vif. Le regard qu'elle lui lança alors lui fit plus plaisir qu'il n'aurait bien voulu l'admettre. Victoria était encore capable de se battre, voilà ce qu'il perçut dans ces yeux d'orage. Il aurait du s'en amuser et la relancer sur le sujet mais en réalité, il fut tellement surpris par ses propres ressentis à ce moment là, au plaisir qu'il avait de la voir si vaillante qu'il s'en abstint.
À la place, il lui demanda de lui conter sa visite en ville. Ses hommes lui avaient raconté comment, à son niveau et avec humilité, elle avait aidé durant la reconstruction, épaulant les citoyens autant que les militaires. Jasper lui avait dit qu'elle s'était entretenue avec le nouveau Colonel en place dans le Fort non loin, peut-être que la protection rapprochée dont elle jouissait provenait de ce simple fait.
Il n'en avait pas la moindre idée et s'en fichait complètement pour être tout à fait honnête. Sa seule préoccupation, était de savoir si les militaires mettraient leur nez partout. Il avait lui-même des affaires à mener et la présence des tuniques le pousserait peut-être à rejoindre Bodie un certain temps, pour mener à bien ses projets.

Quittant ses pensées, il reporta son attention sur Victoria qui lui contait avec empathie et compréhension, sa visite à Crimson. Évidemment, en tant que future mère, elle avait été touchée par la perte des enfants, délaissés, orphelins.
Il le voyait bien à son attitude, la femme du Gouverneur était la bonté incarnée. Elle jugeait ses mains inaptes à aider pour la reconstruction mais elle ignorait certainement que pour ces pauvres gens, sa simple présence à leur côté, armée de panier repas avait été un présent inespéré. Il ne douta pas une seule seconde de ses paroles lorsqu'elle mentionna vouloir tout donner pour aider ces enfants et l'idée même de l'orphelinat qu'elle lui confia tombait sous le sens.
Il hocha la tête, se remémorant avec une certaine fierté leur échange au bord de la rivière. Ne lui avait-il pas dit qu'elle était capable d'aider ces gens et de s'en faire apprécier ? Voici l'occasion qu'elle attendait.

- C'est une riche idée, digne de vous, assura-t-il. Je suis certain que Monsieur votre époux appuiera votre décision.

Était-il entrain d'écraser son rêve ? Nul doute que pour un tel projet il lui faudrait l'accord de son mari et où était-il à présent ? Dans combien de temps rentrerait-il ? Il n'avait pas encore posé la question, par politesse et ne le ferait probablement pas. Toute l'attitude de la soirée, du choix de la robe à son comportement un peu plus libéré qu'à l'accoutumée lui laissait à penser que le couple traversait une mauvaise période. Alors qu'un tel drame aurait dû les rapprocher, cette tragédie les avait au contraire, éloignés. Une aubaine pour lui, c'était peut-être sa chance. Il comptait bien la saisir, tout comme il comptait de toute façon envoyer une lettre à Ferdinand dès le lendemain pour mettre à plat la situation.
L'air de rien, il poursuivit sa dégustation de tarte, ses pensées suivant son regard, du dessert, au visage de la jeune femme qu'il dégusterait tout aussi bien. L'image de Victoria au bord de la rivière se raviva dans son esprit et il y fit allusion en des mots compréhensibles seulement pour eux deux. Comme il pouvait s'y attendre, les joues de Victoria se teintèrent d'un rouge charmant. Il tira définitivement un trait sur l'idée, lorsqu'elle mentionna les soldats qui devraient les accompagner comme des chaperons malvenus.
Camouflant un soupir désabusé, il souffla délicatement :
- Je comprends.
Il comprenait, certes mais c'était fort fâcheux. N'auraient-ils pas de moments en tête à tête ? Maintenant que l'époux n'était plus là, il allait devoir se farcir des militaires bien intentionnés.

Jenson va louer votre nom si vous vous évertuez à m’accompagner de la sorte à chaque repas…

Il reposa lui aussi sa fourchette et l'observa un instant sans rien dire. Elle semblait pensive malgré son trait d'humour. Il rit délicatement et lança un peu plus fort pour que le majordome l'entende proprement.
- Qu'il fasse donc et s'il lui prend l'envie de dresser une statue à mon effigie dans votre jardin ma foi...cela laissera un assez bon souvenir de mon passage ici.
Un jour, il paierait très cher son effronterie, mais pas aujourd'hui.

Sans se départir de son sourire amusé, il se leva et s'étira d'un bras, l'autre étant toujours bloqué contre son torse par la lourde écharpe. Son sérieux regagné, il ajouta :
- Il se fait tard, la route a été longue. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous abandonner si tôt ? Je vous raccompagne jusqu'à vos appartements si vous le souhaitez.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMer 20 Mar - 0:21


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C’est une riche idée, digne de vous. Je suis certain que Monsieur votre époux appuiera votre décision. Autrefois, elle aurait su tenter de passer outre sa décision, appuyant son argumentation auprès du comptable de l’homme qu’elle avait épousé. Seulement, ce comptable, aujourd’hui, il n’était pas plus présent en la demeure des Stanford que son époux. Et c’était peut-être mieux ainsi, l’animosité de la future mère à l’égard du rat domestiqué de Ferdinand ayant atteint son apogée lorsqu’il eu rendu inutile l’entièreté de son sacrifice pendant cette sombre nuit. D’une signature, il avait mis fin à ses tourments mais avait aussi su retirer le sens de ses maux en agissant de la sorte. Aussi, mieux valait pour ce cher Eugène qu’il eut trouvé la mort entre les mains de ce monstre d’Hudson sans quoi, il risquait de découvrir que la tendre Victoria était bien capable de noircir son cœur à ses dépens. Elle ne pouvait donc qu’espérer voir ses souhaits se réaliser avec l’aval de Ferdinand qui, peut-être, y verrait là un moyen de se racheter ou bien un caprice auquel il serait bon pour lui de céder.

Le dessert fut mangé, au même titre que l’ensemble du dîner et si Victoria avait pensé que ce fripon de Joshua Tiffany profite de l’extérieur et de cette intimité gagnée pour mieux faire part de quelques excentricités, elle dut constater qu’il demeura plus sage que dans ses pensées. Il accepta la présence des hommes en bleu, le lendemain. Ils pourraient ainsi partager cet instant en toute sécurité, tout en demeurant doucement seuls, finalement. Puis, mentionnant Jenson, il laissa échapper un rire, son ego le poussant à commander une statue à son effigie. L’idée poussa Victoria à lever les yeux au ciel avec insolence, désabusée par ce qu’elle pouvait entendre. Cela laissera un assez bon souvenir de mon passage ici. N’en avait-il pas laissé d’autres, de bien des manières ? Après tout, l’image floue de son corps nu quittant les eaux se rappela une nouvelle fois à elle, vite chassée par le bruit de cette chaise qui était repoussée quand il se leva, prenant finalement congé. Victoria sourit poliment, avec douceur. « Je ne saurais vous en vouloir, votre état réclame probablement un repos certain. Merci pour ce dîner, je crois que… J’avais grandement besoin de me changer les idées. Et je connais le chemin, ne vous inquiétez pas. Je vais rester encore un peu. » L’air frais de la soirée, finalement, ne lui faisait pas de mal.

Joshua parti, Victoria avait levé le regard vers le ciel sombre et ses mille étoiles. Ferdinand partageait-il le même ciel, à cet instant ? Observait-il, lui aussi, ces astres étincelants ? Elle demeura pensive, songeuse, assurée désormais qu’il lui faille rédiger une autre lettre à son intention dès le lendemain, afin de lui raconter cette soirée, ce retour agréable entre leurs murs du fils de son ami. Une poignée de minutes plus tard, Jenson l’invita à regagner ses appartements et ce fut avec docilité et sans rechigner qu’elle s’exécuta. Un jour, elle s’excuserait probablement de ses mots et de son comportement mais c’était encore bien trop tôt. Pour autant, elle souhaitait voir la paix rétablie sous son toit et ce fut donc le cœur plus léger qu’elle se laissa aller dans un sommeil profond. Mais la terreur était là, permanente, enfouie dans ses souvenirs et ses rêves n’étaient plus que cauchemars depuis des jours, cette nuit ne faisant exception à la règle.

Inlassablement, elle revivait la scène terrible de son existence. Hudson était là, son souffle tiède posé contre sa nuque, murmurant des insanités qu’elle ne désirait nullement entendre. Il l’insultait, tirait le tissu de ses vêtements pour en faire des haillons, révélant sa peau claire et délicate. Et comme à chaque fois, il entaillait sa peau, encore et encore, partout, couvrant son corps d’un rouge qui lui brûlait la rétine. Elle hurlait, dans ce rêve, comme elle hurlait entre les murs de sa chambre, le cauchemar ne devenant que plus réel encore. Et puis, le monstre la jetait à terre, se saisissant d’elle pour mieux la souiller, pour mieux aller au bout de ses terribles vices. Victoria avait beau se débattre, il ne faisait que rire de plus belle, prenant du plaisir dans chacun de ses cris. Dans un coin de la pièce, incapable de bouger, Ferdinand la regardait avant, lui-même, de se transformer en monstre prêt à la dévorer. Je reviendrais… Les mots d’Hudson, murmurés contre son oreille, étaient les derniers sons qu’elle percevait avant d’ouvrir brutalement les paupières.

Madame Stanford ! Louisa était là, au-dessus d’elle, à la lutte avec sa maîtresse qui s’était débattue dans ses rêves comme dans ses draps. Couverte d’une pellicule de sueur, elle haletait, perdant pied entre cauchemar et réalité. « Lâchez-moi ! » La domestique esquiva tant bien que mal les coups brutaux et déterminés de Victoria, appelant à l’aide à son tour. « Hudson est là ! Je l’ai vu ! Il est tapi dans l’ombre, il veut… Il va… » Elle perdait pied autant qu’elle perdait son souffle, essayant de respirer, les yeux écarquillés, poursuivant un combat contre des êtres invisibles.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMer 20 Mar - 23:21

La politesse de Victoria l'excusa tandis qu'il quittait la table. Elle refusa son escorte jusqu'à ses appartements, préférant jouir de l'extérieur encore un peu, seule.
Comme elle le remerciait toutefois, il se pencha en avant en s'inclinant gravement comme le voulait l'étiquette et armé d'un sourire, lui souhaita la bonne nuit.
Peter sur ses traces, il rentra à l'intérieur et gravit les marches qui le menèrent à l'étage. De là, il regagna sa chambre, accompagné du domestique.
Une fois entre ces murs, Peter l'aida à se débarrasser de ses habits, et à enfiler son pantalon pour la nuit. Comme son bras bandé lui traversait presque le torse, Joshua décida d'éviter les chemises et se contenta d'une robe de chambre posée sur ses épaules. Avant de se coucher, il avait une lettre à écrire à Ferdinand Stanford.

Peter lui souhaita une bonne fin de soirée et se retira. Joshua alluma la lampe à huile et s'installa sur le petit bureau à sa disposition, tira du papier depuis le tiroir ainsi que de l'encre et une plume.
Il devait informer le Gouverneur de son arrivée. S'il avait bien compté, la lettre envoyée depuis Bodie pour annoncer qu'il était en vie avait du arriver après le départ de celui-ci pour Sacramento.
Il voulait l'assurer qu'il pouvait compter sur lui et garder un œil sur ses affaires durant son absence, s'il le souhaitait.
Il souhaitait aussi lui parler de Victoria et de son attitude sombre. La mélancolie pouvait avoir bien des effets sur les femmes, peut-être plus sur celles qui attendaient un enfant.
Là encore, il voulait montrer sa bonne amitié envers le Gouverneur tout en continuant de se rapprocher de l'épouse.
Était-il au courant pour le projet de l'orphelinat ? Certainement que non et il doutait que Monsieur Stanford ne cède à ce caprice de son épouse. Elle était charitable et l'idée était bonne aux yeux de Joshua mais Ferdinand ne réfléchissait qu'en terme de profit, de pouvoir et d'ambition. Un orphelinat n'apportait rien de tout ça.

Les minutes puis les heures passèrent et Joshua n'avait toujours pas fini. Parfois il laissait son regard déambuler ar la fenêtre, à d'autres moments, il relisait encore et encore les lignes, insatisfait.
Vania dormait profondément dans sa cage qu'il avait recouverte d'un tissu sombre et lui même bailla une première fois.
Il se leva et agrippa la lampe à huile pour le guider jusqu'à son lit quand un cri déchira le silence de la maison.
Joshua s'immobilisa instantanément et fronça les sourcils, le regard rivé sur la porte de sa chambre. Un nouveau cri retentit et sans hésiter, il s'avança vers la poignée qu'il abaissa doucement pour jeter un coup d'œil dans le couloir.
La maison ne s'était pas éveillée comme si...ces cris étaient normaux pour les habitués des lieux.
Intrigué, il suivit la voix de Victoria qu'il avait finalement reconnu. Avec sa robe de chambre jetée sur ses épaules, et ses cheveux en bataille qui encadraient son visage, on aurait dit un fantôme errant dans une maison hantée.
À travers le bois de la chambre de la maîtresse de maison, il entendit des paroles hurlées. Hudson...là ? Ce n'était pas très clair, il ne percevait que des bribes à travers la panique et les cris. Se pouvait-il que ce mécréant soit revenu ?
Sans hésiter, il posa la lampe sur la petite console à côté sur laquelle trônait une composition florale et ouvrit la porte à la volée.

Dans l'obscurité, seulement éclairées par une faible bougie, il découvrit Victoria se débattant de toutes ses forces, criant sur la pauvre Louisa qui, de surprise se tourna dans sa direction à lui. Malgré le manque flagrant de luminosité, il lui sembla reconnaître une grande détresse dans ses yeux sombres.
En l'espace de quelques secondes, Joshua fut décidé. Il récupéra la lampe à huile et s'engoufra dans la chambre. Après avoir posé la lampe sur le premier meuble à portée, il referma la porte. Alors il s'approcha du lit et tenta de comprendre ce à quoi il faisait face. Victoria semblait être en proie à une terreur mais demeurait en sommeil. Il n'avait jamais vu ça. À nouveau il regarda Louisa, dans l'attente d'explications qui ne venaient pas assez vite à son goût.

- Poussez-vous, finit-il par dire.
Peut-être rechignait-elle à quitter sa maîtresse mais force fut de constater que la dite maîtresse n'était plus ancrée dans la réalité et s'évertuait à battre sa femme de chambre en hurlant toujours.
Il prit place, assis sur le bord du lit puis se pencha vers elle, usant de son seul bras en l'enroulant derrière ses frêles épaules jusqu'à la blottir contre lui et lui couper la possibilité de se débattre. Dans sa tentative, elle lui assena un coup de poing dans la mâchoire et sa paume frappa son nez. Instantanément, il sentit le liquide chaud du sang couler au dessus de sa lèvre.
Il resse ra son emprise, immobilisant le haut de son corps tandis que le bas cherchait encore à se libérer.
- Victoria, murmura-t-il. Vous êtes en sécurité. Victoria ! Vous m'entendez ?
Ses paroles furent répétées encore, de plus en plus fortes, de manière à, il l'espérait, ce qu'elle sorte de sa terreur.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMer 27 Mar - 16:49


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Louisa n’hésita qu’une seconde face à la requête de Joshua Tiffany. Une seconde durant laquelle elle songea au péril de la réputation de sa maîtresse avant de capituler face à la force incroyable que cette dernière déployait dans sa folie momentanée. Pour autant, si elle s’effaça du premier plan de cette scène singulière, elle ne planifia aucunement de quitter la pièce, massant une épaule douloureuse par un geste brusque que Victoria avait porté, bien malgré elle, à son encontre.

La libération, autour du corps de Victoria, fut cependant de courte durée car l’homme vint se pencher sur elle pour mieux se saisir de sa fragile carcasse, lui arrachant un cri plus strident encore, témoin du traumatisme profond qui ressurgissait dans la nuit sombre. Plus encore, elle chercha à se débattre, l’entrave se faisant plus forte, imposant une proximité qui ne lui rappela que l’emprise terrible d’Hudson sur son corps. Elle frappa l’air, ses mains trouvant contact douloureux dans le visage de celui qui tentait de l’apaiser et qui affrontait la tempête pour elle, pour la déterrer de ce cauchemar perpétuel. Elle hurla à nouveau, terrorisée, ne cessant de se débattre que parce qu’elle avait le sentiment de sentir son corps se faire écraser sous la poigne de fer qui l’encerclait. Hudson… Il allait la tuer…

Victoria. Plus qu’un cri, ce murmure la choqua momentanément. Ce n’était pas le souffle du monstre qui venait s’écraser contre son oreille. Pourtant, son corps tendu chercha à nouveau à se défaire de la prise, n’acceptant pas réellement ce qu’il se passait. Vous êtes en sécurité. Comment cela ? Pourquoi lui mentir ? Le danger rôdait tout autour d’elle, tapi dans l’ombre, prêt à se glisser hors des draperies et des zones les plus sombres de cette chambre autrefois si confortable. Haletante, elle laissa pourtant la sérénité l’atteindre, cette voix chaude dissipant le sourire narquois du monstre qui hantait ses pensées. Victoria ! Vous m’entendez ? Les sourcils de la future mère se froncèrent alors qu’elle reprenait, peu à peu, conscience de cette réalité qui l’entourait. Sa chambre, oui, elle était bien dans celle-ci, mais ce n’était pas l’un des sbires d’Hudson qui la regardait, à quelques pas de ce lit. Louisa semblait apeurée, inquiète. Les mots, à nouveau, furent prononcés dans le creux de son oreille, avec plus d’intensité, poussant Victoria à ciller, à essayer de comprendre ce qui se passait. Elle avait pourtant vu… A moins que ce ne soit que le fruit de son imagination, encore ? Chaque nuit, les cris de la maîtresse de maison pouvaient réveiller l’ensemble du domaine et si, au début, tous s’inquiétaient de ses propos terribles, lançant des recherches dans les moindres recoins de l’endroit, les domestiques avaient fini par voir cela comme une chose routinière qu’il fallait gérer, quotidiennement, de façon différente pour trouver celle qui serait la plus efficace pour éviter à la jeune femme ces terreurs nocturne. La plus simple mais la moins appréciée était encore de la plonger, grâce aux herbes du docteur Riagal, dans un sommeil sans rêve, dans la noirceur des limbes, jusqu’au petit matin.

Soufflant un long moment, les joues striées par les larmes de peur qui avaient tracé leur voie sur ses pommettes, Victoria laissa le calme revenir, à mesure que Joshua la réconfortait. Elle soupira, encore et encore, ses doigts finissant par se refermer sur la chemise qu’il portait sans qu’elle ne soit correctement ajustée sur son corps. « Je… Je… Monsieur Tiffany… » Dieu que c’était inconvenant en tout point. Elle n’aurait jamais dû se laisser aller de la sorte devant quiconque, pas même devant son époux. Et voilà qu’elle avait pleuré à chaudes larmes, maintenue contre le torse de son invité, la quiétude la gagnant par cette chaleur qu’il lui offrait. Confuse, elle se redressa doucement, cherchant à essuyer ses larmes d’un revers de main, son regard se levant vers lui. « Je suis… Au grand Dieu, votre nez. » Machinalement, elle plaqua ses mains devant sa bouche, ses yeux s’écarquillant devant le sang qui coulait. « Je pensais… Je croyais… Hudson, il… » Réveillée, consciente, Victoria était bien là désormais, cherchant à effacer les images qui demeuraient devant ses yeux de ses cauchemars, excuse plus que valable à ses gestes violents.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyJeu 28 Mar - 22:50

L’épouse Stanford ouvrit les yeux pourtant Joshua n’était pas certain qu’elle le voyait bien. Elle semblait hébétée, comme si elle ne réalisait pas où elle se trouvait.Un ange passa, le temps lui-même sembla chercher à apaiser l’atmosphère ténébreuse.
Louisa les regardait depuis l’angle de la pièce, inquiète et à la fois incrédule.
Regrettait-elle d’avoir cédé sa place ?
Le fait que Joshua se retrouve dans le lit de sa maîtresse était inconvenant, qu’il la serre contre lui tandis qu’il était à moitié dénudé, indécent.
Pourtant, elle n’ajouta rien, cherchant peut-être encore comment elle expliquerait ce manquement si cela venait à se savoir. Cela ne viendrait pas de lui en tout cas.

Victoria avait cessé de bouger, son corps cessant de se crisper face à ses peurs les plus profondes. Toutefois, elle cherchait à reprendre son souffle, indécise sur la situation actuelle. Il ne dit rien un instant, ne souhaitant pas la brusquer d’avantage, la laissant revenir à elle-même dans ce cocon de sécurité qu’il lui offrait. Que pouvait-il faire d’autre ?
Puis il reprit ses murmures pour l’appeler à lui avec douceur, comme si sa voix pouvait chasser les dernières ombres, pouvait chasser la peur terrée au creux de son coeur.
Elle pleurait en silence, les gouttes s’écrasant sur sa chemise rendue humide et qui collait à sa peau. Et puis, très lentement, ses doigts graciles se refermèrent sur le tissu entre eux comme un lien qui la ramenait dans cette réalité.

Ses grands yeux clairs furent relevés vers les siens avant qu’elle ne prononce son nom gênée.
Il y avait de quoi l’être, très honnêtement. Si son mari avait pu les surprendre ainsi, Joshua n’aurait jamais quitté la Californie vivant. Mais c’était bien cette absence qui l’avait fait venir jusqu’ici en pleine nuit. Ferdinand avait-il connaissance des tourments de son épouse ? Il l’ignorait mais si tel était le cas alors jamais il n’aurait dû la laisser seule après ce traumatisme.

La jeune femme récupéra son souffle et se redressa doucement. Ce ne devait pas être facile avec son ventre et son trouble. Joshua desserra sa prise, sentant la tempête passée, pour lui laisser plus d’espace.

Elle remarqua alors le sang qui marquait sa lèvre depuis son nez et s’exclama en s’en rendant compte. Elle était mignonne, les mains plaquées devant sa bouche, les yeux écarquillés sur le liquide sombre comme si elle assistait à une vision d’horreur.
Et puis soudain, elle essaya de lui expliquer le pourquoi du comment, de lui donner les excuses qu’il n’attendait pas et dont il ne voulait pas.
Pourquoi demander pardon pour quelque chose que l’on ne maîtrisait pas ?

- Shhhht, souffla-t-il doucement. C’est fini, vous êtes en sécurité, chez vous. Louisa est là, regardez et moi aussi. Il ne peut rien vous arriver.
Il lui sourit, se voulant rassurant sans se soucier du sang qui lui arrivait au coin de sa bouche désormais. Le goût lui parvint et il persista à ne rien laisser paraître, allant jusqu’à mentir sans honte.
- Mon nez va bien, rassurez vous. Mais je me suis un peu précipité à votre chevet et me suis cogné. Je peux être maladroit parfois vous savez.

Convaincu qu’elle n’avait plus besoin de cette proximité, il se redressa à son tour, de manière à libérer son bras valide, glissant ses fesses sur le bord du lit. Il saisit un mouchoir dans sa poche et s’essuya le visage sans réellement voir ce qu’il faisait. Peut-être aggravait-il les choses ? En étalant le sang sur sa peau ?
De quoi avait-il l’air ? Sûrement pas d’un gentilhomme en cet instant. Avec ses cheveux en bataille et son allure débraillée, il ne faisait pas le fier.
- Désirez-vous quelque chose ? reprit-il en saisissant sa main avec délicatesse. Un lait chaud ou bien un thé peut-être ?

Il ne doutait pas une seule seconde que Louisa n’hésiterait pas à aller lui préparer n’importe quel breuvage.
Il n’avait pas l’affront de lui demander comment elle se sentait. À la vue du spectacle qu’elle venait d'offrir, la réponse lui semblait toute indiquée.
Ceci dit, cela réveilla un écho curieux en lui, comme un sentiment enfoui et oublié. N’avait-il pas vécu un trouble similaire après la mort de Josépha, sa petite sœur ? Il ne se rappelait plus exactement mais quelque chose remuait tout au fond de lui.
Il serra les dents, refoulant ce qui menaçait de remonter à la surface, préférant se concentrer sur le présent, plutôt que sur les fantômes du passé.
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 18:40


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C’est fini, vous êtes en sécurité. Était-ce réellement terminé ? Ce cauchemar, cette nuit qui ne faisait que rejaillir dans son esprit sans jamais disparaître… Hudson en avait-il réellement fini avec eux tous ou bien finirait-il par venir achever ce qu’il avait pu commencer à entreprendre ? Gracié, il l’était comme il pouvait désormais arpenter les routes de ce monde sans craindre la moindre représailles… Pourquoi ne reviendrait-il pas, armé de son audace et de son détestable sourire narquois, prêt à raviver les flammes de son passage dans l’esprit de tous ? C’était bien cela qu’elle craignait, ainsi vulnérable dans cette grande maison à moitié vidée de ses occupants principaux et elle en voulait à Ferdinand de l’avoir abandonnée avec ses angoisses, ne s’inquiétant pas outre mesure car confiant la sécurité de sa femme et de son enfant à naître au Colonel Anderson, en personne. Les traits de l’homme qui était venu lui tenir compagnie le temps d’un dîner, deux jours avant cela, se dessinèrent dans son esprit et aussi surprenant cela put être, Victoria s’apaisa plus encore, les tourments se faisant moindre face à la pensée de cet homme qui prenait soin de la préserver mieux que Ferdinand.

Joshua, finalement, venait de réussir un exploit en la calmant, lui aussi. Les domestiques s’étaient tous épuisés à la tâche, Jenson en tête de liste, mais aucun d’entre eux ne semblait trouver méthode suffisante pour que cessent les cauchemars. Il avait même été suggéré de laisser la jeune femme s’époumonner jusqu’à ce que cessent les tourments mais le réveil de Victoria se réalisant de lui-même ne lui permettait pas de s’ancrer dans la réalité et demeurant hanté par la présence de Hudson derrière chaque pan de rideau. Le sourire tendre qu’il afficha différait de celui, insolent, qu’il portait d’ordinaire, comme empreint d’une certaine tendresse qu’elle ne lui connaissait pas, comme lorsqu’elle s’était trouvée dans ses bras. Son regard s’était posé sur Louisa et sa mine inquiète, lorsqu’il la mentionna et elle ne sut parvenir à la rassurer, s’humectant les lèvres, essayant de rassembler les bribes de la réalité bout à bout.

Mon nez va bien, rassurez-vous. Mais je me suis un peu précipité à votre chevet et me suis cogné. Je peux être maladroit parfois vous savez. Elle le dévisagea un instant, n’étant pas dupe face à ses mensonges. Après tout, elle savait qu’elle était capable de frapper quiconque se trouverait à portée de main dès lors qu’elle plongeait dans cet état complexe. Pour autant, il se redressa et sortit un mouchoir de sa poche, cherchant à faire au mieux avec ce rouge qui glissait sur son visage jusqu’à ses lèvres, étalant le sang sans même prendre garde. Louisa avait osé un pas en avant, Victoria réajustant alors sa chemise de nuit, son épaule bandée s’étant découverte dans la lutte – et fort heureusement, ce bandage était là, finalement. « Je suis désolée… Je… Louisa… » La femme de chambre hocha la tête de gauche à droite, pour montrer que c’était inutile. Victoria soupira longuement, baissant le regard, ses mains glissant finalement jusqu’à son front, se prenant la tête entre ses doigts longilignes. Désirez-vous quelque chose ? Un laid chaud ou bien un thé peut être ? Déglutissant avec force, elle hocha la tête. « Un lait chaud… Louisa, voudrais-tu… ? » « Tout de suite, madame. J’avertis monsieur Jenson pour… » Elle posa un regard sur Joshua, hésitant réellement sur ce qu’elle devait dire ou faire. Laisser Victoria seule avec lui ? Ne venait-il pas de prouver qu’il ne lui ferait jamais le moindre mal ? Mais pour autant… Pouvait-elle lui faire confiance ? Victoria fut celle qui acheva de la convaincre. « Ca ira, maintenant… Ne t’inquiète pas. » Elle eut un léger sourire, tâchant de la convaincre de la laisser en seule compagnie de l’homme débraillé. Concernant Jenson, elle ne pouvait pas l’empêcher de mettre au courant son supérieur hiérarchique, mais Victoria savait d’ores et déjà qu’il ne saurait ébruiter toute cette affaire de peur de voir la jeune femme à nouveau malmenée par son époux sans raison valable.

Louisa s’éclipsa alors, laissant les deux jeunes gens seuls dans la chambre. Relevant à nouveau le regard vers Joshua, telle une enfant honteuse consciente d’avoir commis un impair, elle repoussa la couverture, quittant hâtivement le lit pour mieux enfiler une robe de chambre, essayant de ne point rougir devant l’idée qu’il puisse à nouveau deviner ses courbes par transparence, la lumière des chandelles jouant d’ombres chinoises. « Tenez, laissez-moi vous aidez. » Elle mouilla un linge dans la vasque, portant d’une main fébrile la cruche de porcelaine ouvragée. Puis, essorant le tissu pâle, elle finit par le plier pour mieux l’approcher du visage de l’homme. « Je suis… Navrée… Quelqu’un aurait dû vous avertir que… » Que les nuits de la jeune femme étaient peu faites de sommeil ? Elle soupira doucement, commençant délicatement à venir nettoyer la peau du jeune homme, se concentrant sur cette tâche pour mieux s’éviter de penser davantage à l’objet même de ses cauchemars.


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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyLun 15 Avr - 21:21

L'atmopshère était devenue étrange, comme dissocié du présent. Joshua se perdait lentement dans les abimes du passé, qu'il avait enfoui depuis trop longtemps pour véritablement s'en souvenir. Victoria peinait à reprendre pied dans la réalité, pourtant, sa proposition d'une boisson avait fait mouche et Louisa fut celle qui allait devoir s'y atteler.
À son hésitation toutefois, Joshua comprit immédiatement ce qui se jouait là. Louisa connaissait la relation à la pudeur de Joshua, elle le savait séducteur, charmeur et potentiellement menteur. Parfois il lui semblait qu'elle voyait clair en lui.
À ce moment précis, il était toujours un homme, à moitié débraillé et assis sur le rebord du lit de la maîtresse de maison, mariée et en tenue légère. C'était inconvenant, pire, c'était passible de bien des tourments.
Encore plus quand il la regardait comme ça. Elle était vulnérable après cet épisode, ses cheveux éparpillés, ses joues qui reprenaient de la couleur après cette terreur, ses lèvres qu'elle s'humectait pour parler ou juste se donner contenance.
Il n'avait même pas relevé sa tenue, une simple robe de nuit pas très sensuelle mais qui cachait ce qu'il fallait et que tout homme aurait eu envie de découvrir.
À son tour, elle releva ses yeux clairs vers lui, croisant ses iris sombres.
Que lisait-elle en lui ? Avait-il toujours cet aspect de prédateur ? N'était-il pas celui qui venait de la sauver ? Le loup devenu agneau en un seul acte.
Louisa était sortie et Victoria s'était levée pour ajouter une robe de chambre à sa tenue. Il en profita pour passer sa main libre dans ses cheveux, en une tentative de les coiffer en arrière. En vain, ses mèches persistaient à lui cacher une partie de la vue. Pour autant, il observa les ombre que dessinaient la lueur des chandelles sur les courbes voilées de Victoria.
Elle contourna le lit, s'approcha de la vasque non loin dans laquelle elle humidifia un mouchoir pour venir nettoyer le sang qu'il avait à priori étalé.
C'était ridicule, elle n'avait pas à faire ça, tout comme elle n'avait pas à s'excuser.

Il détourna les yeux un instant avant de les fixer sur elle à nouveau. Sa main libre vint saisir avec douceur son poignet délicat pour lui faire cesser son geste.

- Que quoi ? Que vos nuits sont hantées depuis l'attaque ? Qu'on vous laisse hurler sans rien y faire ? Depuis combien de temps cela dure-t-il ?

Son ton avait été un peu dur mais cela l'agaçait profondément qu'elle s'excuse. Elle était une victime, les victimes n'avaient pas à s'excuser de quoique ce fut. Machinallement, son pouce caressa sa peau pour adoucir l'échange avant de récupérer le mouchoir et de se lever à son tour. Sans hésiter, il fit quelque pas jusqu'au miroir le plus proche et essuya son visage du mieux qu'il le put. Son nez ne saignait plus mais son être attendait des réponses. Sa chemise tenait à peine sur ses épaules et il tenta de la rajuster comme il le put, c'est à dire mal.

- Votre époux est-il au courant ? demanda-t-il le dos toujours tourné avant de lui faire face à nouveau. Est-il parti en sachant cela ?

Si Ferdinand Stanford avait abandonné sa femme dans cet état, alors il aurait des choses à dire.
Etait-ce vraiment à lui, l'étranger, de venir rassurer son épouse en pleine nuit, dans ses propres draps ? Non pas qu'il s'en plaigne même s'il aurait préféré un autre type de réconfort. Cependant, profiter de la vulnérabilité d'une femme ne lui convenait guère. Il méritait mieux que ça, et elle aussi.
Alors pourquoi s'agaçait-il autant ? Pourquoi cette situation le perturbait autant ?
Cela n'avait aucun sens. Il secoua doucement la tête et fronça délicatement les sourcils.
Quelle réponse pouvait-elle bien donner ? Aucune ne serait satisfaisante, il le savait déjà.
Pour autant, il patienta en sachant pertinement que le mieux à faire, aurait été de vider les lieux et de regagner sa chambre. Cet endroit n'était pas sa place et si Ferdinand l'apprenait, allez savoir quelle sentence il prononcerait.
Il ne pouvait décemment pas abandonner ses plans pour les beaux yeux d'une épouse délaissée.
Son regard se releva vers elle.
Le pouvait-il vraiment ?
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyJeu 9 Mai - 23:21


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Elle agissait machinalement, avec le maternalisme qui la définissait entièrement. Elle se sentait si sotte, d’avoir ainsi empêché l’homme de trouver le juste sommeil, de ne pas avoir eu conscience de sa présence au risque de le frapper… D’être consolée par ses soins. Rien n’allait dans toute cette situation et elle s’en blâmait, intérieurement, parce qu’elle en était la cause immédiate. Pourtant, le brun ne fut pas de cet avis, sa poigne venant se refermer sur son poignet avec douceur, l’empêchant de poursuivre son œuvre, d’éponger le sang qui coulait de sa narine avec le tissu immaculé.

Son ton, lui, n’avait rien de doux et elle le regarda sans mot dire, incapable de l’interrompre alors qu’il posait de nombreuses questions les unes à la suite des autres. C’était vrai, finalement. Etait-elle réellement à pointer du doigt quand elle était tout autant victime des tourments qui étaient les siens. Elle baissa le regard, la mine soucieuse, aussi inquiète que désolée. Depuis combien de temps cela dure-t-il ? Cette question là semblait sous-entendre quelque chose d’autre, de plus dérangeant. Victoria se mura dans un silence plus éloquent encore, un long soupir échappant à ses narines alors qu’il vint doucement caresser son épiderme de son pouce, comme pour mieux l’encourager à lâcher prise, physiquement comme psychiquement. Ses longs doigts libérèrent le tissu et elle le laissa s’en emparer sans résistance aucune, récupérant ses membres au complet après cela tandis qu’il se relevait, s’avançant vers le miroir de sa coiffeuse pour mieux s’affairer à nettoyer le rouge qui marquait sa peau.

La jeune épouse du gouverneur se rassit sur les draps, regardant ses mains qui s’entrelaçaient machinalement sur ses cuisses abritées par les étoffes de sa chemise de nuit et sa robe de chambre. Elle réfléchissait à quelles réponses lui donner quand il posa une nouvelle question qui vint tendre le corps de Victoria. Votre époux est-il au courant ? Elle releva le regard vers lui alors qu’il se retournait vers elle, ses yeux clairs légèrement écarquillés traduisant la peur grandissante qu’elle éprouvait alors qu’elle constatait qu’il comprenait bien le pire de toute cette situation. Est-il parti en sachant cela ? Elle ouvrit la bouche, ne parvenant pourtant pas à sortir le moindre son de prime abord. Humectant ses lèvres, elle tenta de se rattraper tant bien que mal, les mots sortant avec hâte de ses lèvres charnues. « Ferdinand a des obligations qui l’ont forcé à devoir partir. » Cela était vrai et la réalité, c’était qu’elle aurait eu place à ses côtés si elle n’était pas tant indisposée par sa grossesse. Et cette indisposition, il l’avait dit, était de son fait puisqu’elle ne s’était pas montrée docile et obéissante, ce soir-là. A bien y regarder, tout était probablement sa faute, comme l’appuyait lourdement Ferdinand.

Comme s’il voulait la réconforter, l’enfant en son sein vint s’agiter, offrant une secousse à son ventre arrondi, la poussant à glisser une main jusqu’au point d’impact, soufflant de soulagement. La joie de retrouver ces sensations ne datait que depuis peu et Victoria n’avait de cesse de les chercher, se rassurant quant à la survie et le bien être de son enfant à travers les maigres mouvements qui lui étaient perceptibles. Soupirant longuement, elle ferma les paupières un instant. « Le personnel de maison a tout tenté avant d’abandonner… Croyez-moi, ils sont les premiers désœuvrés de cette situation et tente tant bien que mal d’accomplir leur devoir, mais la situation est plus complexe qu’elle n’y paraît. Je ne parviens à me reposer que lorsque mon sommeil est induit par quelques concoctions préparées par le docteur Riagal et, qu’importe si cela fait de moi une piètre patiente, je n’ai nulle envie d’être conditionnée à cela plus longtemps. » Les breuvages qui l’endormaient n’étaient que mauvais, à long terme et Victoria avait entendu parler de ceux qui devenaient dépendants à cela, n’étant nullement désireuse d’en faire partie, chérissant l’idée d’être capable de trouver le sommeil par elle-même.

Relevant le regard vers lui, elle se mordilla la lèvre inférieure. « Depuis l’attaque… Tout semble être devenu si compliqué et je… Ferdinand a eu d’autres préoccupations à gérer. » Des préoccupations qui l’avaient tenu loin d’elle, lui qui avait verrouillé son bureau des jours durant, ne paraissant devant elle que pour mieux lui signaler son départ, la poussant à déverser sa propre colère face à cette injustice dont elle était victime, les mots et les gestes dépassant alors la pensée de chacun des Stanford. « J’imagine qu’on l’en aura informé, malgré tout, oui… » Sa voix s’éteignait à mesure qu’elle parlait, brodant autour d’une vérité difficile. Ses cris étaient plus qu’audibles depuis les appartements de son mari, à l’autre bout du couloir. Si Joshua avait su les entendre, alors Ferdinand en avait été tout autant capable et il n’avait que plus fait le choix de les ignorer.


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Joshua L. Tiffany
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Joshua L. Tiffany
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyMar 14 Mai - 20:47

Elle lui avait donné une réponse mais sa réponse ne répondait en rien à sa question. Il se moquait bien que Ferdinand ait eu des obligations le poussant à partir. En tant que Gouverneur, il en aurait forcément toute sa vie politique durant.
La vérité, c'était que Ferdinand Standford avait privilégié sa vie politique à celle, plus privée qu'il conservait jalousement.
L'ambition qu'il démontrait en agissant ainsi forçait le respect de Joshua. Devait-il vraiment s'en inspirer ou bien en être dégoûté ?
Les deux hommes possédaient nombreux points communs en ce sens mais si Ferdinand souhaitait vivement une descendance, Joshua demeurait plus égoïste en ne souhaitant pas d'héritier. Son argent ne servirait que lui, il ne vivait que pour lui et pas pour une épouse, encore moins pour des enfants.
Sa liberté était à ce prix. Son confort de vie était à ce prix. Pas d'attache, pas de lien impossible à briser.
Le New Yorkais allait et venait comme ça, lui chantait, sans se soucier de qui il laissait derrière tant que l'argent remplissait ses poches.

Il observa Victoria un moment, sa mine désœuvrée et ses tentatives d'excuser l'attitude de son époux qui la meurtrissait. Elle lui expliqua comment le personnel de maison essayait de prendre soin de leur maîtresse et comment elle se droguait pour dormir. Lui-même avait connu les joies de l'opium aux Indes et son effet relaxant.
Cependant, la jeune épouse avait choisi la terreur plutôt que les décoctions. C'était tout à son honneur il ne pouvait le nier, elle respirait la vertu et les bonnes matières.
En vérité, il la trouvait à ce point irritante de perfection.

Lorsqu'elle se mordillait la lèvre inférieure comme en cet instant, il la trouvait désirable à souhait. Que n'aurait-il pas donné pour qu'elle agisse de la sorte, alanguie sur un sofa à demi nue ?
Là encore, elle brisa ses fantasmes ramenant tout à son époux, encore. Par tous les Saints, elle ne vivait que pour lui et qu'à travers lui. Ferdinand...Ferdinand, elle n'avait que ce mot-là à la bouche.
Mais son précieux Ferdinand ne venait-il pas de l'abandonner pour régler ses affaires ? Quand bien même il n'ignorait rien de son état. Ses mots la trahissaient, invoquant le fait qu'à nul moment il n'était venu la réconforter, pas une seule fois.
Quel gâchis...une si belle femme, si docile et d'esprit plus que satisfaisant. Si Joshua possédait une telle femme, elle ne passerait pas une seule nuit seule.

- Et en êtes-vous satisfaite ? Demanda-t-il avec dédain d'une voix grave à peine audible.

Il s'approcha de la vasque et y plongea le tissu avant de l'essorer puis de le reposer sur le bord du meuble.
Alors, plongeant son regard dans le sien il s'avança jusqu'à elle, conservant toutefois une distance respectable tout en la dominant par sa hauteur.
- Vous savez, tout comme moi que ce ne sont que des foutaises. Partir sans se préoccuper de votre sort, ce n'est pas agir pour ses intérêts, c'est agir par contrariété, pour vous punir. Votre époux veille toujours sur ses intérêts.

Son regard s'abaissa jusqu'à son ventre. Stanford était partie parce qu’il était fâché, Joshua ne voyait que cette possibilité. Il avait dû se passer quelque chose de terrible entre eux. Était-ce seulement lié à l'attaque ? Qu'avait-elle bien pu faire ? Glissant sa main libre dans ses cheveux, il soupira longuement, songeant à l'attitude qu'elle avait eue depuis son retour. Celle de lui laisser choisir sa robe, celle de le traiter comme un invité de marque, voire comme un courtisan. Devenait-il l'exutoire de sa colère frustrée ?

- Je n'ai aucun problème à ce que vous vous serviez de moi pour assouvir vos peines ou vos frustrations Victoria. En revanche, je veux savoir pourquoi et je veux aussi imposer une limite. Je n'ai pas échappé à des hors-la-loi pour finir pendu par un mari blessé.

Rajustant sa chemise comme il le pouvait, il redressa le torse pour se donner une apparence digne.
Sa présence dans cette chambre n'avait que trop duré. Louisa ne tarderait certainement pas, alors pourquoi rechignait-il à partir ? Il sentait que ce n'était pas fini, il voulait voir la flamme de Victoria vaciller et se renforcer.
- Survivre, ce n'était pas renoncer à soi, murmura-t-il.
Non survivre, c'était faire que chaque jour soit plus audacieux que le précédent, faire un pied de nez à la mort elle-même lorsque la seule envie qui nous maintenait en vie, était de danser avec elle.
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Victoria Stanford
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MessageSujet: Re: Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua   Survivre, ce n'est pas renoncer |Victoria & Joshua - Page 2 EmptyJeu 16 Mai - 0:16


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Et en êtes-vous satisfaite ? Elle cilla face à sa voix, basse, ne comprenant pas le sens de ces mots, son regard azuré se relevant sur sa silhouette sombre, lui qui avait tout d’un loup offrant une entrée royale au sein d’une bergerie pour y dévorer tous les agneaux qui s’y trouvaient. Pour autant, la jeune femme ne se considérait pas comme tel, se voyant comme l’observatrice d’une scène plus qu’actrice de cette dernière. Il prit soin de rincer le mouchoir avant de l’essorer pour le reposer mais, peine perdue, le tissu immaculé était désormais tâché de nuances rouges et orangées. A cet instant, alors, il l’observa à nouveau, s’avançant vers elle pour mieux s’arrêter à une distance correcte, malgré l’ensemble de toute cette situation inconvenable.

Vous savez tout comme moi que ce ne sont que des foutaises. Elle déglutit avec force, ne laissant pas son regard se dérober malgré l’envie qui régnait en elle de le faire, consciente en effet de la mesure des belles paroles qu’elle lui servait, comme Ferdinand avait bien tenté de le faire lors de ce dîner catastrophique qui avait précédé son départ. Partir sans se préoccuper de votre sort, ce n’est pas agir pour ses intérêts, c’est agir par contrariété, pour vous punir. Si elle en avait durement conscience, l’entendre ainsi dit par un tiers était plus violent encore. Qui était-il, lui, pour prétendre savoir ce qu’il se tramait sous ce toit, au sein de ce couple ? Que savait-il d’elle ? De Ferdinand ? Visiblement bien plus de choses qu’elle n’aurait certainement souhaité. Les hommes se ressemblaient, surtout lorsqu’ils étaient faits du même bois et Joshua Tiffany était de cette même souche qui avait engendré son ambitieux époux. Il n’avait pas besoin de mots pour comprendre ses pensées puisqu’il possédait les mêmes. Mieux que quiconque, il était donc capable de lui expliquer l’attitude détestable de Ferdinand et lui confirmer ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle. Votre époux veille toujours sur ses intérêts. Alors ne veillait-il pas sur elle, objet de sa collection des plus précieux, et sur la chair de sa chair qu’elle gardait précieusement dans le creux de son ventre ? N’était-ce que pour cela qu’il avait fait intervenir l’armée ?

Les yeux de Victoria s’étaient embués de larmes et elle finit par détourner le regard, celui de l’homme coulant jusqu’à ce ventre auquel elle semblait s’accrocher comme si sa propre vie en dépendait. Les lèvres tremblantes, elle ne sut quoi répondre à tout ceci, sachant que mentir n’était pas une vertu et qu’elle ne désirait pas se laisser aller aux vices qui définissaient si bien la noirceur de son époux. Ma lumière. Comment pouvait-elle lutter contre l’extinction quand sa gorge elle-même se nouait face aux sanglots qu’elle peinait à retenir. Je n’ai aucun problème à ce que vous vous serviez de moi pour assouvir vos peines ou vos frustrations, Victoria. Elle releva le regard brillant vers lui, écarquillant les yeux face à ce qui semblait être une véritable insulte. « Jamais je ne… » Consciemment, non, peut-être pas. Victoria n’était pas si malicieuse pour se jouer des autres. Inconsciemment, la vérité se posait devant elle. Elle avait su alimenter un jeu qu’il avait peut-être entamé mais en aucun cas, elle n’avait cherché à le stopper. Et chaque pas réalisé dans cette comédie venait nourrir la volonté de prouver à Ferdinand qu’il avait au moins autant besoin d’elle qu’elle de lui… Et qu’elle n’était en rien acquise car oui, elle pouvait toujours rire de quelques légèretés. Elle ne put, dès lors, achever sa phrase. Car elle ne devait pas mentir.

En revanche, je veux savoir pourquoi et je veux aussi imposer une limite. Cela, il n’aurait pas à le faire car soudainement, la jeune femme se détesta d’avoir employé tant de vilenie dans ses méthodes. Que ferait seulement Ferdinand quand il l’apprendrait ? N’avait-il pas prouvé, déjà, qu’il était capable de lui faire du mal et ce, au-delà des mots ? Je n’ai pas échappé à des hors-la-loi pour finir pendu par un mari blessé. Elle tenta de garder le contrôle sur son souffle, sa poitrine se soulevant pourtant avec force à chaque inspiration, la panique se lisant sur ses traits alors qu’il évoquait l’ignominie dont elle était coupable. Elle eut soudainement envie de disparaitre, de ne plus être. Vois ce que tu me fais faire, Ferdinand… Ne lui avait-elle pas dit qu’elle mourrait pour lui ? Et si c’était bien la seule chose qui lui restait à faire ?

A cet instant précis, il prononça d’autres mots si forts. Si puissants. Survivre, ce n’était pas renoncer à soi. Les larmes quittèrent ses yeux pour rouler sur ses joues, failles d’un masque qu’elle portait depuis trop longtemps maintenant et qui, trop de fois, avait menacé de voler en éclats. Devait-elle achever de le briser, ou bien… ? « Je… Je suis… » Désolée. Oui, elle l’était mais une voix retint ce dernier mot, comme si elle sentait bien que ce n’était pas là les mots qu’il désirait. De quoi s’excusait-elle exactement ? D’exister ? D’avoir inconsciemment joué de sa présence ? Elle passa une main sur ses traits tirés, marqués par l’épuisement, la tristesse… La détresse. L’Art de la maîtrise de soi dépassait l’entendement chez Victoria Stanford car, malgré les stries salées sur ses joues, elle se refusa à davantage que cela, ravalant sa peine avec douleur. Je veux savoir pourquoi. Il avait droit à une réponse, c’était certain. Mais que lui dire ? Par où commencer ? Toussotant légèrement dans le but de s’éclaircir la voix, ce fut avec un ton tendu qu’elle finit par lui répondre. « Ferdinand estime… Que je lui ai désobéi, ce soir-là. » Et c’était si injuste de la blâmer d’avoir tenu à sauver des vies par dizaines. Son sens du sacrifice et du devoir s’était fait plus grand que sa volonté même de survivre face à la mort trop proche de Louisa. Ferdinand, lui, ne voyait que sa mise en danger et les conséquences qui en ont découlé, l’absolution de Horace Hudson en tête de liste. « Je ne pouvais pas les regarder mourir ou m’enfuir sans me retourner… Quel monstre agirait seulement ainsi ? » Elle cherchait la compassion, la compréhension dans le regard sombre du brun avant de s’humecter les lèvres. « C’est pour cela qu’il m’a laissée. Je suis… L’image de son échec, doublement. A quoi bon m’exhiber à son bras quand tous, déjà, cherchent certainement à le voir tomber de son piédestal. Je ne suis qu’un prétexte supplémentaire pour l’évincer… Sans compter qu’il n’a nulle envie de me voir, moi et mon épaule charcutée par cette brute… » Elle avait tiré ses propres conclusions. De cette altercation, de son désir absolu de la laisser derrière lui… Fermant les paupières, elle cracha ses derniers mots d’un ton amer. « Nous avons eu… Un instant d’égarement et… Et je ne sais pas s’il va revenir… » Il le lui avait promis. Mais les promesses de Ferdinand étaient-elles de celles qui sauraient être tenues ?


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