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 My Dog, my Pony and Me

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Xander Tyree
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Xander Tyree
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MessageSujet: My Dog, my Pony and Me   My Dog, my Pony and Me EmptyDim 14 Avr - 1:51


   

   
   
  • Type de RP: normal
       
  • Date du RP : 04/05/1866
       
  • Participants : libre
       
  • Trigger warning : Non
       
  • Résumé : Partie de chasse... sur la route de Crimson Town
       

   


   
...

MY DOG, MY PONY AND ME

Pattes-Molles se figea instinctivement en position d’arrêt à quelques mètres de la rive.

Xander s’accroupit à ses côtés, la Sharp en travers des cuisses. Jeta un œil sur le tas de crottin. Puis il gratta le poil ras et dru du cou de l’animal :
« C’est bien ! Pattes-Molles ».

Il sourit en se souvenant du jour où il avait choisi le chiot. C’était à Fort Bowie. Le petit animal semblait le plus faible de la portée. Il avait couiné désagréablement quand Xander l’avait soulevé. Le petit corps se contractait de peur et sous l'effet de la terreur, il avait pissé. Maigre, couvert de plaies et le pelage souillé, sa fratrie ne cessait de le rudoyer et il ne parvenait plus à se nourrir correctement aux mamelles. La mère n’essayait même pas de le protéger. C’est ainsi, le plus faible doit être sacrifié pour la survie des autres.

Il avait reposé le chiot et celui s’était affalé à plat ventre, incapable de tenir debout. Le cajun à coté de lui, venu jusqu' ici on ne sait comment depuis les bayous où il avait été capturé, avait rigolé en français :
« Il a les Pattes-Molles ».

Il avait gardé le nom. Et pris soin du chiot. Il nourrissait Pattes-Molles avec des morceaux prélevés sur ses rations. Le trimballait dans ses fontes en patrouille. Il ne regrettait pas son choix. Le chiot malingre, était devenu une bête puissante et vigoureuse. Et intelligente aussi, sacrément intelligente…

L’herbe touffue était humide, épaisse sous ses mocassins. Il les avait enfilé le matin, et laissé ses boots au camp, complété l’équipement par des leggings bien serrés autour de la jambe, sous le genou, une habitude conservée du temps où il était chasseur de fourrure. Il ne parvenait pas à comprendre ceux qui s'obstinaient à partir en battue équipés de bottes aux éperons sonores, faisaient autant de bruit qu’un régiment de crétins yankees en parade, faisant fuir le gibier et venaient râler ensuite sur leur chasse ratée.

Il huma l’air ambiant, inspirant à plein poumon. Une légère odeur musquée flottait dans l’air épaissi, saturé de pollen. De multiples insectes vrombissait et une légère, très légère brise agitait la canopée.

Le corniaud avait trouvé la souille un peu plus loin et relevé aussitôt la piste. Le cerf avait pris le risque de se rouler dans la boue pour se débarrasser de ces parasites, avant de détaler. Nouvelle provocation, il ne cessait de les braver ou bien il était simplement fou.

Xander tâta du bout des doigts le tas d’excrément. Les petites boules ovales, étaient pleines de bourgeons non digérés, de brindilles et de ramilles broutés. Elles semblaient légèrement déshydratées. Il émietta quelques fragments noirâtres entre ses doigts, les fèces étaient encore chaudes.

Quelque part un mockingbird piaillait.

Il se frotta longuement les mains l’une contre l’autre. Arracha machinalement quelques gratterons accrochés à ses leggings. Il sentait confusément une présence, mais n’arrivait pas à déterminer ce que c’était. Sûr, cela ne semblait pas hostile. Il jeta un coup d’œil vers les hauteurs ? Bummer et l’apache devaient être en train de chasser la-haut, à moins qu’ils ne soient encore occupés à autre chose. Il n'avait rien entendu mais il était plus que probable que le jicarilla chasse à l'arc...

Le stock acquis à prix d’or au magasin général de la bourgade miteuse où ils avaient fait halte aux abords de la Sierra était sur le point de s’épuiser. Le régime fayot, fayot, fayot et encore fayot avait fini par lasser. La montagne leur avait offert peu d’occasion de s’approvisionner en nourriture fraîche. Un ou deux jackrabbits trop confiants cueillis par l’apache avait parfois complété l’ordinaire.
Il était plus que temps de retrouver un semblant de civilisation...

La battue avait débutée tôt le matin. Xander, Bichihlisto et la femme avait quitté le campement laissant Llano veiller sur les bagages, les chèvres, la mule et Dee-Dee, le bébé.

Ils s‘étaient séparés très tôt dans la matinée afin de diversifier leurs chances et Xander avait décidé de cheminer en solo vers le pied du versant, dévalant prudemment la raillère au milieu des rivières de pierre. Il n'y avait presque pas de végétation, que de mauvaises touffes d'herbes sèches.

Un banc de brume légère tapissait le fond du val, s'évaporant progressivement. La silhouette évanescente du cerf était sortie du milieu d'un bosquet de manzanita, où il devait se régaler de petites baies rouges. La bestiole avait détalé en deux trois bonds disparaissant dans le brume, dissimulé par les arbustes...

L’après-midi était bien entamé, cela faisait un moment que Xander traquait ce gibier. Il l’avait talonné une partie de la journée dès que le chien captait les effluves. Ils avaient entraperçu de multiples fois à distance la croupe de l’animal qui semblait les narguer. On aurait dit qu’il les attendait par jeu, et s’empressait de disparaître d’un bond dès que le chasseur parvenait à portée, les entraînant toujours plus loin sur l'adret. Le cerf-mulet s'était évaporé au milieu des éboulis de blocs rocheux qui encombraient le val...


***


Pattes-Molles avait longuement sillonné le terrain, la truffe au ras du sol, effectuant des mouvements en lacets avant de déceler la sente au milieu de l’éboulement.

La piste l’avait mené à cette petite ravine boisée. La découverte avait surpris Xander. Depuis qu’ils avaient débouché du col de la Sierra, les voyageurs avaient longuement scruté les alentours depuis les hauteurs à la recherche du signal d'une présence humaine, et n’avaient pas repéré de taches de verdure à proximité. Juste quelques larges traces grisâtres dans le lointain, des forêts probablement. Au bas des versants, ils ne voyaient qu'un terrain caillouteux rougeâtre, désertique et poussiéreux, parsemé d'une végétation éparses de cactus, de yuccas, d'agaves, de buissons rachitiques et de quelques arbustes desséchés, encore marqué des restes de la super floraison de fleurs sauvages colorées du début du printemps...

Le vallon était masqué par un crêt, des épaulements rocheux et des éboulements ? Un petit torrent serpentait au centre de la ravine.

Et maintenant, le chasseur se trouvait là, au milieu de cette clairière à tâter les laissées du cervidé...
Il éprouvait dans ce ravin un sentiment de paix et de sérénité qu'il n'avait plus ressenti depuis de longues années, et regrettait déjà de devoir troubler cette quiétude...

Xander soupira, puis se leva. Un groupe d’empreintes se moulait dans la glaise de la berge. Un genou en terre, il examina soigneusement les doubles traces en forme de cœur bien gravées dans la boue, deux doigts médiaux aux bords converses et deux doigts latéraux en arrière. Par acquis de conscience, il mesura entre le pouce et l'index la longueur des marques, mais il savait déjà que c'était le même mâle qu'il traquait depuis le matin.

De loin, il l'avait pris pour une biche, l'animal comme tous ces congénères avait dû perdre ses bois depuis quelques semaines. Xander n'avait découvert qu'il pourchassait un mâle que lorsqu'il avait pu identifier les premières empreintes. Jusque là, la bestiole avait été assez maligne pour ne laisser aucune trace sur le sol rocailleux. C'était le flair du chien qui les avaient de nouveau remis sur la piste. C'était curieux, il venait de trouver coup sur coup plusieurs empreintes comme si le cerf à queue noire voulait qu'on le retrouve.

Xander se passa la langue sur les lèvres en examinant les alentours. Le cerf-mulet aurait pu bondir dans le bassin sans laisser aucune trace visible, pourquoi ne l'avait-il pas fait ? Il jeta un regard circulaire incertain, essayant de repérer une autre trouée que celles trop visibles qu'il avait déjà sous les yeux. Le torrent jaillissait entre deux gros rochers. Devant lui s'étalait un grand bassin d'eau claire sur fond de graviers qui s'évasait dans la clairière éclaboussée de soleil avant de s'étrécir.

Le lit se poursuivait en aval en formant une succession de petites cascades et de piscines naturelles et continuait son cours au travers de la gorge. La rivière glougloutait gaiement. Plus loin, la présence de blocs et de gros cailloux en surface donnait à celle-ci une apparence chaotique et générait un écoulement turbulent.

L'humidité ambiante avait permis le développement d’un sous-bois assez fourni. L'essentiel de la flore autour du bassin était constitué de colonies denses de genévrier et de saules. Quelques pins aux branchages tordus perçaient de-ci de-là. Les fougères et des grappes de fleurs colorées de toutes espèces étaient omniprésentes.

Des parulines et des fauvettes s'ébattaient de branches en branches lâchant leurs chants complexes, indifférentes à la présence de l'humain et des deux animaux.

Xander plongea les main dans l'eau claire et glacée. Il les lava soigneusement, les essuya sur son pantalon.puis regarda en direction de la jument qui patientait un peu plus loin. Les oreilles de l'appaloosa pointaient alternativement en avant et en arrière. Le poney ne semblait pas inquiet, c'était plutôt un signe de questionnement.

Le corniaud avait conservé sa posture tendue. Il reniflait face au vent afin de détecter la moindre émanation, mais ses oreilles avaient elles aussi prise une position perplexe. Lui aussi se posait des questions, comme s'il doutait d'indiquer à son maître la bonne position de leur proie. Son mufle pointait en direction du chenal.

Tout semblait assombri au-delà les deux rochers couverts de lauriers. Les blocs formait un petit canyon dont on n'apercevait pas le fond. Le débit était plus faible dans le goulet, ralenti par l'accumulation de débris de toutes tailles. L'eau chargée de sédiments, pulsait par à-coup. Au-delà des parois rocheuses, on devinait la présence d'un second bassin.

Xander caressa doucement les naseaux de sa jument. Il éprouvait une immense reconnaissance pour sa monture qui lui avait sauvé la vie, un an auparavant, jour pour jour. L'animal n'avait pas hésité une seconde lorsqu’il l'avait incité à sauter le pas et dégringoler la raillère abrupte au milieu d'une avalanche de rocailles tranchantes, qui rebondissaient dans tous les sens. Elle n'avait même pas été blessée. Ses antérieurs étaient intacts. Depuis, Xander s'était pris d'affection pour la mustang apache et prenait toujours grand soin d'elle. Il évitait autant que possible de lui faire prendre le moindre risque inutile lorsque c'était possible.

La jument respirait régulièrement, signe d’un certain calme intérieur. Xander gratta l'en-tête blanche, descendant doucement sur le chanfrein. Le cheval répondit d'une poussée, frottant la tête contre son épaule. Poulette ne sentait pas sa force, Xander fit un pas en arrière. La jument avait gagné son nom au Mexique lorsqu'un diable rouge avait ironisé alors que son maître lui tressait les crins.

Confiante, ses oreilles pointait vers l'avant et sa longue queue, bien dégagée de la croupe, se balançait régulièrement en cadence.

Il se pencha vers les salières et murmura :


« Tu m'attends ici, Poulette ! Si jamais on tarde trop, tu rentres toute seule au camp... »

Xander enroula les rênes de façon lâche autour de quelques branchages, de façon à ce que la jument puise se dégager au moindre signe de danger. Il caressa la robe alezan à cape blanche marquée de spots plus ou moins ronds.

La tête se penchait déjà gracieusement pour brouter l'herbe tendre.

L'eau était glaciale, à peine haute de quelques centimètres. Xander grimaça, le liquide s'était rapidement infiltré dans les mocassins et avait trempé le bas de ses leggings et du pantalon. Sa carcasse avait réagi au choc thermique, et sous l'agression, il haleta quelques instants, respirant rapidement. Il souffla longuement plusieurs fois, puis se mit à progresser lentement, la carabine au creux du coude. Les ridules couraient sur l'onde. Devant lui, le chien bondissait au milieu de grandes gerbes d'éclaboussures et de gouttelettes irisées.

Il ne s'attarda pas dans le chenal, et trouva rapidement le second bassin. L'eau lui montait jusqu'au haut des cuisses et son corps grelottait, se contractant sous l'effort, en réaction au froid. La cluse était plongée dans l'ombre, voilée de brume, extrêmement humide, les parois du vallon était plus resserré.  Xander gagna rapidement la berge, Pattes-Molles recherchait déjà le fumet de leur proie et le chasseur se pencha à la recherche des foulées du cerf.

La nouvelle entaille se terminait plus loin en un goulet étroit par lequel devait s'écouler le ruisseau. C'était la même végétation que dans l'autre clairière, en beaucoup beaucoup plus épaisse. Il régnait en ce lieu une atmosphère particulière, fraîche, brumeuse, saturées de rayons de lumière traversant les feuillages, et un écosystème laissé complètement libre. L'humus était particulièrement épais, les senteurs de la terre se répandaient presque suffocantes,. Des bourdonnements d’insectes invisibles effleuraient son oreille, quelques crapauds encouragé par la pénombre poussaient leur appel monotone. Ni Xander ni le chien ne décelaient de traces...


***


L'ombre coupait les rais lumineuses entre les troncs d'arbres, se déplaçant lentement. Un murmure de sabots glissant sur le sol, écartant les herbes était le seul bruit perceptible. Xander sentit un frisson d'excitation parcourir ses muscles. Le cerf à queue noire était coincé dans la ravine et revenait paisiblement vers lui.

Pattes-Molles s'était accroupi au sol à ses côtés, la queue basse et détendue. La tête haute, la gueule ouverte laissant ressortir sa langue, il reniflait à longue goulée, tentant de capter à contre-vent les remugles de l'animal qui se déplaçait plus loin. Xander le gratta gentiment entre les oreilles.

Accroupi silencieusement derrière le buisson, Xander arma à demi et sans bruit le chien de sa Sharp puis abaissa doucement le levier vers le bas pour ouvrir la culasse et cala une douille dans la chambre, ajouta une amorce neuve et tira le chien complètement avant de caler le canon de la carabine dans la fourche d'une branche de genévrier.

La hausse réglée, le doigt frémissant sur la détente, l'homme concentré visa soigneusement le large espace vaporeux entre deux troncs, attendant que le cervidé apparaisse au bout du guidon. Respirer lentement... respirer... lentement...


*** Çà y est !,,,

*** Holly Shit !


Ébahi, Xander contemplait la silhouette fantomatique, elle semblait flotter dans l'air, la robe grise pommelé luisante d'humidité.

Pattes-Molles arborait l'air désolé du cabot qui vient de voir un steak lui filer sous le nez, il savait déjà que son maître ne pourrait pas tirer.

Là-bas l'étalon couleur fumée courbait la tête vers de jeunes pousses qu'il cueillait du bout des dents. L'animal était magnifique, fin, racé, une bête superbe. Le pelage présentait d'importantes taches blanches sur un fond gris bleuté légèrement plus foncé, une longue crinière blanche coulait le long de l'encolure.

Xander frotta machinalement sa barbe naissante et drue, s'essuya les lèvres. Le léger mouvement alerta le cheval. Il se redressa, jambes écartées, inquiet. Les oreilles mobiles, mouvaient d'inquiétude. La queue plaquée contre les fesses, fouaillait de contrariété. Il darda deux prunelles flamboyantes en direction des deux chasseurs, encensa, recula prudemment de deux pas dans la pénombre, puis disparu au trot sous les frondaisons...

Xander se précipita mais il était déjà trop tard. L'étalon s'était évanoui. Il devait donc y avoir un passage à proximité. Le chasseur fouilla du regard, cherchant sur l'épais sol herbeux les multiples foulées des sabots, à la recherche une empreinte plus marquée qui lui indique la direction prise...

Le jappement de Pattes-Molles plus loin l'appelait...

La trouée étroite était presque invisible, dissimulée par un soubassement rocheux couvert de mousses, elle montait, jonchée de pierrailles. Quelques marques de sabots anciennes et récentes marbraient la poussière épaisse entre les parois, il n'y avait pas d'empreintes récentes du cerf...

Celui-ci les avait bien joué. Il les avait entraîné sur une fausse piste, et avait probablement pris le risque de descendre la gorge du torrent pour s'échapper et devait rire sous cape de la bonne blague réalisée aux dépens des chasseurs, les lèvres retroussées, en agitant gaiement sa petite queue blanche à pointes noires...

Smoke était déjà à mi-chemin de la pente. Le mustang s'était arrêté et observait placidement et avec curiosité les deux comparses dépités au sortir du petit canyon. Plus bas, un beau troupeau de juments et de tout jeunes poulains broutaient paisiblement. L'étalon fumée filait déjà vers eux au galop, la queue relevée...

Xander se frotta pensivement le menton du gras du pouce, une idée commençait à germer...

Le jour déclinait rapidement, il était plus que temps de retourner...
Ils allaient devoir reprendre le régime fayot, et Xander entendait déjà bruire à ses oreilles la voix de Bummer et sa langue de rasoir. «Femme-qui-raille» n'allait pas le louper... encore une fois... et brocarder ses qualités de chasseur... encore une fois... une nouvelle fois...







   
(C) LAURA


   
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MessageSujet: Re: My Dog, my Pony and Me   My Dog, my Pony and Me EmptyJeu 2 Mai - 21:37

Tyree and Co



Les jours se suivent et se ressemblent tous...

Dee-Dee règle la marche de la troupe.

Ou plutôt les besoins de Dee-Dee règle la marche. Dee-Dee a faim... Dee-Dee a besoin d'être changée... Dee-Dee est réveillée... Dee-Dee est fatiguée... Dee-Dee couine une peu... Il faut traire la chèvre pour que Dee-Dee puisse bâfrer...
Et une fois de plus, « Femme-qui-décide » arrête d'autorité la progression du cortège. De toute façon, avec elle, il n'y a pas à discuter. Elle a déjà mis pied-à-terre et pris en charge le bébé...

À ce rythme, la mouflette sera en âge de monter son premier poney lorsqu'ils auront atteint le prochain lieu civilisé...

Malgré les miles parcourus depuis qu'ils ont quitté la petite forêt de pins cendrés aux troncs tordus où ils ont campé la nuit dernière après avoir abandonné les derniers contreforts de la Sierra, la progression demeure très lente. Les haltes sont trop fréquentes.

Depuis, ils suivent le cours devenu paresseux du torrent que Xander a heureusement découvert il y a peu de temps auparavant, au cours de cette partie de chasse dont il est revenu bredouille...
Au moins, ils ne risquent pas de manquer d'eau...

Pourtant le paysage très vallonné devient de plus en plus aride même si temps est bizarre aujourd'hui. Un ciel sans nuage d'un bleu intense, puis soudain de gros nuages noirs surviennent, arrosent le chaparral d’une pluie chaude aux grosses gouttes qui ne dure pas, avant de fuir, chassés par un vent d’altitude.

Les cavaliers pourtant font corps avec leur monture, aidant autant qu'ils le peuvent l'animal à franchir les difficultés les plus ardues grâce à leur assiette parfaite. Les corps épousent le mouvement de leur cheval sans le moindre contretemps, sans aucune résistance. Il faut chevaucher, toujours et encore, à s'en rendre malade. Des quatre, c'est Leonora, le meilleur cavalier. Bummer a dû naître avec un canasson entre les jambes, elle est infatigable. Son paternel était comanchero, et ce sont les Comanches qui ont appris à Leo à monter. Ces gars-là sont dingues de chevaux, ce sont les meilleurs cavaliers de la grande prairie.

Le lit du cours d'eau les a conduit au milieu de cette brousse de sagebrush, arbustes résistants à la sécheresse. Véritable maquis formé de broussailles éparses, et de buissons ardents, de quelques acacias épars. La chaleur est implacable. La terre sèche, pierreuse, est teintée d'ocre et de rouge vif, quelques tumbleweed roulent poussés par un souffle léger au ras du sol, accompagnés de pétales colorées de fleurs à demi-fanées.

Des zones touchées par la pluie et d’autres baignées de lumière se détachent loin à l’horizon. Soleil et averses alternent, personne ne semble plus prêter attention aux arcs-en-ciel tant ils sont fréquents.

Donc nouvel arrêt, nouveau bivouac...
Ils se sont installés à l'abri d'un mamelon habillé de chamises, arbustes aux aiguilles toujours vertes et collantes, qui domine les berges de la ravine. Celles-ci sont bordées de bandes de figuiers de Barbarie, de joshua tree et de cactus cholla, dont les girandoles d’épines argentées s’illuminent sous la lumière rasante.

Pendant que « Femme-qui-pouponne » s'occupe de sa mioche blonde, Llano défriche un large espace parmi la sauge, y creuse un trou de forme conique. Puis il rassemble des pierres assez grosses et les place autour du trou, afin de délimiter le foyer et contenir le futur feu pour que ce dernier ne prenne pas trop d’importance et ne se propage aux alentours. La végétation est sèche, inutile de risquer un incendie dont on pourrait difficilement s'arracher.
Pour le petit bois, il n'y a qu'à se pencher et récupérer petites branches de bois mort et sec, brindilles, morceaux d'’écorce et de mousse bien sèche.

Pendant ce temps, Xander décharge Miss Penny de son bât. Il la mènera plus tard se désaltérer. Miss Penny, c'est la mule. Ils l'ont acquis pour une bouchée de pain dans un hameau mexicain du Sonora, près d'Hermosillo. Ils ne connaissent même pas son ancien nom, l'ancien propriétaire, petit bonhomme au large sourire édenté, s'était contenté d’encaisser son dû, trop ravi de ce débarrasser de l'animal.
C'est une bête indocile, têtue et bornée, à la robe noire pangarée, avec des zones fauves autour des naseaux, du ventre, et de l’intérieur des cuisses.  Miss Penny est presque aussi butée que Bummer, presque... Elle a la détestable habitude de vouloir s'arrêter toujours là où il ne faut pas quand il ne le faut pas. Même une pomme fripée ou une carotte agitée sous son nez ne la décide pas à mettre un sabot devant l'autre. Elle prend alors un air offusqué comme si on avait osé faire affront à sa dignité. Sale bête...
Les seules fois où elle a daigné s'activer sans rechigner, c'est quand ils ont eu les apaches au cul, il avait suffit de lui susurrer à l'oreille que ces derniers adoraient le steak de mule...
C'est Xander qui l'a affublé de son nom. Il trouve qu'elle a le même caractère que la Madame de l'Honorable Maison à la Nouvelle-Orléans, Madame Pénélope, Pennyluppy pour les très intimes...

Bichihlisto, le jicarilla, est descendu avec les quatre chevaux dessellés au fond de la ravine, afin que les bêtes puissent s'abreuver sereinement. Outre Poulette, l'appaloosa de Tyree, il y a Hanswurst le pinto tobiano de Bummer, à la robe pie noire et blanche, un hongre robuste, équilibré et rapide, aux formes harmonieuses avec une tête droite ornée d'une liste belle-face blanche et irrégulière.  L'andalou de Llano est un bai coriace au corps musclé, avec une poitrine large et des côtes bien cintrées, des jarrets bas et des pieds solides. Cheval compact, puissant et bien bâti, endurant, Tiago est capable de vivre dans des conditions difficiles. Un mangeur économe qui se nourrit de peu.
Quand au mustang de l'apache, c'est un cheval volé, enfin... plutôt hérité du décès opportun d'un guérillero juariste. L'animal est un bai-brun de petite taille, rustique, agile et impétueux. Trapu et vigoureux, il a une tête assez grossière à l'encolure creuse, au garrot fuyant, au dos fort, et à la croupe basse et inclinée. Ses membres sont osseux et ses sabots ferrés très durs. C'est un poney très résistant et frugal. Bichihlisto ne lui a pas donné de nom, aussi tous l'appellent No Name...

La chèvre. Ben la chèvre, c'est La Chèvre. Llano, c'est son préposé à la traite. C'est un homme peu éloquent sur son passé. Au moins, grâce à cette capacité, Xander a appris que le charro avait été aussi cabrillero (petit chevrier) dans son jeune temps là-bas au Yucatán. Et puis enfin, il y a La Pénible, le chevreau qu'est une chevrette, toujours à galoper dans tous les sens, à bêler, à se loger dans un trou ou dans des épineux dont il faut l'extraire en jurant sous les griffures. Dont on souhaite ardemment, à tout moment, qu'un prédateur, canidé ou rapace, puisse l'emporter pour nous débarrasser, et sur laquelle on veille jalousement en permanence, de crainte que Bummer ne pique une crise si jamais la chèvre cessait de fournir son lait pour nourrir Dee-Dee.

Dee-Dee, Bichihlisto l'appelle « Dors beaucoup, chie beaucoup ». C'est tout ce qu'elle fait pour l'instant, dormir pendant de nombreuses heures dans le porte-bébé de style navajo, que Bummer lui a tressé, manger, et produire des choses immondes. C'est pas un bébé qui chiale beaucoup, son seul défaut, c'est qu'elle se met toujours à brailler dans des circonstances où le maintien du silence serait plus que nécessaire, par exemple quand une bande de coyoteros assoiffés de sang est en train de fouiller la lande à la recherche des empreintes de leur gibier humain...

Là, elle s'est juste mise à piailler, son estomac doit crier famine. Tout comme celui du reste de l'équipe, mais comme d'habitude, elle passera en priorité. Le pot à lait chauffe au dessus-du foyer, sous l'œil vigilant de Leo qui berce la petite pour la faire patienter, après l'avoir extrait du carcan d'osier et de peau. La petite joue et tire sur les mèches noires de sa mère qu'elle serre entre ses petits doigts potelés, tout en lui dédiant des sourires béats.

Leo, c'est Bummer, c'est son surnom. C'est une fille bien. Fiable. Une jolie brune, au teint bronzé, métisse à la chevelure de jais, svelte, avec un corps élancé et musclé. Son padre, c'était un émigrant allemand et sa mère une mestizo, d'ascendance latino et navajo. Tous les mâles de l'équipe ont une profonde affection pour elle, c'est pourquoi on la supporte. Les trois hommes la respectent. Un peu pillarde sur les bords, toujours à la rapine quand elle peut.

D’humeur changeante et irascible, surtout une fois par mois, euh... plus d'une fois par mois, elle a un caractère indépendant, bien trempé, vindicatif parfois, et moqueur comme pas une avec un don pour trouver le défaut d'une cuirasse et balancer les mots qui font mouche et mal. Souvent autoritaire quand il s'agit de sa mioche, elle peut se révéler hargneuse, à la limite de l’hystérie si on touche à la petite.

Pendant que « Femme-qui-nourrit » fait téter la petiote, et bêtifie sans vergogne en babillant,  Bichihlisto fait tourner au-dessus des flammes qui grésillent, une belle portion de la cuisse du mouflon bighorn, juteuse à souhait, que « Le Grand Chasseur » a enfin réussi à tirer en quittant les versants de la Sierra. Ce qui a enfin mis fin aux lazzis redondants de « Femme-qui-raille ».

D'ailleurs, la version « Femme-qui-nourrit » a changé de registre. Là, elle lance de fréquents regards en direction de son amant. Le « brave », impavide guerrier, fait semblant de ne rien voir des œillades de sa maîtresse, concentré sur sa besogne avec le rôti qu'il pique de sa lame.

C'est un jeune gars sec, aux muscles noueux. Y sait pas aligner trois mots d'anglais ou d'espagnol, et baragouine que sa langue. Bummer assure le truchement. De temps à autres, l'apache, mortifié d'avoir perdu la piste de son gibier, abandonne le cortège pour aller reconnaître un bosquet, examiner les berges et tenter d'y trouver quelques traces, ou les zones cendreuses susceptibles de conserver quelques empreintes, sans résultats jusqu'à présent. Si on veut le retrouver, Xander estime qu'il faudra patienter jusqu'à ce qu'il se manifeste à nouveau, même si cela implique de nouvelles pertes en vies humaines parmi les natifs...

Les deux jeunes gens ont sensiblement le même âge, et Bummer l'a choisi... Même s'il arrive parfois à Xander d'avoir des regrets, il respecte son choix, avec un petit pincement de jalousie. Elle est libre. Il a bien du manquer le coche à un moment parce que de temps à autre, Leo fait allusion à un incident passé, mais lui s'en souvient pas, il devait être bien bourré ce jour-là.
Llano est dans le même état d'esprit, tous deux sont certainement trop vieux pour la jeune femme...

Dans quelques instants, dès que Dee-Dee cessera de suçoter le gant percé qui sert de biberon et s'étirera, elle va se lever et coller le moutard soit à lui soit à Llano pour s'occuper de la faire roter et puis veiller dessus jusqu'à ce que bébé reparte au pays des rêves...  pendant qu'elle et le beau Bichih iront... Pourvu que cette fois, ce ne soit pas lui...
Bummer n'hésite pas à la leur confier. Llano et lui aime bien jouer de temps en temps avec la loupiote, pas trop longtemps... La gamine est de plus en plus alerte, plus active et plus charmeuse que jamais. Bichih lui, l'aime pas trop l'avoir dans les pattes, il se montre toujours maladroit avec... C'est un guerrier, lui, les guerriers ça joue pas avec des moutards... Il est moins maladroit avec la mère...

Banco ! Ça n'a pas loupé ! La voilà qui se lève, tapote le dos du bébé... et... ET merde... encore pour moi...


« - Tiens, tonton Xander ! Occupe-toi d'faire faire son rôt à ta filleule... Bichih et moi, on va aller faire un brin de toilette au bassin qu'on a repéré plus haut... » dit-elle en lui tendant la chenille qui tricote des jambes...

Le bassin, c'est une vasque que le torrent a créé dans la roche. Une sorte de bleu turquoise translucide, mêlé de pointes de vert émeraude. Ils ont atteint une zone où la très faible pente limite les écoulements. Un beau petit coin, un peu trop exposé pour une halte en toute sécurité, ombragé par quelques pins. En descendant des reliefs, le torrent a traversé des roches plus ou moins dures, formant de magnifiques cascades lorsqu’il ne pouvait assez les éroder, et des piscines naturelles quand il a pu en creuser. Il y en a plusieurs au long du lit...


Bummer renifle, se bouche le nez un instant : « - Hoch ! Quand on reviendra, vous m'ferez le plaisir tous les deux d'aller vous décrasser... Depuis quelq'jours, j'ai l'impression de voyager avec un escadron de putois... »

***

Fourbu après les longues heures de chevauchées, Xander, les reins calés contre une rocher, a pris la précaution d’installer le bébé à la verticale, contre lui, la tête sur l'épaule, comme Bummer lui a appris. Et lui tapote délicatement son petit dos, comme Bummer lui a appris. La mioche n'a pas l'air décidée, elle se tortille contre son torse, et çà, ça le rassure pas. Et puis, elle a un don pour donner des p'tits coups de tête là où ça fait mal, et pousser sur ses petits bras en arrière. Et là, les petits bras grassouillets s'agitent, la petite blonde n'arrête pas de les ramener vers sa bouche...

Pattes-Molles est revenu de sa chasse solitaire. Il se débrouille toujours seul. Le corniaud s'est allongé à coté de son maître. Tend la truffe vers la gosse... et la flaire prudemment.

Llano, le chicano, godet de café à la main :

« - ¡ Hombre ! J'suis content que les deux-là soient partis s'astiquer plus loin. ¡ Hijolé ! J'en ai assez de les entendre miauler quand ils s'isolent ! Supporte plus. N'ont pas de pitié pour les pobres como nosostros. »
« - Range ton cigare, Llano ! Si jamais Bummer sent que tu as fumé près de la petite, elle va t'arracher les yeux ou autre chose. »
« - ¡ Ay ! Ah si ! Maldito, peut pu rien faire ! Même obligé d'abandonner les petits plaisirs.» en glissant l'objet délictuel dans sa veste, et plissant le front de dépit. « - Si on r'joint pas vite la civilisation que j'puisse tirer ma crampe avec deux ou trois chicas, lo juro por la cabeza de mi madre, je vais finir par m'taper la chèvre... »
« - Sans rire, amigo ! » rigole Xander « - Sans rire, si ça lui coupe les arrivées de lait, tu te débrouillera avec Femme-qui-tempête. »
« - ¡ Es broma !, glisse Llano, en se pliant tout à coup de rire, hilare...
Traduction:
« - Bon sang, Dee-Dee, qu'est ce que tu fous ? Ah noooon... Et Merde... Noon », Xander tient la gamine à bout de bras.  Un gros rejet blanchâtre lui macule l'épaule, s'écoule sur le gilet bleu-gris et le bandana, serpente dans le cou, se faufile sous la chemise...
La morveuse est toute béate, souriante. Comme ravie de la nouvelle bonne blague qu'elle vient de faire... Un petit filet blanc coule le long du petit menton.

« - Dee-Deeee ! Mais pourquoi tu ne fais ça qu'à moi... Qu'est-ce-que je t'ai fait ? » Xander prend à témoin le mexicain, mort de rire... « - Qu'est-ce-que je lui ai fait ? Bon sang, c'est toujours pour moi ! Soit elle me pisse dessus, soit elle me vomit dessus... Aide-moi ! »
« - Es su problema, solucionarlo usted mismo.»« -C'est parce qu'elle t'aime bien...»
Traduction:
« - J'aimerais qu'elle m'aime un peu moins...», répond Xander en déposant la gamine sur la couverture à ses côtés, en la calant bien, comme Bummer lui a appris, avant de lui essuyer la bouche. Pourvu que Bummer revienne vite avant que la môme ne décide d'expulser une de ces choses ignobles et nauséabondes qui révulse l'estomac...

Alors qu'il entreprend de nettoyer ses vêtements :

« - Qu'est ce que vous faites ? » Quand on pense à la louve, on en voit... la chevelure noire. « - Qu'est ce que tu as fait ? TU L'AS SECOUÉ ? ». A Llano : « - Il l'a secoué ? »
« - ¡ Que no ! … Déjà revenus, ça a été rapide » persifle le mexicain.
« - Un couple de bobcat ! On y retournera plus tard... J'm'occupe de Dee-Dee puisque vous n'êtes pas capable de le faire tous seuls... ».

Puis elle plisse le nez :

« - Xander, dégage ! Tu pues la sueur, la crasse, le dégueulis et la pisse et p'être autre chose... aus Mitleid ! Va te récurer... ».
Traduction:

Xander récupère sa carabine, et dévale en hâte la pente, le corniaud sur les talons, trop content d'épargner à ses oreilles fatiguées ce qui ne vas pas manquer de suivre, tandis que « Femme-qui-récrimine » commence sa litanie sur l'incapacité des hommes à ... etc... etc...

***

Un vol de bruant s'échappe des broussailles tandis qu'il progresse le long du ruisseau au fond de la combe, lâchant des trilles de protestation, courtes et ascendantes.  

Le ruissellement sauvage a engendré une longue suite de vasques, de cuvettes, d'auges, de coupelles creusées profondément dans le granite et dont le fond est souvent rempli d'eau. A certains endroits, l'eau stagnante bloquée au fond des vasques est devenue acide.
Plus bas, le vallon s'évase sur une plaine rocailleuse, mais le rivage demeure verdoyant.

Il ne s'est pas trompé. Là, une double cascade, aux gouttelettes scintillantes a creusé une belle cavité, dont le fond a récupéré sable et gravier qui en tourbillonnant ont évidé un  bassin de forme parfaitement sphérique. De l’autre côté pousse un beau boqueteau de pin cendré aux aiguilles en faisceaux gris-vert pâle, clairsemées et tombantes. Certains pins gris ont mal toléré l'ombre, et ceux à l'abri du bloc rocheux sont des arbres malingres aux troncs tordus, fourchus. Quelques-uns se sont développés en troncs multiples. D'autres, en périphérie ont grandi en un tronc unique à la canopée arrondie, irrégulièrement lobée et disséminée. L'écorce brun foncé est presque noire, épaisse, profondément sillonnée. Un unique saule pleureur solitaire baigne quelques branchages dans les ondes...

Un endroit idéal pour prendre un bain...

Il appuie sa Sharp sur un rocher à portée de main lorsqu'il sera dans les flots, ramasse une vieille planche et la dispose sur quelques rocs qui émergent, afin d'y déposer le colt navy... puis... puis ?

Une planche ! Premier vestige humain depuis qu'ils ont traversé la Sierra...

Il inspecte le morceau de bois moisi. Le reste d'une pancarte... presque illisible... déchiffre péniblement les lettres ternies, la peinture a du être rouge à une époque lointaine...
CRIMSON TOWN.
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