Résumé : Thomas vient pointer au fort local, comme le demande la procédure. En tant qu'ancien officier Sécessionniste, il doit le faire à chaque nouvel endroit où il arrive.
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Colonel
Lun 18 Mar - 21:42
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Le temps passait vite, beaucoup trop vite et les affaires n'allaient pas en s'arrangeant. Ses hommes trouvaient des traces laissés par des groupes dans le désert mais rien n'indiquaient qu'il s'agisse des hommes d'Horace Hudson ou de Horace Hudson lui-même. Jamie le sentait, ce criminel n'avait pas quitté l'Etat de Californie, cela n'aurait eu aucun sens. Il avait pris des risques énormes pour pouvoir atteindre le gouverneur et obtenir la grâce, c'était forcément qu'il cachait un but derrière tout ça. Un mois s'était écoulé et un nouveau débutait. Mai serait-il plus enclin à livrer autre chose que la terreur dans les yeux des citoyens ou le sang versé ? Le colonel en doutait, au vu de ce qui se profilait à l'horizon. Rien ne présageait que les choses se tassent et en vérité, les évènements avaient été trop graves pour être tassées. Visiblement, tout ne faisait que commencer.
La porte de son bureau était ouverte et l'ombre d'un de ses soldats fit irruption. - Encore une démobilisation, mon Colonel. Jamie prit la carte qu'on lui donnait, avec d'autres papiers et documents à n'en plus finir. Il en venait parfois à regretter le simple statut de soldat, qui n'avait qu'à exécuter un ordre sans réfléchir. Machinalement, il ouvrit d'une main le premier tiroir à sa droite pour prendre le tampon. Au moment d'administrer l'encre sur papier, il retint son geste, le poignet surélevé. Le nom sur la carte lui était familier, à tel point qu'il baissa son bras. - Thomas... Powell.. disait-il pour lui-même dans l'espoir de raviver sa mémoire. Il leva les yeux vers le plafond, cherchant dans ses souvenirs de fin de guerre. Il s'était occupé de la reddition, aidé bien sûr par d'autres officiers. Où cela avait-il eu lieu, déjà ? Appomatox ! déclara Jamie en faisant sursauter le soldat. Faites venir ce monsieur Powell.
En attendant leur arrivée, le colonel avait reposé son cachet sur la surface de son bureau. Il regardait cette carte de démobilisation sans réellement la voir puisqu'il était tout plongé quelques années en arrière, des années sombres et terrifiantes maintenant qu'il y repensait. Avoir survécu à toute cette violence relevait du miracle, Jamie savait qu'il faisait parti des plus chanceux qui s'en était tiré en un seul morceau...
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Colonel
Dim 31 Mar - 20:19
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Après leur victoire, l'heure n'était plus aux représailles ou à la manifestation de haine et de colère envers tous les soldats de la confédération. Jamie Anderson avait le respect envers tout homme ayant servi, par le présent ou le passé, dans son armée ou une autre. Certes leur valeur différait mais il n'oubliait jamais qu'il avait un autre être humain, en face de lui. Monsieur Powell entra dans son modeste bureau et le Colonel se leva immédiatement. Il l'avait reconnu, le temps qui s'était écoulé n'avait pas fait défaut à sa mémoire. A voir l'air stupéfait et le regard lointain de l'arrivant, Jamie était certain que tout deux étaient replongés dans des souvenirs communs. Ils ne seraient jamais de bons amis, d'ailleurs Thomas souligna bien assez vite ce fait que le temps ne changera pas. - Colonel. Je dirais bien que c’est un plaisir de vous revoir, mais vous savez que ce serait un mensonge. Le Colonel Anderson avait hoché de la tête, son regard n'ayant pas manqué la main de son obligé qui marqua un arrêt dans son élan. Qu'y avait-il dans sa poche pour que cela ne semble pas pouvoir attendre ? - Je n'irai pas jusqu'à dire ça, monsieur Powell, répondit Jamie sur un ton plus amical que neutre. Il voulait que Thomas comprenne que pour lui, la guerre était finie et qu'il fallait à présent panser ses plaies et passer à autre chose. Vivre dans les tourments ne pouvaient qu'apporter malheur et mort, et le pays n'en avait que trop vu. J'estime les différends qui nous opposent réglés... avec un peu de bonne volonté et de bonne foi. Jamie suivit le mouvement du général et se rassit à son tour. Il prit entre ses mains le livret que Thomas venait de nommer, indiquant qu'il le lui avait donné il y a un an de cela. Le Colonel s'en souvenait, l'atmosphère avait été si particulière en cette fin de batailles qu'il ne pouvait omettre pas même les détails. - Je suis curieux, continuait le soldat qui relevait ses yeux sur son interlocuteur. Qu'avez-vous fait de votre vie, cette année qui s'est écoulée ? Ne viviez vous pas en Virginie ? Il était bien loin de chez lui, Jamie désirait connaître les raisons qui l'avaient poussé à s'éloigner de sa terre natale, aussi dure la réalité puisse-t-elle être.
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Colonel
Jeu 18 Avr - 23:22
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"Nous continuerons à vous détester", Thomas Powell avait dit cela sur un ton si formel et naturel que Jamie ne savait pas quoi en penser. La bonne volonté ne concernait pas tout le monde et la bonne foi, encore moins...
- Les deux camps ont énormément perdu, à la guerre. Il serait dommage de finir le reste de notre vie à nous détester, ne trouvez-vous pas ? La mort n'avait que trop frappé ces dernières années. Monsieur Powel remit sa main dans sa poche. Cette fois, le colonel le vit en sortir une flasque et il pouvait parier qu'elle ne contenait pas de l'eau. Ce n'était pas interdit de s'adonner à la boisson en ce lieu, il s'étonna seulement que son invité ressente aussi vite l'envie d'en ouvrir le goulot.
- Je suis resté en Virginie, jusqu’à il y a peu. Un départ d'une terre natale n'était que rarement une décision prise à la hâte et par expérience, Jamie se doutait que seul un homme ayant tout perdu, aurait le courage de la quitter. Thomas sembla avoir lu dans ses pensées car sans même le savoir il répondit à sa question. Mais rester, et voir ces champs de batailles, et voir fleurir les tombes des vôtres et des miens, était tout simplement trop difficile. D’autant que… J’ai tout perdu à cette guerre. Le soldat en uniforme inspira longuement, son regard était compatissant. Des phrases toutes faites lui traversaient l'esprit mais aucune ne fut prononcée à voix haute, même si Jamie les pensait sincèrement, Thomas l'aurait peut-être pris pour un affront. Il ne voulait pas raviver une plaie qui ne se refermera sûrement jamais.
Jamie regretta très vite d'avoir posé une telle question, si personnelle. La réponse du sécessionniste était dure et violente, quelque part... en tout cas il ne se bridait pas pour épargner le colonel. - Quand vos… Troupes, ont traversé la Virginie pour nous acculer à Appomatox, ils en ont profité pour incendier et détruire ma plantation, libérer mes esclaves, brûler mes champs. Cela ne pouvait pas être vrai, aucun de ses hommes n'étaient capables de commettre tels délits sur des civils. Jamie avait confiance en eux et mettrait, pour beaucoup, sa vie entre leur main. - Lorsque vous m’avez démobilisé, j’ai retrouvé le cadavre de mon épouse, pendue au milieu des ruines. Et mes fils, enterrés devant Richmond, tués durant le siège. C'était une triste fin pour une famille qui n'aurait jamais du être séparée d'une façon si tragique. La guerre apportait dans son ras de marée, un lot de désolation qu'il était impossible à contourner. Elle faisait aussi, ressortir le pire chez l'homme... Il me fallait partir, ou me suicider là-bas. Et Dieu ne voulait pas de moi aussi tôt, j’en suis sûr.
- Merci pour votre honnêteté, monsieur Powel, répondait le soldat. Je suis dans l'incapacité de répondre aux accusations que vous tenez envers mes hommes, si tel a été votre intention en parlant de mes troupes, en revanche pour la mission qui vous a été accordée je suis confiant. Vous êtes l'homme idéal, pour effectuer cette tâche. Vous connaissez le terrain, les armes, vous avez déjà eu affaire à des criminels. Le livret qui était toujours dans ses mains fut marqué par l'encre du Colonel Anderson. Il vous reste à passer au bureau du sheriff, indiquait Jamie en sachant que le général savait ce qu'il devait entreprendre pour rester en règle. Il ne faudrait pas non plus que le shérif Cooper pense être mis de côté par l'armée, cet homme de loi était une figure d'autorité qu'il respectait.
Jamie lui tendait son carnet, qui suivrait toute sa vie. - De vous à moi, monsieur Powell, je n'ai aucune rancœur à votre égard. Quoique vous pensiez de nous, de moi, je resterai volontiers disponible. Il ferait toujours une distinction entre les hommes du Nord et du Sud, affirmer le contraire serait mentir, mais ce n'était que pure vérité de dire que ses efforts seront bien réels.
- Donc... chasseur de prime, dit Jamie qui avait bien lu les documents portés à son attention. Son tampon déjà sur papier, ils pouvaient parler des choses sérieuses. - J'espère que vous serez apte à travailler avec nous et livrer les informations à l'armée si nécessaire. Le Colonel se leva de sa chaise, les mains derrière le dos. Il était souvent assis et se dégourdir les jambes ne lui feraient pas de mal. Ce qu'il fit, jusqu'à la fenêtre poussiéreuse donnant sur le terrain d'entrainement pour observer ses recrues. Cela fait un mois que nous recherchons une vingtaine de hors-la-loi. J'ai pu dresser quelques portraits d'après témoignages, j'ai quelques localisations où fouiller, mais même la main d'œuvre de l'armée connait sa limite. Jamie regarda par-dessus son épaule, cherchant à croiser les yeux de l'ancien adversaire. - Avez-vous eu vent de l'attaque à Crimson ?
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Colonel
Mar 21 Mai - 11:44
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La fin de la guerre n'était pas la fin des rancœurs. Thomas Powell parlait et le colonel entendait dans le son de sa voix, cette haine persistante et toujours présente. Dans son regard, cette ombre qui errait encore. Jamie ne comptait pas répondre à ce discours, cela aurait été vain de le faire. Il se contenta d'acquiescer en silence, démontrant qu'il entendait bien ces dires même s'il n'était nullement en accord avec tout ça.
- Je… Je ne pourrais pas oublier cette rancœur, pas aujourd’hui. Nous ne nous comprenons pas, cela est évident… Nous combattions pour deux choses différentes : vous pour une Union fédérale, moi pour l’indépendance de mon état. Mais… Je déteste ces criminels, et ces raclures, plus que… Enfin… Vous avez compris. Jamie fit signe que oui, il avait compris. Il n'appréciait pas qu'on parle ainsi d'êtres humains mais il lui serait impossible de changer monsieur Powell, qui était comme il était. Il n'avait connu que ça, après tout, que cette éducation et ces connaissances. Sauf que pour Jamie, la connaissance du bien et du mal se fait très jeune, pour les chrétiens une personne est déjà conscient à sept ans. Alors un homme de sa trempe et de son âge, devait savoir que le mode de vie défendu par les sudistes ne pouvait être bon.
Thomas expliqua qu'il était sur la route aussi il n'avait su prendre connaissance de l'ampleur des dégâts. - Nous sommes à la recherche d'une vingtaine de hors-la-loi, si pas plus ? Ils ont attaqué la ville de nuit. Ce n'était pas leur premier méfait, avant cela il y a eu Hope Village et certainement, bien d'autre. Jamie se leva, les mains dans les poches. Lorsqu'il parlait de cela, ses pensées se tournaient naturellement vers Victoria, qui avait souffert cette nuit-là. - Il y a eu beaucoup de victimes, mais aussi des survivants et donc des témoignages. Je vous demanderai de mettre l'accent sur cette affaire, qui est plus importante. Le colonel s'était approché de la fenêtre donnant sur la cour. - Le shérif a aussi compris que plus on est sur l'attaque, mieux on avancera. Je ne dis pas de négliger les autres problèmes que nous rencontrerons, mais... Il inspira, sa fonction exigeait de sacrifier quelques minorités. Nous n'avons d'autres choix que tout mettre en œuvre pour les retrouver. Les habitants ont été interrogé, il ne reste plus qu'à assembler les pièces.
Le soldat refit face à son invité. - Leur chef est Horace Hudson. Sa cible a été le Gouverneur. Il ne cherchait pas d'or, pas d'argent ou une quelconque richesse. Il a exigé sa liberté. Par la force et en menaçant Madame Stanford, il a réussi à faire plier le Gouverneur pour obtenir la grâce. Le voilà maintenant libre comme l'air...
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Colonel
Lun 3 Juin - 18:49
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A voir le visage de Thomas Powell il n'avait certainement jamais entendu parler du criminel que toute la Californie recherchait. Voilà qui était fait et le Colonel l'espérait, pour le bien commun de tous. A la fin de la guerre il y avait eu beaucoup de déserteurs, de sudistes devenus eux-mêmes des criminels hors la loi car ils ne pouvaient plus vivre au sein de la société. Le général n'était pas de ces hommes, en ses veines coulaient encore ce qui faisait d'un homme, un vrai. Avoir perdu une guerre lui avait peut-être laissé de l'amertume mais il avait le mérite de n'avoir rejoint aucun gang !
- Ces pièces de puzzle s'assemblent petit à petit, expliqua Jamie. Avec les témoignages nous avons pu identifier quelques criminels, certains morts lors de l'attaque, d'autres en cavale. Le plus urgent est de savoir s'ils se sont dispersés ou comptent-ils continuer dans leur lancée ? Le shérif est sur une piste mais je n'en sais pas plus pour le moment, vous serez tenu au courant si vous êtes... des nôtres, sur cette affaire.
Le ton doux qu'il avait employé était sa voix au naturel, Jamie Anderson n'était pas un homme qu'on pouvait définir de dur et sévère, même s'il pouvait l'être lorsque la situation l'exigeait. En revanche présentement, rien ne l'y obligeait. Thomas Powell bien qu'il montrait que sa moralité n'avait pas changé avec la fin des hostilités, était quelqu'un de très réceptif, avec qui Jamie le sentait, il pouvait parler sans que cela ne tourne au vinaigre. Le chef en lui était toujours perceptible, ce n'était pas un simple soldat qui aurait fait preuve de cette diplomatie.
- Nous serons amenés à nous revoir, alors je vous dis à bientôt, monsieur Powell.
(C) LAURA
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