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Questions de voisinage
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Charlotte Beauchamp

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Jeu 21 Sep - 12:10



  • Type de RP: normal
  • Date du RP : 14/04/66
  • Participants : Jamie Anderson & Charlotte Beauchamp
  • Trigger warning : /
  • Résumé : Charlotte découvre qu'une de ses clôtures a été détruite. Alors qu'elle s'emploie à effectuer les réparations nécessaires, elle fait la rencontre du nouveau voisin du ranch, qui a élu domicile à Fort Crimson.

Charlotte Beauchamp

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Jeu 21 Sep - 12:54
Charlotte essuya la sueur qui perlait à son front d'un revers de la main. Sous son chapeau de cuir à large bord, ayant appartenu à son père, elle avait relevé ses longs cheveux blonds en un chignon bas, porté sur la nuque. Le soleil était moins timide en ce mois d'avril et si ses rayons ne chauffaient pas encore vraiment, la dureté de son labeur réchauffait son âme et son corps.
Voilà bien plusieurs longues minutes, qu'elle essayait en vain de retirer du sol, un des larges piquets qu'elle avait planté quelques jours plus tôt en vue de fabriquer une clôture. Celui-ci s'était vu à moitié arraché par Dieu savait quoi.
Bisons ? Sauvages ? Brigands ? Un frisson parcourut ses épaules et se perdit tout en bas de sa colonne vertébrale.
Depuis les récents événements qui avaient secoué la ville de Crimson, elle dormait encore moins en paix qu'à l'accoutumé.
Des hors-la-loi avaient attaqué la ville, pillant et tuant sans restriction. Certaines rumeurs parlaient de viols et de torture. Elle remerciait chaque jour le seigneur que sa famille ai été épargnée. Mais depuis, elle dormait son fusil chargé sous son lit et un couteau de cuisine sous son oreiller. Juste au cas où.
Dès lors, l'idée de la clôture avait émergé dans son esprit. Un clôture pour contenir les bêtes mais aussi, pour empêcher le danger de pénétrer sur leurs terres.
Le danger étant évidemment les Peaux Rouges qui lui flanquaient une peur terrifiante et les brigands qui se croyait partout chez eux.

Charles s'était moqué d'elle en lui disant que ça ne servirait à rien et qu'elle devenait paranoïaque. Cependant, Charles n'avait pas eu à vivre des années dans la crainte en étant la seule femme de la maison en charge de leur petite sœur, sans homme pour les défendre.
Alors peut-être bien que Charlotte devenait un peu extrême mais les conditions l'y poussaient sans aucun doute. Elle cherchait un moyen de se défendre permanent.

Relevant son visage trempé de sueur, elle observa un moment les bœufs qui, placides, broutaient un peu plus loin. Son cheval était attaché à un autre piquet, à une dizaine de pas de là où elle se situait pour ne pas l'effrayer avec ses mouvements.
Comme à son habitude pour venir s'occuper des bêtes, la cow girl s'était affublée d'un pantalon d'homme et d'une chemise toute aussi large, ouverte jusqu'au creux de sa poitrine pour conjurer la chaleur.
Enfin, le piquet céda sous sa pression et emportée par son élan, elle bascula en arrière avant de retomber de manière abrupte sur ses fesses.
Le choc la fit gémir, puis râler avant de se relever en pestant et en jurant en bon français.
Elle dégagea le piquet brisé plus loin puis se dirigea vers la petite charrette emmenée pour l'occasion, afin de récupérer un nouveau poteau de bois et sa masse.

Compte tenu du poids de chacun, elle du faire deux aller-retours. Plantant le nouveau piquet dans le trou laissé par le précédent, elle releva la masse à bout de bras aussi haut qu'elle le pouvait, c'est à dire pas très haut.
Alors elle laissa retomber le poids et entreprit d'enfoncer ce satané piquet à son tour. Cela allait lui prendre un temps fou.
Heureusement que Charlotte ne rechignait jamais à la tâche, sans quoi, le ranch serait à l'abandon !

Tandis qu'elle levait la masse pour la cinquième ou sixième fois, un mouvement attira son attention dans sa ligne de mire. Un cavalier galopait dans sa direction. Était-ce un de ces fauteurs de troubles ?
Immédiatement, elle relâcha sa masse et se dirigea vers sa charrette pour récupérer son fusil. Repoussant les petits cheveux blonds qui faute d'être collés à sa peau avec la sueur lui mangeaient une partie du visage, elle se mordit la lèvre inférieure en un tic angoissé.
Avant de mettre l'opportun en joue en utilisant la charrette comme support, elle vérifia que son canif était bien attaché à sa taille. Cependant, plus la silhouette se rapprochait, plus il sembla à Charlotte que l'individu n'était ni un sauvage, ni un brigand. L'homme portait un costume militaire et elle se demanda si le Fort allait devenir un nouveau tracas pour elle.
Deux jours plus tôt, alors qu'elle menait les chevaux, elle était tombée en fin de journée sur deux hommes saouls comme des barriques allongées parmi les hautes herbes qui avaient osé la siffler comme si elle était une fille de joie. Charles lui avait dit que parfois, l'alcool aidait à renforcer la camaraderie ou bien à vaincre l'horreur de la Guerre. Cependant, la vision de ces deux soldats lui avait fait pensé à son père et à la folie qui était capable de le gagner lorsqu'il buvait. Terrorisée, elle était rentrée à la maison pâle comme un linge et avait tremblée tout le début de soirée durant à l'abri des regards de son frère et de sa sœur bien évidemment.

L'homme s'approchait toujours et elle décida de baisser son arme sans pour autant la lâcher véritablement. Posant la crosse sur le bout de sa botte, le canon toujours en main elle releva le menton en direction du militaire et dès qu'il fut à portée, elle lui lança, sa main libre agrippant sa taille :

- On peut savoir ce que vous venez chercher ici ?

Parce que ici était chez elle, et elle n'était pas disposée à partager avec quiconque. Ni Sauvage, ni brigand ni même militaire.

Jamie Anderson

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Mer 27 Sep - 20:33
...

Questions de voisinage



Le soleil commençait timidement à étendre ses doigts dorés sur les vastes terres qui entouraient le Fort Crimson. Le ciel s'embrasait petit à petit d'une fine palette de couleurs tièdes, du rose pâle à au bleu clair, créant un chef d'œuvre au-dessus de l'horizon. Les plaines que le Colonel empruntait, étaient parées de prairies verdoyantes et des prémices d'un champs de blé mûr. C'était cela le paradis sur Terre, que la Nation avait entrepris de conquérir, d'y apporter un plus avec tout son savoir et la bonne Parole. Le territoire sauvage était plein de surprises et il n'avait pas manqué de le rappeler, dès le premier jour. L'armée des Etats-Unis ne pouvaient pas combattre la nature, ni les travers d'un destin vicieux qui se jouaient des Hommes. Dès son premier jour, alors que les soldats installaient et prenaient place entre les quatre murs de leur nouvelle maison, Jamie avait été rattrapé par son passé qui venait se mêler à son présent. Sa rencontre avec le Gouverneur, au-delà de la conversation intéressante, n'était rien comparé à la scène qui s'était imposée à lui lors de son départ. Victoria Dav... Stanford, Victoria Stanford. Elle avait émergé aussi soudainement que la première fois, lors de ce bal à San Francisco. Le voilà qui depuis, essayait tant bien que mal de ne pas ressasser de merveilleux mais aussi douloureux souvenirs. Jamie se pliait en quatre pour la restauration de ce Fort, de la ville. Celle de son coeur ne pouvait être sa priorité.

Un subordonné aurait pu se charger des présentations, mais le Colonel en avait décidé autrement. Dès qu'il eut vent d'une propriété non loin du Fort, il avait décidé de s'y rendre pour mettre un visage sur ses voisins. Ils devraient cohabiter durant de longs mois, si ce n'était pas des années. Le mieux était de faire le premier pas vers ceux qui étaient là depuis plus longtemps. Un politesse de rigueur en tout temps et toute situation, qu'il soit un officier ou non. Mais Jamie devinait sa tâche compliquée. Après des années de guerre et de missions qui leur demandait d'être toujours en mouvement, il savait que ses soldats étaient excités à l'idée d'enfin se poser sur un territoire et ne plus devoir à bouger. La plupart d'entre eux était de jeunes hommes dans la fleur de l'âge et c'était l'occasion d'aller à la découverte de la légèreté, des plaisirs. Il ne pouvait leur en vouloir, mais cela ne pouvait se faire aux dépends des habitants qui voudraient certainement préserver leur quiétude. Ce qu'il comprenait également et défendrait avec des rappels à l'ordre et remontrances.

La direction indiquée par le soldat Wyatt porta enfin ses fruits ! Jamie Anderson pouvait voir le ranch qui se dessinait au loin. Il remarqua la clôture qui avait été installée et se dit qu'elle pouvait porter des inconvénients si chasse à l'homme il devait y avoir. Son régiment était là pour traquer plusieurs hors-la-loi, les barbelés et tout autre obstacle qui freinerait une monture allait poser un problème. Mais le Colonel n'allait pas parler de tout cela d'emblée, c'était la meilleure façon de partir du mauvais pied. Même s'il pouvait ordonner de la retirer, Jamie préférait trouver des solutions d'un commun accord, autour d'une table avec le maître des lieux.

En parlant de cette clôture, voilà la silhouette d'une femme qui se rajoutait au tableau. En plissant les yeux il remarqua l'arme qu'elle venait peut-être de baisser mais qu'elle gardait à portée de main. Cela le fit sourire et si un autre s'en serait offusqué, lui comprenait le devoir de se protéger, sa terre et les siens. Il avait fait exactement la même chose auparavant. - On peut savoir ce que vous venez chercher ici ? Son visage fatigué mais jovial lui répondit d'un sourire. - Madame, bonjour ! C'est justement votre Ranch que je cherchais, expliqua Jamie en mettant pied à terre. Il s'avança vers la clôture et posa une main dessus. - Colonel Anderson, Madame, pour vous servir. Il inclina brièvement et respectueusement la tête. - Je tenais à me présenter officiellement. Comme vous avez pu sûrement le remarquer, nous avons investi le Fort jusque là laissé à l'abandon, depuis la fin de la guerre. Cette femme lui faisait beaucoup penser à sa mère, dans la posture qu'elle avait de se tenir la hanche, dans cette arme qui ne la quittait jamais vraiment. Une vraie femme de la campagne, qu'on ne voulait pas pour ennemie. Auriez-vous une minute à m'accorder, s'il vous plaît ?


(C) LAURA


Charlotte Beauchamp

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Dim 1 Oct - 20:44
Charlotte détailla le type sur son cheval. Il n'était pas très vieux mais pas si jeune non plus, alors elle se demanda s'il s'agissait d'un haut gradé. Venait-il pour elle ? Y avait-il des rumeurs à son sujet ? Sur la mort de son père ? Elle tressaillit légèrement. Évidemment, ce militaire ne venait pas juste pour lui souhaiter le bonjour, il y avait forcément une intention cachée !
Et justement.
Madame, bonjour !
Elle sursauta, ses yeux l'observant de manière inquisitrice alors qu'il avouait chercher son ranch. Tandis qu'il descendait de son cheval, elle le toisa un court instant, son regard le détailla d'avantage de la tête aux pieds. Madame ?songea-t-elle. Faisait-elle si vieille ? Elle ignorait si elle devait se sentir flattée qu'il estime ce ranch le sien ou bien offusquée qu'il la juge vieille fille car il était évident que s'il la pensait mariée alors ce ranch aurait été celui de son mari.
Il s'avançait droit vers elle et elle sentit son cœur s'emballer. La peur qu'il vienne l'interroger sur le décès de son père s'engoufra dans tout son être tel un mauvais courant d'air. Ses doigts se ressérèrent sur le canon de son arme mais elle ne baissa pas le regard ni ne bougea d'un pouce. Fermement campée sur ses jambes, ses yeux suivirent cette main qu'il venait de poser sur sa clôture. Son attitude avenante déstabilisait la pauvre Charlotte qui n'avait jamais été confrontée au corps militaire. Toutefois, elle nota qu'il disait être là pour la servir. Lui servir à quoi ? Pensait-il l'aider pour la clôture ?
Il inclina la tête et par mimétisme et beaucoup de maladresse fit de même.
Se présentant comme étant le Colonel, il lui indiqua que l'armée reprenait ses quartiers à Fort Crimson.

Charlotte se douta que tout ce remue-ménage n'était que la conséquence de l'attaque de Crimson par les brigands.
En allant en ville dernièrement, elle avait eu vent des rumeurs et avait vu de ses yeux les murs ravagés de certaines habitations. Nul doute que le Gouverneur prenait des mesures qui s'imposaient.
Si tout son discours servait à endormir sa vigilance, il avait presque réussi. Son regard se fit de plus en plus suspicieux surtout lorsqu'il lui réclama du temps à lui accorder.

- Bienvenue en Californie Colonel. Une minute et pas une de plus, renchérit Charlotte. Comme vous pouvez le voir, j'ai beaucoup de labeur. Ces piquets ne vont pas se planter tout seul, Notre Seigneur ne fait pas encore dans l'utile.

Elle sourit puis grimaça en se rendant compte que sa remarque était un peu déplacée. Depuis que son père avait fait de sa vie un enfer, elle avait une vision très particulière du Très Haut. Après tout, il n'était pas intervenu pour sa mère et encore moins pour sa sœur. Les deux méritaient de vivre, elles étaient l'incarnation d'anges c'était certain.
Pourtant, sans son intervention à elle, cette même intervention qui faisait d'elle une meurtrière, Gabrielle aurait été pendue.

Toujours sur la défensive, elle décida cependant de troquer son fusil contre sa masse. Et attendant que le Colonel lui donne la vraie raison de sa venue, elle donna un solide coup sur le piquet. Le choc fit vibrer tout son bras et elle regarda vers l'horizon. Combien de piquet devrait elle encore planter pour rester en sécurité sur ses terres ?
Le deuxième coup rageur fit s'envoler son chapeau et dans un juron marmonné en français, elle le poussa plus loin de sa botte.
Le soleil la cuisait, déjà les petits cheveux blonds encadrant son visage se collaient sur sa peau, piégés par la sueur.

- Je vous écoute, précisa-t-elle, car elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle souhaitait ignorer sa présence. Cependant, le soleil tournait et bientôt, il lui serait impossible de travailler sur cette satanée clôture.

Jamie Anderson

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Lun 2 Oct - 11:56
...

Questions de voisinage



Après tous les voyages qu'il avait réalisés, Jamie était souvent tombé tête la première dans ces situations, où la méfiance était de rigueur. Cela lui paraissait normal comme première réaction, encore plus de la part d'une femme. Non pas car elles étaient moins futées, au contraire. Elles devaient bien plus faire attention à qui elles accordaient leur confiance. C'était pour cela que Jamie tentait au mieux d'être courtois, bienveillant, avenant. C'était facile car dans sa nature profonde, mais parfois, ça ne suffisait pas. Les gens de la campagne, comme l'était sa propre famille, étaient plus compliqués à approcher.

- Bienvenue en Californie Colonel.
Il sourit en guise de remerciements. Une minute et pas une de plus. Comme vous pouvez le voir, j'ai beaucoup de labeur. Ces piquets ne vont pas se planter tout seul. Voilà qui était on ne peut plus clair, se fit remarquer Jamie dont le sourire s'élargissait, amusé par autant de caractère. Mais une telle personnalité cachait généralement des expériences lourdes et dures. Notre Seigneur ne fait pas encore dans l'utile. Ainsi qu'un abandon progressif de Dieu, qui souvent était pointé du doigt par les hommes les plus éprouvés. La Foi de Jamie avait aussi été mise à l'épreuve, tant de fois. Mais il revenait toujours sur les pas de la Vérité et de l'Amour. Il n'y avait que par ces biais là, que par les enseignements de l'église, qu'un homme pouvait être droit dans ses bottes. Il était vrai qu'il ne priait pas tous les jours et que son mode de vie ne permettait pas d'être présent à la messe, le rendez-vous des fidèles... mais le Seigneur, pour Jamie, était omniprésent et omnipotent.

- Je ne crains "qu'une minute" soit une façon de parler, Madame. Notre nouvelle proximité, en tant que voisin, va devoir trouver bonne entente. J'imagine que cela va requérir plusieurs entrevues... chacun du côté de sa clôture.

Cela lui tenait à cœur de pouvoir dès aujourd'hui, en rentrant au Fort, se dire qu'il n'y aurait pas de problèmes majeurs avec cette famille. Ce serait un poids en moins sur ses épaules qu'il refusait de déléguer à ses hommes, pour la bonne raison qu'il préférait se charger lui-même des relations. Il en valait de la pérennité et de la paix.

Jamie inspira, son regard se focalisant quelques secondes sur les alentours. Puis-je parler au propriétaire du ranch, s'il vous plaît ? Votre époux est-il disponible ? C'était une question anodine, pour lui il était normal de ne pas outrepasser l'autorité d'un homme dans son foyer. Il trouva d'ailleurs bien étrange qu'une femme s'occupe d'un travail aussi physique que la réparation d'une clôture. - Je pourrais lui proposer l'aide du régiment pour votre clôture, nous sommes des centaine d'hommes à nous tourner les pouces ! dit le Colonel sur le ton de l'humour. Ils étaient loin de prendre racine dans la terre de l'Ouest, mais avec dix soldats cette histoire serait vite réglée.

(C) LAURA


Charlotte Beauchamp

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Ven 6 Oct - 21:39
Il lui sembla que Charlotte amusait le Colonel. Elle ne cherchait pas spécialement à s'attirer sa sympathie, ni même à être drôle. Peut-être cachait-il ce qu'il pensait vraiment derrière un faux sourire pour obtenir quelque chose de sa part ?
Hors de question qu'elle se laisse dicter la loi chez elle.
Il pouvait bien porter toutes les médailles brillantes du monde et un joli costume, elle n'était en rien impressionnée.
La seule chose qu'elle craignait ici, c'était les Peaux-Rouges. L'autre plus grande menace ayant été réglée par un coup de pelle. Enfin, deux coups pour être exacte. Elle n'était pas fière de son geste mais une part d'elle se sentait plus forte depuis qu'elle avait sauvé sa sœur, elle se sentait capable de bien plus que ce qu'une simple femme pouvait réaliser.

Visiblement le Colonel ne l'entendait pas tout à fait ainsi, il la reprit, arguant qu'une minute ne suffirait pas.
La main posée sur la clôture, elle le trouvait bien cavalier à lui servir du "Madame" quand même les hommes de la ville l'appelaient "Charlotte" ou " la fille Beauchamp".
Il mentionnait déjà plusieurs visites et elle le regarda avec encore plus d'attention. Que voulait-il exactement ? Des entrevues pour boire le thé ? Venir lui parler pour s'assurer de la bonne entente entre le Fort et son ranch ? Que chacun reste chez soi, voilà qui ferait une bonne entente et si en plus les militaires pouvaient s'assurer que les sauvages restent loin d'elle, alors il pouvait lui donner autant de Madame qu'il le souhaitait, elle ne trouverait plus rien à redire.

chacun du côté de sa clôture.
Elle le toisa doucement avant de détourner la tête pour camoufler l'esquisse d'un sourire. Au moins saisissait-il qu'il existait des limites à ne pas franchir.
Lorsqu'elle le regarda à nouveau, il explorait les alentours, le visage tourné vers l'horizon. Elle se demanda alors, quelle pouvait être la vie de ce genre d'homme. Sûrement mariée à une jolie jeune femme ou bien sur le point de l'être. La main qu'il avait posée sur la clôture ne portait pas d'alliance.
Est-ce qu'une carrière militaire prenait toute la place ? Elle ne doutait, les femmes adoraient les uniformes et l'argent. Il suffisait de voir comment se pavanaient certaines en ville dès qu'elles portaient une nouvelle robe ou fièrement accrochée au bras de leur mari. C'est alors qu'il reprit la parole, lui demandant à parler au propriétaire du ranch, à son époux. Elle en fut tellement surprise et estomaquée qu'elle ne réagit pas tout de suite, le laissant achever ses paroles avec la proposition de l'aide du camp tout entier.

- AH ! Lâcha-t-elle avec force, tel un aboiement.
Laissant tomber la masse, elle porta ses deux poings fermés sur ses hanches et redressa le buste avant de relever le menton. Il voulait savoir où était le propriétaire ? Elle allait le lui dire bon sang !

- Vous l'avez devant vous ! assura-t-elle sans ciller. Vous pensez vraiment que si j'avais un époux, je serais là, en tenue d'homme à planter des piquets ?

Charlotte s'offusquait à l'idée qu'en tant que femme, il estime qu'elle ne soit pas en mesure de tenir la discussion.
Elle plaqua sa main sur la clôture à son tour avec force, lui faisant face d'un peu plus près.
- Je suis Charlotte Beauchamp, propriétaire du Ranch Beauchamp depuis quatre ans. Et si vous voulez m'aider, commencez par demander à vos officiers de cesser leur comportement...bizarre, lorsqu'ils me voient passer avec les chevaux.

Evidemment, Charles commençait à propager en ville qu'il reprenait les rennes de l'élevage puisqu'il était rentré du front mais elle n'avait pas dit son dernier mot. Quant au comportement des officiers, elle ne comprenait pas trop ce qu'ils lui voulaient mais leurs regards et leurs sourires en disaient long. Elle n'était peut-être pas familière des relations hommes femmes mais elle faisait confiance à son instinct et lorsque la situation se présentait, elle se sentait mal à l'aise et en danger. Elle préférait souffrir le martyr à planter ces piquets plutôt que d'exposer Gabrielle à ces individus.



Jamie Anderson

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Jeu 12 Oct - 11:01
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Le Colonel avait sursauté à ce "Ah !" surgit de nul part. Elle l'avait presque vociféré, tendue, son visage s'étant durci. Jamie rembobina dans sa tête ce qu'il avait pu dire de mal ou de déshonorable mais rien ne lui venait à l'esprit. Il haussa un sourcil, inquiet. La jeune femme ne se fit pas prier pour qu'il comprenne enfin ce qui lui avait échappé.
- Vous l'avez devant vous ! Vous pensez vraiment que si j'avais un époux, je serais là, en tenue d'homme à planter des piquets ? Il n'y avait pas pensé, c'était vrai. Mais toutes les familles ne fonctionnaient pas de la même façon, certaines femmes se complaisaient dans les tâches qui leur étaient socialement attribuée et ne faisaient rien d'autre. Tandis que d'autres n'avaient pas peur de retrousser les manches et le faisaient avec plaisir, soutenant leur mari dans l'effort et inversement. La dame s'approcha avec une grande détermination de la clôture. Ils se faisaient maintenant face et elle était assez proche pour que Jamie constate qu'il l'avait offusquée.
- Je suis Charlotte Beauchamp, propriétaire du Ranch Beauchamp depuis quatre ans. Et si vous voulez m'aider, commencez par demander à vos officiers de cesser leur comportement...bizarre, lorsqu'ils me voient passer avec les chevaux.

Une femme qui tenait un ranch ! Voilà qui était une première dans toute sa carrière de militaire. Il n'en avait jamais croisé auparavant et de ce fait, le Colonel resta interdit quelques secondes, comme s'il digérait la nouvelle. Il comprenait mieux l'offense qu'elle avait pu percevoir entre les lignes de son discours. Jamie se permettait un sourire confus. - Miss Beauchamp, se corrigeait l'officier, veuillez m'excuser. J'ai naturellement supposé qu'un homme dirigeait votre ranch, par habitude. Cela ne se reproduira plus, à l'avenir. Son sourire laissait maintenant deviner l'amusement après la confusion. Il n'est jamais trop tard pour faire l'effort de devenir meilleur, dit Jamie pour qui cette phrase tenait à coeur. Il l'avait tant de fois répété à Theophilus par soucis de bonne éducation ! Il savait avoir réussi au moins cet aspect là de son travail, avec son fils.

- En revanche... Et cette partie de la discussion allait être plus compliquée, nous sommes pas moins de cinq cent hommes attroupés dans le Fort Crimson, mademoiselle. Je ferais volontiers un rappel de la bienséance mais mes soldats ne sont pas tous des gentlemans issus de bonnes familles. En toute honnêteté il n'y en avait quasiment aucun. Tous étaient pour la plupart des hommes de la campagne et de modestes familles. Il était vrai que la présence de femmes les rendaient tous plus ou moins surexcités, après autant d'année à subir à une guerre, mais Jamie se fit la promesse de les emmener souvent au saloon pour calmer leur instinct.

- Je ne peux pas surveiller tous leur faits et gestes mais je m'engage aux rappels à l'ordre et aux conséquences si faute il y a. Le Colonel regardait plus intensément sa voisine. Est-ce que cela vous convient, mademoiselle Beauchamp ?

(C) LAURA


Charlotte Beauchamp

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Ven 13 Oct - 17:40
Charlotte faisait face au Colonel sans peur. Le menton relevé, elle affirmait son rôle en tant que gérante du ranch familial. L'homme sembla surpris, elle remarqua une certaine confusion sur son visage. Parfait. Cela signifiait qu'il n'avait pas encore eu vent de Charles en ville, sinon il lui aurait ri au nez.
Le temps de la jeune femme était compté, les disputes se faisaient de plus en plus régulières. Charles reprenait le pouvoir, traitant avec les hommes à Crimson comme si cela avait toujours été ainsi.
Heureusement, certains clients s'étaient habitués à Charlotte et persistaient à ne traiter qu'avec elle, directement au ranch.
Elle se doutait toutefois que son frère ne tarderait pas à lui porter le coup final. Elle était femme et même si elle était née quelques minutes avant lui, le genre l'emportait sur la place à la naissance dans leur cas. Comme elle regrettait d'être femme...comme elle aurait souhaité vivre avec ces mêmes droits...Le monde était injuste, la vie était injuste alors, pourquoi s'empêcherait-elle de l'être ?
Elle s'interdisait de se marier et de tomber amoureuse. De qui de toute façon ? Ça lui allait très bien comme ça. Il valait mieux qu'elle reste la vieille fille de la maison pour poncer comme il se doit la future femme de Charles.
Nul doute qu'avec sa belle gueule, il ramènerait bientôt quelqu'un. Charlotte préférait l'avoir à l'œil.

Le militaire s'excusa en paroles et en sourire, promettant qu'il ne ferait plus l'erreur. Charlotte afficha un petit sourire satisfait, ravie de constater que cet homme-là au moins, était capable d'apprendre de ses erreurs.
Elle leva les yeux au ciel face à sa petite morale cependant et ne put retenir sa réponse, qui bien que quelque peu cinglante, sonnait comme une promesse.
- Comptez sur moi pour vous le rappeler si l'occasion devait se présenter.

C'était diablement hypocrite. Était-elle devenue meilleure ? Elle espérait que oui. Il faut dire qu'elle partait de loin, après un parricide on ne pouvait que s'améliorer n'est-ce pas ? Un frisson dévala son échine et sa mâchoire se crispa légèrement. Elle ne voulait plus y penser et encore moins face à un militaire qui pouvait la faire pendre. Peut-être que si elle était suffisamment désagréable, il se désintéresserait de son ranch et donc d'elle ? Voilà une idée qu'il fallait creuser.
Éloigner le fort du ranch.

Il ne lui laissa pas le loisir de creuser un peu plus ses pensées. Face à sa nouvelle tirade bien plus sérieuse, elle croisa les bras sur sa poitrine. Leurs sourires avaient disparu et elle se demanda si leurs interactions seraient toujours de ce genre.
Cinq cents hommes, rien que ça. À nouveau, elle émit un petit soupir désabusé. Évidemment que les soldats n'étaient pas des gentlemans issus de bonnes familles. Les gens riches ne venaient pas jouer au petit soldat dans un fort à côté de Crimson. Et d'ailleurs, comment celui-ci s'était-il retrouvé Colonel ? Il avait bien des manières et sa politesse était incompréhensible pour Charlotte, après tout elle n'était qu'une fille de ranch. Un placement sur le terrain de la part de papa et maman ? Les médailles, ça devait faire tourner la tête des filles.
Elle observa ses mains et ne vit pas d'alliance. Peut-être pas alors.

- Non, répondit-elle sans hésiter. Il ne doit pas y avoir de faute. Je ne parle pas de moi qui suis largement capable de me défendre mais ma sœur est jeune et naïve. Je ne tolérerais pas qu'elle fasse une mauvaise rencontre.
Il la regardait avec une intensité qui la dérangeait, comme s'il essayait de lire en elle. Elle ne voulait pas se livrer pourtant, quelque chose au fond d'elle s'agita. Aucun homme ne l'avait regardé avec une intensité de ce genre, sauf son père avant de lui faire tâter du cuir de sa ceinture et son frère, lorsqu'elle l'exaspérait. En réponse, elle le toisa, le menton toujours relevé dans un signe d'insoumission.

- Je préfère juste vous prévenir, ajouta-t-elle sur le ton de la discussion mais sans le quitter des yeux. Au cas où l'un de vos hommes rentre un jour avec un œil au beurre noir et la trace de ma botte au c..."derrière".

Suite à quoi, elle lui offrit un sourire contrit malgré son rattrapage hasardeux.



Jamie Anderson

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Lun 23 Oct - 1:35
...

Questions de voisinage



Le colonel n'avait jamais parlé de ces choses avec une femme, auparavant. Ces histoires de territoire étaient pour lui, et pour la société, ancrées comme des conversations d'hommes à hommes. Il se retrouva tout à coup silencieux face à la dame dont la langue bien pendue était un fait amusant mais aussi déstabilisant.
- Comptez sur moi pour vous le rappeler si l'occasion devait se présenter.
Il sourit, parce que oui tout en elle promettait de tenir cette parole et il ne tenait qu'à Jamie de mettre tout en œuvre pour ne pas attiser de flammes entre le Fort et son voisin, le Ranch. Une situation similaire avait déjà été vécue, lorsqu'il n'était pas encore gradé au rang de colonel. Son régiment était tombé sur un territoire où les habitants avaient tant souffert de l'inaction des hommes de loi corrompus que l'armée avait été mise dans le même sac. Ils scandaient au massacre pur et simple des natifs qui leur menaient la vie dure mais ce n'était pas les ordres reçus et à l'époque, son colonel était pris dans un étau tel qu'il se donna la mort un soir, dans sa tente. Les citoyens les avaient pointés du doigt pour leur laxisme, s'opposait à l'entrée de l'armée sur leur terre, obligeant les soldats à user de la force. Ce qui devait alors être un terrain sous contrôle se transforma en batailles entre trois camps. L'armée, les citoyens et les natifs. Ce chaos fut une aubaine pour les hors la loi qui profitaient de ce détournement d'attention pour commettre leur crime.

- Nous ne sommes pas des ennemis, mademoiselle, rappela alors l'officier qui sentait déjà que la méfiance de la dame ne s'amoindrissait pas vraiment. Elle évoquait une jeune sœur naïve et Jamie comprenait son devoir de la protéger, lui-même ressentant cela pour Olivia. Mais pour lui, toutes ces jeunes femmes sans défense, petites ou grandes, étaient des Olivia à protéger.
- Notre présence est justement là pour contrer et remettre un ordre non établi par le passé. Le temps de la sauvagerie et des règlements de compte impunis cesse avec la fin de la guerre.
Un travail de longue haleine qui n'avait pas fini de l'éreinter, tout ne faisait que commencer. Jamie avait employé un ton rassurant et déterminé, assez pour que Miss Beauchamp se rassure Crimson était maintenant prise en charge par quelqu'un de motivé à en faire un endroit sûr où il fait bon vivre.
- Je préfère juste vous prévenir. Au cas où l'un de vos hommes rentre un jour avec un œil au beurre noir et la trace de ma botte au c..."derrière".

Le colonel la regarda un moment en silence... avant de se laisser aller à un grand éclat de rire ! Il n'avait que peu entendu et vu de telles manières chez une femme, la dernière fois remontant à loin. Ma foi, mademoiselle, si un jour une telle chose devait arriver, je fermerai les yeux en me disant qu'il n'avait qu'à bien se tenir ! Son sourire sur le visage, Jamie se détendit un peu. Si elle faisait dans l'humour c'était qu'il était temps d'abord un point essentiel de la présence du Fort. Il était toujours prostré derrière cette barrière, dérangé par ce que cette séparation signifiait mais compréhensif du fait que ce n'était pas un claquement de doigt qui établirait la confiance.

- Mademoiselle, pour certaines de nos opérations, nous allons devoir parfois traverser vos terres. Cette barrière risquerait de finir par être gênante, aussi je vous propose un compromis. La réduire en hauteur, à endroit stratégique, pour que les soldats puissent la chevaucher par-dessus au besoin. Ce seront mes hommes qui s'occuperont de cela, bien évidemment. Ses yeux bleus observaient sa voisine, redoutant le refus. La peur de revivre un différent avec les citoyens étaient bien réelles, car pour Jamie ils constituaient une force dans la bataille contre la violence. Il voyait les habitants comme des alliés de taille, car ils étaient nombreux, contre les pilleurs et les tueurs. Avoir la population de leur côté, c'était déjà cinquante pourcent de réussite dans sa mission à long terme. - Vous n'avez pas à répondre tout de suite.

(C) LAURA


Charlotte Beauchamp

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Jeu 26 Oct - 23:41
- Nous ne sommes pas des ennemis, mademoiselle
Un léger soupir s'échappa de ses lèvres qui se desséchaient d'heure en heure avec le soleil. Certes, ils n'étaient pas des ennemis à proprement parler mais ils n'étaient pas des amis non plus.
Rien ne lui assurait que la présence de militaire non loin du Ranch n'apporterait pas son lot de catastrophes et Dieu savait qu'elle n'avait pas besoin de cela en plus.
Elle avait suffisamment à faire entre la gestion du Ranch, Gabrielle et Charles qui petit à petit, récupérait les rennes de son héritage.
En outre, même si ce Colonel semblait savoir ce qu'il faisait et jouait de politesse, elle ne pouvait lui faire confiance juste comme ça.
Encore moins lorsqu'elle se sentait en danger vis-à-vis de son secret.

Les yeux plissés, elle ne le quittait pas des yeux, cherchant la moindre faille en lui. Ce moment même infime où il laisserait tomber son masque de Colonel sauvant la veuve et l'orphelin. Dans son cas, les orphelines.
Il justifiait sa présence comme l'ordre naturel des choses, comme s'il fallait remettre de l'ordre dans la région. Elle n'était pas sotte, il était là parce que Crimson avait subi une attaque sans précédent et que le Gouverneur avait été touché en plein cœur. Elle avait entendu dire que la femme de ce dernier avait failli mourir dans d'atroces souffrances et perdre l'enfant à naître. Charlotte ignorait si les rumeurs disaient vrai mais elle savait que sans l'attaque sur le Gouverneur, l'armée ne se serait certainement pas déplacée.

Comme elle lui indiquait comment elle serait susceptible de réagir si elle surprenait l'un de ses hommes dans des agissements répréhensibles, il éclata subitement d'un rire franc et surprise, elle le contempla un moment les yeux ronds comme des soucoupes.
Ce n'était pas une plaisanterie, pourquoi diantre riait-il ? Les lèvres pincées, elle fut vexée qu'il ne la prenne pas au sérieux alors qu'elle avait tenté de rattraper son franc parlé !
Cependant, lorsqu'il mentionna qu'il fermerait les yeux sur un tel acte, elle ne put retenir le semblant de sourire qui étira doucement ses lèvres. Sourire qu'elle effaça rapidement pour ne pas lui laisser croire qu'elle était sensible à sa sympathie.
Il fit de même et aborda un nouveau sujet. Charlotte l'écouta en croisant les bras sur sa poitrine. Ainsi donc, il dévoilait enfin la raison de sa visite. Ce n'était pas qu'une simple visite de courtoisie. Sa présence était intéressée.
Réfléchissant rapidement, elle se mordit la lèvre inférieure dans une mimique enfantine avant de se rendre compte qu'il la fixait toujours du regard, de ses yeux bleus comme le ciel au-dessus de leur tête.
Tandis qu'elle cherchait la réponse adéquate, il lui indiqua qu'elle n'était pas obligée de répondre de suite. Voilà qui était d'autant plus surprenant.

- Ah bon, laissa-t-elle échapper. Et quand dois-je le faire alors ?

Elle était clairement capable de laisser traîner les choses le plus longtemps possible juste pour ne pas avoir à répondre, voire même ne jamais donner de réponse.
Viendrait-il la harceler ici ? Grand Dieu il avait certainement autre chose à faire pour redresser Crimson.
Secouant la tête, résignée elle reprit:

- Ce ne sont pas les barrières le problème. Je peux tout à fait cesser de planter mes clôtures. Comme vous pouvez le constater, je n'avance pas très vite. Non, le problème vient de la conduite des troupeaux. Je vous laisse imaginer l'état des bêtes si elles devaient voir débouler tout un groupe en cavale. Les chevaux s'emballeraient, les vaches paniqueraient. Et puis, il y a les Sauvages...

Sa voix s'était tue, son regard se porta alors au loin, à l'Est. Elle demeura un instant immobile, les yeux fixés vers cet horizon effrayant. Un frisson glacé dévala son être, le secouant doucement.

- Parfois ils s'approchent tel des fantômes, sans bruit. Ils nous observent. J'ignore encore ce qu'ils mijotent. ajouta-t-elle à voix basse, presque un murmure.

La peur la paralysa un court instant et papillonnant d'un seul coup des yeux, elle se raccrocha au présent, rejetant la peur que les Peaux rouges lui inspiraient.
Et s'ils s'en prenaient à leurs troupeaux ? Et pire, s'ils s'en prenaient à elles ?
L'angoisse lui fit crisper les doigts sur ses bras tandis qu'elle reportait son attention sur le Colonel. Les sourcils légèrement froncés à l'idée qu'il ait pu percevoir son trouble, elle se racla la gorge et demanda comme si de rien n'était :

- Avez-vous prévu quelque chose pour eux ?

Est-ce que le Fort allait mettre en place des rondes alentour ? Le ranch serait-il protégé désormais ?
La seule présence de l'armée pouvait démotiver les natifs à passer à l'acte. Elle ne leur voulait pas spécialement de mal mais les terribles histoires à leur sujet avaient eu raison de sa tolérance.

Jamie Anderson

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Jeu 2 Nov - 18:41
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Questions de voisinage



Le Colonel sourit doucement devant la réplique de miss Beauchamp. Elle n'avait pas à répondre tout de suite mais elle devrait finir par répondre quand même.
- L'idéal serait avant la fin de la semaine prochaine, mademoiselle. Je ne compte pas tarder avec tout le travail qu'il y a à faire ici. En disant cela, il parlait bien évidemment de tout ce qui avait causé la présence de l'armée. Peu importait la rapidité d'exécution de ses missions, Jamie savait qu'il était coincé à Crimson et les vastes plaines qui entouraient la ville, pour quelques années au moins. A moins que Dieu ne mette sur son chemin le groupe  complet de hors-la-loi et que les natifs se montrent étonnamment réceptifs et compréhensifs. Mais cela n'existait que dans un monde parfait, qui n'existait pas.

Mais consciente des enjeux évoqués par le soldat, elle reprit la parole d'un air plus résigné. Lui ne voyait pas cela comme de la résignation, mais comme une citoyenne capable de comprendre que le danger ne se tenait pas face à elle, mais rôdait tout autour.
- Je peux comprendre cela, mademoiselle. Un groupe en cavale n'apporte rien de bon et c'est la raison pour laquelle je dois mettre toutes les chances de mon côté, la raison pour laquelle j'espère que les habitants compteront parmi mes alliés. Leur présence entrainait des complication à tous les niveaux. L'agitation et l'anxiété qu'ils pouvaient provoquer envers les bêtes des ranchs étaient en quelque sorte, un mal pour un bien pour lequel Jamie n'avait pas de solution. Il faudrait les rassurer, les rechercher s'ils réussissaient à s'enfuir à cause de la panique. L'armée serait là pour épauler cette famille et toutes les autres. Le colonel se répéterait sans doute et il ne le dirait jamais assez, mais il avait suffisamment d'hommes pour aider, pour combler les vides. Beaucoup de ses soldats étaient des fermiers aussi, ils savaient rameuter un troupeau, récupérer un animal égaré dans les montagnes et les forêts.

- Oui, les natifs, répéta Jamie qui n'utilisait jamais le terme sauvage. Je n'ai pas eu l'occasion de me pencher sur leur cas, bien que j'ai déjà eu quelques informations. Son regard se dirigea naturellement vers l'Est, suivant ce chemin invisible parsemé d'incertitudes et d'embûches. Il était aisé de deviser la peur qu'inspirait les locaux. Lui-même ne les sous-estimait pas, jamais. C'était la pire erreur qu'un homme pouvait faire, envers n'importe quel ennemi. A la guerre, Jamie n'avait jamais dormi profondément. Durant les batailles, il avait toujours les yeux derrière la tête, tous ses sens en ébullition. Pour contrer le moindre coups bas.

- Tout ce que je peux vous conseiller pour le moment est de toujours garder un oeil sur vos terres. J'ai établi des rondes sur nos territoires de jour comme de nuit, en espérant que cela les dissuade. Les dissuadait de quoi ? Pour l'instant et avec les informations qu'il avait récolées, les natifs des deux tribus n'avaient encore rien enclenché qui soit comparable à un acte ou une déclaration de guerre. Lorsqu'ils vous observent, combien sont-ils ? Viennent-ils armés ? Sauriez-vous les décrire pour qu'on puisse au moins savoir de quel tribu ils s'agit ? C'était un détail important Jamie avait appris par Catherine Brown que l'une des tribus amérindiennes était pacifique et l'autre, guerrière. C'était cette dernière qui l'inquiétait le plus...

(C) LAURA


Charlotte Beauchamp

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Jeu 9 Nov - 22:16
Semaine prochaine. Elle ne répondit pas alors qu'il la pressait à demi-mots. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix. Qui était-elle pour contrer la volonté de l'armée ? Mieux valait les avoir dans son camp même si elle ne souhaitait pas que les soldats traînent près de ses vaches ou de ses chevaux. Encore moins près de son ranch et de sa jeune sœur.
Elle eut envie de le reprendre à nouveau, lorsqu'il mentionna qu'il avait beaucoup de travail à faire. Elle comprit qu'il la prenait pour une tâche à accomplir. Allait-il cocher cela sur sa liste en soirée ? Rencontrer la voisine du ranch et obtenir d'elle un laissez-passer sur ses terres. Check.
Hors de question.
Pas sur le fond, comme elle le lui avait indiqué, elle s'inquiétait des troupeaux qui seraient difficiles à gérer s'il devait y avoir des groupes de cavaliers lancés au grand galop. C'était la forme qui la dérangeait, la manière qu'il avait de faire semblant de demander son avis.
Sa remarque suivante confirma ses pensées et elle le toisa sans s'en cacher. Il espérait pouvoir compter les habitants de Crimson comme ses alliés ? En somme, l'Armée débarquait ici en terrain conquis juste parce que le Gouverneur avait subi des dégâts et s'attendait à ce que les villageois les accueillent à bras ouvert pour reconstruire la ville comme des héros.
Mais où étaient-ils avant ça ? Pourquoi n'étaient-ils pas là avant ? La Californie pesait-elle si peu dans les dossiers du Président Grant ?

Charlotte s'était un instant perdue dans la contemplation des plaines, vers l'Est là où parfois, elle pouvait observer quelques Sauvages. Le silence avait fait écho à ses pensées, le Colonel lui-même s'était tu un instant après avoir reprit Charlotte sur l'appellation.
Il pouvait bien les appeler comme il le souhaitait, cela ne changeait rien aux faits. Ils lui fichaient une peur bleue et elle espérait que l'Armée agirait enfin pour la sécurité de sa famille.
Ainsi donc, le Colonel avait établi des rondes sur leurs territoires. De quels territoires parlait-il ? Les abords du Fort ? La Californie ? Elle doutait qu'il puisse faire quoique ce soit.
Les colons ne connaissaient certainement pas ces terres comme les Peaux rouges. Natif...le mot était juste. Ils étaient nés et avaient grandis ici. Charlotte aussi mais elle ne connaissait pas les rivières, les bois et les montagnes. Seule la vallée avait été son foyer. Même la ville de Crimson lui était une quasi étrangère.

Aussi, elle doutait fortement que la seule présence de rondes dissuade les Sauvages.
Grimaçant doucement, la mine désabusée, elle répondit en haussant les épaules :
- Comment voulez-vous que le je sache ? La plupart du temps il s'agit d'un homme seul. Parfois ils sont deux. À pied ou à cheval, ils nous observent comme s'ils attendaient leur moment depuis le haut de la crête là-bas.

Du menton, elle pointa la zone légèrement surélevée située à moins d'un mile de là. Depuis ce promontoire, il pouvait avoir la vision du ranch, des zones de pâturages et des étables bien évidemment.

- Des "natifs", reprit-elle en réalisant une emphase sur le mot, exprès. Des cheveux sombres, la plupart du temps portés longs. La peau mate, à moitié dénudée. Je n'ai pas le luxe de voir plus de détail à cette distance. Je ne sais pas ce qu'ils veulent et je ne vois aucun intérêt à nous observer comme ils le font sans aucune arrière pensée

Son regard se porta sur les vaches qui pâturaient tranquillement. De la viande ? Des chevaux ? Voilà pourquoi elle ne partait jamais sans arme. On ne pouvait pas savoir avec ces gens là.
Le simple fait d'y songer la faisait frissonner en plein soleil. L'attitude du Colonel ne la rassurait pas, elle avait remarqué le voile d'inquiétude qui avait couvert ses traits un bref instant lorsqu'il avait mentionné la tribu.
Si même l'Armée les craignait, que resterait-il à Charlotte ?







Jamie Anderson

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Mar 14 Nov - 9:25
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Questions de voisinage



Toutes ses paroles avaient l'air d'être incomprises par miss Beauchamp. C'était de ses incompréhensions que naissaient le plus souvent les malentendus, vite suivies par des avis erronés car façonnés autour d'un mensonge. Le Colonel n'attendait pas d'une civile qu'elle comprenne ce qu'il lui disait, ni même qu'elle soit d'accord. C'était mieux lorsque le peuple l'était, rendant indéniablement plus facile à gérer les cohortes de villageois. L'attitude de mademoiselle Beauchamp reflétait tout ce que Jamie Anderson regrettait de voir chez un citoyen de la Nation. Une confiance plate voire inexistante, principalement.

- Comment voulez-vous que je le sache ? Elle utilisait un ton qui vexa l'uniforme, même si l'homme en dessous de toutes ses décorations pouvaient comprendre. Les questions les plus banales pouvaient trouver leur sens dans une situation précise, rien n'était laissé au hasard par Jamie. La plupart du temps il s'agit d'un homme seul. Parfois ils sont deux. À pied ou à cheval, ils nous observent comme s'ils attendaient leur moment depuis le haut de la crête là-bas.

Il hocha la tête d'un air entendu, creusant dans sa mémoire pour y chercher toutes les expériences qu'il avait pu vivre avec ces peuples dits sauvages.
- Ils ne sont pas forcément là pour préparer une attaque. Le fait qu'ils ne soient pas plus de deux est plutôt rassurant, mademoiselle. Eux aussi se doivent de surveiller leur propre terre. Charlotte Beauchamp avait peur et c'était tout naturel, le contraire ne lui aurait pas rendu service. La peur était un outil de survie qui nous faisait prendre nos gardes. - Je ne sais pas ce qu'ils veulent et je ne vois aucun intérêt à nous observer comme ils le font sans aucune arrière pensée. Il sourit. Les hommes avaient tendance à oublier que tous les peuples et dans tout siècle, l'observation était une forme de communication, un passage rassurant d'un monde à un autre. Les natifs n'allaient pas se lancer inconsciemment dans l'inconnu, tout comme eux ne le feraient pas sans au moins regarder à qui ils avaient à faire.

- J'ai traité avec beaucoup d'amérindiens, je vous prie de croire que j'ai fait de belles rencontres à leur côté, miss Beauchamp. Mais je ne suis pas là pour vous expliquer les bienfaits d'une entente avec votre voisinage proche, qu'il s'agisse de mon régiment ou des natifs. Leur relation était mal partie, il le sentait. Les femmes étaient plus portées sur les émotions, les impressions. Tout cela était très beau, mais il ne pouvait pas se permettre de ne pas avoir toutes les flèches à son arc. Le contexte actuel était imprévisible, avec une vingtaine d'hommes extrêmement dangereux qui était en cavale et libre comme l'air. Alors le Colonel ne pouvait indéfiniment prendre sur lui. Elle n'était pas la seule citoyenne vers qui il devait faire un pas.
- Je vais devoir également parler à l'homme dans cette maison, Miss Beauchamp. S'il n'est pas disponible actuellement, veuillez l'informer que le Colonel Anderson l'attend au Fort Crimson, s'il vous plaît. Il était sûr qu'un de ses soldats lui avait parler d'un homme tenant les rênes de ce ranch. Il semblait s'être trompé, mais dans le doute, Jamie se répéta. Lâchant de sa main la rambarde, le militaire se tourna pour regagner sa monture. A mi chemin pourtant, il s'arrêta et tourna sur lui-même pour refaire face à la dame aux cheveux clairs.
- Puis-je vous demander pour quelles raisons vous semblez être sur la défensive ? Sa botte fit un pas dans la terre fertile sous ses pieds, la semelle s'écrasant sous son poids. C'était ce qu'il avait ressenti, une femme sur la défensive qui avait décidé d'emblée de leur inefficacité. Mais corrigez moi si je me trompe, mademoiselle.

(C) LAURA


Charlotte Beauchamp

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Jeu 16 Nov - 20:08
Les bras toujours croisés sur sa poitrine, Charlotte s'appuya un peu plus sur sa jambe droite, se déhanchant légèrement. Le Colonel prit la parole et à nouveau, elle le regarda, l'écoutant sans pour autant boire ses paroles d'une évidence certaine. Evidemment que les Sauvages surveillaient le Ranch, ils attendaient le bon moment pour passer à l'acte. Restait à savoir de quel acte il s'agirait. Un nouveau frisson la parcourut, la peur se lovant en son sein.
Elle avait grandit ici et aussi étrange que cela puisse paraître, la peur des "natifs" s'était amplifiée avec le décès de son père. Il n'était pourtant pas en état de les protéger mais allez savoir, la présence paternelle avait peut-être suffit à rassurer son cerveau reptilien.
Le retour de Charles n'avait pas apaisé ses craintes, elle le jugeait trop faible ou peut-être pas suffisamment courageux pour les protéger. À ses yeux, Charles n'avait pas de rang hiérarchique supérieur. Il était comme elle, il était son jumeau. La société pouvait bien essayer de la rabrouer et de la traîner au simple rang de femme, elle savait qu'elle serait toujours l'égale de Charles. Voilà pourquoi elle faisait son possible pour garder un peu d'emprise sur le Ranch.

J'ai traité avec beaucoup d'amérindiens, je vous prie de croire que j'ai fait de belles rencontres à leur côté, miss Beauchamp. Mais je ne suis pas là pour vous expliquer les bienfaits d'une entente avec votre voisinage proche, qu'il s'agisse de mon régiment ou des natifs
Un soupir amusé s'échappa de ses lèvres, le mépris suspendus aux coins de celles-ci. Bientôt il allait lui dire que les natifs et les colons allaient se lier d'amitié. Elle fronça les sourcils à la suite de ses propos qu'elle prit pour une attaque personnelle. Que croyait-il ? Qu'elle était incapable de lire entre ses lignes ? Il la sous-estimait grandement et la traitait comme une enfant entêtée.
Elle l'était, entêtée, mais adulte. Alors peut-être qu'elle n'avait pas traité avec les Sauvages comme ce monsieur, mais elle avait traité avec quantité d'hommes de Crimson et avait gagné leur respect. Pour certains tout du moins.
Devait-elle s'entendre avec l'Armée ? Possiblement mais pas seulement sous leurs conditions.
Que croyait-il ? Qu'il lui suffisait de venir jusque chez elle et d'imposer ses conditions sous de belles paroles ? Ses hommes pourraient traverser ses terres et qu'y gagnait-elle elle, en dehors de bêtes affolées ou pire, perdues.
Avait-il déjà traversé la vallée à la recherche d'un animal égaré ? Avait-il déjà du camper seul sur ses terres pour ramener une tête de bétail ? Elle si. Et elle ne voulait plus revivre ça.

Lorsqu'il mentionna l'homme de la maison, la mettant définitivement sur la touche, elle lui lança un regard brûlant de colère et resserra ses doigts sur ses bras à s'en faire blanchir les phalanges. La mine renfrognée, elle le regarda quitter la rambarde et se diriger vers son cheval. Bon débarras. Il pouvait courir s'il pensait qu'elle mentionnerait sa venue à Charles. Qu'il se débrouille.
Toutes à ses pensées qui l'invectivaient en silence, elle le vit se retourner subitement et leurs regards clairs se croisèrent encore une fois.
- Puis-je vous demander pour quelles raisons vous semblez être sur la défensive
Surprise et déstabilisée, Charlotte recula d'un pas indécis. Comme il insista, elle détourna le regard, observant un instant le sol. La mâchoire serrée, elle récupéra son fusil et cramponnée à l'arme, elle lâcha d'un ton glacial, sans même le regarder.

- Allez vous en d'ici. Partez.

Qu'il aille au Diable ou dans son Fort, peu lui importait. Mais qu'il disparaisse de sa vue au lieu d'agir comme s'il pensait l'avoir percée à jour. Peut-être en savait-il plus que ce qu'il disait en réalité ? Peut-être que toute cette histoire n'avait pour but que de la faire avouer son crime ? Non, impossible. Le canon entre ses mains, elle patienta en espérant entendre le pas d'un cheval qui s'éloignait.

Jamie Anderson

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Dim 19 Nov - 20:42
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Questions de voisinage



Des expressions entières figeaient ce visage fixé sur lui. Charlotte Beauchamp n'arrêtait pas de le regarder et il était impossible pour le Colonel de savoir exactement ce qu'elle pensait. Ce qui était sûr c'était que cette mâchoire serrée et ces lèvres pincées ne laissaient pas présager quelque chose de bon. Jamie aurait dû le savoir en avançant ses paroles. Et au fond, il l'avait su, qu'elles ne plairaient pas à la dame. Il avait décidé, d'un commun accord avec lui-même, qu'il était difficile et simplement impossible de plaire à tout le monde. Il n'avait pas le temps pour prendre des gants avec tout le monde, mais Dieu sait qu'il l'aurait voulu. Que Jamie aurait voulu avoir l'incroyable don de pouvoir être apprécié de toutes et tous, de ne pas être la source de leur colère ou souffrance. Il avait expiré lourdement l'air de ses poumons, résigné à être étiqueté comme une ordure par cette jeune femme. Son travail ne lui permettait malheureusement pas de se faire que des amis. Pour le bien de la Nation et pour la bonne avancée de ses missions, il devait faire quelques sacrifices.

- Allez vous en d'ici. Partez.

Le soldat Anderson était troublé par le ton glacial de la maîtresse. Il se réécouta en rembobinant son discours, cherchant ce qui avait pu contrarier mademoiselle Beauchamp. Ce mauvais tournant devait prendre son sens dans la mise en avant de ses expériences professionnelles. Cela ne plaisait pas toujours de se les entendre conter comme des sermons et il pouvait lui donner cet air orgueilleux affiché malgré lui. Depuis la nuit des temps, tout homme était propriétaire de sa dose d'orgueil, même le plus saint d'entre eux.

- Très bien.
Jamie qui n'allait pas s'imposer plus longtemps s'il n'était visiblement pas le bienvenu. Il détestait que ces négociations aillent trop loin, il allait prier avec ferveur pour que ce ne soit pas le cas. Car si cela arrivait, le Colonel allait être dans l'obligation de rappeler droits et principes du pays, comme par exemple que ces terres appartenaient aux Etats-Unis en temps de guerre malgré la Loi de l'Homestead de 1862. Les batailles n'étaient plus mais les conséquences perduraient encore. - En l'absence de nouvelles... Je reviendrais. Bonne journée, mademoiselle Beauchamp. Il baissa doucement la tête et retourna à son cheval. Jamie claqua sa langue en remettant son chapeau, donnant le feu vert à sa monture pour disparaitre. D'autres propriétés attendaient son arrivée.

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