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De la cour à la campagne
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Lionel Hopkins

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Invité
Dim 20 Aoû - 15:00
Rappel du premier message :

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  • Type de RP: normal
  • Date du RP : 20 mars 1866
  • Participants : Emmett et Judith
  • Trigger warning : des flashback de l'accident + ...
  • Résumé : ici résumé en quelques mots



judith henley & emmett turner
De la cour à la campagne


Depuis la fenêtre de sa chambre austère, Emmett fixait le paysage des alentours, ceux en dehors de la ville. La vue était parasitée par moult sources. ils l'empêchaient de savourer l'instant, de reprendre un peu de cette énergie qu'il donnait trop, tout le temps.
Cet après-midi baignait l'ouest en une lumière dorée, mais pas aussi chaude qu'il ne l'aurait souhaité. Le mois de mars était froid et impitoyable quelques fois, en laissant déferler ses vents sur les fragiles toits des plus pauvres. Le soleil, déclinait doucement vers l'horizon, il jetait ses rayons obliques sur le paysage vallonné que le jeune homme détaillait jalousement. Dispersés ici et là, quelques nuages blancs et cotonneux semblaient immobiles dans le ciel. Emmett ouvrit les battants, laissant entrer une légère brise qui apportait avec elle le parfum frais de la nature environnante. Et aussi un peu de cette odeur si spéciale qui s'échappait de l'écurie qui se tenait pas loin de l'hôtel.
Mais pourtant il ne souriait pas. Il s'était enfermé dans cette chambre triste et vide, où des effets personnels trainaient absolument partout mais qui n'étaient pourtant pas les siens. Qu'il lui était difficile de faire ça, de faire en sorte d'être quelqu'un d'autre. Au début ça avait été amusant, mais plus le temps passait et plus la difficulté l'étouffait dans un étau sans échappatoire...

En retournant sur le lit, où les papiers de Lionel Hopkins jonchaient les draps, l'homme à la barbe naissante reprit la lecture d'un "journal de bord" tenu par le défunt propriétaire. Il avait une magnifique écriture qu'Emmett s'acharnait à  vouloir recopier. Mais il avait à peine été à l'école et même s'il avait comblé la plupart de ses lacunes il lui en restait qui pouvaient le mettre à mal en certaine situation.
Frustré, il jeta le carnet à travers la pièce. Etait-ce vraiment important ? Qui irait vérifier son écriture, après tout ? Et un traumatisme tel que le sien, après une attaque si violente où il avait vu sa famille périr... ça changeait un homme, non ?

Un soupir, puis des mains qui frottaient son visage fatigué. Ça suffit, je vais devenir fou.

Emmett se leva d'un bond et prépara un sac avec quelques vivres préalablement proposés par l’hôtel. Il devait à tout prix sortir d'ici, se changer les idées. Le parfait tableau visible depuis sa fenêtre était un appel à la nature. Il dormait depuis dès années à la belle étoile avec ses compagnons, alors ses vêtements ajustés parfaitement sous toutes les coutures le faisaient suffoquer. Il avait besoin de fraicheur, de liberté et surtout, d'enlever tout ce qui ne lui appartenait pas.

En quittant l’hôtel, pour les apparences, Lionel dut prendre un cheval. Il aimait monter mais là tout de suite voulait marcher. Mais quel aristocrate se fatiguerait à marcher sur des kilomètres ? Un charmant sourire travaillé aux lèvres, le jeune intrépide s'éloignait de la rue, puis de la ville, puis enfin se retrouvait seul. Emmett descendit de sa monture, dont il tenait les rênes à une main, et marchait pied nus sur le sol. Il avait fourré les chaussures, très incommodantes à ses débuts, dans le sac transporté par sa monture. Dès semaines qu'il avait quitté Bodie et dès semaines qu'il se terrait dans l'hôtel. Il avait fait quelques sauts au marché, au saloon, à l'église, mais toujours de façon discrète. Dès que quelqu'un débarquait ici, tout le monde jasait et c'était la dernière chose qu'il voulait.

Jeffrey Thompson le harcelait un peu pour un article à son effigie dans la Gazette, mais Lionel l'avait menacé de détruire sa carrière s'il continuait à empiéter dans sa vie et ternir son deuil dont il avait du mal à tourner la page sans savoir les tueurs derrière les barreaux...

Le bruit de l'eau qui s'écoulait se fit entendre et Emmett reconnaissait là le chant d'une rivière en approche. Il marcha vers elle et sourit en découvrant son eau clair qui ruisselaient entre les pierres immergées au fond. Une fois le cheval attaché, il s'installa au bord de ce serpent qui s'étirait paresseusement à travers la terre, sinueuse et étincelante. Ses eaux miroitaient comme des diamants liquides, capturant les reflets du ciel et des arbres qui la bordaient. Mais très vite, ses images merveilleuses laissaient place à des visages plein de sang et des corps alignés. Emmett referma vivement ses paupières, les chassant. C'était lui qui avait enterré Lionel Hopkins. Est-ce que ce type méritait qu'un inconnu qui n'avait prononcé aucune parole ne le jette six pieds sous terre ? Emmett l'espérait, cela allègerait le poids sur ses épaules de savoir que l'usurpé était une sale vermine.

Ses pieds sous l'eau, il finit par s'allonger, les bras grand ouvert caressant l'herbe humide.



Codage par Libella sur Graphiorum


Invité

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Invité
Dim 4 Fév - 15:36


Le bel usurpateur souriait devant la gêne apparente de la demoiselle, qui avoua ne pas se rendre à l'église. Lui non plus en temps normal, même si pour l'amour de sa mère, il parlait souvent à Dieu. C'était généralement des conversations à sens unique mais Emmett y trouvait toujours un réconfort parce qu'en un sens, ça le rapprochait de son foyer. Il était trop absorbé par la gentillesse de Judith qu'il n'avait aucune envie de penser aux plans, à l'argent, à ses identités qui finissaient par se mêler et s'entremêler...
Il n'est pas fâché avec vous, non ! C'est vous, qui l'êtes. Lionel Hopkins dans ses vêtements encore trempés, avait haussé les épaules alors qu'il avait répété les mots de sa mère avec sérieux. Lui aussi avait été en colère durant dès années. Aujourd'hui il ne l'était plus, c'était juste deux connaissances qui se disaient bonjour de temps en temps. Avec la vie qu'il menait, il n'aurait jamais la prétention d'entrer sérieusement dans Sa Maison. Ca veut dire qu'il vous est arrivé quelque chose, un jour, à un moment. Vous lui en voulez et vous n'allez plus à la messe. Et vous savez quoi ? Ce n'est pas grave, il vous pardonnera.

Sa réponse était un essai pitoyable pour la réconforter quelque soit son problème avec le Très-Haut, mais aussi un moyen efficace pour ne pas resté bouche bée face à ce qui ressemblait très fort à une invitation. C'était ça non ? "Je suis seule à l’Officine, dans ma cuisine, à préparer le repas du midi" Désormais Emmett savait qu'il finirait par faire faux bond au Maître des Cieux pour rejoindre le talon d'Achille de tout homme : une femme.

Merci… D’ailleurs, peut-être que nous devrions rentrer… Il le faudrait, oui. "Toute bonne chose avait une fin" c'était bien connu ! J’ai encore fort à faire, à la maison. Emmett savait quand une femme se sentait mal en sa compagnie et ce n'était pas le cas présentement. Si Judith disait vouloir rentrer car elle avait fort à faire, c'était à 98% de chance la pure vérité. Moi aussi, oui. Des tonnes de livres à lire pour perfectionner mes discours à la barre, je crains que certains ne me trouve un peu trop soporifique. Il se releva et aida Judith à faire de même en attrapant sa main. Avez-vous eu envie de dormir à un moment donné ? blagua l'aristocrate qui remettait sa coiffure en place, généralement ses cheveux épais étaient plaqués vers l'arrière.

Ils rangeaient toute trace laissée par eux, rendant à la nature ce qui lui appartenait et reprenant leur déchet et effet personnel. Lionel aida Judith pour l'eau et le linge, puis enfourcha son cheval pour se mettre en direction de la ville. C'était un beau moment passé en dehors de l'hôtel. C'était une belle rencontre qui n'était pas prévue dans les rouages de ses plans. Quelques regards vers la cuisinière, quand elle ne s'en rendait pas compte. Emmett l'appréciait. Il s'était bien sûr dit qu'il allait la revoir, pas plus tard qu'il y a cinq minutes... Mais plus ils avançaient vers Crimson, revenant à la réalité, descendant de son nuage, moins l'idée de se prendre d'affection pour quelqu'un semblait être une bonne idée...



Judith Henley

Inscris le : 05/12/2022

Messages : 222

Feuille de personnage
Disponibilité RP: Oui
Dialogue: gold
Age: 22
Métier: Femme à tout faire
Caractéristiques:
Judith Henley
Âme mystérieuse
Lun 12 Fév - 0:09



Il n’est pas fâché avec vous, non. C’est vous, qui l’êtes. Judith ne put s’empêcher de relever ses yeux clairs ver l’homme qui se tenait à ses côtés, son cœur battant soudainement avec davantage de rythme. Savait-il… ? Pouvait-il lire en elle cette vérité cachée pour mieux la lui jeter au visage avec cette insolence ? Avec cette nonchalance ? Les épaules haussées, le regard qui n’était pas forcément porté sur elle… Avait-il seulement une idée de ce qu’il provoquait comme réaction dans le cœur de la rousse qui tenta, tant bien que mal, de ne pas céder à la panique.

Oui, elle était en colère contre le Très-Haut, ne comprenant pas les fils du destin qu’il s’amusait à tendre pour elle, massacrant sa famille dans un bain de sang, faisant d’elle une criminelle qui s’ignorait, la conduisant à la potence… Était-ce une intervention divine qui l’avait sauvée ? Ca veut dire qu’il vous est arrivé quelque chose, un jour, à un moment. Vous lui en voulez et vous n’allez plus à la messe. Comment pouvait-il la comprendre si aisément ? Savait-il seulement, lui aussi, quel était le poids de cette culpabilité qu’elle portait et qu’elle renvoyait vers Dieu en personne ? Elle ne répondit pas. Parler aurait pu lui risquer de trop en dire. Ce n’est pas grave. Il vous pardonnera. Mais la réciproque serait-elle vraie, un jour ?

L’instant prit fin, Judith y coupant court en invoquant des raisons plus que légitimes : ses activités variées qui l’attendaient encore à l’Officine. Le docteur avait besoin d’elle et de ses services et elle ne désirait pas lui donner une raison de la blâmer. Moi aussi, oui. Des tonnes de livres à lire pour perfectionner mes discours à la barre. Elle sourit doucement, imaginant doucement l’érudit qu’il pouvait être, contrastant largement avec l’illettrée qu’elle était. Quandil souligna comme certains pouvaient le trouver soporifique, elle se retint de rire. Tendant une main vers elle, elle s’en saisit volontiers, le laissant tirer sur ce bras pour mieux l’aider à quitter le sol, reprenant équilibre sur ses pieds en croisant son regard. Avez-vous eu envie de dormir à un moment donné ? Elle sourit avec une douceur non feinte avant de lui répondre. « Non… Et croyez-moi, si je m’étais endormie, ç’aurait probablement voulu dire tout autre chose. » Car le sommeil avait été une denrée rare pour elle qui revivait l’horreur dès que ses paupières se fermaient. Pourtant, la confiance acquise par le médecin de la petite bourgade avait su l’encourager à redécouvrir un sommeil réparateur et franc, profond. Si elle s’était endormie, cela n’aurait pu que reflétait les prémisses d’une confiance placée en ce jeune homme détonnant.

Ensemble, ils rangèrent ce qu’ils avaient tous deux menés jusqu’ici et repartirent vers la ville, lui à cheval, elle à pied, tenant sa mule par la longe et la guidant à un bon pas. Au moins, le retard qu’elle avait su acquérir durant ces longues discussions pourraient être en partie rattrapé. Pour autant, elle ne regretta ni cette rencontre, ni ces discussions car elle avait le sentiment que, de tous les fils offerts par le destin, celui-ci semblait être tel celui qui retient l’épée de Damoclès perchée au-dessus de sa tête. L’avenir tendrait à lui donner raison…

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