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 L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages

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Jamie Anderson
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MessageSujet: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyMar 1 Aoû - 21:57




  • Type de RP: flashback
  • Date du RP : 00/10/65
  • Participants :  @Catherine Brown
  • Trigger warning : de l'alcool, nous sommes dans une taverne.
  • Résumé : Il était une fois, dans une taverne de l'ouest...

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyMer 2 Aoû - 21:24

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L'Epée & l'Enclume
Une rencontre en terres sauvages

Dans l'ouest sauvage et poussiéreux, une taverne au charme rustique se dressait fièrement au cœur d'une route empruntée par les voyageurs. C'était un refuge chaleureux pour les âmes fatiguées par les tourments de la guerre et les heures incertaines de la Reconstruction. Ses murs en bois usés par le temps et les étendards fanés qui flottaient au-dessus de la porte d'entrée témoignaient des épreuves passées. Au crépuscule d'un soir comme un autre du mois d'octobre, le vent apportait avec lui le récit des exploits guerriers. Des cavaliers revêtus d'uniformes bleus et gris se mêlaient à la foule animée, leurs épaulettes étincelantes brillant sous les faibles lueurs des lanternes. C'était une nuit particulière, une nuit de célébration, car le colonel bienveillant venait de se voir promu. Il était pour ses hommes, le symbole d'un avenir radieux après la fin des affrontements sanglants de la guerre civile.

La taverne était remplie d'une atmosphère joviale contagieuse, l'alcool coulant à flot aidant à l'ambiance générale. Des tables en bois massif étaient couvertes de victuailles et de breuvages pour satisfaire tous les goûts des soldats assoiffés et affamés, qui s'étaient retrouvés pour les festivités. Des rires résonnaient et le son mélodieux d'un piano jouait des airs entraînants qui incitaient les danseurs à virevolter avec insouciance. Les histoires contées par les guerriers survivants se mêlaient à l'odeur enivrante de tabac et de whisky, créant un mélange de nostalgie et de libération.

Soudain, un silence solennel envahit la pièce tandis que Jamie Anderson se levait pour prendre la parole, sa boisson en main. Aujourd'hui, je me tiens devant vous, ému et fier, pour exprimer toute ma gratitude et mon admiration envers chacun d'entre vous. Ensemble, nous avons traversé les ténèbres les plus sombres. Célébrons la victoire, mes frères, car elle a eu lieue grâce à vous. Son regard était fier, mais empreint de compassion pour les vies perdues et les épreuves endurées. N'oublions jamais ceux qui ont sacrifié leur vie pour que nous soyons ici aujourd'hui. Leur souvenir demeurera éternel dans nos cœurs. Nous sommes les gardiens de leur mémoire, et nous devons œuvrer pour bâtir un avenir digne de leurs sacrifices. Il remercia ses hommes pour leur loyauté et leur bravoure. En les regardant chacun tour à tour, il savait les avoir bien formés. La victoire ne marque pas la fin de notre devoir envers la Nation. La tâche qui nous attend est tout aussi monumentale.

Le colonel leva son verre en l'air et le régiment l'accompagna dans son geste dans une puissante clameur.
Vive notre régiment ! Vive les États-Unis d'Amérique ! Leurs mains tapaient contre les tables, les cris de joie emplissaient la taverne, les rires fusaient. Jamie avait ce sourire éternel figé sur le visage, captant l'instant présent en étant reconnaissant d'être vivant et en se promettant de faire mieux, toujours mieux. Il savait que l'avenir s'annonçait compliqué malgré tout.

La nuit avançant, le ton était à la camaraderie et aux souvenirs partagés. Chaque rire et chaque étreinte renforçaient les liens indéfectibles tissés par le destin commun qu'ils avaient partagé.

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyJeu 3 Aoû - 15:02

Dieu qu'il faisait froid et que ces hommes faisaient du bruit ! Octobre frappait à la porte, ses couleurs flamboyantes rappelant à la jeune femme le rouge de la terre de son pays. Elle avait marché jusqu'à ce que ses bottines soient usées. Elle avait sauté sur des dilligence, fait beaucoup de choses pour récupérer ne serait-ce que quelques pièces pour un diner. Et elle avait apprit. Oh oui, elle avait tellement plus apprit que toutes ces années idiotes au pensionnat.

La dernière dilligence l'avait posée là. Elle y était restée. La chance ayant voulu qu'une fille de chambre s'enfuie quelques jours plus tôt avec un galant de passage. Le deal était net et clair. Elle servait les gens dans la taverne, faisait les chambres mais ne défaisait pas les lits, merci bien. Et quand elle aurait réussi à s'économiser ce qu'elle voulait, elle partirait comme elle était venu.

Ca avait convenu à l'aubergiste et à sa femme, des gens par ailleurs honnête qui, pour une fois, n'avaient pas tenté de lui soutirer plus qu'elle n'était prête à payer pour un métier disons le tout net, bien pourri.

Elle était là du coup. Passant entre les tables avec son plateau qu'elle devait souvent surveiller pour que personne ne donne de coup de coude dedans. Sa petite taille n'était pas un avantage, loin de là. Sa jeunesse - elle avait à peine dix-huit ans - et sa pseudo-beauté idiote non plus. Sa jupe au niveau des fesses était d'ailleurs pleine de la graisse des mains baladeuses que les clients avaient posé là. Elle n'avait pas le droit de se plaindre.

Enfin jusqu'à un certain point.

Lui, là, c'était un habitué. Il venait souvent et la regardait avec des yeux de merlan mort de manque d'oxygène au cervelet, limite. Il avait quarante ans. Sa femme était décédée en couches quelques mois plus tôt et au lieu de bosser à sa ferme il venait tous les soirs pleurer et dépenser l'argent qu'il n'avait pas en bières jusqu'à ce qu'on le fiche dehors.

Ce soir, il avait l'alcool amoureux et avait décidé de se faire Cathy. Il avait commencé par des blagues vaseuses mais innocentes qu'elle avait remballées avec son à-propos habituel. Puis il avait tenté la tape sur la croupe. Il s'était fait écraser les orteils. Et là, il se levait. Cathy avait haussé un sourcil. C'était tôt et il tenait même encore debout. Il l'appela, elle vint.

"La même chose ?"
"Oh chérie, non, tu sais ce que je veux."
"Je ne suis pas votre chérie, ni votre pute, et c'est non."
"Je suis sure que si tu essayais tu y reviendrais, allez."

Il avait mit ses deux bras entre elle et le mur. Sur son plateau, elle avait bien un pichet de bière mais l'éclater sur le crâne du gars était compromis. Il était grand. Bien trop haut pour elle. Sans parler du fait que le prix de la bière et de la cruche lui serait déduits. Elle regarda autour de lui. L'aubergiste devait être aux cuisines, en tout cas il n'était pas là. Pas loin, un groupe de militaire chantaient à l'honneur de la nation et tout. La bonne blague. La nation, elle puait la crasse et la bière et ennuyait les jeunes filles.

"J'ai dit non." fit-elle, les sourcils froncés, le poing serrés, prenant sur elle pour ne pas envoyer son genou dans l'entrejambe du gêneur. "Maintenant tu te tires ou la prochaine fois, je dirais non avec les poings."
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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyJeu 3 Aoû - 23:58

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L'Epée & l'Enclume
Une rencontre en terres sauvages



La voix de Jamie se mêlait à celle de ses hommes, ils chantaient ces bouts de parole qui les avaient accompagnés dans les tranchées et sur les routes entre deux batailles. Des chansons qui, jusqu'à leur dernier souffle, les rendraient nostalgiques. Rien ne pouvait entraver cette bonne entente, cette ambiance joviale qui les animait et qui les avait mené jusqu'à cette taverne. Rien, si ce n'était une scène dans le champs de vision du Colonel qui lui laissait un goût amer dans la bouche. Il s'était d'abord dit qu'il s'agissait d'une incompréhension de sa part et qu'il n'avait pas à se mêler à des histoires de couple, mais cette pensée fut vite chassée par la vue du plateau que tenait la jeune femme. Elle était la serveuse et se faisait visiblement malmenée par un gaillard ayant peut-être trop bu, ou peut-être qu'il ne mesurait pas l'inattraction de son charme à l'égard de la demoiselle. Qu'importait les raisons, Jamie ne pouvait pas ignorer pareil comportement indigne d'un homme. Il laissa ses soldats tout à leur activité, sans les alerter d'un incident dont il pourrait aisément se charger. D'habitude, il ne lui suffisait qu'à s'imposer de toute sa stature, et l'uniforme avait un effet dissuasif qui lui évitait de serrer les poings.

Tout en se frayant un passage vers les deux qui se tenaient près du comptoir, dans un coin reculé mais toujours visible de tous, Jamie termina son verre. Il comptait régler cela de façon courtoise en premier lieu.

Excusez-moi, Mademoiselle, disait le lieutenant qui montrait son verre vide. Pourriez-vous m'en apporter quatre de plus à ma table ? Il fit mine de montrer sa chaise, où ses hommes envahis par l'ivresse chantaient toujours en choeur. Le grand homme au visage sombre se tourna vers lui, le dévisageant sans aucune retenue et avec une condescendance certaine. Casse-toi, la mademoiselle est occupée avec un autre client. Le ton était donné, et le message était clair. C'est ainsi que vous parlez à un homme qui a libéré votre pays de l'oppression ? La voix de Jamie était plus sèche, comme celle que prenait un maître d'école en s'adressant à l'enfant turbulent de la classe. L'habitué de la taverne lui fit face. Sa carrure imposante n'impressionna pas Jamie, il en avait vu des plus dangereux qui étaient bien plus petits. Rien à foutre de ta guerre, beuglait-il. Ces quelques mots firent comprendre au Colonel que cet homme n'avait pas participé à la défense des droits et de la liberté, mais tout dans son regard laissait croire qu'il avait tout perdu. Cela ne justifiait pas son comportement. Veuillez immédiatement cesser de l'importuner et retourner à votre place, Monsieur. C'est mon dernier avertissement.

(Jet de charisme raté + jet d'agilité réussi + jet de combat réussi)

Le charme du soldat n'opéra pas sur cet individu, qui jeta son poing sur le visage de Jamie. Celui-ci réussit à l'esquiver et répliqua de la même manière, envoyant la tête de son adversaire alcoolisé s'effondrer sur la table à côté. Il déversa les bières amères des clients et ceux-ci cherchaient alors à venger leur boisson maintenant dispersée sur le parquet moisi. Des protestations s'intensifièrent, les esprits s'échauffaient... Le tenancier de la taverne tenta de calmer la situation en hurlant, mais sa voix était étouffée par la cacophonie ambiante. Des verres et des bouteilles étaient renversés, répandant de l'alcool sur le sol déjà collant. L'harmonie fragile dans la taverne était sur le point de se briser en quelques secondes.

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyMer 9 Aoû - 1:09

Si elle avait pu répondre, Cathy aurait elle-même objecté qu'elle était un peu occupée, au cas où le bon monsieur ne voyait pas, avec un voyou qui souhaitait d'elle des faveurs qui n'étaient pas au menu, contrairement à la bière. Mais outre le fait que le crétin le faisait à sa place, elle avait pu lever la tête et comprendre qu'il n'avait s'agit que d'une tentative de diversion. Il était gentil le soldat. Et au vu de la qualité de son uniforme, c'était surement quelqu'un de haut placé - on disait gradé, pensait-elle savoir - mais il ignorait clairement à qui il avait à faire. Il répondit, plus sèchement tandis que la jeune femme tentait tant bien que mal de repousser l'autre espèce d'abruti de sa main libre. Elle leva les yeux au ciel.

Bien sûr. C'était un sudiste, l'autre. Alors la guerre, il l'avait perdue. Vu la qualité des gens de ce côté de l'Amérique, de toute façon, ça n'avait rien de surprenant. Que des arriérés pensant que les noirs étaient à eux et les femmes faites pour satisfaire leurs besoins animaux.

(Jet d'agilité réussi)

Finalement, le fermier attaqua le soldat. Libérée d'un coup, Cathy réussit, de son côté, à ne pas faire tomber la cruche qu'elle posa sur une table. Ils pouvaient la briser maintenant, ce n'était plus la sienne. Et par chance, ce furent les verres d'autres clients qui se prirent la tête du malheureux sur la table. Une bagare générale commença.

(jet de corps à corps et de chance raté, jet d'endurance réussi)


Dans la cohue générale, la jeune femme cherchait avant tout à se mettre à l'abri et prévenir l'aubergiste du désastre. A tous les coups ce serait retenu sur ses gages. Il lui faudrait un bon mois pour récupérer le naufrage de cette simple soirée. Une cruche vola, la bière se répandant sur sa robe. Une dépense de plus, génial. Et lorsqu'un coup mal calibré la frappa en plein sur l'épaule, la colère prit le dessus sur les bonnes manières. Elle grogna.

(Jet de corps à corps réussi)

Et de sa tête, frappa l'estomac de l'ennemi. Elle ne savait pas de qui il s'agissait et s'en fichait. Furieuse, elle profita de ce qu'il était penché en deux pour l'assommer d'un coup de plateau sur la nuque. Il s'effondra.

"ASSEZ" hurla-t-elle, assez certaine que personne ne l'entendrait dans le brouhaha ambiant.
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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyVen 11 Aoû - 15:17

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La baston commença par envahir toute la taverne, au grand regret de Jamie qui n'avait à aucun moment voulu gâcher la soirée de l'aubergiste. Ce dernier avait certainement l'habitude des bagarres tardives pour un oui ou pour un non, mais le colonel n'avait pas l'habitude d'être à la tête d'un tel grabuge. Comme toute baston, celle-ci naquit de rien, si ce n'était l'orgueil d'un homme qui s'était vu froisser. Du poing de Jamie, le premier coup défensif pleuvait, avant d'être enchaîné par plusieurs autres dans un rythme soutenu par les cris et les chaises en plein vol. Son régiment le suivit dans son élan et un véritable capharnaüm s'installa, entre la vaisselle sur le sol et les tables les pieds en l'air.

Jamie administra autant de coups qu'il en recevait. Ses lèvres était en sang et sa joue endolorie par les nombreuses sollicitations des phalanges repliées de ses adversaires d'un soir. Cela faisait du bien de se battre de façon amical, si l'on pouvait le voir ainsi. En dehors de la guerre qui ne laissait que peu de survivant, une bonne baston de taverne ne faisait de mal à personne... excepté le porte monnaie du propriétaire.

(jet de charisme réussi)

ASSEZ ! La voix féminine qui tenta de s'imposer au milieu de ce trop plein de testostérone se fondit dans la masse déchaînée. Jamie y fit malgré tout attention, lui qui avait un oeil sur cette employée car tout avait dégringolé à partir de là. Il se sentait d'attaque pour mettre un terme au chaos, comme la serveuse essaya tant bien que mal de le faire. Il sortit son arme de service et tira un coup en direction du plafond. Aussitôt, on entendit les mouches voler... puis le patron de la taverne cria d'effroi. Il s'approcha du colonel, qui rangea son arme en soutenant le regard à la fois respectueux et effrayé de l'aubergiste. Mon... auberge.... les réparations... Jamie porta une main bienveillante à son épaule.
Monsieur, je suis témoin que tout ceci n'était en rien votre faute. Je paierai les réparations de ma propre poche pour ne vous laisser aucune dette. Le soldat gradé sortit une petite bourse qui couvrirait les frais. Je vous demande aussi de nous excuser. Il se tourna vers le reste des clients encore figé dans de drôles de position. Certains tenaient encore le col de leur adversaire, les poings levés. D'autres étaient littéralement allongés sur le comptoir ou le sol, attendant de voir si ça allait se calmer.
Et ça se calma ! La fièvre retomba, quelques uns aidait à relever l'autre. On se dépoussiéra le pantalon, ajustait ses manches. Une tournée générale pour la paix et la victoire, au nom de l'armée, mes amis !

Amusé par les revirements de la situation, Jamie s'approcha du comptoir où la jeune serveuse se tenait encore. Il se présenta comme il se doit avant de s'en quérir de son état. Colonel Anderson pour servir, Mademoiselle. J'espère que vous n'avez pas été trop heurtée par l'incident ? Le militaire au sourire discret posa sur elle ses yeux bleus, la détaillant pour s'assurer qu'elle n'était pas blessée. Puis-je vous offrir un rafraichissement ?



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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyMer 16 Aoû - 23:36

Le coup de feu la fit sursauter. Elle avait par bonheur reposé sa cruche depuis longtemps et n'avait rien brisé. Un instant, elle se cru dans sa chère ville de Crimson, au milieu d'une fête où des cow-boy avinés s'amusaient avec des cannettes de nourriture et des bouteilles de bières. Le son était tellement familier à ses oreilles qu'elle s'en sentit immédiatement soulagée. Elle sourit un peu alors que le silence s'abattait d'un coup autour d'eux. A croire que les gens d'ici n'étaient pas encore allés assez à l'Ouest pour connaître la vraie vie.

Evidemment, ce vieux grippe-sou d'aubergiste sentit le filon et commença à pleurnicher et se plaindre au type en uniforme. Ben tiens. Il payait si mal qu'il avait probablement de quoi s'en acheter cinq, des tavernes. Cathy ne dit rien. Elle voulait garder son emploi. Mais par Dieu ce que ça lui brûlait la langue ! Vivement qu'elle soit sa propre patrone dans la forge paternelle. Bosser pour les autres ça lui allait franchement pas !

Bref, l'homme paya l'aubergiste, paya une tournée, si l'argent lui brûlait les doigts à ce point, elle en voulait bien aussi hein. Bon, elle devait s'avouer qu'elle prendrait probablement mal toute tentative de lui filer des sous. Ca n'empêchait pas qu'elle en avait bien besoin. Attrapant un plateau, elle le remplit de boissons pour servir la tournée quand la voix du gars la fit se retourner.

"Heurtée ?" C'étaient les demoiselles qui se heurtaient quand elles frôlaient une poignée de porte du bras, pas elle. Elle se frotta tout de même l'épaule qui se décorerait d'un beau bleu le lendemain et la lançait un peu. "Rien de grave Mon Colonel. C'est bien comme ça que l'on doit vous appeler j'espère ? Je m'excuse par avance si je fais des erreurs avec votre grade, je n'ai que peu d'expérience des soldats."

On ne lui avait pas appris ça, au pensionnat - ou alors elle n'écoutait pas ce qui était tout aussi possible.

"Je m'appelle Catherine Brown, Cathy. Je suis enchantée de faire votre connaissance et je vous remercie de vous être interposé. Il n'est pas méchant mais l'alcool le rend stupide."

L'alcool rendait tout le monde stupide. Toujours.

"Je vous remercie pour votre généreuse proposition. Malheureusement je suis toujours de service et avec la tournée générale, je doute d'avoir du temps pour moi !" Elle adoucit le reproche d'un sourire amusé et d'un pétillement de l'iris. Elle aurait pu lui faire un clin d'oeil, si ce n'était la crainte qu'il prenne ça pour des avances. elle ne saurait pas comment dire non poliment et ça risquait de dégénérer à nouveau. Décidément, c'était bien nul d'être une femme !
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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyJeu 17 Aoû - 9:10

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Visiblement, la jeune femme allait bien. Même plus que bien, si on en jugeait de son répondant ! Jamie ravala difficilement son sourire et ne sut pas comment se reprendre. "Heurtée" n'avait pour lui qu'une seule signification, mais les femmes de la société n'ayant pas le rang d'aristocrate qui pesait sur leur épaule, s'étonnaient apparemment qu'une si petite chose ne les heurte. Cette franche réponse lui rappela autant sa mère que sa soeur, qui n'avait nullement sa langue dans sa poche...

Mais la serveuse affirma que tout allait bien, et le soldat hocha de la tête, heureux d'entendre que les frasques de la gent masculine n'avaient pas une fois de plus brisés des vies ou incommodés des femmes. −Vous n'y êtes pas obligée, Mademoiselle, mais en effet je fête ce soir ma promotion au rang de colonel, expliqua-t-il à celle qui le fixait de sa petite stature. Elle paraissait toute petite, mais son regard pénétrant et sa voix prouvaient que l'habit ne faisait pas le moine. Il ne voulut pas s'étaler sur les raisons de cette prise de pouvoir au grade suivant, car pour cela Jamie aurait dû s'étaler sur les évènements dits héroïques de la guerre. Mais il n'avait fait que son devoir et pour être honnête, se sentait comme un imposteur portant une médaille qui revenait de droit à tous les hommes ayant combattu. Il dévisagea un court moment les badges sur sa poitrine, se sentant presque mal à l'aise. Puis, son sourire amusé venait détendre ce visage tiré par l'épuisement et l'anxiété. −Mais tout ça, ce sont de futiles bricoles, des artifices. Je suis avant tout un fermier de l'Oregon, Jamie Anderson. C'était là une seconde présentation qui allait au-delà de l'homme sous ce bel uniforme et qui lui tenait à coeur.
La jeune femme se présenta alors aussi. Catherine, "Cathy". Avec son propre prénom, il n'aurait jamais su avoir de diminutif. Il était vrai que son père l'appelait parfois "J" mais c'était loin d'être une habitude pour prétendre au titre de diminutif. Tout le plaisir est pour moi, dit-il en baissant la tête en signe de respect. C'étaient des coutumes que Jamie avait maintenant difficile de s'en défaire, lui qui avait pourtant dû se faire violence pour les assimiler.

−L'alcool le rend stupide.

Le colonel rit franchement au parler de Catherine, tout en se remémorant lui aussi, à quel point les boissons fortes l'avaient rendu stupide. Elle était amusante et rafraichissante, mais avait poliment décliné son offre, si bien qu'il n'insista pas. Jamie n'insistait jamais, trop poli malgré que trop engagé. Il ne souhaitait pas importuner et rendre les femmes mal à l'aise, après un mauvais état de service, ce serait la pire chose qui pouvait lui arriver.

Bien sûr, Mademoiselle Brown, répondit Jamie en comprenant parfaitement. Ses intentions étaient honorables mais nul besoin de les étaler pour tenter de la rassurer, cela ne ferait qu'attiser la méfiance de la serveuse. Et elle aurait raison, la plupart des hommes étaient de fins manipulateurs. Je ne vous importunerai plus, Miss, et vous souhaite une belle soirée à présent que les esprits se soient refroidis. Il sourit, s'inclina et tourna les talons en direction de la table de son régiment.
Mes frères, la tournée générale va arriver d'ici peu, je veux de généreux pourboires pour notre serveuse qui assure seule et avec excellence le service ! C'était la moindre des choses.


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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyMar 22 Aoû - 16:54

La soirée continuait en effet. Tentant de se faire pardonner, Cathy faisait de son mieux pour servir tout le monde, être souriante, sachant pourtant qu'elle se ferait remonter les bretelles en fin de soirée par son employeur et qu'elle allait devoir se lever à l'aube pour tout nettoyer afin que la salle soit présentable pour le petit déjeuner des voyageurs occupant les chambres. D'habitude, d'ailleurs, elle ne dormait pas, mettait tout en place et s'octroyait quelques heures avant le service du déjeuner. Pour cette fois...rien n'était moins sûr, tout dépendrait de la façon dont se passerait le débriefing.

La lune amorçait son coucher à l'Est quand elle su qu'en effet, on ne la garderait pas. C'était prévisible et les hommes du Colonel Anderson avaient été généreux aussi elle avait un peu de temps pour se retourner. On lui avait retenu ses derniers gages pour la punir de la bagarre, seulement peu savaient qu'elle avait économisé cent après cent. Après tout, elle n'avait à dépenser ni pour le coucher, ni pour les repas et ses vêtements suffiraient très bien tant qu'ils étaient reprisables.

C'est donc dans une robe de serge gris, matériaux plus solide que joli, un peu rêche mais dont la coupe avait été reprise, et portant toute ses affaires dans un grand sac, que la jeune femme redescendit.

La plupart des habitués étaient partis mais le Colonel et certains de ses hommes étaient encore là. Allons. Elle s'approcha de la table, souriante.

"Il est tôt Mon Colonel. L'auberge va devoir ouvrir alors à moins que vous ne souhaitiez un petit déjeuner, il va vous falloir partir."

Par habitude, et malgré la façon dont elle avait été traitée, elle posa son sac et ramassa choppes et cruches qui restaient sur le bois.
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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyMar 22 Aoû - 19:39

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La nuit était passée mais Jamie et ses hommes n'avaient vu ni filer les heures, ni la serveuse qui se prit un renvoi. Pour sûr si le colonel avait assisté à pareille scène, il aurait soutenu la jeune femme qui n'avait rien à se reprocher dans cette histoire. Seul était condamnable l'attitude honteuse de ce client trop insistant alcoolisé. Il ne se rendit compte de de l'aube approchant uniquement parce que miss Brown réapparut, des effets personnels en main. Elle semblait bien chargée pour une journée de travail ordinaire.

− Il est tôt Mon Colonel. L'auberge va devoir ouvrir alors à moins que vous ne souhaitiez un petit déjeuner, il va vous falloir partir.

Jamie leva vers la demoiselle un regard légèrement vaseux. Ces heures de festivité et de breuvage avaient certainement altéré ses sens, mais il ne tenait pas très bien la boisson et n'allait de ce fait pas au-delà de ses capacités. Simple question de dignité et de bon sens.

Messieurs, la fête est terminée ! dit l'officier en se levant d'un bond, avant de rejoindre Catherine près du comptoir, qui avait débarrassé les choppes. Miss Brown, je vous remercie pour l'accueil dans cette auberge et votre service parfait. Encore une fois, excusez les incidents de la veille. Il inclina légèrement la tête. Je me sens... coupable. Je n'aurai peut-être pas dû intervenir. Le colonel faillit tourner les talons pour rejoindre à l'extérieur ses hommes qui sortaient un par un, pour certains se soutenant l'un l'autre. Au moment de lui tourner le dos, il se permit une question.

Excusez-moi, vous allez... quelque part ? interrogea Jamie qui faisait référence au paquetage de miss Brown.

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyJeu 24 Aoû - 14:48

Peut-être bien qu'il n'aurait pas du intervenir mais peut-être qu'il avait bien fait. Les peut-être donnaient mal au crâne et ne rendait pas le passé plus facile alors depuis le décès de sa famille, Cathy ne s'encombrait plus de ce genre de stupidités. Il y en avait eu tellement, des "peut-être" au Pensionnat. Peut-être qu'il m'aime, peut-être que je tomberai sur un bon parti, les filles de cet endroit lui ressemblait décidément très peu.

"Vous avez suivi votre coeur et votre instinct. Il n'y a pas à se sentir coupable de ça lorsque ça mène à une bonne action." fit-elle après une rapide réflexion.

Comme tout ce qu'elle disait, Cathy le pensait et ne réfléchissait pas au-delà de l'instant présent. Il avait voulu bien faire. Peut-être que ça avait fait pire. Mais peut-être que ça avait été pour le mieux. Personne ne le saurait à présent alors à quoi bon se prendre la tête là desssus.

"Le Tavernier a décidé de...comment a-t-il tourné ça ?" elle sourit, un peu tristement. "se passer de mes services qui lui coutent plus qu'ils ne lui rapportent." Elle haussa les épaules.

"De toute façon je commençais à en avoir marre de rester ici, il est temps que je reprenne la route. Je vais pas rester serveuse toute ma vie, c'est clairement pas mon truc. Alors interdit de culpabiliser, Colonel !"

Elle avait pris sa "voix d'autorité", laquelle n'était guère développée au vu de son âge et de sa petite stature mais son regard, lui, était ferme et terriblement sérieux. Elle n'avait pas du tout envie d'être plainte. Par rapport a tant d'autres orphelines, elle s'en sortait bien !
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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyJeu 31 Aoû - 20:02

...

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Sidéré. C'était le mot qui convenait à l'injustice que venait de subir Miss Brown. L'officier resta bouche bée face à cette déclaration. S'il avait un quelconque pouvoir en ces lieux, il aurait aimé lui venir en aide. Discuter avec le gérant de l'établissement pour lui demander de revenir sur sa décision ? Mais Jamie avait toujours été contre cette facette dont beaucoup d'hommes, plus influents que grands, usaient pour réclamer un dû qui ne leur appartenait pas toujours.

Miss Brown, vous m'en voyez véritablement navré. J'aimerai pouvoir faire quelque chose. Apaiser le propriétaire sur tout ce qui a pu se passer cette nuit, qui en rien n'était de votre faute ? Mais la jeune femme, haussant les épaules pour désigner sa neutralité face à la situation, lui indiqua que la culpabilité n'aiderait personne et qu'il n'avait pas à s'en faire. Jamie sourit doucement, approuvant le discours d'un signe de tête.
Très bien. Dans ce cas si je ne peux faire cela, laissez-moi au moins vous accompagner vers votre destination. quel chemin prenez vous ? Où allez vous ? Nous avons des chevaux, des vivres, des carioles. Le colonel prit la peine de porter les bagages de la demoiselle, alors que les deux se dirigeaient vers la sortie, laissant derrière eux un endroit vide où il avait fait bon vivre de longues heures.

Au dehors, son régiment se préparait à reprendre la route malgré le manque de sommeil. Les rayons de lumière pointaient à l'horizon, amenant avec eux un nouveau jour.
Officier Carlson ? appela Jamie. Un des hommes approcha instantanément, la mine déconfite par la nuit arrosée. Oui mon colonel ?
Préparez la cariole de façon à ce qu'elle sied à une dame. Il tourna un regard bienveillant vers mademoiselle Brown. Qu'en dites-vous ? Faisons-nous un bout de chemin ensemble ?

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyVen 1 Sep - 14:52

Il était gentil. Elle l'avait déjà remarqué durant la nuit quand il avait essayé de s'interposer et ça se vérifiait. C'était dommage pour lui. Dans ce monde, les gentils se faisaient souvent manger. Par chance, Cathy n'était pas une affamée. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds mais n'essayait pas non plus de se hisser sur ceux des autres.

"Ca ne changerait rien. Il ferait oui oui devant vous, vous prendrait votre argent et au mieux me mettrait à la porte dans deux jours sous un prétexte fallacieux, au pire me pousserait à l'abandon à force de brimade."

Ce n'était pas son premier arrêt dans une taverne pour économiser de quoi continuer son long voyage. Ce ne serait pas le dernier. Malgré son très jeune âge, c'était une fille de l'Ouest et elle n'avait que très peu d'illusions sur la nature humaine. Les rêves d'adolescentes, très peu pour elle, c'était pas ça qui ferait tourner sa forge.

C'est alors qu'il proposa de l'accompagner un moment. Et sans attendre sa réponse, donna l'ordre de lui faire une place. Elle failli s'étouffer. Une dame. Certes, elle était en robe, avait les cheveux longs et etait une fille mais une dame, ça ne lui serait jamais venu à l'esprit. Les dames, c'est beau, c'est maniéré, c'est fragile et surtout c'est distingué. Elle, elle était elle.

"Je vais dans l'Ouest. C'est beaucoup trop loin pour m'accompagner toute la route mais je vois bien que vous n'accepterez pas de "non" pour une partie alors on va s'économiser de la salive et je vais dire oui tout de suite."

Une dame aurait refusé poliment au moins deux fois pour s'assurer que la proposition était réelle et obliger le type à sortir les rames. Preuve supplémentaire qu'elle n'en était pas une.

"J'ai une position qui m'attends dans le genre de village là-bas qui n'a quasiment pas de nom. Il faut juste que j'y parvienne. C'est long mais faisable. Et vous-même ? Votre garnison est loin d'ici ? J'avoue que je n'ai pas eu le temps de me renseigner sur la région vu que je n'étais que de passage."

Elle salua Carlson de la tête et monta légèrement dans la cariole où on lui avait fait une place. La fatigue ne se faisait pas encore sentir, sa jeunesse puisant dans des réserves infinies d'énergie.
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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyVen 1 Sep - 23:41

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Ne pas véritablement lui laisser l’opportunité de refuser sa proposition était volontaire. Miss Brown était trop jeune pour s’aventurer seule en territoire sauvage. Entre les tribus amérindiennes les plus violentes qui ne faisaient aucune distinction entre un bon et mauvais blanc, ou les hors-la-lois qui se cachaient partout dans les villes déplorables et les routes pour agresser les voyageurs… C’était bien trop dangereux. Il fut donc satisfait de l’entendre accepter aussi promptement ! Le colonel marcha avec la jeune femme vers la cariole. Il attrapa délicatement sa main pour l’y faire monter, simple politesse et manière de gentleman qu’il aurait fait en toute circonstance. Contre toute attente pour la demoiselle, elle pouvait voir l’officier s’installer à ses côtés, alors que le conducteur entreposa les quelques bagages entre leur jambe.

–Vous avez raison, il aurait été vain de discuter. Ma conscience m’empêche de ne pas vous tendre la main.

Il sourit et fouilla dans sa poche pour en sortir une barre chocolatée. Son Général lui avait fait parvenir un colis de félicitations, non conventionnel mais les deux hommes s’entendaient parfaitement et voilà plus de dix ans que Jamie se trouvait évoluer sous ses ordres. Dans ce colis s’était donc retrouvé de délicieux en-cas et bouteilles importés d’outre horizon, pour lesquels Jamie n’aurait jamais donné un seul dollar en temps normal.

Après un craquement de la barre de chocolat, il tendit le morceau à sa partenaire de voyage. –Vous ne voulez pas savoir combien cela coûte, disait-il dans un rire léger. Mais c’est un présent que j’aimerai partager avec vous, je ne suis pas très “sucré” ! Il mordit dans son petit morceau, montrant son appréciation par un hmmm satisfait qu'il espérait retrouvé chez miss Brown.
Les rênes claquèrent, les sabots détalèrent et les voilà qui laissaient s'évanouir derrière eux la taverne qui longeait la route. La cariole les balançait de droite à gauche, notamment sur les parties de route obstruées par les pierres. Je fais route depuis l'Oregon, nous avons quitté le Fort Douglas. Mon régiment est déployé sur une partie du territoire californien, là où les tensions sont les plus à risque. Mais les discussions trop formelles, c'était bon pour sa hiérarchie. Il vivait et parlait de l'armée la plupart du temps, et Miss Brown apportait cette gaité dans la monotonie de son quotidien.

Qu'avez-vous prévu de faire dans un village ? Vous y établir pour de bon ?


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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyLun 4 Sep - 14:28

Ca alors. Un homme avec une conscience. Cela se faisait rare dans l'espèce humaine. Souriant à ses propres pensées, la jeune femme lissa sa jupe pour ne pas la froisser plus que ça et s'assit tranquillement. Si sa tenue était des plus modestes, elle était solide et propre et surtout décente.

Installé non loin d'elle dans la charrette, le Colonel fouilla dans sa poche et sortit une barre enveloppée. Sans s'en inquiéter, la jeune femme regardait la garnison s'agiter lorsque l'officier reprit la parole, l'interrompant dans ses réflexions. Il lui tendait un bout marron dont l'autre partie était dans la barre déballée. Elle l'attrapa par réflexe et l'examina entre ses doigts. Ca fondait.

"C'est...du chocolat ?" Elle avait entendu parler de cette confiserie très en vogue en Europe, qui venait d'Amérique du Sud mais n'avait bien évidemment jamais eu l'occasion d'en manger. Les nourritures d'importations étaient rare dans l'Ouest et surtout réservées aux plus fortunés. Quand elle avait un surplus, elle s'achetait avant tout des outils et du tissu pour ses retouches et vêtements. Curieuse, elle mit son index dans sa bouche pour gouter un peu du résidu fondu dessus.

Le gout sucré lui sauta au palais, suivi d'une légère amertume et d'une douceur lactée. Ses yeux se mirent à briller, pailletés d'or comme souvent quand elle était vraiment contente. C'était très bon ! Elle croqua un tout petit bout avant de sortir un mouchoir blanc discrètement brodé pour envelopper ce qu'il restait à l'intérieur.

"C'est très bon, merci ! En effet je veux pas savoir combien ça coûte. Vous devez avoir des amis vraiment très influents pour qu'ils vous fassent de tels cadeaux !"

C'était dit innocemment, sans la moindre jalousie, avec une admiration qu'elle ne chercha pas à cacher. Les Dames jouaient les ingénues. Cathy l'était, elle.

"Je connais bien la Californie" confia-t-elle alors, toujours souriante en léchant le chocolat fondu de ses doigts. "J'y suis née. Dans une caravane qui allait sur un site où un village allait être construit. C'est très joli et encore très sauvage. Beaucoup de tribu y vivent. Vous allez pour pacifier les indiens ou bien éliminer les bandits ? Ou alors ce sont les mexicains qui sont votre priorité ?"

Là encore il n'y avait pas de jugement. Bonne commerçante, l'adolescente aimait l'ordre qui permettait de faire de bonnes affaires même si elle n'avait rien contre aucun des trois groupes qu'elle avait cités. Les mexicains ne l'ennuyaient pas plus que ça, les bandits pouvaient être des clients voire des protecteurs à condition qu'ils aient des principes, les indiens, y en avait des fréquentables et d'autres qui ne l'étaient pas. Les Tolowa et les Miwoks en étaient le meilleur exemple à ses yeux.

"Mais peut-être est-ce à San Francisco que vous irez. On dit que la ville est magnifique mais gangrenée par la corruption..."

L'intérêt de voyager, c'était aussi qu'on entendait plein de rumeurs sur plein de trucs. Et autant Cathy n'était pas du genre à les prendre au sérieux, autant elle aimait bien les écouter.

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyVen 8 Sep - 18:48

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Voir mademoiselle Brown détailler ce morceau de chocolat aussi minutieusement fit sourire le colonel. Ce n'était pas ma première fois qu'il en avait entre les mains, mais à chaque fois il était lui aussi émerveillé par le goût de ce dessert. Comme elle, Jamie croqua un morceau, qui faisait du bien après une nuit pareille à ne pas fermer l'œil et à s'abreuver plus que sustenter. Catherine rangea le reste de son morceau dans un mouchoir et lui finissait sa part. – Attention, ça tâche énormément, avertit-il. Après quoi il lança le reste de la barre à un officier qui l'attrapa au vol. – Fais tourner, Smith ! Le soldat avait l'air ravi et partagea avec ses compagnons.

– Pour vous répondre, Miss Brown, ces amis influents que vous citez ont visiblement le sentiment que me couvrir de cadeaux me ferait peut-être mieux exercer ma fonction ? Un rire contenu le prit de court, cette pensée l'amusait. Car Jamie savait que même sans présents, son efficacité n'allait pas ternir. Il serait plus sage de ma part de ne pas leur dire qu'avec ou sans attention de leur part, je m'y emploierai avec la même vigueur.

Les aléas des voyages en cariole arrivaient bien vite. La cabine zigzaguait sur les routes peu entretenues, pour ne pas dire pas entretenues, de ces terres. Elles n'étaient cependant pas hostiles et Jamie aimait fondre son regard dans son paysage. Un tableau d'après-guerre qui lui faisait du bien d'observer, heureux de pouvoir simplement le faire, entourés de ses hommes. Sur le front il n'avait jamais espéré pouvoir vivre à chaque bataille, il avançait sans se poser de questions. En temps de guerre, penser au futur n'était jamais une bonne idée. Elle démoralisait et tourmentait, mettait le soldat au pied du mur. "Sera-t-il vivant pour en voir les fruits" ?

- Je suis principalement assigner à pacifier les tribus. Ca, c'est la version officielle. Jamie sourit et dans un soupir, expliqua ses propos. La version officieuse c'est que tout est ma priorité et que c'est à moi de gérer la division de territoire en fonction du nombres d'hommes que j'ai. Vous vous en doutez, les terrains sont extrêmement vastes et je n'ai pas assez de bras. Nous attendons que beaucoup rejoignent l'armée, mais elle a déjà subi tant de pertes... Des milliers de femmes pleuraient leur époux, leur fils, leur frère. Jamie était reconnaissant envers Dieu que sa mère et sa soeur n'aient pas eu à l'enterrer.

J'aurai bien aimé avoir eu la chance de choisir où je pose bagages, Miss Brown ! La cariole roula sur des creux et manqua d'éjecter Jamie, qui se rattrapa sur le banc d'en face. Mais il continua à parler comme si de rien n'était, car ce n'était rien. Les incommodités de tous ses voyages avaient rendus ça naturel, normal et même banal. Je vais là où mes supérieurs l'exigent. En général dans une zone où les conflits font rage. Souvent à proximité d'une ville, petite ou grande, mais habitée. Il était vrai que l'armée favorisait les villes peuplées, ce à quoi le colonel n'était pas d'accord. Mais il n'était pas assez gradé pour qu'on veuille prendre en compte son avis sur la question.

Que pouvez-vous me dire sur ces tribus de l'Ouest que vous semblez connaître ? J'en ai moi-même rencontré quelques uns et tous sont très différents. C'était une question anodine, Jamie était véritablement curieux. Il ne s'était pas dit que cela pouvait être perçu comme un moyen d'obtenir des informations, étant donné son insigne et ses missions.

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyLun 11 Sep - 11:46

"Ce n'est pas grave, je penserai à l'aubergiste au moment de frotter." fit-elle avec un léger sourire. Il était gentil de l'avertir. Après, ce n'était qu'un mouchoir, le truc fabriqué pour être tâché. D'ailleurs, pourquoi on s'enquiquinait à les broder dépassait de loin la jeune femme. Que ce soit fait au Pensionnat où tout était lavé en commun d'accord mais maintenant qu'elle faisait sa propre lessive... bah. Elle sourit.

"Ce genre de comportement en dit plus sur les gens qui offrent que ceux qui reçoivent vous ne trouvez pas ? S'ils se disent ça, c'est que eux le feraient."

Ca n'augurait rien de bon sur l'état de l'armée américaine mais que les élites soient corrompues n'était pas une nouvelle pour la jeune femme. Tout le monde le pensait, même les journaux. Les gens avec du pouvoir mais honnêtes étaient rares. Le Colonel semblait de plus en plus faire partie de cette catégorie. Il partageait même avec ses hommes ! Et c'était pas pour l'impressionner parce que pourquoi un colonel voudrait l'impressionner elle qui n'était rien hein.

S'accrochant de son mieux à la cariole qui cahotait sur la route, Catherine pensait qu'un peu de chocolat serait super agréable avant de dormir. La route se déroulait, inconfortable mais bien moins fatigante que si elle avait du la parcourir à pied.

"Pacifier les tribus, je vois." Les pacifier de quoi, là était la question. N'était-ce pas un euphémisme pour "tous les tuer". Le Colonel ne semblait pas sanguinaire seulement il avait ou aurait des ordres. Les indiens, Cathy s'en fichait un peu. Elle ne leur voulait pas de mal tant qu'ils n'embêtaient pas les vrais gens qui voulaient juste s'installer quoi. Et dans tous les cas c'étaient pas près des villes qu'ils étaient. Après il semblait avoir une marge de manœuvre alors restait à espérer que le prix du sang ne soit pas trop élevé.

"Il y a deux tribus à côté de là où j'ai grandi. La première vit du côté de la forêt. Elle est composée de chasseurs surtout. Ils ne sont pas hostiles, viennent régulièrement faire du troc et nous ont aidé pendant des moments difficiles. L'autre est du côté des montagnes. Elle nous aime pas beaucoup. Ce sont des guerriers et parfois il y a des débordements avec eux. On les reconnait parce qu'ils ont des plumes rouges alors que les premiers ont des plumes pas teintées. Avant les deux tribus s'entendaient bien mais depuis que les chasseurs nous ont aidé, il parait qu'il y a des dispute entre les deux. C'est idiot, je serai eux je ferai front commun mais bon, au moins comme ça ils ne nous ennuient pas."

Il n'était pas fréquent que des indiens attaquent Crimson en tant que tel. Des colons en vadrouilles, des chercheurs d'or, des caravanes, oui mais la ville semblait leur faire peur. Souvent, quand il y avait des descentes, c'étaient des indiens venant de plus loin.

C'était logique, un animal va pas faire caca où il dort ! Tout le monde savait ça.

"Après j'ai pas trop eu de contacts avec eux directement de mon côté. J'ai pas grand chose à leur donner et inversement." Et puis elle n'avait pas été à Crimson assez longtemps depuis ses dix ans pour en savoir beaucoup.
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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyJeu 14 Sep - 16:08

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L'Epée & l'Enclume
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La carriole avançait péniblement sur les routes tortueuses de ces terres. Elles n’étaient pas encore domptées comme les villes plus au Nord. Jamie aimait plus que tout ce paysage encore sauvage, se plonger dans la contemplation des montagnes au loin, qu’on croirait inatteignable même en marchant indéfiniment. Humer l’air, se délecter de son odeur encore dépourvue de la trace de l’Homme. Des terres qui offraient un cadeau visuel indescriptible, mais aussi des tonnes de ressources sous cette couche de poussières et de gravats. Elles en avaient été la source de bien des conflits, encore maintenant personne n’était sorti de l’auberge. Les natifs n’avaient pas fini de voir débarquer ces étrangers venus d’ailleurs, pour vivre leur grand rêve, pour l'espoir d’une vie meilleure. A leur dépend.

Mademoiselle Brown expliqua ce dont elle se souvenait, à propos des tribus locales vivant autour de sa ville natale. Il y avait visiblement une pacifique et l’autre plus guerrière. C’était ceux-là qui posaient généralement des problèmes. De son expérience personnelle, le colonel avait pu traiter avec quelques unes d’entre elles. Certaines réceptives malgré leur réputation de “sauvage” mis en avant par les populations, mais ouvertes à la discussion. D’autres… pas du tout. Un jour où Jamie approchait de l’une d’elle, les natifs n’avaient pas attendus de pouvoir voir les traits de son visage que déjà les flèches pleuvaient vers eux.

Pour le bien des habitants, il serait effectivement préférable que les tribus ne s'allient pas, sourit Jamie. C'était un sourire triste, car en venir aux armes n'étaient jamais une partie de plaisir, même pour un soldat. Pour lui, du moins. Le colonel avait déjà rencontré des officiers qui aimaient, simplement et purement, faire la guerre. Leur haine envers les natifs était telle que tuer devenait machinal, un automatisme à la vue de ces peuples sauvages. Une aberration pour Jamie Anderson qui exécrait toute acte de violence gratuite et barbare à l'encontre de quiconque. Je sais que mon avis en tant qu'individu ne fait pas le poids face aux décisions de la hiérarchie, surtout du Président. Malgré les ordres que je peux recevoir d'en haut, je cherche toujours un moyen d'éviter les bains de sang. Peu importe les combats contre les amérindiens, l'armée des États-Unis sera toujours victorieuse. Nous sommes plus nombreux, mieux formés, mieux équipés. J'espère toujours trouver des arrangements. Jamie soupira, il avait déjà ôté trop de vies. Pour ne plus avoir à prendre des vies.

La journée se passa sous un soleil qui se tenait haut dans le ciel, réchauffant doucement les visages fatigués du régiment après une nuit blanche à festoyer. La fraîcheur de l'aube n'était plus et rendit le trajet moins agréable. Jamie Anderson s'était endormi au bout d'un moment et il n'aurait pas su dire quand son sommeil l'avait rattrapé et emporté, ni combien de temps il avait somnolé. Mais à son réveil, le colonel se trouva dans une posture fort peu convenable. La position assise du début était maintenant à l'horizontale, avachi sur l'assise en bois de la carriole. En rouvrant les yeux, il chercha tout de suite la présence de mademoiselle Catherine Brown...

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MessageSujet: Re: L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages   L'Épée et l'Enclume : Une rencontre en Terres Sauvages EmptyLun 18 Sep - 16:43

Le Colonel s'était endormi. Détendu comme ça, il était plus humain encore. Silencieuse, Catherine l'avait regardé un moment. La fatigue de la nuit blanche se faisait sentir, évidemment mais elle était encore dans la fleur de l'âge et ce n'était pas la première fois qu'elle devait faire l'impasse sur son sommeil. Elle se coucherait plus tôt le soir suivant.

Au bout d'un moment, le soleil se faisait plus fort et la carriole arriva à la croisée d'un chemin. Décidée à ne pas devoir son avenir à qui que ce soit, aussi galant et désintéressé semble-t-il, la jeune femme sauta à bas de la cariole. Le conducteur s'arrêta. Doucement, la jeune femme lui tendit un papier plié en deux.

"Je dois aller de l'autre côté. Pourriez-vous, s'il vous plait, remercier votre colonel pour sa gentillesse et sa galanterie ? Je m'en voudrais de le réveiller. Cette lettre lui est adressée."

Elle n'était pas cachetée et quiconque le voulait pouvait ouvrir le papier de qualité médiocre emprunté...volé aurait été plus exact, à son ancien patron. Le nom de l'auberge y était monographié et des colonnes coupaient la page. Clairement, cela avait été pris dans le livre de compte, à un endroit pas encore utilisé.

Le papier coutait cher, Cathy avait attrapé trois feuilles au cas où, on ne savait jamais.

Dessus, une écriture enfantine, ronde avait calligraphié de son mieux dans une orthographe curieusement très bonne. Clairement, elle ne savait pas dessiner les lettres depuis très longtemps mais avait eu de bonnes leçons.

Citation :
"Monsieur le Colonel,

Je voulais vous remercier une nouvelle fois pour votre intervention lors de l'altercation de la nuit dernière. Je vous en prie, ne culpabilisez pas pour ça. Il fallait que je parte, ce fut une bénédiction déguisée. On a vite fait de s'habituer à un état et de reporter un départ à demain, vous ne pensez pas ?

Vous dormez et je ne veux pas troubler votre sommeil. Ma route me mène à un autre endroit que la votre. C'est normal. Vous allez voir beaucoup de monde, pacifier les tribus avec la bonté que je devine chez vous, c'est bien, il faut des gens comme vous capable des deux pour qu'on apprenne à vivre ensemble.

Moi, je vais faire ce que j'ai promis à mon père de faire sur son lit de mort. On ne se croisera probablement jamais mais j'oublierai pas votre geste.

Merci de protéger l'Ouest, je suis rassurée de savoir que vous êtes quelque part pas très loin.

Bien à vous,

Cathy la serveuse."

C'était maladroit elle le savait. On pouvait écrire des trucs bien plus polis. Là, elle-même ne savait pas où elle voulait en venir et elle sentait bien qu'une fille de bonne famille n'aurait pas été aussi directe, honnête. D'un autre côté elle espérait qu'il ne la prendrait pas pour une écervelée tombée amoureuse d'un uniforme à peine rencontré. Ce n'était pas ça non plus.

L'écrit, c'était vriament pourri, on ne pouvait pas faire semblant de n'avoir rien dit.

C'était pas pour autant qu'elle se degonflerait, na.

Elle regarda un moment le cortège s'éloigner, remonta sa jupe et se mit en route de l'autre côté. Elle avait un Devoir. Et elle le tiendrai !
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