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[FB] Le Langage du Sang
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Mer 12 Juil - 14:53



  • Type de RP: flashback
  • Date du RP : 22/09/1865
  • Participants : @Otoahnacto & @Kaliska
  • Trigger warning : Gore explicite, racisme.
  • Résumé : Kaliska vient en aide à une enfant de sa tribue, mettant un mort ce qui s'apparente à un hors-la-loi blanc quand elle fait la rencontre d'un Tolowa. Les relations entre les tribus n'étant alors pas au beau fixe, tout peut être possible.

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Mer 12 Juil - 15:01

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De la pitié. Connaissait-elle seulement un mot équivalent dans sa langue ? Elle ne comprenait pas ce langage impropre, cette langue façonnée par les démons qui répandait un fiel ignoble sur ce monde comme ces Hommes-Pâles qui salissaient et détruisaient ses Terres Sacrées. Ils étaient là. Leur présence constituait déjà un crime en soi. Et ce crime ne méritait nul autre sort que la mort.

Passant une jambe par-dessus la tête cornue d’Ashaisha, elle se laissa glisser sur le sol, sa réception souple et agile étant notable. Glissant ses doigts entre les poils longs de la bête, elle lui gratta l’encolure, provoquant un râle de contentement tout autant effrayant chez l’animal, ne faisant que raviver les cris de l’homme qui rampait non loin d’elle, serpent sournois qui cherchait à se dissimuler à son regard dans le creux des rochers. Le toisant, elle s’avança vers lui d’une démarche lente, gagnant du terrain à chaque pas alors qu’il continuait de hurler, de parler. Que pouvait-il bien dire ? L’envie lui prit de lui arracher cette langue pour ne plus avoir à l’entendre mais où serait le plaisir si ses cris n’alimentaient pas sa victoire ? Kaliska posait sur lui ce regard animal, prédateur sachant sa proie finie, n’ayant plus qu’à lui asséner le coup de grâce. Comment pouvait-il se croire supérieur à elle, lui n’avait pas été à même de comprendre que la charge de la bête signerait sa fin. Taŋka était la colère. Taŋka faisait vrombir le sol quand venait sa charge pour mieux repousser le monstre blanc loin de ses Terres. Kaliska était Taŋka car c’était là son totem.

Elle n’avait fait qu’effectuer une ronde, s’éloignant plus que d’ordinaire du camp que son père avait choisi d’implanter. Son père… Les divergences grandissaient entre elle et lui, sa passivité coutant bien trop cher à ce peuple. Quand repousseraient-ils les Hommes Blancs, de concert, pour mieux reprendre ce qu’ils leur avaient volé, en commençant par cette peuplade de maisonnées de bois qu’ils avaient dressés là où la terre était la plus rouge ? Vindicative. On dressait d’elle le portrait de cette femme qui n’avait pas son mot à dire, qui devrait déjà être mariée et mère. Elle bravait les codes, se moquait des peaux à tanner et de la cuisine à faire. Kaliska avait grandi dans un monde d’homme et c’était comme tel qu’elle avait demandé à être élevée, ses frères l’aidant dans cela, n’imaginant pas un instant qu’elle saurait les surpasser.

Elle avait entendu les cris d’une enfant. S’approchant prudemment, celle qui portait un masque sombre sur ses yeux, tracé au charbon, avait fini par découvrir cet homme pâle est ses mauvaises intentions. Que voulait-il faire à cette pauvre enfant ? Quel mal allait-il orchestrer contre l’innocence ? Elle ne désirait pas le savoir. La petite portait les couleurs de sa tribu. Elle n’était peut-être pas de son camp, mais ce n’était pas prétexte à la laisser subir l’horreur des monstres solitaires qui allaient, venaient et prenaient ce qu’ils désiraient sans jamais être inquiétés. Aujourd’hui, et devant les Esprits et les Anciens, elle punirait celui-ci pour chaque mort subie par son peuple. Taŋka s’était approchée, poussant sa monture au pas avant de lancer la charge, brute et vive, proche pour que l’homme ne puisse la voir venir. Le tonnerre avait grondé sous les sabots d’Ashaisha et il s’était abattu sur ce malfrat qui avait cru bon de dégainer son arme crachant le feu face à elle. Il fut soulevé dans les airs avant d’être ramené violemment au sol, terrassé par la bête. L’angle de sa jambe indiquait sa brisure et c’est pour cela qu’il n’était rien de plus qu’une proie apeurée désormais, rampant vers son arme en espérant certainement voir en elle son salut.

Il tendit la main vers le revolver, la distance étant encore longue pour atteindre son but mais l’angle offrant à Kaliska ce qu’elle désirait plus que tout. Un trophée. Saisissant l’une de ses haches, elle abattit la lame sur les doigts, tranchant nettement trois d’entre eux à une hauteur différente, provoquant davantage de cris chez l’homme. Se penchant vers les fragments de son corps qui se trouvaient dans la poussière, elle choisi celui qui possédait une phalange intacte, belle et merveilleuse. L’os ornerait donc ce bracelet qui se trouvait à son poignet, plusieurs rangées d’os habillant celui-ci. Glissant le doigt ensanglanté dans sa sacoche, elle regarda le malheureux qui avait désormais les traits déformés par la colère. Il vociféré des paroles, l’envoyant certainement brûler parmi les démons de ce monde, damnant son âme pour l’éternité. Mais les Esprits ne sauraient écouter celui qui a trop longtemps pourri ce monde par sa présence. Ils absoudraient celle qui les défend bec et ongles.

Elle considéra un instant la jeune fille qui était là, la regardant faire dans un silence éloquent. Le regard des deux Natives se croisèrent. Elle pouvait lire la peur. Elle pouvait lire la rage. L’innocence ne pouvait réclamer vengeance par elle-même alors celle qui avait déjà pris tant de fois la vie s’occuperait volontiers de cela. S’avançant vers l’homme, sa hache toujours en main, elle vint remuer sa jambe endolorie, brisée, déviant ainsi l’attention de son acte sur celle-ci. Et alors, elle planta l’outil dans le flanc de l’homme. Elle se nourrissait de ses cris, le sang jaillissant dès lors qu’elle arracha l’objet de ses chairs. Cela ne durerait plus longtemps. Mais où était le plaisir dans une mort qu’elle ne donnait pas ? La hache, alors, vint se planter dans son crâne, abrégeant ses souffrances. Elle avait assez joué, elle en avait assez. Sa peau sombre était désormais ornée de ce vermillon brulant. Comme un rituel, elle vint passer sa main sur son visage, étalant l’hémoglobine sur sa face dans des trainées poussiéreuses. Il n’était plu.

Ce qu’elle ignorait, cependant, c’est qu’elle n’était pas seule. Il y avait bien évidemment la raison même de ses actes. Mais ce spectacle avait pu ravir les prunelles d’un curieux de passage. Ou les écœurer définitivement. Ramenant précieusement l’enfant près de sa monture, elle l’aida à s’installer sur le dos du bison, son regard épiant les horizons.

Otoahnacto

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Ven 14 Juil - 13:21
Il y avait eu un grondement identique à la colère des cieux. Otoahnacto avait alors levé son visage vers l'azur du ciel à la recherche d'un signe quelconque.
Mais il n'y avait rien. Rien d'autre que ce soleil cinglant et cet horizon dans nuage.
Alors le natif n'y avait pas prêté plus d'attention, poursuivant ses activités avec tranquillité.
Le feu de son campement nocturne s'était tari avant l'aube, il ne l'avait pas ranimé, bien conscient qu'il ne resterait pas.
La veille il avait tué un petit daim qu'il allait devoir ramener à sa tribu.
La chair serait mangée par sa mère en priorité puis ses proches. Il nourrissait sa famille, comme chaque chasseur Tolowa.
La peau serait tannée et chaque morceau de l'animal servirait à quelque chose. Sa mort ne serait pas vaine, ni née d'un caprice quelconque. Sa mort servirait la vie des autres et pour cela, Otoahnacto avait effectué le rituel et les prières pour remercier ce don.

La vie était précieuse, même si après elle, une autre recommençait à Seano. Chaque être, animal ou végétal, naissait, vivait et mourrait sur terre. Ainsi, le passé, le présent et le futur étaient liés.
Il venait juste d'achever de préparer le daim pour le voyage, ayant attaché solidement ses pattes à sa tête pour en faire une sorte de paquetage plus facile à transporter à cheval.
Son couteau de chasse nettoyé avait été replacé à sa ceinture et le sang séché sur ses mains croûtait légèrement à cause de la poussière.
Il n'allait pas gaspiller d'eau pour se laver les doigts mais il savait que l'odeur du sang inquiéterait Mimiteh qui patientait plus loin en broutant.
De temps à autre, elle relevait la tête et l'observait sans bouger, son regard expressif le jugeant.

Il renfila ses mocassins de peau qu'il avait quittés pour ne pas les salir avec les préparatifs, puis d'un sifflement achevé par un léger claquement de la langue, il indiqua à la jument que le départ approchait.
Seulement vêtu de son page en peau, il fit glisser son arc en bandoulière après avoir installé son carquois dans son dos.
Ses longs cheveux étaient attachés en une natte épaisse qui battait ses flancs à chacun de ses mouvements.

D'un saut agile, il prit place sur le dos de la jument, qui rechigna quelques instants, visiblement contrariée par l'odeur du sang de son cavalier.
Il lui murmura quelques douces paroles pour l'apaiser et la lança au trot puis au galop.
La douce brise dégagerait ses naseaux de l'odeur inquiétante pour toute proie.

Il galopait tranquillement jusqu'à ce Mimiteh ne se braque d'un coup, piaffant puis ruant avant d'effectuer un cabré marquant son intention de ne pas poursuivre.
Tout occupé à essayer de comprendre ce qui lui passait par la tête, il ne vit pas tout de suite que non loin des énormes rochers qui léchaient le flanc de la forêt, gisait un corps ensanglanté.
Ce n'est qu'en suivant le regard terrifié de la jument qu'il l'aperçut à son tour.

Il chercha à apaiser Mimiteh par de douces paroles et de larges caresses sur l'encolure. Mais son regard ne pouvait se détacher du corps couvert de sang, ce corps au crâne éclaté.
La nausée le gagna, lui qui pourtant avait l'habitude du sang. Celui-ci ne semblait pas couler dans le respect.
C'est alors qu'un énorme bison attira son attention et plus stupéfiant encore, une jeune fille trônait dessus.
Ce n'était qu'une enfant et toute la scène semblait sortie tout droit d'un rêve.
Un mouvement attira son attention et il découvrit une autre personne, une femme, jeune, une fille du peuple. Pas une Tolowa, non. Il prit le temps d'observer sa tenue et ses bibelots avant de croiser son regard hostile et bravache.
Une Miwok, sans l'ombre d'une hésitation.

Il ne voulait pas d'histoire pourtant, il savait qu'en croisant seulement sa route, il en aurait.
En gage de paix, il leva les mains en l'air, lâchant la crinière de la jument sans pour autant éloigner sa main droite de son couteau.
Et surtout, il ne quitta pas du regard un seul instant celle qui lui faisait face. Les Miwoks n'étaient pas connus comme étant les plus sociables.
Le corps de ce blanc baignant dans son propre sang en était la preuve.


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Dim 16 Juil - 22:34

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Elle entendit le cheval avant de le voir. Plissant le regard, la mine farouche, Kaliska dévisageait celui qui avait stoppé sa course à quelques mètres d’elle, de son bison, et de cette enfant qui aurait fini esclave sinon pire entre les mains de ce monstre qui gisait dans son sang, sa carcasse encore chaude gargouillant non loin d’elle. Relevant le menton, il ne lui fallut guère longtemps avant reconnaître ce qui s’apparentait à l’un des siens. Le vent soulevait les mèches sombres de la jeune femme, certaines se plaquant sur son visage, attirés sur sa peau par ce sang qui l’ornait. Ashaisha meugla bruyamment, attisant plus encore les hennissements de l’équidé. « Paix, mon amie. Paix. Il n’y a nul danger… Pour le moment. » Plongeant une main dans l’épais poil brun de la bête, elle la caressa. Puis, se saisissant de la longe reliée à ses cornes qui lui permettait de la diriger, elle fit avancer l’énorme bête en direction du cavalier. La petite fille, elle, s’agrippa aux poils du monstre disparaissant presque dans sa toison en se penchant vers elle. Lâchant finalement son totem et monture à quelques mètres de l’autre Indien, sa hache toujours fermement en main, elle s’avança vers l’inconnu.

Il avait levé les mains, signifiant sa non-hostilité. Mais Kaliska n’en relâcha pas sa hache, se plaçant face au cheval qui pouvait sentir le sang sur elle. Elle finit par s’arrêter à deux mètres de l’individu et de sa monture, le toisant de son regard sombre. Ses yeux dévalèrent sur lui, inspectant la tresse qu’il portait, dépourvue de plumes, ainsi que ses vêtements, sans oublier la proie qu’il portait derrière lui. Un sourire narquois pris place sur ses lèvres. « Te voilà assez éloigné de chez toi… Tolowa. » A n’en pas douter, l’homme appartenait à cette autre tribu. A ces frères, jadis, qui avaient tourné le dos à leurs Ancêtres pour mieux espérer côtoyer le visage pâle et le voir se frayer un chemin parmi eux, tout comme eux pourrait le faire parmi leur monde. Blasphème.

S’avançant plus encore vers le cheval, elle vint poser sa main rougie sur le chanfrein de la bête, l’intimant au calme, l’Appaloosa gagnant de nouvelles tâches, moins brunes, plus sanguines sur sa tête. « Tu cherchais ton Ami, peut-être. » Disant cela, elle vint poser sa langue sur la lame de sa hache, laissant le goût ferreux du sang se glisser dans sa bouche. « J’ai bien peur qu’il ne m’ait pas laissé d’autre choix que de le tuer… Il détenait l’une des nôtres. Et on ne s’attaque pas à l’un des nôtres, pas sans en payer le prix du Sang. » A nouveau, elle sourit de cette manière malsaine, le prédateur qu’elle était ne voyant nul autre carnassier pour l’abattre dans la chaîne alimentaire. « Je suis Kaliska, fille de Pwaqa, grand chef de la tribu Miwok. Et toi, Tolowa… Qui es-tu ? » Après tout, si elle devait en venir au main avec lui, mieux valait connaître le nom du guerrier qu’elle pourrait affronter.

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Lun 17 Juil - 23:38
Son regard était farouche, sa peau couverte de sang. Ses longs cheveux semblaient se jouer du vent pour venir se coller à l'hémoglobine maculant son épiderme, avec une étrange attraction. Il ne l'avait jamais vu mais il sut qu'il n'oublierait pas cette apparition de sitôt malgré sa petite stature.
Le bison qui l'accompagnait semblait son allié, une monture pour le moins imposante et originale.
Il comprit alors le bruit de tonnerre entendu plus tôt et frissonna au meuglement profond, sonnant comme un glas d'entrée à Seano.
Lui qui chassait les bisons, savait que ces créatures pouvaient être plus dangereuses qu'un ours. Combien de chasseurs en avaient fait les frais ?
Sans crier gare, elle saisit la longe épaisse et mena l'animal plus près de lui. Mimiteh piaffa pour exprimer son désaccord mais Otohanacto ne pouvait fuir, ni même reculer. Cela serait perçu comme de la couardise sans hésitation.
Il avait beau ne pas être un guerrier, il n'était pas lâche pour autant.

Elle le toisa un instant, inspectant probablement son apparence pour se faire une idée de qui il était. Aussi, lorsqu'elle lui souffla qu'il était loin de chez lui, il fut tenté de lui rétorquer qu'elle était mal placée pour parler. Avait-elle au moins un chez elle ? Les Miwoks étaient nomades et voyageaient. A la place, il se contenta d'un "en effet, Miwok" plutôt sobre mais que pouvait-il bien ajouter ?
Il essayait surtout de conserver une atmosphère calme pour le bien de sa jument et celle-ci devenait de plus en plus électrique, encore plus avec toute cette odeur ferreuse de sang.
Cependant, elle ne laissa aucun répit, ni à l'homme, ni à l'animal en venant poser sa main poisseuse de sang sur le chanfrein de sa jument. Mimiteh demeura immobile cependant et il crut un instant que les murmures de la fille avaient réussi à l'apaiser.
Alors elle lui parla d'un ami et lécha la lame de sa hache en une supposition écœurante. Il fronça les sourcils, insulté de la sorte qu'elle puisse oser penser qu'il avait quelque chose à voir avec ça.
Les Tolowas étaient pacifistes et tendaient la main à l'homme blanc, voilà qui était de notoriété courante dans les plaines.
Il renifla avec mépris puis haussa les épaules.

- Son sort est certainement mérité, répondit-il avec son ton naturellement tempéré.

Sa mort l'était pour sur, mais la torture qu'il avait endurée peut-être moins. Cela ne le regardait pas de toute façon et il aurait préféré reprendre sa route.
Mais la fille se présenta et la politesse voulait qu'il fasse de même, d'autant plus qu'elle était fille de chef d'après ses mots.

- Je suis Otoahnacto, le discret.


Inutile de préciser le nom de son père, un chasseur parmi tant d'autres qui avait eu une vie simple avant que le mal des Blancs ne l'emporte vers Seano.
Fermant les yeux un instant, il leva son visage vers le ciel en signe de respect puis le rouvrit pour le porter sur l'enfant, toujours à dos de bison.

- Depuis combien de temps la cherchais-tu ? Depuis combien de temps n'a-t-elle pas mangé ? Et toi ?


Après tout, il avait tué un daim, il pouvait bien en partager un bout. En tant que chasseur, c'était son rôle de nourrir ses proches. Et même s'il ne l'était pas de ces deux là, les Tolowa tendaient la main.

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Dim 30 Juil - 21:39

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Les Tolowas. Des êtres faibles qui avaient préféré se détourner de leurs Esprits et de leurs Anciens en accordant confiance à ces être vils et manipulateur à la peau trop pâle pour pouvoir réellement exister. Ils étaient les étrangers venus les déloger, les monstres qui avaient massacré une partie de leur peuple par volonté d’affirmer leurs croyances à des Terres qui n’avaient jamais été les leurs. Des terres que Kaliska aurait volontiers maudit si elle n’était pas si certaine de pouvoir les reprendre un jour, guidée par un chef qui ne serait pas aussi lâche que pouvait l’être son propre père. Ils avaient perdu les leurs et quelles furent les représailles ? Aucune. Lâchement, on avait ordonné aux hommes de se tenir à l’écart, de ne plus engager des combats qui semblaient perdus d’avance face au feu de leurs armes bruyantes. Elle ne craignait pas le fusil. Elle ne craignait pas les balles. Les Anciens veillaient sur elle alors pourquoi l’aurait-elle craint ? Et puis, les Blancs avaient contracté ce mal qu’elle avait interprété comme une intervention même de leurs Esprits, une volonté de punir le monstre blanc de ce massacre. Elle aurait aimé pouvoir danser sur leurs cadavres, à tous, achevant de sa hache ceux qui auraient eu le malheur de survivre à l’affliction. Mais, au lieu de cela, elle avait appris avec horreur comme els Tolowas s’étaient donné pour mission de sauver ces Monstres. Une trahison couverte de disgrâce. Powaqa lui-même ne put leur accorder le pardon et ainsi l’amitié entre leurs tribus fut-elle brisée. Pour autant, Kaliska n’avait jamais cherché à tuer ouvertement l’un des leurs. Ils ne s’entendaient peut-être plus, mais un jour, les Tolowa ouvriraient grand leurs yeux et s’en rejoindraient aux vaillant Miwok pour accomplir la destinée qui étaient la leur : Sauver leurs terres de l’envahisseur.

Son sort est certainement mérité. Elle lâcha une exclamation amusée par de tels mots. Evidemment qu’il l’était, puisque les Esprits eux-mêmes guidaient ses gestes afin qu’elle puisse accomplir leur volonté. Elle était leur instrument et s’en remettait à eux et aux Anciens. On la louerait pour avoir délivré cette pauvre enfant des griffes d’un tel monstre et son nom, encore, serait clamé dans les prières adressées au Esprits pour qu’elle soit encore protégée. Elle ne répondit pas, cependant, préférant laisser là cette discussion et se présentant comme il se doit. Je suis Otoahnacto, le discret. Ses lèvres s’étirèrent en un coin alors que ses yeux noirs le toisaient. « Voilà bien une vertu que je ne possède guère… » Car là où elle allait, elle laissait sa trace et son nom gravés dans le sang et le roc.

Depuis combien de temps la cherchais-tu ? Depuis combien de temps n’a-t-elle pas mangé ? Et toi ? » Cherchait-il à l’insulter en sous-entendant de la sorte qu’elle n’était pas capable de se nourrir ? Plissant le regard, elle répondit à la première partie de sa question. « Je ne la cherchais pas. Les Esprits m’ont menée à elle. » Aveuglée par ses croyances qu’elle défendait de tout son être, elle ne pouvait percevoir comme son rapport à ses divinités était la source même de sa haine farouche contre le reste du monde. Se tournant alors vers le bison qui ruminait, elle observa l’enfant qui s’était redressée, guettant les adultes. « Elle a faim, à n’en pas douter. Mais elle a plus peur encore. » Relâchant son geste sur la jument, elle se retourna doucement vers Ashaisha, laissant le bison venir lécher sa main de la grosse langue. Echangeant quelques mots avec la petite, elle sut comme elle avait faim ou soif. Soupirant, avisant rapidement le Tolowa et son chargement, elle devina la facilité. Elle pouvait subvenir à ses besoins. Ou bien elle pouvait laisser un autre le faire. Sifflant entre ses dents, elle fit quelques pas en arrière, fronçant alors les sourcils quand son regard fut attiré par quelques lueurs au sol. Non loin du cadavre du Monstre, se baissant pour les empoigner, il y avait ces mystérieuses pierres au reflet ensoleillé, glissant la main dans sa sacoche pour les y déposer, elle donna à la petite sa poche d’eau pour, qu’au moins, elle puisse boire à sa soif. « Je n’ai besoin de rien. Elle, si. » Qu’il comprenne bien qu’elle ne lui faisait pas l’aumône.

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Lun 31 Juil - 21:51
Otoahnacto ne releva pas les propos de la fille concernant son sobriquet car il était d'une évidence affligeante qu'elle ne l'était pas, discrète.
Qui aurait pu l'être avec une hache et un bison comme monture ?
Elle semblait se jouer de lui et cela ne lui plaisait guère. Cependant, il savait tout autant que les Miwoks n'étaient pas à prendre à la légère. Éduqués dans le sang et dans le combat, peu de tribus pouvaient rivaliser avec leur hargne et leur savoir martial.
Il ignora donc sa remarque et se proccupa de l'enfant.
Pour toute réponse, elle mentionna les Esprits qui l'avaient guidée jusqu'ici. Il la crut sur parole et se demanda toutefois ce qu'elle faisait alors dans les parages.
Les éclaireurs n'avaient pas parlé de présence Miwok récemment.
Il l'observa davantage, comme si une part de lui-même doutait de ses origines. Cependant, tout en elle faisait montre de l'appartenance à sa tribu.
Elle était bien loin des siens. Était-elle venue tuer du visage pâle ? C'était une possibilité qui ne le concernait en rien.

Enfin, elle énonça à voix haute ce qu'il pensait tout bas. La fille avait faim et il fut désolé et en colère de savoir qu'un de ces colons de mauvais augure avait pu prendre possession de cette innocence qu'elle représentait.
Elle avait peur disait-elle, il le comprenait. A présent, elle était en sécurité, Kaliska s'en était assurée. De son côté, il pouvait subvenir à son appétit dans l'immédiat mais il attendit qu'elle l'y autorise.
Otoahnacto ne se voyait pas comme un sauveur, il pouvait tout autant reprendre sa route, d'autant plus qu'elle avait enfin lâché la jument.
Mimiteh recula de quelque pas et il pressa ses jambes sur ses flancs pour la tenir tranquille tout en caressant son encolure en murmurant des mots doux.
Il vit la Miwok se rapprocher de son bison, phénomène étrange qu'il ne saisissait toujours pas. Les bisons étaient leur source première de ressource. Jamais il n'aurait songé à en garder un comme monture.

Enfin Kaliska lui donna l'accord, à demi-mots.
Il la regarda un instant, pour s'assurer qu'il avait bien compris, puis, descendit de sa jument d'une glissade souple.
Une fois les pieds sur le sol dur, il se saisit de la carcasse du daim qu'il posa sur le sol. Tirant son couteau de sa ceinture, il dépeca une partie tendre au niveau de l'épaule et le tendit à Kaliska.
Qu'elle lui fasse un feu si elle le souhaitait ou qu'elle le lui donne cru.
La seule chose qu'il pensait à faire en l'état, était de retirer de la vue de l'enfant le corps mutilé de l'homme qui avait bien failli la mener à sa perte.
Rangeant son couteau, il attrapa les pieds du cadavre et le tira jusqu'à l'arrière d'un buisson.
L'idée n'était en aucun cas de lui offrir une sépulture, il laissa le corps gisant là, derrière quelques buissons feuillus pour épargner plus de trouble à l'enfant.
Suite à quoi, il attacha en une natte grossière ses cheveux sur le côté avant de se diriger à nouveau vers son daim qu'il hissa sur la croupe de Mimiteh. Caressant le poitrail de la jument, il se tournait régulièrement vers Kaliska, peu à l'aise à l'idée de lui tourner le dos.

- A-t-elle besoin d'autre chose ? Demanda-t-il alors, en insistant quelque peu sur le elle.

La Miwok semblait encline à ne pas lui demander d'aide, mais avec un bison pour monture et une vallée à traverser, elle pourrait nécessiter quelques ajustements.

- Sois prudente, j'ai vu un feu de camp plus bas dans la vallée tôt ce matin.

Voilà tout ce qu'il pouvait lui offrir et peut-être aussi, tout ce qu'elle accepterait de lui.





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Lun 21 Aoû - 11:28

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Tolowa et Miwok se toisaient de leur position. Elle n’avait jamais eu besoin de l’aide de ses frères Tolowa, leur lâcheté ayant fait d’eux de faibles âmes qui viendront, un jour, quémander la protection des Miwoks. Kaliska le savait, le Grand Esprit le lui avait murmuré. Un jour, Tallulah viendrait la voir, désespérée, pour mieux espérer les voir s’allier contre cette menace qu’elle avait elle-même laissé croître. Kaliska avait beau être une enfant, une décennie passée, elle avait su comprendre la trahison quand elle eut lieu. Il n’y aurait pas de guerre. Il n’y aurait que de l’indifférence. Aujourd’hui, elle se retrouvait face à l’un d’eux par hasard depuis bien longtemps. Dans ses rêves, elle avait pensé que la peau des Tolowas aurait pâlie à force de fréquenter ces gens à la peau blanche. Il n’en était rien, concernant l’homme qui mit pied à terre avec souplesse, s’emparant de la proie qu’il avait chargé sur sa monture pour mieux en découper un morceau.

Tendant les bras vers l’enfant, Kaliska la fit descendre à nouveau. Elle avait faim et il était impensable pour elle de reprendre la route sans avoir rempli son estomac. Passant une main tendre dans les cheveux de jais de la petite, dégageant son visage, elle avisa la crasse qui couvrait sa peau. Dès lors qu’elles croiseraient un cours d’eau, elle pourrait l’aider à se nettoyer. Et pour lui offrir la force des Miwoks, elle lui ferait quelques peintures, si la petite le souhaitait. S’emparant de la pièce de viande que lui tendait Otoahnacto, elle hocha la tête, le remerciant silencieusement pour ce geste. Elle aurait pu la lui donner ainsi mais la viande crue serait bien plus difficile à digérer. C’était une observation qu’elle avait pu faire sur elle-même à bien des égards aussi, elle s’intéressa à ce qui fut le foyer de celui qui n’était plus. Il restait du bois, sec. De quoi faire un feu. Elle n’aurait aucune peine à faire griller cette viande. S’organisant peu à peu, elle fronça les sourcils quand l’autre Natif s’empara du corps du défunt, le tirant par les pieds pour l’éloigner dans une trainée sanglante. Haussant les sourcils, elle finit par regarder l’enfant à ses côtés qui ne cessait plus de regarder l’homme. Le dissimuler à sa vision était une chose noble à laquelle elle n’avait pas songé. Kaliska avait grandi dans un monde rude. On lui aurait tendu une hache pour qu’elle achève, elle-même, le monstre.

A-t-elle besoin d’autre chose ? Plissant le regard, elle l’observa plus longuement. L’enfant avait besoin de retrouver les siens. Et pour y arriver, elle avait la guerrière au bison à ses côtés. Non, elle n’avait besoin de rien d’autre… Sois prudente, j’ai vu un feu de camp plus bas dans la vallée, tôt ce matin. Son regard brillant se fit alors belliqueux. Il y avait des âmes à prendre, plus bas ? Des imbéciles qui avaient osé s’aventurer loin de chez eux ? L’information lui hérissa le poil, lui donnant envie de sauter à dos de bison pour mieux lancer Ashaisha dans cette direction afin que sa hache puisse à nouveau faire mouche. Mais il y avait l’enfant. Elle en était momentanément responsable et elle ne pouvait risquer sa sécurité en se jetant avidement dans la mêlée pour que résonne son nom dans les plaines plus lointaines. « Tu aurais pu faire en sorte qu’il s’éteigne. » Parlant ainsi du feu, elle savait qu’il pourrait comprendre qu’elle évoquait également autre chose. Si un feu s’éteint, c’est que nul n’est là pour le nourrir. Se rapprochant légèrement de lui, laissant sa pierre à feu à la jeune enfant, elle souffla. « Moins ils sont aujourd’hui, moins ils pourront nous détruire demain. Mais vous, Tolowa, ne voyez pas cela… L’homme blanc aurait pu disparaître de nos plaines, il y a dix ans… Mais vous l’avez aidé à survivre. » La haine s’entendant dans sa voix. Tendant le doigt vers l’enfant derrière elle, elle eut un sourire mauvais. « L’aider est ton devoir. Parce que ce qui lui arrive est de ta faute. »

Otoahnacto

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Otoahnacto
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Mar 22 Aoû - 13:57
A la mention du feu de camp, le regard de la guerrière changea et Otoahnacto sut qu'il avait réveillé un autre type de feu. Sans peine, il imagina qu'elle voudrait aller massacrer les hommes ayant eu le malheur de fouler ces terres. Il eut le sentiment qu'elle aurait pu observer au loin à travers lui vers cet ennemi de plus à abattre.
Laisserait-elle l'enfant pour réaliser sa tache morbide ? Il en doutait fortement. Quoiqu'il en soit, cela ne le concernait plus, sa présence étant tout à fait fortuite en ses lieux.
Caressant toujours sa jument, il s'apprêtait à sauter sur le dos de l'animal quand la guerrière reprit la parole.
Tu aurais pu faire en sorte qu’il s’éteigne.
Cela sonnait moins comme un reproche que comme une suggestion. Il fronça légèrement les sourcils en la regardant de ses pupilles aussi sombres que les siennes, trésors de leurs peuples respectifs.

- Ce n'est pas mon rôle, énonça-t-il simplement parce que c'était la vérité. Je ne suis pas un guerrier, les seules vies que je prends servent à nourrir mon peuple.

La jeune femme donna la pierre à feu à l'enfant et se redressa, avant de s'avancer vers lui. Son premier réflexe fut de reculer mais il parvint à demeurer droit dans ses mocassins de daim. Kaliska était petite, il la dépassait aisément de la hauteur d'une tête. Pourtant, elle avait quelque chose d'effrayant, une sorte de rage sanguine qui laissait à penser qu'elle ne ferait pas la par des choses si elle devait s'attaquer à des amis ou des ennemis.
Cette fille empestait le sang.
La distance entre eux se réduisait à chacun de ses pas et dès qu'elle fut assez près, elle lui souffla des reproches quant à l'aide apportée par les Tolowas aux visages pâles, lors du grand mal.
A travers ses paroles, il perçut tout le fiel et toute la haine qu'elle avait à l'égard de cet acte charitable.
Otoahnacto n'avait pas cautionné les directives de son chef, il avait perdu son père durant cette sombre période et sa seule volonté avait été d'aider sa tribu à survivre.
Il n'eut pas le loisir d'y réfléchir davantage, déjà, elle pointait l'enfant du doigt, le jugeant responsable de ce qui lui était arrivé.

- Je t'ai proposé mon aide, répondit-il sans ciller. Mais je ne suis en rien responsable de ce qui lui arrive, tout comme je ne suis pas responsable du choix de Omawnakw à l'époque, et encore moins de la décision du Blanc qui baigne dans son sang derrière le buisson. Je ne suis pas ton ennemi fille de Pwaqa, ne te trompe pas de cible.


Sur ses mots, il se hissa avec légèreté sur le dos de sa jument. Kaliska ignorait tout de qui il était, de ce qu'il ressentait et de ce qu'il avait fait. En revanche, il devait bien avouer qu'elle avait raison sur une chose. Moins ils étaient nombreux aujourd'hui, moins ils pourraient les détruire demain.
Cela valait aussi pour les hommes de la terre, moins ils étaient nombreux aujourd'hui, plus ils pourraient être réduits en poussière demain. Le manque d'alliance était en cause, les tribus se disputaient au lieu de s'aider pour des raisons puériles de l'ordre de ce que Kaliska invoquait aujourd'hui.
Mais qui était-il, lui simple chasseur, pour venir apporter sa voix quand les décisions étaient toutes prises par les chefs de clans et les guerriers implacables ?


Listen to the wind, it talks.
Listen to te silence, it speaks.
Listen to your heart, it knows.
~Otoahnacto's theme~

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Invité
Dim 27 Aoû - 12:17

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Ce n’est pas mon rôle. Je ne suis pas un guerrier. Inconcevable. Chaque homme qui recevait le pouvoir de porter une arme était capable de tuer, bêtes ou autres créatures. C’était un choix que réalisait l’homme face à elle, non une vocation ordonnée par le Grand Esprit. Il ignorait encore tout de son pouvoir mais un jour… Un jour, peut-être, n’aurait-il plus le choix de le constater. Quand les blancs attaqueraient et viendraient tuer ceux qu’il aime, rechignerait-il toujours tant à leur prendre la vie ?

Elle avait de la rancœur, à l’égard de ses frères Tolowas. Leur passivité voire leur alliance avec les blancs avait déséquilibré son monde et aujourd’hui, les Miwoks se retrouvaient seuls, son père n’osant plus guère amener les offensives par peur du prix des représailles. Cette couardise la rendait malade et ne faisait qu’attiser le feu brûlant de sa rage. Aussi, l’opportunité était trop belle. Il était là, devant elle, cherchant à aider une enfant malheureuse et prostrée par le comportement de ces monstres. Comment pouvait-il penser qu’elle accepterait, sans chercher à mentionner tout ce qu’elle ressentait pour ceux qui les avait trahis. Kaliska en était persuadé : Ce qui se déroulait aujourd’hui était une conséquence de ce qui avait eu lieu hier. Et il était coupable de cet hier.

Je ne suis en rien responsable de ce qui lui arrive, tout comme je ne suis pas responsable du choix de Omawnakw à l’époque. Elle plissa le regard, le dévisageant de son air mauvais. Ainsi donc, il n’approuvait pas entièrement la volonté de son propre chef ? C’était ce qu’elle voulait bien comprendre entre les lignes et elle en eut un léger sourire en coin. Les Chefs auraient vocation de tomber, un jour. Son propre père subirait la chute qui lui était destinée, lui qui décevait probablement les Esprits. Et alors, ce jour-là, elle espérait qu’Ohanzee saurait défaire leur aîné pour mieux affirmer sa volonté et son pouvoir sur la tribu. Peut être saurait-il trouver un nouvel allié chez les Tolowas pour renouer ce qui avait été défait… ?

Je ne suis pas ton ennemi fille de Powaqa, ne te trompe pas de cible. Il n’était pas un ami ou un allié, non plus. Jusqu’alors, il n’aurait mérité que son indifférence mais voilà qu’il avait croisé sa route, pour une raison ou une autre. Le temps saurait expliquer leur rencontre quand elle semblait avoir perdu son temps, aujourd’hui. Elle ne répondit pas, le regardant alors qu’il remontait sur le dos de sa jument qui semblait encore bien peu rassurée. Elle n’allait pas le retenir. Pas le remercier. Elle n’avait rien demandé, c’était lui qui avait proposé son aide, non l’inverse. Elle eut un mouvement du menton, l’incitant à décamper et elle le regarda faire. Elle aurait pu abattre ce lâche comme il l’était, dans le dos. Mais lâche, elle ne l’était pas et si elle devait se battre contre ce Tolowa, ce serait à la loyale. Un autre jour. S’en retournant à la jeune enfant, elle s’occupa d’elle et, à la nuit tombée, elles arrivèrent de concert, sur le dos d’Ashaisha, au campement Miwok où tous acclamère Kaliska Tanka.

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