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 Chapitre I : Le vent de l'Ouest

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MessageSujet: Chapitre I : Le vent de l'Ouest   Chapitre I : Le vent de l'Ouest EmptyJeu 21 Juil - 9:15

Chapitre I : Le vent de l'Ouest 9c1c

Au départ, il n'y avait rien. Juste une étendue déserte où se dispersaient quelques broussailles et arbustes asséchés. Un point d'eau attirait les rares bêtes qui foulaient le sable chaud. Au loin, une chaine de collines gigantesques, qui abritaient des troupeaux de chevaux sauvages. On pouvait parfois les voir courir, traversant la montagne de pierre, comme une scène parfaite pour un œil artiste qui passerait par là. Et il y avait bien un, qui se risqua à errer là, non loin des territoires encore inconnus d'une tribu amérindienne. Cet homme avait quitté sa ville natale pour bâtir son propre empire, et l'année 1848 allait être la sienne, celle qui le rendra riche et connu à travers les États-Unis d'Amérique.

Mr. Steve Lewis était un homme intelligent, qui n'avait aucun mal à mettre la main à la pâte pour obtenir ce qu'il voulait. D'une volonté de fer, il avait parcouru à dos de cheval les territoires inoccupés du Far West, cherchant celui qui promettraient monts et merveilles d'un seul regard. Et il la vit, comme il avait vu son épouse à l'épaule dénudée, lointaine mais accessible. Il y construisit sa maison, puis trouva des petits boulots dans les villes avoisinantes, pour subvenir à ses besoins le temps que sa plantation ne le nourrisse. Cinq ans passaient où Steve vécut ainsi, enchaînant des travaux, donnant le gît et le couvert aux voyageurs passant par là. Certains d'entre eux étaient d'ailleurs restés pour s'établir, heureux de pouvoir être maître de leur destin. Au fil du temps, des voisins avec qui le bon Lewis s'était lié d'amitié le suivirent dans ce projet fou de créer et diriger une ville à leur image.

Ce n'était qu'en 1854 que l'ébauche de cette ville se vit porter officiellement son nom ; Crimson Town. Cette appellation venait directement du sol rouge des terres chaudes. Par endroit et selon la teneur en fer, il pouvait virer au jaune ou au brun rougeâtre, mais gardant toujours cette nuance propre à la ville.

Les années s'écoulaient à une vitesse vertigineuse, et Crimson Town ressemblait de plus en plus à un endroit où on se verrait bien vivre. L'église était toujours en construction, c'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle Lewis se faisait pointer du doigt ; la religion devait passer avant tout, mais la priorité était donnée à l’attractivité ; le saloon, le restaurant, les petits commerces. Et ils n'avaient pas tort, ces croyants en manque de sermon, car leur maire auto-proclamé n'avait toujours écrit aucun télégramme pour faire venir un prêtre en poste permanent... En revanche, en ce qui concernait la mine d'or et autre matière précieuse, la roue tournait déjà et quelques hommes nobles se voyaient bien tenir la délicate barque en proposant leur argent.

La tragédie frappa Crimson Town en juin 1857. Une épidémie de dysenterie traversa les territoires de l'Ouest, et ce fut d'ailleurs la première fois que la ville accepta une trêve avec les autochtones. Ceux-ci leur avaient proposé une aide qu'il aurait été malvenu de refuser ; malgré toute la bonne volonté de chacun, les morts se comptaient par dizaine et parmi eux, Steve Lewis gisait dans ses propres excréments. Une odeur effroyable s'empara des lieux durant plusieurs semaines, partiellement couvert par les cadavres brûlés pour éradiquer l'épidémie. Bien que les dernières années de cet homme laissait à désirer aux yeux des habitants, ils lui confectionnèrent un écriteau qu'on pouvait lire à l'entrée de la ville : Crimson Town, bâtie par Mr. Lewis, qu'il repose en paix auprès de notre Seigneur.
Dès lors que sa mort fut annoncée dans les petites gazettes, les habitants suspendirent le chantier des mines pour finaliser l'église. Ils perdirent ainsi un financement, laissant Crimson tourner au ralenti, bien forcé de constater que Steve Lewis savait quand même ce qu'il faisait.

En 1860, la ville fit appel au cirque Little Caravan pour changer d'air après les derniers évènements funestes. Les morts encore présents dans les esprits des survivants ou la pauvreté ayant ravagé les rues maintenant vides de la ville, tout ça valait un moment de détente où réapprendre à sourire devenait vital.
Hélas, comme si une malédiction couvrait la ville, ce fut tout le contraire qui se produisit. De 1861 à 1865, d'autres évènements prirent d'assaut le cirque, éternisant l'état de léthargie de Crimson Town.

En avril 1865, la mort d'Abraham Lincoln laissa place au règne du Président Andrew Johnson.



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MessageSujet: Re: Chapitre I : Le vent de l'Ouest   Chapitre I : Le vent de l'Ouest EmptyJeu 21 Juil - 11:07

Chapitre I : Le vent de l'Ouest Ri5p

1847, à l'ouest du Nevada : Le Little Caravan avait vu le jour en 1847, lorsqu'un certain Tony Rodriguez se rendit compte que le rire des gens lui donnait un bonheur fou. Arrêtant l'école à l'âge de quinze ans, il annonça la nouvelle à ses parents, qui à sa grande surprise acceptèrent son choix. Le petit Tony était leur fils unique et pour rien au monde ils ,ne le perdraient ! Vendant tout ce qui avait de la valeur, y compris la minuscule parcelle de terre, la famille s'acheta trois chevaux et deux chariots, débutant ainsi l'aventure qui s'épanouira au fil des années. D'abord en solo, il fut artiste de rue, attirant l'œil sur les costumes créés par sa chère mère. Des couleurs au milieu d'un paysage grisâtre, faisant mine d'apporter quelques joies ici et là, au milieu des regards qui fuyaient, de ceux hésitant à s'attarder, de ceux qui pétillaient d'une étincelle ravie.

1849 : Les premières rencontres importantes de sa vie se jouaient à l'aube de sa majorité. Les dernières années à s'appliquer sur les petites places des villes l'avaient bien aiguillés sur ce que voulaient les spectateurs, ce qu'ils aimaient, détestaient, adoraient. C'était là, entre deux prestations, que Tony rencontrait au fil du temps les membres de ce qui constituera son futur cirque. Des personnalités excentriques qui voulaient plus qu'une vie à travailler dans les mines, les fermes et les villages.

1852, vers la Californie : La première tournée non-officielle démarra, quittant le Nevada pour la Californie. La famille Rodriguez était toujours au complet, les parents suivant leur fils jusqu'au bout de son rêve, malgré les tracas et la difficulté que la route représentait. Quelques fois parsemée d'embûches, ils arrivaient néanmoins à destination, sur cette terre riche en espoir et liberté. S'il y avait bien un moyen de s'enrichir et prospérer, c'était là, sur l'étendue parfois désertique du far west.

1854 : Voilà sept ans que le projet familial avait pris de l'ampleur, chaque membre de la troupe mettant toutes ses richesses et économies dans le cirque, baptisée Little Caravan. Tony avait vingt-deux ans et tomba fou amoureux d'Antonella. Elle était une voltigeuse sur chevaux très douée, les spectateurs n'ayant d'yeux que pour elle lorsque la délicatesse de ses pas foulait le sable du chapiteau. Mais pas question de ralentir leur expansion avec l'arrivée précoce d'un enfant, qu'ils désiraient mais qui compliqueraient la situation. D'un commun accord, le jeune couple se promit de fonder sa famille une fois que le cirque possèdera plus de vingt chevaux, plus de dix chariots, plus de trente membres fidèles.

1860 : Ayant maintenant la trentaine, Tony entra par la même occasion dans la cour des grands. Son cirque, il l'avait, son rêve était accompli. Les télégrammes fusaient, faisant appel à eux dans les petites villes dispersées sur les plaines. La dernière en date était Crimson Town ! une ville qui venait à peine de voir le jour, où les habitants n'étaient pas encore nombreux. Bien que riche, Tony Rodriguez se fichait de savoir si ces tickets aux couleurs de son effigie se vendraient comme des petits pains ; les habitants de Crimson Town étaient assez pauvres, mais ils avaient le droit de découvrir les bienfaits d'un spectacle, du rire, des animaux exotiques. En lisant le télégramme du maire de la ville, Tony se rappela qu'il y a une quinzaine d'années, un rêve avait fleuri dans son cœur et qu'il ne serait rien sans ses spectateurs... Sur cette note nostalgique et positive, la troupe se lança vers sa nouvelle destination.

1861 : Atteindre Crimson Town avaient demandé quelques mois au cirque, qui empruntaient des détours et faisaient souvent des haltes. Leur parcours fut frappé également par la mort du père Rodriguez, laissant un Tony complètement perdu. Un parterre de pierres et de cactus embellissaient la tombe du vieil homme, qui avait succombé à une crise cardiaque.
Les affaires reprirent néanmoins et le campement de la troupe s'établit à l'extérieur de Crimson Town, pour ne pas empiéter sur le quotidien des habitants. Les chapiteaux de toutes tailles furent mis en place, les enclos des animaux, les tentes et baraquements des employés dispatchés près des chariots. L'idée était de rester entre trois et quatre mois, pour que les villes avoisinantes profitent également du divertissement... hélas, aujourd'hui, cela faisait déjà un an que le cirque avait subi sa propre tragédie. Antonella mourut en donnant la vie, aidée par la mère Rodriguez pour l'accouchement. Le petit vint au monde par le siège, entrainant complications sur complications, néanmoins en bonne santé. Malgré tout ce jour-là, Tony perdit le goût à la vie et Little Caravan resta statique sur cette plaine, comme figée dans le temps. Les chapiteaux ne furent jamais rangés, les artifices et objets de spectacle jamais remballés, les animaux restaient en liberté auprès de l'œil vigilant des survivants. Aucun artiste n'abandonna cependant Tony, car leur troupe était avant tout une famille.

1862 > 1865 : Pour le cirque qui perdit de sa superbe, quatre années passaient dans cette constante ambiance de deuil. Les artistes qui au départ ne devaient être que de passage, finissaient peu à peu par se mêler aux habitants de Crimson, jusqu'à pour certain se considérer comme tel. A vous d'écrire la suite de l'histoire.


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