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Worlds collide • Tahlako & Judith
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Judith Henley

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Judith Henley
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Dim 15 Jan - 13:27
Rappel du premier message :


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  • Type de RP: normal
  • Date du RP : Fin Novembre
  • Participants : @Tahlako
  • Trigger warning : Racisme éventuel (parce que Tahl n'aime pas les blancs)
  • Résumé : Judith poursuit sa route vers Crimson, sachant son but tout proche. Alors qu'elle se repose près d'un ruisseau, elle va faire une rencontre à laquelle elle ne s'attend pas. Deux mondes qui s'entrechoquent et qui doivent apprendre à cohabiter.

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Mer 28 Juin - 22:32
"Dire nature besoin aide homme être..." comment disaient-ils. Ils avaient un mot pour ce qui n'était pas bien, trop orgueilleux par rapport aux lois au dessus des hommes. "Bal-sème ?" On avait tenté de lui expliquer le concept de Dieu mais il devait avouer trouver stupide l'idée qu'une entité quelle qu'elle soit puisse être occupée à regarder les gens par dessus les nuages pour voir comment ils s'aimaient ou noter s'ils avaient plongé dans une eau dans une bassine dans une maison ou s'ils préféraient nager dans la rivière. C'étaient bien les blancs de croire que tout était autour d'eux alors que l'homme n'était qu'un point dans un tout, aussi insignifiant pour la Terre qu'une fourmi pour l'homme.

"Arbres trop prêts mélangent. Plantes dérangées par pas d'homme ou d'animaux laissent graines. Fers pas blesser chevaux toi dire. Pas douleur. Est ce que pas douleur bien ? Mieux pas douleur ou mieux rien ?"

On lui avait expliqué que les sabots des chevaux étaient fragilisés lorsqu'ils devaient cheminer longuement sur un sol dur. Mais c'étaient les routes qui durcissaient la Terre. La forêt, elle, était parfaite. Alors, pour lui, l'argument ne tenait pas.

"Homme blanc. Vieux. Fou. Venir chez Tolowa. Faire échange. Rester beaucoup. Apprendre vraie langue. Enseigner langue blanc." Il n'avait pas été l'élève le plus assidu, de loin. Même alors, il préférait aller se perdre sur les pistes que de rester assis à écouter les mots menteurs d'un peuple qui se croyait autorisé à tout désigner avec des vocables étrangers. "Je minimum. Pour urgence. Autres beaucoup parler mieux. Pour commerce. Ou discuter traités." Tallulah par exemple parlait très bien la langue des envahisseurs. Elle avait toujours été très curieuse de ce peuple inconnu. Il la comprenait. Il était curieux aussi. D'autres choses évidemment.

"Beaucoup Tolowa, Miwok, Apaches, Cheyennes, parler langue blancs. Pas beaucoup blancs parler vraie langue. Vieux fou apprendre langue nous. Pas juger au dessus."

Judith Henley

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Sam 8 Juil - 23:38

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Dire nature besoin être… Bal-sème. Quoi ? Cillant un instant, elle ouvrit la bouche, essayant de comprendre ce qu’il voulait bien dire et s’interrogeant soudainement sur l’emploi du mot bal dans cette phrase. Reconnectant les idées à la discussion, elle sembla finalement s’illuminer quand elle devina à moitié ce qu’il voulait dire. « Blasphème ? C’est ça ? Mais comment tu connais un mot pareil… ? » Vraiment, elle s’interrogeait sur les apprentissages fort poussés de cette langue qui était la sienne par ce jeune homme. Était-il un savant qui s’ignore, né sous la mauvaise bannière ? A moins que ses origines, au contraire, ne l’aide à mieux comprendre ce que certains blancs refusaient de voir.

Il expliqua plus encore son propos. La Nature trouvait des solutions par elle-même, c’est ce qu’elle comprenait et elle pouvait être d’accord avec lui sur ce point mais quand il s’agissait des chevaux… « Ces chevaux parcourent le monde. Ils galopent, encore et encore. Si on ne protège pas leurs pieds alors ils finissent par souffrir… » Elle savait déjà ce qu’il allait dire. Que le cheval était certainement un animal méritant sa liberté et capable de se rendre où il le souhaite. Mais ils avaient dressé cet animal noble pour l’asservir, tous. Enfin, elle imaginait volontiers les Natifs sur leur monture également, même si la méthode pour les chevaucher était peut être différente.

Finalement, l’interrogeant véritablement sur son apprentissage de cette langue quié tait celle qu’elle employait depuis sa naissance, elle sourit. Un homme était venu chez eux, avait vécu parmi eux, vraisemblablement. Apprendre vraie langue. L’échange avait été mutuelle, de ce qu’elle comprenait, et soudainement, elle envia cet inconnu qui avait pu se glisser parmi eux car, ce qu’elle découvrait de ce peuple grâce au jeune homme face à elle lui donnait envie d’en apprendre davantage. « Tu parles très bien. Mieux que certains blancs, peut-être même. » Elle étira un sourire en coin surveillant le plat qui mijotait sur le feu, devinant la cuisson qui se faisait et qui se ferait encore pour de longues minutes. Pas beaucoup blancs parler vraie langue. « Tu me l’apprendrais, cette langue ? » Qu’il l’appelle vraie langue était quelque chose de naïvement charmant car, pour tout individu, la vraie langue était celle qu’on lui inculquait depuis son plus jeune âge. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur, au contraire. Elle trouvait cela beau, cet attachement à ses racines. « Tu es un homme, comme un autre… Même si ta peau est sombre et que tu vis autrement… Je le vois. Parce qu’un homme, quel qu’il soit, regardera toujours une femme avec la même curiosité que tu as eu quand tu m’as vue dans la rivière… » Elle avait rougi, légèrement. La nudité était le plus beau vêtement d’une femme et pour autant, elle aurait préféré garder cela pour elle, surtout quand on avait mille secrets à dissimuler. Mais finalement, l’idée qu’un Indien l’ait découverte de cette manière et risquait de ne jamais plus la revoir était des plus amusantes.

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Mer 12 Juil - 23:34
Ah oui. Blasphème. Ce que disaient certains quand il répondait à des discours sur Dieu ou des choses étranges que les blancs faisaient dans de grandes maisons avec des tours et des croisements au sommet.

"Cheval pas animal long voyage. Aller vite pas longtemps. Aller doucement un peu plus longtemps. Mais jamais très loin. Forcer cheval galoper blesser lui, oui." Il hocha la tête, tandis que ses pensées faisaient les connecteurs logiques.

"Vous, décide cheval devoir galoper loin. Cheval pas pouvoir. Nature décider cheval pas comme oiseau migrateur. Colon dire je veux. Colons blesser cheval plus en mettant chaussure de fer. Puis blesser nature pour faire route. Parce que chaussure de fer, difficile dans herbe et bois. Puis quoi d'autre ?"

Comment d'une seule mauvaise idée, beaucoup de douleurs pouvaient naitre. Les blancs avaient cette capacité de répercuter en cascade les mauvaises décisions qu'ils prenaient.

Lui apprendre la vraie langue ? Il pencha la tête, surpris, mais plus surpris encore de ce qui suivit. Ses joues prirent une belle teinte chocolat.

"Peau comme pelage. Parfois sombre. Parfois blanc. Pays de toi plein de neige ? Blanc bien pour neige." Il baissa les yeux, tandis que les images de la jeune femme nue et frigorifiée lui revenaient en mémoire. "Femmes tribus parfois nues quand chaleur. Femmes blanches jamais nues. Jolies. Tu très jolie." fit-il avec sincérité mais sans faire de geste vers elle pour ne pas qu'elle se pense en danger.

Judith Henley

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Mer 19 Juil - 0:32

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Qu’il était dur de se comprendre quand, depuis votre premier jour, votre éducation a pu différer autant. Judith n’était pas fermée sur les croyances des autres, bien au contraire. Elle entendait les paroles du jeune Natif et leur donnait du sens mais ils entraient en contradiction avec ce qu’on lui avait inculqué. Un cheval pouvait être la monture la mieux placée pour un long voyage, si on songeait à la ménager. Avisant Goldie, non loin de là, le museau plongé dans son fourrage, elle se rappela que sa mule était à demi-cheval. Combien de Miles avaient-elles parcourut ensemble, depuis le Texas ? Seulement, la rouquine s’était parfois sacrifiée pour l’animal, lui offrant plus de confort et de repos qu’elle ne pouvait s’ne octroyer elle-même. La mule n’était pas maltraitée, bien au contraire, et ne rechignait pas face à la longue distance qui était la leur. « Je suis d’accord avec toi. Mais un cheval peut voyager loin, si on prend soin de lui. » Elle désigna sa compagne du menton. « Penses-tu Goldie mal soignée ? Elle porte des fers, ces chaussures de métal que tu n’aimes pas. Mais ces fers lui ont évité de souffrir sur les chemins de cailloux. Et nous venons de très loin. » Peut-être n’était-ce pas pareil pour lui, mais pour elle, les choses étaient bien comparables.

Pour le reste et ces routes qu’il décriait, elle leva les mains en signe de reddition. « D’accord, d’accord ! Tu marques un point. » Elle sentait bien qu’il chercherait à poser le dernier mot sur cette conversation et elle commençait à se montrer à court d’argument. Se réchauffant finalement auprès du feu, elle le nourrit plus encore en rajoutant quelques morceaux de bois dûment sélectionnés. Puis, lui demandant si elle pourrait apprendre cette langue qu’il décrivait comme vraie, accusant ses pairs de ne pas se plier à l’exercice, elle le taquina également alors qu’elle tâchait de le placer sur un pied d’égalité aux autres de son genre. Peau comme pelage. Elle haussa les sourcils, n’ayant jamais fait cette comparaison mais souriant face à l’idée qu’elle puisse être un animal aussi pur qu’une colombe. Son sourire se mua en rire quand il évoqua la neige probable dans son pays en raison de sa couleur. « Je... Pardon. Non, pas de neige. Pas plus qu’ici quand le froid se lève. Et puis… Avec mes cheveux, je serais la plus vulnérable, dans la neige. » Les flammes orangées de sa tignasses trancheraient véritablement avec cet environnement, pour sûr. Femmes tribus parfois nues quand chaleur. Femmes blanches jamais nues. Jolies. Elle sourit, imaginant la scène avec aisance. Ces femmes qu’il évoquait lui semblaient jouir d’une liberté incroyable. Judith s’interrogea sur les dangers probables de ce genre de pratique. Dans son monde, une femme nue était une proie pour un homme. Pourquoi cela serait-il différent chez eux ? Tu très jolie. Elle piqua un fard, baissant le regard, s’autorisant à mélanger le ragout de viande en cours de cuisson en reniflant légèrement. « Je… Merci. » Timidement, elle avait souri, relevant vers lui ses yeux clairs. « Tu as faim ? C’est bientôt prêt. »

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Mar 25 Juil - 11:29
Il peut le faire. C'était une phrase de colons. Parce qu'on pouvait, devait-on le faire forcément ? Un homme pouvait en tuer un autre. Ce n'était pas pour autant qu'il devait le faire. Goldie n'aurait pas eu besoin de fer s'il n'y avait pas eu de chemins caillouteux. La nature mettait de l'herbe pour attendrir les sols. Et pour la montagne, il y avait des animaux mieux adaptés à la dureté des sols. Il n'insista pas, elle avait déjà accepté, levant les mains en signe de reddition. Signe qui était universel, visiblement.

Et ce fut son tour à elle d'avoir raison. La beauté de sa chevelure de crépuscule serait trop visible dans une blancheur immaculée. Neige et feu. Elle était une impossibilité à elle seule et ça la rendait plus belle encore.

Les hermines avaient du noir. Pas du rouge. Cela dit, c'étaient des carnivores et le sang faisait partie de leur quotidien. Peut-être que cette femme était un esprit d'Hermine. Il hocha la tête.

"Oui. Faim. Bon sentir. Pas comme pemmican." Ce n'était pas que les boulettes épicées étaient mauvaises, au contraire, il aimait beaucoup ça. C'était la simple énonciation d'une différence. Ca sentait différemment. Il attrapa son sac et en sortit un pain de mais qu'il rompit lui en tendant une part.

"Ton camp est mon camp. Nourriture partagée, pas de violence avant feu éteint. Toi et moi comme frère et soeur jusqu'au soleil."

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Sam 19 Aoû - 23:51

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Oui. Faim. Bon sentir. Elle sourit de plus belle face à ce compliment qu’il lui faisait indirectement. Judith avait toujours su marier les aliments avec une justesse certaine. C’était un talent, d’après sa mère. Elle avait un palais capricieux et un goût plus développé que celui de ses compères. Son odorat avait suivi le pas, faisant d’elle une cuisinière attentive et de talents. Personne n’avait jamais rien eu à redire sur ce qu’elle avait pu offrir comme plats. Tahlako, malgré ses coutumes qui lui étaient étrangères tout comme ses pratiques, semblait enthousiaste à l’idée d’expérimenter la chose, à son tour. C’était amusant comme ils pouvaient s’entendre sur bien des choses et être si différents sur d’autres.

Finalement, attrapant également son sac, il en sortit quelque chose qui s’apparentait à du pain, tendant à Judith un morceau. Elle tendit les doigts vers lui mais interrompit son geste quand il parla, haussant les sourcils. Ton camp est mon camp. Nourriture partagée, pas de violence avant feu éteint. Toi et moi comme frère et sœur jusqu’au soleil. Le dévisageant un instant, elle inclina légèrement la tête sur le côté avant d’user de sa répartie pour mieux se montrer taquine. « Parce qu’une fois le feu éteint… Tu comptes m’attaquer ? » Un sourire planait sur ses lèvres, amusée par cette idée. Elle comprenait, évidemment, ce qu’il voulait dire. Demain, chacun reprendrait sa route et se quitterait. Ils ne se reverraient probablement jamais, eux dont les mondes s’étaient si violemment entrechoqués.

Versant le ragout de lapin dans deux écuelles, elle plaça une cuillère taillée dans du bois dans celle destinée à Tahlako et lui tendit, s’emparant en échange de ce pain qu’elle porta à ses narines avant de mordre dedans, hochant la tête. Il y avait des choses intéressantes à relever dans les goûts qu’elle avait en bouche mais elle n’osa pas l’interroger sur la manière de le fabriquer. C’était un homme et les hommes ne faisaient nullement cela, non ? « Dis moi si tu aimes. Attention, c’est chaud. » Elle avait désigné le feu pour être certaine de se faire comprendre remuant légèrement le contenu de sa propre écuelle avant de se risquer à glisser un morceau de viande dans sa bouche. Acquiesçant devant sa réussite, elle chercha à lire sur le visage de l’Indien s’il pouvait trouver cela bon.

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Mar 29 Aoû - 11:40
L'attaquer ? Non mais c'était la coutume d'expliquer aux blancs. Il y eut une fraction de surprise sur le regard mobile de l'autochtone avant qu'il ne comprenne qu'il s'agisse d'une plaisanterie. Il sourit, histoire de bien montrer qu'il avait saisi la nuance. Les blancs avaient parfois du mal avec le langage corporel des natifs.

"Personne savoir soleil quoi apporte." fit-il, la taquinant à son tour. Cela dit, c'était vrai. Chaque jour était différent. Pour le moment, les Tolowa étaient plutôt amicaux envers les gens de Crimson mais cela pouvait changer à n'importe quel moment. Il n'était pas décisionnaire et se plierait comme tous aux décisions des sages de la tribu.

Pour le moment, dans tous les cas, la tradition interdisait toute forme de violence entre eux. Il prit donc le bol et la cuillère qu'il sortit et regarda avec curiosité. Il la porta doucement à sa bouche. Il n'y avait dessus qu'un reste de bouillon mais rien que ça était délicieux. Comprenant à quoi servait l'ustencile, il attrapa un bout de viande entre le pouce et l'index, le posa sur la cuillère qu'il porta à nouveau à ses lèvres. C'était tendre. Bien épicé. Vraiment délicieux. Et chaud. Oui. Il hocha gravement la tête. La nourriture était un sujet sérieux.

"Très bon. Pas épices pareil nous. Pas même...son dans la bouche ? Chauffe de l'intérieur le coeur et l'estomac. Merci. Vouloir pain encore ?"

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Dim 3 Sep - 0:36

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Personne savoir soleil quoi apporte. Ah, si. Elle savait elle. Des brûlures atroces qui faisaient rougir sa peau délicate. Seulement, il était évident qu’il ne pouvait parler de cela, n’est-ce pas ? Surtout que, l’instant précédent, il mentionnait la nuit de paix qu’ils passeraient et qu’elle avait su relever en s’amusant que, dès le lendemain, il viendrait à l’attaquer. Visiblement, non seulement il avait compris son trait d’humour mais, en plus, il ajoutait le sien en sus, tirant un rire plus prononcé à la jeune femme qui hocha la tête et haussa les épaules, comme si ce lendemain saurait véritablement les surprendre. Elle craignait davantage la nuit que le jour et pourtant, elle savait qu’il ferait tout pour qu’elle se sente en sécurité.

Manger était redevenu un plaisir et le palais complexe de la jeune femme nécessitait des saveurs exceptionnelles, qu’elle travaillait à de multiples occasions. Elle n’avait pas eu l’occasion de cuisiner pour quelqu’un d’autre depuis longtemps aussi, il y avait un véritable plaisir à servir le Natif et à le regarder manger. Visiblement, il n’était que peu familier des us et coutumes des blancs car sa cuillère semblait l’embêter plus que de raison et Judith se garda bien d’en rire, pouffant silencieusement en le voyant attraper la nourriture entre ses doigts pour la déposer dans la cuillère avant de la porter à sa bouche. Très bon. Pas épices pareil que nous. « C’est ça… Les plantes que tu as senti, ce sont elle qui donnent le gout. » Pas même… son dans la bouche. La cuisine était une mélodie pour elle aussi, les mots qu’il utilisait étaient poignant d’une vérité qu’elle pensait être la seule à utiliser. Elle avait souri de plus belle, hochant la tête quand il proposa son étrange pain. « La nourriture de chez toi m’intrigue. Ton pain est délicieux et j’imagine que le reste est bon également. »

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Lun 4 Sep - 14:36
"Ce être." En général. C'était très dépendant de qui faisait la cuisine. Certaines femmes étaient naturellement plus douées que d'autres. Dans la tribu, chacun et chacune était utilisé au mieux de ses compétences en fonction des besoins de tous.

"Colons souvent pas aiment nourriture nous. Piquer. Très gibier et épices." Le pemmican particulièrement était souvent détesté par les blancs qui n'aimaient pas son gout faisandé mis en valeur par de longues battues dans des peaux de bisons. Tout comme ils méprisaient les pains plats, sans levures, à la farine de maïs. Ils utilisaient des céréales qu'ils forçaient à s'habituer à la Terre au lieu d'utiliser ce que la Nature offrait spontanément.

Pourtant, Ju-dith en était la preuve, ils pouvaient faire de très bonnes choses avec les ingrédients offerts par la forêt.

"Nous essayer pas gâcher vie. Animal utilisé tout plein. Viande souvent séchée quand trop pour besoins, comme bison ou cerf. Bonne pour santé, corps. Pas si bonne gout que si juste morte. Epices rendu meilleur."

Il sortit d'une de ses poches une toute petite bourse, pas plus grande qu'une dose de poudre dont il sortit une poudre rouge.

"Ca piment. Très fort. Très bon. Cadeau toi." Parce que ce rouge l'était à peine plus que la chevelure de la jeune femme reflétant les flammes.

Judith Henley

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Dim 17 Sep - 19:34

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Elle peinait parfois à le comprendre à travers les mots auxquels elle n’accrochait pas un sens véritable. Alors, elle attendait qu’il fasse une mimique, un geste qui l’aiderait. Souriante, Judith passait une agréable soirée, inattendue mais inespérée. Le jeune homme venait d’un autre monde et semblait même fait d’une autre essence qu’elle et pourtant, il respirait l’humanité qu’elle connaissait. Si semblables… Mais si différents.

Venant souligner comme leurs mets culinaires pouvaient être différents, elle avait haussé les sourcils. Les épices relevaient bien les goûts, si elles étaient justement dosées. De part ses dires, elle devina aisément comme ils devaient avoir la main lourde en la matière, ne cherchant probablement pas l’équilibre juste qu’elle peinait parfois à reproduire, mais qu’elle s’évertuait à créer. Peut-être leurs papilles n’étaient-elles pas aussi sensibles que les siennes ? Sa mère, déjà, la jugeait exceptionnelle en la matière… Eux n’étaient-ils peut être pas doté du goût, comme les Blancs pouvaient l’être ?

Nous essayer pas gâcher vie. Elle écouta encore, alors qu’il défendait une vision écologique encore assez différente de la sienne. Une carcasse était une carcasse, destinée aux vautours et autres charognards. Peut-être, un jour, serait-elle celle qui les nourrira, sa vie sur terre s’achevant dans la bouche de ceux qui auraient les dents plus longues qu’elle. Il tentait de lui vendre les mérites d’une viande séchée que les épices rendaient meilleure et, chemin faisant, il s’empara d’une petite bourse dans l’une de ses poches, la tendant à Judith qui constata la couleur presque carmine de la poudre qu’il contenait. Piment. Très fort. Très bon. Cadeau toi. Elle haussa les sourcils, approchant prudemment ses narines de la poudre pour en humer, très doucement, le parfum marqué. « Un trésor plus précieux que l’or, à mes yeux. Merci infiniment. J’honorerai ton présent en cuisinant en pensant à toi et à cette rencontre. » Un sourire doux avait illuminé ses lèvres.

Le soleil offrait au ciel ses derniers rayons orangés, offrant un merveilleux spectacle brûlant au paysage. Judith échangeait avec le jeune homme à ses côtés, les dires se poursuivant encore et encore, malgré la lune qui s’était dressée, venant colorer la pénombre d’une lueur pâle et argentée. Peu à peu, la jeune rouquine s’était laissée aller à une position moins verticale, tombant de fatigue, la lassitude d’un long voyage arrivant à son terme se faisant doucement sentir. Elle ignorait combien de temps tout cela durerait encore. Mais pour la première fois depuis le début de sa cavale, elle s’était endormie avec l’étrange sentiment d’une sécurité acquise, ses yeux se fermant jusqu’à l’aurore.

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