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Tequila Sunrise
 ::  :: Main Street :: Wild West Saloon

Emilio Magón

Inscris le : 10/08/2022

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Dialogue: #669966
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Emilio Magón
El Cazador
Dim 21 Aoû - 21:21
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  • Type de RP: Normal
  • Date du RP : 20/08/1865  
  • Participants : Jane & Stella & Emilio
  • Trigger warning : Alcool, prostituées, jurons (à compléter selon évolution du rp)
  • Résumé : Quand un bandido veut découvrir une ville tandis que le fond de sa gorge le gratte désespérément, c'est vers le saloon qu'il se dirige instinctivement. Et il trouve en général ce qu'il espère : de l'alcool, des filles de joie et de la compagnie pour le meilleur ou pour le pire.

Emilio Magón

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Emilio Magón
El Cazador
Dim 21 Aoû - 21:25
Tequila Sunrise Saloun10

Crimson Town. La ville se dessinait une fois de plus à l’horizon. Enfin, une seconde fois. De trop ? La première nuit sur place avait été… Surprenante. Il fallait tâcher d’être plus discret cette fois. Emilio avait pris la précaution de changer de tenue. Il avait arrangé un foulard rouge à la manière d’une cravate pour paraître plus civilisé. Revêtis sa veste bleue, nettoyée du mieux qu’il pouvait, et retiré cartouchière et fusil.  

Sa tignasse était soigneusement attachée en une queue de cheval, et recouverte par un chapeau melon. A sa ceinture, son pistolet et sa sacoche. Son couteau était sanglé à sa cuisse. Avoir l’air d’un gentilhomme vagabond, oui, mais non sans défenses. Et puis, la trogne du Cazador parlait parfois mieux que son accoutrement. Ce qui lui valait aussi quelques délits de faciès. M’enfin, difficile de se refaire une jeunesse et effacer les marques de quelques mésaventures. Sa jument avançait paisiblement vers la ville, le secouant de gauche à droite d’un rythme presque soporifique. Il n’était pas pressé. L’après-midi commençait tout juste. Il venait de profiter d’un bon repas en compagnie de son acolyte, grâce à une chasse aux lapins particulièrement réussie ce matin. Il avait même pu se laver un peu le visage dans un ruisseau non loin de leur campement. Bon, ça ne valait pas un vrai bain, mais c’était mieux que rien. A mesure qu’il se rapprochait, la vie se faisait de plus en plus entendre en ville. Des éclats de rire, des cris, le bruit des gens qui s’affairent. Le hennissement des chevaux. Et au fond, un peu plus loin, ce foutu cirque. Un léger sourire se dessinait sur les lèvres du limier en resongeant à cet endroit. Nul doute qu’il aurait l’occasion d’y retourner. En attendant, il était temps de découvrir la ville de jour. Cela n’allait pas manquer de saveur.

Cette fois, il avait opté pour une approche plus conventionnelle. Il arrivait par l’avenue principale, remuant la poussière et la boue de ce trou perdu. Comme à chaque fois qu’une trogne inconnue se pointe dans ce genre de patelin, quelques regards se tournent sur son passage. De vieux pécores le fixent depuis leur perron. Un ivrogne l’observe depuis le balcon extérieur du saloon. Le saloon… Cela faisait un moment qu’il n’avait pas posé ses coudes sur un comptoir et écouter le brouhaha d’un établissement rempli d’alcooliques de son espèce. Mais chaque chose en son temps. Hier, il avait soif et la cigarette lui brûlait la langue. Maintenant qu’il avait de l’eau, c’est de tabac qu’il manquait. C’est donc devant une petite échoppe qu’il attachait sa jument, avant d’y pénétrer. Il prenait le temps de bien reluquer ce qu’il y avait comme marchandise sans trop répondre au commerçant. Il avait également repéré un établissement qui se vantait de vendre des produits d’Asie ou d’on ne sait où. Il irait jeter un coup d’œil un de ces quatre, et ça pourrait intéresser Odhran quand il sera en scelle. Paraît-il que ces gens du bout du monde s’y connaissent en mixtures médicinales. Peut-être un filon intéressant, ou un futur commerçant aigri d’une concurrence déloyale, dépendant de quelle arnaque l’irlandais allait encore monter.

Il avait hâte de ramener le vieux en ville, mais il devait aussi avouer qu’il savourait pas mal ces moments de solitude à cheval entre le camp et la ville. Encore plus de déambuler dans Crimson sans devoir surveiller sans cesse son partenaire, aussi incapable que lui de ne pas se mêler de ce qui ne les regarde pas. Enfin, il fit quelques emplettes pour pas cher, dont de précieuses cigarettes, avant de retourner dehors. Il en profitait pour s’en allumer une sur le perron de la boutique, et pour analyser tranquillement le décor. La ville était pas bien grande. Certains habitants tiraient une gueule de six pieds de long. Ça sentait les histoires rocambolesques, les secrets mal gardés et le drame à pleins nez. Bordel qu’il aimait cette odeur de merde qui n’attendait qu’à être remuée.

Une petite bande de types portant l’étoile passèrent devant lui, le saluant d’un geste de la tête tout en le dévisageant. Voilà donc la cavalerie… Plusieurs adjoints donc. Le coq de la basse-cour n’était pas présent, mais nul doute qu’il était pas loin. Il irait leur faire une visite de courtoisie le moment venu, surement avec le vieux qui savait bien mieux baratiner que lui. Pour faire une introduction un peu plus formelle quoi, en tant que commerçants. D’ici là, il pouvait se la couler douce en laissant traîner son oreille. Et les ragots, ça se récupérait auprès des saoulots. Le problème c’est qu’Emilio en était un aussi. Pas loquace sur sa vie et bon menteur, mais avec une sacrée descente. Et il lui arrivait de ne plus avoir en tête la raison de ses visites au saloon, et de finir rond comme une queue de pelle. Ce qui n’avait plus aucun intérêt, sauf si on a bien bossé avant. Et merde, il avait pas le droit de se payer du bon temps ? Il regardait ce qu’il lui restait de dollars en poche avant de filer vers le saloon. Il s’arrêtait devant la porte d’entrée une seconde, le temps de prendre une grande inspiration. Le jeu de dupes allait commencer, et surtout tout le monde allait le reluquer. La tête baissée, il poussait les portes battantes pour s’engouffrer à l’intérieur. Il relevait alors lentement le visage pour découvrir un peu son assemblée. C’était pas l’heure de pointe, clairement. Il y avait quelques blancos qui jouaient aux cartes dans un coin. Un vieux briscard qui sirotait son verre. Quelques filles de joie sur lesquelles le regard du mexicain se laissait glisser un peu plus longuement. Bien, un vrai saloon avec des filles, des vieux puants et de l’alcool. Restait à attendre que ça se remplisse. Comme attendu, tout le monde le fixait dix bonnes secondes avant de reposer les yeux sur son verre. Emilio ne put contenir un léger rictus avant de se diriger vers le zinc. Pas de grande déclaration, c’était pas un abruti assoiffé de sang qui se pointe dans un établissement en gueulant comme un putois. Puis il était encore inconito ici. Tout le monde avait compris qu’il était étranger, d’autant plus par sa carnation.

Il dégageait rarement une impression claire chez les gens. Faut dire que son apparence était contradictoire. Habillé correctement mais pour peu cher, avec un chapeau de ville et des boots de cow-boy. Des mains burinées par la vie sauvage, et une gueule de voleur de poules. Pas bien grand, mais râblé, et une clope au bec. Soit c’était un chic type qui avait une sale gueule, soit un petit truand du genre nerveux. Les racistes se contentaient de le qualifier de sale chicanos de merde. Alors, comment il allait être reçu dans ce trou à rats si alléchant ? Il se posait au comptoir, saluant d’un signe de tête le barman, et posant son petit cul bronzé sur un tabouret chancelant. Heureusement qu’il avait l’arrière-train tanné par les scelles de chevaux, parce que ce truc avait une assise aussi raide que les derniers clients de ce rade à l’aube.

« Hola, compañeros. Possible d’avoir un whisky à me jeter au fond de la gorge ? » lançait-il aussi tôt avec son accent prononcé. Ça y est, il avait la paluche qui tremblait à l’idée de boire un coût. Faut dire qu’il était sobre depuis plus d’une semaine. Il cachait sa main tremblante en la glissant le long de l’intérieur de sa cuisse. « J’espère que votre tord-boyau est aussi sec que la terre de cette ville, parce que je crève de soif. »

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Lun 22 Aoû - 13:30


Tequila Sunrise
Emilio Magón & Jane Richardson



Le matin a été compliqué pour moi, difficile de me lever, difficile de faire quoi que ce soit. J’avais besoin d’air frais, mais surtout de sommeil. Les nuits étaient compliquées ces derniers temps, je dors mal, faisant des cauchemars, et rêve que tout cela cesse, car le sommeil me manque terriblement… Mon corps me fait comprendre que lui aussi n’en peut plus, qu’il a besoin de vacances, mais ce n’est pas aussi simple… Si je veux vivre un jour de plus, je dois continuer, ce n’est qu’un mauvais moment à passer…

Au matin, alors que le soleil se trouve bien haut dans le ciel, je sors finalement de ma chambre, sans prendre de quoi manger, et me dirige vers l’extérieur. Me rendant jusqu’à l’écurie, où j’y récupère ma monture, ou plutôt celle de la personne à qui je l’ai emprunté… Mais cela fait si longtemps maintenant, que je la considère comme étant la mienne… La jument semble vive, et à besoin de se dépenser.

Un sourire se dessine sur mon visage, alors que je m’approche de la femelle, la brossant, en prenant un certain plaisir à effectuer cette tâche si banale, mais qui m’aide à me vider l'esprit, oubliant tout le reste, il n’y a que lui et moi…

La toilette terminée, et la jument scellée, nous partons en balade durant plusieurs heures durant. La chaleur, mélangée à la petite brise chaude du far west me fait du bien. Une bouffée d’air traverse mes poumons, et je sens mon corps rempli d’énergie, chassant par la même occasion les pensées sombre de mon esprit.

C’est seulement au coucher du soleil que je ne rentre à Crimson Town, ramenant la jument dans sa petite chambre, et lui offrant quelques friandises pour la nuit. Je retourne par la suite au saloon, où l’on peut y entendre la vie crépiter, les rires résonne, ainsi que l’alcool, le son du piano et des cowboys jouant aux cartes. Ce n’est qu’une nuit de travail de plus, la même que les précédentes…

Un faible soupir naquit, suivit d’un sourire charmeur, je me rends au bar pour prendre un verre rapidement avant de me mettre au travail. Passant devant Jane, je la salue d’un petit coucou à la main, avant de me diriger vers un inconnu me semble-t-il et qui soit encore seul. Affichant mon regard le plus charmeur, je m’approche de ce dernier, m’installant même sur ses genoux, autant éviter de tourner autour du pot après tout…

« Bonsoir bel inconnu, tu veux un peu de compagnie ? »



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Mer 24 Aoû - 9:33

Hé merde !

Jane s’était encore endormie dans l’une des chambres du saloon. Ca lui arrivait plein de fois, lorsque la beuverie de la veille avait trop tardé et qu’elle ne répondait plus de ses actes. Heureusement pour elle, aucun corps inerte à ses cotés ; ce n’était pas les pulsions sexuelles qui lui manquaient mais personne sous le toit de ce taudis ne pouvait espérer écarter ses cuisses fébriles, à la demoiselle. Elle se levait et prit immédiatement la direction de sa toute petite maison qui ne comportait que d’une pièce. Celle-ci se trouvait non loin de l’église, au bout de l’allée. En rentrant chez elle, Jane croisa Stella qui se dirigeait vers les écuries. Elle lui fit un signe de la main mais la courtisane ne la remarqua pas ; ce devait être son moment, sa bulle où elle s’échappait de son quotidien difficile. La matinée fut banale pour la brune ; elle se rendormit, se leva cinq heures plus tard, et retourna au saloon en espérant pouvoir prendre bientôt un bain. C’est qu’ça devenait vital, par en bas.

A l’étage des chambres, dans le saloon, Jane faisait le tour des chambres. C’était une simple précaution qui pouvait sauver la vie d’une des filles, alors elle ne lésinait jamais dans cette attention qui ne faisait qu’à moitié partie de ses attributions. Ses bottes en cuir, sous son jupon noir, martelaient le plancher en faisant un bruit de frottement sec qui indiquait son arrivée près d’une porte, ou au mieux, sa présence dans le couloir. Vu que son arme n’était jamais bien loin et les habitués le savaient, ça calmait certaine audace de sauvage mal élevé. Les minutes s’écoulaient derrière un mur de gémissements, de lits qui grinçaient, de rires gras et assoiffés. Tout était normal, quoi !
La brune redescendit alors au rez-de-chaussée, en rasant la cage d’escalier en bois, jusqu’à sortir à l’entrée s’en fumer une. C’était sa place favorite, celle où elle resterait bien toute la journée. De ce point là, rien ne pouvait échapper aux plus curieux ; on y voyait au bout de la rue l’entrée de la ville et à son opposé, l’église en chantier. Entre ces deux points, que des baraquements en bois de diverses propriétés et établissements.

Avalant la fumée d’un air détendu, son regard vira vers les quelques têtes au loin qui gesticulaient depuis leur péron. Quelque chose les intriguait mais Jane n’arrivait pas encore à voir quoi, jusqu’à ce que bon sang, un chicano se dessinait dans l’paysage ! LE terme paraissait péjoratif mais elle n’avait rien contre ces basanés. Quoique ceux qu’elle avait pu rencontrer dans sa vie avait soit tenté de la voler, soit de la tuer. Mais on foutait pas tout le monde dans le même sac, pas vrai ? Donnant l’impression que rien ne l’étonnait devant cette scène loufoque, elle continuait de ne laisser paraître que la joie de prendre du soleil, gardant bien intérieurement l’excitation de voir une nouvelle arrivée. C’était toujours excitant et quand ça présageait rien d’bon, ça l’était encore plus. Un peu ras le bos de tirer dans ces tas de gros culs en signe d’avertissement, parce qu’ils avaient giflé une catin pour une quelconque raison - la plupart du temps car ils étaient bourrés. Et si Jane voulait avancer dans son but qui stagnait depuis dès mois, alors un nouveau pion dans le jeu, ça pouvait aider.

Elle l’observa silencieusement qui entrait dans le saloon, puis décida de le suivre à son tour. Les nouveautés étaient intriguantes et il en était une, de nouveauté. Prenant place sur un coin du bar, avec dans son champs de vision le mexicain et Stella qui s’approchait de lui, la vigile se prit un tonic pour récupérer de sa nuit. Il suffisait qu’elle ne pense qu’à une goutte d’alcool sur le bout de sa langue pour que les nausées lui ôtent toute envie de vivre. Un sourire en coin, Jane regarda comment la courtisane appliquait son savoir-faire, une chose qui pour Jane restait un mystère. Aguicheuse, elle savait l’être, mais avec tout le monde, c’était un non catégorique.

― En règle générale, on n’regrette jamais d’avoir eu la compagnie de Stella, dis-je à l’attention de l’étranger. De près, Jane pouvait facilement dire que son visage marqué témoignait de bien d’histoires à conter, mais quel rôle jouait-il dans chacune d’elle ? L’habit ne faisait pas le moine, mais la première impression était souvent la bonne. Pour l’instant, alors qu’elle jaugeait l’homme à la barbe taillée, son p’tit doigt lui disait qu’il était pas tout blanc. Mais qui l’était, honnêtement ? ― Quel bon vent t’amènes par Crimson, cowboy ? Une femme en cloque, un coeur à prendre, ou mieux ; de l’or ? La richesse, c’était ce que tout le monde nourissait dans ces désirs les plus profonds. Jane avait bien envie d’lui dire que la mine était une grosse arnaque à touriste mais se ravisa ; personne n’était censé savoir qu’elle y faisait des expéditions.


Emilio Magón

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Mer 24 Aoû - 23:31
Tequila Sunrise Saloun11

Le verre ne tardait pas à arriver entre ses mains. Emilio pouvait calmer sa soif d’une longue lampée de whisky bon marché. La légère brûlure de l’alcool coulant le long de sa gorge lui faisait pousser un léger râle de plaisir. Qu’il était bon de s’enivrer de nouveau, auprès un sevrage forcé aussi long. La vie sur les routes n’était pas toujours facile pour un alcoolique peu prévoyant. Il aimait voyager léger, et les litres d’alcool ça pesait lourd. L’établissement se remplissait peu à peu, et il ne tardait pas à avoir de la compagnie. En arrière-fonds, les premiers éclats de rire et discussions animées donnaient un peu de vie au rade. Visiblement, il était plutôt fréquenté pour un saloon perdu.

Les yeux perdus dans le fond de son verre, le chicanos réfléchissait. Quelle pouvait donc être l’histoire tragique de ce bourg de pécores ? Les petites villes de pionniers avaient toujours leur lot de drames. Disettes, fusillades, bandes de hors-la-loi qui lorgnent dessus, terre qui ne rendent rien… Et parfois tout ça en même temps. Quand il était arrivé, il avait remarqué que le cimetière en contrebas avait l’air bien remplis pour une ville aussi petite. Y avait du funeste dans l’air, une épidémie ou une attaque de bandidos, pour sûr. Restait à découvrir les petits secrets de chacun.

Il fut tiré de ces songes par le corps chaud d’une fille – de joie certainement – qui se glissait sur ses genoux. La laissant faire, il se mit à sourire, se laissant même rire légèrement. Et bien, elles n’avaient pas froid aux yeux ici. Posant sa main dans le dos de la belle blonde, il la scrutait sans gène de haut en bas. Ils avaient de belles señora dans les parages, c’est le moins qu’on puisse dire. Emilio avait un faible pour les latinas de son espèce, mais bon vivant et amateur de belles choses, il était loin d’être fermé.

« Hola mi guapa ! Jamais je ne refuserai la présence de la plus belle plante du désert… » Il lui fit un clin d’œil avant de finir son verre. « Un autre, jefe ! » lançait-il au barman avant de poursuivre : « Et qu’est-ce que ce sera pour vous, señora, eh ? »

Il avait été élevé par des putes, il connaissait bien leur petit jeu qui ne se limitait pas aux simples passes. Elles faisaient consommer leurs clients et s’assuraient ainsi la bienveillance des saloons les accueillant. Il jouait le jeu volontiers. Une nouvelle voix vint attirer son attention, venant du coin du bar. Il tournait la tête pour découvrir une autre bonne femme, qui le fixait en lui parlant, lui recommandant les bons soins de ladite Stella. Les présentations étaient faites. Enfin presque. C’était la matronne, celle-là ? Elle avait l’air moins commode, mais curieuse et plutôt avenante. Deux femmes pour le prix d’une ! Des rêves salaces traversaient l’esprit du bandido l’espace d’un instant.

« Vale, enchanté Stella ! Me llamo Ricardo Flòres. Et vous ? » dit-il en demandant à l’autre femme, ricanant à ses questions tournées de manière plutôt… amusantes. Alors on voulait savoir l’histoire du nouveau en ville, hein ? Il attendit d’avoir son nouveau verre pour s’humecter les lèvres de whisky.

« Ce sont les affaires qui m’amènent ici, patrona. La femme en cloque, ce qui me fera revenir, peut-être ! »

Il savait que les questions allaient fuser, donc il décidait de prendre les devants et éteindre une partie de leur curiosité.

« Je suis un… businessman, comme vous dites par ici, eh. Je fais du repérage pour mon associé, voir si la ville est idéale pour les affaires. Nous vendons toute sorte de choses… souvent miraculeuses ! Mais vous verrez mieux quand il sera parmi nous. C’est un véritable génie, lo juro ! Un botaniste hors pair. Mais pour l’instant, je prends du bon temps. Et on dirait que je suis au bon endroit. »


Tequila Sunrise Ptisig10

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Jeu 25 Aoû - 13:22


Tequila Sunrise
Emilio Magón & Jane Richardson



Ma présence sembla la bienvenue, c’est rare, mais parfois cela arrive que l’on se fasse renvoyer, pour mille et une raison. En-tout-cas, pour l’heure, Miss Saloon peut rester sur les genoux de l’inconnu. Mon visage offrit un beau sourire, lorsqu’il me demanda ce que je désire boire. Mon visage pivota vers le barman, pour que je puisse m’exprimer à mon tour, sans ôter le radieux sourire.

« La même chose pour moi. »

Il faut savoir jouer avec les clients, pour que l’argent puisse circuler, refuser seulement en cas d’extrême nécessité. Jane se posa non loin de nous, je ne l’avais pas vu venir, étant concentré sur le cowboy que j’avais trouvé. C’est seulement, lorsqu’elle commença la conversation avec l’homme un peu mystérieux qu’elle apparut dans mon champ de vision.

En écoutant Jane, je savais que je ne devais pas interférer dans la conversation, seulement jouer mon rôle de petite courtisane, et faire en sorte que l’étranger passe un bon moment dans le Saloon, que ce soit au bar ou ailleurs. Mais j’apprécie tout de même les paroles de la femme mon sujet, ce n’est pas vraiment glorieux, mais ça fait permet de garder le moral et d’affronter une nuit de plus. Surtout que je sais qu’elle est là pour nous protéger, et c’est le cœur plus léger qu’on effectue notre tâche quotidienne.

Mes mains se déplacèrent à divers endroits sur le corps de l’inconnu, des sortes de massage miniature, des petites caresses, notre rôle et d’offrir de l’attention à des personnes qui n’en reçoivent pas ou peu. Cela apaise en général, dénoue les muscles trop tendus après une longue journée, et sans s’en rendre compte, cela permet de délier un peu plus facilement la langue… Tout ce qui est du blabla, cela ne m’intéresse pas tellement, enfin presque pas diront nous… Tant que j’offre du bénéfice à la boutique, c’est tout ce que je dois faire.



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Mer 31 Aoû - 20:29

Cachant son petit sourire avec son verre, Jane se disait qu’il savait y faire, avec les catins. Ou plutôt, cet illustre inconnu savait y faire en relation sociale. Ce n’était pas évident dans les saloons d’entrer sans se faire fusiller du regard, lorsque sa peau était un tantinet plus sombre que le blanc pur américain, mais lui avait la parlotte et les manières qui vous donnait envie de boire un coup avec. Jane connaissait ces façades, elle l’avait vécu avec son mari qui jouait un double jeu avec les hors-la-loi qui quémandait son aide une fois sur deux. Si au début il en avait peur et tremblait à leur arrivée au ranch, très vite il s’était découvert des points communs avec ces hommes et femmes d’un autre univers. Je suis flattée que vous me preniez pour la boss du coin, mais loin de moi l’envie de diriger un bordel miteux. Je suis Jane Richardson, répondis-je en sortant mon flingue que je déposais sur le comptoir d’un geste posé. Avertissement ou démonstration de force, il n’en saurait trop rien, je souhaitais simplement qu’il comprenne que tirer dans le cul d’un homme était un passe-temps que je gérais sans hésitation ou distinction. La vigile du West wild saloon. Pourquoi la matrone avait-elle choisi une femme pour ce travail ? Car Jane était un garçon manqué dans un jupon, qu'elle jurait comme un homme mais surtout, qu'elle faisait son travail. D'autres vigiles avaient occupés ce post avant elle, mais fermaient les yeux sur des saloperies qui se passaient dans l'envers du décors, derrière les rideaux de velours du saloon. C'était sans doute car elle-même avait vécu une agression que rien n'était laissé au hasard.

Les affaires dont il parlait l’intéressaient, mais Jane ne comptait pas le cuisiner là-dessus maintenant. Cela n’avait rien d’étonnant, ils passaient par myriade, ces businessman qui cherchaient la richesse, les territoires à conquérir, les noms à se forger. Un seul avait véritablement réussi et il reposait maintenant six pieds sous terre, à cause d’une chiasse débarquée sans préavis au beau milieu d’un été brûlant. Mais il était bavard, Ricardo Florès, et entreprit lui-même de conter les activités de son duo avec le botaniste. Des choses miraculeuses, hein ? On n’est pas beaucoup à croire à ces trucs, y a déjà quelques indiens qui ont voulu vendre dans nos commerces des sortes de mixtures dégueulasses qui avaient la capacité de faire pousser les cheveux plus vites, par exemple… enfin, vous voyez l’genre, termina-t-elle, dubitative. Elle récupéra son arme qui finit dans son holster, puis décroisa les jambes pour se positionner plus face à son interlocuteur. La brune toisa Stella qui s’affairait à gesticuler ses petites mains, douces et expertes, sur le corps du nouveau client. La courtisane savait y faire avec son métier ; leur faire passer un bon moment, pour qu’ils reviennent et finissent par devenir des habitués du coin.

Il y a l'hôtel de Dorothy, plus loin sur la rue principale. Vous pouvez pas l’rater, c’est le seul qu’on ait à Crimson. A moins que vous n’ayez un campement aux alentours ? La question pouvait paraître rhétorique, et c’était fait exprès, mais Mr. Florès se doutait que Jane attendait une réponse. Il avait pas l’air con, y’avait cette étincelle malicieux qui brillait dans ses pupilles. Allait-elle vadrouiller dans le périmètre extérieur pour en savoir plus sur ce businessman et son allié botaniste ? Très certainement ; sa confiance n’était que très difficilement accordée et elle se méfiait absolument de tout le monde. Si le shérif y était passé, alors n’importe qui pouvait prétendre être jauger par la vigile. Et pour être honnête, les attaques de bandits et les vagues de maladie qui tuaient une ville entière en l’espace de quelques mois, ça avait été de trop. Plus de sales coups, plus de merdes venues d’ailleurs, plus de morts.


Emilio Magón

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Lun 12 Sep - 0:34
Tequila Sunrise Louke10
Un verre fut bientôt servi à la jolie blonde qu’il avait aux bras. La fille de joie n’était pas bien bavarde pour le moment, c’était la girl boss qui faisait le talking, comme disaient ces foutus blancs becs. Mais Emilio ne doutait pas une seule seconde qu’elle savait faire la conversation elle aussi, de manière bien plus langoureuse. Il salivait déjà. Allons ! Chaque chose en son temps. Il laissait ladite Stella caresser ses vêtements de ses mains baladeuses, ne trouvant rien à y redire. Au contraire. Mais sans le montrer, il restait sur les aguets. C’était pas impossible que ce soit une combine de chicas qui en avaient le ciboulot, il avait déjà vu ça au pays. Une curieuse un peu trop sympathique t’aguiche et te taille la bavette pendant que la mieux gaulée te fait les poches. Et tu te retrouves comme un idiot à ne pas pouvoir régler tes consommations, on te fout dehors détrousser et tu n’as plus qu’à fermer tu boca ou tirer dans le tas. Pas question se faire dépouiller… Non, Emilio n’était pas du genre à se laisser faire. Pas qu’il s’était jamais fait roulé, mais son côté paranoïaque, accru par sa vie construite sur un tissu de mensonges, aidait à faire attention à ses arrières. Par ailleurs, le massage était… agréable. Elle savait y faire, avec ses mains, la blondinette. Il est vrai qu’El Cazador avait le corps plutôt tendu après tant de jours à dormir à la belle étoile sur un sac de couchage aussi fin qu’une feuille d’arbre. Et monter à cheval tous les jours, ça ne faisait pas que du bien au dos non plus.

« Tu es douée de ta main, pelo dorado. Tu dois rapporter beaucoup au saloon, eh ? Jolie, et utile. J’espère que los hombres du coin ne sont pas trop irrespectueux… Mais quelque chose que me dit que la drôle de guardia s’occupe des mauvais clients… » dit-il avec un léger sourire en coin. Jane Richardson, hein ? Quelque chose disait à Emilio qu’il valait mieux pas emmerder cette chica. Elle avait l’air assurée, et surtout elle était très curieuse pour une simple porte-flingue de saloon paumé. C’était quoi son délire ? Elle était adjointe au shérif sur son temps libre ? Elle voulait partager sa couche avec la blonde quand il allait monter ? C’était bien la première fois qu’il voyait une femme s’assurer de la sécurité d’un bordel, surtout seule. Original, ce coin continuait de le surprendre. Il n’y voyait trop rien à redire, il avait connu de sacrées sauvages à ovaires dans l’Ouest sauvage mais aussi au Mexique. Et son éducation avait été faite par une bande de prostituées mexicaines hautes en couleur, il savait respecter et ne pas sous-estimer les dames traînant dans ces milieux. Ce n’était pas des petites bourgeoises blanches venues de l’Est ou héritières de plantations du Sud. C’était une autre race de juments, bien plus coriaces. Et de ce fait, séduisantes.

Il adressait un sourire aimable, presque charmeur à Richardson pendant qu’elle causait, hochant doucement la tête comme s’il n’était qu’un pécore mexicain content de se faire des amis. Elle puait les emmerdes, comme la moitié de la ville, cette bonne femme. Elle savait s’y prendre, ça se sentait. Ou alors il était trop parano et elle était juste avenante. Ils devaient pas avoir masse d’étrangers qui déboulaient dans le coin, après tout. Il décidait de se détendre un peu, mais de rester sur ses gardes. Le massage de Stella aidait pas mal, le whisky aussi. Il avait pas intérêt à faire le con dans le saloon. Ça tombe bien, c’était pas son genre. Enfin, après quelques verres de trop, la majorité des hommes devenait le pire genre d’humains. Et puis fallait vendre l’affaire d’Odhran, avant qu’il n’arrive en ville. Ce vieux rat traînait d’ailleurs, il se la coulait un peu trop douce.

« Non señora, ce vieil homme-là, mon associé, il a la sagesse des anciens. Il a du vivre douze vies comme les nôtres, il est un peu spécial, mais il peut vraiment changer la vie des gens quand on lui laisse le temps de faire ses petites affaires, lo juro. Vous verrez, vous verrez ! Qui sait ce qu’il apportera en ville, cette fois, eh ? Même moi, je ne sais pas. Il est plein de ressources, parole. » Oh ça oui, il était plein de ressources. Emilio avait hâte de voir ce qu’il allait tenter de refourguer aux bouseux du coin et quels coups ils allaient pouvoir monter. La vente et le business, c’était le truc d’Odhran. Les choses plus musclées, c’était sous suggestion d’Emilio la plupart du temps. Mais il devait avouer que le vieux filou avait souvent quelques coups d’avance, et son bagou l’aidait à flairer les bons tuyaux. Les questions continuaient et Emilio sirotait son verre tranquillement.

« L’hôtel de Dorothy, eh ? Faudrait que j’aille y faire un tour. » Inutile de trop en dire, Emilio se démerdait déjà pour débarquer en ville discrètement, pas besoin de griller toutes les flèches de son carquois tout de suite. « Mon associé est encore loin d’être arrivé. J’ai campé un moment seul avant d’arriver ici, je l’ai laissé derrière. Doit être à plusieurs jours de chevauchée encore. Mais vous pourrez pas le rater ! Moi, je dois avouer que je commence à avoir le dos en compote… Votre hôtel là, il est abordable, hm ? »

Il fit signe au barman de lui mettre un autre verre et laissait tomber quelques dollars sur le comptoir. « Vous voulez quelque chose à boire, señora Richardson ? Je sens que nous avons beaucoup de choses à nous dire ! » lançait-il en ricanant. « Dites-moi, à part les beautés de ce saloon, qu’est-ce qu’il y à faire dans le coin ? Et comment les affaires se portent-elles ? J’ai aussi vu un chapiteau au loin, vous avez des artistas en ville ! » Allez, lui aussi, il avait soif d’informations. On allait voir si cette vigile méfiante avait quelque chose en stock pour lui.


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Dim 25 Sep - 13:55


Tequila Sunrise
Emilio Magón & Jane Richardson



Que de parole encore et encore, non pas que cela m’ennuyait, c’était même le contraire, mais je préfère ne pas le dévoiler. Jane a souvent était, et même encore aujourd’hui, elle reste un modèle pour d’innombrables courtisanes. Elle sait s’y prendre avec les clients, leur délier la langue pour avoir un maximum d’informations. Cependant, elle se méfit peut-être un peu trop des autres, et probablement moi pas assez, c’est ma façon d’être.

« Il ne faut pas sous-estimer Jane, c’est grâce à elle que le saloon reste en bon état, et nous avec. »

A chaque fois, j’observe Jane du coin de l’œil, j’essaie de mémoriser ses faits et geste, ce qu’elle dit et la manière dont elle le prononce. Mais ce n’est pas tout, j’ai souvent remarqué que chaque mot possède son importance, et qu’il faut rester vigilent sur les détails, même les plus superflus.

Je reste silencieuse, ne sachant pas vraiment quoi dire, et j’ai l’impression que cet être est tout à fait banal, et qu’il n’y a pas de quoi s’alarmer, encore une fois, peut-être que je suis trop naïve est qu’un jour, cela me portera préjudice… J’ai encore tellement de choses à apprendre et à découvrir, mais cela me semble bien trop compliqué, ou alors, je préfère me persuader de cette complexité pour ne pas a avoir à affronter cette réalité bien trop brutal.

Malgré tout ce temps, cette conversation dont je ne fais pas partie, et où je préfère rester tel un fantôme, car c’est de cette manière que je considère ma place, je reste muette à écouter, continuant à faire mon devoir, tel un automate. J’essaie de comprendre, et dans tous les cas, je fais confiance à la vigile, elle est un peu celle qui autorise l’accès à l’étage, mais aussi qui nous sauve des personnes malveillante. Il y a parfois certain loupé, mais elle reste présente pour nous protéger, et cela nous rassure et nous aide à continuer soir après soir à faire vivre ce qu’elle nomme « taudis ».



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Jeu 29 Sep - 18:14

Les regards en coin de Stella vers son amie était une façon discrète de communiquer entre elles, que les filles avaient naturellement mis en place avec la vigile. C’était ainsi que Jane savait quand les courtisanes étaient mal à l’aise, qu’elles cherchaient de l’aide pour se sortir d’une situation. Avant l’arrivée de la brune au saloon, où elle s’était quelque peu imposée auprès du gérant, les délits étaient commis sans que les filles n’osent se plaindre auprès de leur employeur. Hank était un homme, qui pensait comme tel, alors allez lui expliquer les subtilités d’une femme… c’était peine perdue. Au fil du temps et parce que le gérant n’était pas là tout le temps, Jane devenait petit à petit le visage de l’établissement, à tel point qu’elle décidait parfois si oui ou non un client aurait droit à l’étage. Si son flair à raclure lui disait qu’ça sentait pas bon, alors c’était un verre et puis basta. Mais pour ce bonhomme, ça puait pas tant qu’ça. Oui, Jane se disait qu’il y avait peut-être anguille sous roche et de toute évident elle n’avait pas la science infuse, mais elle doutait qu’une courtisane soit en danger avec ce Ricardo Flòres. S’il était un mauvais bougre, son délire ne devait sûrement pas être le massacre de femmes dans une chambre miteuse. Non, sûrement pas… l’étincelle malicieuse dans son regard suggérait autre chose, sa caboche à lui était loin d’être vide. Alors, d’un geste subtile du menton en direction de la blonde, Jane lui donnait l’autorisation de le prendre comme client si jamais celui-ci en ferait la demande.

Pas d’inquiétude pour mes filles, répondit Jane à l’étranger qui pourtant s’adressait à Stella, je suis une sacrée physionomiste et les déchets du coin ne mettent pas plus d’une fois leur sale patte dans la maison. Si Hank l’entendait causer ainsi, comme si l’endroit lui appartenait, il recracherait son whisky en jurant que c’était pas une bonne femme qui lui ferait un coup bas pareil. Et pourtant, l’gars n’avait qu’à bien s’tenir, car c’était dans les projets de Jane de lui foutre un couteau dans l’dos dès qu’il sera assez en confiance. Elle pourrait faire l’imbécile en papillonnant des yeux, mais c’était très peu pour elle, bien qu’ça marcherait à coup sûr avec le proprio. Mais entre perdre sa dignité et un an de labeur en plus, le choix était vite fait. Concernant l’ami intriguant du mexicain, Jane hochait sagement la tête, l’air faussement crédule ; Oh, s’il a vécu une dizaine de vies, il doit en avoir des bonnes à raconter. Vous l’amènerez ici un d’ces jours, j’ai hâte d’entendre ses péripéties. Et surtout hâte de mettre un visage sur un nom, des fois qu’il y aurait une ressemblance avec une des affiches wanted du shérif… Ah, le besoin de fric se faisait sentir pour tout l’monde, en ces temps durs. Et puis peut-être que s’ils étaient des voyageurs endurcis, ils auraient croisé la route de son connard de mari, à Richardson ?

Tandis qu’il lui demandait si l'hôtel était abordable, Jane ne put retenir un rire presque moqueur. Elle me laisserait même pas entrer pisser, alors y dormir, j’en sais foutre rien. Puis vous savez, j’soupçonne Dorothy de fixer un prix à la gueule du client… ouais, ça expliquerait pas mal de situations, ça… marmonna-t-elle en repensant à des scandales qui avaient eu lieu en plein milieu de l’allée centrale. Faudrait qu’vous tentiez votre chance ! Acceptant volontiers le verre offert, elle le porta immédiatement à ses lèvres lorsqu’on la servit. Parler ça donnait soif, encore plus quand on tentait d’analyser un mur de pierre tel que lui. Y’aura bientôt un concours de rodéo qui va s’jouer, au ranch des Chandler. C’est pas loin sur les plaines, tout le monde est invité. Qui sait, vous serez p’têtre le champion de la saison ? Elle esquissa un sourire, défiant presque l’homme de lancer l’pari. J’y participe, vous n’auriez quand même pas peur de perdre face à une dame ? On ramasse un beau pactole, parait !

Mr. Flòres évoqua alors le cirque, qui gisait en dehors de Crimson tel un cimetière abritant ses propres fantômes. Ah, le cirque… fit-elle, peut emballée. Ouais, je suis pas fan de cet endroit. Vous savez, on y passe peut-être un bon moment lorsqu’ils ouvrent leur porte, mais j’sais pas… on dit qu’il s’y passe des trucs. “Des trucs”, cela voulait tout et rien dire. Mais Jane n’était pas dupe. Mais pas sûre non plus, elle avait ce côté paranoïaque qui s’immisçait facilement dans son esprit. Lors de ses quelques randonnées nocturnes en direction de la mine, c’était limite si elle n’entendait pas des cris étranges, provenant de là. Des cris humains mais pas totalement. J’suis sûre que dans leur cage, y a pas qu’des animaux sauvages, si vous voyiez c’que j’veux dire. Non, il ne verrait sûrement pas car c’était juste tordu de sortir un truc pareil, mais l’ambiance ressenti par la brune dans cet endroit atypique n’était pas totalement serein. Il était parfois oppressant, pesant et malsain.



Emilio Magón

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Emilio Magón
El Cazador
Jeu 6 Oct - 17:26
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Emilio sirotait son verre tranquillement, observant d’un œil paisible mais avertit ce qui se passait autour d’eux, la main posée sur une des cuisses de Stella. Il écoutait avec attention la dite Richardson. Elle parlait comme si elle tenait le saloon, c’était drôle. Elle avait une grande gueule en tout cas, la brune. Dommage qu’elle n’offrait pas ses services. Stella était bien au goût du chicanos, mais les amazones avec plus de couilles qu’un cow-boy ça l’avait toujours fait frémir. Il ne put retenir une pensée à sa défunte femme, sacré bout de femmes. Elle ouvrait les cuisses pour quelques pesos, mais elle en avait dans la caboche et elle gueulait comme un putois. Une femme de caractère, et avec de l’esprit. Elle savait pas lire, comme le Cazador, mais elle avait une espèce d’intelligence résidant dans l’ironie et le sarcasme qui l’excitait terriblement à l’époque. Paix à son âme ! On en faisait pas beaucoup, des comme ça. Tout ça pour dire qu’il aurait bien payé quelques dollars pour une nuit avec ses deux interlocutrices du moment, mais il ne ferait pas l’injure à miss Richardson de lui faire des avances alors que ce n’était pas sa profession. Il secouait doucement la tête avant de reprendre une gorgée d’alcool, chassant ces vices de son esprit pour se concentrer de nouveau sur la conversation. Il était question d’Odhran, son vieil acolyte.

« Je vous le présenterai avec grand honneur, señora. Quand il se sera décidé à ramener son cul dans ce patelin… En attendant, j’me tourne les pouces ! » Nouvelle gorgée. « Et, oui dix vies ! Un vrai gato»

La discussion dérivait rapidement sur l’hôtel, qui avait attiré la curiosité d’Emilio. Il se laisserait bien tenter par une nuit dans un vrai lit… Mais visiblement, il y avait bisbille entre Richardson et la patronne. Emilio eut un petit rire moqueur.

« Vale, la patronne est difficile, hein ? J’aime les femmes comme mes mulas, têtues à souhait ! Peut-être qu’elle tombera sous mon charme ! » lâchait le faux Ricardo en ricanant. Son rire se stoppait net à l’évocation de « trucs » étranges au cirque. « Des trucs, eh ? Je vais me faire dépouiller, si vais voir los artistas? » Il ne craignait pas de se faire dépouiller en réalité, mais les affaires louches l’intéressaient particulièrement. S’il n’en était pas partie prenante, alors il devait le devenir ou absolument découvrir de quoi il retournait pour satisfaire sa curiosité brûlante. Et exploiter l’information, bien sûr. Voler de la bouffe avariée au cirque en attendant Odhran n’allait pas le satisfaire éternellement. Autant les petites escroqueries en compagnie du vieux l’amusaient et l’occupaient, autant seul, son sang commençait à bouillir d’ennui et ses vieilles habitudes revenaient petit à petit. Des trucs bizarres au cirque hein ? Il lui avait semblé que ce n’était qu’un amas de bohémiens affamés lors de sa visite nocturne, mais c’est vrai qu’il n’avait visité que leur garde-manger et la roulotte d’Oliv… non, Octavia. C’était peut-être l’occasion de lui payer une nouvelle visite. L’évocation des cages le fit frémir malgré lui. C’est quoi ce bordel, ils étaient négriers ou quoi les saltimbanques ? Drôle d’histoire, elle racontait peut-être n’importe quoi. Mais c’était drôle.

« Moi qui croyait que ce n’étaient que des payasos et ventrilocuos… »

Quant au rodéo… Emilio ne répondit pas de prime abord. Il revint dessus un peu après.

« Hm, un rodéo, eh. J’ai encore trop mal au dos, mais merci de la proposition. » Il notait tout de même l’association du ranch Chandler à « beau pactole ». Ça aussi, ça lui inspirait quelques idées de balades du côté dudit ranch…

Alors qu’il s’apprêtait à finir son verre d’une traite, Emilio sentit une main ferme lui agriper l’épaule, le tirant légèrement en arrière. « Hm ? »

Tournant la tête doucement, il découvrit le visage rougeâtre d’un édenté qui avait pas l’air finaud. Gueule typique de ranchero ruiné qui se lamente au comptoir du matin au soir. Gueule à problèmes.

« Ehh, dis-moi l’chicanos, la donzelle sur tes g’noux c’ma favorite, la Stella ! Pourquoi qu’tu trouverai pas une métèque d’ton genre, hein ? J’aime pas bien voir une chatt’ bien d’chez nous sur les g’noux d’un enfoiré de mexicain ! »

Oh, bordel. Emilio prit une grande inspiration ainsi que le temps de finir son whisky. D’un geste délicat, il invitait Stella à descendre de ses genoux, lui faisant un petit clin d’œil avant de se retourner vers Joe, John, James ou Jim, peu importe. Ils avaient tous des prénoms dans ce genre là dans le coin. Lui faisant un grand sourire, il lui présentait la paume de ses mains en signe d’apaisement.

« Ola, ola, gringo… Pas de problème, eh ? Je suis pas venu troubler ta tranquilidad, claro ? »

Se découvrant en guise de respect, il inclinait légèrement la tête en attendant la réponse, cordiale, il en était sur, de son nouvel ami.

« Et si je te payais un verre plutôt, hm ? »

Le bougre fit mine de réfléchir quelques instants. Visiblement ça chauffait là-haut, mais l’appel de l’alcool était plus fort que son racisme primaire et son envie de baston. Le type hochait la tête doucement. Voilà… Comment acheter la paix sociale. « Como te llamas, amigo ? » lançait Emilio, faussement amical.

« Parle anglais putain d’merde »

Bon… Il fallait faire des efforts des deux côtés, cela se comprenait. El Cazador retenait des envies de meurtre.
« Lo sien… erhm, pardon. Comment tu t’appelles, compagnon ? Moi, c’est Ricardo. Deux whisky, patron ! »

Le type posait sa grosse paluche sur le verre aussi vite qu’il fut servi.

« Al. »

Emilio avait été mauvaise langue, il s’inclinait là-dessus. Ledit Al se tournait vers Richardson, le front en sueur.

« Vous faites vraiment rentrer n’import’qui dans c’rade maint’nant… T’vas pas laisser ce mulâtre monter la Stella, hein ? Bon, l’a pas l’air si con finalement, m’enfin… »

Mais pour qui il se prenait, cet espèce de fond de bidet ? Alors qu’il continuait sa diatribe raciste en se jetant au fond de la gorge un alcool bon marché payé par CE PUTAIN DE MULÂTRE, Emilio fulminait et ne pu se contenir plus longtemps. Quelques mots lui échappaient tout doucement :

« Le mulâtre t’emmerde et a certainement monté plus de juments que ta cabeza de jabalí, hijo de puta. »

« Quéquidit l’métèque ? Rabali d’quoi ? »

Al se levait. Il était grand, et gras. Des mains défoncées par le travail manuel. Une force de la nature aussi con qu’un veau. Un vrai sanglier, Emilio avait visé juste. Le petit bandido devenait rouge de colère et se hissait sur son tabouret, pour arriver à hauteur de la montagne de merde qu’il avait en face de lui.

« Cierra tu bocota de mierda, borracho »
« De quoi de toca de dada, ta gueule ouais, enfoiré ! »

Emilio n’eut pas vraiment le temps de broncher, la paluche de Al venait s’encastrer dans sa joue droite avec une force qu’il n’avait malheureusement pas sous-estimée. Le tabouret volait au sol, El Cazador avec, se rétamant violemment au sol. Tu parles d’un chasseur, hein ?

« Santa mierrrrdaaa »

Il se relevait immédiatement, la joue encore rouge et chaude de la tarte qu’il venait de se manger. Le reste de son visage ne tardait pas à devenir rougeâtre également et il sentait la rage lui battre les tempes.

« Putaaaaaa madre, tu me frappes moi ! Ven afuera conmigo, te daré seis agujeros más para cagar, imbécile ! »


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Sam 15 Oct - 20:09
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La discussion était intéressante, avec Ricardo. C’était un personnage qui en avait des choses à raconter, et sans dire qu’elle était pendue à ses lèvres, Jane appréciait sa compagnie. Le scepticisme était toujours au rendez-vous mais la jeune femme se détendit ; qu’importe ce qu’il était, au fond, tant que dans cet établissement les règles étaient respectées. Mais comme toute bonne chose avait une fin, Jane leva les yeux au ciel d’un air las lorsque la silhouette disgracieuse d’Al vint à leur rencontre. Elle ne s’interposa cependant pas, préférant d’abord jauger le nouveau client face à une telle situation… et la brune ne fut pas surprise. Il temporisa, proposant même un verre à ce p’tit con de paysan qui cherchait souvent les broutilles dès que l’occasion se présentait. Ce n’était pas faute d’lui avoir souvent répété, hélas il était un bon ami de Hank et contre ce favoritisme, la vigile n’avait pas encore trouvé d’entourloupes.

Mais si l’alcool pouvait rendre les meilleurs amis du monde deux ennemis, il pouvait également très facilement dégénérer et la règle n’échappa pas au Wild West Saloon, qui allait très bientôt être une scène de baston banale comme on en connaissait. La ferme, Al, t’es là pour boire et moi pour décider qui va monter qui, répondit Jane de but en blanc en avalant quelques grosses gorgées de sa boisson. Son verre vide finit sa course sur le bord du comptoir, tandis que Richardson se mit à contourner le bar. Son flair lui disait que ça allait finir par déraper, car dans le regard de Ricardo se voyait des flammes dansantes qui s'agitaient depuis la dernière remarque absurde de Al...

Ce qui se passa ensuite ne dura qu'une fraction de seconde, mais se déroula devant les yeux exorbités de Jane comme d'une scène volontairement passée au ralenti. Le poing du cowboy s'écrasa sur le visage de l'étranger, qui s'étala lamentablement sur le sol. Ouch, avait pensé la brune qui posait déjà ses doigts sur sa carabine. Il se relevait, rouge de colère ou par la petite branlée qu'il s'était prise. Les mots qui franchirent ses lèvres restaient un mystère pour Jane qui ne parlait pas espagnol, en dehors de quelques mots ici et là, mais qui comprit néanmoins que c'était là une déclaration de guerre. Arrête tes conneries Al ! lança la vigile qui voyait maintenant les autres gars se rapprocher. Bah voyons, et Hank qui n'était jamais là quand il le fallait.

En voulant cogner à nouveau, Al avait cogné le type trop curieux qui regardait la scène par-dessus l'épaule du cowboy, riant à gorge déployé car la chute du mexicain avait été hilarante. Le coup de coude lui fit lâcher un cri de douleur alors que son nez déformé trainait péniblement au milieu de sa face, saignant abondamment. Il répliqua à cet affront en sautant sur Al pour lui rendre la monnaie d'sa pièce, trébuchant à leur tour, et ce fut à cet instant que Jane perdit tout contrôle. Elle fit signe à Stella et d'autres filles de monter à l'étage le temps que ces animaux et la vague de testostérones se dissipent.

La main toujours posée sur son arme, la brune regardait ces sauvages ivres s'en mettre plein la gueule. Elle crut même entendre un morceau de bois qui avait craqué, signe que les dégâts matériels, y'en aurait un paquet en fin d’journée. La colère grimpait en elle comme une véritable vague menaçant d’emporter tout sur son passage. Il aurait été facile de pointer du doigt l’étranger, de le désigner quel fautif de cette putain de baston sortie de nulle part. Sauf que témoin des prémices, elle ne pouvait fermer les yeux sur Al et sa caboche vide. Ceci, rajouté aux quelques dollars sur son ardoise qu’il devait au saloon, Jane n’allait pas le rater. L’un après l’autre, ses bottines en cuir noir foulaient le comptoir. Elle s’y tenait maintenant debout, dans un déhanché nonchalant, non pas pour une démonstration sensuelle de ses courbes comme savaient si bien le faire les filles du Wild West, mais pour tirer une balle en plein dans le plafond. Le bruit et le choc avait été bruyant. Au niveau de l’impact, un trou imparfait laissait  retomber la poussière amassée avec le temps.

Al, espèce d’imbécile, sors d’ici, grogna-t-elle entre ses dents. Son regard s’était assombri et elle déconnait pas. Mais son passé tumultueux n’était pas méconnu de tous, certain savait qu’en lui faisant du mal, ils risquaient de finir pendu au fin fond d’une forêt sans jamais être retrouvé. C’est pas une femme qui va m’dire quoi faire, putain d’merde ! rétorqua l’homme qui était trop énervé pour réfléchir aux conséquences. Celles-ci étaient inexistantes, car l’époux de Jane n’avait plus refait surface depuis des années et il ne risquait pas de venir la venger. Mais ça, ces idiots n’en savaient rien. Tu sors et tu t’démerdes avec le nouveau dehors, et qu’ça saute cowboy.


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El Cazador
Mer 16 Nov - 22:40
Quelle sombre connerie de venir picoler dans ce trou à rat. Emilio fulminait, et la situation devenait bientôt hors de contrôle. Un mauvais geste de Al déclenchait une bagarre générale. Alors que colosse était aux prises avec un nouvel adersaire, El Cazador était pris à partie par un vieil ivrogne raciste à qui il décollait quelques claques bien sonnantes. Partout autour de lui, les coups pleuvaient, des chaises volaient, un bordel sans nom. Enfin si, le Wild West Saloon. Pour sûr, il était Wild. Mais les bonhommes avaient oublié qu’il y avait autre chose de sauvage dans les parages, Jane Richardson. Son coup de semence fit mouche. Emilio s’arrêtait net, le poing en l’air, alors qu’il allait rendre le coup fatidique au vieux qu’il tenait par le col. Il le relâchait lentement, le laissant choir sur le sol, sonné.

S’époussetant, il ramassait son chapeau et se remettait d’aplomb tandis que Al protestait auprès de la vigile. Emilio et lui étaient bientôt invités à quitter les lieux et régler leurs comptes dehors. Le mexicain se rapprochait du comptoir et finit son verre d’une traite avant de se racler la gorge. Il ne demanderait pas son reste. Tournant les talons, il se dirigeait vers la sortie sans un regard pour l’assemblée, humilié. Il était temps de retrouver son sang-froid. Mais Al lui collait aux basques.

« T’vas voir ta gueule, toi ! »

Oh, bordel. Il voulait vraiment se faire refroidir, celui-là. Emilio l’ignorait, gagnant l’allée devant le saloon. Al le suivait toujours, se plantant sur son chemin, l’empêchant de gagner sa monture. Il avait l’arcade en sang, et le Cazador n’était pas en meilleur état avec ses tempes tuméfiées. Essuyant un peu de sang qui coulait de sa lèvre, Emilio toisait le gros tas du regard.

« Casse-toi, on en a assez eu pour aujourd’hui. »
« Porte tes couilles mon gars ! »

Al poussait le pli de sa veste en arrière, dévoilant un pistoler à sa ceinture. Le bougre était susceptible. Emilio avait envie de l’abattre, mais il s’était assez fait remarquer. Autour d’eux, les clients du saloon s’étaient regroupés en une petite assemblée.

« Pendejo de mierda… » grommelait le pistolero, tentant de contourner la brute pour aller à son cheval. Le type le repoussait en arrière, le faisant légèrement tituber. Une fois. Deux fois. Emilio se mit à piétiner le sol frénétiquement, laissant éclater sa rage de nouveau.

« ¿Quieres jugar, hijo de puta? ¡Juguemos! »

Emilio fit volte-face et s’éloignait d’une dizaine de mètres avant de se retourner. Il laissait tomber sa veste au sol, rapprochant sa main de son holster.

« Il est encore temps de rentrer dans les jupes de tu madre, Al. »

L’autre gars crachait en sa direction pour seule réponse. Abattre un type en pleine rue, pour une bagarre de bar… La journée avait belle et bien dégénérée. El Cazador avait l’ego gonflé par l’alcool, il n’avait pas peur. Il était un diable de tireur.

Le temps semblait se figer soudainement, et l’assemblée se tut. Les femmes qui protestaient sur le perron de leurs portes rentraient d’un pas chez elle, craignant une balle perdue. L’atmosphère semblait terriblement lourde, aussi lourde que le gros bide d’Al, cet espèce d’enfoiré. Un ivrogne brisait le silence :

« Allez ! »

Et c’était partis. Les mains se précipitaient sur les revolvers, dégainant en direction de l’un et l’autre.


JET DE DES "CT" - REUSSITE (9)

Un seul coup de feu retentit. Emilio rangeait son arme, dont le canon était encore chaud, tandis que Al se mettait à hurler. Du sang coulait à flot de sa main, son revolver à ses pieds. Le pouce arraché, il pressait du mieux qu’il pouvait pour arrêter le débit de sang.

« On dirait qu’on tire mieux au Sud de la frontière, gringo. »

El Cazador contournait le poivrot et se mit lentement en selle. Son cœur retrouvait un rythme normal. La tension redescendait. Et en plus, il s’en sortait avec style, après avoir mangé une sacrée déculottée.

« T’as des couilles Al, mais apprends à les ranger, eh ? C’est comme les pouces, ces choses-là, ça repousse pas. »

Crachant un molard aux pieds du bougre, Emilio faisait claquer ses étriers, disparaissant dans la nuit en direction de la sortie de la ville. Quelle soirée de merde.


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